La vie nous apprend à faire des choix, des choix logiques ou illogiques, des choix du cœur ou de la raison. Des fois le cœur l'emporte sur la raison, notamment lorsqu'on l'assimile à la foi. Par erreur, certains philosophes se complaisent à penser que la foi ne concerne que la religion. C'est faux. J'ai la foi et je ne suis pas religieuse. Je sers d'autres desseins que ceux d'un Dieu ou d'un Démon, je sers des idéaux. L'honneur, la justice, le Résultat Final sont ce qui constitue ma foi. Ma foi envers le Gouvernement Mondial. Et si cette foi implique de tuer des innocents, je les tuerai. Et si cette foi implique de mourir pour servir ma patrie, je mourrai.
- Où allons-nous ? Nous ne retournons pas à l'Aile Nord ?
A ces mots, une nouvelle explosion vient secouer le bâtiment, déjà bien abîmé par les affres du temps. Petit à petit néanmoins, je remarque une amélioration dans l'état des lieux, progressivement moins dégradés tandis que nous poursuivons notre route en direction de la surface. Mon interrogation venait d'être suscitée par une déviation instantanée, entrainée par le cortège des deux hommes qui, il me semblait, étaient mes gardes de corps. Bien que l'endroit ne soit pas un embranchement de couloirs se rencontrant et menant dans des directions opposées, nous venions de rentrer dans une petite pièce tout ce qu'il y a de plus banal, ne renseignant absolument aucune autre voie possible. Une salle de recherches comme il y en avait des centaines ici, poussiéreuse et abandonnée, sombre.
- Il me semble pourtant que c'est ici. vient murmurer Kayne tout en brandissant un drôle de bout de papier.
Une carte ? Je reste estomaquée devant cette drôle de découverte qui aurait singulièrement pu m'aider dans mes recherches. Cependant j'imagine bien que si l'équipe l'avait eu en sa possession au moment où j'avais entrepris de me rendre dans le laboratoire, elle me l'aurait confiée. Je suppose donc que c'est une trouvaille faite pendant mon absence et n'interviens pas pour me plaindre de n'être mise au courant de son existence que maintenant. N'empêche...
- Laisse-moi voir, tu n'y connais rien aux cartes. intervient Akuma en saisissant brusquement le papelard avant de l’aplatir sur la première surface plane venue.
Dans une expression de concentration poussée à son paroxysme, le bonhomme reste ainsi les bras tendus pendant une bonne minute, silencieux, les deux mains posés de chaque côté du parchemin, les yeux plissés par la réflexion. Non, visiblement lui non plus n'y comprend rien. Je me sens alors obligée d'intervenir pour mettre fin à cette perte de temps. Poussant brutalement mon collègue pour prendre sa place, confiante dans l'idée que si je lui avais demandé gentiment j'aurais très bien pu attendre jusqu'à la Saint Glinglin, c'est tout en baladant le regard sur la drôle d'architecture du bâtiment que je dis, d'une voix légèrement irritée.
- Laisse moi voir, moi je m'y connais.
C'est du bluff. Moi non plus j'y connais rien, cependant pour avoir parcouru le coin de fond en comble et pour devenir ce que l'on recherche assez aisément, c'est à dire la raison de notre présence dans cette pièce en apparence banale, je peux néanmoins me repérer un peu mieux que les deux autres. Chambre B12 du premier étage, nous voilà. Dessinant du doigt notre trajet, j'identifie la pièce dans laquelle nous venons de mettre les pieds. Oui, c'est bien ce que je pensais. Figurant sur le plan en pointillés, il est bel et bien indiqué un couloir secret menant sur une autre partie de l'immense édifice, vraisemblablement l'Aile Ouest, l'une des deux parties partiellement réhabilitées mais possédant très probablement un dédale abandonné à l'instar de l'Aile Nord. Me mettant ainsi dos à la porte, le bout de papier tendu devant moi, j'identifie le mur où devrait normalement se situer la porte dérobée. Bingo : à l'endroit précis où est censé se situer l'accès, une lourde étagère bien remplie masque parfaitement la cloison. Visiblement sceptiques, mes collègues semblent de plus en plus impatients, tapant du pied en attendant que je leur donne le résultat de mes recherches. M'apprêtant donc à leur répondre, je m'interromps soudain, témoignant des bruits de pas et des voix dans le couloir. Mais la sensation est étrange, ce n'est pas comme si les sons étaient directement perçus par mes oreilles, l'action se déroulant à proximité, non. Tout cela est encore bien loin, mais ils arrivent, ils approchent, leur respiration est lourde et saccadée, ils ont dû courir vite et certains sont visiblement blessés. J'entends alors un mot, un simple mot, distinct et fluide, m'indiquant que ce n'est pas le reste de l'équipe qui vient nous rejoindre, mais l'ennemi qui s'est lancé à notre poursuite. "Capitaine."
- Alors la bleue, on peut savoir ce que tu as trouvé ? s'impatiente le blondin, me sortant en même temps de la torpeur dans laquelle j'étais restée figée.
Hochant la tête, j'indique alors du doigt le meuble.
- Il faut déplacer cette étagère.
Les deux hommes s'exécutent sans faire preuve de précipitation. Visiblement ils ne semblaient rien avoir entendu. Était-ce le fruit de mon imagination ou encore un tour joué par ce fameux haki de l'observation ? Toujours est-il que tandis que mes collègues font apparaître la porte dissimulée et envisagent de tourner la poignée, je me sens obligée de les tenir au courant, espérant qu'ils me fassent confiance sur ce coup là. D'une voix lourde et grave, la sentence est irrévocable.
