Une grande aventure est souvent marqué d'épisodes moins glorieux. La mienne bien entendu en fait partie. Les débuts d'un héros, voilà comment on pourrait appeler cet épisode. Car même si les événements qui s'y déroulent paraissent pour le moins anodins, c'est véritablement ici le point de départ d'Abel Maleterre, futur héros de ce monde.
Le restaurant le Baratie était réputé pour sa nourriture sublime autant que pour la capacité du lieu à être le point de départ de bagarres dantesque auxquelles les employés participaient sans vergogne. Brutaux, irascibles et particulièrement adeptes de bonnes raclées, les serveurs, chefs et autres employés du restaurant avaient la fâcheuse tendance de se foutre sur la gueule d'à peu près tous les gens qui présentaient le moindre problème. C'était pour cette raison d'abord que j'étais venu fourrer mon nez ici. J'attendais de participer au spectacle le plus jouissif et le plus attractif des Blues, le combat d'oignons à la sauce Tartare. Autrement dit, des baffes, des bonnes et des pas mûres.
Bien entendu, je ne me serais pas permis d'y manger seul, aussi, j'avais amené avec moi trois cocottes qui gloussaient plus que des dindes en chaleur ; Cynthia, Cassandra et Annabella je crois qu'elles s'appelaient. Les trois gonzesses aux cheveux plus peroxydés qu'une sirène en manque de triton dans ses nageoires, aux visages barbouillés d'infâme maquillage et à l'envie dévastatrice de ne faire qu'une bouchée de l'éphèbe que j'étais. Moi, bien sûr, je n'étais intéressé que par l'étendue bosselée de leurs décolletés respectifs, et par la perspective non moins alléchante de finir dans un pieu bien confortable, entouré de trois jolies créatures à qui j'apprendrais bien vite à ne pas parler la bouche pleine.
Parce que oui, la conversation depuis que nous avions pris le chemin du navire restaurant s'élevait à un niveau tellement ridicule que l'envie me prenait d'en attraper une pour taper sur les deux autres. Mais mon extraordinaire capacité à attendre que je n'en puisse plus avant de m'énerver pour de bon me retint. Puis j'avais franchement la flemme de les frapper, avouons le. J'avais franchi la porte du bar avec un tel air de zen sur mon visage magnifique que le portier avait failli nous refuser l'accès. Mais la présence des miss nibards avait joué en notre faveur.
« Cynthia, ma chérie, vient on s’assoit là ! J'suis sûre que c'est la meilleure table ouais !
-C'est réservé mademoiselle, si vous voulez bien me suivre.
-Oh, Abel, fais quelque chose, j'veux être ici !
-Mais oui, mais oui... M'sieur, y a pas moyen de prendre cette table ?
-Je vous dit que c'est réservé, vous n'allez quand même pas me casser les pieds pour une table ?
-Vous savez, moi, vous pouvez bien me mettre où vous voulez, je m'en cogne allègrement les parties sur un bout de métal chauffé à blanc, seulement, elle vont me prendre la tête tout le repas si elles posent pas leur énorme derrière sur la chaise adéquate. Vous savez, j'les ai pas choisi pour leurs capacités mentales.
-Bon... Je vais voir ce que je peux faire. »
Le mec nous lâcha au beau milieu de la salle. Tous les regards étaient tournés vers nous et je ne pouvais m'empêcher de penser à quel point ces tronches d’huîtres iraient super bien avec la marque de mes phalanges. Tout vient à point à qui sait attendre. Il fallait d'abord que je mange. Avec un peu de chances c'était vachement bon, et j'aurais de toute façon bien besoin de me défouler pour digérer mon plat, quelques beignes à droite et à gauche devraient suffire.
Le gusse revint avec l’assentiment du chef pour nous permettre de nous placer sur cette table réservée. En plein milieu de la salle bien entendu, avec vue sur toutes les tables et commérages possibles. Un endroit hautement stratégique d'où l'on pouvait facilement taper sur tout le monde rapidement, ça m'arrangeait. Cassandra prit place en face de moi, Annabella à gauche et Cynthia à droite. Je décidai alors de me concentrer uniquement sur la gorge bien en évidence de celle d'en face pour m'éviter un torticolis. Je perdis très vite le fil de la conversation.
Je fus surpris de l'arrivée du serveur avec la carte et je lui adressais un sourire complètement faux. Derrière mes lunettes de soleil, toujours fixement calées sur mon nez, mes yeux auraient très bien pu lancer une myriade d'éclairs dans sa direction. Je fis comme si de rien n'était et parcourut la carte des yeux. Bien entendu, tout était beaucoup trop cher pour moi, mais j'avais prévu ce petit détail.
« Je voudrais un bon gros hamburger maison, avec sa garniture de frites et sa bonne sauce au poivre. Merci bien.
-Moi ce sera un menu végétarien.
-De même !
-Pareil, et les boissons, sans sucres s'il vous plaît. »
Oh putain les pétasses. Je ne pouvais m'empêcher de penser que j'étais tombé sur le gros lot de mémères bio avec leurs franges détestables et leur string qui remontait finement au-dessus de la ligne du pantalon. Bref, des parfaites connasses que j'aurais bien rapidement lâchées au premier écart de conduite.
On m'apporta mon plat et je n'en fis qu'une bouchée tandis que les fanatiques du tofu mangeaient difficilement leurs trois grains et demi de sésame bio assaisonnés avec un grain de poivre. Dégueulasse. J'hésitai pour ma part à recommander un deuxième plat, mais la carte des desserts me faisait plus envie qu'aucun autre met salé. Triple glace café, chocolat, vanille, avec son brownie à la crème anglaise. Miam. Bon, je finis ça, et j'mets des baffes.
