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Hach est débordé

Midi, enfin l’heure du déjeuner ! Moi et mes camarades partons en direction du réfectoire. Il ne fait pas hyper beau aujourd’hui mais bon, apparemment il y aura des frites, alors ça compense largement. D’ailleurs j’ai entendu dire que Dreef, le cuisinier avec lequel j’ai un peu sympathiser le jour de mon arrivée au G 4. C’était le cuisinier du bateau et je l’avais aidé – un peu plus que demandé – en cuisine. Pourquoi ? Eh bien je n’avais strictement rien à faire ! Bref, tout ça pour dire qu’il est gentil, enfin quand on le connait bien. En plus c’était un excellent cuisinier j’ai hâte de voir si c’est toujours le cas ! 

Mais bon, une fois de plus c’est la désillusion. Un soldat s’avance vers moi. Je sais absolument ce qu’il va me dire « Eh euh Mountbatten il y a la commandante Themis qui te demande et patati patata ». C’est bon quoi je peux y aller tout seul ! Je lui fais signe que j’ai compris. Il hésite mais bon, c’est toujours comme ça. Du coup je me dirige vers le bâtiment principal. Themis j’arrive ! Hop, les escaliers je les monte deux par deux puisque je les connais très bien. C’est tellement nul de connaître des escaliers par cœur mais c’est la vie. J’avoue que je suis un peu fatigué, ça explique mon humeur blasée. En même temps ça fait un moment que je n’ai pas reçu de permission… Mais j’y pense, peut-être que c’est pour ça que la commandante m’a fait venir ? Bof non. Elle aurait envoyé un soldat me le dire direct. Encore une mission, j’espère qu’elle sera bien. Je frappe à la porte après avoir parcouru tout le couloir.

 
- (à travers la porte) Entrez.
 
- Caporal d’élite Mountbatten au rapport.
 
- Repos. Une nouvelle mission pour vous Mountbatten. Et je pense que vous serez content d’apprendre qu’elle se déroule au Royaume de la Veine.
 
Une mission au Royaume de la Veine ? Eh bien ça va alors ! La garnison m’est familière ! Je suis même ami avec leur chef, le lieutenant-colonel Hach.
 
- C’est encore mieux !
 
- J’imagine. Voici l’enveloppe.
 
Je prends l’enveloppe et je sors non sans politesse du bureau de Themis. Ça me rappelle quelques souvenirs quand même… La défense de la garnison… C’était la première fois que je commandais autant d’homme. Une section entière quand même ! D’habitude c’est un sergent d’élite qui commande un truc pareil. Bon, voyons cet ordre de mission.
 

Ordre de mission

Exécutant : Alexander Mountbatten
Grade : Caporal d'élite
Affectation : Marine d'élite de South Blue

Objectif de la mission : Défendre le Royaume de la Veine contre les raids pirates à répétition
Durée de la mission : Deux semaines
Cause de la mission : De nombreux raids pirates ont lieu sur le Royaume de la Veine et les troupes de la garnison sont débordés
Compagnon(s) :  Deux escouades (dix hommes) de marins d’élites
Transport : Une caravelle sous le commandement du lieutenant Vogel

Objet(s) donné(s) :  Aucun

-- Détails --

Ordre des événements

Embarquement sur la caravelle
Voyage (environ deux jours)
Débarquement sur l’île de la Veine
Suivre les ordres du lieutenant-colonel Hach
Embarquement (prochaine caravelle le jour suivant)
Voyage (environ deux jours)
Débarquement sur la base du G 4


 
Hach est donc débordé par des raids pirates à répétition et je dois venir l’aider. Simplissime cette mission ! Mais bon elle dure quand même deux semaines, c’est assez long. Il faut que je cherche mes deux escouades, celles qui sont sous mes ordres habituellement. Le Royaume de la Veine est un petit pays de deux milles deux âmes, ça devrait être facile de le défendre avec six cents marins quand même ! Il doit y avoir un problème, quelque chose qui cloche… Je suis sorti du bâtiment et je me dirige vers le réfectoire où je sens l’odeur d’un de mes plats préféré, à savoir les frites. Malheureusement, je ne vais pas pouvoir en manger à cause de ma mission… mais vu que je dois rentrer dans le réfectoire pour chercher mes hommes, je pourrai sûrement leurs piquer des frites au passage !
 
