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Escale mouvementée

Enfin on pose pied sur la terre ferme, il était grand temps. Je vais pouvoir me dégourdir les jambes et surtout voir si ce que j'ai vu en mer est réel. J'avais encore du mal a y croire. Mon ancien équipage serait au moins en parti sur cette île.
Sans attendre Aoi je commence a avancer.

- Eh ! Tu es tellement pressé ?!

- Disons que j'ai pas spécialement envie de perdre de temps et je pense pas que t'ai envie de t'éterniser sur cette île. En plus je me pèle.

Je sentais bien qu'elle s'en fichait un peu de mon avis, mais je n'ai vraiment pas envie de rester sur place et de me geler là. Je me dirige donc vers la forêt a un rythme soutenus, espérant que Aoi me suive.
Je m'arrête un moment. Comme pris par un instant de réflexion.

- Tu penses trouver ton bonheur pour ce qu'il s'agit de bois ici.

- Je sais pas trop je pense oui...

- Si tu en veux de l'arbre Mot-Jeaux, préviens moi d'abord. Je connais l'île mais pas les habitants et vu la tronche de cet arbre, ca peut peut-être nous attirer des problèmes de se servir dessus.

- Non, mais tu es du genre a ne pas trop réfléchir et a foncer tête baissée.

Je réalise qu'après ce que je viens de dire... je suis énervé, mais pas contre elle et je ne veux pas qu'elle le pense.

- Pardonne moi Aoi, je... fatigue un peu.

Je m'écroule sur le sol, le dos contre un arbre. Je ne sens même plus le froid, mais je sais pas si c'est de la fatigue que je ressens ou si je réalise que je ne trouverai personne. Aoi me regarde comme si je lui faisais pitié... en tout cas c'est l'impression qu'elle me donne. Je laisse tomber mon regard sur la neige et je vais dans mes souvenirs.
Des beuveries, des fêtes, les moments où on devait se cacher et tout ça en restant près du feu pour tous se réchauffer. Il fallait que je tourne la page. Mais c'est trop dur, quelque chose me bloque, comme quelque chose inaccompli que j'ai envie de finir.

- Et maintenant on va rester là jusqu’à mourir de froid ?

- Le bois c'est pas ce qui manque dans cette forêt, j'ai juste besoin de me reposer. Va donc chercher ce qu'il te faut et puis tu sais où me trouver, et au pire du pire on se retrouve au bateau.

- Ah maintenant tu me trouve de trop ?

- Aoi, je veux juste penser 30 secondes a tout et rien alors s'il te plait.

Elle part finalement chercher du bois a des arbres un petit peu éloignés mais sans aller trop loin, elle veut me surveiller ? Ou alors elle a la flemme... D'un autre côté ça me rassure, au moins elle n'en profite pour se tirer loin de moi.

- Raiden Omara ! Ben voyons ! Je savais bien que je finirai par te trouver sur cette île.

Cette fois, je fis un bond pour me relevé.

- Tu as croisé mon petit subterfuge en arrivant ici.

Le pavillon... c'étais lui... il voulait m'attirer ici ? Moi ou d'autres ?

- Daikan...

- Surpris ? Le dernier membre d'un équipage qui s'est fait attraper par la Marine grâce ami. Ca fait quoi d'être le dernier rescapé ?

- Comment sais-tu pour mon équipage ?

- Devine ! Comment la Marine a pu vous trouver. Je trouvais ça tellement plus drôle de voir toute un escadron mettre fin a vos rêves plutôt que d'agir moi-même.

- Espèce de lâche... Je vais me charger de venger mon équipage.

Je dégaine tout de suite mon sabre et me tiens prêt. Mais si il y a une chose que j'espère c'est qu'Aoi se rende compte de ce qu'il se passe et qu'on se tire vite fait... je veux le tuer, mais même a deux... Daikan nous tuerait...

- Parce que tu penses avoir le niveau hein ? Tu as beaucoup d'estime de toi. Mais je ne comptais partir sans danser de toute façon.

Il dégaine son sabre également et me charge immédiatement dessus, je parviens a parer le coups mais le coup a été assez fort pour briser ma garder me repoussant en arrière. Il en profite pour m'envoyer directement un coup de pied dans le torse et m’envoie contre un arbre.

Je me relève, me replace de nouveau en garde.

Ca promet d'être marrant.

Aoi... au fond de moi j'espère qu'elle aura l'initiative de s'enfuir, de se foutre de moi et me laisser là mais un autre partie de moi souhaite qu'elle vienne m'aider. Je dois tuer ce type... avec ou sans elle !
    Me sentir de trop est un sentiment que j'ai déjà eu l'occasion de ressentir de nombreuses fois, cependant je ne m'attendais pas à ce que Raiden me fasse un jour ressentir ceci. Cela me rend légèrement triste mais surtout en colère. Contre lui et contre moi-même.

    Mais pour ne rien dire de méchant sachant qu'il a l'air d'être déjà assez mal, je m'éloigne pour commencer à récupérer du bois pour mes flèches. Je n'ai pas à aller très loin et de cette façon je peux même continuer à l'observer. Je ne lui fais toujours pas confiance, je préfère donc l'avoir à l'oeil.
    Le bois sur cette île est d'une qualité incroyable.

    Seulement, je ne saurais pas le modeler car il n'est pas habituelle pour moi. Il faudra que je demande de l'aide et je pense que certains habitants accepteront. J'ai encore assez de berrys de mon ancien travail que je n'ai toujours pas utilisé.
    Pour l'arc je choisirais au moment voulu. Si je vois remarque un très bon artisan je lui laisserais le luxe de s'en occuper sinon je le ferais moi-même.

    En parlant d'habitant, je n'en ai pas croisé énormément. Cela ne m'avait pas alerté jusqu'à lors mais maintenant je ne remarque que cela.
    Je reportes mon attention sur Raiden, pour voir s'il a pu faire quoi que ce soit de suspect et remarque en effet que quelques choses d'anormal ce produit chez lui. Son sabre en main il semble être en train d'en découdre avec quelqu'un, mais qui ?

    Je n'en sais strictement rien et profondément ennuyé j'observe la scène, appuyé contre le tronc d'un arbre.
    Pourquoi faut-il toujours qu'il s'attire dans ennuis ? Ce n'est pas possible de se trimbaler un empoté pareil ! Qu'il se débrouille seul un peu.

    Son adversaire à l'air puissant, bien plus que le chasseur de prime sur Tanuki. Il envoie valdinguer Raiden si facilement que cela m'étonne.
    Maintenant que j'y pense la situation à l'air particulière. Raiden n'a pas l'air d'avoir "cherché" quoi que ce soit mais plutôt tente de se défendre tandis que l'inconnu, au vu de la précision et des endroits visés, tente de le tuer.
    Encore un chasseur de prime ?! Mais qu'a-t-il donc fait pour être si recherché à part avoir survécu d'un équipage ? Il n'a pas de prime si je me souviens bien alors pourquoi ?

    Je ne sais pas si je devrais m'en mêler ou si je devrais le laisser se débrouiller mais je constate vite que la différence de force entre Raiden et son adversaire est importante. L'inconnu finira par le tuer.

    - Que ne faut-il pas faire pour ses compagnons...

    S'il mourait Redinia m'en voudrait certainement, alors je dois le protéger. Mais je ne connais même pas la force de mon adversaire et cela m'handicape. Il faut que je le touche sans me faire repérer.

    Je grimpe dans l'arbre sur lequel j'étais adossé et m'installe sur une branche solide. Mon poids et ma taille sont des toux majeurs et ma souplesse me permet de l'avoir en vue sans être gêné.
    Je vise son dos, un endroit fatidique, et tire mais l'inconnu évite. Non pas car il l'avait prévu mais tout simplement car il a chargé une nouvelle fois sur Raiden qui se trouve désormais en très mauvaise posture.
    Mon tire raté attire son attention et il semble remarquer que quelqu'un d'autre est ici mais n'arrive pas à savoir où. Il lâche donc Raiden est fuit en retraite mais je pressens que ce n'est pas finis. Je descends du mieux que je puisse de ma cachette pour rejoindre Raiden au sol, légèrement blessé.

    - Il va vraiment falloir que tu me dises pourquoi tout le monde veut ta mort !

    Au même moment plusieurs villageois sortent de leur maison, inquiets et craintifs. Sans doute étaient-ils effrayés par l'homme de tout à l'heure et que le fait qu'il soit parti les a rassuré. Tant mieux je vais pouvoir trouver quelqu'un pour mes flèches et mon arc !
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    - Je t'en dois encore une... et pour te répondre... celui-là, il est assez particulier comme cas. C'est un Chasseur de Pirates, mais il ne chasse même pas pour les primes, il chasse pour le jeu. Par contre je suis étonné d'une chose, les attaques de front sont rarement son fort. Il avait l'air pressé.

    En reprenant mon souffle je remarque toutes ces personnes qui sortent de chez eux. Ils ont l'air terrifiés, et nous regardent avec un air des plus inquiets. Cependant je ne pense pas vraiment a eux, a vrai dire ces gens m’intéresse bien peu. Mais maintenant je veux régler le problème Daikan, savoir pourquoi il est là. Savait-il vraiment que je viendrai ?

    - Aoi, tu as trouvé ce que tu voulais ?

    - Je pourrai faire quelques flèches oui, mais il va me falloir un artisan.

    - Je ne pense pas que cette ville en manque si tu veux mon avis.

    Je remarque alors une petite fille, bien plus jeune encore qu'Aoi qui s'approche de nous, elle a l'air de craindre quelque chose mais pas venant de nous.

