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Ryurai au Marteau

Il n’y a pas à dire les voyages en sous-marin c’est nettement plus rapide et direct que le voyage en bateau en suivant un log pose. Bon en contrepartie le confort est beaucoup moins grand. Puis, il ne faut pas être claustrophobe et savoir s’occuper dans un espace limité sans gêner les autres occupants du sous-marin. Yuki c’était fait le plus petit possible en méditant et en essayant d’atteindre le stade de concentration où son Haki de l’empathie se manifestait. Il s’était rendu le plus invisible possible, si bien que l’équipage en oubliait sa présence. Cela lui allait très bien ainsi, car il se sentait un peu honteux de la manière dont il était monté à bord. Il avait joué son rang dans la révolution et ses connexions au sein de celle-ci pour être admis, de force ou presque dans ce sous-marin qui retournait sur East Blue. Certains racontent que Yukikurai aurait fait preuve d’un charisme à toute épreuve pour avoir le dernier mot avec le capitaine. Même si cela avait sans doute une part de vrai, ça devint vite une rumeur improbable.

Enfin soit, aujourd’hui, Yukikurai remercia l’équipage en sortant du sous-marin ce qui les fit sursauter. Cette réaction fit plaisir à Yuki. Cela lui rappelait qu’il était toujours lui-même, malgré les changements par lesquelles il passait. Il portait fièrement son haut de forme à l’intérieur du quelle se trouvait sa dernière création qu’il brulait d’aller montrer à ses paires lors du marteau. Il était en train dans plancher sur les plans d’une arme révolutionnaire quand l’annonce du Marteau et du rassemblement des plus grands forgerons fut faites dans le journal. A partir de ce moment il passa la grande partie de ses nuits sur sa nouvelle arme qu’il avait baptisé Ryurai, le dragon de foudre. Il fit tout cela en continuant à consacrer ses journées au projet de construction de sa base sous-marine.

Il dut attendre que le premier sous-marin apportant du matériel provenant des blues arrive pour pouvoir faire le trajet du retour avec eux. Il avait confié les opérations à Victor et Angelo. Il avait confiance, car il était toujours dans la deuxième phase du projet et il n’y avait aucun point crucial là-dedans. Néanmoins, notre jeune forgeron ne pouvait s’empêcher d’y penser de temps à autre.

Les relations qu’il avait agité sous le nez du capitaine n’était pas que du vent. En effet, à peine descendu discrètement du submersible, il se rendit au port où un navire l’attendait pour le conduire au Baratie. Ce navire sympathisant à la cause n’arrêtait pas de conduire discrètement divers révolutionnaire voulant se rendre là-bas depuis le début de l’évênement.

Après à peine trois petite heure de navigation, Bakasaru put apercevoir l’impressionnante armada de bateau qui s’était créé autour du Baratie. Il débarqua sur un navire qui s’était transformer en port de fortune avec plusieurs bites d’amarrages et puis divers chemin de planche flottant tantôt dans le vide tantôt sur l’eau. Déjà impressionné par cette amas de navire flottant tenant ensemble dieu sait comment, il eut des étoiles dans les yeux après avoir croisé à peine deux personnes. Et cela ne s’arrêta pas de sitôt. Presque toutes les personnes qu’il croisait avait un sabre, une faux, une hache, un marteau, une armure, un bouclier, bref une création de forgeron qui se démarquait par un ou plusieurs aspects.

Du coup, le premier jour il ne se rendit même pas jusqu’au Baratie, il se contenta d’admirer les gravures d’un bouclier, les ornements d’une rapière, le tranchant d’une faux. Tout cela lui faisait remettre en question ses talents de forgeron. Certes, il n’avait pas encore atteint le degré maitrise qu’il pouvait voir dans les armes qu’il voyait passé, mais il mettait tout son cœur à l’ouvrage et il pensait comme son idole Grimm que c’était bien là le principale. La présence de tout ce travail de forgeron et son entrainement au haki commença à faire naitre en lui la vision Klabautermann. La vision qui lui permettrait un jour de voir l’âme des armes. Grâce à ces prémices soudain, il lui semblait que bien que l’ornement soit magnifique, il nuisait à l’équilibre ou au maniement. Le début d’une évolution également dans la manière dont il forgerait à l’avenir ?


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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2613-fiche-de-yukikurai
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2519-bakasaru-yukikurai-presentation-terminee
Après une nuit passée à la belle étoile sur le mat d’un navire quelconque, Yukikurai se décida à se rendre au Baratie. Ce qui le décida à aller à la rencontre de ses paires, ne fut pas sa soif de reconnaissance, mais sa faim. Sa faim de nourriture, un bon petit déjeuné voilà son rêve pour le moment. Bien que c’étant réveillé tôt, il fut étonné de voir que l’établissement était déjà ou encore bien rempli. Apparemment, il y en avait qui finissait leur nuit, d’autre qui comme lui commençait leur journée.

Tout en en mangeant ce que la serveuse lui avait apporté, il laissa ses oreilles écouter les conversations des personnes autour de lui. Sans aucune surprise, toutes les conversations parlaient du marteau, de meitou ou de  sabreur connu. Yukikurai ne pensait pas qu’il y avait autant de gens intéressé par les meitou. Ce qu’il comprit en écoutant les gens parler, c’est que ce n’était pas des forgerons, mais plutôt des sabreurs. La proportion de forgeron devait être bien faible par rapport aux épéistes. Yuki avait été excité à l’idée d’échangé avec un collègue sur la façon de faire tel ou tel chose, mais il déchanta vite fait, car de l’ensemble des conversations qu’il pouvait entendre autour de lui aucune ne semblait parler de forgeage.

Lorsque la serveuse vint lui apporter sa note, il lui demanda comment fonctionnait le Marteau. Elle lui indiqua une table à laquelle se trouvait une personne qui pourrait l’éclairer sur le fonctionnement précis du Marteau. En approchant de la table Yuki crut que la serveuse c’était foutu de lui, car l’homme n’avait pas l’air bien réveiller et mangeait la même chose que Yuki l’avait fait quelques instant plus tôt. A la différence près que sur sa table pendait une pancarte avec l’inscription Marteau en grand.

« Bonjour, excusez-moi de vous déranger. »
« Bonjour. *Bâillement* Que puis-je pour toi ? »
« Ben, je voudrais savoir comment fonctionne le marteau ? »
« Tu veux présenter ton arme ou aller défier des sabreurs ? Sache que pour le deuxième je ne peux pas t’aider. »
« A bon ? Toute façon j’aimerai présenter mon sabre, comment ça se passe ? »
« Très bien, pour ça, * bâillement*, il faut que tu te rendre au pré-jury qui trie les demandes pour que les maitres n’ait que de bon sabre à juger. *Mâche, mâche.* Je te rappel que cette zone est une zone neutre où aucun trouble de l’ordre n’est toléré. Tu pourras aller voir le pré-jury cette après-midi. Montre leur cela en arrivant. »
« Ok. Si j’ai bien compris ça veut dire que je ne suis pas sûr de rencontrer les maitres ? Oh ! Et pourquoi il y a un numéro 88 sur votre papier ? »
« Pour rencontrer les maitres ça dépendra de ton arme. Pour le 88, ça veut dire que tu seras le 88ième à passer. Autre-chose ? *Bâillement*»
« Non. Merci. »

« Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire jusque-là. »

« Il y a des gens qui organise des activités, ils ne manqueront pas de t’accoster, mais n’oublie pas, pas de grabuge. »


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En effet, à peine était sorti du restaurant qu’un homme à moitié louche vint lui parler. Ben oui, il ne louchait que d’un œil.

