Ah, Karakuri ... Enfin !
Quand j’ai aperçu l’île-tortue, j’étais au bord de la crise de nerf, prêt à déraper à tout moment.
Un long mois s’était déroulé depuis la fin de la douloureuse mission à Bulgemore et je l’avais passé à enchaîner les missions ennuyeuses et sans importance en attendant que les dirigeants du Cipher Pol veulent bien statuer sur mon dossier. Cela leur permettait de me garder sous le coude sans que je ne fasse de vague, mais l’attente était intenable. Les cigarettes que j’ai fumé et le café que j’ai bu pendant cette période se comptent en paquets et en cafetières.
Un long mois s’était déroulé depuis la fin de cette fameuse foutue mission à Bulgemore et j’en avais encore des séquelles. Et rien n’allait en s’arrangeant.
Je pensais que l’île cybernétique gelée allait être mon paradis, mais elle s’est révélée infernale. Pourtant, je suis un Boréalin devenu cyborg, et donc tout était fait pour me plaire, non ? Et puis j’ai toujours eu un le contrôle sur ma tête ou mes nerfs, j’ai toujours maîtriser et garder mon sang froid bien que j’ai pu commettre peut être quelques inconsciences par le passé pour éviter qu’un criminel ne m’échappe, mais ... en réalité, Bulgemore allait me soumettre à de bien rudes épreuves ...
Je devais y aller pour traquer un agent double au sein de la Brigade scientifique, en solitaire avec ma supérieure. Finalement, nous sommes partis avec la 20 d’élite dont certains gardés qui étaient bien plus que ce qu’ils ne voulaient laisser paraître. Et puis la collaboration a fait quelques étincelles mais ce n’était que le début de mes soucis.
La mission s’est éternisée, on a été confronté à une pression énorme, nous avons chassé des animaux-cyborgs, des révolutionnaires et même une intelligence artificielle qui fabriquait des robots ...
Sans compter que l’agent double n’était pas celui que nous croyions être. Nous l’avons su qu’après notre petite excursion dans les laboratoires ... Donc la mission était loin d’être accomplie et elle recommençait même avec une mise en garde à vue limitée dans le temps. Et assembler des preuves était chronophage. Presque mortel si je n’avais pas encaissé un coup critique pour sauver ma supérieure, débordée par l'ennemi, qui au final a crié à l’inconscience ...
Une fois les preuves dénichées, il fallait revenir chercher l’accusé ... mais c’était trop tard. La garde à vue était terminée, il avait pu retourner s’enfoncer dans les laboratoires.
Nouvelle excursion, sauf d’avant d’y pénétrer, nous avons été pris dans un blizzard et dans une embuscade. Une fois ses défis bravés, nous sommes descendus une nouvelle fois dans les laboratoires, enfin, mais la fatigue et l’énervement de courir après un agent double provoquant et fuyant nous rongeait. Alors une fois ses embûches presque mortelles surmontées, je pouvais enfin mettre la main dessus ...
J’ai toujours été exemplaire parce qu’on me l’avait demandé, mais tout cela ne m’avait valu que des dangers supplémentaires avec à chaque fois le risque de passer l’arme à gauche pour simplement arrêter un pourri de la bonne façon.
Avec ce que j’avais accumulé comme fatigue, comme frustration et comme énervement durant ces quelques jours, j’ai complètement laissé libre court à ma colère quand j’avais enfin ce pourri entre les mains.
C’est ma supérieure qui m’a revenir à moi. Au bon moment ... Je l’avais effrayée mais pire : moi-même je m’étais fait peur. Alors forcément, ce coup de sang devait figurer dans le dossier. Je le savais et l’avais accepté facilement. Je m’étais proposé de mon propre chef de me reculer dans un havre de paix pour repenser à tout ça. Au Temple de la Plénitude par exemple, sur Karakuri ...
Mais si les dirigeants de mon département ont aussitôt reçu mon dossier, ils ne l’ont pas complètement traité sur le moment. Ils ont attendu un mois avant de le faire. Et en attendant, ils m’ont envoyé enchaîner des missions ennuyeuses et sans envergure. Ce qui m’agaçait encore plus.