    - Excusez-moi... vous êtes des pirates ?

    La question me surprends, je me baisse alors pour lui répondre. Mais le fait que je m'approche d'elle lui fait visiblement peur et a ma surprise elle se cache aux côté d'Aoi, ce qui me fait sortir un léger sourir.

    - Oui... je suis bien un pirate.

    Je ne voulais pas répondre pour Aoi, de plus la petite fille semblait lui faire confiance.

    - Dis moi, comment tu sais ça ? Et c'est a cause du Monsieur de tout a l'heure que vous étiez-tous caché chez vous ?

    - Le Monsieur disait qu'il cherchait des pirates... et oui... il nous faisait peur.

    Daikan... il semblerait que tes méthodes de recherche soit toujours assez brutales.

    - Où sont tes parents dis-moi.

    Je remarque alors le visage de la petite fille, qui s'attriste subitement. Puis elle me répond finalement :

    - Mon papa a un petit magasin là bas.

    - Tu saurai également où on pourrait trouver quelqu'un qui travaille sur le bois.

    - Je peux vous y amener si vous voulez ?

    - Va avec elle Aoi, et essaye d'en savoir plus sur Daikan, le type de tout a l'heure, de ton côté. Je vais faire pareil du moi avec le père de la petite.

    - Ne me donne pas d'ordres !

    - Ce n'est pas un ordre Aoi, je m'inquiète pour ce qu'il se passe ici, et... et pour toi. Tu viens de te mettre dans le pétrin pour moi, et Daikan est loin d'être une fleure, il va revenir et va t'en vouloir énormément. Et je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit, alors pour ça il vaut mieux qu'on en sache plus ce qu'il nous attends. Il va falloir que tu arrête de croire que je te donne des ordres tout le temps.

    Je pars alors dans la direction que m'a donné la petite pour chercher son père. Je repère sur le côté une petite boutique, je rentre alors espérant que ce soit la bonne. L'homme qui a l'air de tenir la boutique me dévisage tout de suite.

    - Vous... c'est vous qui vous êtes battus contre le chasseur ?

    - Euh... oui. Vous saviez ce qu'il chassait pas vrai ?...

    - Dur de ne pas le savoir sa présentation a fait sensation. Il m'a pris ma femme, la mère de ma petite fille !

    - Vous savez où il l'a emmené ?

    - Les pirates sont idiots ? Il ne l'a pas prise pour l'emmener... il l'a tué pour qu'on lui dise si oui ou non on avait vu deux pirates. Alors vous et la petite qui vous accompagne, partez ! Et emmenez le avec vous, ou alors faites qu'il vous tue.

    Deux pirates ? Il ne pouvait pas chasser Aoi, alors qui ? Qui d'autres était-il en train de chasser ?

    - Ecoutez, je suis désolé pour ce qu'il vous arrive... vraiment... mais il faut vraiment que je sache a-t-il donné une quelconque indication sur comment le trouvez ?

    - Ah vous voulez vous laissez tuer ? Ou le tuer ? Non trop gentil pour un pirate.

    - Ce que je compte faire me regarde et non ce n'est pas pour vous que je le fais. Alors si vous savez quelque chose dites-le moi.

    - Si je savais quelque chose je vous l'aurai dit, alors sortez de mon magasin

    Je ne veux causer des ennuis maintenant dans cette ville, mais ce type va entendre parler de moi ça je peux l'assurer. Je sors du magasin, je m'appuis 30 secondes sur le murs et je ne peux pas m'empecher de penser, j'espère qu'Aoi n'a pas eu d'ennuis de son côté. Je retourne donc la chercher, un peu craintif que Daikan soit dans le coin a attendre une occasion.


    Dernière édition par Raiden Omara le Mer 6 Avr 2016 - 21:43, édité 1 fois
      La petite fille est tout bonnement adorable. Emmitouflée dans un manteau bien plus épais qu'elle-même elle m'emmène vers un magasin en me tenant de sa main emmitouflé dans un gros moufle. En observant son visage angélique je dirais qu'elle n'a pas plus de 6 ou 7 ans et qu'elle a pleuré. Beaucoup pleuré.
      Il n'est pas difficile de reconnaitre le visage d'une jeune fille brisée, surtout quand on en a été une nous-même. Alors avant d'arriver à destination je m'arrête et le petit ange fait de même, m'observant de ses grands yeux noisettes.
      Je m'agenouille pour être à sa hauteur, bien qu'elle soit tout de même assez grande pour son âge.

      - Dis-moi, qu'elle est ton nom ma jolie ?

      - Je m'appelle Eris. Et toi ?

      - Aoi. Qu'a fait ce méchant monsieur de tout à l'heure ?

      - Il...

      Je vois ses yeux s'emplirent de larmes qui ne tardent pas à rouler le long de ses joues bouffies.

      - Ma maman

      Une simple lamentation mais on comprend immédiatement ce qui s'est passé. Je la prends dans mes bras et la sert tout contre moi, profondément attristé d'entendre ses pleures. Elle a essayé d'être courageuse mais maintenant j'avais ouvert une valve qui devait s'extérioriser.
      Le chasseur avait dû arriver bien avant nous et je ne préfère pas imaginer le calvaire, la peur et l'horreur que cette petite a dû ressentir bien que je puisse m'en faire une vision très rapidement ce qui ne me plait pas.

      Raiden semblait lui en vouloir et s'il voulait le tuer il avait à ses côtés une nouvelle alliée. Je ne pouvais pas laisser courir un monstre comme ça dans la nature. Pas après avoir fait pleurer de cette façon une si petite fille.

      Une fois ses pleures calmés je me mets à lui caresser la tête de façon très douce.

      - Ne t'inquiète pas. Je peux te promettre que ce vilain monsieur ne te fera plus jamais quoi que ce soit. J'y veillerais.

      Elle se met à renifler, enfilant à nouveau son masque de petite fille courageuse et me fait un sourire qui me brise le coeur.

      - Merci grande-soeur.

      Elle me prend une nouvelle fois la main et m'emmène sans interruption vers le magasin.
      Dès que nous y entrons Eri retire sa capuche, libérant une longue chevelure noir. Le magasin, ou plutôt l'atelier, est jonché de morceaux de bois de différentes sortes et d'outil pour le travailler que je n'ai jamais vu.

      - Atir !

      Dès qu'elle se mit à crier ce nom une tête fit son apparition de l'arrière d'une table et une vieille femme me fixait désormais de la tête au pied.

      - Coucou ma puce, dit-elle sans même lui adresser un seul regard, je peux savoir ce que vous voulez ?

      - Des flèches et un arc, si vous savez faire.

      Elle me fait un petit rire condescendant et détourne son regard de moi, ne semblant plus me porter le moindre intérêt.

      - Et je peux savoir pourquoi ? Pour attirer encore plus d'ennui sur notre village avec vos tueurs ?

      - Pour vous protéger. Surtout cette petite. Mes flèches et mon arc sont assez usés et je vais avoir besoin de nouveaux équipements si je veux faire ce que je souhaite.

      Pour illustrer mes propos je pose mon arc et mes flèches sur sa table, la stoppant net dans son travail. Elle les observe avec intérêt avant de retourner à son travail.

      - Qu'est-ce que j'y gagne ?

      Je pose en plus une bourse emplie de Berry, mes économies, et cela semble l'intéresser un peu plus.

      - Je vois. Je préfère vous prévenir, je ne fais pas d'arme d'habitude.

      Je ne dis rien et elle comprend que je m'en contre-fiche. Je sens que son expérience me permettra de gagner un arc et des flèches exceptionnelles.

      - Tout sera près dans plusieurs heures. Demain au plus tard. Vous pouvez garder vos détritus avec vous en attendant, je n'en aurais pas besoin.

      Elle pointe du doigt mon arme en employant le mot détritus et je les récupère.

      - Merci.

      Elle ne me répond même pas et je me retourne et sors de l'atelier accompagnée de Eri qui se colle à moi.
      Je ne sais pas où est passé Raiden mais je ne suis pas rassurée de rester ici même si je peux toujours me défendre. Je me fais surtout du soucis pour Eri et décide de la raccompagner moi-même chez elle.
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      Je suis toujours adossé a ce mur, je commence vraiment a avoir, je serre alors mes mains et les ramene sur ma bouche pour essayer de les réchauffer. J'entends la porte qui s'ouvre. Le marchand en colère sort de son magasin. Je m'attends au pire...

      - Alors tu es encore là...

      Je ne réponds même pas, cette envie de lui envoyer mon poings en plein milieu de son visage se fait sentir. Pourtant je sens que quelque chose a changé... qu'es-ce qui lui arrive ? Il est devenu, comme tout mou d'un coup.

      - Tu as l'air de te gelé... viens avec moi, je peux me permettre de fermer mon magasin plus tot je pense... Direction la maison.

      Il veut vraiment que je l'accompagne chez lui ? J'ai cette vague sensation qu'il a quelque chose de plus a me dire ou a me demander. Je décide de le suivre sans vraiment lui faire confiance. Sur la route, pas un mot, ni lui ni moi ne voulons vraiment parler. A bien le regarder il a plus l'air du gros papa barbu trop gentil que du gros bourrin un peu débile que j'avais eu l'impression d'avoir en face de moi.
      On arrive finalement devant un petite maisonnette, il ouvre la porte puis rentre. Je le suis sans rien demander. L'intérieur était plutôt joli, presque tout en bois, du sol au plafond en passant par la table. On se sentait a l'aise et au chaud.

      - Cette maison va faire bien vide sans ma femme... elle était pleine d'énergie...