Et c’est chose faite. Quelques frites remplissent pour l’instant ma panse. Moi et mes hommes sommes sorti du réfectoire. Je leurs ai expliqué l’ordre de mission et on se dirige vers la caravelle du lieutenant Vogel. C’est un homme qui a une solide réputation de mégalomane. Aussi on dit qu’il l’est tellement qu’il ne tire jamais sur les musiciens. Il n’est ni grand ni petit, et ni gros ni maigre. Il est dans la moyenne quoi. Il a des cheveux de couleur rouge foncé et il a un air de rêveur. Malgré cette description, il n’en reste pas un des plus farouches combattants que Sierra a sous la main. C’est un bon bretteur et un bon tireur. Il manie ces deux armes dans un voltige mortelle et l’on dit qu’il effectue presque une danse pour le moins mortelle.
 
Après avoir salués le lieutenant nous embarquons à bord de la caravelle. Six canons, deux mats et un équipage d’une quarantaine de personnes c’est ce qui caractérise ce petit bateau. Mes hommes dormiront dans le dortoir et quant à moi j’ai droit à une petite chambre près de celle du lieutenant.

Deux jours après
 
Le trajet fut relativement court et nous arrivons enfin sur la petite île remplie de chance. Sur le trajet nous n’avons absolument pas vu de bateaux pirates, j’espère que l’on est pas venu pour rien ! En tout cas, le premier pirate que je vois il va souffrir. J’aperçois Hach et je souris. Mes hommes débarquent suivis d’autres marins. Je descends et Hach s’approche de moi.
 
- Mountbatten ! Quel plaisir de te revoir !
 
- Le plaisir est partagé ! Enfin j’aurai préféré que l’on se retrouve dans d’autres circonstance.
 
- C’est sûr. Tes hommes vont être guidés par deux de mes hommes. Ils iront dans un des deux dortoirs. Toi tu resteras dans la chambre que tu avais la dernière fois.
 
- Aucun problème.
 
- Installe toi et reviens au mess quand tu auras fini. On parlera des choses… sérieuses.
 
Après ce petit dialogue, je fais ce qu’il m’a dit. J’entre dans le long couloir longeant le mess à droite et un des deux dortoirs se trouvant à gauche. Bizarrement, je n’ai croisé personne, mais alors vraiment personne. D’habitude il y en a au moins quelques-uns, mais là niet. En face de moi se trouve le deuxième dortoir. J’arrive au croisement et je tourne à gauche. J’atteins enfin ma chambre et je m’installe. D’ailleurs il est temps de penser à mes hommes. Ils sont dix, tous issus de la Marine d’élite. Et forcément, ils sont tous marins d’élite. Je n’avais jamais combattu avec eux, je n’ai seulement effectué des patrouilles avec eux sur les îles les plus proches. Malgré cela, nous sommes amis. On se connais tous plus ou moins. Il y a Erfab, Sazuke, Ichimido, Esperon, Radalf, Pekka, Chanssenante, Malfurion, Udyr et enfin Aldebert. Les chefs d’escouade sont Pekka et Aldebert, les deux meilleurs. Ils deviendront sûrement caporaux d’élite prochainement. Bref, mes affaires sont installées et je cours vers le mess.
 
- Eh bien on a failli attendre !
 
- Désolé si j’ai été un peu lent.
 
- Pas grave. Bon, voilà la carte de l’île.

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- Eh là, c’est les incursions pirates.
 
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- Heureusement qu’ils n’atteignent pas les villes. Seulement, on perd de plus en plus d’hommes et les survivants sont de plus en plus fatigués…

- Et donc tu nous as appelé avec d’autre marins.
 
- C’est ça.
 
- On va où du coup ?
 
- Vous allez au nord-est de l’île, à pied.
 
- A pied ? Mais on mettra des jours !
 
- Un seul, ne t’inquiète pas. Tu sais l'île est petite et regarde on a même fait ta route.
 
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- On a préparez des sacs pour vous. Vous devez tenir votre position pendant deux jours, après vous revenez.
 
- Pas de problème, je vais les chercher.
 
- Bonne chance !


