Quatre jours. Déjà quatre longs jours qu’on avait assigné Kal à une nouvelle mission. Ce n’était pas pour lui déplaire, lui qui commençait à s’impatienter au QG, loin de l’action. Il n’avait pas signé dans l’élite pour être cantonné dans une base, avec pour seule zone d’opération un terrain d’entraînement rudimentaire. Et donc. Nouvelle mission qui consistait à traquer un certain Peterson, un pirate solitaire qui avait fait des siennes sur quelques îles de North Blue. Ne représentant pas une grande menace, c’est le Caporal d’élite Cinco qui fut chargé de le traquer. D’après les renseignements qu’avait reçus Kal avant d’entamer sa tâche, Peterson aurait fait escale sur un île du nom d’Îlot Flottant. Un endroit bien mystérieux et dangereux. Personne ne savait d’ailleurs pourquoi Peterson avait décidé de s’aventurer là-bas, et Kal espérait bien répondre à cette énigme.
Et quatre jours après son départ du QG, Kal se retrouvait en mer, proche de cette fameuse île inconnue. Le temps était agréable pour ce début de matinée. Assis en tailleur sur le pont d’une embarcation militaire, Kal passait son temps à rêvasser, le regard pointé vers le ciel, les mains derrière la tête. Déjà de nombreuses heures qu’il avait adopté cette position sans bouger d’un iota, ce qui laissait perplexe les quelques soldats qui l’accompagnaient pour le trajet. Kal n’avait aucune idée de quel genre d’homme pouvait être Peterson. Et en toute vérité, il n’en avait rien à faire. Tout ce qu’il souhaitait, c’était de remplir parfaitement le boulot qu’on lui avait confié. Et de cette manière, il pourrait rentrer la tête haute.
Terre en vue ! C’est l’Îlot Flottant !
Le cri strident de la vigie fit sortir Kal de ses rêves. Il s’empressa de se lever pour apercevoir l’île. Et plus le navire se rapprochait de sa destination, plus le jeune homme distinguait une immense forêt tropicale qui se dessinait peu à peu. Son cœur battait la chamade. L’adrénaline montait. L’appel de l’aventure se faisait ressentir. Pas de port en vue, ni de braves gens pour venir les accueillir. Kal prépara rapidement son maigre paquetage contenant quelques rations de survie et une trousse de premiers soins. Il accrocha sa gourde usée à son jean et se prépara à accoster.
Caporal, vous êtes sûrs que vous ne voulez pas qu’on vienne avec vous ? Le Commandant Toffel nous a donné son accord pour qu’on prenne part à cette mission.
Non, je préfère y aller tout seul. Sept ans que j’suis Caporal, si j’suis pas capable de mener à bien cette opération, je n’évoluerai jamais. J’ai de quoi survivre quelques jours, j’vous informerai par den-den quand j’aurai mis un terme à cette mission, pour que vous veniez me chercher.
Très bien Caporal. Faites attention à vous là-bas, on ne sait pas ce que cache cet endroit. Bonne chance.
On s’revoit bientôt les gars, vous en faites pas.
Durant sa formation d’élite au BAN, il avait déjà eu affaire à une forêt tropicale, ce n’était pas cet « Îlot Flottant » qui allait l’impressionner. D’un bond, il sauta par-dessus la rambarde de bois du petit navire et atterrit sur la terre « ferme ». Ses pieds s’enfoncèrent dans une boue visqueuse et des moustiques ne tardèrent pas à venir rôder autour de lui.
J’déteste les moustiques.
Le jeune homme progressa avec difficulté dans cette forêt dangereuse, armé de son courage. Les cartes de cette île n’existant pas, Kal avançait sans trop savoir où aller. Son objectif principal était de trouver Peterson mais il ne savait pas de quelle manière il allait procéder pour retrouver sa trace. N’étant pas à l’abri de rencontrer des bêtes sauvages, Kal se devait de prendre l’allure d’un rôdeur. Il s’enduit les mains de boue et de brindilles puis se recouvra partiellement le visage avec. Le Caporal adopta le comportement d’un animal à la recherche de son gibier. Il se concentra pour sentir et écouter du mieux qu’il pouvait. Mais seul le bourdonnement des moustiques se faisait entendre. L’atmosphère était calme et pesante à la fois. La tension était montée d’un cran. Kal était en plein territoire inconnu et c’est avec prudence qu’il progressait à travers les branchages en prenant le temps de bien observer son environnement, à la recherche d’indices suspects. Examiner, s’adapter, comprendre, on lui avait inculqué tout ceci lors de sa formation d’élite il y a sept ans et cette mission était idéale pour mettre en pratique toutes ses connaissances en matière de survie et de traque.
Clap. Clap.
