Jour 1
Après mon arrivée légèrement compliquée sur cette île de malheur, j'avais passé toute une journée dans la crique, face contre les galets.
Je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé... et ça me gonfle ! Pourquoi j'ai coulé comme une pierre ? La faute aux courants ? Ma faute ? Je sais nager quand même !
Je ne supporte pas cette situation où je ne contrôle rien. Je suis venue pour tout démonter moi !
Et pourtant, je suis encore à mon point de départ, à un mètre de l'eau. Là où je me suis échouée telle une palourde obèse.
Je manque de volonté ce soir. Je préfère rester à l'écart des problèmes pour la nuit.
Ne dit-on pas qu'il faut dormir pour mieux détruire ? Ou un truc du genre.
Même si cela me paraît raisonnable voir évident, je ne peux m'empêcher de rager intérieurement. Je veux de l'action ! Attraper des crabes, ça n'est pas de l'action.
En plus de mon cerveau, mon ventre rejoignait l'idée de rester sur place pour une petite collation. Seul mon cœur exigeait que j'aille dans la ville la plus proche et que je casse des tronches.
Ben désolée vieux mais tu vas devoir attendre. Les muscles ont rejoint le parti du sommeil. Et ils ont plus de voix que toi.
Tshhh ! Je soupirais. Pas d'agacement, non. Je me trouvais simplement pathétique.
Me voilà qui parle avec mon propre corps... Dites les pieds, rien à rajouter ? Demandais-je, ironique.
Je manque de compagnie...
Bien que ça me coûte de l'avouer mais j’appréciai vraiment la compagnie des pirates. Même quand ils se moquaient de moi ou qu'ils m'attaquaient. Attention! Je ne suis pas masochiste !
La solitude commence simplement à me peser... Ça va faire combien ? Au moins un an et demi que Lypso est mort. Mon seul et unique ami m'avait laissée dans ce monde avec un seul ordre: être libre. Depuis je ne me liais plus à qui que ce soit. Je les considérais tous comme des pions pour ne jamais m'y attacher.
Mais là, je désire plus que tout une présence à mes côtés... Je ne veux plus être seule...
Je remonte les jambes contre ma poitrine et je les entoure de mes bras fatigués. La joue déformée par le genou sur lequel je m'appuis, je ferme les yeux.
Des légers bruits de pinces m'informent que mes captifs commencent à s'énerver.
Dans mon sac, les petits crustacés gigotaient dans tous les sens, se marchant les un sur les autres.
Ils avaient dû sentir la chaleur du feu qui leur servirait de bûcher.
Les branches de bois pour les empaler les attendaient déjà à la sortie du sac.
Je profite de ce moment de calme, les mains tendues vers le feu. Je n'aurais surement plus d'instant comme celui-là avant belle lurette.
Demain, j'irais en ville cueillir de l'argent et me renseigner à la taverne. Je ne sais pas trop par où commencer mon aventure dans la liberté...
C'est la première fois de ma vie que je n'ai pas d'emploi du temps à respecter. Je peux enfin choisir par moi-même et c'est ce qui me complique la vie.
Je ramène un pan de ma cape noire sur mes jambes. Malgré mon feu de camp rudimentaire, le froid arrivait avec la nuit pour me mordre.
Sale bête !
Après ce moment de faiblesse, je rouvre les yeux pour me tourner vers mes prisonniers avec un sourire mauvais.
La sentence est tombée, ce soir brochette de crabe ! Annonçais-je en juge corrompu par la faim.
Après mon arrivée légèrement compliquée sur cette île de malheur, j'avais passé toute une journée dans la crique, face contre les galets.
Je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé... et ça me gonfle ! Pourquoi j'ai coulé comme une pierre ? La faute aux courants ? Ma faute ? Je sais nager quand même !
Je ne supporte pas cette situation où je ne contrôle rien. Je suis venue pour tout démonter moi !
Et pourtant, je suis encore à mon point de départ, à un mètre de l'eau. Là où je me suis échouée telle une palourde obèse.
Je manque de volonté ce soir. Je préfère rester à l'écart des problèmes pour la nuit.
Ne dit-on pas qu'il faut dormir pour mieux détruire ? Ou un truc du genre.
Même si cela me paraît raisonnable voir évident, je ne peux m'empêcher de rager intérieurement. Je veux de l'action ! Attraper des crabes, ça n'est pas de l'action.
En plus de mon cerveau, mon ventre rejoignait l'idée de rester sur place pour une petite collation. Seul mon cœur exigeait que j'aille dans la ville la plus proche et que je casse des tronches.
Ben désolée vieux mais tu vas devoir attendre. Les muscles ont rejoint le parti du sommeil. Et ils ont plus de voix que toi.
Tshhh ! Je soupirais. Pas d'agacement, non. Je me trouvais simplement pathétique.
Me voilà qui parle avec mon propre corps... Dites les pieds, rien à rajouter ? Demandais-je, ironique.
Je manque de compagnie...
Bien que ça me coûte de l'avouer mais j’appréciai vraiment la compagnie des pirates. Même quand ils se moquaient de moi ou qu'ils m'attaquaient. Attention! Je ne suis pas masochiste !
La solitude commence simplement à me peser... Ça va faire combien ? Au moins un an et demi que Lypso est mort. Mon seul et unique ami m'avait laissée dans ce monde avec un seul ordre: être libre. Depuis je ne me liais plus à qui que ce soit. Je les considérais tous comme des pions pour ne jamais m'y attacher.
Mais là, je désire plus que tout une présence à mes côtés... Je ne veux plus être seule...
Je remonte les jambes contre ma poitrine et je les entoure de mes bras fatigués. La joue déformée par le genou sur lequel je m'appuis, je ferme les yeux.
Des légers bruits de pinces m'informent que mes captifs commencent à s'énerver.
Dans mon sac, les petits crustacés gigotaient dans tous les sens, se marchant les un sur les autres.
Ils avaient dû sentir la chaleur du feu qui leur servirait de bûcher.
Les branches de bois pour les empaler les attendaient déjà à la sortie du sac.
Je profite de ce moment de calme, les mains tendues vers le feu. Je n'aurais surement plus d'instant comme celui-là avant belle lurette.
Demain, j'irais en ville cueillir de l'argent et me renseigner à la taverne. Je ne sais pas trop par où commencer mon aventure dans la liberté...
C'est la première fois de ma vie que je n'ai pas d'emploi du temps à respecter. Je peux enfin choisir par moi-même et c'est ce qui me complique la vie.
Je ramène un pan de ma cape noire sur mes jambes. Malgré mon feu de camp rudimentaire, le froid arrivait avec la nuit pour me mordre.
Sale bête !
Après ce moment de faiblesse, je rouvre les yeux pour me tourner vers mes prisonniers avec un sourire mauvais.
La sentence est tombée, ce soir brochette de crabe ! Annonçais-je en juge corrompu par la faim.
Dernière édition par Allyta le Ven 24 Juin 2016 - 11:15, édité 4 fois