Dernière édition par Mountbatten le Sam 18 Juin 2016 - 21:28, édité 1 fois
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Après être sorti du mess en courant, je me remets à marcher. Il faut que je cherche mes hommes et notre barda. Hach m’a dit qu’il se trouvait à la sortie de la base. J’espère bien sinon je serai obligé de revenir au mess. Un jour de marche ça fait long ! Et en plus, le temps s’éclaircit. Quand j’étais arrivé le ciel était couvert et je n’étais pas content ; maintenant il est dégagé et je ne suis pas content non plus ! Je suis un peu difficile c’est vrai. Le soleil va taper fort en plus, il est quatorze heure… Mais apparemment on travers les montagnes où il devrait faire froid. Je suis enfin au dortoir où se trouve mes deux escouades. J’ouvre la porte après avoir brièvement frappé et je tombe sur eux. Les autres marins doivent être déjà en train de combattre les pirates.

- Les gars, vous êtes prêt ?

- Mon escouade est prête, mais pas celle de Pekka.

- Mais qu’est-ce que tu racontes ?? Mon escouade est bien prête caporal d’élite.

- J’espère bien. (en leurs montrant la route) Voici notre route. On prendra position à la fin et on doit défendre notre position deux jours.

- Ok. On y va comment ?

- A pied. Selon les dires d’Hach, on devrait être arrivé avant la nuit alors on part maintenant.

- (s’adressant à ses hommes) Vous avez entendu le caporal d’élite ? Exécution !

- (s’adressant à ses hommes) Faites pareil vous aussi !

- Bien. On se retrouve à la sortie de la garnison. Il y a notre barda là-bas, ne traînez pas.

Je pars du dortoir. Ah cette rivalité entre Pekka et Aldebert m’amusera toujours. Ils veulent toujours être meilleur que l’autre. Après, c’est compréhensible puisque le meilleur montra en grade. Heureusement cette rivalité n’altère pas les résultats et au contraire, elle les augmente ce qui fait un bilan positif de cette rivalité. Je passe prendre donc mon fusil et mes chargeurs dans ma chambre puis je pars en marchant jusqu’à notre barda.

J’y suis enfin et j’aperçois les deux escouades courantes vers moi, sûrement une initiative des deux rivaux pour arriver les premiers. Mais là c’est plus qu’inutile car ils vont s’épuiser. Bref, on ne peut pas les raisonner ceux-là. On sort en file indienne, moi en tête, de la garnison et nous nous dirigeons vers notre destination.

Quelques heures après

Nous y sommes enfin après toute une journée de marche. Nous sommes passés dans Mountcity. Bien que ses habitants détestent les habitants de Leg’s of Rabbit City et qu’ils vivent reclus dans leur village de montagnards, nous n’avons pas reçu d’insulte ou autre chose du genre. En réalité, ils sont neutres envers les étrangers qui n’ont pas spécialement de la chance. Pourquoi alors détestent-ils les habitants de l’autre ville ? Eh bien parce qu’eux, ils n’ont pas de chance, mais genre vraiment. Ils sont pauvres et maladroits. En général ils volent, mais bien sûr la Marine est une exception. Ils n’ont pas envie d’attiser les foudres du Gouvernement Mondial qui pourrait les éradiquer de la terre, non sans une enquête réalisée avant. De toute façon il n’y a rien à voler sur nous ; on n’a que des armes, des cartouches et un équipement de survie.

Notre destination est un petit plateau enneigé. Malgré le soleil qui émet une forte lumière, nous sommes dans une petite tempête de neige – rien de bien méchant – mais elle nous fait baisser la luminosité. Nous avons une vue dégagée sur un immense plateau enneigé se trouvant en bas, d’ailleurs nous devons le surveiller puisque c’est l’entrée de la vallée. Plus haut se trouve une cabane en bois sans mur se trouvant miraculeusement ici. Il y a même une sorte d’escaliers fait en planche de bois mais… Ce que je prenais pour un reflet du soleil s’avère être… un feu !

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- Ptin les gars il y a du feu dans la cabane !

- Quoi ? Du feu dans une cabane en bois t’es vra… QUOI ? Mais c’est quoi ce délire ?

- Euh moi je reste ici personnellement.
 
- Idem.

Et tous les autres membres du groupe firent de même.

- Bon et bien… Pekka et Aldebert vous venez avec moi, on va voir ce que c’est. Les autres, essayez de créer une petite position fortifiée.

- (tous les autres membres du groupe) Ok !

- Bon, vous avez l’air d’avoir peur du coup je pars devant.

- A vous l’honneur.

- J’allais dire la même chose.

