Le jour du seigneur était arrivé.
Imminente, la venue sur terre de Dieu ne saurait tarder, et c'était bien entendu ce qu'attendait Joseph, seul à faire les cent pas dans son petit baraquement religieux, coincé entre les énormes monuments sacro-saints des différents cultes d'Inari. Ce petit bouge semblait à l'abandon et seule la chandelle que son seul occupant posait tous les soirs sur la fenêtre prouvait le contraire. En tout cas de l'extérieur.
Son intérieur était composé de deux pièces, séparées par un mur branlant.
La première, plus grande était encombrée de divers objets de culte, tous plus bizarres les uns que les autres. Un tapis recouvrait le sol, mais à peine pouvait on le distinguer tant l'amas de breloques prenait de place. Aux murs, diverses représentations d’idoles et quelques bougeoirs éteints.
La seconde pièce n'avait pour simple mobilier qu'un lit et semblait aussi vide que l'autre remplie.
C'était dans cette petite chambre que Joseph, donc, attendait sa venue.
Joseph Ezechiel Simon Ulrich Sanctis était un très jeune prêtre au regard doré et aux cheveux bruns. Il était le seul membre de son culte, et il ne s'en portait pas plus mal. Il avait ainsi beaucoup plus de monde à convertir que tous les autres. À le voir marcher dans la rue, on aurait pu ne pas se douter de son caractère religieux tant sa tenue était simple et son attitude banale. Il se contentait de se tenir bien droit et de ne jamais regarder plus loin que les pages du livre qui accompagnait ses journées, remontant de temps à autres ses larges culs de bouteilles en haut de son nez.
Ce livre, on aurait aisément pu le confondre avec un roman à l'eau de rose et par sa couleur rouge pâle et par son titre ; Amour.
« Dieu, accepte de venir en mon humble logis, car c'est aujourd'hui ton jour et demain sera ton règne, le règne de l'Amour, vient déposer sur les yeux de toutes tes créatures l'onction sacrée. Vient m'apporter la lumière qu'ils puissent tous enfin voir que c'est l'Amour qui est la vraie religion et que tu as choisie. »
Cette prière sembla être entendue car eut lieu une magnifique éclipse de soleil juste à ce moment là. Quelque chose craqua dans la pièce et il y eut du mouvement dans la salle de prière. Le regard du jeune prêtre s'illumina, il redressa une nouvelle fois ses lunettes et inspira un grand coup. Dieu était là, dans l'autre pièce. Il ne savait comment celui-ci allait se manifester, mais ce dont il était certain, c'était que la vérité allait éclater. Dans un mouvement rapide, mais délicat, Joseph entrouvrit la porte et jeta un œil à côté.
Au milieu des objets divers, enveloppé dans une fine couverture de lin, il était là. Il faisait la moitié de la taille du binoclard et regardait à travers la fenêtre. Il semblait n'avoir pas vu qu'on l'observait.
« Amour ? »
Imminente, la venue sur terre de Dieu ne saurait tarder, et c'était bien entendu ce qu'attendait Joseph, seul à faire les cent pas dans son petit baraquement religieux, coincé entre les énormes monuments sacro-saints des différents cultes d'Inari. Ce petit bouge semblait à l'abandon et seule la chandelle que son seul occupant posait tous les soirs sur la fenêtre prouvait le contraire. En tout cas de l'extérieur.
Son intérieur était composé de deux pièces, séparées par un mur branlant.
La première, plus grande était encombrée de divers objets de culte, tous plus bizarres les uns que les autres. Un tapis recouvrait le sol, mais à peine pouvait on le distinguer tant l'amas de breloques prenait de place. Aux murs, diverses représentations d’idoles et quelques bougeoirs éteints.
La seconde pièce n'avait pour simple mobilier qu'un lit et semblait aussi vide que l'autre remplie.
C'était dans cette petite chambre que Joseph, donc, attendait sa venue.
Joseph Ezechiel Simon Ulrich Sanctis était un très jeune prêtre au regard doré et aux cheveux bruns. Il était le seul membre de son culte, et il ne s'en portait pas plus mal. Il avait ainsi beaucoup plus de monde à convertir que tous les autres. À le voir marcher dans la rue, on aurait pu ne pas se douter de son caractère religieux tant sa tenue était simple et son attitude banale. Il se contentait de se tenir bien droit et de ne jamais regarder plus loin que les pages du livre qui accompagnait ses journées, remontant de temps à autres ses larges culs de bouteilles en haut de son nez.
Ce livre, on aurait aisément pu le confondre avec un roman à l'eau de rose et par sa couleur rouge pâle et par son titre ; Amour.
« Dieu, accepte de venir en mon humble logis, car c'est aujourd'hui ton jour et demain sera ton règne, le règne de l'Amour, vient déposer sur les yeux de toutes tes créatures l'onction sacrée. Vient m'apporter la lumière qu'ils puissent tous enfin voir que c'est l'Amour qui est la vraie religion et que tu as choisie. »
Cette prière sembla être entendue car eut lieu une magnifique éclipse de soleil juste à ce moment là. Quelque chose craqua dans la pièce et il y eut du mouvement dans la salle de prière. Le regard du jeune prêtre s'illumina, il redressa une nouvelle fois ses lunettes et inspira un grand coup. Dieu était là, dans l'autre pièce. Il ne savait comment celui-ci allait se manifester, mais ce dont il était certain, c'était que la vérité allait éclater. Dans un mouvement rapide, mais délicat, Joseph entrouvrit la porte et jeta un œil à côté.
Au milieu des objets divers, enveloppé dans une fine couverture de lin, il était là. Il faisait la moitié de la taille du binoclard et regardait à travers la fenêtre. Il semblait n'avoir pas vu qu'on l'observait.
« Amour ? »