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L'héritage des Empereurs

Des congés. Pour une fois que ceux-ci ne me sont pas imposés et que je peux réellement en profiter. Pour une fois que je ne suis pas bousculée par le remplissage d'une mission. Non, de toute manière je ne pourrais pas. J'ai le cerveau vide comme une coque de noix et chaque pensée me ramène vers ce trou immense qui s'est dessiné il y a quelques jours encore. Bref, trois jours pour penser à autre chose et même si ça n'a pas été foncièrement efficace, ça m'a au moins permis de me faire à l'idée. De retrouver des forces.

- Je vais aller me dégourdir les jambes. signalè-je à mon chef d'équipe, affairé à remplir de la paperasse dans ma chambre.

Des rapport, bien contente d'échapper à ça. L'homme était venu occuper la moitié de mon espace dans l'optique d'obtenir des détails. Oh il respectait bien mon intimité, c'était le seul moment qu'il avait trouvé pour venir me déranger durant l'intégralité de mon séjour. Je ne lui en voulais pas. Toujours est-il que nous voilà de retour dans ce charmant hôtel de Water Seven, dans lequel Alvaro nous a permis de loger quelques jours supplémentaires le temps que je me remette de ma "maladie". Par chance, je ne suis pas non plus obligée de demeurer dans le périmètre du bâtiment, "autorisée" à sortir étant donné que mon seul surveillant est en réalité Larson, bien plus conscient de la situation que n'importe quel agent dénué de cœur du Bureau. Des clones, tous des clones.

Depuis quelques jours la météo est relativement déréglée dans le coin. Le temps est orageux et il pleut par intermittence, mais je ne m'en plains pas. Au contraire, après Enies Lobby je suis bien contente de voir autre chose qu'un foutu ciel bleu et son perpétuel astre brillant qui ne s'en décroche jamais. Ce soleil aliéné. Du coup c'est avec une sorte de plaisir mal dissimulé que j'observe les gouttes de pluie qui tombent en rafale sur la ville et viennent secouer mon ciré, cette espèce d'armure caoutchouteuse sur laquelle s'écrasent les larmes célestes dans un petit "poc" distinctif.

- En fait, j'adore la pluie. réalisè-je.

Elle me rappelle Logue Town et son temps pourri. Elle est là lorsque le temps n'est ni trop froid, ni trop chaud. Correct mais pluvieux. Les précipitations peuvent être fortes ou bien faible, ça ne peut être qu'une bruine ridicule, je trouverai toujours ça beau et confortable. Dans de purs moments de mélancolie, ça me rappelle mon chez moi et les meilleures années de mon enfance.


Dernière édition par Annabella Sweetsong le Sam 30 Juil 2016 - 18:47, édité 2 fois
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Évoluant désormais depuis près de trois quarts d'heure sous les précipitations qui se font de plus en plus drues, rendue à l'une des extrémités de la ville dans un quartier aussi désert que pauvre, je décide finalement de rebrousser chemin. Ici la déchéance transparaît aisément à travers l'état des bâtiments pour la plupart délabrés et l'absence de canaux dans les ruelles qui ne sont, au final, que des amas de planches. Cet aspect d'abandon est totalement confirmé par l'absence de vie dans les rues, mis à part quelques animaux errants en train de faire leurs besoins ou bien de se chasser entre eux. Les mains dans les poches de ma veste, je darde donc un regard à la fois inquiet et spectateur de cette étrange scène, si coupée du reste de la ville et si froide. Ainsi observatrice, je ne remarque même pas l'étrange silhouette qui se dirige dans ma direction et vient brusquement m'alpaguer. Sans même avoir le temps de réagir, je me retrouve soudain avec quelque chose d'étranger dans les mains, ce que j'identifie rapidement comme un coffret en bois. Et la notice qui va avec.

- De la part du CP9, pour la bonne réussite de la mission.

