Aldena Seraphin
Pseudonyme :. Age: 23. Sexe : Homme. Race : Humain. Métier : à trouver Groupe : civil But : à voir en jeu Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation :L'aptitude Barrage et en fruit j'espère que le hasard m'en choisira un bien fun. Équipement :couteau de chasse Codes du règlement : Parrain :. Ce compte est-il un DC ? :Non Si oui, quel @ l'a autorisé ? :. |
Physique
Si mes souvenirs sont bons, à ma visite médicale d'entrée dans la marine il y a six ans, il ne me manquait qu'une vingtaine de centimètres pour atteindre les deux mètres.
Je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup grandi depuis. Au niveau du poids, je ne ferai jamais partie de la catégorie des poids lourds, plutôt poids plumes avec ma soixantaine de kilos.
Faut dire que la musculation et les rudes entrainements pour faire de son corps une machine de combat, ça ne me connait pas.
C'est pour cette raison que tout naturellement : mes pas sont légers, ma démarche est décontractée et mon attitude générale se veut discrète.
À me croiser dans la rue, je ne ferai même pas attention à moi-même. Je n'ai rien de charismatique en soi, quoique, c'est peut-être mon uniforme rouge qui peut faire retourner les gens sur leur passage. Et encore, il faudrait vraiment qu'ils soient curieux au point de constater qu'autant dans ma veste ou mon pantalon, aucun pli n'est visible. Porter une tenue irréprochable, c'est une manie qui m'est restée de l'armée. Aux pieds, je porte ses bottes montantes noires sinon je salis trop rapidement mon pantalon carmin.
En bref, je ne suis qu'un blondinet au cheveux mi-longs que seul le vent coiffe à sa guise. Les pigments de ma peau sont naturellement pâles. Quant à mes yeux, ils sont verts comme émeraude, à tendance malachite dans l'obscurité.
Généralement, je salue les gens avec un lointain signe de la main ou de ma vive voix grave. D'ailleurs, via conversation den-den phoniques, ceux qui m'entendent pensent que j'ai la trentaine. Pourtant, ceux qui me voient croient que je suis un adolescent. En réalité je suis bel et bien un adulte âgé de la vingtaine.
Ma blessure la plus importante est dissimulée sous ma chemise blanche, ancrée dans mon dos. Une punition carcérale que je garderai à vie : des cicatrices.
Est apparu sur ma main de prédilection, un tatouage en forme de losange obscur à l'intérieur de ma paume gauche mais j'en ignore la signification.
Ne portant aucun équipement de combat ou autre objet actuellement, je n'ai rien de grande valeur pécuniaire. Ce que j'ai de plus précieux, c'est clairement la couleur de mes yeux et mes résistantes phalanges.
Je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup grandi depuis. Au niveau du poids, je ne ferai jamais partie de la catégorie des poids lourds, plutôt poids plumes avec ma soixantaine de kilos.
Faut dire que la musculation et les rudes entrainements pour faire de son corps une machine de combat, ça ne me connait pas.
C'est pour cette raison que tout naturellement : mes pas sont légers, ma démarche est décontractée et mon attitude générale se veut discrète.
À me croiser dans la rue, je ne ferai même pas attention à moi-même. Je n'ai rien de charismatique en soi, quoique, c'est peut-être mon uniforme rouge qui peut faire retourner les gens sur leur passage. Et encore, il faudrait vraiment qu'ils soient curieux au point de constater qu'autant dans ma veste ou mon pantalon, aucun pli n'est visible. Porter une tenue irréprochable, c'est une manie qui m'est restée de l'armée. Aux pieds, je porte ses bottes montantes noires sinon je salis trop rapidement mon pantalon carmin.
En bref, je ne suis qu'un blondinet au cheveux mi-longs que seul le vent coiffe à sa guise. Les pigments de ma peau sont naturellement pâles. Quant à mes yeux, ils sont verts comme émeraude, à tendance malachite dans l'obscurité.
Généralement, je salue les gens avec un lointain signe de la main ou de ma vive voix grave. D'ailleurs, via conversation den-den phoniques, ceux qui m'entendent pensent que j'ai la trentaine. Pourtant, ceux qui me voient croient que je suis un adolescent. En réalité je suis bel et bien un adulte âgé de la vingtaine.
Ma blessure la plus importante est dissimulée sous ma chemise blanche, ancrée dans mon dos. Une punition carcérale que je garderai à vie : des cicatrices.
Est apparu sur ma main de prédilection, un tatouage en forme de losange obscur à l'intérieur de ma paume gauche mais j'en ignore la signification.
Ne portant aucun équipement de combat ou autre objet actuellement, je n'ai rien de grande valeur pécuniaire. Ce que j'ai de plus précieux, c'est clairement la couleur de mes yeux et mes résistantes phalanges.
Psychologie
J'ai été jusqu'au grade de Sergent, preuve que j'ai été un vaillant. Aujourd'hui, je suis plus perdu qu'autre chose. J'ai juste envie de laisser ma curiosité et mon amour de la mer faire de ma vie ce qu'elle mérite.
Comme tous et toutes, il y a ces choses que je n'aime pas et plus particulièrement, celle qui sort du lot, c'est le froid. Aussi, les chats. Je les ait trop longtemps maltraités, trop collants qu'ils sont, donc je ne peux pas m'autoriser à ne serais-ce qu'à en caresser un. Je suis un monstre, l'assassin de ma mère lorsque j'étais aveuglé par l'autorité de mon père, mais un monstre calme. J'ai toujours été du bon côté, c'est ce dont j'ai toujours rêvé, la paix. Je regretterai longtemps que mes mains salies de sang ne soient plus suffisamment propres pour une carrière militaire. J'aurai du porter des gants, limite.