« Hé Mon gars ! Tu cherches quelques choses à faire ? »
« Moi ? »
« Oui, toi. Tu m’as l’air d’être un fier gaillard. »
« Si vous le dites. »
« Ça te dirais pas de te mesurer à d’autre sabreur ? »
« Pourquoi pas, mais on n’a pas le droit de se battre. Si? »
« Hihihihi ! On a pas le droit de foutre le boxon. Ici ce que je te propose se sont de petits combats amicaux. Pour gagner, il suffit de désarmer son opposant. Facile non. »
« Boarf. »
« Avec tous ces sabreurs réuni tu ne brule pas de savoir ce que tu vaux dans une série de petits combats. »
« Boh, vous savez, je suis forgeron moi. »
« Ha, oui. Excusez moi pour la méprise, j’ai cru que vous étiez un combattant, mais si n’êtes qu’un forgeron… Bonne journée. »
« Qu’un forgeron ? Attendez, j’en suis. Vous allez voir. »
 « Si ça vous intéresse, suivez cette direction et vous tomberez sur mon collègue sur un gros navire. »
« Ok, merci. »

« Ça marche à chaque fois. Hihi. »

Yuki suivit donc la direction indiquée et tomba sur un navire imposant où du monde convergeait, avec des gradins et tout le tralala autour d’un ring improvisé. Un homme qui louchait de l’autre œil semblait gérer l’affaire. Il alla donc lui parler. Apparemment, il tombait bien, le tournoi du matin allait bientôt commencer. Après avoir payé une inscription de 10 000B, il se vit expliqué les modalités somme toute assez simple. Pour gagner, il faut désarmer son opposant sans le blessé, car il ne faut aucune trace de combats. Il trouvait ça un peu ridicule vu la taille du navire et le monde qu’il semblait attiré. Mais à vrai dire il s’en fichait un peu, il voulait juste montrer qu’il n’était pas qu’un forgeron. Montrer à qui ? Pour quoi ? Il n’en avait plus aucune idée. L’homme à moitié louche, n’était pas à moitié fourbe pour savoir manipuler les gens ainsi.

Le jeune forgeron attendit son tour dans les gradins en profitant des combats. Le premier fut serrer mais guère passionnant, car les deux opposant étaient juste aussi mauvais l’un que l’autre. Le deuxième combat fut expéditif et heureusement qu’il n’avait pas cligné des yeux sinon il aurait manqué la magnifique botte du gagnant. Le troisième fut un peu plus chouette à suivre, car il opposait un katana à une hache. Et croyez-le ou non, mais c’est le type à la hache qui gagna, tout en finesse. Enfin on l’appela sur le ring.

Il monta sur l’assemblage de table qui formait le ring, revissa son chapeau sur tête et vérifia que son wakizashi était dans son fourreau dans son dos. Son opposant avait en mains sabre avec un très long manche ou bien une lance avec une longue lame. L’arbitre demanda à Yuki de prendre son arme en main sinon le combat ne pouvait pas commencer. Logique comment désarmer quelqu’un qui n’est pas armé.

C’est lorsque le combat commença qu’il reconnut l’arme de son opposant, un Naginata. Il admira d’abord l’arme avant de rentrer réellement dans le combat. Son opposant profitait de son allonge pour essayer de pousser Yuki à la faute, mais ce dernier esquivait en bondissant sans même se servir de son arme qu’il tenait dans sa main droite. Il fut cependant rapidement coincé par la petitesse du ring. A ce moment-là, il fut bien obliger de se servir de son arme pour parer les coups porter par opposant. C’est vrai que la différence d’allonge le mettait en mauvaise posture pour gagner, mais il savait qu’une fois qu’il aurait passé la lame, il n’y aurait plus de danger. Il contra donc, faisant ainsi rebondir vers le ciel le Naginata. Il espérait pouvoir se servir de cela comme ouverture, mais son opposant maniait bien son arme et avait déjà repris sa position. Il tenta encore à deux reprises de dévier l’arme sans grand succès. Cela lui permit malgré tout de sortir du coin dans lequel il était coincé.

Puisque dévier le Naginata ne marchait pas, il se laisserait transpercer. Au moment de l’impact, Yuki effectua une subtile rotation du haut de son corps pour venir le soustraire de l’impact. Kitiai ! Le coup n’ayant pas rencontré d’opposition, il entraina légèrement l’assaillant. Ce laps de temps fut mis à profit par Yuki pour se saisir du manche de l’arme de la main gauche et venir mettre un coup de pied dans le thorax de son opposant, lui faisant lâcher son arme. Yuki fut annoncer vainqueur, mais cela ne sembla pas plaire au publique. Il avait pourtant respecté le règlement.


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Yuki retourna s’assoir dans les tribunes pour pouvoir regarder la suite des combats en attendant son deuxième match. Yuki eut le loisir d’admirer les différents types d’arme et les différences de styles de maniement. En effet, la qualité des matchs n'étaient vraiment pas terrible. Apparemment, de ce qu’il comprit le tournoi du matin était le tournoi qualificatif, auquel tout le monde pouvait participer. De ce qu’il entendait du publique, ceux qui sortait vainqueur du tournoi du matin pouvait participer au tournoi de l’après-midi du lendemain et ceux de l’après-midi pouvait participer à celui du soir. d'après Ainsi la qualité des combats étaient toujours meilleurs plus la journée passait.

Yuki prit néanmoins du plaisir à reconnaitre les armes et les styles de combats sur lesquels il avait un jour lu un article dans sa revue de forgeron. Mine de rien, rien ne valait une démonstration comparer un article et deux photos. Le temps passa vite, c’est quand il commença à sentir que le soleil tapait fort qu’il se rendit compte qu’on approchait de midi et donc la rencontre avec les forgerons. Il était du coup bien décidé à expédier son deuxième combat.

Quand son tour vint, il était bien chaud pour en terminer vite fait. Son esprit était aiguisé d’avoir vu plein de combat et plein d’armes différentes. Il reconnut immédiatement le style son opposant, il faut bien dire que le Ittoryu est l’un des plus répandu également. Après le coup d’envois de l’arbitre le combat fut fini en un instant. Yuki esquiva l’attaque et saisit de sa main gauche le poignet de l’assaillant. Puis il fit un petit tour à droite, un peu vers le haut et hop la main s’ouvrit de douleur. Rokku Saru !

Yuki repartait tout fier de lui quand l’arbitre annonça.

« Yukikurai discalifier, gagnant Machin. »
« Hein, mais pourquoi ? »
« Tu ne t’es même pas servi de ton arme. »
« Ben, c’était pas précisé dans le règlement. »
« Mais c’est un tournoi de sabreur pas de karaté. »
« Ouais dégage le karatéka ! »
« Je te l’avais bien dit que sa première victoire était limite! Judoka, va! »
« Bouh ! Dégage ! »


Devant tant de véhémence, Yuki ne demanda pas son reste, rengaina son Wakizashi et parti pour le Baratie. Il eut tout juste le temps d’acheter des ramens qu’il entendit du bruit dehors. Il sortit avec son bol fumant et là un type avec un Den Den pour amplifier sa voix fit une annonce concernant le déroulement du marteau.


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-Candidats 85 à 87 demandés au Pré-jury. Candidats 12, 27 et 54 pour les conclusions du pré-jury. Candidat 5, conclusion du jury des maitres à l’entrée principal. Candidats 22 et 47, deuxième présentation suite à discussion internes. Candidat 82, dernier appel pour la présentation. Candidat 84, éliminé d’office. Les couteaux de cuisine ne sont pas des meitous. Candidats 88 et 89 en liste d’attente pour la sélection d’aujourd’hui.

Une annonce comme on entend chaque jour au Marteau. Non loin de l’entrée principale menant au salon privé où les grands de ce monde discute avec une ardeur dévorante, le pré-jury est l’organe indispensable à la bonne utilisation du temps desdits grands forgerons. Composé de forgerons émérites, ils réalisent une première analyse des sabres proposés par centaine lors du Marteau afin de ne présenter aux Maitres les sabres qui ont au moins une chance de rejoindre la prestigieuse collection des meitous. Les courants de pensées sont souvent antagonistes, mais tous les maitres forgerons s’accordent sur certains points pour considérer un sabre comme un meitou ou non. Et déjà, beaucoup des propositions n’ont pas ces quelques propriétés.

Le pré-jury change chaque jour, les forgerons de talents sont suffisants pour tourner D’allure respectable, le quintuplé du jour est composé de quatre hommes et d’une femme qui a pris le poste de président du Pré-jury. A l’annonce par Denden-mushi, les candidats se sont pressés aux abords du Pré-jury, même ceux qui n’ont pas été appelés. Certains campent même devant l’endroit pour ne manquer aucune session public, dans le vain espoir d’être accepté. Mais quand on a pas été appelé, on ne présente rien.

