- Spoiler:
- Nom/Prénom : Maleterre Abel
Age : 21 ans
Groupe : Civil
Sexe : Homme
Race : Humain
But : Devenir un héros
Parrain : de la mafia
C'est un DC,
L'@ Loth
L'histoire qui commence est une histoire sans nul doute intéressante. Bien que les divergences de point de vue à ce sujet soient titanesques et que le débat pour savoir si, oui ou non, il fallait s'attarder sur ce jeune homme, était infini. Quoi qu'il en soit, c'est avec un maximum d'objectivité et sans fausse modestie, si je puis m'exprimer ainsi, que je vais vous conter cette histoire ; mon histoire, car oui, il s'agit bien à proprement parler de moi, le héros de cette aventure à nulle autre pareille.
À l'époque où se situent les faits, vers l'année 1627 de notre cher calendrier Gouvernemental, je suis un jeune homme de vingt et un ans, à la fleur de l'âge, qui sort de la période ingrate de la vie adolescente et qui rentre dans une ère de renouveau et de découverte ; l'adulescence.
Physique : Je ne suis pas ce qu'on pourrait appeler à cette époque un vilain garçon, ma bobine plaît autant qu'elle peut déplaire et mes cheveux longs blonds me donnent un certain côté je m'en foutiste qui, du moins ce que je pensait à l'époque, plaît aux filles. Mon centimètre manquant pour atteindre cette taille tant désirée qu'est le saint mètre-quatre-vingt ne me désespère plus autant que quelques années auparavant et ma carrure peu impressionante ne m'importe guère. Je ne serai jamais un colosse bodybuildé, et c'est tant mieux.
C'est une époque où je fais extrêmement attention à paraître involontairement négligé. Mes lunettes de soleil ne quittent pas le haut de mon nez, la petite créole que je porte à l'oreille droite ne change pas non plus et mon adresse à choisir mes vêtements me permet de toujours me vêtir des plus infâmes loques, trop grandes et sans doute moches et usées et d'en faire un ensemble plutôt convenable.
Pour parvenir à être un minimum complet dans cette description sommaire de moi-même, il faudrait bien sûr ajouter que j'ai les yeux verts, seule partie de mon anatomie qui m'éloigne de cette allure de loubard blasé tant leur côté pétillant donne une énergie à l'ensemble qui est loin de transparaître dans ce grand corps mou et attentiste qu'est le mien.
Mental : Derrière ces dehors de fainéant fini, se cache un jeune homme d'une grande ambition, persuadé qu'il est de devenir plus tard un des grands de ce monde ; quelqu'un d'extrêmement connu qui réjouirait les gens de sa présence et dont la simple mention du nom déclencherait l'excitation des jeunes filles. En bref, de grands projets pour l'avenir. J'avais à l'époque résumé ça en trois mots, devenir un héros.
Mais pour cela, il faut trouver une voie. Et quand on ne sait rien faire d'autre que se la péter en prenant des poses et parler de la petitesse de ce monde avec un max de cynisme, on ne va pas nécessairement très loin.
J'étais tout de même un mec suffisamment débrouillard pour toujours arriver à mes fins, que ce soit en me faisant des contacts -je suis quelqu'un d'extrêmement sociable et je crois pouvoir dire que j'attire sans peine la sympathie des autres- en éclatant quelques gueules -bien entendu, toujours encadré de quelques potes, la bagarre, ça se fait entre amis- ou en jouant de ruse et de roublardise, quoique dans ce dernier cas, mon manque d'habileté m'a souvent joué des tours.
Si la vie s'était comportée mieux, elle m'aurait certainement mis un moins gros poil dans la main, ou moins d'orgueil, selon. En tout cas, elle se serait débrouillée pour rendre mes aspirations moins paradoxales.
Dernier point, mais pas des moindres, je suis quelqu'un d'extrêmement irritable, et il vaut mieux me brosser dans le sens du poil. Je n'aime pas être pris pour un abruti, et pas non plus être contredit.
Biographie : Pour bien comprendre où la vie m'avait amené au moment où se déroule notre histoire, je me propose de revenir sur quelques événements de ma banale existence.