Aveuglé, je ne le suis plus mais à me perdre dans mes pensées dans des coins distrayants ou reculés, ma vue se floute. Je relâche la pression, la passé, mon triste vécu manipulé comme un pantin, grâce mes larmes.
Ce que j'apprécie, c'est cette solitude que je découvre. Avant je traversais le temps en courant, maintenant j'attends qu'il passe et m'en délecte. J'ai perdu sacrément confiance en moi mais je garde d'éternels acquis : couture, cuisine, balayer. Rien qui fait de moi un héros de mon temps, celui que j'ai toujours désiré être.
Les relations amicales, faut pas espérer vous lier avec moi, mon père m'a trahi alors depuis, je ne fais plus confiance à personne. Je parle peu et utilise beaucoup de gestes comme si je m'entrainais à l'avance à perdre mes sens, notamment l'audition. Par ailleurs, mon sourire est rare hormis lorsque je me blesse. Je dois être sadique et aimer les imprévus et ce que la vie m'enseigne via la souffrance.
Je me sais monstre, ne le dévoile pas car je suis un livre fermé -et pas fièr- mais envers les inconnus, j'ai le cœur sur la main. Si certains sont dans le besoin ou nécessitent une aide que je peux apporter, je le ferai sans hésiter. Une fois la tâche effectuée, par contre, j'ai horreur que l'on remercie le monstre intérieur que je suis. Dans ces cas précis, j'aime partir avant que les secourus puissent savoir qui j'étais. Mon identité, c'est dur me l'arracher de mes mots.
Secourir comme avant, plus à plein temps, mais il est certain que je tenterai à aider ces marins en missions, au risque de me fourrer dans de sales affaires mais au moins, je vivrai des péripéties en semblant de héros, bien que je me dénigre fortement et doute être réellement populaire un jour.
Comme tous et toutes, il y a ces choses que je n'aime pas et plus particulièrement, celle qui sort du lot, c'est le froid. Aussi, les chats. Je les ait trop longtemps maltraités, trop collants qu'ils sont, donc je ne peux pas m'autoriser à ne serais-ce qu'à en caresser un. Je suis un monstre, l'assassin de ma mère lorsque j'étais aveuglé par l'autorité de mon père, mais un monstre calme. J'ai toujours été du bon côté, c'est ce dont j'ai toujours rêvé, la paix. Je regretterai longtemps que mes mains salies de sang ne soient plus suffisamment propres pour une carrière militaire. J'aurai du porter des gants, limite.
Aveuglé, je ne le suis plus mais à me perdre dans mes pensées dans des coins distrayants ou reculés, ma vue se floute. Je relâche la pression, la passé, mon triste vécu manipulé comme un pantin, grâce mes larmes.
Ce que j'apprécie, c'est cette solitude que je découvre. Avant je traversais le temps en courant, maintenant j'attends qu'il passe et m'en délecte. J'ai perdu sacrément confiance en moi mais je garde d'éternels acquis : couture, cuisine, balayer. Rien qui fait de moi un héros de mon temps, celui que j'ai toujours désiré être.
Les relations amicales, faut pas espérer vous lier avec moi, mon père m'a trahi alors depuis, je ne fais plus confiance à personne. Je parle peu et utilise beaucoup de gestes comme si je m'entrainais à l'avance à perdre mes sens, notamment l'audition. Par ailleurs, mon sourire est rare hormis lorsque je me blesse. Je dois être sadique et aimer les imprévus et ce que la vie m'enseigne via la souffrance.
Je me sais monstre, ne le dévoile pas car je suis un livre fermé -et pas fièr- mais envers les inconnus, j'ai le cœur sur la main. Si certains sont dans le besoin ou nécessitent une aide que je peux apporter, je le ferai sans hésiter. Une fois la tâche effectuée, par contre, j'ai horreur que l'on remercie le monstre intérieur que je suis. Dans ces cas précis, j'aime partir avant que les secourus puissent savoir qui j'étais. Mon identité, c'est dur me l'arracher de mes mots.
Secourir comme avant, plus à plein temps, mais il est certain que je tenterai à aider ces marins en missions, au risque de me fourrer dans de sales affaires mais au moins, je vivrai des péripéties en semblant de héros, bien que je me dénigre fortement et doute être réellement populaire un jour.
>> Biographie
1603/1608 - Cocoyashi - 0/5 ans
Ma mère Camilla Sereza et mon père Sephiroth Aldena se sont rencontrés sur une histoire classique. Le marin d'élite est venu en aide à la civile : pouf l'amour est né, avec moi en supplément.
Sur l'île, tout se passa à merveille. Je n'étais pas sujet à la maltraitance et mes parents vivaient heureux. Le plus merveilleux dans l'histoire, c'est ma rencontre avec une blonde de mon âge : Cyrielle. L'intégration d'elle dans mon cœur était gênée par mon concurrent : Erwin, un garçon qu'elle appréciait trop à mon goût.
Elle était tellement belle que je tomba aussitôt sous le charme de son visage inoubliable. Malheureusement pour moi, Mademoiselle aimait ce rouquin d'Erwin.
Puis vint la première fois où j'ai goûté au saké, durant le trentième anniversaire de mon père. L'invitée et élue de mon coeur me semblait plus belle que jamais. J'avais comme l'impression que l'amour me fit pousser des ailes. Le hic, c'est que je croyais que ma bien aimée ne voulait pas de moi car j'avais le vertige.