Yukikurai fait partie du duo qui pourra présenter son arme au pré-jury, s’il les candidats précédents ne leur prennent pas trop de temps. Condamné à rester sur un banc précis sous le regard d’un forgeron novice prenant son rôle de surveillant très à cœur malgré son jeune âge, il doit attendre de passer derrière les autres candidats et d’assister aux analyses du pré-jury.

-Refusé. C’est une blague ?
-Refusé. Si au moins il coupait…
-Refusé. Vous appelez ça à un sabre, vous ?
-Refusé. Un sabre, ça se nettoie, aussi.
-Refusé. Donc, refusée à l’unanimité. N’ayez pas d’espoir. Nous ne vous rappellerons pas. Le jury n’a aucun doute quant à la non qualité de votre … chose.

Visage imperturbable de ceux qui ont suffisamment d’estime pour l’art de la forge qu’ils n’apprécient guère les néophytes présentant des horreurs et salissant la gloire des Meitous en prétendant que leur propre sabre mérite de rejoindre cette légende. Le premier candidat récupère son arme, l’air anéanti, et s’éloigne en trainant des pieds sous le regard inquiet des autres candidats.

-Bon. J’espère qu’on aura quelque chose de potable aujourd’hui.
-J’espère, oui. AU SUIVANT.
-Et il n’est pas trop tard pour vous rendre à l’évidence que votre proposition n’a rien à avoir avec les meitous ! ça nous fera gagner du temps !

Regard lourd du jury vers le public tandis que le candidat suivant s’avance. Leur regard se porte vers son arme et déjà, certains soupirs.

-L’espoir fait vivre…
    Yukikurai se pensait confiant en entrant dans la pièce, mais devant le cérémonial et les refus essuyé par les personnes précédentes, il était un peu nerveux. Il ne connaissait personne du jury, il faut dire qu’il ne connaissait que les forgerons qui apparaissaient da sa revue et pour la plupart ils étaient morts depuis longtemps et on parlait d’eux pour avoir forgé un Meitou. Devant toute l’organisation et la prestance du pré-jury, il voulait bien accepter leur jugement. Même, s’il ne le voulait pas, il n’avait pas d’autre choix.

    Quand on l’appela, il se leva, retira son chapeau et plongea la main dedans jusqu’au coude. Il en ressortit Ryurai, son épée chinoise double. Cette théâtralité sembla faire mouche dans le publique, mais du côté du jury c’était moins sûr. Il donna son épée encore dans son fourreau à la première personne à sa gauche et attendit les premières réactions.

    Ryurai n’était pas une épée double classique, certes elle possédait un joli pompon rouge et un pommeau en bois travaillé, mais sobre. Les standards de l’épée chinoise étaient respectés, lame à double tranchant, garde très petite mais gravée, ici, d’un petit dragon pas trop moche et d’un éclair de l’autre côté. Yuki avait progressé dans l’art de la gravure et de l’ornement, mais il n’était clairement pas encore au niveau des maitres. Le fourreau était en bois claire sobre, comme le pommeau, il n’y avait qu’un petit ruban rouge à un tiers sous la garde pour rappeler le pompon. La différence se trouvait au niveau des matériaux de l’arme. En effet, les lames étaient de fausse jumelle.

    Du côté de l’éclaire la lame était en bronze et avait donc la couleur caractéristique du bronze, un brun orangé. Yuki avait fait l’alliage lui-même. Cela lui avait pris plusieurs jours pour arriver à trouver la proportion de cuivre et d’étain à mettre dans le mélange pour que le bronze soit utilisable pour en faire une lame. Quand il y avait trop de cuivre, le résultat était trop malléable, trou mou. Au contraire quand il mettait trop d’étain, l’alliage était excrément dur ce qui le rendait cassant. Il obtint aussi un alliage qui lui sembla bon dans un premier temps, mais celui-ci vibrait et faisait le bruit d’une cloche à chaque impact. Ce qui était excessivement énervant. La lame qu’il présentait au jury était composée de 86% de cuivre et de 14% d’étain. Cette proportion était selon lui le meilleur compromis entre la dureté et la malléabilité. Cependant, il ne fallait pas oublier que si les lames en bronze avait disparu de la circulation c’était que ses propriétés était bien inférieur à celle de l’acier. Et ce, même avec la trempe qui avait figé le bronze dans un état où il présentait ses meilleures propriétés. Le principal défaut du bronze était que la lame s’émoussait beaucoup plus vite que celle faite d’acier.

    Du côté du dragon, la lame était sombre, gris-noire. Elle était composé de l’alliage super magnétique que Victor avait récupéré dans son atelier englouti. Cet alliage entre autre composé de Fer, de néodyme et de bore avait posé bien des soucis au forgeron. En effet, cet alliage n’était pas prévu pour en faire quelque chose de tranchant. Il était beaucoup trop dur et cassait facilement au premier choc un peu trop violent. Il réussit néanmoins à le travailler de tel manière qu’il avait réussi à le rendre tranchant et un peu moins cassant. Pour ce faire il avait fait un long recuit à environ 800°C pendant une demi-journée pour relâcher un maximum de contrainte due à la présence de tous les éléments d’alliage. Et pour le refroidir, il ne fit aucune trempe au risque de venir lui rendre son surplus de dureté. Il avait donc laissé la lame refroidir à l’air d’abord à proximité de la forge pour éviter un choc thermique puis ensuite dehors, à l’air libre.

    Outre le fait d’avoir réussi à travailler ces matériaux complexes, Yukikurai était fier de lui, car il avait réussi à équilibrer l’épée. En effet, comme les deux moitiés n’était pas fait dans la même matière, il a fallu qu’il triche pour que les deux moitiés aient la même masse. Quand l’arme était assemblée, son équilibre était presque parfait, peut-être certains forgerons sentiraient un léger déséquilibre, le bronze étant plus lourd, mais rien de rédhibitoire selon le forgeron, car il avait dû recommencer de nombreuse fois pour arriver à ce résultat-là. Lorsque l’on séparait les lames, si on fermait les yeux on avait du mal à distinguer les lames tant elles étaient semblables.

    Si toutes les heures passées à la confection de ce bijou de forge, toute la sueur et tout la passion qu’il y avait mis, n’étaient pas suffisant aux yeux de ses pairs, il leur montrerait la propriété spéciale de l’arme.


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    Le premier forgeron se saisit des lames et déjà, il hausse un sourcil. Après un bref échange de regards avec ses associés, il partage l’un des exemplaires tandis qu’il soupèse le poids de l’arme en bronze, notant très rapidement la différence de poids avec sa première estimation si cette arme avait été faite d’acier. Il en analyse les moindres coutures et un rapide échange silencieux avec l’un de ses collègues l’amène à comprendre la nature de cette arme. Le maitre forgeron fronce les sourcils, visiblement surpris. De l’autre côté, la maitre du pré-jury tique dans un premier temps sur l’attention portée à la décoration et lève un regard désapprobateur vers Yukikurai comme pour lui signifier que ce n’est parce que c’est une femme qu’il gagnera des points avec quelques fanfreluches. Son collègue, à ses côtés, remarque aussi que la nature de l’arme est peu commune. Après une réflexion rapide, celui-ci s’éclipse un instant pour aller chercher une boite de matériel avec quelques produits aux propriétés divers, permettant de réduire le spectre des possibilités sur la lame. Alors que Yukikurai peut exprimer une envie silencieuse d’expliquer aux maitres, ces derniers ne lui accordent que peu d’attention, bien décider à tirer tous les secrets de ses lames sans l’aide de son créateur.

    Le pré-jury travaille avec efficacité et sans levée la voix suffisamment fort pour être perçu par le public. Derrière Yukikurai, ça discute, ça prend des paris et ça raille, parfois. Les minutes passent, mais ce n’est pas forcément bon signe. On dit que les meilleures lames passent l’épreuve en une poignée de secondes, leur qualité exceptionnelle étant tellement évidente qu’elles frappent au premier coup d’œil. Évidemment, les autres postulants sont majoritairement hostiles vis-à-vis de Yukikurai, persuadé qu’il leur fait perdre un temps précieux, ou qu’il va indisposer le pré-jury. La nature du sabre en bronze n’a pas été longtemps dissimulée, mais celle de l’autre sabre semble donner du fil à retordre aux maitres. Les tests s’achèvent au bout d’une dizaine de minutes et les conversations s’engagent avec animation.