      - Je vous arrête, inutile de vous faire gentil pour que je vous rende service, je vous l'ai dit je tuerai le chasseur et ce n'est pas pour vous.

      Il me regarde soudainement avec un air triste, comme si... il regrette quelque chose...


      -Toi aussi tu faisais partie de l'équipage qui venait souvent sur cette île ?...

      - Quoi ? Comment ça ?

      Un équipage pirate sur cette île, mais il nous laissait tranquille et on ne les a jamais dénoncés...

      - Comment... comment vous savez ?

      Vous accostiez assez loin, mais ca reste une petite île dans le Royaume-Archipel.

      - Non, comment vous savez que j'en faisais partis ?

      - Un autre homme est arrivé avant le chasseur... il nous a dit qu'il était en route pour le Nouveau Monde mais on avait du mal a y croire car il était seul et gravement blessé. Il nous a dit qu'un homme avec une épée viendrait et nous a dit de lui dire qu'il devait suivre sa route, vivre son aventure. Le chasseur est arrivé avec son épée, on a cru avec ma femme que c'étais lui alors on lui a dit. Et là, il nous a retenu en otage chez nous, il nous a attaché, ma fille, ma femme et moi, et il torturait ma femme... sous les yeux de ma fille... soit disant pour en savoir plus ! On lui avait tout dit et ça je suis sûr qu'il l'a compris mais il a tué ma femme et est parti. Ca a brisé ma fille et... ah je réalise que je m'égare, bref. Je réalise maintenant que l'homme avec l'épée c'est vous.

      Un autre membre de mon équipage est en vie mais lequel ? Je voulais lui poser un tas de question mais je sentais que ce n'étais vraiment pas le moment. Son histoire, elle m'a vraiment touché et j'ai envie de faire quelque chose pour cette homme et sa fille. Il me donne une nouvelle raison de traquer Daikan. Mais j'aurai sûrement besoin de Aoi non pas que je ne puisse pas le battre. Mais qu'elle a largement la capacité de m'aider et je ne tiens pas a me faire éclater autant que je l'éclaterai.

      - Je vous promet une chose, que ce soit sur cette île ou ailleurs, je m'occuperai de ce type. Quoi qu'il en coûte, il paiera pour tout ce qu'il a fait.

      L'homme se met alors a trembler et a pleurer, mais quelque chose me fait tilter, la poignée de la porte tourne, j'hésite a réagir tout de suite mais si c'est quelqu'un que cette homme connait... j'ai déjà sauté sur Aoi je n'ai pas envie de nouveau sur elle ou un autre personne, alors j'attends simplement a la table, surveillant d'un air inquiet la porte.


      Dernière édition par Raiden Omara le Mer 6 Avr 2016 - 20:39, édité 1 fois
        Eris entre la première dans la maison et je la suis, tapant mes chaussures à l’entrer pour enlever la neige qui si est accumulé.
        A peine à l’intérieur, la petite se jette dans les bras de son père et je souris en le voyant l’étreindre tendrement. Je remarque dans un coin de la pièce Raiden assis derrière une table et je ne lui adresse pas un mot.

        - Tu as trouvé ce que tu voulais ?

        - Oui, mais rien ne sera prêt avant demain alors il faut croiser les doigts pour qu’il ne vienne pas d’ici là. Nous pourrons toujours nous défendre mais avec une nouvelle arme me serait d’une grande aide.

        Je me retourne vers le père de la petite, que je n’avais toujours pas vu en y pensant maintenant.

        - Bonsoir, toutes mes condoléances pour votre femme.

        - Merci bien jeune fille. J’ai toujours ce petit rayon de soleil ici présent pour me permettre de surmonter cette horrible perte, dit-il tout en serrant un peu plus contre lui sa fille qui se met à rire, comme pour le réconforter.

        - Elle est adorable d’ailleurs. Un véritable ange.

        - Tout comme l’était sa mère…

        L’ambiance s’assombrit tout à coup mais Eris décide de changer cela. Un vrai petit bout d’entrain.

        - Papa ! Dis papa, Aoi peut dormir à la maison ?

        Son père semble retissant, ce que je comprends et je m’apprête à refuser l’invitation lorsque la petite reprend la parole.

        - S’il te plaît !

        Elle se met à le regarder avec des petits yeux de chats dont personne ne pouvait refuser quoi que ce soit et il finit par céder, acceptant par la même occasion la présence de Raiden.

        - Super ! Tu dormiras avec moi ! Je te montrerais tous mes jouets et mes peluches. Tu sais j’en ai pas beaucoup parce qu’ici il y en a pas beaucoup mais je pourrais t’en prêter une si tu veux. Et aussi-

        - Calme Eris, calme. Je ne vais pas aller jouer avec toi tout de suite, j’aimerais d’abord discuter avec les grands.

        - Mais tu n’es pas une grande toi non ?

        Non en effet je n’en suis pas une. Tout du moins physiquement. Je sais cependant que je suis bien plus mature que la plupart des personnes de mon âge et que j’ai réellement besoin de discuter avec eux deux.

        - Non, pas encore mais j’ai juste besoin de discuter avec eux tu veux bien ?

        - Mouis…

        Elle se met à gonfler ses joues de mécontentement mais ne dit rien en partant dans sa chambre. A son âge elle est elle-même très mature et je retrouve certains de mes traits de caractères en elle bien qu’elle soit bien plus sage que moi.
        Une fois sûre qu’elle ait bien fermé la porte je me retourne vers les deux garçons.

        - Bien. J’ai une simple question à te poser Monsieur ?

        - Mak. Appelles-moi Mak.

        - Très bien Mak. Je ne vais pas tourner autour du pot et aller droit au but. Pourquoi accepter de nous accueillir alors que vous courez un risque avec nous et que votre femme en a déjà payé les frais ?

        - Parce que ma fille me l’a demandé tout simplement. Vous voyez bien qu’on ne peut rien lui refuser.

        Il s’est mit à sourire en baissant les yeux en disant cela, montrant bien qu’il mentait. Raiden aussi semble l’avoir remarqué.

        - Quelle est la véritable raison ?

        Mak se met à joindre ses mains et à les serrer.

        - Que vous la vengiez.

        Un son à peine audible, un murmure même, mais je l’ai bien entendu. Il lève la tête, son visage figé dans une expression de rage et de tristesse infinis.

        - Je veux que vous vengiez ma femme. Je suis trop vieux pour m’en occuper et surtout j’ai Eris. Je dois la protéger. Mais je veux que vous, vous vous en occupiez.  Que plus jamais il ne fasse de mal à qui que ce soit et que je puisse m’endormir en me disant que cette enflure a reçu ce qu’il méritait.

        On sent une haine profonde émaner de ses propos. Un peu plus petit que Raiden, donnant l’impression de pouvoir s’écrouler à tout moment tant son physique est mince il donne ici l’impression de pouvoir accomplir quoi que ce soit. Mais cela n’est qu’une impression. Lui-même sait qu’il lui est impossible de faire quoi que ce soit. Alors, il nous délègue le travail qu’il ne peut pas faire.

        Je retire ma cape, une première depuis mon départ de Saint Urea ainsi que mon arc et me dirige vers la cuisine, me permettant de sortir de prendre de la nourriture.

        - Ne vous inquiétez pas, nous n’avons pas l’intention de vous abandonner. Nous la vengerons.

        En disant cela je tranche une tomate et je l’entends se mettre à pleurer.

        - Eris tu peux revenir !

        A peine ai-je crié cela que la petite émerge de sa chambre et accours vers moi tandis que son père cache son visage. C’est bien ce que je pensais. Tel père, telle fille.

        - Je peux t’aider ?

        - Bien sûr, viens donc m’aider à mélanger.

        Raiden et Mak se mettant à discuter tandis qu’Eris et moi nous amusons à cuisiner quelque chose que ne ressemble pas à grand chose et lors de la dégustation le goût n’est pas concluant mais tout le monde finit son assiette. Cette image de la femme à la cuisine tandis que les hommes discutent ne me plait pas mais je sens que Mak avait besoin de discuter et cela me permettait de passer du temps avec Eri. Elle semblait s’amuser, c’était le plus important.
        Nous partons nous coucher sans qu’aucun incident ne survienne, Raiden dans le salon et moi avec Eris, dans sa jolie chambre de petite fille entourée de ses doudous dont j’ai déjà oublié le nom, venant se coller à moi avant de s’endormir.

        - Ma maman me manque…

        J’entends ça voit se casser. Elle est épuisée.

        - Moi aussi ma maman me manque. Mais tu sais, si tu veux la revoir tu n’as cas regarder les étoiles la nuit et tu peux être sûr que l’une de ses étoiles correspond à ta maman qui te regarde en veillant sur toi.

        C’était ce que l’on m’avait dit lorsque ma mère était morte et encore aujourd’hui j’en restais persuadé. Elle veillait sur moi comme une bonne étoile, c’était la raison pour laquelle je n’aimais pas dormir dans une maison, car je ne pouvais pas voir le ciel.

        - Toi aussi tu n’as plus de maman ?

        - Non, depuis bien longtemps maintenant mais j’ai toujours le ciel.

        Elle ne me répond plus et je sens que mon haut s’humidifie, me permettant de constater qu’elle s’est mise à pleurer mais cela ne tarde pas car elle se met à dormir très vite et je la suis en rêvant pour la première fois depuis longtemps de ma mère.
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        La nuit a été longue. Je n'ai pas arrêté de me demander si nous avions fait le bon choix en restant ici, et si nous avions mis cette famille en danger ? J'entends Mak qui arrive dans le salon, là où je dors.

