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Récolte d'Âmes

-Je ne comprends pas… que sommes-nous venus faire ici ? C’EST D’LA MERDE, CETTE ILE.
-Patience, Lutecia. La récolte sera bonne. Aujourd’hui, nous aurons des sujets de premier plan. Deux invités de Luvneel. Deux délicieux nomades de la première fraîcheur, qui se prennent en promenade sur ce qu’ils appellent l’équateur, et ne rencontrent pas la moindre difficulté à se mouvoir sur ces îles.
-Oh bah ouais. Ils sont forts ?
-Ils ne sont pas forts. Ils sont juste débrouillards. Et chanceux. Et… talentueux. Mais pas forts.
-Alors ç’sont des bouffons. Ils méritent qu’à mourir.

L’homme à la voix éraillé adressa un sourire à sa chère Lutecia. Un sourire invisible, sous son masque de Marchand de Peste inspiré trait pour trait de celui des médecins qui combattaient ce mal. Sa suivante, sa garde, partageait les convictions très fermées que l’on attribuait généralement à ce qui s’appelait communément les grosses brutasses du nouveau monde. C’était presque un cliché, ça en devenait triste. A vue de nez, et celui de son masque était long, ça ne se comprenait pas. C’était de la fierté, de l’orgueil mal placé. Ou bien une simple réalité pratique, tellement évidente dans un milieu obscur, méconnu, qu’elle en semblait étrange pour le reste du monde.




Culte de la force. Loi de la jungle. Dorikis.

Beaucoup de termes qui ne s’appliquaient pas à ses patients du jour.

-Ce ne sont « que » des civils. Ils n’ont aucune raison de mourir. Les civils n’ont aucun prédateur naturel.
-Et les pirates, ils font quoi ?
-Les pirates sont gentils. Ou caricaturaux. Ou juste cruels et stupides. Mais ces trois derniers traits sont assez… particulièrement vains contre nos spécimens. Dogaku est un quelqu’un de très joueur qui adore quand les choses se déroulent comme il pense qu’elles vont le faire. Et il prévoit très bien. Il prévoit beaucoup, surtout. Il ne sait pas influer sur le déroulement d’une issue, mais… il s’adapte très bien.
-Mantra ?
-Pas de Mantra. Aucun talent ni prédisposition abondant dans ce sens, non plus. Ca ne lui correspond pas. Il est adaptatif. Ce qui est très surprenant, par contre, c’est pour l’autre.
-Combatif ?
-Non. Encore moins. Il déteste se battre. Il ne se fatigue pas. Et il est trèèès mauvais. Il utilise des armes à feu pour se faciliter le travail… et est très doué pour se faciliter le travail. Elle se charge de ce qui est difficile. Il facilite les choses.
-Donc il est fort, ou pas ?
-Il n’est pas combatif.
-Et c’est quoi l’intérêt, dans ce cas ?
-Synergie. Ce sera le thème du jour. Synergie et osmose. Une partie de cache-cache dans les grottes… une carte au trésor dans les grottes… ils remueront la roche pour trouver leurs trésors. Leurs meilleures moitiés. Ils seront en danger. Puiser dans leurs ressources. Développer leurs ressources. Ils ont beau ignorer les dangers de Grandline, ils doivent bien progresser. Et cette île constitue une arène formidable pour leur apprendre ça. Ensemble ils sont trop à leurs aises, ils perdent de leur fraîcheur. Nous allons les aider. Un bon coup de pied de biche au milieu, et ensuite…
-Et la récolte sera bonne, ensuite ?
-Ce sont de très beaux fruits. Il suffit de les soigner, et… tellement de choses sont possibles. Ils pourraient se séparer, devenir n’importe quoi, même tous deux pirates… rejoindre le Rossignol. Ils pourraient faire n’importe quoi. Devenir roi, devenir reine.
-Et les lapins, dans tout ça ?
-Ce sont des taupes. Enfin… c’était des taupes.
-Ouais, maintenant c’est plutôt des tas de merde charcutés. C’est ça, ton « danger » ?
-Oh. L’avantage des gens faibles… c’est qu’il n’y a pas besoin de forcer les moyens pour les mettre en danger. Ici fera l’affaire. Et dans le cas contraire… nous les aiderons un peu.


Dernière édition par Sigurd Dogaku le Sam 9 Juil 2016 - 13:55, édité 4 fois
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Et à nouveau, sur leur croiseur de la Translinéenne...

-Salut à tous! Comment vous allez?
-Euh... je suis seule.
-Ah? Et les autres?
-Je peux les faire venir, oui. Est-ce que ça servirait à quelque chose?
-Je voulais faire coucou... oh. Une autre fois, pad'souci. Ça va bien, vous?
-Ça va.
-...

