Nouvelle mission. Après plusieurs jours de voyage, je posai enfin le pied sur la terre ferme. Voltus était une grande île, sans aucun doute la plus vaste du Royaume-Archipel de Sanderr. Et c’est sur cette île qu’on m’avait envoyé afin de résoudre une mystérieuse affaire de meurtres. J’étais arrivé sur Seflen, le village portuaire de Voltus. Il était tard et la lune pointait le bout de son nez. La plupart des habitants étaient couchés. Dehors, dans le froid, il ne restait que quelques pêcheurs près des quais qui me saluèrent de la main alors que j’étais un parfait inconnu pour eux. Je les saluai à mon tour et continuai ma route. L’archipel était en principe enneigé durant six mois. J’étais visiblement arrivé durant la mauvaise période. Il neigeait. Heureusement pour moi, afin de lutter contre le froid qui me glaçait de part en part, j’avais prévu un long manteau de fourrure qui terminait sa course à mes genoux.
Au loin, dans l’obscurité, j’aperçus un homme en uniforme adossé à un muret. Il s’agissait sans aucun doute du soldat chargé de me briefer sur la situation. Je m’empressai de venir l’interpeller pour avoir de plus amples informations. L’arme à la main, il s’était assoupi. Il avait certainement attendu mon arrivée durant de longues heures. C’était un homme pas bien grand, assez trapu, dans la force de l’âge. Une épaisse barbe brune venait décorer son visage abîmé et balafré ; et une odeur désagréable de poudre émanait de lui. Ce soldat s’occupait sûrement de l’artillerie. Je le réveillai d’une tape amicale sur l’épaule et il tourna son regard vers moi. Comprenant immédiatement qui j’étais, il se redressa et balbutia quelques mots incompréhensibles avant de reprendre convenablement la parole.
Veuillez m’excuser Caporal Cinco, je me suis assoupi.
Ne t’en fais pas, je te comprends, la vie de soldat est épuisante. Répondis-je tout en souriant.
Oui t-tout à fait… Poursuivit-il, gêné.
C’est bien toi qui es chargé de me renseigner sur la mission, n’est-ce pas ?
Oui, Caporal. Je suis le matelot de 1ère classe Johnson.
Je suis étonné que ce soit moi qu’on ait envoyé pour résoudre ces affaires de meurtres. Dis-moi, Johnson, pourquoi ton supérieur, le Lieutenant Kobold, n’enquête pas ?
Il a dit qu’il a des affaires plus urgentes à régler à la capitale Ykhion.
Plus urgentes ? Hm… Je vois le genre... Bref ! On s’en tape ! Du coup, Johnson, tu m’expliques quelle est la situation ? Je suis tout ouïe.
On a affaire à un tueur en série. Ce malade a sauvagement assassiné cinq personnes en une semaine. A chaque fois les victimes ont des caractéristiques semblables : femme, la vingtaine, cheveux blonds. Toutes ont été poignardées de la même manière. On s’est renseignés auprès des proches des victimes pour savoir s’ils avaient remarqué quelque chose d’inhabituel dans leur comportement dernièrement. Et rien de suspect n’a été signalé. On a vraiment besoin de votre aide pour retrouver ce fou avant qu’il ne commette d’autres meurtres. Vous savez, ici, les gens sont plutôt tranquilles et chaleureux ; leur train de vie est assez monotone. Une affaire comme celle-ci a plongé les habitants dans la crainte. Alors il faut de toute urgence régler le problème…
Mh… Je vous promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour retrouver cet assassin.
Merci Caporal… Si vous voulez bien me suivre, je vais vous emmener à la dernière scène de crime.
Nous avancions dans l’obscurité, à travers les habitations de Seflen. Sur le trajet, on parlait de tout et de rien. Il m’expliquait qu’il s’était enrôlé dans la marine il y a une dizaine d’années. On l’avait traîné d’affectation en affectation et ce n’était pas ce à quoi il s’attendait en entrant chez les mouettes. Sa carrière militaire n’était pas la plus impressionnante. Il s’ennuyait dans ce coin mais prenait tout de même plaisir à exercer le métier pas toujours facile de soldat. Je l’aimais bien ce Johnson. Un type humble et avenant. Tout en conversant, j’observai d’un œil attentif les alentours. Des petites maisonnettes en pierre se succédaient sur un long boulevard. L’obscurité couvrait tous les coins de rues et nous avancions d’un pas serein. Comme à mon habitude, les mains dans les poches, je marchai d’une allure totalement décontractée. On s’éloignait peu à peu de Seflen. On rejoignait une des nombreuses collines qui parsemaient Voltus.
