Lone Down

Avant son ascension au pouvoir de Lone Down, Guinness semblait déjà promu à un grand succès au sein de la révolution. Jeune, dynamique, fort avec un flair incroyable, ce jeune homme originaire de Doscar a su prouver sa valeur dans de nombreux démêles avec le Gouvernement Mondial, principalement en concevant des bombes et en les faisant exploser à des endroits stratégiques. Sauf que contrairement aux nombreux attentats portés par la révolution, ceux de Guinness de blessent jamais aucun civil. Jamais, c'est le mot d'ordre du révolutionnaire. On ne sait pas trop comment il s'en tire mais toujours est-il que jusque là cette affirmation s'est toujours vérifiée.

Tandis que la raison de sa présence sur Lone Down reste un mystère étant donné l'isolement de l'île pendant le règne du précédent roi, Guinness s'est notamment illustré lors de la Nuit des Masques, l'événement au cours duquel il a fait sauter le palais royal et donc le roi qui se trouvait à l'intérieur. Depuis, l'atout de la révolution est devenu le Premier Lord du royaume et en a fait l'un des QG les mieux dissimulés de la révolution sur Grand Line.

Former de jeunes esprits aux idéaux de la révolution, c'est bien. Mais former de jeunes soldats, c'est mieux. De fait, le Lord Président a récemment décidé d'instaurer de nouvelles matières dans le parcours scolaire des élèves de Roublard, comprenant donc : stratégie, infiltration, logistique, tir au fusil, maniement du sabre, arts martiaux... Et ceci avec toujours plus de propagande pro-révolutionnaire pour garnir proprement le tout. C'est probablement la plus grosse chose que l'on puisse reprocher à Guinness et un important sujet de discord au sein de la Chambre des Lords.

Qui de mieux en tant que second Lord le plus influent qu'un défenseur des droits des mineurs pour la Révolution ? C'est là l'une des raisons qui ont amené Murphys à mettre Will Stone au pouvoir lors du renversement de l'ancien régime. Honnête et droit dans ses souliers, le Lord du quartier des mineurs est un homme bon et sympathique, pour peu que l'on ne soit pas riche bourgeois ou noble attitré. Car s'il y a bien une chose que l'homme déteste encore plus que le Gouvernement Mondial auquel il a déjà eu maintes fois affaire lorsque le royaume se trouvait à flots, c'est bien les riches. Will les exècre au point d'en perdre son latin.

Que l'on ne se méprenne pas cependant. Ce n'est pas car Will n'est pas un révolutionnaire, même s'il adhère à certaines valeurs de l'organisme. En effet il ne se rattachera et ne se battra jamais pour une cause qui n'est pas celle de son pays, une sorte de chauvinisme que l'on peut remarquer chez certains autres Lords. Aussi, si son supérieur révolutionnaire venait à passer l'arme à gauche, nul doute que Will ne chercherait pas à prendre plus contact que ça avec les bienfaiteurs actuels de Lone Down pour lui trouver un remplaçant. Disons que la disparition de ses prédécesseurs lui a en quelques sortes servi de leçon et qu'il ne chercherait pas à lutter si un opposant était amené à prendre le relai. Tant que les innocents, eux, n'en pâtissent pas.

La raison à une telle flexibilité n'est pas spécialement l'assentiment de l'homme envers tous types de gouvernements, mais surtout son éternelle loyauté pour l'ancien Lord du quartier des ouvriers et Prince du royaume, Peter Jackspear. Souffrant de l'exil de son vieil ami mais pas spécialement désireux de voir une seconde Nuit des Masques aboutir pour renverser le régime en place, Will a donc décidé d'adopter une posture neutre.

Marjorie Patcher est une femme douce et aimante qui ne désire rien d'autre que le bien de son pays, de ses habitants et des bambins étudiant à Roublard. Malgré son grand âge, cette femme sait faire preuve de vitalité et de vigueur quand il en est besoin, admirée pour son entrain et son activisme à l'égard de la population, qu'importe les Quartiers et les statuts sociaux. Pas spécialement affiliée à la révolution ni au Gouvernement Mondial, elle préfère rester neutre et ne pas prendre part pour juger avec pragmatisme de ce qui est le meilleur pour ses enfants. Car oui, Marjorie c'est la maman de Lone Down, c'est plus ou moins son épithète et tout le monde l'aime ici.

A l'instar de Will Stone, cette femme d'une infinie sagesse sait à quel point les utopies peuvent être éphémères et préfère ne pas se prononcer sur certaines décisions affiliées à la révolution faites par Murphys qui n'iraient pas forcément dans son sens. Tant que tout le monde va bien, alors elle va bien.

Malgré sa neutralité à toute épreuve, récemment Marjorie aurait été amenée à protester à l'égard de certaines matières enseignées à Roublard qui mettraient apparemment la santé mentale de ses petits protégés gravement en danger. Un sujet de discorde que le Lord Président n'aimerait évidemment pas ébruiter et aurait donc cherché à couvrir par tous les moyens.

