- « Vous voulez que j… »
Je fis signe à Missa que non. J’avais envie de rester seul pour une fois. La jeune rousse eut une mine triste, mais je ne fis pas attention à cela. Faut dire qu’elle commençait à me pomper l’air cette gamine. Me servir de guide, ok, mais me stalker h24, ça devenait insupportable. Certes, ça partait d’une bonne foi de sa part d’autant plus qu’elle était très jolie avec des courbes qui ferait saliver n’importe quel homme, mais je commençais à en avoir marre de sa présence. Et puis, tout était prétexte pour qu’elle m’allume. Pire que Jeremiah à la longue. Comme quoi, être beau gosse n’avait pas que des avantages. Etre un « gros pervers » aussi, puisque c’est ce qui devait motiver ces femmes à me harceler de la sorte sans prendre de gants. L’officier se leva donc silencieusement et s’en alla sans piper mot. Je détournai mon regard lorsque je vis qu’elle fit exprès d’exagérer les ondulations de ses hanches et de sa croupe. Ouais… Avec elle tout était bon pour m’allumer. Sauf que voilà, j’avais clairement plus la tête à ça. Le plus important pour moi était d’abord de choper une flotte digne de ce nom et de me barrer d’ici. Le plus rapidement possible…
- « Pffff ! »
J’eus un soupir et je me laissai tombai sur mon lit. Mes yeux étaient rivés sur le plafond de ma loge richement décorée. Voilà bien une bonne semaine que nous étions coincés ici. J’avais vécu pas mal de choses, mais cette ville qualifiée de « sainte » ne m’inspirait rien du tout. Trop de luxe, trop de formalisme, trop d’hypocrisie aussi. Pas un endroit fait pour moi. A ce rythme-là, j’étais persuadé qu’on allait fêter la nouvelle année ici. Dommage… J’aurai bien voulu repartir sur Alabasta et rester avec les gamins, juste pour l’occasion. Tant pis. La faute à l’administration qui trainait pour me fournir tout ce dont j’avais besoin pour le bon fonctionnement d’une flotte. Je me demandais bien ce qui clochait, mais je supposais que c’était sans doute parce que j’avais disparu des radars pendant un an que le haut commandement prenait son temps pour m’octroyer tout ce que j’avais demandé. Si ça se trouvait, ils devaient sans doute comploter pour foutre des espions du Cipher Pol dans le nombre d’homme que j’avais demandé… Ce qui ne m’étonnerait pas puisqu’ils l’avaient déjà fait sans s’en cacher lors de l’épisode du Léviathan…
- « Putain ! »
Cette perspective me fit pester parce qu’elle était incroyablement réaliste. Ceci étant dit, je ne craignais pas grand-chose. C’est pas comme si j’étais un traitre ou quoique ce soit d’autre. Et puis, c’était pas mon genre de déprimer, ce pourquoi je me levai d’un bond avant de revêtir mon manteau de la marine et de prendre mon arme. Je glandais depuis quelques jours maintenant. Depuis mes entrainements avec Scar à vrai dire, ce qui ne me rendait pas forcément service. Un bon p’tit entrainement ne me ferait certainement pas de mal. C’est sur cette pensée que je quittai mes quartiers. Je flanai pendant un bon moment dans les grands couloirs de la rêverie, sans trouver de salle adéquate pour un entrainement en bonne et due forme. Je tombai même sur une famille de dragons célestes dont l’un des gosses avait au bout de sa laisse, un ex-pirate obligé de faire des quatre pattes comme un vulgaire animal de compagnie. Cette vue me laissa à moitié de marbre. Aucun humain n’avait à subir cette humiliation, même si ce pirate l’avait bien cherché. Cette façon de voir les choses était assez cruelle venant de moi, mais c’était mon véritable ressenti…
A croire que personne ne peut être tout blanc. Même un « héros » de ma trempe…
L’une des nobles qui passaient me fit les yeux doux à travers son scaphandre, mais elle n’eut de ma part qu’un simple sourire et une courbette de circonstance. J’étais pas disposé à être l’amant de l’une de ces personnes abjectes même si je devais avouer qu’elle était très bien foutue pour une meuf de son genre. Mes idées concernant ces gens étaient contradictoires, j’en convenais, mais je ne savais pas si je devais profondément les haïr en sachant que si je devenais un jour amiral, l’une de mes missions serait de les protéger. L’un des côtés sombres de notre faction. Je finis par continuer mon chemin une fois que la troupe des dragons disparut au loin pour finalement finir en dehors de ce gigantesque château qui surplombait toute la ville. C’est à cet instant précis que je me rappelai qu’il y avait plusieurs terrains où s’entrainaient certains marines, particulièrement des élites. En parlant d’élite, j’avais pas vu ce p’tit con de Yamamoto depuis quoi… ? Notre arrivée ? Ça c’était fort ! A se demander ce qu’il fabriquait dans son coin… Bah, pas de nouvelle, bonne nouvelle comme on dit. Un dicton amusant qui m’arracha un fou rire pendant un bon moment.