Des bruits de pas vinrent briser le silence pesant de la forêt. Ils se rapprochaient, se multipliaient. Kal sentit le danger arriver. Sans perdre une seconde, il se jeta sur le ventre, au sol, dans des hautes herbes. Il laissa un œil sortir de sa cachette pour observer ce qui se tramait aux alentours. Une dizaine d’ombres se rapprochaient lentement. De grands hommes firent leur apparition. Leur torse était recouvert de tatouages tribaux de couleur rouge sang et ils avaient de longues chevelures noires qui venaient terminer leur course dans leur dos. Ils étaient vêtus simplement de feuilles accrochées par un lacet, qui couvraient leurs bijoux de famille. Ils étaient alertés par quelque chose. Ils reniflaient, observaient, touchaient. Ils avaient sûrement repéré la présence de Kal, qui se mit à ramper lentement dans les hautes herbes pour s’éloigner le plus possible. Il n’avait pas de temps à perdre avec les locaux. Kal essayait tant bien que mal de rester silencieux dans la boue, mais le craquement des branchages qui se brisèrent sous son poids, alertèrent les sauvages. Leurs regards perçants se tournèrent dans la direction du Caporal qui se stoppa pour rester immobile. Son cœur battait à vive allure, s’il se faisait repérer, un combat s’en suivrait forcément.
Grand Chef ! J’ai entendu du bruit par là !
C’est le plus jeune du groupe qui trouva la cachette de Kal, qui en sortit rapidement avant qu’on ne l’attrape. Les indigènes, stupéfaits, restèrent bouche bée quelques secondes avant de reprendre leurs esprits. Ils n’imaginaient pas trouver quelqu’un ici.
J’vous préviens, j’ai pas d’temps à perdre avec vous ! Laissez-moi passer sinon va y avoir du grabuge.
Celui qui se faisait appeler « Grand Chef » se précipita sur Kal à toute vitesse et lui projeta un violent coup de lance pour tenter de l’embrocher. Le jeune homme esquiva avec aisance, se remit d’aplomb et écrasa sèchement son poing sur la mâchoire du barbare, qui s’écroula au sol.
Grand Chef !!!
Dans un élan de fureur, les sauvages se ruèrent sur Kal, déchaînés. Les coups de lance fusèrent en sa direction. Il esquiva avec peine, empoigna le manche d’une des lances et tira sur celui-ci, ce qui emporta le sauvage vers lui. Kal enchaîna en assénant un fulgurant coup de tête en plein sur le nez du barbare. Malheureusement, le jeune homme ne put arrêter le coup qu’un autre indigène lui porta. La pointe émoussée de la lance s’enfonça dans le flanc du Caporal, ce qui le fit poser instantanément un genou au sol. Un autre autochtone en profita pour lui asséner un magnifique coup de genou en plein dans sa dentition. Kal s’effondra, sonné par l’attaque qu’il venait de recevoir. Et le sang commençait s’écouler au niveau de sa blessure. Sans plus tarder, les hommes lui lièrent les pieds et les mains avec une corde épaisse.
On l’emmène au camp.
Et quatre jours après son départ du QG, Kal se retrouvait en mer, proche de cette fameuse île inconnue. Le temps était agréable pour ce début de matinée. Assis en tailleur sur le pont d’une embarcation militaire, Kal passait son temps à rêvasser, le regard pointé vers le ciel, les mains derrière la tête. Déjà de nombreuses heures qu’il avait adopté cette position sans bouger d’un iota, ce qui laissait perplexe les quelques soldats qui l’accompagnaient pour le trajet. Kal n’avait aucune idée de quel genre d’homme pouvait être Peterson. Et en toute vérité, il n’en avait rien à faire. Tout ce qu’il souhaitait, c’était de remplir parfaitement le boulot qu’on lui avait confié. Et de cette manière, il pourrait rentrer la tête haute.
Terre en vue ! C’est l’Îlot Flottant !
Le cri strident de la vigie fit sortir Kal de ses rêves. Il s’empressa de se lever pour apercevoir l’île. Et plus le navire se rapprochait de sa destination, plus le jeune homme distinguait une immense forêt tropicale qui se dessinait peu à peu. Son cœur battait la chamade. L’adrénaline montait. L’appel de l’aventure se faisait ressentir. Pas de port en vue, ni de braves gens pour venir les accueillir. Kal prépara rapidement son maigre paquetage contenant quelques rations de survie et une trousse de premiers soins. Il accrocha sa gourde usée à son jean et se prépara à accoster.
Caporal, vous êtes sûrs que vous ne voulez pas qu’on vienne avec vous ? Le Commandant Toffel nous a donné son accord pour qu’on prenne part à cette mission.
Non, je préfère y aller tout seul. Sept ans que j’suis Caporal, si j’suis pas capable de mener à bien cette opération, je n’évoluerai jamais. J’ai de quoi survivre quelques jours, j’vous informerai par den-den quand j’aurai mis un terme à cette mission, pour que vous veniez me chercher.
