Le mec qu’a ouvert ce bar n’a pas exactement le sens des affaires. Il paraît qu’il voulait investir dans le futur.
Dans un bouge infâme, peuplé de clodos il a tenté d’ouvrir un bar pour gentilshommes, qu’il dit. Va savoir où il est allé pêcher cette connerie. N’empêche, il s’est pas démonté et a mis la blinde de thunes.
Évidemment, le bouseux du coin n’est pas chaud pour mettre des liasses à chaque fois qu’il veut prendre un godet. Le vin, il l’aère pas, il le digère. Le coude haut histoire de pas y laisser la gorge. Son tord-boyaux, il est composé essentiellement à base de matériaux de récupération. La chaîne du froid, ça lui dit nib. Pareil pour les apéritifs dînatoires et tout l’merdier.
Du coup, ça donne un endroit bâtard. Des vestiges d’un bar pas trop glauque, avec des luminaires, un bon comptoir bien large en bois massif et des fauteuils pour poser son cul. Sauf que la crasse a tout recouvert d’un marron dégueulis. Il fait sombre, il fouette et le plus inquiétant reste la tronche du barman. Il tient dans sa main un torchon aussi marronnasse que l’décor et fait semblant de nettoyer les verres.
C’est le deuxième propriétaire de ce rade. L’autre a fait de la balançoire avec sa gorge quand ça a foiré. Celui-ci est revenu aux essentiels. Alcool pas cher, limite même pour mes chiottes, j’en voudrais pas. C’est tout. C’est ça les essentiels.
C’est dans ce genre d’endroits que je me sens le plus à l’aise. Au cours des années, j’ai développé une allergie contre les bourges. Et puis, là au moins, il s’passe quelque chose. Tu sais jamais quand ça va partir en couilles.
Suis-je un enfoiré ?
La réponse est un oui évident.
Au poker, y a toujours moyen de gruger. Suffit d’être un peu vif. D’avoir les manches un peu longues et pas trop de moralité. Mais quand, en plus, tu lis dans les pensées des autres, tu emmènes la profession de l’enfoiré à un autre niveau.
Actuellement, j’ai en face de moi les types les moins honnêtes du globe. Y a au moins l’équivalent de trois jeux d’cartes qui tournent sur la table. C’est à peine si le jeu reste cohérent.
Dans un bouge infâme, peuplé de clodos il a tenté d’ouvrir un bar pour gentilshommes, qu’il dit. Va savoir où il est allé pêcher cette connerie. N’empêche, il s’est pas démonté et a mis la blinde de thunes.
Évidemment, le bouseux du coin n’est pas chaud pour mettre des liasses à chaque fois qu’il veut prendre un godet. Le vin, il l’aère pas, il le digère. Le coude haut histoire de pas y laisser la gorge. Son tord-boyaux, il est composé essentiellement à base de matériaux de récupération. La chaîne du froid, ça lui dit nib. Pareil pour les apéritifs dînatoires et tout l’merdier.
Du coup, ça donne un endroit bâtard. Des vestiges d’un bar pas trop glauque, avec des luminaires, un bon comptoir bien large en bois massif et des fauteuils pour poser son cul. Sauf que la crasse a tout recouvert d’un marron dégueulis. Il fait sombre, il fouette et le plus inquiétant reste la tronche du barman. Il tient dans sa main un torchon aussi marronnasse que l’décor et fait semblant de nettoyer les verres.
C’est le deuxième propriétaire de ce rade. L’autre a fait de la balançoire avec sa gorge quand ça a foiré. Celui-ci est revenu aux essentiels. Alcool pas cher, limite même pour mes chiottes, j’en voudrais pas. C’est tout. C’est ça les essentiels.
C’est dans ce genre d’endroits que je me sens le plus à l’aise. Au cours des années, j’ai développé une allergie contre les bourges. Et puis, là au moins, il s’passe quelque chose. Tu sais jamais quand ça va partir en couilles.
Suis-je un enfoiré ?
La réponse est un oui évident.
Au poker, y a toujours moyen de gruger. Suffit d’être un peu vif. D’avoir les manches un peu longues et pas trop de moralité. Mais quand, en plus, tu lis dans les pensées des autres, tu emmènes la profession de l’enfoiré à un autre niveau.
Actuellement, j’ai en face de moi les types les moins honnêtes du globe. Y a au moins l’équivalent de trois jeux d’cartes qui tournent sur la table. C’est à peine si le jeu reste cohérent.