Dogaku resta un instant à sourire, seul devant son plateau. Face à lui, on retrouvait les incontournables de ses casses croûtes fétiches ; plusieurs filets de poissons, gravlax et haddock, quelques pommes toujours entières et le double de pains céréaliers. Avec ça, le bureau de sa cabine tenait plus du lieu de restauration que de travail. Ce qui ne l'empêchait visiblement de s'entretenir, par Denden, avec sa contact attirée sur le port de Reverse. Il était presque sûr qu'elle ne remarquait rien, se redit-il en croquant lentement dans un fruit. Presque, parce que de toutes façons, Lucie Terranova avait bien assez d'excentricités déroutantes pour ne pas pouvoir lui reprocher cet écart sans passer pour une grande hypocrite.

-Oh, pardon, j'ai pas été clair. J'pose vraiment la question, c'est pas par politesse. Vous êtes bien, sur Reverse? Loin de Luvneel? Avec le passage, c'est pas dangereux? Vous vous faîtes à tout? Pas trop d'ennui ni rien? Pas trop chargée non plus? Y'a des machins qu'on pourrait faire pour que ça se passe mieux? Aménager, organiser, je ne sais quoi d'autre?
-Jeeee... trouve que ça manque de vert, ici. Reverse, ce n'est que de la rocaille.  Des pilotis, de la mer, beaucoup de bleu, surtout le ciel, mais pas une once de vert. Et je trouve ça dommage.
-Euuh... vous proposez qu'on pop des parcs? De la végétation?
-Plutôt qu'on peigne la colline en vert. Ça serait plus rigolo.
-Euh... hein?

Il resta un instant hésitant sans rien dire, à mâchonner doucement une tranche de poisson. C'était juste stupide, et... elle était très sérieuse. Ou pince sans rire, il n'était jamais sûr.

-Je pense que la ville gagnerait à se parer de couleurs, au moins pour la façade de ses bâtiments. Pour le moment, c'est trop terne. On sent que les gens de la place sont essentiellement des marchands et des portuaires qui ne viennent que pour l'appât du gain, et qui repartent systématiquement dès que leurs économies ont atteint le niveau désiré. Personne n'envisage de rester à long terme dans la ville.
-J'en ai vu quelques uns qui le voulaient.
-Une poignée. Très loin de la force vive.
-Mmh. C'étaient des retraités, ouais. J'imagine que les commerçants locaux restent quand même plus longtemps?
-Je ne tiens pas les stats. Mais bon... vous n'avez qu'à vous prendre. Vous restez sur Luvneel plutôt que Zaun parce c'est un très beau pays. Et Reverse manque de ça.
-Bah Reverse c'est plus une base avancée de marchands qu'une cité état commerçante... ce qu'ils voudraient devenir. Ouais je vois. Je me note ça dans un coin, je vois ce que j'peux faire. Autre chose?
-La guilde est installée. On est un peu à l'étroit... et dans ce sens, je dirais qu'un étage de plus dans le bâtiment ce serait vraiment pas de refus...
-Vous pouvez y aller franco hein, j'ai besoin d'infos claires pour savoir ce qui va pas. Vous avez l'impression d'être surchargés dans une fourmilière avec quasi pas d'espace libre et vous sentez que des que y'aura genre un an de paperasse à stocker, ça va être fatal?
-C'est un peu dans ce genre là, oui.
-Booon. Ben promis, dès qu'on a de l'argent, j'investis sur un truc confortable sur Reverse. Faîtes moi une liste grosse comme ça et... j'me disais que ça pourrait être ultra sympa d'avoir un coin détente où on sert le petit dej' à tout le monde le matin, z'en dîtes quoi? Croissants, jus de fruits, de bons fruits, de bons pains... de la barbaque, du poisson, des oeufs... et pourquoi pas des machins exotiques pour les cultures de... euh...
-"Dès qu'on a de l'argent", hein?
-Proba' beaucoup d'argent, ouais. Il en faut toujours plus, pour faire des trucs marrants.
-Et vous voulez faire ça?
-Ca me semble plus raisonnable que de peindre Reverse en vert pour égayer le coin.
-Mon idée serait bien, se défendit Lucie. Ca ferait beaucoup parler. Votre plan à vous est... juste... banal et ennuyeux. Sans la moindre envergure.
-C'est sympa pour tout le monde, et ça motive les troupes. Ca aide à faire du lien, ça donne envie de venir... on faisait ça dans l'armée, moi je trouvais ça chouette. 'Fin on vivait tous sur le même navire, donc forcément... mais typiquement j'préférais allouer plus de cash aux fourneaux qu'aux artilleurs, et tout le monde en était très content. Même Haylor, elle a accepté de déroger au -mille fois béni et respecté soit-il- REGLEMENT parce que c'était du bon. Et ça, ça veut tout dire.
-Si vous le dîtes...