Alors j'ai sauté de l'église du village, direction la mer. Le grand plongeon de plus de cent mètres dans l'unique but de l'impressionner. Foutu rocher caché dans l'écume de la mer, mon fémur droit s'est fracturé et j'ai été envoyé dans un hôpital.
En Mer
Sept jours de navigation jusqu'à l'île dont l’hôpital est encore réputé le meilleur du coin. J'avais la rage de ne voir la mer que couché depuis mon lit. Si jeune et conquis par cette première navigation, je savais que me faire la promesse de devenir marin et de profiter des futurs voyages était la meilleure chose à faire pour me réconforter.
1609 - Logue Town - 6 ans
Je suis resté dix mois sur mon cercueil temporaire qui était moelleux comme un lit d'hôpital. Pour m'occuper, j'avais évidé un stylo : sarbacane. Je visais n'importe quel objet à portée et surtout n'importe qui, notamment ceux qui entraient dans ma tombe temporaire pour s'occuper des soins journaliers.
Le jour de mon sixième anniversaire arriva et je me souviens avoir revu le plus beau cadeau, le visage de Cyrielle. Il y avait aussi celui de ma mère mais ça m'étais égal puisque ses absences répétées à mon chevet m'ont fâché contre elle. Cyrielle était revenue me voir et m'offrit plein de cadeaux : des feutres, des feuilles, et surtout, des fléchettes avec une cible en bois confectionnée par son père charpentier.
Avec toutes ces babioles de valeur sentimentale plus qu'autre chose, j'en ai fait des bien belles conneries. Comme briser des vases et éclater la fenêtre de verre : ce qui m'apporta la colère d'un passant avec la fléchette plantée dans le crâne. Forcément, tout mon matos s'est fait confisquer.
Les derniers mois, je suis passé pour un fou. Une bouteille en plastique sous la main -je n'avais que ça pour m'occuper- m'a permis de créer un langage secret. Il s'agit du Souffle Sacré de la Bouteille, vous aurez comprit le concept.
Le jour de mon départ, j'ai revu mon père et seulement lui pour l'occasion. Ma mère, je la considérais comme une inconnue, qui sait, peut-être avait-elle une bonne raison de ne pas vouloir prendre soin de moi par sa présence. Sephiroth désira m'emmener sur l'une de ses missions d'élite. Avant tout, il insista malgré mon refus catégorique, ce fut un passage à la maison pour prévenir maman.
En Mer
Cette fois-ci, il fallut cinq jours pour faire le trajet retour ! Je me souviens encore de ce voyage tellement j'étais excité de pouvoir enfin profiter pleinement. La vaste étendue d'eau me charma et je voulais un jour vivre pour la protéger en portant ses couleurs. Convaincu de ma future carrière, mon père ne manqua pas de le remarquer. Mes yeux pétillaient, je lui posais des questions sur son métier mais également pourquoi ce navire de la marine était plus rapide que le précédent. Quoi qu'il en soit, il me tardait uniquement de mouiller à Boréa.
1610/1611 - Cocoyashi/Boréa - 7/8 ans
J'espérai que l'escale à la maison dure moins d'une journée, mais ce fut deux semaines d'arrêt. Ce qui me servait de mère a négocié une paire de semaines de repos avant mes vacances. J'avais la rage, mon père n'a pas pu rester à attendre car la mission le réquisitionnait et j'eus l'impression d'attendre des années son retour. Pourtant, quatorze jours plus tard, il vint me chercher. Déjà, je m'étais éloigné de ceux qui m'attachait à Cocoyashi, j'étais un apprenti marin. Finies les gamineries. Je crois que mes anciens amis et Camilla m'en ont voulu d'être aveuglé par la mer et la hauteur de mes ambitions, à savoir devenir meilleur que mon père.
Aussitôt arrivé, je savais que j'y remettrai plus les pieds de ma propre volonté. J'ai détesté ce foutu climat glacial. J'en avais des crampes à la mâchoire à force de les serrer tellement le froid provoquait la douleur dans ma jambe pourtant rétablie.
Pourtant, lors du voyage maritime d'un mois à apprécier de plus en plus les ondulations de la mer et l'inhalation de l'air marin, j'étais loin de m'imaginer l’extrême -pour moi- situation climatique que représente cette île.
Sa mission consistait à faire parler un charpentier affilié à la révolution. Alors là, j'avais beau essayer de me comporter en homme courageux, à huit ans face à la torture et ses méthodes brutales, j'en avait les entrailles chamboulées. J'étais plus que choqué et jamais je ne voulais reproduire un tel schéma dans ma carrière !
C'est distrayant la souffrance, j'ai été forcé de l'apprendre grâce à Nigrou. Lui, c'était le chat du charpentier qui défendait son maître en venant me griffer alors que je n'étais pas impliqué, seulement présent. Sephiroth m'a ordonné de le réduire en charpie, je ne l'ai pas reconnu sur le coup mais la terreur qu'il m'inspirait me força à le faire. Depuis, il m'a fait continuer cette manie sadique avec les chats que j'ai croisé.
Avant le départ de cette île tant détestée, Sephiroth contacta via den-den ma génitrice. J’entendis des bribes de conversation mais le blizzard soufflant m'empêcha d'avoir toutes les pièces du puzzle pour comprendre. Quelque chose avait dû mal se passer puisqu'à notre retour, mon inutile mère avait déménagée à Kage Berg.
1612/1613 - Kage Berg - 9/10 ans
Kage Berg, ou deux années ennuyantes sans grande importance. Si ce n'est le fait que j'ai incendié la maison par accident.