Estomaquée, je n'arrive pas à piper un seul mot, trop occupée à essayer de reconnaître les traits de ce qui s'avère en réalité être un masque de carnaval extrêmement bien travaillé. Alors, ma donatrice continue son chemin dans mon dos et disparaît aussi mystérieusement qu'elle est apparue. Avec pour seule trace de son existence, ce magnifique masque et cette tenue de carnaval bien ancrés dans ma mémoire.

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Désormais propriétaire d'une étrange boite en bois, relativement leste et donc probablement bien loin de contenir une importante quantité de pierres précieuses ou bien d'être remplie d'or, j'envisage de presser le pas pour retourner à l'hôtel et expliquer la situation à mon supérieur. Et c'est sous une myriade de petits regards camouflés dans l'ombre que je m'échappe finalement du quartier des miséreux pour retourner "à la surface" de la ville.

***

Refermant la porte dans mon dos, je pénètre dans la pièce au sein de laquelle l'agent est toujours en train de faire son rapport, attendant patiemment mon retour pour me demander des éléments de l'enquête qui lui échappent.

- Dis moi, comment as-tu fait pour rentrer dans la t... Qu'est-ce que c'est ? s'étonne spontanément l'homme tout en vrillant un regard suspicieux sur la boite que je tiens dans mes mains.

- Je ne sais pas, je ne l'ai pas ouvert. Ça vient du Bureau, une récompense apparemment pour moi.

- Une récompense ? Mmh. s'interroge le vieillard tout en se passant la main sous le menton, l'air pensif, avant de finalement se décider à vouloir voir l'objet de plus près, visiblement. Montre moi ça.

M'approchant du guéridon sur lequel l'homme a posé sa pile de papiers, c'est sur la surface en bois que je dépose délicatement la boite pour que l'homme puisse l'observer plus attentivement. Il ne lui faut pas plus de dix secondes pour reconnaître l'objet sans même avoir soulevé le couvercle, adoptant spontanément un teint gris et un regard plus qu'interdit.

- Ne l'ouvre surtout pas. conclut-il tout en me poignardant avec un regard glacial.


Dernière édition par Annabella Sweetsong le Sam 30 Juil 2016 - 19:01, édité 2 fois
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- Ah bon ? Pourquoi ? demandè-je tout en levant un sourcil interrogateur.

En réalité, cette affirmation ne fait qu'attiser davantage ma curiosité. Mais comme l'homme semble visiblement s'être décidé à ne pas me répondre, je brave finalement son interdit en soulevant le couvercle du coffret, dévoilant un étrange objet ellipsoïdal, similaire à un fruit bleu avec de surcroît des étranges motifs spiralés sur sa peau.

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- Qu'est-ce que...

C'est ça ma récompense ? Réellement ? Un fruit bizarroïde ?

- Tu n'as jamais vu de fruit du démon ? Tu sais ce que c'est au moins ? intervient l'agent sur un ton empli d'une gravité nonchalante.

Si. J'avais déjà rencontré des utilisateurs. Deux seulement mais cela suffisait amplement pour savoir de quoi ces fruits étaient capables. Je ne savais pas d'ailleurs par quel procédé cela pouvait être possible jusqu'à maintenant, jusqu'à ce que je voie l'un de ces fruits en parfait état.

- Si, bien sûr. Un homme capable de contrôler la boue et en déverser par torrents, un autre pouvant faire à peu près n'importe quoi simplement avec de la poudre. Et à chaque fois, c'était surhumain : un avantage considérable en plein combat.

A la fois effrayée par de telles capacités et excitée par l'idée d'en posséder une moi-même, je questionne finalement mon supérieur sur les pouvoirs de ce dernier fruit aux étranges reflets bleutés et aux courbes curieusement dessinées, que je viens subitement désigner donc de l'index.

- Et pour celui-là ?

- Mieux vaut que tu ne saches rien. se referme-t-il subitement, sans laisser transparaître davantage d'informations.

- C'est ma récompense, c'est mon droit. Tu préfères peut-être que je croque dedans, là, maintenant, sans savoir à quoi m'attendre ?