Jusqu’à ce que j’arrive sur un gigantesque terrain peu occupé et que je commence par des mouvements classiques d’escrime, histoire de bien m’échauffer.
Rokushiki acte 2 || Ft Yama.
C'est bien, je commence peu à peu à maîtriser mieux le haki. Certes, je ne le maîtrise pas comme ma respiration et cela n'arrivera qu'au mieux dans quelques mois voir quelques années. A calme, affiner ma concentration sur ce que je désire faire suffit en général. J'ai tenté quelques passes d'armes avec Cole et le test a été concluant. Ensuite, un combat d’entraînement avec son second n'as pas le même niveau d'intensité qu'un affrontement à mort contre un dangereux criminel. La tension est plus palpable, les pulsions meurtrières d'un vrai ennemi sont plus perçantes et leur coup sont portés avec l'intention de réelle. Je connais peu d'alliés sinon ce dégénéré de Salem capable de cela.
Après un déjeuner copieux et une nuit de repos plus que correcte, je me rend sur l'un des nombreux terrains qui couvrent cette misérable île. Pas faire cent mètres sans croiser des faces de bocaux exposant des esclaves comme une prostituée exposerait l'herpès qui embellit son entrejambe... un macabre trophée. Ça me dérangerait pas particulièrement qu'une bande de timbrés fasse sauter la ville... cela offrirait des cibles arborant une prime intéressante et un monde plus juste. Vivement qu'on se barre d'ici, le sentiment d'impuissance devant l'injustice est de loin la chose la plus plaisante en ce monde. Quelques coups de sabre et pouf plus de dragons, dommage que ce tour de magie ne soit pas punis par la loi...
Je laisse filer une bordée de juron entrant sur le champ d’entraînement pour me vider le crane de ces sinistres pensées. Un large espace où quelques officiers faisaient leur entrainement matinal, probablement que la piétaille attendait son tour à la caserne.
Hé ôh joie ! Un Salem.
Je m'approche de lui, on m'avait déjà communiqué les fruits de son entrevue avec la grande manitoue, ainsi qu'une série d'autres choses. Ça limitait la discussion.
-Alors on se barre quand de ce trou du cul du monde ?
Après un déjeuner copieux et une nuit de repos plus que correcte, je me rend sur l'un des nombreux terrains qui couvrent cette misérable île. Pas faire cent mètres sans croiser des faces de bocaux exposant des esclaves comme une prostituée exposerait l'herpès qui embellit son entrejambe... un macabre trophée. Ça me dérangerait pas particulièrement qu'une bande de timbrés fasse sauter la ville... cela offrirait des cibles arborant une prime intéressante et un monde plus juste. Vivement qu'on se barre d'ici, le sentiment d'impuissance devant l'injustice est de loin la chose la plus plaisante en ce monde. Quelques coups de sabre et pouf plus de dragons, dommage que ce tour de magie ne soit pas punis par la loi...
Je laisse filer une bordée de juron entrant sur le champ d’entraînement pour me vider le crane de ces sinistres pensées. Un large espace où quelques officiers faisaient leur entrainement matinal, probablement que la piétaille attendait son tour à la caserne.
Hé ôh joie ! Un Salem.
Je m'approche de lui, on m'avait déjà communiqué les fruits de son entrevue avec la grande manitoue, ainsi qu'une série d'autres choses. Ça limitait la discussion.
-Alors on se barre quand de ce trou du cul du monde ?
