Suite des événements joués ici.
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Pas un sous-vêtement, pas une chaussette, on ne lui avait absolument rien laissé, il était littéralement à poil au milieu d'une forêt hostile pleine de créatures insoupçonnées. Mais il avait de la chance dans son malheur. La nuit était fraîche contrairement à la journée où les températures culminaient à trente cinq degrés, par conséquent, il mourrait peut-être de froid avant qu'une bête vicieuse ne vienne le dévorer.
Pour un forban de sa trempe, avoir traversé la moitié de la première partie de Grand Line relevait du miracle, rien d'étonnant à ce qu'il termine son parcourt, loin de tout et complètement nu. C'eut été une fin adéquate pour le cafard, seulement elle ne convenait pas vraiment à ce dernier. Se frictionnant les bras pour se réchauffer, il marchait avec peine dans la forêt. Le sol était jonché de branchages et autres ronces, rien de bien contraignant du moment qu'il avait ses bottes, mais un réel calvaire à traverser pieds nus.
Essayant de sautiller sur des parcelles de terre vierge de toute ronce, il ne parvint à retourner au niveau de la crypte qu'une fois les pieds ensanglantés. Joe alla se reposer sur les pierres lisses qui constituaient le sol du bâtiment. Un instant, il avait imaginé retourner fouiller les sépultures pour voler les vêtements des morts, mais il ne pouvait pu y entrer. Les araignées étaient revenues, il ne les avait pas repérées immédiatement du fait de l'obscurité nocturne, mais les entendant grouiller derrière lui, il trottina à nouveau dans la forêt, souffrant à nouveau le martyr à chaque pas dans les ronces.
N'étant doué pour bricoler que quand il s'agissait d'armes à feu, il se voyait mal se confectionner des chaussures à partir des matériaux de la forêt. Se saisissant d'un caillou à la pointe tranchante sur lequel il avait marché, il venait d'acquérir son couteau artisanal. Tremblez faune et autochtones de l'île maléfique, le forban nudiste a un caillou coupant pour se défendre.
Seulement, la première utilisation de son nouvel outil ne serait pas de nature génocidaire. Retrouvant la carcasse du tigre qu'il avait abattu peu après son arrivée sur l'île, il le dépeça à l'aide de sa pierre.
Par le passé, jamais il ne s'était adonné à ce travail qui nécessitait un savoir faire. Doué comme il était, il avait si mal charcuté la peau qu'il n'avait pu s'en faire qu'un pagne, le reste étant trop abîmé pour être porté. Néanmoins, en coupant les pieds de l'animal et en enlevant les os et la chair, il s'était confectionné des patins.
Le cafard avait fier allure avec son slip rayé et ses chaussures à coussinets, mais au moins, il n'avait plus mal aux pieds en marchant.
Passer son temps à dépecer la pauvre bête l'avait réchauffé à force d'efforts, et le soleil se levait enfin, apportant avec lui une chaleur bienvenue. Il se soucierait du problème du froid la nuit prochaine. En attendant il lui fallait trouver qui avait volé ses affaires.
Au moins maintenant, il savait que l'île était habitée.
- J'en tiens un Lucette !
Se tournant vers la voix qu'il venait d'entendre, un bruit de détonation vînt de cette direction. Une balle venait de s'écraser contre l'arbre situé à un mètre du forban. Effectivement, l'île n'était pas déserte, et les habitants semblaient hostiles.