Il parlait plus de lui plus que d'autre chose, elle en était certaine. Sigurd était un ventre. Il lui suffisait d'un bon repas pour être de bonne humeur. Elle, elle avait d'autres goûts. L'esthétisme, le visuel, l'harmonie des sonorités. Ca n'était pas pour rien, qu'elle était musicienne. Ainsi que collectionneuse. Ainsi que révolutionnaire. Ainsi que Cipher Pol.

...

C'était très compliqué, en fin de compte. Mais Lucie observait beaucoup de choses. Se fondait un avis personnel, agissait en fonction de tous ces camps... d'où son grand détachement et son flegme incroyable, et bien même déroutant.

Sigurd avait une qualité, au moins. Il écoutait les autres, les laissait s'exprimer, et prenait leur avis en compte. Il était un ventre, mais il aimait faire plaisir aux oreilles des autres. Autrement qu'en rotant. Il était cupide au point d'en devenir parfois répugnant, mais il était loin d'être avare, et se faisait un devoir de rétribuer dignement la qualité maintenant qu'il avait les moyens. Ce qui signifiait qu'elle arriverait certainement à lui faire accepter plein de choses.

Peut être même que les flancs de Reverse peints en vert... en insistant un peu...

-Bref. Donc vous me dîtes que ça va, vous? Vraiment pas de souci? Dépaysement, mal du pays, sentiment de solitude, désespoir à l'idée d'être coincée sur la mini-Reverse pour...
-Vous voulez me déprimer?
-Au moins je saurais tout.
-Je vais vraiment très bien. Arrêtez de... mmmh. Et au fait, vous, ça va?
-Moi? Je m'éclate comme un môme.
-Ah? Parce qu'en me mettant dans votre petit jeu... vous préférez largement la terre ferme, non? Vous vous êtes installé. La vie en mer, vous en avez assez. Et vous voilà en train d'enchaîner l'équateur à un rythme intenable.
-Meuh nan. On voyage. C'est limite des vacances.
-Des vacances où vous ne restez que trois jours à terre pour en passer le double en mer. Ca doit être lassant.
-Baaah... je sais bien m'occuper. Et puis j'suis méga bien entouré. Et puis, avec toutes ces histoires, honnêtement... j'ai l'impression de jouer au Monopoly grandeur nature, c'est géant, mwarharharh. Enfin, sur l'équateur ça s'appellerait plus Monopoline, mais c'est dans l'idée. J'ai déjà trois hôtels sur North Blue, deux gares portuaires sur North et Reverse, bientôt on va poser d'autres maisons sur Reverse et maintenant que les pirates font mumuse sur la quatrième voie, le moment est parfaitement indiqué pour acheter du terrain! Le dé a coudre est en train de se refaire plaisir.
-Dé à coudre?
-Oh. C'est le pion que je prenais dans le jeu. J'avais fait un duel d'enchères assez débilissime contre le fer à repasser et...
-Je vois...
-Bref. Le plus rigolo dans l'histoire étant que j'ai toujours préféré les jeux de batailles militaires. Plus intriguant que de l'immobilier. Ca peut être le bordel, il faut prévoir plein de trucs, il faut tout adapté, faut choisir des options pas trop pourrave aussi vite que possible parce que le vrai truc mauvais c'est de perdre du temps... j'ai pas choisi l'armée pour rien, quoi. Mais HSBC, ça me fait dans le même genre. On fait de beau machins, on gère de gros machins. Ca m'plait énormément.
-En parlant de gros machins... vous avez entendu la nouvelle, pour les navires vapeurs?
-Le bateau transli' volé? Ouais, on était sous Skypea quand c'est arrivé. Pas un très beau scénar'. Ils vous ont parlé de ça?
-Ils sont tout de suite venus, oui. Plutôt pour IKEA, mais... nous étions dans le coup.
-Et ils ont demandé quoi?
-Quand les nouveaux navires seraient disponibles. Ils n'en ont plus que deux.
-Beeen... c'est les navires poids lourd, ça. Des machins capables de transporter quatre cent personne, s'rien à voir avec les petits trucs des autres voies. Et les autres ont dit quoi?
-Qu'ils ne seront pas prêts avant au moins deux mois. En mettant le gros paquet.
-Mmmh. Forcément...
-Les Transli' se sont rendu compte que ça ne serait pas facile, du coup. Et ils veulent vous parler.
-Ah? Moi?
-C'est vous le responsable. Vous êtes en charge du truc.
-Mmmh. Et pourquoi ils ne m'ont pas appelé?
-Ils veulent vous rencontrer, en faît. C'est Marc Trans en personne.
-Ooouuuuh. Chouette. J'me demandais comment ça se faisait qu'il me calculait pas, jusque là. Donc du coup... euh... s'plutôt con et débile, il aurait mieux fait de vouloir me rencontrer quand j'étais sur Reverse, là on est un peu très très loin.
-Il vient à votre rencontre. Ce sera sur Water Seven.
-Oh.
-Il ira négocier de nouveaux navires à vapeur dans la foulée. Auprès des chantiers anvals du coin.
-Oh bis. Evidemment. Faire jouer la concurrence. Choueeeeette. J'me disais, c'était un brin trop facile. Haha. Mwarharharh. 'Spèce de rat. Bon ok, c'est noté. Autre chose?
-Plus maintenant.
-'Kay. Merci pour les infos. Je vais voir... c'que j'peux faire.
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Ils y étaient presque, maintenant.