Je ruminais sans cesse de sombres pensées. A quoi bon utiliser des manières exemplaires contre les pourris si c’est pour risquer encore plus inutilement sa vie ? Pour éviter de les choquer ? Oh, les pauvres petits ... Pourtant, quand il s’agissait de faire dans légalement douteux, ils ne s’en privaient pas ! Pour se différencier d’eux ? Ce ne sont pas les “mauvaises manières” qui font les pourris ...
Ceux qui ont eu la chance de travailler pour l’ordre mondial et qui l’ont trahi devraient être traités de la manière forte. Tout comme ceux qui n’ont jamais été du bon côté.
Ils ont eu leur chance. Ils l’ont gaspillé. Ils n’ont que ce qu’ils méritent.
Je ne comprends pas qu’il faille être exemplaire quand on chasse les traîtres. Autant utiliser les mêmes armes qu’eux, nous avons l’avantage d’être dans le bon camp, et ça, cela fait toute la différence entre eux et nous.
Mais pour eux, ce n’est que du zèle et de la sauvagerie. Et me faire expressément attendre un mois à pestiférer dans mes missions de bas étage pour me faire comprendre mes erreurs, ce n’est pas de sadisme peut être ? Et le sadisme, ce n’est pas une arme déloyale ? Surtout si c’est pour me forcer à aller ... là où je voulais aller dès le début !
Alors quand enfin Karakuri apparaît devant mes yeux, je n’y vais plus pour chercher à apprendre à me contrôler, mais pour oublier tous ça, tous ces évènements récents et surtout eux. Et si je dois apprendre à me calmer, c’est vis à vis de leur comportement à mon égard.
Et passez une bonne semaine ! Vous allez voir : le calme, le vert, l’introspection ... Tout ça, ça va vous faire du bien.
C’était le capitaine du bateau du Gouvernement mondial qui m’a déposé sur l’île-tortue. Je ne prends pas la peine de répondre à ce ton condescendant et me contente uniquement de poser le pied sur la terre ferme extraordinaire.
Quand j’ai aperçu l’île-tortue, j’étais au bord de la crise de nerf, prêt à déraper à tout moment.
Un long mois s’était déroulé depuis la fin de la douloureuse mission à Bulgemore et je l’avais passé à enchaîner les missions ennuyeuses et sans importance en attendant que les dirigeants du Cipher Pol veulent bien statuer sur mon dossier. Cela leur permettait de me garder sous le coude sans que je ne fasse de vague, mais l’attente était intenable. Les cigarettes que j’ai fumé et le café que j’ai bu pendant cette période se comptent en paquets et en cafetières.
Un long mois s’était déroulé depuis la fin de cette fameuse foutue mission à Bulgemore et j’en avais encore des séquelles. Et rien n’allait en s’arrangeant.
Je pensais que l’île cybernétique gelée allait être mon paradis, mais elle s’est révélée infernale. Pourtant, je suis un Boréalin devenu cyborg, et donc tout était fait pour me plaire, non ? Et puis j’ai toujours eu un le contrôle sur ma tête ou mes nerfs, j’ai toujours maîtriser et garder mon sang froid bien que j’ai pu commettre peut être quelques inconsciences par le passé pour éviter qu’un criminel ne m’échappe, mais ... en réalité, Bulgemore allait me soumettre à de bien rudes épreuves ...
Je devais y aller pour traquer un agent double au sein de la Brigade scientifique, en solitaire avec ma supérieure. Finalement, nous sommes partis avec la 20 d’élite dont certains gardés qui étaient bien plus que ce qu’ils ne voulaient laisser paraître. Et puis la collaboration a fait quelques étincelles mais ce n’était que le début de mes soucis.
La mission s’est éternisée, on a été confronté à une pression énorme, nous avons chassé des animaux-cyborgs, des révolutionnaires et même une intelligence artificielle qui fabriquait des robots ...