- « Pour une fois, je dirai que t’as pas tort… »
Trou du cul du monde. Ça résumait bien ce que je pensais de cette ville. Y’avait pas pire que ce coin. Du luxe, mais une ambiance pourrie qui jamais ne valait les autres contrées. Comme Alabasta par exemple, tiens. Je comprenais maintenant pourquoi les Nerfertari avaient été la seule famille royale à ne pas vouloir s’installer ici. Et ils avaient eu raison. Cet endroit était plus que détestable. A part quelques jolies femmes ça et là, il n’y avait rien d’autre d’intéressant. Pratiquement rien. J’eus un soupir en me grattant la tête pour finir. Si je pensais la même chose, je n’avais cependant pas répondu à sa question. Et je devais bien avouer que la question qu’il avait posée soulevait un problème sacrément chiant.
- « Sinon j’en sais rien gamin. J’ai quedal encore. Ni navire, ni équipage. C’est à croire que c’est que maintenant qu’on fabrique les rafiots et qu’on recrute des gens pour ma gueule. Et je peux décemment pas accélérer le processus auprès de l’amirale en chef. Elle me recevra pas pour ce genre de broutilles. »
Kenora pourrait sans doute me recevoir, mais les raisons que j’allais évoquer n’allaient clairement pas lui plaire. Et vu comment la meuf était, je préférais ne pas tenter le diable. J’étais un homme. J’avais des couilles, certes, mais j’étais pas pressé de les perdre. J’avais pas envie de les perdre tout court en fait. On pouvait jamais savoir avec ce genre de castratrices, d’autant plus qu’elle ne devait même pas se sentir après avoir été élue amirale en chef devant deux autres hommes. Jusqu’à présent d’ailleurs, je me demandais qui avait voté pour elle : L’ex amiral en chef Kenpachi ou les cinq étoiles ? Bonne question que voilà. M’enfin, pour l’instant, là n’était pas le problème. Il y avait autre chose à éclaircir entre nous :
- « Depuis que t’es venu à moi, je t’ai demandé pourquoi, mais j’ai pas eu de franches réponses. De toute, t’es pas obligé de répondre, c’est pas bien grave. Mais du coup, ça te dit de faire un bout de chemin avec moi ? J’aurai masse d’élites sous mon commandement, mais je suis sûr qu’ils obéiront plus facilement si l’un des leurs est mon bras droit et qu’il les commande. »
Là, j’étais clairement en train de le « charmer ». De toute façon, j’étais sûr que l’électron libre qu’il était n’avait aucun problème à me suivre. Il avait pas grand-chose à foutre. Ma main à couper, vu qu’il s’est même tapé une semaine ici, à cause de moi, sans broncher. Ça sert quand même d’être le mentor des gens comme lui. Dans une dizaine d’années, je nous voyais clairement à la tête de nos branches respectives. Lui colonel d’élite et moi amiral. S’il faisait pas le con. Et si j’avais encore de la chance. Encore que pour moi, comme pour lui, il fallait compter sur des choses pas très gaies : La mort des leadeurs actuels, leur défection, la retraite etc… Ce que je ne pouvais décemment pas souhaiter. La marine en souffrirait…
- « Sinon, j’maitrise maintenant le soru. Tu m’entraines au Geppou ? Tu peux te foutre de ma gueule sur le coup. T’as le droit vu que je trouve personne d’autre, hahaha ! »
Au moins, je vois que mon mentor possède le même amour que moi pour cette ville. En fait, mes hommes étaient à cran. Entre les nobliaux qui savaient pas changer de chemise sans peigne-cul et les planqués qui se gargarisent de leur propre importance pour défendre une ville capitale. Sauf que les gars, désolé de vous faire tomber de vos gros poneys mais les gars important c'est nous. Les chasseur qui passent leur vie en mer voguant d'escarmouches en escarmouche pour éviter que les criminel ne ramènent leur fesse en ville pour faire chier les innocents. Si vos uniformes ne servent qu'à faire de beaux couloirs pour vos supérieurs et ceux qui pètent pas plus haut que leur cul en général, vous ne méritez pas de le porter. En plus, l'amirale en chef traîne pour approvisionner Salem en navires et hommes. On est pas prêt de partir donc.... Ah il rajoute une demande à laquelle j'ai déjà répondue.
-J'ai déjà accepté cette offre. Tant que je fais mon job et tape sur les criminels qui passent à portée de lame on me laisse faire ce que je veux. Ensuite, c'est vrai... pour les autres gars de l'élite... bon va falloir en discipliner quelques un à main nue, pas ma méthode préférée mais la plus efficace pour attirer le respect. Faudra d'ailleurs que tu foutes aussi ta pogne à la pâte.