Je suis né sur l'île désertique d'Hinu Town, au cœur de West Blue. J'y ai grandi entouré de gamins de mon âge à faire des chateaux de sables et à lorgner doucement sur le palais royal et sur la somptueuse princesse, inaccessible à tous mais dont le visage était dans toutes les consciences des jeunes gens du royaume.
Bien entendu, je clamais à tout le monde que je serai celui que la princesse choisirait, que j'avais en moi tout ce qu'il fallait pour que d'un seul regard, elle tombe dans les vapes et se languisse d'amour pour moi.
Plus pour ne pas perdre la face devant mes amis que par réel intérêt pour la princesse, je commençais à chercher son attention par des moyens tout aussi loufoques que créatifs. Bien entendu, rien ne pouvait intéresser une aussi jolie personne chez quelqu'un qui avait bien 4 ans de moins qu'elle. Aussi, après avoir échoué une quantité de fois assez astronomique, je décidais de devenir un héros. Pour ses beaux yeux mais surtout pour l'honneur.
C'est à partir de cette période là que mon incorrigible flemme se développa et que je décidai d'avoir un orgueil encore plus grand pour contrer l'inactivité qui me prenait. Cette période de ma vie fut déchirante mais je réussit à faire suffisamment de compromis entre mes deux penchants pour trouver une activité qui me permettrait de devenir un héros sans trop me fouler.
J'avais acquis une certaine aisance dans la bagarre au contact de mes amis d'Hinu Town, j'allais utiliser ceci pour me faire respecter.
Ma fin d'adolescence fut marquée par un règne quasi unilatéral sur la jeunesse avoisinante et le gang que j'avais peu à peu formé était devenu le plus influent de la ville. C'était une mafia sous-terraine, qui ne causait d'ennui à personne excepté ceux qui par orgueil voulaient défier ma puissance.
Mais bientôt, je m'ennuyais de cette toute puissance qui ne m'avait rien apporté de plus auprès de la princesse. Il me fallait voir plus grand. Et c'est ainsi que je décidai, entouré de quelques amis de partir à l'aventure dans le désert. Au bout de quelques jours d'une vie somme toute difficile, je renonçai, ayant appris quelque chose de primordial ; ne jamais présumer de ses forces.
C'est riche de cette nouvelle expérience que je m'embarquai sur un navire pour quitter enfin cette île. Je trouvai à ma nouvelle vie des accents de liberté et je savais que j'étais en bonne voie pour devenir un héros.
Nous étions en 1624 et j'approchais de mes dix-huit ans.
Les trois années qui suivirent furent consacrés aux voyages à travers les mers bleues. Mon rêve était désormais de ne retourner sur Hinu Town qu'en étant devenu riche et célèbre. Un riche et célèbre aventurier riche et célèbre. C'était une obsession.
Au fait, dernier détail avant d'oublier, je me nomme Abel Maleterre et voici mon histoire.
Par une chaude journée d'été, je fus déposé d'un coup de pied dans le derrière sur une petite île des mers du sud. Bien entendu, j'avais mérité cette savate et une fois la douleur passée, j'avais ri un bon coup avant de saluer d'un ample geste de la main le navire en partance. Son capitaine m'avait embauché quelques jours plus tôt comme matelot de bord, sans avoir vraiment conscience que je gagnais comme cela un voyage gratis, et qu'il lui faudrait assigner quelqu'un d'autre aux tâches que je ne ferais pas. Cela m'arrangeait en tous points, je traversais les mers à l'oeil et on me débarquait sur une nouvelle île sitôt qu'on avait remarqué mon manège. N'ayant pas de destination particulière en tête, je n'avais pas à me plaindre.