- Écoutez, ça va peut-être vous paraître fou mais... j'ai entendu des hommes approcher. Des pirates, très probablement. Alors je pense qu'il vaudrait mieux que l'on se dépêche de foutre le camp.
- Où allons-nous ? Nous ne retournons pas à l'Aile Nord ?
A ces mots, une nouvelle explosion vient secouer le bâtiment, déjà bien abîmé par les affres du temps. Petit à petit néanmoins, je remarque une amélioration dans l'état des lieux, progressivement moins dégradés tandis que nous poursuivons notre route en direction de la surface. Mon interrogation venait d'être suscitée par une déviation instantanée, entrainée par le cortège des deux hommes qui, il me semblait, étaient mes gardes de corps. Bien que l'endroit ne soit pas un embranchement de couloirs se rencontrant et menant dans des directions opposées, nous venions de rentrer dans une petite pièce tout ce qu'il y a de plus banal, ne renseignant absolument aucune autre voie possible. Une salle de recherches comme il y en avait des centaines ici, poussiéreuse et abandonnée, sombre.
- Il me semble pourtant que c'est ici. vient murmurer Kayne tout en brandissant un drôle de bout de papier.
Une carte ? Je reste estomaquée devant cette drôle de découverte qui aurait singulièrement pu m'aider dans mes recherches. Cependant j'imagine bien que si l'équipe l'avait eu en sa possession au moment où j'avais entrepris de me rendre dans le laboratoire, elle me l'aurait confiée. Je suppose donc que c'est une trouvaille faite pendant mon absence et n'interviens pas pour me plaindre de n'être mise au courant de son existence que maintenant. N'empêche...
- Laisse-moi voir, tu n'y connais rien aux cartes. intervient Akuma en saisissant brusquement le papelard avant de l’aplatir sur la première surface plane venue.
Dans une expression de concentration poussée à son paroxysme, le bonhomme reste ainsi les bras tendus pendant une bonne minute, silencieux, les deux mains posés de chaque côté du parchemin, les yeux plissés par la réflexion. Non, visiblement lui non plus n'y comprend rien. Je me sens alors obligée d'intervenir pour mettre fin à cette perte de temps. Poussant brutalement mon collègue pour prendre sa place, confiante dans l'idée que si je lui avais demandé gentiment j'aurais très bien pu attendre jusqu'à la Saint Glinglin, c'est tout en baladant le regard sur la drôle d'architecture du bâtiment que je dis, d'une voix légèrement irritée.
- Laisse moi voir, moi je m'y connais.
C'est du bluff. Moi non plus j'y connais rien, cependant pour avoir parcouru le coin de fond en comble et pour devenir ce que l'on recherche assez aisément, c'est à dire la raison de notre présence dans cette pièce en apparence banale, je peux néanmoins me repérer un peu mieux que les deux autres. Chambre B12 du premier étage, nous voilà. Dessinant du doigt notre trajet, j'identifie la pièce dans laquelle nous venons de mettre les pieds. Oui, c'est bien ce que je pensais. Figurant sur le plan en pointillés, il est bel et bien indiqué un couloir secret menant sur une autre partie de l'immense édifice, vraisemblablement l'Aile Ouest, l'une des deux parties partiellement réhabilitées mais possédant très probablement un dédale abandonné à l'instar de l'Aile Nord. Me mettant ainsi dos à la porte, le bout de papier tendu devant moi, j'identifie le mur où devrait normalement se situer la porte dérobée. Bingo : à l'endroit précis où est censé se situer l'accès, une lourde étagère bien remplie masque parfaitement la cloison. Visiblement sceptiques, mes collègues semblent de plus en plus impatients, tapant du pied en attendant que je leur donne le résultat de mes recherches. M'apprêtant donc à leur répondre, je m'interromps soudain, témoignant des bruits de pas et des voix dans le couloir. Mais la sensation est étrange, ce n'est pas comme si les sons étaient directement perçus par mes oreilles, l'action se déroulant à proximité, non. Tout cela est encore bien loin, mais ils arrivent, ils approchent, leur respiration est lourde et saccadée, ils ont dû courir vite et certains sont visiblement blessés. J'entends alors un mot, un simple mot, distinct et fluide, m'indiquant que ce n'est pas le reste de l'équipe qui vient nous rejoindre, mais l'ennemi qui s'est lancé à notre poursuite. "Capitaine."
- Alors la bleue, on peut savoir ce que tu as trouvé ? s'impatiente le blondin, me sortant en même temps de la torpeur dans laquelle j'étais restée figée.
Hochant la tête, j'indique alors du doigt le meuble.
- Il faut déplacer cette étagère.
Les deux hommes s'exécutent sans faire preuve de précipitation. Visiblement ils ne semblaient rien avoir entendu. Était-ce le fruit de mon imagination ou encore un tour joué par ce fameux haki de l'observation ? Toujours est-il que tandis que mes collègues font apparaître la porte dissimulée et envisagent de tourner la poignée, je me sens obligée de les tenir au courant, espérant qu'ils me fassent confiance sur ce coup là. D'une voix lourde et grave, la sentence est irrévocable.
- Écoutez, ça va peut-être vous paraître fou mais... j'ai entendu des hommes approcher. Des pirates, très probablement. Alors je pense qu'il vaudrait mieux que l'on se dépêche de foutre le camp.