    -C’est bientôt fini ? On attend nous !

    Un candidat a osé lever le ton. L’un des maitres se contente de le regarder un instant avant de lui répondre sèchement.

    -Candidat 27, vous reviendrez la semaine prochaine.
    -Mais !

    Le maitre ne le regarde déjà plus. Par contre, le personnel s’occupant de la bonne marche des choses dirige leur attention vers l’homme qui s’est fait remarquer. Pas besoin de faire empirer les choses. Le candidat sort de la file et s’en va, tout penaud. Quelques minutes passent encore. Ça cause. Beaucoup. De plus en plus, le pré-jury regarde de plus en plus Yukikurai et au bout d’un moment, on lui ordonne de s’approcher d’un geste de la main. Le pré-jury lui fait face. Sa présidente s’éclaircit la gorge.

    -Nous n’aurons qu’une seule question : pourquoi avoir utilisé ses alliages ?
    -En effet, pourquoi avoir utilisé des matières aussi dépassées ? Les propriétés sont clairement mauvaises, je ne vois pas l’intérêt de faire une lame en bronze.
    -Et puis, c’est une pratique qui s’est perdue et les maitres dans le domaine ne sont … plus ? Il y a trop d’incertitude dans la maitrise du processus. C’est une arme d’exception, peut-être, mais si c’est parce que le créateur ne sait pas contrôler toutes les étapes de forge au grain de sable prêt, il n’y a aucune valeur ici.
    -Et puis, cette deuxième arme, un alliage plutôt inconnu. Nous avons quelques idées, mais ça n’a rien de commun. Par contre, on devine quelque chose de vraiment très instable dans sa structure. Si c’est un alliage peu connu, c’est probablement parce qu’il n’est pas adapté à ce genre de travaux.
    -D’où notre question. Pourquoi ? Pourquoi faire cela ? Est-ce que vous pensez que réaliser des sabres dans des alliages dépassés ou totalement inédits leur octroie la possibilité d’être des meitous ?
    -En l’état, nous sommes… peu satisfaits.

    Le premier avis est asséné sans douceur. Les visages sont austères. Le jury n’a pas été séduit. Mais il n’y a pas eu de refus encore. Une chance subsiste.

      Yuki avait cru devenir fou entre deux attaques cardiaques, durant l’attente que le pré-jury s’adresse enfin à lui. La manière dont ils l’avaient totalement ignoré pendant leur examen de son travail avait de quoi rendre fou n’importe qui. D’un autre côté, il avait vu et ressenti toute l’expertise des jurés dans leurs gestes et dans leurs conversations silencieuses, ce qui lui donnait le courage d’attendre le verdict et de l’accepter.

      Quel ne fut pas sa surprise quand à la place d’un verdict, ils lui posèrent une question. Toujours la même, mais formulé différemment selon leurs affinités de forgeron : «  Pourquoi cette alliance d’alliage ? ». Le cerveau de Yukikurai entra en mode panique, se rendant bien compte que de sa réponse dépendrait le résultat final. Il essayait de réfléchir au meilleur moyen de leur expliqué, sans être prétentieux, sans être trop long, sans… Sans s’en rendre compte, il avait fait un pas en avant et tendu les bras vers son arme.

      « Puis-je vous répondre avec une démonstration ? »

      La présidente du jury lui rendit son arme avec sur sa tête toujours la même moue indéchiffrable pour Yukikurai. Une fois Ryurai en main, Yuki se mit à faire des mouvements amples avec l’arme séparée en deux. Il commença une sorte de chorégraphie de Tai-chi toute en mouvement souple et coulé.

      « Si j’ai choisi cet alliage oublié qu’est le bronze, c’est pour les propriétés qu’il peut avoir avec cet alliage magnétique. En effet, un ami, Victor Steam, m’a expliqué que quand on déplaçait du cuivre dans un champ magnétique, on était capable de le charger en électricité. J’ai donc voulu essayer de forger une arme capable de produire un choc électrique. »

      Alors qu’il venait de finir sa phrase, le petit crépitement caractéristique des micros arcs se fit entendre. Il stoppa alors sa dance et vint toucher un pilier en fer qui soutenait le plafond. Là, une décharge bleutée se fit et disparu en courant le long du pilier.

      « Je sais que mon arme n’est pas parfaite, loin de là. Mais j’ai toujours pensé que certaines des armes d’exceptions, l’étaient par leur propriété unique. »

      Espérant ne pas avoir fait trop le crâneur, il rendit Ryurai à la maitresse de cérémonie. Peut-être voudrait-elle tester elle-même Ryurai.


      Ryurai au Marteau 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Ryurai au Marteau Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Ryurai au Marteau Steamp10
      "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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      • https://www.onepiece-requiem.net/t2519-bakasaru-yukikurai-presentation-terminee
      La démonstration ne laisse personne indifférent. Sourcils froncés, minces sourires ou bouche béante ; chaque membre du pré-jury y va de sa petite mimique, tout en retenue, mais qui ne passe pas inaperçu. Dans le public, les émotions s’expriment avec un peu plus d’ardeurs. Les néophytes poussent une vive acclamation et certains applaudissent même lorsque l’électricité parcourt le pilier de métal. Chez les concurrents, les attitudes sont plus hostiles. Certains semblent s’avouer vaincus, mais n’aime pas Yukikurai pour autant. D’autres sont clairement dédaigneux quant à cette propriété si spéciale de cette double lame. Tous y vont de leur petit commentaire, mais seul l’avis du pré-jury et celui-ci sait ne pas tenir compte des perturbations extérieures. Ils cogitent. Ils ne se parlent même pas. Chacun y va de sa propre méditation. Et si ça valait le coup ? L’un des membres du pré-jury finit par s’exprimer d’un air joyeux.

      -Fantastique. Je ne m’y attendais pas ! C’est véritablement un beau travail que nous avons là. Parvenir à créer l’électricité avec votre art de la forge. Je tire mon chapeau, n’est-ce pas ?

      Il se tourne vers ses collègues. La présidente du jury baisse les yeux, songeur tandis qu’un troisième expert se lève brusquement, fixant son associé comme si celui-ci était fou.

      -Mais … mais enfin… Ce sabre est tout bonnement ridicule !
      -Comment ça ? Vous n’avez pas ce choc électrique !
      -Mais enfin, on s’en fiche de cela ! C’est bien pour contenter les enfants de mettre quelques effets pyrotechniques, mais on parle de sabre quand même, pas de jouet pour enfant.
      -Vous vous méprenez, ce n’est pas qu’un artifice facultatif, il peut s’avérer utile.
      -Mais bien sûr que non ! Un sabre, c’est pour couper, blesser, trancher. A partir du moment où le sabreur tranche la chair, quelle importance il y a un donner un choc électrique ? Le premier sang amène à la victoire honorable. Et pour les autres, le combattant a tout intérêt à avoir une solide lame plutôt qu’un jouet qui fait des éclairs.
      -Il n’y a pas que le combat dans la vie !
      -Si ! Il va falloir arrêter de se faire des illusions avec vos réflexions sans queue ni tête sur l’âme des sabres.
      -Je ne vous permets pas !
      -Je me permets !

      Le ton monte. Les deux experts en viendraient presque aux mains. Un quatrième s’interpose entre les deux pour éviter le drame tandis que le dernier se contente de secouer la tête, un sourire blasé sur son visage, jetant un coup d’œil à la présidente qui attend patiemment que tout rentre dans l’ordre. Mais les amabilités laissent place aux noms d’oiseaux et l’on devine qu’on a atteint le point de non-retour pour la séance du jour. Ce genre d’incident n’est pas courant, mais ça arrive. Certains forgerons ont le sang chaud et des idées bien arrêtées sur leur travail. Les chamailleries à ce niveau laissent imaginer le niveau enflammé du grand conseil du Marteau. Les plus fanatiques des forgerons sont connus pour ne rien laisser au hasard et défendre coute que coute leur position. Alors que les commentaires deviennent de plus en plus audibles dans le public, la présidente finit par prendre la parole en se levant, le visage autoritaire.