        - Déjà réveillé Raiden ? On est de ceux qui croient que l'avenir appartient a ceux qui se lève tôt.

        - Pas vraiment... Mak je... a propos de Daikan, le chasseur...

        - Vous êtes assez inquiet pour un pirate.

        - Ceux qui m'offrent l'hospitalité le mérite. Mais je voulais vous dire, Aoi a fait le choix de se battre pour vous aider, mais Daikan est ma cible depuis déjà un moment, je ne la connaissais pas encore.

        - Je pense voir où vous voulez en venir... je peux vous rendre service ? Ou Eris le peut peut-être en la tenant un moment le temps que vous vous occupiez ou mourrez fasse au chasseur.

        Je remarque a ces derniers mots qu'ils m'accueillent sûrement uniquement parce que je peux venger sa femme, mais peu l'importe que j'y reste, pour Aoi je ne sais cependant pas. Mais maintenant je sais une chose, Daikan est à moi. C'est moi qui dois  le tuer et personne d'autres. J'ai tellement de choses en tête, et tellement envie d'en finir avec cette histoire. Je vois Aoi qui arrive, sans Eris. Sur le coup je m'inquiète un peu.

        - Où est Eris ??

        - Où veux-tu qu'elle soit ? Elle dort encore !

        - Bon, la journée commence bien... mais c'est ce matin que tu récupère ton arc ?

        - Normalement oui... après on pourra partir a la chasse du chasseur.

        Je regarde alors Mak en pensant a notre petite discussion de tout a l'heure. Il me regarde rapidement et réagit très rapidement.

        - Aoi, Eris tiendra a vous voir avant de partir, vous pourriez l'attendre et y aller avec elle.

        - C'est pas une bête idée ça, et puis en t'attendant je resterai ici pour aider Mak a surveiller la maison au cas où Daikan débarque. Et dès que tu reviens on part en chasse.

        Aoi ne dis rien mais je vois qu'elle n'en pense pas moins. Elle finit cependant par acquiescer.

        - Bon je vais la réveiller pour qu'elle se prépare et que vous puissiez y aller vite.

        Mak part dans la chambre de Eris et Aoi me regarde très sèchement.

        - Tu comptes encore m'éloigner ? Tu me prends vraiment pour une débile. Ecoute moi bien Raiden, si tu y va sans moi je te tues, ce combat n'est plus simplement le tien ! Il est aussi le mien pour cette famille alors que ce soit bien clair... TU viens avec moi, Eris reste ici et dès qu'on a mon arc on s'en va chasser le chasseur, clair ?

        Je n'ai pas le temps de répondre qu'on entends une petite voix pleurnicher.

        - Ne vous disputez pas pour moi, on restera ici avec mon papa, allez vite taper le grand méchant, mais je veux qu'Aoi reviennent me faire un calin après !

        Je n'en revenais pas de comment la petite Eris s'est attaché a Aoi. Aoi part la conforter, et lui dit qu'elle reviendra vite. Je comprends alors qu'on est sur le départ, me lève et ouvre la porte.

        - Après toi Aoi.

        Elle regarde une dernière fois la famille.

        - A très vite !

        Dès qu'Aoi a mis un pied dehors, je rassure un peu Eris.

        - Je te ramènerai Aoi, promis !

        Je sors alors et je suis Aoi en direction de chez l'artisan. Mais j'ai un mauvais pressentiment, j'ai cette sensation que notre sortie est surveillée...[/color]
          Les rues sont bien plus bondées que la vieille et je constate que cette vie est pleine de vie. Tout le monde semblent se connaitre -il faut dire que ce n'est pas un grand village- et nous observent avec intérêt. Mais ils ne semblent plus être apeurés comme la vieille. Cela attire mon attention car il me semble étrange qu'une population entière revienne à la normal après avoir subi la rencontre d'un chasseur.
          Cependant, je n'ai pas le temps n'y l'envie de mener l'enquête alors je me dirige simplement vers l'atelier de Atir pour récupérer mon arc et mes flèches qui, je l'espère, sont finies.

          - Ca ne va pas être trop dur de changer d'arc ?

          Je me retourne vers Raiden, qui se tient près de moi mais ne me regarde pas. Il semble aux aguets ce que je peux comprendre.

          - Non, pas vraiment. La seule difficulté avec un arc neuf est que la corde est encore assez raide, il me faudra plusieurs jours, si je l'utilise au moins une fois par jour, pour la rendre assez souple. Mais ce n'est pas quelque chose d'extrême handicapant, c'est juste au niveau de la sensation que c'est désagréable. Et aussi...

          Je continuais de déblatérer sur mon futur arc et les différentes notions qui en découlent, happée par le sujet. Il est rare que je puisse parler du tir à l'arc. Cependant, je ne sais pas vraiment si cela intéresse mon interlocuteur.
          Je m'arrête dans mon long monologue pour regarder de biais Raiden qui est en train de sourire.

          - Qu'est-ce qui te rend si joyeux ?

          - C'est rare que tu me parles avec autant d'entrain, alors j'en profite.

          - Mais ça ne t'ennuie pas tout ce que je te raconte ? Tu ne fais pas de tir à l'arc.

          - Non, mais tu racontes tout avec tellement de passion que ça devient tout de suite captivant.

          Je ne réponds rien, légèrement touché. De toute façon nous arrivons chez Atir et je vais enfin voir si elle a réussi à combler mes attentes.
          J'entre la première dans l'atelier suivi de Raiden qui se frotte les bras pour se les réchauffer. Il faut dire qu'il ne fait pas très chaud.
          Atir apparaît presque automatiquement et me regarde en baissant légèrement ses lunettes.

          - Ah, c'est toi.

          - Désolée de te décevoir...

          Elle part dans l'arrière boutique et revient avec un paquet emballé dans un tissu épais qu'elle dépose sur sa table.

          - Bon, j'ai fait en fonction de ce que tu m'as donné.

          Elle retire le tissu pour laisser apparaître un arc absolument magnifique accompagné de ses flèches.
          L'arc est entièrement noir. Le bois a été taillé pour qu'il possède de chaque côté du repose flèche de magnifiques feuilles. Des fleurs sont présentes sous la poignée et l'extrémité de l'arc présente de fines lames en fer qui paraissent extrêmement aiguisées.
          Les flèches ne sont pas laissées en reste. Elles sont elles aussi noires mais leur pointe est d'un blanc immaculé tout comme les plumes. Leur tube est extrêmement fin mais semble bien plus solide que celui sur mes flèches actuelles.

          Je touche du bout des doigts ma nouvelle arme, fascinée.
          Raiden semble lui aussi surprit par la beauté de l'arme.

          - J'espère qu'il te plait. J'ai essayé de prendre le bois le plus solide que je possède. Bon, il est bien moins solide que celui de l'arbre d'Adam mais je pense que tu n'auras pas besoin de changer avant de nombreuses années. J'ai aussi fait plusieurs modifications,...

          Elle continue à me parler mais je ne l'écoute pas. Je sais déjà ce qu'elle a pu faire, cela ne m'intéresse pas. Je prends en main l'arc et remarque avec surprise qu'il est très léger et facile à manier. De cette façon les bouts en fer me permettront de me défendre au corps à corps, tout comme je le faisais avec mon ancien arc mais de manière plus rapide et dangereuse. Il est légèrement plus grand que l'ancien et aussi moins large.
          Les flèches aussi sont très légères ce qui est primordial pour leurs rapidités et leurs directions.

          - Tu m'écoutes ?

          Je sors de mes rêveries pour la regarder émerveillé.

          - Vous ne m'aviez pas dit que vous ne faisiez par d'arc en général ?

          - Tsss... Je suppose que tu n'as rien écouté à ce que je t'ai dit. Tu te débrouilleras ! Et oui, je n'en fais pas. Ou plus. J'avais l'habitude d'en faire avant, mon mari était un grand fan du tir à l'arc mais depuis que cet abruti est parti avec sa belle blonde je n'en ai plus fabriqué.

          En disant cela elle remonta ses lunettes sur son nez en soupirant.

          - Vraiment merci il est magnifique.

          - Je ne suis pas connue pour mal faire mon travail, ce n'est absolument rien. Maintenant oust, j'ai du travail. Si tu veux l'essayer il y a pas mal d'arbre sur l'île. Essaye d'en choisir un robuste.

          Je place mon nouvel arc sur mon dos, laissant l'ancien ici et j'échange aussi mes flèches. J'ai l'impression d'être délivré d'un poids.
          Je me dirige vers la porte, ayant payé la vieille et me retourne pour la remercier une dernière fois.

          - Oh c'est bon allez-vous-en. Ce n'est pas comme ci j'avais fait ça par bonté.

          Je sors de la boutique le sourire au lèvre suivi de Raiden.

          - Tu as l'air d'être ravie.

          - Et je le suis. Je n'aurais pas pu rêver mieux. Tout est parfait.

          - Content pour toi, tant que ça te permet de mieux te battre.

          - Parce que tu insinues que je ne savais pas me battre avant ?

          - Ce n'est pas ce que j'ai-

          Il ne termine pas sa phrase, regardant droit devant lui, inquiet.
          Je me retourne aussi vite que possible, pensant que le chasseur est revenu mais ce n'est pas lui. Même si je préférerais.

          Le père de Eris, Mak, arrive vers nous en courant totalement hystérique.

          - Ma fille !

          Je comprends dès l'instant où il dit ces quelques mots mais je refuse d'y croire alors j'attends qu'il en dise plus en allant à sa rencontre.

          - Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

          - Il a enlevé ma fille !
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          Alors il en réduit à en arriver là. Daikan perd patience, ou ne sait plus du tout quoi faire pour attirer notre attention... Ne t'inquiète pas Daikan, mon attention est entièrement sur toi.

          - Mak, ne paniquez est-ce que vous savez où il est ? On va trouver votre fille d'accord !

          - Mais je ne sais même pas où il a emmené, je ne sais pas ce qu'il veut...

          - C'est nous qu'il veut... et pourquoi les habitants sont calmes au point de ne même pas calculer les problèmes de Mak ?

          - Quoi ?

          Ce détail venait de me frapper. Les habitants étaient déjà bien calmes aujourd'hui, mais là... ça frôle le ridicule. Ils savent ce qui s'est passé. Au moins l'un deux, mais d'eux là qu'ils soient tous dans le coups ?...

          - Aoi on se sépare, on trouve des infos, au moins l'un d'entre eux doit savoir où est Daikan...

          - Et qu'es-ce que tu en sais hein ?! Tout les habitants seraient au courant et pas nous ?

          - Tu n'as pas l'air de te rencontrer, Daikan n'est pas le seul problème de cette île, ni même le principal. D'autres plus dangereux sont là, et Daikan par contre aime bien ce qui est dangereux. Alors imagine ce que peut créer la peur.

          - Mais qu'es-ce que tu racontes ?

          - Fais juste ce que je te dit, c'est nos meilleurs chances de retrouver Daikan avant qu'il n'élimine Eris.

          Sans même attendre la réponse d'Aoi ou quelconque réaction de Mak je part dans la village trouver quelqu'un qui a l'air d'en savoir un peu trop. Mes mains tremblent d'un sentiment que je ressens qu'en de rares moment... cette adrénaline, c'est comme si je redécouvrait cette envie, une envie folle de tuer, de me venger... une rage noire.
          Un citoyen m'interpelle, la première chose que je remarque... le couteau qu'il tient de se main.

          - Tu es Raiden Omara pas vrai ?

          Sans même lui répondre, je dégaine mon sabre et me tient prêt a l’exécuter. Je refuse que quelqu'un se mette en travers de mon chemin dans ce moment.

          - Daikan t'as demandé quoi ? Et où il est ?

          Son visage se décompense totalement il est mort de peur mais semble bien déterminé.

          - Je... je dois te tuer et apporter a ta tête a Daikan...

          Sans attendre, je charge tient son bras armé d'une main et lui envoi un coup de plat de mon sabre en plein visage. J'en profite également pour le clouer au sol, et coller cette fois la partie tranchante de mon sabre au niveau de son cou.

          - Prévenir son adversaire quand on a pas le niveau est débile et là je n'ai plus de patience alors dit moi vite... où tu devais apporter ma dépouille ?

          - Au Mojaux, je devais l'amener au Mojaux... et il laissera alors le village tranquille.

          De colère contre lui je l'écrase une dernière fois au sol avec mon pied.

          - C'est sa dépouille qui sera écroulé sur le sol au pied de l'arbre.

          Je relève mon pied et je devrai aller chercher Aoi, mais ce serait une perte de temps... elle finira bien par trouver et surtout, Daikan est ma proie. Je pars donc sur le champs en courant en direction de l'arbre, derrière moi j'entends les gens me huer des "Monstres !", des "Tu va nous condamne" et surtout des "Pirates"... ce mot ne peut pas s'empêcher de résonner. J'ai passé tellement a pleurer mes compagnons, a me plaindre et me morfondre... je me suis perdu moi-même en chemin. Ce qui est arrivé peut arriver a n'importe quel pirate, c'est a moi de venger mon équipage, tourner la page et me mettre en route a nouveau... Si je dois avoir un équipage... pourquoi pas Aoi... Mais ce n'est pas le moment de penser a ça !! Je reconnais ce sentier, j'y suis... presque !!

          - DAIKAN !!!!

          - Raiden... te voilà... je m'attendais a ce que tu arrives avec l'autre morveuse, mais tu es seule je suis surpris. Tu as reçu ma petite surprise ?

          - Le villageois que tu m'a envoyé a finit au tapis. Tu aurais peur de m'affronter toi-même ?

          Seulement "le" ? Mh bizarre... mais bref passons, dis moi une question tu es là pour me tuer ou bien pour cette gamine...

          Je vois alors la petite fille de Mak a genou, les larmes aux yeux, elle n'ose même pas pleurer tellement elle est terrifié.

          - Non... je le connais ce regard, tu es là pour moi, pas pour la sauver.

          La petite ne peut plus s’empêcher de pleurer a pleine voie, elle crie de toute ces forces, mais... je sens au fond de moi qu'il a raison.
          Daikan lui crie de se la ferme et d'un coup de pied envoie la tête envoie Eris au sol le visage dans la neige.

          - Ne la touche pas !

          Je dégaine mon sabre prêt au combat qui pourrait mettre fin a mon histoire ou celle de Daikan.

          - On y est pas encore, mais on arrive sur le Raiden d'avant et ça, ça annonce du bon. Raiden qui ne chie pas dans son froc mais celui qui me tient en haleine, allez viens ! Montre moi où tu en es !!

          Sans attendre il me charge, le premier coup part, je parviens a le contrer, il enchaîne très rapidement sur un coup de poing qui me touche et me fait valser en arrière. A peine le temps de me retourner que je me prends son pieds dans l'estomac et je finis au sol.

          - C'est tout ce que t'as ?!!!

          - Fumier !

          Je me relève d'un coups et m'acharne a frapper, bêtement certes, mais violemment et rapidement. Une faille... une faille dans sa garde ! Je frappe un nouveau coups et c'est le jackpot, il perd l'équilibre je frappe d'un nouveau coups sec pour le finir mais il parvient a faire un bond en arrière, je l'érafle et lui fait une simple petite coupure sur la poitrine.
          Je me suis essouflé pour une coupure... fais chier !

          Je sens qu'on va bien se marrer toi et moi...[/color]


          Dernière édition par Raiden Omara le Dim 10 Avr 2016 - 23:03, édité 1 fois
            Le départ inopiné de Raiden me laisse sans voix. J’ai à la fois envie de le rattraper et de lui expliquer que rester ensemble me paraît une bien meilleure idée car le fait d’être séparé nous rend moins puissant mais surtout le fait qu’il puisse me laisser tomber de la sorte sans même m’écouter me met hors de moi.

            - E… éliminer ?

            J’avais oublié la présence de Mak et je me retourne pour voir un homme ayant pris plusieurs années en quelques minutes. Il a perdu sa femme il y a peu et maintenant sa fille est en danger. Il a le risque de tout perdre et nous sommes les seuls à pouvoir sauver Eris.
            Je l’attrape par les épaules et le secoue pour qu’il revienne à la réalité. Je n’ai pas le temps d’être douce.

            - Oui. Votre fille est en danger. Mais je vous ai promis que nous la sauverons alors laissez nous faire. J’ai besoin de savoir, quand vous êtes vous rendu compte de sa disparition et pourquoi êtes-vous sûr qu’elle a été enlevée ?

            - Eu… Je… Je-

            Je le secoue de plus belle, absolument pas patiente et ayant besoin au plus vite de ses informations.

            - Répondez !

            - Il y a environ 30 minutes. Elle était partie jouer dans sa chambre avec ses peluches et j’ai entendu la vitre se briser. Le temps que je m’y précipite il n’y avait plus personne. Ma petite…

            Il se met une nouvelle fois à pleurer en se recroquevillant et je pars sans m’en occuper. Je n’en ai pas le temps, chaque seconde compte.
            Elle a donc disparu il y a peu de temps. Il n’est donc pas parti bien loin mais l’île est un véritable labyrinthe. M’aventurer dans cette forêt me ferait perdre bien trop de temps. Il faut que je trouve des informations comme l’a dit Raiden.

            J’interroge de nombreux villageois mais personne ne semble avoir aperçu Daikan. Leur calme m’énerve de plus en plus surtout lorsque je sais que la vie d’une enfant est en jeu.
            Lorsque je reçois une énième négation j’explose.

            - Mais enfin ! Une enfant risque de mourir et vous cela ne vous inquiète pas le moins du monde ! Comment pouvez-vous avoir perdu cette crainte que vous aviez hier encore !

            La femme que j’ai interrogée me regarde, surprise et légèrement apeurée par le ton de ma voix et m’explique enfin la raison de leur décontraction.

            - Un groupe de Givrelame devrait arriver dans la journée. Ils régleront le problème sans aucun souci.

            - Des Givrelames ?

            - Oui, ce sont les soldats du royaume. Ils se chargent de le défendre et la mort de l’une des notre les a forcés à venir.

            Je ne dis rien de plus, pensant en avoir assez entendu, et part à la recherche d’information.
            Des Givrelames… Jamais entendu parler mais il faut dire que je ne connais pas grand chose du monde.

            Je me faufile dans des petites ruelles et commence à m’éloigner du village, ayant l’impression d’avoir tourné en rond. Comment est-il possible que personne n’ait rien pu voir ? Alors qu'Eris a été enlevé par la fenêtre ! Cela me paraît tout simplement invraisemblable.

            Je m’arrête aux abords de la forêt, ne sachant si cela est une bonne ou une mauvaise idée de m’y aventurer sans rien savoir mais je ne vois pas quoi faire d’autre.
            J’ai l’impression d’être inutile et je déteste cela.
            J’entends un bruit dans mon dos et me retourne pour trouver un groupe de 5 personnes armés de bâtons ou, au mieux, de couteaux, commencer à m’encercler.