Nous vivions cachés dans cette demeure d'infortune et mes sorties étaient limitées. Ayant d'anciens amis que je croyais fidèles à vie, je n'avais pas envie d'en connaître de nouveau. Mon père m'initia à la couture, un talent que j'ignorais chez lui. Il me confectionna deux exemplaires de mes trois futures uniformes de service qui pour l'heure, étaient trop grandes. Par contre, c'est moi qui ait cousu tout les boutons d'or et mon père fût un strict professeur. A force d'échecs à ne pas les coudre parfaitement, il les retirait et m'ordonnait de recommencer. J'étais furieux de recommencer mais à force il parvint à me forger une patience et une minutie sans limites.
Camilla, ma mère utile ces seules années là, m'appris un second langage secret en lisant sur ses lèvres. En plus de ça, elle me montra les bases de la cuisine mais... Une nuit, alors que je voulais me confectionner un plat, je m'endormis de fatigue et l'oublia dans la cheminée. La maison fut incendiée et grâce à mon père, nous quittions l'île pour voyager sur un terrible cuirassé de la marine.
1614/1615 - En Mer - 11/12 ans
Ce fut un rêve de gosse réalisé que de passer deux ans sur un monstre de fer pareil. Il est robuste et lors des deux années, il a survécu à trois conflits... Malheureusement ma mère et moi étions enfermés dans ses métalliques entrailles pour rester en sécurité. Elle avait peur et me serrait dans ses bras, je n'appréciais pas ça car moi j'étais excité de joie par tout ce brouhaha. Le bruit d'une mèche qui s'enflamme et d'un canon qui crache son boulet... Un plaisir auditif carrément jouissif !
Sephiroth dut partir en mission spéciale sur Grand Line. Il a quand même attendu que ma mère soit intégrée par l'équipage qu'il avait l'habitude de côtoyer et qui l'appréciait. Elle devint une des nombreuses cuisinières du cuirassé et moi... J'étais marin avant l'âge et excité, je touchais à toutes les tâches.
Diverses escales pour les ravitaillements ont été des nouveaux lieux à visiter, le temps de quelques heures jusqu'à plusieurs jours pour les plus agréables. Jusqu'au jour où un appel den-den phonique fut apporté à ma mère. Nous devions nous abriter à Endaur car le cuirassé était réquisitionné pour une mission d'envergure. La colère m'a logiquement envahi, j'étais trop jeune pour être utile pour le gouvernement et le défendre de ma vie.
Jusqu'à récemment, et de nombreuses années durant, j'ai toujours cru que cet appel était le dernier où j'ai pu converser avec mon père. J'appris qu'il avait été promu et que le commandant à bord était son ami d'enfance, c'est la raison pourquoi il parvint même de loin à être au courant et à nous protéger, en plus d'utiliser ses contacts sur de nombreuses îles pour nous y loger tout frais payés par son salaire.
1616/1619 - Endaur - 13/16 ans
Endaur, se résume à une amnésie avec un traumatisme crânien. Je pense qu'un arbre abattu par la foudre en est la cause puisque des morceaux de bois ont été retrouvés dans mon crâne.
Je n'ai jamais connu celui qui m'a fait traverser la mer, probablement un marchand téméraire non effrayé par l'orage qui venait chercher du bois à Endaur.
Je m'en suis tiré sans trop de mal puisque à mon réveil j'étais déjà soigné et sur la terre ferme. Certes avec le crâne rasé et recousu mais une perruque m'a permit de cacher cet incident le temps de la repousse capillaire.
1620 - Seconde Classe - 17 ans
C'est donc au Royaume de Bliss qu'une année avant l'âge et rapidement rétabli, je décida de mentir sur ma majorité et m'enrôler au sein de la 19ème division Marine de l'île.
Cette première année s'est bien passée. J'ai eu la chance d'éviter le bizutage même si un chat m'a ridiculisé en m'arrachant la perruque, il n'est plus parmi nous pour en miauler. Désireux de gravir les échelons, je me suis rapidement intégré, impliqué et soumis aux règles que je connaissais déjà. Par conséquent, je n'avais aucun mal à faire les tâches les moins intéressantes qui puissent exister étant donné que sur le cuirassé je faisais parfois les travaux d'un seconde classe.
Récurer le navire fut celle que j'ai préférée car après tout, il faut que l'image que l'on donne soit étincelante et irréprochable. C'était certes désagréable de frotter sur une nacelle, mais mine de rien, ça musclait en résistance les bras. Peindre aussi c'était bien, sauf avec des idiots désirant attirer l'attention qui faisaient diverses conneries, ce qui en résultait du travail de merde qu'il fallait refaire. Non, toutes ces tâches à l'apparence ingrate, je ne les regrette pas. Soigner l'image de la marine fut fort sympa.
Ce que j'ai moins aimé, voire carrément pas, c'est passer le balai. Je me souviens plus de son nom mais je suis tombé sur un supérieur qui était le fils de je ne sais qui, qui était lui un professionnel d'une famille réputée dans l'art de balayer. Son enseignement passait par la posture idéale du corps, jusqu'aux quatre positions des mains sur le manche selon l'état de fatigue, en passant par la force adéquate dans le geste de balayage ou encore dans l'équilibre corporel pour limiter au mieux l'effort. Un fou du balai, du jamais vu. Non, plutôt un passionné. Sauf qu'il faut être fou pour trouver un balai passionnant.
La fin de l'année à été plutôt agréable, j'ai passé mon temps chez les couturières à restaurer les uniformes trouées de balles, déchirées et abimées. Une planque pépère en somme.