      -La séance est levée. Les appelés du jour seront appelés pour une séance prochaine. Ne quittez pas le Baratie si vous ne voulez rien manquer. Vous, reprenez votre sabre. Et merci de votre patience.

      La présidente tend l’arme à Yukikurai tandis que derrière, d’autres candidats protestent énergiquement contre la décision de clore cette session du pré-jury. Les regards jetés à l’attention de Yukikurai ne sont pas amicaux. On le tient pour responsable, le laissant seul avec son honneur et son sabre tandis que le pré-jury s’éloigne sans avoir cessé ses chamailleries.
        Que… Quoi ? Yukikurai avait eu du mal à suivre ce qui c’était passé. Sa démonstration avait eu l’effet escompté sur une partie de l’assistance, mais pas sur toute. Il ne s’attendait pas à ce que cela provoque de la haine chez les autres concurrents. Que cela ne plaise pas à tous les forgerons du pré-jury, il s’en doutait, mais de là à ce que ça dégénère à ce point, il ne l’avait pas venu venir. D’ailleurs, il était à présent presque seul dans la pièce. Tout le monde avait quitté l’endroit suite à la prise de parole de la présidente. Yuki, lui, semblait attendre quelque chose. Il n’avait pas bougé d’un pouce, depuis qu’elle lui avait rendu son arme. Réalisant l’information qu’il lui manquait, il parla comme si le jury était encore là.

        « Euh… Et sinon, c’est bon ou pas pour moi ? C’est quoi le verdict ? Je ne suis pas sûr d’avoir compris. »
        Un garde lui répondit. « Je n’en sais rien moi, mais j’aimerais bien pouvoir fermé la salle à clé. Si vous pouviez sortir, ça m’arrangerait. »
        « Ha. Euh… Oui, désolé. J’arrive. »

        C’était dans des cas comme celui-ci que Yukikurai appréciait le fait d’être discret comme un chat. En effet, les autres candidats qui se sentaient lésé par le report de la séance l’attendaient à la sortie et lui crièrent leur mécontentement. Les noms d’oiseau volaient. Il ressentait leur animosité et se tenait prêt à se prendre un coup ou l’autre. Cependant, il faut croire que l’expulsion des pirates et marines qui avaient troublé l’ordre par Sentomaru, avait laissé une marque assez forte dans les esprits pour calmer les plus belliqueux.

        Yuki essaya de se faire le plus petit possible et se fondit dans la foule assez dense du Baratie. En trois minutes top chrono, il avait semé toutes les personnes mécontentes et retrouvé un peu de calme. Se souvenant que la présidente avait dit de ne pas quitter le Baratie, il chercha un endroit où se poser. Il alla s’assoir au coin du bar, près du mur. Il resta assis là un bon quart d’heure, son arme entre les mains à la contempler et  essayer de comprendre ce qu’il s’était passé, sans que personne ne le remarque. Soudain, son voisin se retourna et sursauta.

        « Hey ! Vous m’avez fait peur. »
        « Désolé. »
        « Je vous connais, non ? »
        « Je ne pense pas. »
        « Mais si, je la reconnais votre épée chinoise. C’est celle qui fait de l’électricité. »
        « Euh, oui. Je suis Yukikurai et vous, vous êtes ? »
        « Archibalde. J’étais dans le publique. J’ai adoré votre démonstration. Je vous paie un verre ? »
        « Boarf, pas refus. »
        « C’était mouvementé comme fin de la séance. »
        « Oui. Et j’avoue que je ne sais pas quelle en est le résultat. »
        « Moi, non plus. Mais pouvez-vous me parler de votre arme elle est fascinante. »

        Il commença alors à raconter à Archibalde, comment il avait eu l’idée de cette arme et les nombreux problèmes qu’il avait rencontrés. Comme celui qui avait failli avoir raison du projet. En effet, quand il eut fini de forger la première mouture de la lame aimantée, il se rendit compte qu’elle n’était plus du tout magnétique. Du coup, il recommença, se disant qu’il avait fait quelque chose de travers. Ce n’est qu’après quatre essais, tous aussi infructueux les uns que les autres qu’il en discuta avec Victor, son ami ingénieur. Ce dernier lui expliqua alors que la chaleur était un ennemi de la magnétisation. En effet, la chaleur avait tendance à désaligner les atomes et que c’était cet alignement qui créait les champs magnétique. Il était donc tout à fait normal que l’aimantation ait disparu après à la phase de forge. Cette nouvelle failli anéantir la volonté du forgeron. Heureusement que Victor connaissait un moyen de rendre leurs propriétés aux aimants. Grâce à une invention de son cru, il soumettait la lame un puissant champ magnétique pendant une heure. Après cela, la lame possédait à présent une aimantation rémanente. C’est ainsi qu’il réussit à créer cette lame magnétique.

        HRP:


        Ryurai au Marteau 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Ryurai au Marteau Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Ryurai au Marteau Steamp10
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        Le brave homme hoche du menton, convaincu. Son regard se porte vers l’ homme assis à côté de lui qui le regarde, la mine fatiguée. Celui-ci a écouté la conversation d’une oreille distraite, plus blasé que véritablement intéressé. Ton interlocuteur ne peut s’empêcher d’avoir un sourire géner vers l’arme que l’autre porte à son flanc. Il ne faut pas longtemps à Yukikurai pour comprendre que l’homme est un ami d’un « concurrent ». Un forgeur de meitou ou un manieur d’armes qui semblent lui aussi dans l’attente.

        -Je suis désolé de vous importuner, mais moi, les sabres, ça me parait toujours si étranges, j’aime quand vous parlez de ça. Mon ami ici présent, il a aussi une belle lame, pas aussi étrange que la vôtre, mais il aimerait bien qu’elle soit reconnue comme meitou.
        L’intéressé ne peut s’empêcher d’ajouter quelques mots.

        -Bon courage. Vous en aurez besoin. J’ai fait ma troisième convocation hier et je ne dors plus beaucoup. C’est qu’ils discutent vraiment beaucoup.

        Aux questions sur son arme, l’homme cherche à la cacher, comme s’il était honteux. Son acolyte révèle bien vite qu’il ne l’a pas forgé, mais qu’il l’a hérité d’un maitre forgeron de leur ile natale. Revenir avec le titre de meitou, ce serait une consécration pour un homme sans grande prétention, mais assidu dans son œuvre. Les critiques qu’on a pu lui faire semblent lui porter des coups au moral.

        -Mais je suis sûr qu’ils verront la qualité de vos lames, pas vrai ?

        Il lève son verre pour accentuer l’évidence de sa déclaration et il est suivi sans réel engouement par son camarade. Soudain, une voix se fait entendre. Un appel aux candidats : un autre jury se prépare. Les nombres s’égrènent tandis que le silence se fait dans le bar. Les gens écoutent. Certains se lèvent aussitôt et quitte le bar sans un regard en arrière à l’écoute de leur nombre. Finalement, Celui de Yukikurai n’est pas prononcé. Par contre, au dernier nombre, le sabreur retrouve une énergie nouvelle.

        -C’est moi ça. Faut y aller. A la prochaine, collègue.

        Il finit son verre tandis que son ami règle l’addition avant de partir. Il conseille à Yukikurai de rester ici ; c’est l’un des meilleurs bars où l’on peut croiser des forgerons ou des possesseurs de meitous. Et les annonces sont retransmises en direct ici. C’est un bar à forgerons en somme. Il indique aussi qu’il vaut mieux ne pas assister aux séances quand on y est pas invité. Certains forgerons susceptibles retiennent des pénalités de voir certains faire le pied de grue devant eux tout le long de la journée. Le rad se vide d’une quinzaine d’individus tandis que le reste se morfond un peu plus dans leur verre, déçu de ne pas avoir été appeler. L’appel est un Graal que beaucoup recherchent. Les cernes sont réels, les yeux sont fatigués ; certains ne dorment vraiment plus depuis qu’ils sont là. En même temps, un meitou, ce serait la gloire !