Ils allaient accoster.

Sur le navire, on avait brièvement briefé les passagers sur la teneur de cette île. Et rien de ce qu’ils avaient entendu ne les avait enchantés. Ils s’étaient déjà renseignés par eux-mêmes il y a des semaines plus tôt, mais se le faire confirmer de la sorte entérinait la chose… et les détails obtenus sur place rajoutaient leur part d’huile sur le feu.

Sans surprise, Dogaku râla immédiatement.

-Ben voilà. Encore une île de m... rhoo pis non, flemme de se plaindre.

Ou pas. Même lui, finissait par se lasser.

-Oh. Vous changez de registre?

La raillerie venait de Lothar, un milicien de son escorte que Sigurd appréciait de moins en moins. D’un naturel réservé, à protéger son jardin secret dans lequel il ne fallait pas trop regarder… mais toujours cet éclat dans le regard, cet aspect sûr de soi, et cet air de jeune premier aux tendances ténébreuses qui l’irritait tellement. Il donnait bien souvent l’impression de se moquer, sans le montrer vraiment. Quelques mots, des regards, des pouffements… juste de quoi l’énerver. Et plus le temps passait, moins l’autre était candidat au bénéfice du doute.


Lothar Eschuller
Milicien de Luvneel


-Naaaaaan. J'ai juste abandonné. C’est d’la merde, c’est tout. Point.

Dogaku hésita. Il avait déjà tellement râlé à ce sujet, lui-même en avait ras-le-bol de s’entendre. Et il venait de dire qu’il ne poursuivrait pas.

D’un autre coté…

Le petit air de Lothar, et le fait qu’ils venaient juste d’accoster sur cette île vide de tout acheva de le contrarier.

-Encore que... comment ça se fait que je suis le seul à me plaindre que c'est complètement injuste que des gens disent que les îles de North comparé aux îles de l'équateur alors que la majorité de ce qu'on a vu est absolument indigne d'être mis sur le même plan que la maison? Hein?

La raison pour laquelle ils s’étaient réunis sur le pont, c’était qu’une bonne partie de l’équipage et de leurs passagers volontaires s'apprêtaient à rejoindre la terre ferme pour une expédition dans les galeries de l'île. Il y a quelques jours, on avait expliqué à tout le monde comment fonctionnait Longring, et quelle était la portée des séjours qu'on pouvait faire dessus. Pour pouvoir repartir, il fallait recharger le log. Et pour recharger le log, il fallait mettre pied à terre pendant un jour entier. Juste une corvée dangereuse, pas une simple promenade.

Il n'y avait rien d'intéressant, ici. Et rien à faire non plus. Pas âme qui vive, si ce n'était des monstres des cavernes qualifiés de rataupes. Et des hommes poissons opportunistes qui pillaient les navires de passage. Des pirates sédentaires. Au-delà de ça, pas un seul bâtiment.

La seule chose à savoir, c'était qu'on ne pouvait réellement rien faire d'utile dans le secteur. Longring était soumise à une marée qui l'engloutissait régulièrement ; la faune parvenait à survivre en se réfugiant dans des cavernes souterraines miraculeusement sauvées des eaux par des poches d'air. Et au sein de ces cavernes, rien d'autre que des bêtes carnivores qui pullulaient dans les galeries, parfaitement adaptées à cet environnement aveugle.

Le principe même d'une île qui, comparée à Luvneel, donnait à Sigurd l'envie de noyer méthodiquement les imbéciles qui répétaient que les îles de Grandline étaient plus riches et plus grandes et plus importantes que son chez soi. Le pire étant pour lui qu'il ne s'agissait que d'un argument dans la masse de ce qu'il avait pu constater en venant jusqu'ici.

D’où ses jérémiades si constantes.

-Vous attachez beaucoup trop d'importance à ce que les autres peuvent dire ou penser, Sigurd. Vous devriez faire autre chose de vos pensées. Et de votre temps.

Le jeune homme manqua de protester. Et de rire. C'était Werner, le chevalier de leur escorte, qui venait de lui adresser cette remarque. Et qu'un chevalier dressé à toujours sauver les apparences lui déconseille de se soucier de l'avis des autres semblait... paradoxal. Mais il ne releva pas. Il reconnu la part de vrai dans ces paroles, mais ça n'était pas aussi simple. Aussi ne put-il s'empêcher de se justifier.