Je dois avouer qu’un feu dans une montagne à l’air libre c’est improbable, ensuite dans une tempête – même si elle n’est pas très forte – de neige c’est très improbable et ensuite dans une sorte de cabane sans mur c’est… presque impossible. Je m’avance prudemment suivit de Pekka et d’Aldebert. Je braque mon fusil vers la cabane. Mais sérieusement c’est quoi ce délire !
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Je grimpe les marches en bois. En réalité, ce n’est pas vraiment des marches ; c’est juste des planches posées à même le sol. Je reste concentré. Aller là, plus que quelques marches… Ça y est ! Il n’y a personne. Aucun bruit, à part le vent et les bruits des pas de mes camarades qui s’arrêtent très vite.
 
- Bon, fausse alerte on y va.
 
- Hop hop hop, une minute. Le feu a dû être fait par quelqu’un. Et ce quelqu’un on doit le trouver sinon il pourra divulguer notre emplacement aux pirates.
 
- Pas bête. Bon, on continue ?
 
Quand il dit qu’on continue, il attendait juste que je parte en premier pour me suivre. Décidément il leur manque le courage ! Je m’approche du feu sous le regard attentif de Pekka et d’Aldebert. C’est un vrai feu. Il brûle sur un petit feu de camp. Le bois de la cabane et le bois du feu sont séparés par un petit lit de pierre. Mais qui a fait ce feu ?! Et puis il est évident que l’allumage du feu s’est fait récemment. Sous une tempête pareille le feu devrait s’éteindre au bout de cinq minutes. Mais j’y pense… on est dans une tempête de… neige ? Donc il y a de la neige au sol… Et donc des empreintes de pas ! Je scrute la moindre trace de pas. Là ! Il est parti vers la montagne dans le prolongement du chemin de planches ! J’informe mes coéquipiers de ma découverte et je cours suivre les traces de pas presque recouvertes de neige. Pas étonnant au vu de la tempête. On va te trouver !
 
Dix minutes plus tard
 
Au bout de dix longues minutes à suivre les traces de pas, soudain je vois un campement pirate. Je sais qu’il y a un campement pirate pas loin mais il n’est pas si proche ! A croire qu’il y en a un deuxième ou bien qu’il se soit déplacé ici. Non, c’est un deuxième. C’est un campement d’éclaireur ils sont une dizaine. De loin je suis les traces de pas avec mes yeux et j’aperçois enfin le tant cherché homme. Un éclaireur. Il porte une dague sur sa ceinture ainsi qu’une capuche. Il est de dos et je ne vois pas son visage. Pekka et Aldebert arrivent enfin. Ils sont essoufflés ; ils sont beaucoup moins endurant que ce que je pensais.
 
- (tout bas) J’ai trouvé un campement d’éclaireur pirate.
 
- (bas et surpris) Un campement ?
 
- (bas et aussi surpris) Sérieux ?
 
- (tout bas) Moins fort ! Oui regardez. Ils sont une dizaine, il faut s’en occuper maintenant sinon l’éclaireur risque d’avertir le gros campement qui ne se situe pas loin.
 
- (tout bas) Oui mais les coups de feu vont les alerter !
 
- (tout bas) Pas bête. Lequel de vous deux courts le plus vite.
 
- (tout bas, Pekka et Aldebert) Moi !
 
- (tout bas) Bon je suis obligé de vous départagez. On va dire que c’est Pekka. Tu cours jusqu’à notre campement et tu prépares la défense du campement. Ça va arriver, et pas qu’un peu. Voilà le plan. Pekka, tu fais ce que je t’ai dit. Aldebert et moi allons tuer les éclaireurs. Forcément les coups de feu vont rameuter les autres. On s’enfuit vers le campement et on se défends face aux pirates.
 
- (tout bas) Ça marche. J’y vais.
 
- (tout bas) On commence ?
 
- (tout bas) Quand tu seras prêt.
 
- (tout bas) Je suis prêt.
 
