- Regardez les gars ! S'beau un capitaine qui bosse !
Le dit capitaine grogna alors que tout son équipage se foutait allégrement de lui.
- Vos gueule...
Tel était le prix d'une soirée à vouloir se rapprocher de ses hommes en taverne. Une malheureuse partie de carte l'avait amené à devoir miser autre chose que les maigres économies qui lui restaient après l'achat de la parcelle sur Grove 21. Aussi, il s'était engagé à s'occuper du reste du rangement dans la boutique tandis que ses hommes seraient autorisés à avoir quartier libre.
Et c'est ainsi qu'il se retrouvait lui, le fier Joe Biutag, terreur de la troisième vois, à balayer le parquet de son entreprise comme la dernière des femmes de ménage. Si ses hommes avaient tous quartier libre, nombreux furent ceux qui restèrent pour chambrer le cafard.
Les occasions de se payer sa tête sans risquer une balle dans crâne étaient plus que rarissimes, ils entendaient bien en profiter un maximum avant que le vent ne tourne.
- M'apprendra à essayer de me rapprocher de ces cons....
Mauvais aux cartes, mauvais en interaction sociales, on ne pouvait pas être bon partout, mais de là à ne l'être nulle part... Au moins, il avait pu aménager la petite boutique surplombant le souterrain rempli d'esclaves comme il le désirait. L'endroit, bien que confiné demeurait spacieux. Les larges fenêtres laissaient entrer le soleil et rendait l'endroit radieux. Radieux, c'est dire si l'endroit contrastait avec la personnalité du cafard et la nature de son commerce. Mais même les marchands d'esclaves se devaient de bien présenter, c'était une affaire sérieuse.
- Hep hep hep capitaine, ça brille pas encore, vous en avez pas f....
Se plaçant à quelques centimètres du visage de l'impertinent qui poussait la plaisanterie trop loin, Joe tînt personnellement à lui rappeler ce qu'il en était de la hiérarchie chez les Blattards.
- Que je sache les latrines à bord du "Grouillant" ne brillent pas non plus. Si tu veux que la boutique resplendisse, il faudra t'engager à ce que les chiottes soient nickel chrome, nettoyées à la la langue. T'en penses quoi moussaillon ?
Insistant bien sur le "moussaillon" pour rappeler son rang au malheureux qui payait de son humour déplacé, ce dernier estima qu'après tout, le local n'était pas si mal nettoyé que cela. Suite à cette menace du cafard, les cinq hommes restés à le chambrer se décidèrement à rejoindre leurs camarades au troquet du coin. Cette fois, leur capitaine ne se joindrait pas à eux.
Parmi toutes les tâches ménagères figuraient la préparation du ragoût dans les sous-sol, là où deux-cent cellules avaient été aménagées pour son commerce. Remplissant soixante deux bol, il s'en alla les servir aux esclaves.
- Mais qu'est-ce que vous avez tous à tirer la tronche sérieusement ?
Secouant la tête dépité de la mauvaise humeur ambiante, induite pas leur condition d'esclave, Joe n'y prêta pas plus attention que ça. Tant qu'ils mangeaient, tout allait.
- Quelqu'un viendra vider vos seaux à merde demain, c'est le travail pour deux personnes, je peux pas faire ça aujourd'hui.
Puisqu'on ne pouvait les laisser quitter leur cellule, tous effectuaient leurs besoin dans un seau vidé quotidiennement. Refermés par des couverles, ainsi, l'odeur n'empestait pas dans le souterrain. Si il fallait être deux pour un tel travail, c'était parce qu'il fallait une personne pour se saisir du seau, et un autre pour braquer l'esclave sommé d'aller au fond de la pièce pour s'assurer qu'il ne tente rien.
La distribution de ragoût terminée, le cafard alla fouiller dans le tas de dizaines de bouquins qu'il avait été dépêcher sur l'île. Ce n'était pas le tout de les mettre en cage, il fallait leur éviter de devenir fou.
La détention dans ses cachots souterrains étaient plus luxueux que bien des cellules de prison construites par le gouvernement mondial. Des chambres individuelles, deux repas chaud par jour, des toilettes individuelles, l'autorisation de discuter entre eux de cellule à cellule tant qu'ils ne faisaient pas trop de bruit, et même de la lecture. Ce n'était pas non plus le paradis, mais cela changeait des tortures gratuites réservées à bien d'autres esclaves.
Bien évidemment, les enfants étaient emprisonnés avec leur mère respective, les séparer occasionnait trop d'agitation. Ces mères se virent confier des romans à lire pour leur progéniture. Certaines prirent cela comme un geste de pitié de la part du cafard, mais celles-ci se trompaient lourdement. Pour lui, un esclave heureux était un esclave docile, c'était sa manière à lui d'éviter des débordements.
- Bonne nuit à tous ! Je viendrai éteindre les lampes à huile dans deux heures.
Couvre feu à vingt deux heure. Décidément, c'était la vie de château pour les captifs.