Au loin, se trouvait une petite bicoque relativement isolé du village. D’après les dires de Johnson, c’était là où se trouvait la dernière scène de crime. Une fois arrivés devant la porte d’entrée, j’observai d’un œil extrêmement attentif afin de discerner le moindre indice. Quelques soldats étaient postés tout autour de la bicoque pour sécuriser la scène de crime. Je les saluai de la main et j’entrai dans la maisonnette. A l’intérieur, l’atmosphère était calme et pesante à la fois. L’endroit n’était pas bien grand et était peu aménagé. Une commode usée où manquait un tiroir, une petite table graisseuse tâchée de sang, quelques chaises de paille et un canapé en lambeaux. Le sol était recouvert de poussière et de saletés en tous genres. Près des escaliers pour accéder à l’étage s’étendait une mare de sang où gisait le corps sans vie d’une femme.
Je posai ma main sur sa joue. Son visage était froid et pâle. Elle avait une longue chevelure blonde et des yeux d’un bleu éclatant. Son corps était parsemé d’ecchymoses et de blessures, ce qui indiquait qu’elle avait tenté de lutter contre son meurtrier. Je lui refermai les paupières d’un geste de la main et je me redressai. Je constatai avec désarroi que son corps avait été poignardé à de multiples reprises. Elle vivait dans un taudis et était vêtue de simples haillons, qui pouvait en vouloir à une femme comme elle ? L’argent n’était certainement pas le mobile du meurtre. Je réajustai mes lunettes et décidai de me diriger vers l’étage supérieur. J’empruntai le petit escalier de bois qui se mit à grincer sous mes pieds. C’est alors que plusieurs bruits de pas résonnèrent à l’étage. Alerté par ce raffut, je m’empressai de gravir les escaliers.
C’est avec confusion que devant moi, je vis un jeune homme recouvert de sang de la tête aux pieds. Il avait des cheveux blonds et un visage aux traits fins. Il avait l’air agité. Le fait qu’il soit recouvert de sang m’interpella. Il ne s’agissait assurément pas d’un soldat alors que faisait-il sur cette scène de crime et comment était-il entré ? Il n’y avait plus du doute pour moi. C’était le tueur. Je me ruai à toute vitesse sur lui et lui assénai un fulgurant coup de poing.
Au loin, dans l’obscurité, j’aperçus un homme en uniforme adossé à un muret. Il s’agissait sans aucun doute du soldat chargé de me briefer sur la situation. Je m’empressai de venir l’interpeller pour avoir de plus amples informations. L’arme à la main, il s’était assoupi. Il avait certainement attendu mon arrivée durant de longues heures. C’était un homme pas bien grand, assez trapu, dans la force de l’âge. Une épaisse barbe brune venait décorer son visage abîmé et balafré ; et une odeur désagréable de poudre émanait de lui. Ce soldat s’occupait sûrement de l’artillerie. Je le réveillai d’une tape amicale sur l’épaule et il tourna son regard vers moi. Comprenant immédiatement qui j’étais, il se redressa et balbutia quelques mots incompréhensibles avant de reprendre convenablement la parole.
Veuillez m’excuser Caporal Cinco, je me suis assoupi.
Ne t’en fais pas, je te comprends, la vie de soldat est épuisante. Répondis-je tout en souriant.
Oui t-tout à fait… Poursuivit-il, gêné.
C’est bien toi qui es chargé de me renseigner sur la mission, n’est-ce pas ?
Oui, Caporal. Je suis le matelot de 1ère classe Johnson.
Je suis étonné que ce soit moi qu’on ait envoyé pour résoudre ces affaires de meurtres. Dis-moi, Johnson, pourquoi ton supérieur, le Lieutenant Kobold, n’enquête pas ?
Il a dit qu’il a des affaires plus urgentes à régler à la capitale Ykhion.
Plus urgentes ? Hm… Je vois le genre... Bref ! On s’en tape ! Du coup, Johnson, tu m’expliques quelle est la situation ? Je suis tout ouïe.