Sitôt le bateau loin au large, je pris mon bagage, un vieux sac usé qui était désormais mon plus fidèle compagnon de voyage, et je m'aventurais sur cette nouvelle île. C'était toujours intéressant d'observer à quel point deux terres si proches géographiquement pouvaient n'avoir rien en commun. Tandis que le dernier îlôt que j'avais foulé regorgeait de verdure et d'animaux de toutes sortes, ce que je pouvais voir tout autour de moi ne semblait être qu'un large désert de fine poussière rose, probablement des vestiges de ces roches calcaires qui font la beauté de certains paysages. Au lointain, en direction de l'est, je pouvais apercevoir ce qui semblait être un village, enveloppé dans une brume rosée.
« Eh bien mes ayeux, on n'est pas couchés. Vivement qu'on se trouve un bon petit lit, histoire que notre fantastique héros se repose avant de reprendre sa route. »
C'était une des habitudes qui m'était venue au cours de mes voyages, parler seul. Quand on ne rencontre rien ni personne pendant parfois plusieurs jours, discuter avec soi-même devient confortable et, sans devenir plus fou qu'un autre, on prend l'habitude de soliloquer quand on n'a pour seul compagnon qu'un vieux sac à dos usé.
Pour tout dire, la traversée de cette étendue de sable rose ne fut pas de tout repos, la poussière me fouettant régulièrement le visage, et le vent parfois très violent s'efforçant de me balader à droite et à gauche. Mais ce ne fut rien en comparaison du choc visuel qui accompagna mon arrivée dans le village.
Tout était rose. Oh, d'un rose tout à fait varié pour tout dire, mais rose quand même. Du sol jusqu'aux toits, des quelques pousses d'herbes aux poils des animaux, le tableau qui se dressait devant moi, hallucinatoire et totalement déroutant pour quelqu'un qui avait jusqu'ici vécu plus ou moins à l'abri des bizarreries de ce monde, n'était qu'un parfait assemblage de nuances rosées. Mon premier réflexe, après que cette vision m'eut stoppé sur place quelques secondes, l'air abêti, fut d'ôter mes lunettes pour me rendre compte, qu'avec ou sans le filtre teinté qui les recouvraient, tout était quand même rose.
« Oui... Certainement... »
Ce fut ma première remarque à voix haute. La deuxième n'améliora pas le moins du monde mon état et je restais planté là pendant encore quelques minutes à ne pas en croire mes yeux. Je devais être shooté, j'avais subi un choc, j'était sous l'emprise de l'hypnose, je rêvais. C'est ça, je rêvais, j'en étais désormais persuadé. Comment autrement un monde pouvait-il être complètement rose. D'autant qu'en jetant un coup d'oeil à mes vêtements, je m'étais aperçu qu'eux n'avaient pas changé de couleur. Non, j'étais comme un intrus dans un océan de rose.
« Pincez-moi je rêve !
-À vot' service.
-Aïe ! Mais ça va pas la tête ? Vous êtes malade ? Et puis vous êtes qui d'abord ? Et vous êtes... Rose ?
-Ma tête va très bien et je ne suis pas malade. Et non, je ne suis pas Rose, mon nom est Gérard Hossec et je suis le maire de Yellowtown.
-De Yellowtown ?
-Oui, c'est ici, étant donné le peu de fréquentation, je m'empresse d'accueillir moi-même chaque étranger. Vous voulez que je vous fasse le tour de la ville ?
-Nan, mais attendez m'sieur, pourquoi votre ville s'appelle Yellowtown ?
-C'est très simple, parce que tout y est jaune. »
De deux choses l'une, soit cet homme était complètement barge, soit j'avais de sérieux problème de vision. Quoi qu'il en soit, que cette ville soit jaune, rose, violette, bleue ou parsemée de lilas, ça n'avait absolument rien de normal. J'acceptai finalement cette petite promenade. Avec un peu de chance, il se pouvait que je trouve des réponses sur la bizarrerie du lieu, et avec encore plus de chance quelqu'un qui me ferait sortir de ce trou paumé.