Nous nous mettons en position. Pekka quant à lui est parti. Trois, deux…
 
- PAAANN
 
Aldebert a tiré. Super. Au moins il a touché en pleine tête un éclaireur. Je l’imite et des échanges de coups de feu s’opèrent entre nous et les éclaireurs. Je vise d’abord l’éclaireur qui a vu notre campement même si c’est inutile puisqu’ils vont venir nous chercher. Bon, on s’en sort bien. Ils n’avaient que cinq ou six pistolets, ce fut vite vu. Leur campement est rempli de leur cadavre. Là je n’ai pas fait dans la douceur : j’ai visé la tête. Il ne faut pas de survivant. C’est vrai que je préfère tirer dans les jambes et dans les bras pour capturer les pirates mais bon, on ne peut pas se permettre d’avoir un assaillant de plus pour la suite. Voilà, le travail est fini ici. On court donc vers notre campement en reprenant le chemin de tout à l’heure.
 
Sept minutes plus tard
 

Nous sommes arrivés et essoufflés. Le feu s’est éteint et je vois avec satisfaction que la défense a été préparée. Il y a de petits postes de tirs fortifiés à l’aide de neige, c’est sympa. Je descends le chemin et je me mets en position. Nous les attendons de pied ferme. Aller, venez mes petits pirates.
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Ces derniers sont venus, les idiots. Ils sont tombés dans le piège et ça va leur coûter leurs vies misérables. Nous sommes camouflés, ils ne nous voient pas. Les premiers de leur longue colonne descendent le chemin. Nous attendons patiemment que le plus grand nombre soit descendu… On attend, on attend… Là c’est suffisant. J’ouvre le feu et mes dix hommes m’imitent. Avec l’effet de surprise au moins une quinzaine de pirate y est passé en seulement cinq secondes. Nous sommes très bien protégés ; en effet la neige dure ça amortit pas mal. Je tire, je tire, je tire tellement que je commence à avoir mal à l’index. Il y en a de plus en plus ! On risque d’être submergé là. Je vais utiliser une technique : Explosive balls. Par défaut je suis en Armor-piercing balls, mais bon, cette technique passive sert quand il y a des ennemis à armure. Mais apparemment pour ces pirates, l’armure c’est un mot inexistant. Avec la technique que j’utilise à présent, les balles sont explosives autrement dit ça va faire bobo à ceux qui n’ont pas d’armure.
 
Pas mal de pirates chargent avec des sabres, mais que diable ils sont bêtes ! Ils chargent face à des fusils en terrain découverts. Soit ils sont totalement bêtes soit… soit euh… ils ont peur de leurs chefs. C’est récurrent ça : un capitaine impitoyable avec ses matelots qui les tue s’ils n’exécutent pas ses ordres. J’avais appris ça dans les livres et je pense que ça s’applique aussi ici. Alors il est où leur capitaine ? J’ai hâte de le cribler de balle ou bien de le capturer. Mais là ça devient compliqué ; des pirates qui ont des fusils se mettent en place en haut vers la cabane. Bon, je vais devoir utiliser une autre de mes techniques : Smoke balls. Je charge donc le chargeur où se trouve ces balles. Ces dernières sont spéciales puisqu’à l’impact elles émettent de la fumée qui se dissipe naturellement au bout de cinq secondes. Je vais tirer ça sur eux. Ils ne pourront pas tirer et moins je les ai bien repérés.
 
Mon index appuie sur la gâchette et la balle sort du canon. En une fraction de seconde la balle atteint la tête d’un des fusiliers, le tuant sûrement sur le coup. Mais le plus important reste l’émission de la fumée. Ça sort au début lentement puis ça se propage rapidement. Je prends mon autre chargeur. Le rechargement est rapide grâce à mon fusil, le Falcon II. Un fusil que j’ai depuis longtemps et que j’ai optimisé pour un rechargement rapide et facile. Mon fusil recrache aussitôt des balles explosives sur la tête des pirates dont j’ai mémorisé la localisation. Bien sûr, ça reste approximatif mais je sais quand la balle touche grâce à la petite explosion que la balle émet une fois sa cible atteinte.
 
La fumée se dissipe et à mon grand bonheur il n’y a aucun survivant visible. Tous happés par mon enchaînement. Je redirige mon canon vers les autres pirates. Au début, il n’y avait que des pirates chargeant leurs sabres en main mais là dans le plateau se trouve aussi des pirates avec des pistolets à silex. Je vise eux priorité. Je n’ai pas envie qu’un de mes précieux marins soit blessé à cause de leurs conneries.
 