On a affaire à un tueur en série. Ce malade a sauvagement assassiné cinq personnes en une semaine. A chaque fois les victimes ont des caractéristiques semblables : femme, la vingtaine, cheveux blonds. Toutes ont été poignardées de la même manière. On s’est renseignés auprès des proches des victimes pour savoir s’ils avaient remarqué quelque chose d’inhabituel dans leur comportement dernièrement. Et rien de suspect n’a été signalé. On a vraiment besoin de votre aide pour retrouver ce fou avant qu’il ne commette d’autres meurtres. Vous savez, ici, les gens sont plutôt tranquilles et chaleureux ; leur train de vie est assez monotone. Une affaire comme celle-ci a plongé les habitants dans la crainte. Alors il faut de toute urgence régler le problème…
Mh… Je vous promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour retrouver cet assassin.
Merci Caporal… Si vous voulez bien me suivre, je vais vous emmener à la dernière scène de crime.
Nous avancions dans l’obscurité, à travers les habitations de Seflen. Sur le trajet, on parlait de tout et de rien. Il m’expliquait qu’il s’était enrôlé dans la marine il y a une dizaine d’années. On l’avait traîné d’affectation en affectation et ce n’était pas ce à quoi il s’attendait en entrant chez les mouettes. Sa carrière militaire n’était pas la plus impressionnante. Il s’ennuyait dans ce coin mais prenait tout de même plaisir à exercer le métier pas toujours facile de soldat. Je l’aimais bien ce Johnson. Un type humble et avenant. Tout en conversant, j’observai d’un œil attentif les alentours. Des petites maisonnettes en pierre se succédaient sur un long boulevard. L’obscurité couvrait tous les coins de rues et nous avancions d’un pas serein. Comme à mon habitude, les mains dans les poches, je marchai d’une allure totalement décontractée. On s’éloignait peu à peu de Seflen. On rejoignait une des nombreuses collines qui parsemaient Voltus.
Au loin, se trouvait une petite bicoque relativement isolé du village. D’après les dires de Johnson, c’était là où se trouvait la dernière scène de crime. Une fois arrivés devant la porte d’entrée, j’observai d’un œil extrêmement attentif afin de discerner le moindre indice. Quelques soldats étaient postés tout autour de la bicoque pour sécuriser la scène de crime. Je les saluai de la main et j’entrai dans la maisonnette. A l’intérieur, l’atmosphère était calme et pesante à la fois. L’endroit n’était pas bien grand et était peu aménagé. Une commode usée où manquait un tiroir, une petite table graisseuse tâchée de sang, quelques chaises de paille et un canapé en lambeaux. Le sol était recouvert de poussière et de saletés en tous genres. Près des escaliers pour accéder à l’étage s’étendait une mare de sang où gisait le corps sans vie d’une femme.
Je posai ma main sur sa joue. Son visage était froid et pâle. Elle avait une longue chevelure blonde et des yeux d’un bleu éclatant. Son corps était parsemé d’ecchymoses et de blessures, ce qui indiquait qu’elle avait tenté de lutter contre son meurtrier. Je lui refermai les paupières d’un geste de la main et je me redressai. Je constatai avec désarroi que son corps avait été poignardé à de multiples reprises. Elle vivait dans un taudis et était vêtue de simples haillons, qui pouvait en vouloir à une femme comme elle ? L’argent n’était certainement pas le mobile du meurtre. Je réajustai mes lunettes et décidai de me diriger vers l’étage supérieur. J’empruntai le petit escalier de bois qui se mit à grincer sous mes pieds. C’est alors que plusieurs bruits de pas résonnèrent à l’étage. Alerté par ce raffut, je m’empressai de gravir les escaliers.
C’est avec confusion que devant moi, je vis un jeune homme recouvert de sang de la tête aux pieds. Il avait des cheveux blonds et un visage aux traits fins. Il avait l’air agité. Le fait qu’il soit recouvert de sang m’interpella. Il ne s’agissait assurément pas d’un soldat alors que faisait-il sur cette scène de crime et comment était-il entré ? Il n’y avait plus du doute pour moi. C’était le tueur. Je me ruai à toute vitesse sur lui et lui assénai un fulgurant coup de poing.