Le mentor qui demande de l'aide à l'élève ? C'est marrant mais c'est aussi probablement l'une des choses les plus normales. Si le job du mentor est de faire monter son élève devant lui, le job de ce dernier est de remorquer son mentor pour qu'il ne soit pas trop à la traîne. Bon je vais juste le chambre un petit peu...
-Le geppou ? Pas de soucis. Tu vois le soru ? Frapper 10 fois ? Bah c'est presque pareil pour le geppou faut matraquer l'air à coup de pied pour le solidifier en s'en servir comme appui. Maintenant, je vais t'aider à trouver le rythme avec lequel tu dois taper pour solidifier l'air, ça dépends des gens. Donc fais ce que je te dis ! Met toi sur la pointe des pieds, puis lève la jambe gauche pour qu'elle soit perpendiculaire au sol. Voila, puis fais des allez retour avec ta jambe. A présent la partie cruciale pour équilibrer ta respiration pose un index sur ton menton et l'autre sur le front et respire comme une femme enceinte.
Une fois mes instructions données, je prend rapidement de l'altitude pour éviter toute vengeance. Avec un peu de chance, il sera tellement motivé à me démonter qu'il développera le geppou en un rien de temps. Et s'il réussit... je vais me préparer à utiliser une armure de haki, je vais pas le laisser s’entraîner seul.
- « Enflure… »
Alors qu’il fuyait loin dans les airs, j’avais fait usage de mon arme pour lui balancer plusieurs lames de vent à la seconde. Ces lames en plus d’être dangereuses et nombreuses changeaient de trajectoires comme têtes chercheuses et ne manqueraient pas de mettre à contribution ce petit con qui s’était un peu trop moqué de moi à mon gout. Décidément, les tuteurs de ce gamin avaient échoué sur un point : Le respect. Je rageai juste quelques petites secondes seulement, avant de soupirer de dépit. A quoi bon s’énerver vu que je lui avais moi-même permis de se foutre de ma gueule ? A quedal. Du coup, le voir s’enfuir à l’aide du geppou me fit sourire. Et puis, si tu connais pas ce petit, tu risques vite fait de tomber dans son piège et de te laisser emporter par la colère. Faut avouer qu’il était bien gonflant dans son genre. Lui et Ethan d’ailleurs.
Mais là n’était pas le plus important. Ce qui était intéressant, c’est que je l’avais bien écouté en plus de l’avoir bien observé. Le geppou n’était pas si différent du Soru. Battre ses pieds une dizaine de fois sur le sol et ce pendant une seconde ? Facile. Le faire dans les airs pour se créer un appui ? Bien plus difficile. Mais puisque le procédé était presque le même, je n’allais pas avoir trop de problèmes à assimiler cette technique à mon sens. De toute façon, je n’avais pas le choix que de maitriser cette technique avant qu’on ne m’accorde tout ce que j’avais demandé depuis maintenant une bonne semaine. Je n’aurai plus le temps ni le loisir à m’y consacrer après avoir quitté Marie-Joie. Le monde m’attendait. Alabasta surtout. Je prévoyais un retour rapide de quelques jours. Ma mère m’avait annoncé que l’orphelinat était enfin terminé.
- « Hmmm, je suppose que c’est mon tour hein… »
Ici, pas besoin d’épée, donc je rangeai rapidement ma lame. Puis je regardai les airs d’un air vague. J’allais prendre cher. Cet entrainement pourrait certainement se terminer rapidement, mais j’allais certainement me casser la gueule une nouvelle fois. Les quelques sparadraps sur ma gueule montraient à quel point j’avais morflé pour le soru. Je voyais encore de loin la gueule de Scar qui n’arrêtait pas de se marrer comme un con. Soupirant, je décidai moi aussi d’essayer finalement ce qu’il m’avait dit de faire. Je fis alors un grand bond dans les airs, avant de commencer à battre mes pieds comme pour le soru. Cependant, l’absence d’appui favorisa ma chute libre que je réussis à gérer en atterrissant correctement sur mes deux pieds. C’est pas pourtant faute d’avoir essayé comme il me l’avait conseillé. Etait-il bon pédagogue en fin de compte ?
- « Comment on t’a enseigné cette technique ? Et combien de temps t’as pris pour l’assimiler ? »
Après ces questions… Je haussai finalement les épaules.