Ça y est, il recommence à avoir peur. Son comportement dubitatif m'énerve, je déteste les gens qui n'osent pas prendre des risques. Ma frustration doit d'ailleurs être communicative puisque le vieil homme finit par soupirer et lâcher le morceau d'un ton las. Plus qu'une réponse cependant, il s'agit d'une véritable histoire.

- Très bien, petite, tu l'auras voulu. Par où commencer ? Ah oui : ce fruit est une véritable malédiction. Il est à la fois l'un de plus puissants au monde et l'un des plus dangereux. Tu aspires à être forte ? Très bien, croque dedans, mais assume tes responsabilités ensuite si tu n'arrives pas à maîtriser tes capacités, car ce Fruit du Démon est dit comme ayant le pouvoir de détruire le monde.

Impossible. J'ai du mal à croire que l'on m'ait remis une telle faculté entre les mains. Mes yeux font des allers-retours constant entre l'objet et mon partenaire, qui affiche un visage désespéré. Celui-ci n'a d'ailleurs pas terminé.

- Ça fait pas mal de temps que le CP9 le garde sous clé, attendant d'avoir le candidat parfait pour le manger. Tu n'es d'ailleurs pas la seule et nul doute si tu refuses, le choix sera pour un autre. Mais cette convoitise ne retire rien au fait que ce pouvoir est maudit. Il a été et sera toujours l'apanage d'une longue lignée d'Empereurs Pirates qui se le sont disputés au fil des siècles, jusqu'à ce qu'on mette enfin la main dessus. Et si on te le propose aujourd'hui, c'est pour ne pas se retrouver avec un destructeur d'îles sur les bras demain. Tu n'es pas une sorte d'élue : juste un réceptacle pour ce pouvoir que seuls les plus infâmes pirates sont capables de maîtriser. Alors un conseil : referme cette boite avant de faire quelque chose que tu pourrais regretter.

Quelque part, l'agent doit avoir raison. Ce don peut m'attirer plus d'ennuis qu'autres choses, néanmoins je reste perplexe à l'idée de gâcher une telle opportunité. La force, après tout, est l'une des rares choses qui peuvent gouverner ce monde.

- Après tout ça, tu voudrais que je renonce à un tel pouvoir ? Allez Larson, arrête de tourner autour du pot et dis moi de quoi il s'agit réellement. fais-je donc, le visage incrédule, les doigts tendus au-dessus du coffret, diligentés par ma convoitise grandissante à l'égard ce fruit si bleu et si rare.

- Si ça peut te faire plaisir : il s'agit du Gura Gura No Mi. Le Fruit des Séismes.


Dernière édition par Annabella Sweetsong le Sam 30 Juil 2016 - 19:02, édité 1 fois
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Des séismes ? Un Fruit du Démon qui permet à son utilisateur de créer des ondes sismiques ? Je reste interloquée, la main désormais posée sur le fruit sous le regard abscons de mon supérieur.

- Je te préviens : si tu manges ce fruit, tu ne pourras plus nager ni protéger ce à quoi tu tiens. s'énerve soudain le vieil homme, comprenant que ses paroles ne font qu'entrer par une oreille et entrer par l'autre.

Oui, je suis consciente de ces sacrifices, mais si je veux atteindre mes ambitions, si je veux m'élever dans le Gouvernement Mondial, il faut à tout prix que je devienne plus forte. Je ne veux plus rester dans l'ombre de personne, je ne veux plus me faire ratatiner par des saloperies de pirates ou bien me faire battre à plates coutures dans un entraînement avec le vice-amiral Fenyang. J'ai mérité ce fruit, j'ai mérité son obtention et j'ai tous les droits pour croquer dedans. Mon compagnon peut donc dire tout ce qu'il veut, il ne m'empêchera pas d'en prendre au moins une bouchée et au pire des cas, si ça se passe mal, je n'aurai qu'à recracher non ?

- Il n'y a plus rien à quoi je tienne désormais, si ce n'est le Cipher Pol. S'ils me confient cette responsabilité, c'est qu'ils ont confiance en moi. Je ne peux pas les décevoir. conclus-je tout en saisissant le Gura Gura No Mi dans ma main.

