Suite des événements joués ici!,
En dépit de l'absence de vitres, la hutte des Raymond et Lucette protégeait bien du froid. Joe avait passé une très bonne nuit, la première depuis longtemps. Bien évidemment, il n'avait pas dormi dans la chambre à couché, c'eut été un peu salissant.
Redressant la tête de la table à manger où il s'était allongé, il s'étira comme il le faisait chaque matin et se leva. La situation commençait à s'améliorer pour lui. Il n'avait plus à craindre le froid puisqu'il pouvait voler les habits de Raymond, et surtout, la perspective d'être poursuivi et massacré par un couple de vieillards n'était plus un problème depuis la mort de ces derniers.
- Grite ! Debout feignasse !
La veille, en observant le bébé tigre dévorer les entrailles de Raymond répandues sur le plancher de la chambre, le cafard avait ressenti une certaine tendresse pour la bestiole. A moins que cela ne fut de la satisfaction de voir l'animal désacraliser le cadavre d'un homme qui ne lui avait que trop tapé sur les nerfs.
Toujours est-il qu'il avait donné un nom à la boule de poil qu'il souhaitait pourtant dépecer à l'origine. Le fait que Grite ait cessé de miauler une fois son estomac rempli avait disposé le forban à renoncer à s'emparer de la fourrure de l'animal.
- Je vais découper un morceau de Raymond pour la route et puis on est parti chasser notre repas et éventuellement mon trésor si le me souviens d'où il est.
Sans comprendre celui qu'il prenait pour sa mère, la bête allongée se contenta de bailler. Armé de son bout de roche tranchant, le cafard entra dans la chambre. L'odeur de charogne empestait déjà da pièce, si Joe n'y avait pas été habitué toute sa vie, sans doute eut-il essuyé un renvoi.
Le sang avait séché, et les tripes de Raymond, à l'air libre, avaient l'air ragoutantes. Servir un tel morceau de viande aurait pu empoisonner le bébé tigre. Mais cela ne posait pas de problème, car la veille, Joe avait engendré deux cadavres, il lui suffirait de découper un morceau de Lucette qui était moins esquintée.
- Faut trancher dans le muscle Grite, c'est ça le secret !
Et le forban s'y connaissait. Suite à son évasion de la prison du QG de South Blue, il avait dû déguster de la chair humaine pour tenir le coup. Emballant les biceps de Lucette dans quelques morceaux de papiers, il les mis dans sa poche. Car il ne portait plus son pagne tigré, simplement les vêtements de Raymond, trop petits pour lui, mais suffisant pour tenir face au froid.
- Putain de vioc, ses pantalons m'arrivent aux genoux...
Il est vrai que Raymond était un homme de petite taille, en portant sa veste, Joe avait craqué le dos dès l'instant où il l'avait enfilée. On pouvait dire qu'il avait fière allure vêtu ainsi. D'autant plus qu'il avait dû conserver ses chaussons faits en pattes de tigre, les chaussures du vieux charpentier étant immettable.
Un fusil en bandoulière dans le dos, un autre à la main, il était un peu mieux paré pour retourner explorer l'île.
Cependant, le cafard n'avait toujours pas retrouvé ses affaires. Ce n'était pas Raymond et Lucette qui l'avaient dépossédé de tous ses vêtements et équipements. Par élimination, ce devaient être ces indigènes dont lui avait parlé Lucette avant qu'il ne s'occupe d'elle.
Des peuplades du Nord-Est de l'île qui, depuis que la compagnie s'était servi d'eux comme gibier pour chasse à l'homme, n'appréciaient que très peu les intrusions étrangères.
- Des tarés sur une île qui n'aiment pas les étrangers... C'est l'histoire de ma vie ça peuh !
Crachant à même le sol alors qu'il s'apprêtait à quitter la hutte, il espérait que cette fois-ci, les choses se passeraient mieux que sur l'île des animaux. Rien n'était moins sûr.