        Du temps passe. Le bar se remplit petit à petit d’âmes en peine d’avoir été recalé, de candidats dans l’attente d’un appel ou d’un verdict et de petits nouveaux pétris d’illusions. Pour passer le temps, oublier l’attente, ça parle de forge, ça parle de maitre forgeron, ça parle de ses créations. Certains s’amusent à servir de jury, mais bien rapidement, les avis divergents et au bout d’une fois, on manque d’en arriver aux mains. Comme quoi, même pour les néophytes, c’est compliqué de se mettre d’accord.

        Et puis, le temps passe, et il finit par arriver.

        Le Marteau s’est probablement fini et les grands ont besoin de repos, de prendre l’air, de faire autre chose que se chamailler. Portant un regard fatigué sur l’assistance qui le perçoit à peine, il avise une table dans un coin et il s’y dirige d’un pas léger et rapide, comme s’il volait au dessus du sol. Le patron s’empresse de le rejoindre à la table et de passer un coup de torchon sur le bois usé. Alors que l’inconnu s’assoit, il y a certaines personnes qui peuvent entendre ce qu’il lui demande. Juste une question.

        -Alors, monsieur Vans, qu’est ce que vous voudriez boire ?
          Yukikurai n’avait pas vraiment vu le temps passé. Il avait papoté avec son voisin, puis avec le voisin de son voisin et ainsi de suite. Tous des amoureux des armes qui avait tous un avis à donner ou une histoire à raconter. Il n’y avait pas à dire ce bar était bien animé. Yuki avait bien rigolé quand un groupe de forgeron avait voulu jouer au pré-jury en jugeant les armes des gens. Il avait intérieurement parié sur lesquels perdrait son sang-froid en premier et il avait perdu, car il avait l’air le plus calme d’entre eux.

          Après la nouvelle annonce des numéros appelés, le temps passa un peu moins vite. Il commença à comprendre les gens qui semblaient crevé et exténué par l’attente. Il serait peut-être un peu moins enthousiaste dans un ou deux jours. Mais pour le moment le moral était plutôt au beau fixe.

          Depuis sa place au bar, Yuki voyait assez bien ce qu’il s’y passait et soudain quelque chose attira son regard. Quoi, il ne savait pas vraiment dire quoi. Peut-être le fait qu’un serveur qui ne quittait jamais le bar alla soudainement en salle. Ou le fait que le serveur ne ressemblait pas vraiment à un serveur. Ou encore le fait qu’il essuya la table. Bref cela intrigua Yuki qui décida de se rapprocher de l’homme qui venait d’entrer. Cela lui dégourdirait également les jambes, rester assis à attendre ça vous endors les jambes. D’ailleurs, il failli se casser la pipe, car une de ses jambes s’était endormie et se déroba sous son poids.

          Arrivé un peu plus près, il reconnut l’homme assis tranquillement et il n’en cru pas ses yeux. Il ne l’avait jamais vu qu’en photo, mais depuis qu’il avait lu des articles sur ce Grimm Vans, il en était devenu fan. Pourquoi, il appréciait autant se forgeron-là plutôt qu’un autre ? Pas spécialement pour la qualité de ses créations, bien qu’elles soient tout bonnement fantastique. C’était plutôt pour son approche de l’art de la forge où il disait qu’un bon forgeron peut donner une âme à une arme. Cela faisait écho aux légendes racontées par son grand-père quand il était jeune et aux croyances de Yukikurai. En véritable fanboy, Yuki se cacha entre deux tables pour l’observer tout en réfléchissant à ce qu’il pourrait bien lui dire. Il ne trouvait rien à lui dire. Puis soudain, comme une évidence, il fut foudroyé par l’idée d’avoir un autographe. Un autographe oui, mais pas sur du papier, ce serait trop nul. Il lui fallait un bout d’acier.

          Yuki sortit en trompe avec son idée fixe trouver un bout d’acier pour demander un autographe à Vans. Où trouver une plaque d’acier ? Yuki n’en avait pas avec lui. Il réfléchissait, voler un bouclier à quelqu’un, non. Démonter la cheminée du Baratie, hors de question. Puis soudain, à la leur de la lune, il repéra un navire qui avait été rafistolé avec plusieurs bouts d’acier. Yuki s’y faufila comme un voleur. Puis se suspendit d’une main au bastingage et avec l’autre commença à déloger la pièce métallique. Des bruits de voix le firent s’arrêter une fois, mais bien vite, il repartit vers le bar du Baratie où il avait vu Vans. Tremblant de peur à l’idée qu’il ne soit plus là, il fut soulager de le voir toujours assis au même endroit.

          Il s’avança en tremblant de tout son corps, se planta devant Vans et après de longues secondes déposa la plaque et dit.
          « Bon..bonjour Me..Monsieur Vans. P..puis-je je avoir un autographe s’il vous plaits! »

          La scène était aussi cocasse qu’étrange et dérangeante.

          PS : Désolé pour le délais, baisse de régime et une vilaine gastroentérite.


          Ryurai au Marteau 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Ryurai au Marteau Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Ryurai au Marteau Steamp10
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          Bien que fatigué par les débats du Marteau, Vans consentit à accorder un peu de temps à ce jeune forgeron visiblement impressionner de lui parler. Était-il bien luné cette nuit-là ou reconnaissait-il un enthousiasme semblable au sien quand il était jeune, personne ne le saura jamais. Toujours est-il que Yuki eut droit à cinq petites minutes de conversation le temps que Vans grave son nom sur la plaque que le jeune lui avait présentée. Sachant que Yuki avait buggé pendant la première minute, puis qu’il avait dit à qu’elle point il aimait son travail et sa façon de voir l’art de la forge, il n’y eut que très peu d’échange entre les deux hommes. Yuki avait quand même pu entendre de la bouche de Vans, en très résumé, comment il voyait son art de la forge et l’âme des armes, mais cela suffit à emplir le cœur du jeune homme de joie.

          Il était tellement euphorique en sortant du bar et en partant à la recherche d’un endroit où dormir qu’il alla n’importe où. Il serrait si fort la plaque d’acier sur la qu’elle Vans venait d’écrire quelque mots que ses doigts blanchirent. Il mit longtemps à trouver un endroit où  se poser et encore plus de temps à s’endormir bien qu’il soit complètement crevé de sa journée.

          Le lendemain, il consentit à ranger sa plaque d’acier dans son sac à dos avant de repartir pour le bar des forgerons. Trois jours durant, il attendit que son tour vienne en résistant à l’envie d’aller voir comment se déroulait une séance du Marteau. Le troisième jour il craqua. Il se glissa discrètement parmi le publique pour ne pas attirer l’attention. Il faisait preuve d’un excès de zèle, là. Certes, il avait changé et il était capable de se faire remarquer, mais là il avait été tellement discret qu’à deux reprises on faillit s’assoir sur ses genoux.

          Comme un gosse, il assista à la séance écoutant religieusement ce que chaque membre du jury avait à dire. Il avait bien choisi son jour, car il put voir deux Meitou parmi les cinquante. Le premier une magnifique lame, qui le fit presque pleurer tant elle était belle, fut reconduite en tant que Meitou au prix de quelque discussion. Le deuxième Meitou lui, était visuellement moins beau, mais avait une histoire plus ancienne et participé à de nombreuse bataille. Cependant, la lame suscita un long débat. Un très long débat où le ton monta plus d’une fois. Puis au final, elle perdit son rang de Meitou au grand damne de son possesseur. Le débat avait duré tellement longtemps que le Marteau fit une pause. Yuki quitta la pièce en tremblant. Il n’était plus si sûr que cela de vouloir présenter son arme.


          Ryurai au Marteau 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Ryurai au Marteau Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Ryurai au Marteau Steamp10
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          Deux jours passèrent depuis qu’il avait assisté au Marteau en tant que spectateur. Deux jours où les émotions se sont succédées. Par moment, il voulait repartir ne se sentant pas digne de présenter Ryurai aux experts. Ensuite il était désespéré d’attendre. Puis la fatigue prenait le dessus. L’espoir faisait de temps en temps une apparition aux moments des appels. Mais au final, je crois que se mélange d’émotion et de fatigue le rendait résigné, un peu comme une bête qui attend son tour à l’abattoir.