Très bien Caporal. Faites attention à vous là-bas, on ne sait pas ce que cache cet endroit. Bonne chance.
On s’revoit bientôt les gars, vous en faites pas.
Durant sa formation d’élite au BAN, il avait déjà eu affaire à une forêt tropicale, ce n’était pas cet « Îlot Flottant » qui allait l’impressionner. D’un bond, il sauta par-dessus la rambarde de bois du petit navire et atterrit sur la terre « ferme ». Ses pieds s’enfoncèrent dans une boue visqueuse et des moustiques ne tardèrent pas à venir rôder autour de lui.
J’déteste les moustiques.
Le jeune homme progressa avec difficulté dans cette forêt dangereuse, armé de son courage. Les cartes de cette île n’existant pas, Kal avançait sans trop savoir où aller. Son objectif principal était de trouver Peterson mais il ne savait pas de quelle manière il allait procéder pour retrouver sa trace. N’étant pas à l’abri de rencontrer des bêtes sauvages, Kal se devait de prendre l’allure d’un rôdeur. Il s’enduit les mains de boue et de brindilles puis se recouvra partiellement le visage avec. Le Caporal adopta le comportement d’un animal à la recherche de son gibier. Il se concentra pour sentir et écouter du mieux qu’il pouvait. Mais seul le bourdonnement des moustiques se faisait entendre. L’atmosphère était calme et pesante à la fois. La tension était montée d’un cran. Kal était en plein territoire inconnu et c’est avec prudence qu’il progressait à travers les branchages en prenant le temps de bien observer son environnement, à la recherche d’indices suspects. Examiner, s’adapter, comprendre, on lui avait inculqué tout ceci lors de sa formation d’élite il y a sept ans et cette mission était idéale pour mettre en pratique toutes ses connaissances en matière de survie et de traque.
Clap. Clap.
Des bruits de pas vinrent briser le silence pesant de la forêt. Ils se rapprochaient, se multipliaient. Kal sentit le danger arriver. Sans perdre une seconde, il se jeta sur le ventre, au sol, dans des hautes herbes. Il laissa un œil sortir de sa cachette pour observer ce qui se tramait aux alentours. Une dizaine d’ombres se rapprochaient lentement. De grands hommes firent leur apparition. Leur torse était recouvert de tatouages tribaux de couleur rouge sang et ils avaient de longues chevelures noires qui venaient terminer leur course dans leur dos. Ils étaient vêtus simplement de feuilles accrochées par un lacet, qui couvraient leurs bijoux de famille. Ils étaient alertés par quelque chose. Ils reniflaient, observaient, touchaient. Ils avaient sûrement repéré la présence de Kal, qui se mit à ramper lentement dans les hautes herbes pour s’éloigner le plus possible. Il n’avait pas de temps à perdre avec les locaux. Kal essayait tant bien que mal de rester silencieux dans la boue, mais le craquement des branchages qui se brisèrent sous son poids, alertèrent les sauvages. Leurs regards perçants se tournèrent dans la direction du Caporal qui se stoppa pour rester immobile. Son cœur battait à vive allure, s’il se faisait repérer, un combat s’en suivrait forcément.
Grand Chef ! J’ai entendu du bruit par là !
C’est le plus jeune du groupe qui trouva la cachette de Kal, qui en sortit rapidement avant qu’on ne l’attrape. Les indigènes, stupéfaits, restèrent bouche bée quelques secondes avant de reprendre leurs esprits. Ils n’imaginaient pas trouver quelqu’un ici.
J’vous préviens, j’ai pas d’temps à perdre avec vous ! Laissez-moi passer sinon va y avoir du grabuge.
Celui qui se faisait appeler « Grand Chef » se précipita sur Kal à toute vitesse et lui projeta un violent coup de lance pour tenter de l’embrocher. Le jeune homme esquiva avec aisance, se remit d’aplomb et écrasa sèchement son poing sur la mâchoire du barbare, qui s’écroula au sol.
Grand Chef !!!
Dans un élan de fureur, les sauvages se ruèrent sur Kal, déchaînés. Les coups de lance fusèrent en sa direction. Il esquiva avec peine, empoigna le manche d’une des lances et tira sur celui-ci, ce qui emporta le sauvage vers lui. Kal enchaîna en assénant un fulgurant coup de tête en plein sur le nez du barbare. Malheureusement, le jeune homme ne put arrêter le coup qu’un autre indigène lui porta. La pointe émoussée de la lance s’enfonça dans le flanc du Caporal, ce qui le fit poser instantanément un genou au sol. Un autre autochtone en profita pour lui asséner un magnifique coup de genou en plein dans sa dentition. Kal s’effondra, sonné par l’attaque qu’il venait de recevoir. Et le sang commençait s’écouler au niveau de sa blessure. Sans plus tarder, les hommes lui lièrent les pieds et les mains avec une corde épaisse.
On l’emmène au camp.