* Au large d'Alabasta *
Après l'affrontement contre Mizukawa Sutero, les toubibs à bord ont décidé de me mettre dans un coma artificiel pour aider mon corps à récupérer plus vite. Il pouvait ainsi se focaliser sur ma respiration, les battements de mon cœur, l’irrigation de mon cerveau, la bonne fonction des reins ou poumons … Ça a duré douze jours. Douze putain de jours durant lesquels j'étais un légume dans un lit. Aujourd'hui, c'est le treizième. On vient de me réveiller et de m'informer de la situation. L'île sait que je suis ici et nous recherche. Cerise sur le gâteau, il semblerait qu'un contre amiral plutôt célèbre soit dans le coin. Alors pour éviter qu'on se fasse repérer, Mani a déplacé le bateau vers une petite île au milieu, entre les deux parties d'Alabasta. Il y a beaucoup moins de passage, que ce soit pirate, marine ou marchands. Il reste encore huit jours pour que le log pose se recharge et pointe vers la prochaine île. On fait quoi pendant ce temps ?
« Les gars, j'ai une idée.
Ô putain.
On est dans la merde.
J'ai pas fait mon testament !
Je veux pas mourir, je suis trop jeune.
T'as cinquante piges Billy. T'as l'âge d'être mort huit fois.
Un peu de sérieux. On peut attendre une semaine ici à ne rien foutre, ou alors on peut aller sur l'île. J'pensais à Rainbase entre autre.
C'est quoi ça ?
Franck m'en parlait parfois. Une ville dédiée aux jeux, à l'excès et l'opulence. J'me disais qu'on pourrait y aller miser pour gagner des sous.
Ça pourrait être pas mal, ouais.
Disons que ça changerait.
On a jamais parié avant.
On a même jamais mis les pieds dans un casino. »
Après un vote rapide, l'équipage met le cap sur la capitale du vice. Le voyage est rapide, quelques heures seulement.
* Rainbase *
On débarque à terre, sauf qu'on est pas arrivé, il faut marcher. Après plusieurs heures de marche dans le désert, on finit par atteindre la ville aux mille péchés. On reste tous ensemble, et on entre dans le premier casino qu'on voit. Enfin, on essaie. Le vigile nous refuse l'entrée parce qu'on est pas habillé comme il faut. Il faut s'habiller pour aller parier de l'argent maintenant ? C'est nouveau ça. Je force le passage, le garde me bloque la voie, il fait un vol plané et part rejoindre les bras d'Hypnos. Je pousse les portes. Dès qu'on mets un pied dans le temple, tous les regards se tournent vers nous. Ah, ok, je vois. Ils sont tous en smoking, cravate et costards, robe du soir … Forcément, on fait un peu tâche avec nos fringues trouées par endroit, du sable plein les poches, pas coiffés ou rasés depuis plusieurs jours. Boarf, on s'en fou, on avance. On se sépare après avoir changé notre argent.