-Ben j'ai aucun mal à être méga fier de ce qu'on fait sur Norland parce que je pense sincèrement que ça déchire, sinon on le ferait pas de toute manière, mais... un peu de reconnaissance, quoi! Pour le nombre de projets où j'ai envisagé un truc et où on m'a envoyé bouler avec un "gnagnagna petit royaume des bleues" pour refuser de me financer le projet –les banques sont trop sympas- et maintenant qu'on se retrouve sur Grandline la Très Sainte, Coeur des Richesses du Monde... "bon bah les mecs, on file se planquer dans des grottes, attention aux rataupes, on repart dès demain". C'est juste un gag enfin!
-Il ne change pas de registre, conclu Lothar d'un sourire.
-Rhooo. C'est vous qui m'avez remis dessus. Et puis franchement... donc chuis bien le seul à trouver dégueulasse qu'on soit tous considérés comme des guignols sur Luv'?
-Complètement. Arrêtez de brasser de l'air pour rien, acheva le milicien. On dirait un pauvre politicien sénile en fin de parcours qui a bâti toute sa carrière sur un très vieux cheval de guerre. Encore que d'un autre coté... c'est un peu ça.
-Hihihi...

Et derrière eux, un pouffement de rire qui acheva de faire taire Dogaku. Il n'avait pas besoin de se retourner pour reconnaître les couinements amusés de sa partenaire, mais le fit tout de même pour la fixer droit dans les yeux, l'air sec. Il était susceptible, de base. Encore plus sur les sujets qui lui tenaient à cœur. Et encore plus vis-à-vis des personnes dont il n’attendait rien de moins qu’un soutien indéfectible, surtout face aux moqueries. Horriblement vexé, il se renfrogna et…

-Allons. N'en faîtes pas trop non plus, le rabroua la jeune femme en s'approchant pour lui prendre le bras et le cajoler, sourire toujours moqueur.
-Ah ouais. Donc vous voulez que j'en fasse trop?, pesta Dogaku en se dégageant.
-Sigurd..?

Il ne se retourna pas. Au lieu de ça, il leur lâcha un regard mauvais avant de s'isoler un peu plus loin. Ce qui arracha quelques échanges d'interrogations à ses trois compagnons de voyage. Une réaction pareille pour aussi peu, c'était... étrange. Ce genre de réaction tout court était étrange, chez lui. Evangeline essaya à nouveau de le rejoindre et le rasséréner, mais...

-Chuis juste pas d'humeur, alors oubliez moi. Ça sera plus confortable comme ça.
-Allez, je ne voulais pas...
-Nan. Vous me faîtes chier. Allez vous en.

Et il se dégagea, un peu plus brusquement que ce qu'il aurait voulu, la bousculant d’un coup. Ça n'était pas voulu, mais il ne fit rien d’autre que de pouffer une dernière fois sa mauvaise humeur, avant de s’éloigner.

Et maintenant, Evangeline était elle aussi d'une humeur exécrable.

-Je crois que nous allons le laisser pourrir seul un moment, indiqua-t-elle en retournant vers les deux autres, l’air horrible. Des objections ?
-Absolument aucune, rebondit Lothar, surpris et presque amusé par ce qui venait de se faire.
-Certainement pas, répliqua Werner. Nous ne le lâcherons pas.

Le chevalier de Bernhardt venait de répliquer d'un ton inflexible : c'était hors de question. Sa mission ici bas était de protéger Sigurd et Evangeline de tout ce qui pouvait leur faire ou leur vouloir du mal ; ils étaient trop précieux pour Luvneel. Dispute ou pas, ça ne lui changerait rien.

-Faîtes ce que vous voulez, maugréa la sorcière. Pour ma part… je resterais presque à bord, tiens. Pas envie de… encore que… non. Des rataupes, ils ont dit. Ca me fera du bien.  Ca fait tellement longtemps que je n’ai pas pratiqué…


Dernière édition par Sigurd Dogaku le Sam 9 Juil 2016 - 14:00, édité 3 fois
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Ils avaient débarqué en silence. Un groupe de quinze personnes, marins et passagers, rassemblés en petits tas plus ou moins homogènes.

-Je propose la classique ? Grotte de Back Kass, on s’enfonce jusqu’à la nappe, puis on installe les camps et on fortifie tout ça ?
-Vu la marée, ça me semble top, ouais.
-Je peux voir la carte ?
-Ouais. Regarde, Hyung. On est là. Et la grotte est ici. Le tunnel ramène…

A l’avant, un groupe de trois marins. Parmi eux, on trouvait notamment le second du navire, Enrique, ainsi que le cuisinier, Barn. Deux personnages solidement charpentés ; l’un ayant fait le choix excentrique de continuer à porter un de ses costumes, l’autre portant la tenue de rigueur pour les marins de la translinéenne. Le troisième était un mousse, Hyung Tae, qui les avait rejoints à partir du bureau d’Alabasta. A la manière dont les deux vétérans échangeaient abondamment sur les orientations à prendre, on devinait aisément que c’était eux qui seraient à la tête de l’expédition. Le plus jeune écoutait tranquillement, conscient du fait qu’il ne valait mieux pas rater une suele miette de tout ça.
Ils étaient suivis de près par Dogaku, qui écoutait leur conversation sans vraiment y participer. Seul. Neutre. Creux.