Sans compter que l’agent double n’était pas celui que nous croyions être. Nous l’avons su qu’après notre petite excursion dans les laboratoires ... Donc la mission était loin d’être accomplie et elle recommençait même avec une mise en garde à vue limitée dans le temps. Et assembler des preuves était chronophage. Presque mortel si je n’avais pas encaissé un coup critique pour sauver ma supérieure, débordée par l'ennemi, qui au final a crié à l’inconscience ...
Une fois les preuves dénichées, il fallait revenir chercher l’accusé ... mais c’était trop tard. La garde à vue était terminée, il avait pu retourner s’enfoncer dans les laboratoires.
Nouvelle excursion, sauf d’avant d’y pénétrer, nous avons été pris dans un blizzard et dans une embuscade. Une fois ses défis bravés, nous sommes descendus une nouvelle fois dans les laboratoires, enfin, mais la fatigue et l’énervement de courir après un agent double provoquant et fuyant nous rongeait. Alors une fois ses embûches presque mortelles surmontées, je pouvais enfin mettre la main dessus ...
J’ai toujours été exemplaire parce qu’on me l’avait demandé, mais tout cela ne m’avait valu que des dangers supplémentaires avec à chaque fois le risque de passer l’arme à gauche pour simplement arrêter un pourri de la bonne façon.
Avec ce que j’avais accumulé comme fatigue, comme frustration et comme énervement durant ces quelques jours, j’ai complètement laissé libre court à ma colère quand j’avais enfin ce pourri entre les mains.
C’est ma supérieure qui m’a revenir à moi. Au bon moment ... Je l’avais effrayée mais pire : moi-même je m’étais fait peur. Alors forcément, ce coup de sang devait figurer dans le dossier. Je le savais et l’avais accepté facilement. Je m’étais proposé de mon propre chef de me reculer dans un havre de paix pour repenser à tout ça. Au Temple de la Plénitude par exemple, sur Karakuri ...
Mais si les dirigeants de mon département ont aussitôt reçu mon dossier, ils ne l’ont pas complètement traité sur le moment. Ils ont attendu un mois avant de le faire. Et en attendant, ils m’ont envoyé enchaîner des missions ennuyeuses et sans envergure. Ce qui m’agaçait encore plus.
Je ruminais sans cesse de sombres pensées. A quoi bon utiliser des manières exemplaires contre les pourris si c’est pour risquer encore plus inutilement sa vie ? Pour éviter de les choquer ? Oh, les pauvres petits ... Pourtant, quand il s’agissait de faire dans légalement douteux, ils ne s’en privaient pas ! Pour se différencier d’eux ? Ce ne sont pas les “mauvaises manières” qui font les pourris ...
Ceux qui ont eu la chance de travailler pour l’ordre mondial et qui l’ont trahi devraient être traités de la manière forte. Tout comme ceux qui n’ont jamais été du bon côté.
Ils ont eu leur chance. Ils l’ont gaspillé. Ils n’ont que ce qu’ils méritent.
Je ne comprends pas qu’il faille être exemplaire quand on chasse les traîtres. Autant utiliser les mêmes armes qu’eux, nous avons l’avantage d’être dans le bon camp, et ça, cela fait toute la différence entre eux et nous.
Mais pour eux, ce n’est que du zèle et de la sauvagerie. Et me faire expressément attendre un mois à pestiférer dans mes missions de bas étage pour me faire comprendre mes erreurs, ce n’est pas de sadisme peut être ? Et le sadisme, ce n’est pas une arme déloyale ? Surtout si c’est pour me forcer à aller ... là où je voulais aller dès le début !
Alors quand enfin Karakuri apparaît devant mes yeux, je n’y vais plus pour chercher à apprendre à me contrôler, mais pour oublier tous ça, tous ces évènements récents et surtout eux. Et si je dois apprendre à me calmer, c’est vis à vis de leur comportement à mon égard.
Et passez une bonne semaine ! Vous allez voir : le calme, le vert, l’introspection ... Tout ça, ça va vous faire du bien.
C’était le capitaine du bateau du Gouvernement mondial qui m’a déposé sur l’île-tortue. Je ne prends pas la peine de répondre à ce ton condescendant et me contente uniquement de poser le pied sur la terre ferme extraordinaire.