Sauf que je ne me suis pas engagé en avance pour toucher mon salaire sans efforts mais plutôt pour risquer ma vie pour la paix. La fin de l'année arriva et avec elle, la bonne nouvelle des promotions. Trop honnête, j'ai avoué avoir menti sur mon âge et n'avoir la majorité que depuis quelques jours. Ils ne voulaient pas me faire redoubler car c'était inutile, j'ai insisté car je ne voulais pas baser ma carrière sur un mensonge et j'ai finalement réussi à les convaincre de refaire ma première année.
1621 - Seconde Classe - 18 ans
Généralement l'année où l'on s'enrôle et obligé aux travaux basiques, elle n'est pas passionnante et longue. Cette année-là a été différente pour moi. Les tâches apprises l'année précédente, je me faisais un malin plaisir de conseiller et d'enseigner mon savoir faire acquis aux autres novices. Les travaux étaient similaires, comme l'année en elle même, et le temps passa bien vite en se sentant apprécié d'être un petit professeur.
1622 - Première Classe - 19 ans
Promotion tant attendue et je rencontre visuellement le Colonel de la 54ième division du royaume. Rare de sa part, il est venu voir les têtes promues pour l'occasion. Scotché à ses paroles qui concernent la volonté inébranlable des marins, je me rends compte que dans cette division, je serai toujours un poisson d'eau douce. Négociation administratives effectuées, j'intègre la division du Colonel.
A peine arrivé, on me met sous les directives du Caporal Nakamura. L'année fut émouvante et riche en missions. Avant de péter un plomb, j'ai vite compris et appris qu'il ne fallait pas avoir d'avis ce ce que l'on fait. Il faut exécuter sans réfléchir, au risque de perdre ce que l'on est. J'étais un chien mais mon Caporal me tenait encore en laisse.
D'ailleurs, je me souviens avoir été dans l'incompréhension lors de l'une de nos premières missions. Alors que notre petit groupe de six dirigé par Raiden Nakamura était divisé en deux pour une patrouille de routine, un homme sénile nous accosta. Sa femme aurait été tuée, nous devons régler cette affaire. Après avoir remonté l'information à Raiden -dans l'autre demi groupe-, nous devions laisser couler l'affaire. L'homme serai fou avec une mémoire défaillante et oublie que sa chère et tendre est morte naturellement. Soit disant qu'il accoste régulièrement les marins en répétant ses faits inventés avec toujours un criminel différent, de quoi inspirer les écrivains policiers.
Une autre fois, j'étais trèès dégouté de ne pas être plus gradé que ça.
Une noble dame hautaine et fortunée s'est faite voler une bague -ornée d'un diamant- par son caniche rosé surnommé Chichi. Indomptable immonde bête, elle se serai fait mordre le doigt en voulant le caresser mais la bague partit dans l'estomac du canin pas canon. Pour le coup, sous ses paroles, nous avions l'impression d'êtres des esclaves mais dûmes nous mettre au travail.
Divisés pour mieux inspecter la ville, c'est le sourire aux lèvres que je suis tombé le premier sur le chien. Un animal de nature craintive très difficilement approchable et je dus redoubler de réflexion pour trouver rapidement une solution. Une pharmacie et boucherie non loin, j'en revins avec du laxatif en cachet dans du biftek. Sans difficulté, Chichi le mangea. J'avais pas de gants et armé de patience, je fouillais ses excréments.
Énervé mais en ayant réussi, ma curiosité sur la valeur de la pierre était à son apogée. J’allai voir un bijoutier pour faire inspecter le diamant et connaître sa valeur. Je tomba de haut, c'était un faux.
Je me fis remonter les bretelles par Raiden d'avoir agi seul, nous rendîmes la bague -tout souriants- avec le caniche mal en point et les suspicions d'un bijoutier frauduleux furent remontées à des plus haut gradés.
Au final, j'avais juste l'impression d'être un chien auquel on avait donné un dixième d'os à ronger, avec l'impossibilité de le finir car les dents n'étaient pas encore assez robustes.
En parlant de trafic, j'ai souvenir d'un marchand qui usait de son éloquence accrue pour vendre un remède miracle : la poussière d'étoile. Après inspection dans sa maison, nous découvrîmes des centaines de kilos de sable qu'il teintait de diverses couleurs car son métier de base était teinturier.
J'étais exaspéré de constater que les gens feraient n'importe quoi pour tricher sur la vie et amasser des berries. Et encore, lui c'était un adulte ! J'ai vécu similaire affaire avec une gamine ! Océana vendait ses larmes sur commande ! De part la pitié générée à son égard, elle gagnait sa vie à dix ans à peine. Maline, il fallait en acheter pour connaître son histoire probablement tragique. J'ai bousillé trois mois de salaire pour apprendre finalement que son père était acteur et que la gamine se prenait pour une actrice.
Non sans parler d'un tavernier qui fit fureur en ouvrant son bar. Il servait de l'urine macérée dans du piment et légèrement diluée avec du rhum -qui lui était de qualité pourtant-. Sa rapide clientèle volée aux honnêtes du métiers aimaient, mais sa réputation trop grandissante sur ce breuvage apprécié attirait la curiosité et la marine, informée par les autres taverniers, finirent par découvrir la recette.
1623/1625 - Caporal - 20/22 ans
Je suis promu Caporal et décide de me faire muter pour changer d'air.
Je veux plus perdre de temps sur des missions nazes, alors mes missions doivent se dérouler sans embûches et donc aller à l'essentiel : la réussite. Je profite du voyage pour adopter un comportement intransigeant et radical, glacial que mes sous-fifres subiront et croiront naturel.