Un peu plus sur leur gauche, un duo de voyageurs qui avaient embarqué sur Jaya. Des combattants itinérants, c’était ainsi qu’ils s’étaient présentés. Ce qui était indubitablement la vérité, même si elle omettait certainement quelques choses. Ils pouvaient tout aussi bien être des pirates que des chasseurs de primes, ou des révolutionnaires, ou de simples voyageurs, ou… n’importe quoi. Le couple n’avait guère passé de temps à échanger avec les autres, au point que seule la moitié de l’équipage connaissait leurs prénoms.

-Des rataupes, c’est dangereux, tu crois ?
-Je pense que le plus chiant va être de traîner dans les cavernes. Je veux dire, imagine on se perd et on s’égare ou… on pourri la gueule d’un tunnel en se battant un peu trop fort… et là BAM. On se retrouve coincés comme des merdes à crever comme des merdes.
-J’essaierai de m’en souvenir quand tu voudras jouer à Fulguro…
-EH.
-Je plaisante.

Ils n’avaient pas l’air anxieux à l’idée du voyage dans les grottes de Longring. Pour l’instant, ils avaient même l’air ravis de pouvoir enfin poser le pied à terre, profiter de la verdure, et se débarrasser de la lassitude de la mer.

Le troisième groupe, là encore un trio, était composé d’un marin de la translinéenne et de deux voyageurs. Deux femmes. Sigurd avait pu échanger avec elles suite à quelques manœuvres, où l’homme avait manqué de se blesser lors d’un accident dans l’usage des gréements. Elles s’étaient précipitées à son secours, pour découvrir qu’il n’avait rien subi. A cette occasion, Dogaku avait appris que l’une d’elles -Morhange- était la sœur de Kapandji, le marin en question. Quant à l’autre, une amie qui se rendait sur Water Seven retrouver de la famille. Elles avaient profité de la présence de Kapandji sur le navire pour se faire transporter à un tarif réduit au quart. Un des avantages que la translinéenne offrait à ses membres pour les encourager à la rejoindre : eux et leurs proches, leurs amis, pouvaient bénéficier de prix cassés. Tout se négociait facilement.

-Vous m’expliquez pourquoi vous avez décidé de venir, toutes les deux ?
-Je ne me sentais pas trop de te laisser descendre tout seul, va savoir pourquoi.
-Regarde tout autour de toi. T’as vu les brutes qu’on a ? J’ai l’air d’être tout seul ? De risquer quelque chose ?
-Ben si c’est le cas, moi non plus je ne risque rien, pas vrai ? En plus, mon super petit frère sera là pour me sauver. Quand il ne sera pas trop occupé à faire des conneries et…
-CA VA, CA VA, OKAY.
-C’est marrant de vous regarder tous les deux, vous savez ?


En quatrième position, se trouvaient quatre des autres Luvneelois. Evangeline, Werner, Lothar ainsi que Veyssière, une milicienne de l’escorte. Stevenin, le dernier membre de la bande, était resté à bord avec pour tâche de veiller à leurs affaires. Même s’ils avaient confiance, on ne savait jamais.
Le chevalier était très contrarié du moment qu’avaient choisi ses deux protégés pour se désolidariser. Pour l’heure, il tentait de briefer les trois autres sur les risques que comporterait la journée, ce qui n’était qu’une redite de ce qu’on leur avait déjà expliqué avant et après qu’ils se soient portés volontaires pour venir. Ce qui lui firent remarquer les deux autres miliciens. Alors, Werner insista sur le fait qu’ils devraient rester groupés, ensemble, veiller les uns sur les autres et veiller à rester dans le reste du groupe. Et que dans les uns et les autres, il incluait évidemment Dogaku, ce qui arracha quelques protestations aux miliciens. S’accommoder de ses lubies pouvait déjà être une corvée quotidienne, mais tenir ses sautes d’humeur…
Haylor n’était pas mieux, cela dit. Aussi renfermée que l’autre, le regard courroucé, délivrant des réponses aussi brèves que possible. Elle s’efforçait de ne pas être sèche, ni même désagréable, ils n’y étaient pour rien. Mais l’humeur était tout à l’inverse.

Et enfin, les derniers à être descendus à terre. Deux hommes à la carrure particulièrement musculeuse, très grands, surtout le deuxième. Leurs visages aux traits brutaux leur donnait un aspect patibulaire ; on n’aurait pas été surpris d’apprendre qu’il s’agissait de tueurs échappés qui broyaient leurs victimes à mains nues. L’un était rasé de très près, l’autre au contraire doté d’attributs généreusement fournis – et entretenus. De ces deux hommes, il se dégageait quelque chose de brutal et de maîtrisé. On sentait que leurs muscles n’étaient pas là pour faire jolis, et qu’ils avaient l’habitude de les mettre à profit.