Et en le portant à ma bouche pour en retirer un épais morceau.

Un festival de goûts, mais plus du côté péjoratif du terme. L'impression de croquer dans quelque chose de pourri et d'avarié, de caoutchouteux et de visqueux, sans jus avec juste une chair élastique qui refuse de se laisser couper. Difficilement je parviens donc à avaler un premier morceau avant d'entamer une seconde bouchée, le nez pincé cette fois-ci pour faire passer le goût. Rien à faire, c'est infect et ça le reste jusqu'à la fin, m'obligeant même à me retenir de vomir sur place après avoir tout juste réussi à engloutir le dernier bout.

- Je... J'espère qu'il ne faut pas non plus manger la queue.

- En fait, c'est un Fruit du Démon, donc une seule bouchée suffit. Tu n'as jamais lu de récit biblique ?

Biblique ? C'est quoi ça ? Je n'étais pas obligée de tout manger, de subir cette torture gustative jusqu'au bout ? Les poings crispés, j'encaisse la mauvaise blague qui affiche un sourire nerveux sur le visage de mon partenaire.

- Très marrant.

Désireuse de mettre mes nouvelles capacités à exécution, je m'essaye donc à divers entraînements subtils, comme celui de faire trembler la table sur laquelle est posée le coffret désormais vide, pour commencer. Rien, pas un tremblement malgré mes nombreux gestes et ma concentration régulière.

- Tu t'es foutu de moi ? Il n'y a aucun changement !

- C'est pas toujours immédiat, mais j'espère m'être trompé oui. J'espère que tu viens juste de manger un fruit pourri. Même si ça serait sacrément antipathique de leur part, de te faire espérer comme ça. Peut-être en att-

Blom.

Soudainement prise de puissants vertiges, j'interromps brusquement mon collègue en venant m'effondrer au sol, parcourue de spasmes incontrôlés. Progressivement ma conscience me quitte tandis que tout semble bouger autour de moi, que les éléments semblent se tordre et se briser, que le sol semble se soulever. Et ma vue qui s'obscurcit en même temps que mes autres sens qui me lâchent, avant que quelque chose ne vienne brutalement me heurter au niveau du crâne et ne me plonge dans un sommeil sans rêves.


Dernière édition par Annabella Sweetsong le Sam 30 Juil 2016 - 18:40, édité 1 fois
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Réveil difficile, pour le moins qu'on puisse dire. Les lèvres et les paupières collées, subjuguée par une soif inextinguible, je reviens à la surface avec une migraine époustouflante. Une douleur métallique qui me traverse le cerveau par à-coups et semble notamment se distinguer par une bosse épaisse sur mon front. Brutalement secouée, je me rends compte que l'on me déplace ou bien que je suis sur quelque chose qui bouge, qui navigue même ou bien qui roule. Avant même d'ouvrir les yeux, je comprends que je suis dans un train et mes neurones endoloris font avec peu d'aisance le rapprochement entre le moyen de locomotion et le train des mers. Puis enfin j'ouvre les yeux, luttant contre la lumière du jour qui perce à travers la grande fenêtre de la loge dans laquelle je me situe, entourée de quelques affaires qui m'appartiennent et d'autres que j'identifie comme celles de mon chef d'équipe, absent. Peinant à me remettre en position assise, je vrille un regard panoramique sur l'intérieur de la cabine avant de m'intéresser au-dehors, soucieuse de savoir où je me trouve et plus encore de pouvoir deviner ce qu'il vient de se passer.

- Water... Seven ? fais-je dans une moue de douleur tout en voyant la ville aquatique se profiler à quelques kilomètres de distance seulement.

Cherchant des yeux le quartier dans lequel se trouvait l'hôtel où nous demeurions pour essayer de comprendre ce qu'il vient de se passer, je peine finalement à retrouver le bâtiment. Et pour cause : celui-ci a brutalement changé. Jadis tour grandiose s'élevant vers les cieux avec de jolis colombages et un style noble et bourgeois, la bâtisse est désormais tangente, divisée en deux parties inégales par une profonde crevasse et ravagée de part en part.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demandè-je à moi-même, espérant probablement avoir une réponse après un sursaut de lucidité.