          Enfin, alors qu’il était maussade et regardait le fond de la bière qu’il venait de vider, les hautparleurs retentirent.
          « Les candidats 152 à 154 aux pré-jury. Le 77 pour les conclusions du Jury principal. Le 89 et 101 pour le Jury principal. Ne nous faites pas attendre, on n’a pas envie de prendre du retard bêtement. »

          Yuki eut du mal à réaliser que c’était lui le 89. Il n’avait jamais eu les conclusions de son pre-jury. Bon apparemment, il était repris pour le jury principal. D’un seul coup sa fatigue se volatilisa. Le stress et la nervosité l’amenèrent à la porte où attendait un forgeron faisant partie de l’organisation.

          « Numéro 89 ? »
          « Oui, c’est moi. »
          « Allez suivez-moi, le 101 est déjà là ! »
          « Heu, oui. Bien sur. »

          Yuki pénétra dans la salle par une autre porte que le publique. On lui dit d’attendre sur un sous les gradins. On ne voyait pas la salle du jury, mais on pouvait tout entendre. Il fut le premier appelé. Si le pré-jury était déjà impressionnant, il n’y avait aucune commune mesure avec celui-ci. Il était composé de Grimm « Klabautermann » Vans, de Marie-Anne et de Pacomlézantibiotix « Pacom ». Ses trois juges étaient la crème de la crème et un frisson d’excitation mêlé de crainte lui parcouru l’échine. Il essayait de reconnaitre la quatrième personne à l’allure très digne et à l’aura indescriptible. Quand il croisa son regard, il sembla à Yuki qu’il savait qui il était et cela lui donna un nouveau frisson. Il se souvint que le présidant d’honneur du jury était Kempachi ancien amiral en chef de la marine et cela le fit frissonner à nouveau.

          Kempachi en bon président d’honneur déclara la séance ouverte, puis demanda au candidat 89 de venir lui donné son arme, son nom et celui de l’arme. Bizarrement c’est ému qu’il remit Ryurai à Kempachi et prononça leur deux noms. Ruyrai fut transmise à Pacom qui sortit l’arme de fourreau la regarda quelque instant en faisant une moue des plus désapprobatrice puis la rangea dans son fourreau et la donna à Marie-Anne en grommelant : « Mais quel jury a bien pu laisser passer ça. ».

          Mari-Anne prit plus de temps que son collègue. Son tempérament plus calme lui faisait prendre des décisions plus réfléchies. Elle apprécia les métaux peu conventionnels et la manière dont ils avaient été travaillé, mais il manquait quelque chose elle en était sûr. C’étant fait son avis, elle transmit l’arme à Vans qui elle le savait trouverait l’arme intéressante.

          Vans prit l’arme et rien que par la façon dont il l’étudia, on pouvait dire qu’il n’abordait pas du tout les armes de la même façon que ces deux compères. Il la toucha, la renifla, tapa dessus pour l’écouter vibrer. Au bout de cinq minutes il en avait fait le tour et la remisa dans son fourreau pour qu’elle revienne vers Kempachi. C’était l’heure du débat. Le bouillant Pacom prit la parole
          «  Ceci n’est nullement un Meitou. Je ne suis pas sûr de pouvoir trancher un pain avec machin. Je ne sais pas comment il a passé le premier jury. »
          Marie-Anne, lui répondit beaucoup plus calme. « Je ne suis totalement de votre avis, mais en effet cette lame bien que belle, fait dans des matériaux insolites n’aurait pas dû arriver jusqu’à nous. Il manque quelque chose. »
          « Quelque chose ? Il manque tous à cette arme. »
          « Du calme, le travail de jeune homme n’est certes pas abouti, mais il a mis de l’âme à l’ouvrage. On sent qu’un jour peut-être il fera une lame d’exception. Il y a la fougue de la jeunesse dans cette arme et ces erreurs également. Mais on sent qu’il y a un secret, n’est pas ? »

          Avant que Yuki puisse répondre Kempachi prit la parole.
          « Tout à fait. Je suis toujours étonné que vous manipuliez toujours les armes comme des bijoux et non comme des armes. Celle-ci est une épée chinoise double. Il faut la manipulé comme telle. »
          Tout en parlant, il avait sorti la lame de son fourreau. Puis, il l’avait séparé en deux avec une grâce inouïe. Il commença à faire de petits moulinets qui faisaient danser les lames jumelles avec beaucoup de souplesse. Comme s’il savait ce qu’il faisait, à un moment il brandit la lame en cuivre vers le plafond et un éclair partit en direction du lustre suspendu juste au-dessus de lui, stupéfiant l’assemblée. Il ne remit pas l’arme en place et la donna séparer à Pacom.
          « Des artifices, je déteste les artifices. Une lame doit être tranchante et robuste un point c’est tout. »
          « Voilà ce qui m’échappait. »
          « Vous êtes sûr la bonne voie mon garçon. Quelle lame unique avez-vous créé. »
          « Pfffff, elle ne résistera jamais à un vrai combat. »
          « Pas si sûr. »
          « Je crains que Pacom ait raison. Puis-je me permettre de vous demander maitre Vans qu’elles sont les qualités d’un Meitou. »
          « Bo, le seul point sur lequel je suis d’accord avec tout le monde est qu’un Meitou doit pouvoir survivre à travers le temps grâce à une solidité exemplaire. »
          « Pensez-vous que ce sera le cas ? »
          « Peut-être… »
          « Dans une vitrine oui. Au combat jamais. »

          Il y eut un blanc pendant lesquelles tout le monde sembla être songeur. Puis Marie-Anne récupéra l’arme et se leva pour la rendre au jeune homme.
          « Je pense que le verdict est sans appel, votre arme ne possède pas une solidité qui lui permettra de survire au temps qui passe. C’est une belle arme, aux propriétés singulières, mais vos alliages ne sont pas encore prêts défié les siècles. »
          « Avec deux non et un peut-être votre armes ne sera pas un Meitou. »


          Lorsqu’elle lui remit sa création, elle se pencha et lui chuchota.  « Continuer votre travail, il est prometteur et la révolution en aura bien besoin. »

          Il aurait juré qu’elle lui avait fait petit clin d’œil avant de retourner s’assoir. Toujours confus, il alla s’assoir sur le banc où il avait entendu son tour. Puis, comme s’il avait rêvé tout cela, il reprit ses esprits au bar tenant son sabre fermement contre lui, le serveur lui demandant s’il comptait la boire sa bière.


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          Le lendemain matin Yuki se réveilla avec un gout amer en bouche et qui n’était pas dû aux nombres de bières qu’il s’était enfilé la veille. Il n’avait qu’une envie c’était de quitter le Baratie le plus vite possible. Il y avait trop de sentiment contradictoire qui se côtoyait ici. Il passa un coup de Den Den Mushi pour organiser son retour vers Grand Line. On l’informa que s’il se renait au Grey Terminal sur le royaume de Goa, un sous-marin devrait partir fin de semaine avec des volontaires pour venir s’engager dans la révolution. Une fois qu’il eut obtenu cette information, il se rendit sur le port externe du Baratie, des bateaux de pécheur faisaient la navette entre le Marteau et les différentes iles d’East Blue se faisant payer grassement le trajet. Yuki discuta avec deux trois capitaines de petites embarcations avant de savoir où se trouvait le prochain bateau qui ferait route vers Goa. Il s’acquitta de la somme demandée et s’installa dans un coin pour continuer à ruminer.

          Le navire prit la mer un peu après midi. Les capitaines démarraient en générales quand il avait reçu assez d’argent à son gout. Il y avait parfois deux passagers, parfois dix. Sur le navire de Yuki, il n’était que trois, mais vu la taille du rafiot, pas sûr qu’il puisse en prendre beaucoup plus.