S’il avait été d’humeur à plaisanter, Sigurd aurait sûrement précisé qu’il avait plus peur d’eux que de Longring.

Eux restaient silencieux. Le barbu aurait pu être du genre à converser, mais son compagnon donnait l’impression de vouloir étrangler quiconque leur adresserait la parole.

-Bon. Tout le monde est là ?

Enrique
Officer de bord de la Translinéenne – Ligne de luxe


-Boah. J’imagine que les lunettes de soleil seront de trop, là où on va. Enfin. A nouveau, je vous remercie de vous êtes portés volontaires pour venir sur Longring. Recharger ce log pose est une sale corvée, et avoir autant de puissance de feu que possible avec nous est toujours une bonne chose. Je vais tout de même vous proposer une dernière fois de retourner à bord, pour la forme. Même si j’imagine que vous avez fait votre choix en pesant largement le pour et le…

Enrique attendit un moment, sondant les regards de chacun à la recherche d’une quelconque forme d’hésitation.

-Evidemment. Bon, dans ce cas, je passerai une dernière fois en revue les consignes de sécurité. En insistant bien sur le fait que tout le monde les suive, parce que sinon, on sera dans la merde.
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La surface de Longring était presque... irréelle. Tout donnait l'impression de se trouver à marcher parmi des fonds marins qui auraient été arrachés aux abysses. La forme de cette île, et des neuf autres qui composaient l'archipel, était globalement circulaire. Et ici, il n'y avait pas de végétation au sens commun du terme. Il n'y avait pas de terre, non plus. Seulement des algues, de la vase, de la roche, des coquillages, du sable, des flaques d'eau de mer résiduelles et...

De la vie maritime.

-C'est du corail ça, j'déconne pas?

Ce n'était pas une plage. Il y avait beaucoup plus. On se serait cru plusieurs crans en deçà dans les strates d'un univers marin.

-'Dirait bien. Ça fait zarb.

Ce qui les avait le plus frappé, c'était évidemment l'odeur. L'air marin de la plage, saturé d'iode, se frayait un chemin jusqu'à leurs emplir les poumons. Certains en profitaient pleinement. À d'autres endroits, c'était l'odeur de charogne cuisinée par le sel, typique des dépôts d'algues, qui leurs arrachaient des grimaces révulsées. La boue chargée de sel minéraux, aux contours tracés par la marée disparue, offrait un parfum typé, mais pas désagréable. Marcher dessus pouvait s'avérer traître, mais sensiblement moins dangereux que les étendues de roches mises à nu, acérées, nichées d'huîtres et de moules.

-AAAAAAAH!! NOOOON!!!!
-Qu'est ce qu'il y a!?
-DES CRABES! C'EST DES PUTAINS DE CRABES!! NOOOOON, RECULERECULERECULE!!!

Sigurd se retourna au cri. Resta sans réagir. C'était celui de Summers, du trio de Kapandji. L'amie de la soeur qui s'était jointe au voyage. Et qui était maintenant en train de crier devant un crabe de la longueur d'un doigt, qui traînait dans la vase, non loin d'eux. Le groupe, qui s'était arrêté sur l'instant, reprit sa progression. Plusieurs visages ornés d'un sourire moqueur.

-Évite de crier pour rien, c'est la honte, chuchota Kapandji, gêné.
-Je DÉTESTE les crabes!
-Ah?
-...
-Mais c'est... débile?
-Ça n'a rien de débile. Ils sont rouges et ils ont une armure et ils ont des pinces et...
-Toi aussi, t'es en rouge. Et d'ailleurs... tu fais des arts martiaux? C'est pour quoi, cette tenue?

Summers
Simple voyageuse (?)



-Bah. Quand je t'exploserai un rataupe d'un coup de poing dans les dents, tu comprendras sûrement.
-Chiche?, fit une voix derrière elle.

Summers se tourna en arrière. Cette voix venait de la femme du duo d'inconnus. Cheveux roses, lunettes aux montures d'or, et assez de vêtements de marque luxe pour démontrer son penchant pour ces choses. Elle aussi, on voyait qu'elle payait son billet de classe luxe. Et qu'elle payait également celui de son compagnon de voyage, aux vêtements moins flambants.

-Tu décapiterais un rataupe d'un coup de poing, alors?
-Sans problème. Pourquoi ça?
-Parce que moi, je pourrais. À moins qu'un rataupe soit largement plus robuste qu'un ours, en tout cas.

L'inconnue esquissa un sourire entendu. Une mise au défi. Elle voulait pimenter leur voyage... ou quelque chose comme ça.