Trois minutes plus tard, il ne reste plus beaucoup de pirates debout. Tous morts ou bien gravement blessés. Certains essayent d’échapper à leurs funestes destins en essayant de gravir le chemin mais on s’amuse à les désillusionner. Enfin, il ne reste plus personne. Le plateau est jonché de cadavre. Côté pirate, une bonne centaine de morts. C’est énorme ! Mais en même temps ils n’étaient pas très fort. Sinon côté Marine, zéro mort. Il n’y a eu que deux blessés légers, Erfab et Chanssenante. Finalement cette escarmouche pirate s’est soldée par un cuisant échec. Mais où se trouve le capitaine ? Sûrement parmi les morts ! Eh bien qu’il aille au diable cet imbécile.
 
Nous nous relevons progressivement toujours sur nos gardes. Nous vérifions, toujours nos fusils en main, si les corps sont bien sans vies. La consigne est la suivante : si un pirate est encore vivant, on le met dans un coin avec d’autres pirates pour les constituer prisonniers. Mais aucun pirate n’est vivant ; en même temps nous avons tirés à la tête. Peu de chance de survie. Tout à coup, pendant que nous faisions notre tâche, un homme barbu portant un tricorne pirate apparût près de la cabane et nous adressa une ultime harangue.
 
- (fort) Vous, marins, sachez que vous allez payer pour ce que vous avez fait à mes hommes ! Je ne suis pas comme eux, faible. Je suis la terreur de South Blue, j’ai nommé Ouyze Quailifa ou « Le barbu impitoyable » ! Tremblez miséra…
 
- (fort) Ta gueule !
 
Ça m’a fait exploser de rire ce qu’a dit Udyr ! Coupé dans son élan, il poussa un hurlement digne d’un ours qui résonna à travers la montagne. Il sortit un pistolet et une faucille. Une faucille, sérieux ? Il se bat avec une faucille, l’outil qu’on utilise dans les champs ? Il est de plus en plus ridicule cet idiot. Bon, je lève mon fusil mais je m’aperçois qu’il a disparu pendant que j’ai ramassé mon fusil. Il est où ?
 
- Les gars soyez prudents. Il est peut-être idiot, il n’en reste pas moins dangereux.
 
- Bien reçu.
 
- Compte sur m…
 
Je n’entendis pas la suite de sa réponse. C’était Malfurion qui venait de parler. Je me retourne et je vois le pirate avec sa faucille ensanglantée, le corps de Malfurion a ses pieds. Il leva rapidement son pistolet vers la tête de Pekka et il tira. Pekka tomba. Il est mort.
 
Pris d’un excès de rage je lève mon fusil vers le pirate, mais il a bougé et s’est réfugié derrière nos propres postes de tirs. Mes hommes tirent sur lui mais on a vraiment trop bien protégé nos abris. Je charge alors mon fusil du chargeur Net balls. La balle en fait va, au bout d’une seconde (à peu près) perdre son enveloppe métallique et un filet d’un mètre sur un mètre va sortir. Je vais capturer ce satané pirate et le livrer à la Justice. Pour Pekka.
 
Je suis hors de son champ de tir et j’en profite pour m’approcher. Nous sommes tous plaqués au sol depuis qu’il a tiré sur Pekka et qu’il a tué Malfurion. Je m’avance à l’aide de mes bras. Mais il est malin ce pirate. Il se lève et il tire sur Esperon. Enflure, ce sera ton dernier tir ! Je tire directement sur lui et il est atteint par le filet. Je me lève et je cours vers lui pour le plaquer au sol. Je le débarrasse de ses armes. Mes hommes se relèvent un par un, tous éprouvés par la mort de Pekka et de Malfurion. Heureusement, Quailifa a raté Esperon. Heureusement.
 
Un jour après
 
Nous sommes de retour à la garnison. Nous avons emprunté un cheval à Leg’s of Rabbit City avec lequel nous avons transporté les dépouilles de nos camarades tombés au combat. Quailifa quant à lui a marché sous bonne garde. J’atteins le mess où je retrouve Hach.
 
- Tiens Mountbatten ? Que faites-vous ici ? Vous devriez être à votre position !
 
- (triste) Justement. On a subi une attaque de pirate… d’une bonne centaine de pirates.
 
- (apeuré) QQQQUOI ? Une centaine de pirates ? Tu n’es pas sérieux ?
 
- Si. On dénombre malheureusement deux pertes chez nous et deux blessés légers. On a capturé leurs capitaines, un certain Ouyze Quailifa.
 
- Ouyze Quailifa ? Tu es sûr que c’est lui ?
 