          Sur sa Caravelle, le commandant Ramsteil patrouillait au large du Baratie, car si le Marteau était un lieu neutre, dès que les navires quittaient les eaux entourant le Baratie, le monde reprenait ses droits. Le commandant et un groupe d’homme trié sur le volet par ses soins avaient bien l’intention de capturer un maximum de criminel qui avait eu l’impudence de venir se montrer au Marteau. Alors qu’il patrouillait au large, il repéra le navire qui transportait Yukikurai. Ils décidèrent de le prendre en chasse.

          Ce qui avait semblé être un simple navire de pêche à Yuki, était plus vraisemblablement un bateau de contre bande, car le commandant Ramsteil ne rattrapa le navire que le lendemain, alors qu’il n’était plus qu’à quelque miles nautiques de Goa. Un coup de semonce retentit, puis quelques minutes plus tard les marines abordèrent le petit navire.

          Les marines armes aux poings se déployèrent sur le pont. Yuki était de mauvaise humeur, mais il espérait que ça se passe sans vague. Malheureusement, un des deux autres clients attaqua sans crier gare le marine qui se trouvait devant lui. Cela suffit à Ramsteil qui cria bouclé moi tout le monde. Ce commandant ne faisait pas dans la dentelle et cela désola Yuki. La situation devint vite chaotique.

          Yuki sortit de son chapeau Ryurai, l’arme en main il remercia presque la marine de pouvoir prouver que son arme était efficace au combat. Dans un premier temps, il laissa l’arme en une seule partie. Ne sachant visiblement pas qui il était les marines vinrent à lui un à la fois dans un premier temps. Le premier ne comprit même pas ce qui lui arriva, Yuki passa dans son dos et l’assomma d’un coup de pommeau sur la tête. Il échangea quelque coup avec le deuxième soldat juste pour tester l’arme en condition réel. La partie aimantée était tellement puissante que la lame de son adversaire semblait se diriger tout seul vers celle de Yuki. Se servant de l’aimantation de Ryurai, il désarma son opposant et l’envoya par-dessus bord d’un coup de poing de la gauche.

          Cela attira l’attention des marines qui décidèrent d’attaquer en groupe. Un coup de feu retentit, Yuki dévia le projectile aisément grâce au magnétisme de son arme. Un groupe de dix soldats armés de sabres entoura Yuki qui divisa son arme en deux. Il se mit à danser avec ses lames, esquivant et parant les différentes attaques avec grâce. Il avait mis au tapis tout le groupe quand son épée en bronze fut totalement chargée. La vue se dégagea quand les deux dernières personnes s’enfondrèrent. Yuki fit en geste rapide et sec projetant l’électricité accumulée un mètre cinquante devant lui sur les fusils de trois marines. Le choc électrique bien que faible avait rendu leurs mains toutes engourdies et ils avaient lâché leurs armes.

          Ryurai répondait plus que bien aux attentes de forgeron. La résistance n’était pas vraiment présente, mais avait tenu le choc pour le moment. Mais maintenant que le commandant en avait fini avec l’instigateur de l’attaque, il venait s’occuper du gros morceau avec que de la détermination dans les yeux.


          Ryurai au Marteau 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Ryurai au Marteau Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Ryurai au Marteau Steamp10
          "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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          Le combat entre le commandant Ramsteil et Yukikurai fut entamé par le marine. Chargeant avec ses poings, il prit l’initiative. Ses coups étaient rapides et précis, Yuki ne les esquiva que de justesse. Lorsque le forgeron contre attaqua, Ramsteil para tous les coups avec un sourire satisfait. On sentait bien qu’il était habitué à combattre des gens armé de sabre avec ses poings américain. Sa technique était tellement impressionnante quel comblait l’écart de force qui aurait dû jouer en faveur du révolutionnaire. Quelque coups impressionnant firent jaillirent des étincelles au moment du choc.

          Alors que Yuki voulait effectuer les mouvements amples qui permettent de charger la lame de bronze d’électricité, les coups compacts du commandant l’en empêchant. Il devait interrompre son mouvement tantôt pour parer un coup au foie, tantôt pour éviter un uppercut. N’arrivant pas à prendre l’avantage Yukikurai essaya d’utiliser ses techniques classiques.

          Il voulut utiliser un Switch, attaquant de la lame dans sa main gauche, il tourna la lame de sa main droite pointe vers le bas pour enchainer avec un Ude Surudoi. Cependant Ramsteil, para la première attaque et en maitre du contre dévia le de coup coude tranchant qui visait son torse, finissant par toucher Yuki de sa droite. L’impact du poing armé de métal coupa un peu le souffle du jeune homme qui recula pour reprendre ses esprits. Ramsteil continua de presser.

          L’échange continua, mais quelque chose commença à tracasser Yuki. Il mit du temps à se rendre compte de ce que c’était. Et le moment où il le réalisa causa sa perte. Le bruit de la vibration de ses armes n’était plus les mêmes. Elles s’étaient abimées sur les boudins du poing américain spécialement conçu pour ça. Lorsqu’il tourna la tête pour regarder à quel point la lame en bronze dans sa main droite était émoussée. Ramsteil réussi à coincer la lame aimantée entre des deux cornes de son arme qui maintenait plaquée sur la lame d’une rotation du poignet. Avec un sourire plus que satisfait, il envoya un coup de poing dans la lame immobilisée juste au-dessus de sa prise. Sous le choc, la  lame se brisa et alla se planter à l’autre bout du navire.

          Le temps sembla s’arrêter pour Yukikurai qui vit la lame voler au ralentit. Tout son travail, tous ses espoirs réduits en miette. Le Marteau avait raison, l’alliage aimanté était trop fragile. Dans un premier temps un voile de colère vint obscurcir sa vision d’un voile rouge le temps de se dégager de la prise du commandant. Ensuite se fut la résignation qui prit le dessus, son travail n’était pas assez bon. Avec cette résignation le voile rouge laissa sa place à des auras de couleurs qui entouraient tout le monde présent sur son navire. C’était la première fois que son Haki s’activait de façon là. La première fois lors de son combat contre Jeff, il n’y avait que l’aura de Jeff qui était apparue lorsque sa concentration avait atteint son paroxysme. Ici c’était un peu différent, tout le monde avait une aura, mais elle n’avait pas toute la même couleur. Ramsteil avait une aura rouge, mais il y en avait également des bleus et des vertes.

          Lorsque le temps reprit son court normal, Yuki n’eut aucun mal à éviter l’attaque du commandant. Il aurait pu l’envoyer valser, cependant il n’était pas d’humeur. Ce qu’il fit ensuite était tellement inattendu que cela marqua, je pense, autant ceux qui y assistèrent qui si il avait coupé la caravelle en deux.

          Yuki rangea son arme, tout en esquiva les coups de Ramsteil qu’il voyait parfaitement arriver grâce à l’aura rouge. Il se mit à marcher lentement entre les marines qui réagissant aux hurlements de leur commandant se mirent à l’attaquer. Mais ils semblaient aller beaucoup trop lentement avec leurs auras rouge qui indiquaient leur intention. Utilisant le Kitai sans même s’en rende compte, il glissa entre toute les attaques. Tel un fantôme flottant tranquillement sur le navire, tous les assauts semblant le traverser. Arrivé là où le bout de son épée s’était planté, il se pencha et la ramassa. Ensuite, il se retourna en direction de l’ile que l’on voyait à bâbord. Il continua à marcher en direction du bastingage en évitant la pluie de coups sans se retourner comme si de rien n’était. Arrivé à la rambarde, il plongea et disparu dans la mer comme si cela était tout à fait normal.

          Yuki en bon nageur, nagea sous l’eau un long moment sous l’eau. Si bien que ceux qu’il avait laissés sur le navire ne le virent pas remonter à la surface. Au bout d’une bonne demi-heure de nage, il atteint une plage de Goa, du côté du Grey Terminal. Il s’adossa à un arbre pour reprendre son souffle et laissa le soleil de sécher.

          ***

          Trouver le Grey Terminal fut plus dur que de trouver un contact de la révolution une fois là-bas. Yuki trouvait cet endroit vraiment étrange et dérangeant. Il fut bien content de le quitter deux jours plus tard pour retourner sur Grand Line. En plus de ne pas aimer cet endroit, il était pressé de laisser derrière lui son rêve de Meitou brisé.


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