Le restaurant le Baratie était réputé pour sa nourriture sublime autant que pour la capacité du lieu à être le point de départ de bagarres dantesque auxquelles les employés participaient sans vergogne. Brutaux, irascibles et particulièrement adeptes de bonnes raclées, les serveurs, chefs et autres employés du restaurant avaient la fâcheuse tendance de se foutre sur la gueule d'à peu près tous les gens qui présentaient le moindre problème. C'était pour cette raison d'abord que j'étais venu fourrer mon nez ici. J'attendais de participer au spectacle le plus jouissif et le plus attractif des Blues, le combat d'oignons à la sauce Tartare. Autrement dit, des baffes, des bonnes et des pas mûres.
Bien entendu, je ne me serais pas permis d'y manger seul, aussi, j'avais amené avec moi trois cocottes qui gloussaient plus que des dindes en chaleur ; Cynthia, Cassandra et Annabella je crois qu'elles s'appelaient. Les trois gonzesses aux cheveux plus peroxydés qu'une sirène en manque de triton dans ses nageoires, aux visages barbouillés d'infâme maquillage et à l'envie dévastatrice de ne faire qu'une bouchée de l'éphèbe que j'étais. Moi, bien sûr, je n'étais intéressé que par l'étendue bosselée de leurs décolletés respectifs, et par la perspective non moins alléchante de finir dans un pieu bien confortable, entouré de trois jolies créatures à qui j'apprendrais bien vite à ne pas parler la bouche pleine.
Parce que oui, la conversation depuis que nous avions pris le chemin du navire restaurant s'élevait à un niveau tellement ridicule que l'envie me prenait d'en attraper une pour taper sur les deux autres. Mais mon extraordinaire capacité à attendre que je n'en puisse plus avant de m'énerver pour de bon me retint. Puis j'avais franchement la flemme de les frapper, avouons le. J'avais franchi la porte du bar avec un tel air de zen sur mon visage magnifique que le portier avait failli nous refuser l'accès. Mais la présence des miss nibards avait joué en notre faveur.
« Cynthia, ma chérie, vient on s’assoit là ! J'suis sûre que c'est la meilleure table ouais !
-C'est réservé mademoiselle, si vous voulez bien me suivre.
-Oh, Abel, fais quelque chose, j'veux être ici !
-Mais oui, mais oui... M'sieur, y a pas moyen de prendre cette table ?
-Je vous dit que c'est réservé, vous n'allez quand même pas me casser les pieds pour une table ?
-Vous savez, moi, vous pouvez bien me mettre où vous voulez, je m'en cogne allègrement les parties sur un bout de métal chauffé à blanc, seulement, elle vont me prendre la tête tout le repas si elles posent pas leur énorme derrière sur la chaise adéquate. Vous savez, j'les ai pas choisi pour leurs capacités mentales.
-Bon... Je vais voir ce que je peux faire. »
Le mec nous lâcha au beau milieu de la salle. Tous les regards étaient tournés vers nous et je ne pouvais m'empêcher de penser à quel point ces tronches d’huîtres iraient super bien avec la marque de mes phalanges. Tout vient à point à qui sait attendre. Il fallait d'abord que je mange. Avec un peu de chances c'était vachement bon, et j'aurais de toute façon bien besoin de me défouler pour digérer mon plat, quelques beignes à droite et à gauche devraient suffire.
Le gusse revint avec l’assentiment du chef pour nous permettre de nous placer sur cette table réservée. En plein milieu de la salle bien entendu, avec vue sur toutes les tables et commérages possibles. Un endroit hautement stratégique d'où l'on pouvait facilement taper sur tout le monde rapidement, ça m'arrangeait. Cassandra prit place en face de moi, Annabella à gauche et Cynthia à droite. Je décidai alors de me concentrer uniquement sur la gorge bien en évidence de celle d'en face pour m'éviter un torticolis. Je perdis très vite le fil de la conversation.
Je fus surpris de l'arrivée du serveur avec la carte et je lui adressais un sourire complètement faux. Derrière mes lunettes de soleil, toujours fixement calées sur mon nez, mes yeux auraient très bien pu lancer une myriade d'éclairs dans sa direction. Je fis comme si de rien n'était et parcourut la carte des yeux. Bien entendu, tout était beaucoup trop cher pour moi, mais j'avais prévu ce petit détail.
« Je voudrais un bon gros hamburger maison, avec sa garniture de frites et sa bonne sauce au poivre. Merci bien.
-Moi ce sera un menu végétarien.
-De même !
-Pareil, et les boissons, sans sucres s'il vous plaît. »
Oh putain les pétasses. Je ne pouvais m'empêcher de penser que j'étais tombé sur le gros lot de mémères bio avec leurs franges détestables et leur string qui remontait finement au-dessus de la ligne du pantalon. Bref, des parfaites connasses que j'aurais bien rapidement lâchées au premier écart de conduite.
On m'apporta mon plat et je n'en fis qu'une bouchée tandis que les fanatiques du tofu mangeaient difficilement leurs trois grains et demi de sésame bio assaisonnés avec un grain de poivre. Dégueulasse. J'hésitai pour ma part à recommander un deuxième plat, mais la carte des desserts me faisait plus envie qu'aucun autre met salé. Triple glace café, chocolat, vanille, avec son brownie à la crème anglaise. Miam. Bon, je finis ça, et j'mets des baffes.