- « Et puis merde ! Recommence que je puisse voir ! Et sans faire le con, on s’entend ! »
Magnifique pose, digne d'une ballerine professionnelle svelte et féline. C'est juste dommage que la ballerine en question se trouve être un grand échalas dénué de tout ce qui pourrait plaire à un homme. Bien sûr, le temps que son cerveau analyse la situation et comprenne qu'il s'est fait rouler comme un bleu dans la farine, j'avais déjà pris la poudre d'escampette. Mon explication n'était que de la poudre aux yeux, dommage qu'il ne soit pas resté prendre la poussière dans une telle position. Bon cette poudreuse de jeu de mots a failli me faire rater le plus important, la réplique était... bon je sèche la... risquait de me moudre ? Moaui bof. Bon quoi qu'il en soit une série de lame d'air se dirigeaient vers moi, d'un habille jeu de jambe digne d'un boxeur dansant à la pleine lune en écoutant la bande son de Rocky, je prend la tangente. Néanmoins, une dernière petite coquine arrivait derrière les autres, le temps d'en profiter pour faire un nouveau test. Je reproduis donc le geste que tout gosse n'ayant pas la moindre idée de comment on se bat a réalisé au moins une centaine de fois dans sa vie, c'est à dire croiser mes avant-bras. Après un temps de concentration des plus satisfaisant, Je couvre mes bras de d'une armure noire aux reflets bleutés. L'impact me propulse de quelques mètres en arrière, pas de casse à constater.
-Bah une Jolie fille m'a appris le geppou pour que je puisse éviter son sportif décérébré d'oncle trop collant. J'ai galéré quelques jour de mon coté avant que ce dernier me propose de prendre de l'élan ce qui a marché. J'ai eu droit à une explication et un démerde toi.
Je me pose et reproduit le geste plus lentement pour permettre à Salem d'appréhender la pureté du geste. J'accompagne mon exemple de quelques explications théoriques supplémentaires comme l'avait fait Mathilda. Bien sûr, je doute que j'étais un prof moins charmant que cette dernière. Exercice plus dur qu'il n'y parait, pédaler dans le vide et parler ne font pas parties de mes plus grands talents j'avouerai.
-Avec le recul que j'ai, c'est simple. Faut entraîner le geste au ralenti pour le maîtriser à la perfection jusqu'à l'imprimer et finir par le réaliser sans erreur. Ensuite trouver une motivation supplémentaire pour que ça marche. Fuir un danger mortel ou pire un mec chiant par exemple. Y a pas de secret, pour arriver à maîtriser un art faut répéter les gestes un nombre abrutissant de fois avant de les mettre en pratique.
Je reprend un peu d'altitude.
-T'as pas intérêt à trouver comment ça marche dans les dix minutes sinon mon égo en prendra un coup.
- « Va te faire ! »
Pas la peine d’en rajouter. Il avait dû déjà comprendre ce que je voulais lui dire. J’étais très reconnaissant pour ce qu’il m’avait montré comme exemple et donné comme explications, mais pour le reste, il pouvait courir. A mon niveau, je n’avais plus tellement besoin de motivation : Le talent faisait le reste et je ne doutais pas que je pouvais assimiler le geppou en moins de quatre jours. C’est à peu près le temps que j’avais pris pour apprendre correctement le soru qui avait plus ou moins les mêmes bases. On est fort où on ne l’est pas tout simplement. Quoiqu’en fait… Si Jeremiah apparaissait dans le coin… Ça changerait peut-être la donne. Et rien que le fait d’y penser me donnait déjà de gros frissons…
Tout de même, je fis rapidement de l’ordre dans mes pensées pour me concentrer sur ce qui nous réunissait là : Le geppou. Je pris une grande inspiration, avant d’effectuer un grand bond dans les airs, encore. J’avais presque réussi à atteindre le gamin dans les airs, lorsque je me remis à battre mes pieds plusieurs fois dans le vide. Mais à force de trop m’agiter comme un con, je perdis l’équilibre et faillit tomber dans le vide. Dans ma chute, je réussis à me rattraper en faisant pousser ma chevelure à une vitesse folle. Ladite chevelure partit s’enrouler tout simplement autour de la jambe gauche du gamin au-dessus de moi, dans les airs, avant que je ne me stabilise à seulement quelques mètres du sol.