            - Non ! Franchement je ne suis pas d’humeur !

            Je ne cherche même pas à dire quoi que ce soit ou à les laisser s’exprimer que déjà je sors mon arc. Les tuer me semble être une mauvaise idée si ses fameux Givrelames arrivaient de manière inopinée.
            Je ne savais même pas qu’il pouvait exister des voleurs de pacotille sur cette île.

            Je remarque cependant qu’ils n’ont pas l’air rassurés. Ils tiennent leurs armes de manière maladroite et ne sont visiblement pas entrainés pour les affrontements. Mais je m’en contre-fou.
            Je me jette sur le premier qui se recule et vise ses jambes. Comme je le pensais les pointes de mon arc sont parfaitement coupantes et je crée de profondes entailles dans les genoux de mon adversaire qui s’écroule en sol en criant de douleur.
            Le second se prend un coup de pied dans l’estomac suivi d’un coup de genoux dans la tête et il rejoint son ami. Les trois autres ne sont pas laissés en reste et bientôt la neige blanche et maculé de sang. Le leur bien sûr.

            J’ai déjà perdu bien assez de temps comme ça mais cependant quelque chose m’interpelle.

            - Pourquoi vous attaquer à moi alors que vous êtes tout sauf entraîner pour ?

            Celui qui a reçu mon genou dans la tête et qui a dorénavant le nez cassé me regarde avec une peur non dissimulée. Ils n’ont vraiment rien de voleur.

            - On… on nous a forcés. Pour protéger notre famille et que ce qui est arrivé à la femme de Mak et à sa fille ne leurs arrive pas.

            De engrenages se mettent en place dans ma tête et je me jette sur mon interlocuteur en le plaquant au sol, une mauvaise idée vue son état.

            - Comment ça ?! Qui vous a menacé ?!

            - Le… le chasseur ! Je vous promets nous ne vous voulions aucun mal mais nous n’avions pas le choix ! Les Givrelames allaient arriver trop tard ! Je vous en prie laissez nous en vie !

            Il est désormais en pleure comme un enfant et je me relève.
            C’est donc ce que je pensais. Daikan cette espèce d’enflure. Même de simple villageois sont obligés de se battre sous la peur. Mais surtout ce qui m’inquiète est Eris. S’il la tue…

            - Où est-il ?!

            - Mo… Mot-jeaux ! Il a dit qu’il devait retrouver votre ami à l’arbre Mot-jeaux et que nous devions lui passer le message !

            Et je suppose que si cet abruti l’a appris avant moi il a dû si rendre tête baisser sans même me prévenir.
            Je laisse la les blesser après avoir pris connaissance de ce qu’est l’arbre Mot-jeaux et m’y dirige. Il est assez large mais en courant vite je pourrais rapidement retrouver Daikan en espérant que Raiden soit avec lui mais n’ait pas fait n’importe quoi.

            Cependant, une fois au pied de l’arbre il me semble bien plus compliqué de les retrouver. Et en effet il me faut près de 5 minutes de courses, ma jambe me faisant affreusement mal à présent dû au fait de mon handicap, j’entends des cris non loin. J’essaye d’arriver le plus vite possible et retrouve Daikan combattant Raiden mais surtout Eris près de l’enflure pleurant silencieusement, allongé et plutôt mal au point.

            - Eris !

            J’accoure vers elle sans même tenir compte du combat qui se déroule juste à côté de moi mais je suis stopper par Daikan qui se place devant la petite.

            - Personne ne la touche.

            J’encoche une flèche et le met en visé et lâche automatiquement. La flèche frôle le haut de son crâne mais il a eu le temps d’éviter tout comme l’assaut de Raiden qui se tient désormais à mes côtés bien essoufflé. Je suis prête à dégainer une nouvelle flèche mais il a le temps de placer sa lame sous le cou de Eris et je ne fais donc rien.

            - Posez vos armes.
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            -DAIKAN arrête !!

            Et il se met a sourire... je ne supporte plus son sourire de vainqueur, je n'ai qu'une hâte c'est de lui viré ce sourire ridicule du visage. Mais je ne peux rien faire, je ne veux pas être le responsable de la mort d'Eris. Pourtant quelque chose me retient de poser mon arme, mon corps refuse d'obéir a ce "chasseur".

            - Il me semble vous avoir dit quelque chose chiens ! Vous voulez avoir le sang de cette gamine sur vos mains ?

            - Laisse-là tranquille !!!

            Aoi jette alors son arc au sol. Pour ne pas risquer la vie d'Eris je décide moi aussi de poser mon sabre. Eris a l'air de se retenir de respirer comme pour hurler quelque chose, qu'es-ce qui lui arrive.

            - Grande soeur !!! Aide moi s'il te plait !!

            Mes poings se serrent, comment est-ce que je peux être toujours aussi impuissant. Eris est en larme, même Aoi semble terrifié de voir Eris mourir.

            - Daikan... pourquoi fait-tu ça ?

            - C'est le jeu ! Tout est permis petit pirate ! Tu ne comprends pas, je me fous de ce qui entoure notre combat, tu va mourir et les gêneurs comme cette petite a l'arc y resteront aussi !

            Cette fois c'est sûr, il ne reculera et cherchera aussi a avoir Aoi, mais il voudra d'abord se débarrasser de moi. Daikan ne supporte pas le travail inachevé...

            - J'ai une idée, Raiden avance d'un pas. Non non non, deux même.

            Contre mon gré, je m'exécute, le temps de trouver comment agir je n'ai pour le moment pas le choix. Aoi est très inquiète, pour Eris je le sais mais je me demande si elle l'est aussi pour moi.

            - Laisse moi te tuer, et... je donnerai de l'avance a Aoi dans sa fuite et je laisserai cette mignonne petite fille tranquille et en vie, qu'en penses-tu ?

            - Raiden ne réponds même pas ! C'est hors de question, on va sauver Eris d'une manière ou d'une autre !

            - Ben voyons tu t'inquiète pour moi donc... c'est sympa mais... j'accepte Daikan.

            - Tu te fous de la gueule de qui là ?

            - Aoi tais-toi !

            Je sais qu'elle va mal prendre ce que je viens de lui dire. Mais il faut qu'elle comprenne... je ne compte pas mourir comme ça. Au moins j'arrive a éloigner Daikan d'Eris, après je pourrai le contrer mais a main nues... ce sera a elle de jouer.
            Daikan commence a s'avancer vers moi, et a peine il arrive devant Eris...

            - Tu me prends vraiment pour un débile ?

            - Quoi ?! Non !!

            Il se retourne et frappe alors Eris d'un grand coup d'épée, elle tombe a terre aussi sec, totalement inanimée. Survivre a ce coups était impossible pour elle...

            - NON !!!

            Je n'attends pas plus, un rapide mouvement vers l'arrière pour tout de suite attraper, je me lance sur Daikan, Aoi semble choqué, limite pétrifié. D'un côté tant mieux... Daikan est a moi ! A peine a son niveau, il se retourne et part directement le coup que je venais d'envoyer.

            - Deuxième round !

            Les coups de sabre s'échangent avec violence, je sens cependant qu'il a un avantage certains. Il envoi un coup sec que je contre, mais qui était assez violent pour briser ma garder et me faire limite tomber, il m'attrape alors par le coup et m'écrase alors au sol, il suit directement en écrasant mon abdomen d'un grand coup de pied.

            - On va commencer par toi, je suis dans l'ambiance pour tuer des morveuses !

            Il charge alors sur Aoi qui sans attendre attrape son arc. Elle esquive le premier coup de Daikan sans problème, encoche et tire rapidement une flèche. Daikan l'esquive de justesse et retourne au contact, Aoi me surprends car elle parvient a esquiver chaque coups en tachant de les dévier autant que possible a l'aide de son arc. Je me relève alors a l'aide de mon épée et tache de ne pas perdre de temps pour aller au corps a corps.
            Au même moment, Daikan parvient a saisir l'arc d'Aoi et le bloque, il lance alors son épée en arrière pour la finir. J'arrive a temps pour bloquer le sabre, j'ai malgré tout beaucoup de mal a tenir sur mes jambes...

            - Vous avez pas mal de ressources !

            - Et tu n'as encore rien vu !!

            Aoi lui envoi alors un coups dans le nez lui faisant perdre la garde et me permettant d'asséner un coup. Je rate malheureusement le coups fatal mais parvient a le blesser a l'oeil ainsi qu'une partie au torse. Il se jette alors en arrière.
            Et pourtant il rigole de nouveau, il tient sa blessure a l'oeil donc il a mal... mais il rigole encore !

            - Sacré nouvelle équipière que tu as là ! Si tu commence un nouvel équipage on peut dire qu'il part drôlement bien. Mais crois-moi vous n'êtes pas prêt de réussir a me battre !
              Crève, crève, crève, crève, crève, crève, crève…

              Je suis hors de moi. Je vois entièrement rouge et je ne prends même plus conscience de ce qui m'entoure. Je n'ai plus qu'un objectif en tête : tuer Daikan mais lentement, très très lentement pour qu'il souffre. En commençant par sa langue que je couperais. Puis sa bouche. De cette façon il ne rigolera plus surtout si après je lui coupe les cordes vocales. Après cela... j'ai encore quelques idées mais il faut tout d'abord que je l'attrape.