« Voilà, j'vous ai fait visiter les lieux, si vous voulez un logement, n'hésitez pas à aller demander dans notre magnifique Hôtel, Au Jaune d'Or, je crois qu'il reste des chambres. Je vous laisse, j'ai encore du travail pour aujourd'hui, m'avait dit le maire une fois qu'il m'eut présenté le petit village rose sous tous les angles. »
Je ne répondis rien et le laissai s'en aller. Je ne me laisserais pas embobiner pendant très longtemps. D'une, cette ville était rose, pas jaune. De deux, les petits malins qui prétendaient le contraire allaient tâter de mes phalanges. Je n'étais pas du tout du genre à me faire avoir sans mot dire. Cette ville était une blague sans nom et ses habitants étaient sans doute les plus grands farceurs du monde. Moi, ça ne me faisait pas rire du tout.
Je fis irruption dans l'Hôtel-Bar avec fracas, posai mon cul sur une chaise à côté du comptoir avant d'appeler pour qu'on m'apporte un pastis. L'homme tout rose qui s'occupait de servir le client s'était empressé de m'apporter mon verre.
« Un jaune pour le monsieur, avait il annoncé en déposant un long tube en verre rosé rempli d'un liquide rôsatre.
-Décidemment c'est une manie ! Monsieur, ayez au moins le tact de juste appeler ça un pastis, parce que je vais devenir fou, et croyez moi ou non, mais ayant moi-même rencontré plusieurs fous, je ne crois pas que vous soyez ravi à l'idée d'en avoir un en face de vous. D'autant que je me connais, je serais très probablement un fou violent et je risque de vous tuer, de chagrin hein, pas méchamment, si jamais vous appelez une nouvelle fois cette couleur, jaune.
-Mais c'est...
-Pchht. J'ai dit. Vous savez qui je suis ?
-Un étranger ?
-Certes, mais pas n'importe quel étranger voyons. Vous avez devant vous Abel Maleterre, l'homme le plus important de ces prochaines années, et vous feriez mieux de faire ce que je dis, il pourrait vous arriver des bricoles. Je pourrais faire détruire votre île, de chagrin bien sûr, pas méchamment.
-Très bien m'sieur, c'est vous qui voyez.
-Bon, je vous dois combien ?
-10 Berrys.
-Tenez l'ami, et souvenez vous bien de ce nom, Abel Maleterre.
-Désolé m'sieur, mais ici on n'accepte que les pièces jaun... »
Un craquement sourd avait rententi lorsque mon poing avait rencontré de manière assez vive l'arête de son nez. J'avais récupéré mes quelques pièces qui, contrairement à ce que cet abruti pensait étaient toutes d'une belle couleur jaune et j'étais ressorti. J'avais pu noter que le sang qui dégoulinait du nez de ce misérable était lui aussi teinté de cette affreuse couleur rose.
En vérité, j'étais bien trop intelligent et sensé pour me laisser aller à devenir fou et je décidais de rechercher rapidement les causes de l'omniprésence de cette couleur, qui désormais était en tête des choses que j'interdirais une fois devenu un héros suffisament influent.
Je fis donc une nouvelle fois le tour de la ville. Cette fois-ci en solitaire. En apparence, rien ne m'indiquait que quoi que ce soit ait jamais eu une autre couleur ici et c'est après avoir sonné à la plupart des portes et avoir discuté avec la plupart des habitants, sans récolter plus d'indices mais en distribuant les gnons de plus en plus rapidement, que je revins bredouille à l'Hôtel. Le barman avait quitté les lieux. Je sonnai alors à l'accueil pour obtenir une chambre et pouvoir réfléchir au calme.
À ma grande surprise, ce fut une jeune femme entièrement vêtue de bleu, à la peau brune et aux yeux verts qui répondit à l'appel de la cloche. Je faillis bien mourir de surprise tant j'avais abandonné l'idée de trouver quoi que ce soit qui ne soit pas rose par ici.
« Vous m'avez fait peur.
-Vous avez pourtant sonné ?
-Oui... Mais... Avais je bafouillé. C'est à dire que vous n'êtes pas...
-Jaune ?
-ROSE, ROSE, CETTE PUTAIN DE COULEUR S'APPELLE ROSE BORDEL DE MERDE !
-Oui, mais...
-MAIS QUOI ?
-C'est un arrêté municipal qui date de l'arrivée de mon père sur l'île qui décrète que cette couleur se nomme Jaune.