Une telle chute ne m’arracherait aucune douleur véritable, mais je préférais me garder de blessures supplémentaires…
Ce n’est qu’une fois réceptionné au sol comme il faut que je retirai ma chevelure du pied du gusse qui n’a pas dû s’y attendre. Pas de quoi le décontenancer, très certainement. Et sans attendre encore longtemps, je repris alors la manœuvre. Mais peu importe mes entreprises, quedal ! Rien ne marchait. Rien ne réussissait. Au fil des heures, j’avais déjà quelques bleus. Vu que je m’étais mentalement bridé à cause des blessures que je pouvais essuyer, j’avais décidé de me lâcher complètement quitte à me briser des os suite à une chute de plusieurs mètres de haut. Ceci étant, l’enteprise ne donna rien. Absolument rien. Pas un pas de réussi. Si bien que j’avais fini par lâcher l’affaire au crépuscule…
- « Tu peux te casser. Vu que j’connais la méthode, je vais me démerder pour les jours à venir… »
Que lui avais-je dis, dépité, étalé sur le sol, avec la gueule à moitié amochée.
Oh Joli bond, serais je un si bon prof que ça ? Ah non, il pédale comme un con dans le vide et la tête qu'il tire, géniale !Je vais garder ça dans un coin de ma mémoire, un Salem qui se décompose en lâchant un « merde ! » muet et agitant son corps tentaculaire pour tenter de pas se péter la gueule directement. Bon je fais quoi ? Je l'aide ? Mais avant même que je ne me décide à le voir s'écraser comme un gros coucou bourré sur le tarmac, ce salopard me chope avec ses cheveux. Le Salem était étonnamment léger, bon j'ai perdu quelques mètres en limitant la casse avec une seule jambe, mais quand même. Il ressaute et me rechope la jambe ce con. Il m'a pris pour quoi ? Un arbre ou je ne sais quel infrastructure permettant au mec qui monte de pas se tauler ? Où c'est que t'as vu que j'avais une gueule de piolet ? Alors forcément au bout d'un moment j'en ai eu ras le cul et je tendais le bras pour lui donner un appui avant de descendre vu que je commençais à fatiguer. Très sage décision qui me permit de voir un Salem se manger le tarmac à de très nombreuses reprises. Ce qui repaye délicieusement ce qui s'est passé ces dernières heures.
J'en suis même venu à coter ses chutes, il a eu un magnifique 8 en se plantant tête la première. J'aurai pu l'aider me direz vous, mais si ce n'est quelques conseils et deux trois rattrapages je préférais qu'il s'inscrive bien cet entraînement dans la peau. On ne gagne rien à se blesser en s’entraînant, qui est incapable d'éviter la blessure est incapable de protéger les autres. En fait c'est pas plus une histoire de capacité mais de mérite, si tu ne respectes pas ton propre corps, tu n'es pas digne d'aider les autres. Qui meurt ou se blesse trop sévèrement pour des broutilles ne peut effectuer sa tâche et aura besoin de l'assistance des autres. Bien sûr je ne suis pas en mesure de donner des leçon de vies à un officier trentenaire.
Bien sûr je ne perds pas totalement mon temps et je fais mumuse avec le haki de l'armement pour l'infuser dans à peu près n'importe quoi n'importe comment. Je suis particulièrement fier du phallus que j'ai représenté sur le sol.
Après un énième plat plus magistral que les autres, il me donne enfin mon congé. J'en profite pour lancer une dernière pique avant de m'en aller.
-Si tu te pètes les deux rotules je risque de devoir diriger toute ta flotte pendant que tu boira du lait fraise dans ta cabine.
J'en suis même venu à coter ses chutes, il a eu un magnifique 8 en se plantant tête la première. J'aurai pu l'aider me direz vous, mais si ce n'est quelques conseils et deux trois rattrapages je préférais qu'il s'inscrive bien cet entraînement dans la peau. On ne gagne rien à se blesser en s’entraînant, qui est incapable d'éviter la blessure est incapable de protéger les autres. En fait c'est pas plus une histoire de capacité mais de mérite, si tu ne respectes pas ton propre corps, tu n'es pas digne d'aider les autres. Qui meurt ou se blesse trop sévèrement pour des broutilles ne peut effectuer sa tâche et aura besoin de l'assistance des autres. Bien sûr je ne suis pas en mesure de donner des leçon de vies à un officier trentenaire.