              Je n'entends plus rien, seul son rire et le cri de Eris me reste en mémoire, comme une macabre mélodie.
              Je n'ai peut-être plus mon arc mais j'ai toujours mes mains et mes pieds. Je sais que je ne devrais pas me jeter sur un ennemi sans réfléchir à mes actes mais je ne contrôle plus rien. Mon pied vise son abdomen mais il l'attrape et me met au sol. Raiden en profite pour l'attaquer mais il se fait contrer tandis que je me relève. Je réussis tout de même à lui donner un coup de poing qui, je le sais, me fera souffrir par la suite mais je m'en fiche.
              L'enflure se frotte le menton en riant, du moins c'est ce que j'en déduis en voyant sa bouche grande ouverte.
              Raiden tente une nouvelle approche et réussit à le toucher à la jambe gauche et j’en profite pour tenter un uppercut qu’il évite mais le bout de mon poing bien tout de même cogner le bord de son menton et il semble s’être mordu la langue puisqu’il ne rigole étrangement plus.

              Raiden et moi nous apprêtons à nous lancer une nouvelle fois sur lui mais nous sommes stoppé par des mouvements s’approchant de nous. Je tourne ma tête pour remarquer la présence de nouveaux arrivants et souhaite intérieurement qu'eux aussi meurent. Que toutes les personnes ici présentes crèvent en fait je n’en ai plus rien à faire.
              Raiden et même le chasseur semblent avoir aussi remarqué ces présences et Daikan se met soudainement à courir à l’opposer de nous. Je n’en ai pas fini avec lui. Je m’apprête à me jeter sur lui mais je suis stoppée par l’un des nouveaux arrivants.

              - On s’en occupe.

              Je dégage la main de l’inconnu, prête à me battre mais Raiden m’arrête. Je suis sur le point de commettre un massacre.

              - Aoi calme toi, ce sont les Givrelames. J’ai déjà eu l’occasion d’en voir certains. Ils vont se charger de lui. Toi reste ici avec Eris.

              Eris. Je n’écoute même plus Raiden, ne m’intéresse même pas au fait qu’il me dise quoi faire et je me dirige en courant vers ce petit corps immobile dans la neige. Tout autour d’elle le sol blanc c’est transformé en une marre rougeâtre et l’odeur me soulève le cœur alors qu’habituellement le sang ne me dérange pas.
              Un Givrelame arrive au corps avant moi et je remarque avec espoir qu’elle est toujours en vie.

              - Aidez la !

              Il la déshabille, regarde la blessure et effectue différents examens mais lorsqu’il me regarde à nouveau son verdict est sans appel.

              - Elle ne s’en sortira pas. Elle a déjà perdu beaucoup trop de sang.

              Je réprime un sanglot, refusant de me mettre à pleurer et pousse l’inconnu pour prendre ce petit corps tout frêle entre mes bras. La blessure sur son torse n’est vraiment pas belle et je ressers son manteau contre elle ayant peur qu’elle n’ait froid mais son corps est déjà glacé.
              Elle pleure silencieusement et me regarde, terrorisée.

              - Grande-sœur… J’ai peur tout est noir…

              Je caresse sa joue, réprimant l’envie de fondre en larme et lui sourit pour la rassurer même si elle ne peut sans doute pas le voir.

              - Ne t’inquiète pas ma puce. Je te promets que tu n’as pas à avoir peur. Je suis là avec toi et je ne partirais pas d’accord ?

              - D’accord.

              J’attrape sa main et elle la sert aussi fort qu’elle puisse mais je ne sens presque pas la pression.
              Sans même que je ne m’en rende compte les larmes ont commencé à couler sur mes joues et je remarque avec effroi que son visage devient blanc de plus en plus vite tout comme sa respiration se fait bien plus rare et forcée.

              - Je n’ai plus mal… Mais j’ai horriblement froid.

              - Ca va aller.

              Je répète cela surtout pour me convaincre moi-même.

              - Je te promets que ça ira.

              - Tu crois que je pourrais revoir maman ?

              Je me stoppe dans mes pleures pour les toucher doucement les cheveux poisseux à cause de son sang.

              - Bien sûr. Elle sera ravie de te voir.

              - Et papa ?

              Je ne sais pas quoi lui répondre mais mentir dans de telle circonstance me paraît être la meilleure idée.

              - Pas tout de suite. Il viendra je te promets mais tu devras être patiente.

              - Oui. Je suis une gentille fille, j’attendrais.

              Ses mots sont beaucoup plus lents et je sens son corps devenir de plus en plus mou, comme ci elle était sur le point de s’endormir.

              - Je t’aime grande-sœur.

              J’explose alors en larme, m’étant déjà attaché à ce petit bout en très peu de temps et je la sers contre moi, sentant que la fin approche inéluctablement.

              - Moi aussi… Je suis tellement désolée de ne pas être arrivé à temps.

              Ma voix se brise sur ses derniers mots et je remarque qu’elle ne tient plus ma main et que la sienne pend contre son corps tout comme sa tête est penchée en arrière.

              - Eris ?

              Je recule son corps mais j’ai l’impression de tenir entre mes mains une poupée de chiffon.

              - Elle est partie.

              J’avais oublié sa présence mais ses paroles me ramène à la réalité. Elle est donc morte… Cela paraît incroyable de s’attacher de cette façon à quelqu’un mais j’avais l’impression de me voir à travers elle. Elle était tout ce que j’aurais aimé être il y a longtemps. Je voulais la protéger. C’était mon seul est unique but, mais j’avais échoué.
              Mes larmes redoublent d’intensité. Même si je sais que c’est pathétique pour quelqu’un comme moi de pleurer pour la mort de quelqu’un mais je ne peux pas m’en empêcher.
              Je continue à tenir ce petit être entre mes bras, refusant de la lâcher, tout en pleurant et en m’excusant encore et encore de l’avoir abandonné.
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              Sur le coup je n'avais qu'une envie, partir avec les Givrelames a la poursuite de Daikan. Je repère cependant Aoi au côté d'Eris et un Givrelame semble lui dire quelque chose... Aoi fond en larmes et je comprends tout de suite ce qu'est arrivé à Eris. Je ne peux pas poursuivre Daikan et abandonner Aoi comme ça... saleté, tu parle d'un chasseur ! Vas-y échappe-toi, ton heure viendra et je ne tiens pas a ce que quelqu'un me vole le plaisir de t’ôter la vie.
              Je vais vers Aoi, en arrivant à son niveau je pose ma main sur son épaule et m'agenouille.

              - Aoi, je suis désolé... elle ne voudrait pas te voir comme ça... ce n'est pas de ta faute.

              Je n'arrive même pas a savoir si elle m'ignore ou si elle ne m'entends juste pas. J'observe le Givrelame attentivement, je n'oublie pas qu'ils sont pour la sécurité de l'île et que nous ne sommes pas forcément les bienvenus.

              - Je te fascine tant que ça ? Ou tu as peur de ce que je vais faire ensuite ?

              - Vous le savez pas vrai ?

              Il se tient droit debout comme pour nous impressionner Aoi, mais il ne m'impressionne et Aoi ne s’intéresse même pas lui.

              - Bien sûr que je sais que vous êtes des pirates. Sinon le chasseur de pirate ne serait jamais venu ici... c'est votre petite soeur ?

              Je pouvais lui répondre non tout simplement, qu'es-ce que ça aurait changé ? Je n'arrive même pas a savoir si ma réponse va tenir du simple affront ou si je n'ai juste pas envie de répondre.

              - Qu'es-ce que ça peut changer ?

              Par mégarde je me met entre Aoi et le Givrelame, elle est déjà suffisamment mal comme ça, inutile de lui rajoute un combat contre ce genre de type en plus.
              Il se met à rire.

              - Inutile de s'enflammer ! Nous ne vous voulons rien, pour le moment en tout cas.

              - Quoi ? Mais...

              - Vous n'avez pas mis la sécurité de l'île en danger, ou pas directement en tout cas. Le coupable de ce qui s'est passé doit payer, mais vous deux, vous avez essayé de sauver cette petite.

              - Et on a échoué, on est pas... Je ne suis pas arrivée a temps !!

              - Aoi... ce n'est pas de ta faute je te l'ai dis.

              - On avait promis a Mak, et elle me considérait comme sa grande-sœur ! On a tout foiré !!

              C'est comme si rien ne pouvait plus la calmer, et je la comprends... je me sentais tout autant coupable. Est-ce que ça aurait pareil si j'avais prévenu Aoi plutôt que de foncer ici tête baissée, ou si juste on n'était pas venu sur cette île... tellement de choses auraient pu être différente.

              - Il faut qu'on la ramène a Mak... je, je dois la ramener a Mak.

              - Je vais t'aider.

              - Merci, mais je peux la porter toute seule.

              Elle prends alors Eris dans ses bras et se met en route vers le village. J'étais vraiment surpris, c'est la première fois que je la vois comme ça... et a vrai dire je ne pensais pas la voir comme ça un jour. Le Givrelame se tient debout a côté de moi et on reste quelques secondes, plantés comme deux idiots a regarder la scène.

              - Allons-y nous aussi, et...

              - Je sais, on quittera l'île aussi vite que possible je vous l'assure.

              - Les gens seront prévenus que vous avec combattu le chasseur de pirates pour les défendre, pour sauver cette petite fille.

              - Non. Nous... je... enfin c'est compliqué mais, nous sommes des pirates les gens n'ont pas à nous considérer comme des héros. De plus je ne suis pas allé me battre pour sauver cette petite mais pour une affaire personnelle, contrairement a Aoi.