Caporal Diableau, qu'ils m'appellent mes cinq chiens que je dresse. Ces hommes sous mes ordres, je les numérote de un à cinq et cela devient leur surnom. Je suis pas là pour tisser des liens d'amitié, uniquement pour faire un travail de qualité, professionnel. Les rapports amicaux, depuis que j'ai perdu mes amis d'enfance, j'en veux plus. Quitte à passer pour un homme froid et autoritaire, tant qu'ils m'obéissent au doigt et à l'oeil tout se passera bien.
Avant même la première mission, pendant que nous visitions Poiscaille, je me suis fait humilier par un pickpocket. Face à mes hommes et moi-même, il parvint à me soustraire mon arme et s'enfuit. Je savais que rester sur les lieux sans broncher était la meilleure chose à faire, il est revenu sur le lieu du méfait deux heures après. Je parvins, avec témoignage positif de mes cinq chiens, à l'envoyer au Cipher Pol car ses talents de voleur étaient dignes d'un professionnel pour un si jeune âge.
Marre des missions nazes sur des civils farfelus, je sélectionnais mes missions et parvins à négocier le reste du temps d'entraîner mes troupes. La troisième longue mission arrive, l'histoire des Termissons, avec suppositions de révolutionnaire derrière l'affaire. Le Termisson, c'était un poisson termite qui a réapparu soudainement et bouffait les coques des nombreux navires de bois. Deux mois d'enquête plus tard, nous trouvâmes le QG des révolutionnaires. J'envoya le chien n°2 en éclaireur. Il fut tué sous mes yeux par un sniper. J'ai dégainé mon arme et la seconde d'après une balle me traversa la main armée. Sans hésiter, j'ai abandonné l'armée régulière.
J'avais pété un câble avec ce meurtre sur la conscience et me rendis compte que je ne savais même pas protéger mes coéquipiers. J'ai demandé ensuite la mutation dans l'élite pour la formation du BAN. Puisque je ne savais pas gérer mes hommes, autant combattre seul.
La fin de l'année 1624 arrive et à 21 ans alors que depuis tout jeune je voulais servir au mieux la justice, j'ai échoué aux épreuves du BAN. J'avais trop la tête embrumée de la mort d'un homme dont je n'ai jamais cherché à connaître ne serais-ce que sa vraie identité.
Désireux de toujours servir la justice, je suis revenu à Poiscaille et parvins à récupérer mon grade de Colonel. A ma vue, ils m'ont conseillé de me reposer et qu'il est normal de perdre des hommes, cela ne faisais pas de moi un criminel puisque l'erreur est humaine. Soit disant qu'on perd un jour tous des frères d'armes. La tolérance de mes interlocuteurs m'a terrorisé au point de douter sur mon métier.
•••
Passage d'un rp fb
Je cherche à rencontrer la famille de N°2. Le QG m'envoie dans la direction les archives Trovahechnik et pour la première fois de ma vie, je vois un homme écrire un livre sur des recettes de cuisine à base de papier. Entre lui et l'homme amoureux du balai, je me demande si la marine n'est pas la garnison ouverte des dégénérés.
Le bouffeur de papier m'annonce que l'identité du défunt est Aleks Ander. Je ne comprends pas pourquoi, par ailleurs, pourquoi son dossier à déjà traversé les mers jusqu'au archives. Il était destiné à mourir ? On m'a tendu un piège ? J'aurai pourtant pu envoyer n°3 en éclaireur ! Mes cinq chiens seraient dans le même sac ? Je lui demande depuis quand le dossier est ici, il me réponds information classée Cipher Pol. On recherche à me mettre des bâtons dans les roues ? Détruire mon ascension ?
Je lui demande l'identité de celui qui m'a donné ces cinq hommes à gérer, il me réponds la même.
Je suis perdu mentalement et sans perdre de temps je vogue jusqu'à Logue Town et rencontre la famille d'Aleks. Je leur explique la situation avec une seule idée derrière la tête, celle de me faire pardonner en réaliser la rêve de leur fils unique. J'apprends qu'ils ne l'ont jamais aimé, l'ont forcé à intégrer la marine et sont souriant à l'idée de ne plus avoir cet incapable à se soucier.
Incompréhensible.
Comme s'il n'était qu'un pion jeté de l'échiquier. Mais de quel échiquier ? Qui sont-ils ? C'est pas une attitude de parents ça ! Où est l'amour dans l'histoire ?
Je perds patience, récolte l'information du rêve d'Aleks et le garde pour moi et me promet de ne pas l'abandonner. J'insiste pour leur offrir mon salaire de Caporal, chaque mois et dans son intégralité pour me faire pardonner car je ne peux pas rester sans rien faire.
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Présent accéléré - 23 ans
Une lettre. Soit disant, je suis promu Sergent ? J'étais en congé quasiment toute l'année !
J'ai un déclic en me souvenant que j'ai aussi une famille. Je choppe mon den-den mushi et trois heures d'appels à rechercher un numéro, je finis par avoir le numéro de Sephiroth.
♦♦♦
Après la conversation, je comprends que j'aurai pu être le pire des cancres, le plus mauvais des marins, le pistonage fait que j'aurai quand même été promu.
Mais surtout, j'apprends la vérité d'Endaur. Sous ses ordres terrifiants, présent ce jour-là, j'ai dû assassiner sa femme, ma mère, Camilla. C'est lui qui m'a fracturé le crâne et laissé à l'abandon non loin de la marine de Bliss. Le puzzle de ma vie est complet, le tableau me déplaît.
J'explose mon den-den mushi, brûle la lettre et laisse propager l'incendie dans la chambre. Aussitôt un voisin de chambre arrive. Fou de rage, je lui explose le crâne et m'enfuis.
*Pistonné, pistonné. Bon à rien. RAAAAH*
♦♦♦
Je demande à être incarcéré en avouant les faits alors que je ne sais même plus sur quelle île je suis.