Le dit capitaine grogna alors que tout son équipage se foutait allégrement de lui.
- Vos gueule...
Tel était le prix d'une soirée à vouloir se rapprocher de ses hommes en taverne. Une malheureuse partie de carte l'avait amené à devoir miser autre chose que les maigres économies qui lui restaient après l'achat de la parcelle sur Grove 21. Aussi, il s'était engagé à s'occuper du reste du rangement dans la boutique tandis que ses hommes seraient autorisés à avoir quartier libre.
Et c'est ainsi qu'il se retrouvait lui, le fier Joe Biutag, terreur de la troisième vois, à balayer le parquet de son entreprise comme la dernière des femmes de ménage. Si ses hommes avaient tous quartier libre, nombreux furent ceux qui restèrent pour chambrer le cafard.
Les occasions de se payer sa tête sans risquer une balle dans crâne étaient plus que rarissimes, ils entendaient bien en profiter un maximum avant que le vent ne tourne.
- M'apprendra à essayer de me rapprocher de ces cons....
Mauvais aux cartes, mauvais en interaction sociales, on ne pouvait pas être bon partout, mais de là à ne l'être nulle part... Au moins, il avait pu aménager la petite boutique surplombant le souterrain rempli d'esclaves comme il le désirait. L'endroit, bien que confiné demeurait spacieux. Les larges fenêtres laissaient entrer le soleil et rendait l'endroit radieux. Radieux, c'est dire si l'endroit contrastait avec la personnalité du cafard et la nature de son commerce. Mais même les marchands d'esclaves se devaient de bien présenter, c'était une affaire sérieuse.
- Hep hep hep capitaine, ça brille pas encore, vous en avez pas f....
Se plaçant à quelques centimètres du visage de l'impertinent qui poussait la plaisanterie trop loin, Joe tînt personnellement à lui rappeler ce qu'il en était de la hiérarchie chez les Blattards.
- Que je sache les latrines à bord du "Grouillant" ne brillent pas non plus. Si tu veux que la boutique resplendisse, il faudra t'engager à ce que les chiottes soient nickel chrome, nettoyées à la la langue. T'en penses quoi moussaillon ?
Insistant bien sur le "moussaillon" pour rappeler son rang au malheureux qui payait de son humour déplacé, ce dernier estima qu'après tout, le local n'était pas si mal nettoyé que cela. Suite à cette menace du cafard, les cinq hommes restés à le chambrer se décidèrement à rejoindre leurs camarades au troquet du coin. Cette fois, leur capitaine ne se joindrait pas à eux.
Parmi toutes les tâches ménagères figuraient la préparation du ragoût dans les sous-sol, là où deux-cent cellules avaient été aménagées pour son commerce. Remplissant soixante deux bol, il s'en alla les servir aux esclaves.
- Mais qu'est-ce que vous avez tous à tirer la tronche sérieusement ?
Secouant la tête dépité de la mauvaise humeur ambiante, induite pas leur condition d'esclave, Joe n'y prêta pas plus attention que ça. Tant qu'ils mangeaient, tout allait.
- Quelqu'un viendra vider vos seaux à merde demain, c'est le travail pour deux personnes, je peux pas faire ça aujourd'hui.
Puisqu'on ne pouvait les laisser quitter leur cellule, tous effectuaient leurs besoin dans un seau vidé quotidiennement. Refermés par des couverles, ainsi, l'odeur n'empestait pas dans le souterrain. Si il fallait être deux pour un tel travail, c'était parce qu'il fallait une personne pour se saisir du seau, et un autre pour braquer l'esclave sommé d'aller au fond de la pièce pour s'assurer qu'il ne tente rien.
La distribution de ragoût terminée, le cafard alla fouiller dans le tas de dizaines de bouquins qu'il avait été dépêcher sur l'île. Ce n'était pas le tout de les mettre en cage, il fallait leur éviter de devenir fou.
La détention dans ses cachots souterrains étaient plus luxueux que bien des cellules de prison construites par le gouvernement mondial. Des chambres individuelles, deux repas chaud par jour, des toilettes individuelles, l'autorisation de discuter entre eux de cellule à cellule tant qu'ils ne faisaient pas trop de bruit, et même de la lecture. Ce n'était pas non plus le paradis, mais cela changeait des tortures gratuites réservées à bien d'autres esclaves.
Bien évidemment, les enfants étaient emprisonnés avec leur mère respective, les séparer occasionnait trop d'agitation. Ces mères se virent confier des romans à lire pour leur progéniture. Certaines prirent cela comme un geste de pitié de la part du cafard, mais celles-ci se trompaient lourdement. Pour lui, un esclave heureux était un esclave docile, c'était sa manière à lui d'éviter des débordements.
- Bonne nuit à tous ! Je viendrai éteindre les lampes à huile dans deux heures.
Couvre feu à vingt deux heure. Décidément, c'était la vie de château pour les captifs.