-C'est vraiment très malin... Et il y a une explication logique à cette fooormidable idée ?
-Quand mon père et moi sommes arrivés sur l'île, nous avons été tellement enchantés par la beauté des couleurs du coin que nous avons décidé de rester.
-Brillante initiative, non, vraiment, j'applaudis le geste...
-C'était la première fois que des étrangers s'installaient au village, alors nous étions au centre de toutes les attentions. Et comme je m'appelle Rose.
-C'est pas vrai... Ils ont décidé de changer le nom de la couleur parce que vous vous appelez Rose ?
-C'est exactement ça. J'étais une des seules choses à ne pas être rose ici, alors pour leur esprit aussi monochrome, c'était impossible de toujours appeler cette couleur le rose.
-Epatant ! Vraiment je ne me doutais pas qu'on pouvait trouver des coins où le nombre de génies est si élevé !
-Ne vous moquez pas !
-Ce serait pas mon genre... Mais dites moi, puisque la conversation a atteint un niveau aussi haut, pourquoi jaune ?
-C'est moi qui ai trouvé, j'étais toute jeune à l'époque et mes références en matière de couleur étaient plutôt basique, alors quand j'ai vu le soleil, rose lui aussi, j'ai décrété que cette couleur était jaune.
-Ok, donc vous êtes tous malades... »
Je m'efforçais de rester calme. Je n'allais tout de même pas frapper une fille, qui plus est une fille qui était la seule chose un peu colorée du coin. Je pris mon visage entre mes mains, soufflai un bon coup puis regardai de nouveau la jeune femme dans les yeux. Il me restait une question. Mais d'une part, j'avais extrêmement peur que la réponse ne me fasse craquer, d'autre part je sentais que ce ne serait pas aussi simple. Je pris tout de même mon courage à deux mains.
« Bon, et sinon, entre nous, vous savez pourquoi tout est rose ? »
Son visage s'était fendu d'un sourire, et cela ne me plaisait guère. De toute la journée, je n'avais pas encore ressenti un tel désir de frapper quelqu'un. Je ne m'en étais pas laissé le temps. J'avais dégommé tout ce qui m'énervait aux premiers signes. Il était désormais insupportablement dur de me retenir tant j'avais laissé trainer les choses. Toutefois, j'attendis la réponse sans bouger, les poings serrés, le corps complètement sous tension.
« Selon la légende, finit-elle par expliquer, il s'agirait d'une intervention divine.
-Oui, et mon cul c'est du poulet, mais sinon ?
-Je ne vous dit que ce qu'on m'a raconté. Un petit dieu serait passé avec son pinceau magique et aurait redonné à cette terre pauvre et infertile un teint frais et joliment rose.
-Mon dieu ce que c'est niais.
-Vous êtes pas bien rigolo.
-Je suis surtout en train de devenir timbré. Y aurait-il moyen de me barrer au plus vite ? Ou je suis condamné à rester coincé au pays des bisounours jusqu'à ce qu'un navire de plaisance ne passe par hasard ?
-Vous pouvez rejoindre l'autre ville de l'île, c'est à quelques kilomètres au nord.
-Tout y est rose aussi ?
-Non, ne vous inquiétez pas, il n'y a que notre village et ses alentours qui soit comme ça. »
C'était vraiment étrange. J'avais plus que hate de me casser d'ici et après avoir avalé un sandwich rose, je pris la poudre d'escampette. Quel ne fut pas mon bonheur quand, m'étant suffisamment éloigné du village, je vis apparaître d'autres couleurs tout autour de moi. Bientôt, j'atteignis la ville que m'avait indiqué la jeune hôtellière et je m'empressais d'aller commander un pastis. Celui-ci était jaune et en voyant mon sourire à l'arrivée de mon breuvage, le tavernier devina tout de suite d'où je venais.
« Vous savez, m'sieur, buvez pas trop vite, vous allez devenir tout rose... »
Dernière édition par Abel Maleterre le Jeu 14 Juil 2016 - 18:52, édité 5 fois