- Euh oui il nous l’a dit… c’est même lui qui a tué mes deux hommes. Pourquoi ?
 
- (joyeux) C’est le capitaine de la majeure partie des pirates qui effectuent un raid sur l’île ! Il vaut 800.000 Berrys. C’est génial que tu l’aie capturé !
 
- C’était un peu juste mais bon. Mes hommes se trouvent à l’entrée de la base avec un cheval sur lequel se trouve les deux cadavres et il y a également le capitaine pirate.
 
- Nikel ! Quant à la bataille, combien de pertes pour les pirates ?
 
- Tous sont morts. On a visé la tête et on avait de très bonnes positions fortifiées.
 
- Bravo à toi et à tes hommes ! Je vais envoyer les deux sections qui sont au repos ici chercher les cadavres pour les identifier.
 
- Bonne idée.
 
- Pour l’instant, toi et tes hommes restent ici.
 
- Merci on n’en n'a besoin.
 
Un jour après
 
Hach m’a demandé. Mais pour quoi ? La porte du mess est ouverte comme d’habitude et j’entre où je retrouve sans surprise le chef de la garnison.
 
- (joyeux) Grande nouvelle !
 
- Ah ? Quoi donc ?
 
- (joyeux) Les pirates se sont enfuis ! Tous ! Je t’explique : les hommes de Quailifa ont pris peur car leur grand et puissant capitaine s’est fait vaincre. La majeure partie des pirates qui constituait l’attaque était sous ses ordres et ils ont donc pris la fuite. Les autres ont rapidement suivis. Les pirates sont partis ! Du coup, la mission que tu avais est finie. Tu retournes au G 4. Une caravelle n’attend plus que tes hommes et toi au port !
 
- (surpris et content) Je suis super content d’apprendre ça, c’est super !
 
Après de chaleureux au revoir, nous nous quittons et je vais prévenir mes hommes de la nouvelle. Nous embarquons dans la même caravelle qui nous a emmenée sur l’île, mais cette fois-ci sans Pekka et Malfurion. Tout le monde est triste de leur perte. Malfurion était un peu le rigolo du groupe et Pekka était également drôle, mais cette fois par sa maladresse. Ils vont nous manquer. Aldebert m’a même confié que Pekka, malgré leurs rivalités, il l’aimait bien.
 
Trois jours après
 
Le temps fut moins clément au retour et c’est pour cette raison que le voyage dura un jour de plus. Après avoir débarqué avec mes hommes, je me dirige vers le bâtiment principal de la base de la Marine d’élite. En tout cas je peux dire que je deviens habitué au Royaume de la Veine. Et puis le paysage est joli… non décidément je n’arrive pas à être joyeux. Lors de la défense de la garnison face au raid de bandits et de pirates, j’ai perdu des hommes, mais eux je ne les connaissais pas. Ça ne m’a pas vraiment affecté. Eux, c’était des amis, mes copains. Je monte les marches nerveusement et j’atteins le bureau de Themis. Je frappe à la porte en effectuant une grande aspiration d’air.
 
- (à travers la porte) Entrez.
 
- Caporal d’élite Mountbatten au rapport.
 
- Repos. J’ai appris que votre mission s’est terminée plus rapidement que prévus. C’est le lieutenant-colonel Hach qui me l’a dit. Déposez le rapport sur mon bureau.
 
- (en déposant l’enveloppe du rapport de mission) Voilà.
 
- Autre chose ?
 
- Non.
 
- Vous êtes sûr ? D’habitude vous êtes moins triste que ça.
 
- J’ai perdu deux hommes pendant la mission. Deux amis.
 
- (compatissante) Je comprends. Je suis désolée.
 
- Merci. Au revoir.
 

Voici le rapport de mission.


 

Rapport de la mission

Exécutant : Alexander Mountbatten
Grade : Caporal d'élite
Affectation : Marine d'élite de South Blue

Objectif de la mission : Défendre le Royaume de la Veine contre les pirates
Durée de la mission : Deux semaines
Cause de la mission : Beaucoup d'incursions pirates
Lieu de la mission : Royaume de la Veine

-- Déroulement de la mission --

Mission réussie : Oui
Événements subits : Attaque pirate sur une position qu'il fallait tenir
Capture de criminels : le capitaine pirate Ouyze Quailifa primé à 800.000 Berrys
Perte(s) : Deux marins d'élite


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