***
En dépit de l'absence de vitres, la hutte des Raymond et Lucette protégeait bien du froid. Joe avait passé une très bonne nuit, la première depuis longtemps. Bien évidemment, il n'avait pas dormi dans la chambre à couché, c'eut été un peu salissant.
Redressant la tête de la table à manger où il s'était allongé, il s'étira comme il le faisait chaque matin et se leva. La situation commençait à s'améliorer pour lui. Il n'avait plus à craindre le froid puisqu'il pouvait voler les habits de Raymond, et surtout, la perspective d'être poursuivi et massacré par un couple de vieillards n'était plus un problème depuis la mort de ces derniers.
- Grite ! Debout feignasse !
La veille, en observant le bébé tigre dévorer les entrailles de Raymond répandues sur le plancher de la chambre, le cafard avait ressenti une certaine tendresse pour la bestiole. A moins que cela ne fut de la satisfaction de voir l'animal désacraliser le cadavre d'un homme qui ne lui avait que trop tapé sur les nerfs.
Toujours est-il qu'il avait donné un nom à la boule de poil qu'il souhaitait pourtant dépecer à l'origine. Le fait que Grite ait cessé de miauler une fois son estomac rempli avait disposé le forban à renoncer à s'emparer de la fourrure de l'animal.
- Je vais découper un morceau de Raymond pour la route et puis on est parti chasser notre repas et éventuellement mon trésor si le me souviens d'où il est.
Sans comprendre celui qu'il prenait pour sa mère, la bête allongée se contenta de bailler. Armé de son bout de roche tranchant, le cafard entra dans la chambre. L'odeur de charogne empestait déjà da pièce, si Joe n'y avait pas été habitué toute sa vie, sans doute eut-il essuyé un renvoi.
Le sang avait séché, et les tripes de Raymond, à l'air libre, avaient l'air ragoutantes. Servir un tel morceau de viande aurait pu empoisonner le bébé tigre. Mais cela ne posait pas de problème, car la veille, Joe avait engendré deux cadavres, il lui suffirait de découper un morceau de Lucette qui était moins esquintée.
- Faut trancher dans le muscle Grite, c'est ça le secret !
Et le forban s'y connaissait. Suite à son évasion de la prison du QG de South Blue, il avait dû déguster de la chair humaine pour tenir le coup. Emballant les biceps de Lucette dans quelques morceaux de papiers, il les mis dans sa poche. Car il ne portait plus son pagne tigré, simplement les vêtements de Raymond, trop petits pour lui, mais suffisant pour tenir face au froid.
- Putain de vioc, ses pantalons m'arrivent aux genoux...
Il est vrai que Raymond était un homme de petite taille, en portant sa veste, Joe avait craqué le dos dès l'instant où il l'avait enfilée. On pouvait dire qu'il avait fière allure vêtu ainsi. D'autant plus qu'il avait dû conserver ses chaussons faits en pattes de tigre, les chaussures du vieux charpentier étant immettable.
Un fusil en bandoulière dans le dos, un autre à la main, il était un peu mieux paré pour retourner explorer l'île.
Cependant, le cafard n'avait toujours pas retrouvé ses affaires. Ce n'était pas Raymond et Lucette qui l'avaient dépossédé de tous ses vêtements et équipements. Par élimination, ce devaient être ces indigènes dont lui avait parlé Lucette avant qu'il ne s'occupe d'elle.
Des peuplades du Nord-Est de l'île qui, depuis que la compagnie s'était servi d'eux comme gibier pour chasse à l'homme, n'appréciaient que très peu les intrusions étrangères.
- Des tarés sur une île qui n'aiment pas les étrangers... C'est l'histoire de ma vie ça peuh !
Crachant à même le sol alors qu'il s'apprêtait à quitter la hutte, il espérait que cette fois-ci, les choses se passeraient mieux que sur l'île des animaux. Rien n'était moins sûr.