Comme dans tout gouvernement, il faut toujours un homme capable de manipuler les esprits pour pouvoir guider le peuple convenablement. A la tête du quartier des ingénieurs, Tom Builder a plusieurs fois été amené à apaiser les tensions entre travailleurs intellectuels et travailleurs manuels, et ce bien souvent en baratinant sur son extraction sociale pour justifier son appartenance à une cause ou à l'autre et ainsi justifier les bienfaits de ne pas se mettre sur la tronche entre gens de différentes classes. Bon baratineur, bon menteur et parfait improvisateur, c'est néanmoins le Lord le moins fiable de tous et donc celui qui a le pouvoir de faire chanter. Celui pour lequel il faut pouvoir s'offrir ses services si on ne lui met pas un canon sous la gorge, chose que Murphys n'osera jamais faire.

Là depuis bien avant l'arrivée de la révolution, Builder saura se tracer un chemin pour toujours rester dans le coup. Il a d'ailleurs une réputation qui lui colle à la peau : celle d'être tout bonnement inrenvoyable. Une épine dans le pied pouvant s'infecter à tout moment si jamais on se le met à dos, donc, car pour les ingénieurs et les ouvriers sa parole vaut de l'or.

Pour Quinn Elizabeth, on ne peut que supposer les raisons de sa présence dans la Chambre des Lords. En effet, en plus d'être une femme tranchante et méprisante à l'égard de son propre quartier, ne levant absolument pas le petit doigt pour régler les moindres soucis qui peuvent y avoir lieu, Quinn est aussi incroyablement imbue d'elle-même et fière de son rang, de son titre qu'elle place dans chacune de ses conversations. Parler avec Lady Quinn c'est parler de Lady Quinn, rien d'autre. Et si ça n'était pas pour sa relation supposée secrète avec le Lord Président, on se demande bien si elle ne serait pas en train de faire le tapin dans les rues du quartier qu'elle est censée administrer.

Quinn n'est ni dangereuse, ni intellectuelle, ni bonne oratrice, ni même manipulatrice. Sa seule utilité est d'avoir une voix que l'on peut s'acheter en conseil, pour faire passer plus facilement quelques décisions qui ont du mal à emporter la majorité. Opportuniste, ça oui, elle l'est et aussi achetable que le Lord Builder. Montrez lui quelque chose qui saurait l'émerveiller et cette jeune femme fera absolument tout pour l'avoir.

La rumeur raconte qu'il existe une chose que la jeune femme rêve d'avoir mais qu'elle ne peut pas s'approprier. Et cette chose, qui va à l'encontre même des principes révolutionnaires de son amant, c'est d'être dans les petits papiers du Gouvernement Mondial pour pouvoir vivre une vie de rêve au sein de la cité des nobles mondiaux : Marie-Joie. Pour cela, elle serait prête à laisser tomber sa famille, sa patrie et même son honneur.

Fils de William Jackspear, l'ancien roi de Lone Down déchu au cours de la Nuit des Masques, Peter Jackspear a été pris à revers par l'ascension de la révolution qu'il a déjà combattu plus d'une fois. Ancien commodore de la Marine, l'homme a cependant arrêté sa carrière pour se consacrer aux affaires royales et à l'administration du quartier des ouvriers avant que l'île ne soit propulsée dans les cieux par Caldaerys. Exilé après le coup d'état de Guiness, l'homme fait régulièrement des allers-retours en passager clandestin dans les cales des dirigeables entre Lone Down et Third District, dans l'optique d'obtenir des renseignements sur l'évolution de la situation. Et s'il y a bien un endroit où on peut le trouver, c'est dans les fondations du phare d'Ancrelieu.

Contrairement à feu son père et à ses anciens conseillers, Peter est loin d'être motivé par les idées conservatrices qui ont régi le pays pendant des siècles. Soucieux du bien être de son peuple, l'homme s'est de nombreuses fois illustré comme un défenseur des droits des travailleurs, à l'instar de Will Stone qui a longtemps été l'un de ses plus fidèles amis et avec qui il reste en contact. Son exil a d'ailleurs été souffert par bon nombre d'ouvriers et de mineurs qui n'ont malheureusement pas eu leur mot à dire. Inutile de dire que l'homme faisait un bien meilleur Lord du quartier des ouvriers que Quinn Elizabeth qui occupe actuellement le poste.

Bien que Lone Down n'ait jamais été affiliée au Gouvernement Mondial du fait de la petite taille du royaume ne suscitant pas un grand intérêt pour le Conseil des Nations, Peter serait prêt à s'investir personnellement pour que l'île soit placée sous la tutelle de la Marine et débarrassée de la vermine révolutionnaire. Mais pour ça faut-il encore qu'il reprenne le flambeau de son père et cela passe forcément par la disparition de Guiness. Ou encore mieux, une contre-révolution.