Avant de partir pour la forêt habitée par les animaux-cyborg à l’ouest des laboratoires, j’ai pris le temps de changer de tenue et de me réchauffer avec ce qui se rapproche davantage du jus de chaussette que du café. Mes accompagnateurs, à savoir ma rousse de cheffe Meredith Rockbell et l’Ingénieur en Chef de Bulgemore Tsai Shikane, ont fait de même.
Ca peut sembler bien peu pour nous combler, mais après avoir enchaîner des jours de service, avec des heures de sommeil en moins, des sommeils loin d’être réparateur, des courses dans toute l’île et les nerfs mis à dure épreuve, croyez-le ou non, un petit rien est toujours le bienvenue.
“Alors pourquoi partir de nuit si la fatigue vous ronge ?” me demanderez-vous. Eh bien parce que plus vite nous en finissons, plus vite nous pouvons rentrer et nous reposer. Et si on fait volontairement une croix sur une nouvelle nuit de sommeil dans des lits peu confortables, c’est parce qu’il ne nous reste plus qu’à traquer le coupable, cette pourriture d’Ingénieur général de Bulgemore qui croyait bon d’armer la Révolution. Je vous passe les détails, mais c’était loin d’être de tout repos.
Shikane m’aborde en voyant la triste mine que je tire devant ma tasse de ce qu’ils osent appeler ici “café”.
- J’imagine que vous êtes amateur de caféine, n’est-ce pas, Agent Skullson ?
Je relève lourdement la tête de mon maigre butin qui me convient malgré tout.
- C’est exact. Pourquoi me demandez-vous cela ?
- Pourquoi croyez-vous que je travaille dans la Scientifique ?
- Parce que ... c’est votre domaine de prédilection ?
- Aussi. Mais surtout parce que le café, c’est avant-tout une réaction chimique, que ça se peaufine. Et croyez-moi, à rester enfermé toute la journée pour travailler des heures, il vous faut un excellent café pour rester éveillé.
- Donc vous m’affirmez -non, vous me promettez !- que dans votre bureau, vous avez autre chose que ce jus de chaussette ?
- Tout à fait.
Visiblement peu intéressée, Meredith nous interpelle.
- Mesdemoiselles, quand vous aurez fini de bavasser, nous pourrions peut être enfin partir ?
Facile pour elle qui accepte tout ! Cette fille est une crème pour les autres : rien ne la dérange, rien ne l’offense, et si c’est le cas, elle fait d’énormes concessions, comme sourire au mépris d’odieux marins. Mais me concernant, j’ai bien le droit de rêver un peu, non ? Mes traits sont usés par le nombre astronomique de nos heures de services ! Ma barbe pousse sauvagement, mes joues se creusent légèrement, mes cernes tombent en chute libre, mes expressions se durcissent, ... Il faut savoir se protéger et se faire du bien, c’est le moindre réconfort.
Mais elle n’a pas vraiment tord. L’idée de coincer ce misérable rat, craintif et moqueur, couplé au fait que son arrestation signera la fin de cette mission me redonne un nouvel élan. Et me fait sourire.
Non mais franchement ! Le type arrive à un grade plutôt appréciable, se permet de luxe d’armer l’ennemi et de faire la nique à ceux qui viennent pour l’en empêcher mais quand le danger gronde un peu trop fort, il se glisse et s’enfonce jusqu’au fin fond d’un trou à rats !
Ceux là sont mes préférés. J’aime lire l’angoisse dans leurs yeux quand je les coince entre le mur et moi. Ca change de leur petit rire moqueur et provocateur quand ils sont en pleine liberté.
Ca peut sembler bien peu pour nous combler, mais après avoir enchaîner des jours de service, avec des heures de sommeil en moins, des sommeils loin d’être réparateur, des courses dans toute l’île et les nerfs mis à dure épreuve, croyez-le ou non, un petit rien est toujours le bienvenue.
“Alors pourquoi partir de nuit si la fatigue vous ronge ?” me demanderez-vous. Eh bien parce que plus vite nous en finissons, plus vite nous pouvons rentrer et nous reposer. Et si on fait volontairement une croix sur une nouvelle nuit de sommeil dans des lits peu confortables, c’est parce qu’il ne nous reste plus qu’à traquer le coupable, cette pourriture d’Ingénieur général de Bulgemore qui croyait bon d’armer la Révolution. Je vous passe les détails, mais c’était loin d’être de tout repos.
Shikane m’aborde en voyant la triste mine que je tire devant ma tasse de ce qu’ils osent appeler ici “café”.
- J’imagine que vous êtes amateur de caféine, n’est-ce pas, Agent Skullson ?
Je relève lourdement la tête de mon maigre butin qui me convient malgré tout.
- C’est exact. Pourquoi me demandez-vous cela ?
- Pourquoi croyez-vous que je travaille dans la Scientifique ?
- Parce que ... c’est votre domaine de prédilection ?
- Aussi. Mais surtout parce que le café, c’est avant-tout une réaction chimique, que ça se peaufine. Et croyez-moi, à rester enfermé toute la journée pour travailler des heures, il vous faut un excellent café pour rester éveillé.
- Donc vous m’affirmez -non, vous me promettez !- que dans votre bureau, vous avez autre chose que ce jus de chaussette ?
- Tout à fait.
Visiblement peu intéressée, Meredith nous interpelle.
- Mesdemoiselles, quand vous aurez fini de bavasser, nous pourrions peut être enfin partir ?
Facile pour elle qui accepte tout ! Cette fille est une crème pour les autres : rien ne la dérange, rien ne l’offense, et si c’est le cas, elle fait d’énormes concessions, comme sourire au mépris d’odieux marins. Mais me concernant, j’ai bien le droit de rêver un peu, non ? Mes traits sont usés par le nombre astronomique de nos heures de services ! Ma barbe pousse sauvagement, mes joues se creusent légèrement, mes cernes tombent en chute libre, mes expressions se durcissent, ... Il faut savoir se protéger et se faire du bien, c’est le moindre réconfort.
Mais elle n’a pas vraiment tord. L’idée de coincer ce misérable rat, craintif et moqueur, couplé au fait que son arrestation signera la fin de cette mission me redonne un nouvel élan. Et me fait sourire.
Non mais franchement ! Le type arrive à un grade plutôt appréciable, se permet de luxe d’armer l’ennemi et de faire la nique à ceux qui viennent pour l’en empêcher mais quand le danger gronde un peu trop fort, il se glisse et s’enfonce jusqu’au fin fond d’un trou à rats !
Ceux là sont mes préférés. J’aime lire l’angoisse dans leurs yeux quand je les coince entre le mur et moi. Ca change de leur petit rire moqueur et provocateur quand ils sont en pleine liberté.
Dernière édition par Björn Skullson le Lun 28 Mar 2016 - 6:37, édité 1 fois