Je me délecte des coups de fouets désirés alors que mon dos en portera les traces à vie. Je ne mérite que ça.
♦♦♦
J'entends la porte de ma cellule couiner, elle s'ouvre.
Remercies ton père, gamin, il a payé ta liberté.
Test RP
Sans sourire, Seraphin quitte le lieu où il était retenu prisonnier. Son père l'a certes libéré, son regard n'exprime à l'instant aucun sentiment particulier. Il a certainement, dès le moment où il a quitté les barreaux, tiré un trait sur lui et le rejette de sa vie. Inutile de perdre plus de temps ou de se lancer dans une quête de vengeance où seul le sang d'innocent coulerait en attendant de le retrouver Sephiroth. Il est sur Grand Line donc ils ne se croiseront probablement jamais.
C'est une nouvelle vie qui commence et c'est celle de l'amusement agrémenté de survie.
Pour l'heure, ce sont les besoins vitaux qui tiraillent son esprit. Uniforme rouge laissée dans la cellule, il s'est changé pour un pantalon bleu foncé avec un simple tee shirt noir. Autant ne plus se faire repérer inutilement, bien que ses papilles couleur émeraude peuvent attirer l'attention, mais en rien ne dévoilent son identité et encore moins son passé.
Apparemment, il était incarcéré dans une grotte et en sortant, cela donne sur un petit bosquet dont certains arbres sont assez haut. Ignorant toujours sur quelle île il se trouve, il décide de grimper à l'un deux et observe les alentours.
Eh, je vais pas me faire chier. Même salée, ça reste de l'eau.
A moins d'un kilomètre se trouve effectivement la mer. Cependant, un miaulement de chat attire son attention. Après quelques sauts parmi les branches les plus résistantes, il parvient à trouver le félin coincé.
RRRR
Ce n'est pas l'animal qui ronronne mais le ventre du blond.
J'ai jamais mangé du chat en brochettes. M'faut du feu.
Le laissant à son sort à plus de dix mètres de haut, l'affamé descend avec autant de précaution qu'à la grimpée. Une dizaine de minutes donc.
Au pied de l'arbre, il croise un patrouilleur de la marine qui semble inquiet.
-Salut le blond, t'as pas vu un chat ? Il est rouge à pois blancs.
Hochement de tête négatif trois fois d'affilée et l'instant d'après, Seraph' lui tourne le dos. La main levée vers le ciel il le salue poliment de manière à lui rendre sa politesse.
-Bonne journée le jeune ! Merci quand même !
♦♦♦
Ça fait maintenant une heure que l'assoiffé ne l'es plus. Après s'être abreuvé dans l'eau de la mer, bien que ça n'était pas du luxe, il revint aux alentours de la forêt pour retrouver... Non pas le chat mais le marin. Il lui fallait savoir son trajet de patrouille. Ce qui fut fait sans problème en portant compagnie à l'homme, en se faisant passer pour un muet qui voulait l'aider dans sa quête.
Ses tours faisaient une vingtaine de minutes, ils longeaient la mer, effleurait l'entrée de la ville et fouillait le coin des conifères.
♦♦♦
Sous prétexte de l'avoir bousculé, apeuré par une ombre dans la forêt, Seraphin lui déroba un couteau de chasse. C'est désormais avec cette arme blanche qu'il vient retrouver le chat tant recherché. Lui dont les miaulement s'affaiblissaient au fil des minutes, il a du perdre espoir.
Une fois sa tête tranchée, il hésita. Dans la main droite se tenait le crâne ensanglanté, dans la gauche le corps.
Ouais. Je vais donner la tête à Bramoth (le marin). S'il la rend au propriétaire, celui-ci pourra l'empailler et s'en faire un trophée pour décorer sa maison. Ouais, bien.
Sachant par où l'homme faisait sa ronde nocturne, il décida de mettre la tête en bordure de la ville en plein milieu d'un pont. Ainsi, il ne pourrait pas penser à lui, bien que les traces de sang ramènerai le crime jusqu'à la forêt.
Chose faite, il alla à la mer et nettoya au mieux ses vêtements ensanglantés. Désormais, il lui fallait faire du feu pour embrocher l'animal. Sauf que cela, et où qu'il soit, ferai de la lumière et de la fumée.
Tant pis, j'me rabats sur le sable.
L'affamé, bien que Bramoth lui avait donné sa ration de survie à manger à cause de son ventre aux ronronnements intempestifs, décida d’éviscérer l'animal à main nues et de le remplir de sable.
Alors que son regard restait inexpressif et regardais régulièrement si aucun imprévu ne survient, il mélangeais sable et sang dans l'animal. Finalement, il bu le tout en alternant avec l'eau de mer car c'était vraiment pas fameux.
La rassasié espère que cela va lui procurer assez d'énergie pour partir de l'île, à condition d'avoir un bateau.
♦♦♦
(ellipse)
Le radeau construit est vraiment basique. Mes talents de charpentier ne volant pas bien haut, frôlant l'inexistence, j'ai dû faire le radeau le plus pourri qui puisse exister en ce monde. Enfin, pourris, heureusement que mes six troncs ne le sont pas. Déjà avec le ventre vide avant de le confectionner, je me suis épuisé à les traîner et mon état de santé ne s'est pas amélioré. J'en suis encore épuisé.