-Mouais. Bien envie de voir ça, conclut seulement la blonde.
-Tsss. Tu verras. Et j'espère que moi aussi, je vais voir.

Quelques uns restèrent à observer Cheveux-Roses un instant. Ce qui ne la gêna pas, mais la poussa tout de même à se justifier.

-Eeeh, c'est naturel pour une pratiquante d'arts martiaux de se sentir intriguée quand une potentielle rivale se présente, non? Envie de voir qui se démerde le mieux, si un combat de qualité est possible, si y'a moyen d'apprendre, de repousser ses limites... les arts martiaux old-school, la vraie version sérieuse. Désolée d'être brusque, mais j'aime faire des choses claires.
-Pas de souci, répondit Summers, qui avait le droit de réponse. Mais... ce n'est pas le moment.
-Ouais. Mais quelques petits défis...
-On verra.
-Humph. Pas très joueuse, hein?
-...
-Moi je veux bien essayer, s'interposa Enrique. Encore que je préférais largement que vous soyez prudentes avec ces gros lapins. Ce ne sont pas de petites bêtes. Ils sont vraiment dangereux, surtout qu'ils sont en bandes. Ce n'est jamais loyal.
-C'est pour ça qu'on se ramène à quatorze, non?
-Si je pouvais le faire seul, je vous jure que je vous épargnerai ça. La classe luxe en prend un sacré coup. Il faudrait que l'on règle ce problème.
-Mais non. Ça égaye le voyage, ça change de la vie de mer. Et puis pouvoir faire un carton sur des monstres débiles dans un coin loin de tout, c'est un bon défouloir.
-Euh... merci. J'imagine.
-Pas de soucis. Et aussi, on se demandait...

Suite à cela, le couple de combattants itinérants se rapprocha d'Enrique, la mine pleine de questions. Et l'officier de bord leur répondit de son plus grand sourire. Oui, la surface de Longring était quelque chose de fou. Impossible d'y vivre.

-Je ne plaisantais pas, quand je parlais d'immersions régulières.

Le groupe de voyageurs était maintenant dans une zone évoquant irrésistiblement l'image de marécages. Autour d'eux, des bassins de profondeurs diverses, des bouillons dans lesquels pullulaient des biotopes miniatures. Crustacés de tailles diverses, poissons d'espèces miracles, anémones aux couleurs impossibles... c'était digne de grandline. Et donnait à Reverse un aspect de paysage alien de plus plus prononcé.

Ce qui surprenait le plus, pourtant, c'était...

-Et qui c'est qui a aménagé le parcours?

Lothar se chargea de la question. Il avait manqué de se permettre une remarque à l'égard de plusieurs d'entre eux, comme Haylor, Enrique ou Cheveux-Roses, dont les tenues n'étaient en aucun cas adaptées à la marche dans la vase. Ils allaient massacrer leurs souliers. Mais en fait, Enrique leur faisait suivre un parcours balisé, équipé de pontons et de voies taillées dans la pierre, qui leur épargnait la saleté.

-La marine a fait ça. Sa section scientifique a essayé de trouver quelque chose pour empêcher les îles de s'enfoncer, mais... ils n'ont pas réussi. À défaut, ils ont fait des travaux pour permettre aux civils de rejoindre les grottes où attendre que la marée remonte et redescende dans dans de bonnes conditions.
-Euh... sans compter les rataupes?
-Les rataupes n'étaient pas un problème à ce moment. Ils n'étaient pas encore si nombreux. À cette époque, la nourriture n'était pas encore un frein à la prolifération de l'espèce. C'est plus tard qu'il y a eu le problème. Et à ce moment là, quand les bestioles ont commencé à attaquer les humains à vue, la marine a lâché le projet. Il n'y a que deux îles en partie aménagées comme ça. Maintenant, la marine se contente d'envoyer une équipe de bricoleurs entretenir les passerelles une fois tous les quatre mois... environ. Ca n'est pas grand chose, mais c'est le moins qu'ils puissent faire, et ça sert quand même beaucoup aux gens. Nous avons nous aussi des gars, dans la Translinéenne, qui viennent effectuer quelques réparations quand il y a des dégâts. Généralement les hommes poissons, même si c'est assez rare. En général, ils aiment bien que les humains accèdent aux cavernes. Le problème, c'est quand ils sont dedans.
-Oh. C'est vachement rassurant, ce bordel.
-On vous avait prévenu, hein. Mais... oui. C'est dommage. Toute cette île... est dommage. Vous savez qu'elle était verdoyante, avant ça? Des plaines vraiment prospères?
-Enrique...

Barn, l'autre marin en charge de mener l'expédition, l'avait interrompu. Ils étaient arrivés.

En face d'eux, il y avait une large crevasse épargnée par les résidus de la marée. Un bout de plaine installé en contrebas, difficilement accessible par voie naturelle, mais facilité par un escalier de roche taillé le long de la paroi.

Et au fond de ce creux, il y avait...
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