              Le soldat me regarde alors surpris de cette réponse.
              Jamais je n'ai eu l'impression qu'une marche soit si longue. Le froid se faisait sentir par un petit courant d'air qui traverse les arbres, la neige tombe lentement en petit flocon. Un silence de mort et pesant règne, les rares bruits que l'on entends ce sont ceux de nos pas dans la neige. Aoi est complètement abattu, elle porte Eris avec de plus en plus de mal. Le corps enneigé donne une sensation d'avoir une volonté de fuite et commence a glisser, je le rattrape juste avant et regarde Aoi qui s'est alors arrêté.

              - Merci...

              Elle ne lève même plus la tête... elle ne veut pas que je vois qu'elle pleure ? Elle attends un petit peu avant de reprendre sa marche. Le soldat la regarde réellement impressionné, et je le suis moi aussi. Peu de personnes arriveraient a ça, surtout si jeune... On se rapproche du village et on commence a apercevoir les habitants qui nous attendent. En nous voyant, Eris morte dans les bras d'Aoi, leurs visages dessinent clairement les émotions. Du chagrin, de la tristesse... de la colère et de la haine contre nous... Lorsqu'on arrive a leur niveau il chuchote entre eux, trop bas pour que je les entendent. Aoi n'y prête même pas attention.

              - Vous savez où est le...

              Sans qu'il est le temps de finir sa phrase, on voit Mak qui arrive choqué, brisé vers nous.

              - Ma fille !! Non !! Eris !! Pourquoi, pourquoi vous ne l'avez pas sauvé ! Vous aviez promis.

              Ces mots atteignent Aoi directement, elle est vraiment blessé et triste. Mais on dirait qu'elle se retient de hurler.

              - On... Aoi a vraiment essayé, je vous le garantis Mak.

              - Mais vous avez échoué ! Vous ne valez rien de plus que ce que vous êtes, de vulgaires pirates !!![/color]


              Dernière édition par Raiden Omara le Lun 11 Avr 2016 - 20:47, édité 1 fois
                Le poids du corps de Eris me force a accepté la réalité. Cependant, lorsque Mak m'arrache des bras ce petit être je ne peux m'empêcher d'être à nouveau en colère. Mais je sais que ce n'est pas de sa faute, uniquement de la nôtre. Et surtout de la mienne.
                Cependant, je ne retiens plus mes paroles et je laisse aller à ma colère.

                - Oui ! Nous sommes des pirates ! Vous le saviez avant même de nous inviter dans votre maison ! Alors, maintenant qu’Eris est mort vous rejetez tout sur nous ?! Non, non c'est bien trop facile ! Vous êtes tout aussi fautif que nous !

                Je sais qu'il n'a pas besoin de ça, qu'il vient de perdre sa dernière famille et qu'il a besoin d'un bouc émissaire mais je n'en peux plus. Oui je suis une pirate, oui je tue, oui je suis une hors la loi mais je n'ai jamais souhaité qu'Eris meure. J'ai tout de même un coeur merde !
                Mes larmes ont séché et désormais seul la haine est présente en moi.

                Je sens la main de Raiden sur mon épaule et la rejette violemment.

                - Toi aussi ! Tu aurais dû me prévenir ! Ne pas partir tête baissée et réfléchir aux conséquences de tes actes !

                Je me suis mise à crier et, à bout de souffle, je me retourne et me dirige vers la mer.
                Raiden ne me suit pas, personne n'est à proximité et je peux laisser aller toute ma colère. Je regarde mes mains, couvertes de sang, et réprime un haut le coeur.

                Jamais je n'ai perdu quelqu'un qui m'était proche, c'est la première fois et savoir que j'aurais pu éviter cette perte me détruit. Si tous les sentiments qui afflue en moi ne s'arrête pas dans très peu de temps je ne pense pas pouvoir tenir.
                Je mets mes mains dans l'eau glacée et les frotte aussi fort que possible pour faire disparaître le sang. Je ne veux plus le voir, plus jamais. Je me nettoie ensuite le visage, lui aussi couvert de sang puis reste là, pantelante et gelée dans l'eau.

                Je ne sais plus quoi faire... Comment puis-je affronter ce qui m'arrivera par la suite si je ne peux même pas être assez forte pour surmonter cela ?
                J'ai l'impression d'être une coquille vide ayant perdu toute motivation et toute envie. Je me fais pitié à moi-même.

                Deviens plus forte Aoi. Montre aux autres ce que tu vaux. Bats-toi.

                C'était mon leitmotiv. Maintenant je n'ai plus la force de le suivre. Mais il faut que j'avance ! J'ai aussi fait une promesse à Vilma ! Et Redinia aussi, ainsi que Lazare...
                J'ai échoué une fois. Pas deux.

                Je me relève, trempée, et me retourne pour trouver Raiden qui avait finit par me suivre mais que je n'avais même pas remarqué.
                Je replace sur mon visage ce masque de fer qui me protège et laisse de coter mon chagrin. Je ne peux pas me laisser aller à seulement 14 ans.

                - Qu'est-ce qu'il y a ?

                Il ne me dit rien et je vois dans son regard qu'il me comprend. Il a lui aussi perdu des êtres qui lui étaient chers. Nous n'avons pas besoin d'échanger le moindre mot pour nous comprendre et cela m'enlève un poids. Une part de moi cependant pense toujours qu'Eris est morte à cause de lui mais j'essaye de l'oublier. Je suis la seule responsable dans l'histoire je dois l'accepter.

                Qu'allons-nous faire à présent ? Nous ne sommes plus les bienvenues sur l'île et jamais je n'y remettrais les pieds.

                - Alors ? On fait quoi ?
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                - On pourrait reprendre la mer, mais on n'a même plus de barque... elle a disparu des quais, Daikan nous l'aura surement prise.

                - On n'a qu'a volé un navire qui est a quai !

                - Avec les Givrelames en ville... mieux vaut ne pas se faire remarquer...

                - Alors on est coincé ici ?

                Je ne réponds pas, mais elle comprends que la réponse est oui. Je ne veux pas avoir affaire aux Givrelames mais nous n'avons nul part où dormir, nul part pour être au chaud, et nous n'avons rien pour nous rassasier. J'ai souvent été en galère mais là c'est quasiment une première. Je regarde la mer, je n'attends qu'une chose maintenant, me tenir a nouveau sur un navire entouré d'un équipage.

                - Vous n'êtes pas encore partis ?

                Le Givrelame qui était resté avec nous et Eris vient d'arriver derrière nous et me surprends. Les mots n'ont pas besoin d'être dit pour qu'il comprenne que nous sommes coincés ici.

                - Vous finirez par trouver, on vous laisse 2 jours maximum sur cette île, passé ce délais, on s'occupera de vous comme ce que vous êtes pirates.

                Je vois Aoi qui commence a s'énerver et elle ne cherche même pas du tout à se retenir.

                - Parce que vous croyez vraiment qu'on veut rester ici, si on savait comment partir vous ne nous trouveriez pas ici !!

                ]... Vous avez 2 jours.

                Et il tourne le dos et s'en va... si il était vraiment seul il aurait surement regretté ses paroles mais là on ne peut pas se permettre de débordement. Je remarque qu'Aoi cherche a attraper son arc, je lui attrape tout de suite la main.

                - Qu'es-ce que tu...

                - Inutile de s'enfoncer encore plus, pas pour le moment en tout cas.

                Aoi commence d'abord par me regarder avec un air meurtrier, puis... chaleureux qui passe rapidement a triste de nouveau. On ne peut par contre pas dormir dehors sur cette île, on mourrait de froid... on est obligé de retourner en ville et de voir si quelqu'un peut nous héberger, on ne peut qu'espérer.
                Je commence a marcher et fait signe a Aoi de me suivre, elle comprends qu'on retourne en ville, je m'attendais a une réaction de sa part mais rien. Je pense qu'elle sait qu'on a besoin de toi où dormir, au moins pour se protéger de la neige et du froid.

                A peine on arrive en ville que les regards se retournent tous vers nous, des regards froids, tous nous demandant de partir, nous dévisageant. C'était mal partis pour trouver un toit. Une fois survint dans notre dos.

                - Vous...

                - Mak...

                - Tout... tout est votre faute, et toi petite, tu m'avais promis que tu me ramènerai ma Eris, mais pas morte !

                Ces mots atteigne de nouveau Aoi qui a alors envie d'exploser mais je prends les devant en m'approchant a quelques centimètres de Mak, je lui décoche alors un coup de poing dans l'estomac.

                - Nous sommes des pirates elle vous l'a dit et elle n'est pas la plus responsable dans tout ça. Vous pouvez également accuser les autres villageois qui ont tout vu mais n'ont rien fait, mais dites-moi ce que ça changerait hein ?

                - Mais qu'est-ce que vous foutez !!!

                Là on est mal, je me tiens prêt a dégainé et idem pour Aoi.

                - Ca je vous le déconseille par contre !! Ecoutez, on vous laisse sur les quais la journée, ce soir si vous êtes encore là vous serez en état d'arrestation. A moins que vous ne préféreriez le combat et tout perdre maintenant ?

                Je ne savais pas quoi faire, après tout même si on risque de perdre un combat contre les Givrelames ça peut être beau a voir. Aoi rangea son arc, se dressa et acquiesça et sans dire un mot de plus, elle se dirigea vers les quais. C'est la première que je la vois calme. Elle n'a clairement pas finit de me surprendre. Je décide donc de la suivre, les Givrelames ne me lache pas du regard jusqu'a ce que j'arrive au niveau de Aoi.

                - Autant voir si quelqu'un arrive et peut nous amener loin d'ici, au pire on aura notre combat avec ces soldats ce soir...

                Calme non, patiente oui. Esperons que quelqu'un arrive a temps. Je ne tiens pas plus que ça a finir en cellule ce soir.