Bien sûr je ne perds pas totalement mon temps et je fais mumuse avec le haki de l'armement pour l'infuser dans à peu près n'importe quoi n'importe comment. Je suis particulièrement fier du phallus que j'ai représenté sur le sol.
Après un énième plat plus magistral que les autres, il me donne enfin mon congé. J'en profite pour lancer une dernière pique avant de m'en aller.
-Si tu te pètes les deux rotules je risque de devoir diriger toute ta flotte pendant que tu boira du lait fraise dans ta cabine.
La répétition est la mère de l’apprentissage qu’on dit.
Voilà maintenant cinq jours. Cinq jours que j’avais répété les mêmes mouvements. Et tout cet effort acharné avait porté ses fruits. J’avais réussi à faire de l’air sous mes pieds un support pour enchainer plus haut. Un appui palpable pour me projeter encore plus loin. J’avais essuyé plusieurs échecs durant des jours. J’avais même arrêté de compter les chutes que j’avais essuyé. Des milliers. J’avais été buté dans ma manière d’apprendre, mais les résultats étaient là malgré les quelques pansements que j’avais sur la gueule et qui en disaient long. Les deux jours qui suivirent mon entrainement avec Yama avait consisté à solidifier l’air sous mes pieds, puis j’avais pris un jour pour entrainer chaque pied. Le pied droit tout d’abord, puis le gauche. Le tout fut relativement facile après ça. Tout ça grâce à mon niveau. Si j’avais été le lieutenant-colonel que j’étais il y a quelques années, j’aurai certainement pris deux mois pour assimiler tout ça. Bien entendu, le soru avait été pour beaucoup, les principes étant les mêmes.
- « Bah dis donc ! Apprendre deux techniques du rokushiki en deux semaines… T’as pas volé ta place de vice-amiral toi. »
Si Yama avait encore disparu dans les ruelles et bars de Marijoa, Scar, vice-amiral dans les rangs venait parfois voir mes progrès. Et une chose était sûre : Je l’épatais. Je ne le montrais peut-être pas, mais être encensé par un mec haut placé me faisait assez plaisir. C’était flatteur et il faut le dire. Ça prouvait aussi que j’avais quand même évolué malgré mon année plate à Alabasta où je n’avais pratiquement rien fait : Aucun combat notable, aucun entrainement sérieux. Soudain, Scar se mit à battre l’air de ses pieds et me rejoignit à dix mètres dans les airs. Son sourire moqueur en disait long : Il me défiait. Une sorte de course verticale. Ayant confiance en mes nouvelles capacités, je relevai volontiers le défi et nous nous envôlames encore et encore. Sauf qu’à 500 mètres du sol, je déchantai et commençai à chuter. Le blond, lui, pour me narguer, avala un kilomètre assez facilement avant de redescendre, plié de rire alors que j’essayais de retrouver mon souffle, fesses contre terre. J’avais encore beaucoup à apprendre apparemment…
- « Bah, c’est déjà pas mal que tu le maitrises, non ? »
- « Mais ta gueule ! »
- « Est-ce qu'au moins, tu sais que tu peux le pratiquer à l’horizontale ? »
Haussant un sourcil, je regardai Scar d’un air circonspect, avant que celui-ci n’enchaine les geppo pour avancer de façon horizontale, comme s’il courait dans les airs à la poursuite de quelqu’un. Lorsqu’il revint vers moi, il m’expliqua les principes. Le procédé était bien le même, mais tout n’était qu’une question d’habitude. Plus qu’intéressé, je me mis à apprendre cette méthode sous sa coupe. C’était chiant, mais je devais le considérer comme mon maitre rien que pour les techniques du Rokushiki. Yama aussi, d’ailleurs. Mais j’oubliai vite fait tout ça pour me concentrer sur la pratique de cette variante du geppo. Comme quoi, la technique ne servait pas seulement à se déplacer de façon rectiligne, à aller tout en haut, mais bien à se mouvoir dans n’importe quelle direction. Pratique. Pas bêtes, ces Cipher Pol. Pas bête du tout. A se demander qui avait bien pu créer ces techniques qui devaient quand même dater d’au moins un ou deux siècles. Un génie tout simplement. En tout cas, je les trouvais bien pratiques.
- - « Allez Salem, t'as assez bossé. Viens boire un coup avec moi ! »
- « C'est pas de refus. »
Après l'effort, le réconfort.