Aux disparus

Je t'imagine avec ta longue chevelure blanche
Je t'imagine avec tes grands yeux, d'un sublime
Au loin, je me porte au pas de l'usure vers l'abîme
Au loin, je rêve cent fois, mille fois de tes hanches

Par delà les cimes, j'imagine toujours le teint délicieux
L'ivresse de tes mots doux et la caresse infime et fine
Blafard, parfois j'ai le cafard en pensant là, silencieux
Le canon éclate et ça fait boom, mon cœur ne joue plus

J’espère ton esprit ce soir n’a pas trop vogué
Ce poème en fait c’était une très bonne idée
Car maintenant je ne puis qu’en vers de douze pieds m’exprimer
Création artistique qui semble m’emprisonner
Te souffle Mon Amour des rêves qui font chanter

Le canon éclate

Les yeux dans les yeux, restons face à face
Tu verras dans les miens tout l’or des cieux
Beaucoup d’Amour et un peu de tristesse
Peut-être se reflètent dans tes jolis yeux

Et ça fait boom, mon cœur ne joue plus

La tête baissée sur ton poème
Le cœur en géhenne
L'âme meurtrie
Mes larmes se déversent à l'infini

Je sais ce que tu es devenu
Et j'aurai aimé que tu m'oublies
Car je ne suis plus celle que tu as connue
Et tu n'es plus celui que j'ai chéri

Un œil fermé éternellement
Je ferme l'autre temporairement
Tout en savourant la caresse du vent
Je me remémore nos souvenirs d'antan

Dans ma tête résonnent nos rires d'enfants
Comme nous étions beaux et insouciants
Une image que j'ai gravée dans mon cœur éternellement
Tout en sachant que toi et moi ne sommes plus des innocents

Je sais que je dois tirer un trait sur notre passé
Pour ne pas trop souffrir quand je te révérai
Mais mon cœur refuse de t'oublier

Car tu es mon ange aux cheveux d'or

Je relève le berceau qui fend les atomes
Le cœur enfermé dans un dôme
L'âme blottie
Je te retrouverai et ferai sécher tes larmes, agonie

Ouverts au monde, dans l'obscurité, je serais ton guide
Jamais, je ne pourrais t'oublier, jamais incessant résonne dans le vide
Je t'ai peins dans mon esprit à l'image de la Joconde, parfume ton cou
Mon cœur, certes ne joue plus mais je suis là, j'entends tes secrets à en devenir fou

L'insouciance guide nos pas jusqu'à nos retrouvailles et je te promets l'inconditionnel
Le temporaire, l'éternel, le rien, le tout
Je ne divaguerai plus, je ne voguerai plus
Je resterai là à t'écouter pendant des heures durant

Ton corps me serrant, lacérant et ma vie entre tes mains
Symphorine ou opaline ? Je t'offrirai ces bouquets de joie
Ne ...
Je ...

Pourquoi en lisant tes mots
Destinés pourtant à me consoler
Je ressens tant de maux
Pourquoi me sens-je donc si affligée

Tout bas, mon âme me susurre
La réponse enfouie en mon for intérieur
Que tes écrits reflètent ta propre douleur
Qui lacère mon cœur dépourvu d'armure

Je te sens si triste et abandonné
Que tes mots déchirent mon âme au lieu de la consoler

J'aimerais tant pouvoir te réconforter

De cette tristesse, j'aimerais d'extirper
De mes bras, j'aimerais te serrer
De ma chaleur, j'aimerais te réchauffer

Mon ange aux cheveux d'or, j'aimerais te retrouver

Se nourrissant d'un espoir enfantin
Mon regard se perd au lointain
Fixant l'image de notre enfance
Alors que vers toi, je m'avance

Parce qu'en lisant mes mots
Je ne trouve pas le réconfort
Ce que tu ressens, c'est la mort
Parce que dés le départ, tout était faux

Je ne suis plus que l'ombre de moi-même
Fatigué d'écrire, d'exister, las de cette vie
Quelques grains de poussières que je sème
Je me raccroche à ce coquillage et me suffit

A croire qu'un jour, la lumière viendra à mon coeur
A croire qu'une nuit, les ténèbres divorceront de la peur

Je suis brisé
Pire ! Vidé !

Je regarde le ciel et je me dis que rien n'a de sens !
Pourquoi est-il si difficile de s'étreindre là, une chance ?
Renoncé-je à mon enfance, les souvenirs s’effacent
Je m'écrase dans l'abîme et disparaît sans laisser de traces

Ma colombe aux cheveux d'argent
Reflets colorés sur mon âme en peine

Je me sens seul, reçois ma détresse
Rejoins-moi !