De la corde récupérée les lie entre eux, encore heureux que la marine m'a enseigné comment faire de solides nœuds. Et en parlant de nœuds, mon merdier flottant n'est pas très rapide. Aucune prise au vent, même pas un mât, car j'ai tout simplement pas eu le temps. J'allais le faire mais sur ma précédente île inconnue, j'ai égorgé un chat et l'odeur du sang persistante sur mes vêtements ont attiré une meute de loups. J'ai pas cherché à comprendre, j'ai couru jusqu'à la mer en sautant sur mon embarcation de misère, ce qui fut mon élan initial. Les crocs des loups ne m'enchantaient guère, heureusement qu'eux ne sont pas essayés à me suivre dans l'eau. Enfin, un n'aurai pas été de trop, je l'aurai saigné pour bouffer. Ensuite, essoufflé et exténué, je me suis endormi sans même regarder si le courant me renvoyais pas vers la même plage. J'ai eu de la chance que le courant m’amène au large...
J'ai une sensation étrange dans l'estomac, boire l'eau de mer ça sauve mais ça me réussit pas. J'ai l’œsophage rongé par le sel, il me gratte. Saloperie d'iode qui me donne l'impression d'avoir des termites dans le corps. De plus, ma soif certes évaporée sur le moment, s'aggrave avec le temps. La bouche sèche, j'ai juste trouvé le moyen de mordiller le manche en plastique de mon couteau pour générer de la salive. C'est appréciable, je m'en sors, mais la quantité de liquide est minime. C'est la merde d'être en solitaire en mer, surtout en n'ayant aucune affaire. Hormis les vêtements, à savoir mon débardeur noir et mon pantalon bleu et mon arme dans la bouche, j'ai rien. Absolument rien.
Alors j'suis allongé sur le dos, yeux toujours fermés, j'veux pas faire face à cette réalité. J'attends le temps passer et n'ai que mes pensées pour m'occuper l'esprit pendant que je mordille avec amour mon arme blanche. Je suis libre, mais seul. Je suis libre, mais j'ai tout perdu. Je suis libre. Libre de quoi finalement ? Libéré de mon passé, de ce que j'étais ? J'étais auparavant dans la marine et putain, j'y étais pas si mal logé et drôlement bien nourri contrairement à maintenant. Oh non, pas penser nourriture. Pas la nourriture.
Je ne mordille plus le plastique, je le mords. La protection de la lame, je la dévore. Le couteau est à moitié dans ma gueule, on pourrait croire vu mon génial aérodynamisme qu'il s’agirait d'un mini mât inutile. J'voudrai bien qu'un oiseau tombe du ciel et s'empale dessus. J'ai plus la force de rien, heureusement encore que je peux toujours penser.
ARK.
Morceau de plastique coincé dans ma gorge. Vite, de l'eau pour faire passer.
J'parviens à basculer mon corps faible grâce au trou entre deux troncs. Mes bras et jambes en étoile sur les autres troncs. Alors que j'aurai très bien pu planter profondément mon met métallique dans ma cavité buccale, ma tête plonge dans l'eau. J'suis pas si malchanceux que mon... J'ouvre les yeux. Inhabituées au sel, mes rétines sont légèrement irritées. J'ai juste le temps de capter qu'aucun poisson n'est sur ma lame, que par réflexe je relâche l'étreinte. Elle s'éloigne, elle coule. ELLE COULE ! J'ondule frénétiquement, pas assez de force pour déplacer un bras récupérateur, et me glisse dans l'eau, en plein milieu de mon radeau.
Sauvé, je l'ai attrapée. Je remercie l'eau d'alléger mes geste et mon corps d'être plus lourd que mon seul élément de chasseur. C'est utile de couler plus vite. JE COULE MERDE ! Animé par l'instinct de survie, j'sais que c'est mon dernier effort de la nuit, je nage en remontant et choppe le tronc le plus près. Tous se sont séparés. La mer à saboté mon œuvre de survie. Poissard jusqu'au bout putain. Quoique, en naissant sur les eaux calmes des blues, je peux avouer être né sous une bonne étoile. Désormais, le manche du couteau n'est qu'à moitié protégé et c'est en me fendant la lèvre inférieure que je le remet entre mes crocs. J'pense pas à la douleur, j'pense que si j'étais sur calm belt, je serai déjà plus là. Sauf que ce foutu cerveau sonne l'alarme au rythme de mon palpitant effréné, pourtant j'suis calme. Pourquoi mes circuits sanguins s'accélèrent ?
J'comprend en voyant le sang se répandre sur l'eau obscurcie par la nuit. L'idée de le boire me traverse l'esprit, au moins le fluide carmin restera dans mon corps. J'sais pas comment je m'y prends, le couteau se retrouve planté sur le tronc, là je le perdrai pas. Quel idiot de ne pas y avoir pensé plus tôt. Alors j'enferme ma lèvre sanglante en la rentrant dans ma bouche et j'avale peu à peu. J'ai l'impression de boire ma lame fondue, c'est chaud et ferreux, mais bordel, ça passe tellement bien.
Bras pendants sur mon rondin, j'ai plus qu'à espérer ne pas glisser et attendre le lendemain, espérant que la mer voudra bien m'amener ailleurs que dans ses profondeurs abyssales.
Je suis libre et vivant.
♦♦♦
Des gouttes tombent sur mon visage, il pleut des cordes. Le ciel me maintient en vie. Je tire la langue et bois le ciel qui tombe. La mer me protège et le ciel me lance des cordes pour me rappeler à lui. Je dois continuer, comme avant, de protéger cette nature si protectrice. Ce monde et sa justice. Amène moi à une garnison, mer, refais de moi le marin froid et impitoyable que j'étais. Après cette épreuve, je ne doute plus et ma volonté est de fer. Ramène moi dans la famille militaire, s'il te plaît.
Dernière édition par Aldena Seraphin le Lun 13 Juin 2016 - 20:47, édité 119 fois