C'est finalement Larson qui me répond, venant de pénétrer dans la petite pièce avec deux cafés chauds dans les mains.

- Je t'avais prévenue. dit-il seulement, sans fournir davantage d'explications.

Je peine tout d'abord à comprendre, puis je me rappelle notre discussion à propos du fruit du démon, je me remémore son goût immonde et mon expression ahurie au moment où je me suis rendue compte que je ne possédais en réalité aucun pouvoir.

- Je... c'est moi qui ai fait ça ?

Hochant la tête en guise de réplique, l'homme confirme que oui. Oui, mon pouvoir a bel et bien fonctionné et oui, je ne le maîtrise pas. Soudain, je réalise à retardement à quel point je suis devenue un danger. A quel point il peut être facile aussi bien qu’accidentel de détruire des choses, des maisons, des quartiers ou bien même des villes. Il me l'avait dit mais je n'avais pas voulu l'écouter.

- Des victimes ?

- Deux blessés à déplorer. Ça aurait pu être pire. Tu t'es fichue dans un sacré pétrin, Annabella.

Ça oui, je veux bien le croire désormais. Je me pensais assez puissante pour avoir le contrôle sur le fruit, mais finalement c'est le fruit qui a eu le contrôle sur moi. Tétanisée par la peur plus que par la douleur, je me cale donc au plus profond de mon siège en position fœtale, brutalement désespérée.

- Qu'est-ce que j'ai fait... J'aurais dû t'écouter. Imagine que ça se reproduise là, maintenant et que le train coule.

Se redressant de toute sa hauteur, l'agent vient m'empoigner et me relever en me regardant droit dans les yeux.

- Tu as fait ton choix, maintenant tu l'assumes. Il est hors de question que tu coules ce train ou que tu fasses du mal à ses passagers. Ne te laisse pas dépasser et lutte. Je ne serai pas tout le temps là pour t'assommer si tu perds le contrôle.

Alors c'est donc de là que vient ma bosse et mon mal de crâne. En simple réponse, je renifle du nez comme une malpropre et penche la tête en avant, par respect. Je ne peux pas me laisser envahir par la peur, ce leitmotiv m'a assez bouleversée ces derniers jours. Non, je dois me retenir de provoquer une catastrophe et j'arriverai bien à trouver un moyen de tout canaliser une fois de retour à Marie-Joie. Raoul saura m'aider, probablement. Bercée par cette idée, je peux progressivement retrouver une respiration normale, moins hachurée. Récupérer mon calme.

- Cela ne se reproduira plus, j'ai appris la leçon. Tu verras, je vais apprendre à le maîtriser ce pouvoir.

Pour le vieil homme, c'est trop tard de toute façon. Il n'y a plus de retour en arrière possible désormais, celui-ci s'est résolu à me laisser continuer dans ce chemin. Toutefois, son expression maussade disparaît finalement au moment où il me tend un bon café chaud, que je saisis avec ma main insensible aux différences de température, le temps que celui-ci refroidisse. Puis entre deux gorgées, Larson vient finalement me réconforter avec des dernières paroles qui me resteront en mémoire.

- On ne peut pas défaire ce qui a été fait. Maintenant il faut vivre avec. Je ne voulais pas que tu aies à vivre ça, mais tu l'as choisi alors je respecte ton choix car j'ai confiance en toi. Et je sais que tu arriveras à surmonter ce problème une fois de retour à Marie-Joie.

Affichant en réponse un immense sourire qui vient découvrir toutes mes dents, je ne peux que me sentir plus en forme après un telle motivation. S'il pense qu'il a raison d'avoir confiance en moi, c'est que je dois arrêter de douter de mes compétences. Je suis la nouvelle utilisatrice du Fruit des Séismes et je saurai l'utiliser pour faire le bien, pour protéger les innocents, pour répondre la justice prônée par le Gouvernement Mondial.

Je saurai l'utiliser à bon escient.
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