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La morsure de la tortue.

Je savais que ma vie de pirate aurait un relent d'exotisme, que je ferais des choses que je ne faisais pas, mais de là à retomber dans la révolution. Ils font ce qui j'ai fait quelques années plus tôt, la seule différence c'est qu'ils réussissent à subsister même si les victimes sont surement nombreuses. Je n'ai pas eu de mal à accepter la demande de Red, il aura eu encore moins de mal à me convaincre de faire ce que je viens faire ici. Citadelle, je ne connaissais pas cet endroit et si j'avais dû venir en tant que Marine j'aurais eu bien du mal à le supporter... Quoi que non je n'aurais pas eu de problème puisque je serais resté sur le Léviathan ou l'Hypérion en fait.

Je porte des vêtements civils amples, de quoi cacher mes prothèses même si cela reste encore évident que j'en porte pour un œil avisé. Je dois faire profil bas et je mis évertue au propre comme au figuré. Je pense que je pourrais décrire avec description les sols de cette île une fois qu'on aura fini. Un pas après l'autre, je fais le tour du quartier des étrangers à la recherche d'un signe, j'ai eu le droit à un topo rapide de la situation, mais rien qui me dit clairement ce que je dois faire. Finalement une main sur mon épaule, je me retourne vivement pour voir un des membres de l'équipage qui me fait signe de le suivre. Apparemment de ce qu'il me dit à voix basse, Red les a déjà trouvés, cela va grandement faciliter ma tâche donc.

De ruelle en ruelle, il m'entraîne dans les entrailles de cette ville qui n'a pas mille visages, mais ça ne l'empêche pas de cracher à la gueule de ses citoyens. Enfin, surtout de cracher d'immonde propagande, qui sonne à mon oreille comme du vomi auditif plein de grumeaux divers. En tout cas c'est désagréable, c'est même pire que tout ce qu'on a vécu à Boréa et j'imagine, je vais apprendre une longue liste de chose qui ne font que légitimé leurs actions.

Enfin soit, on finit par arriver devant une sorte de petit immeuble qui ne paye pas de mine, j'imagine qu'on va passer par les sous-sols ou que ce n'est qu'une étape, parce que s'il pense s'entraîner là-dedans on court droit à la catastrophe. Je frappe à la porte, une fente à hauteur d'œil s'ouvre et j'entends une personne qui chuchote.

"Que faites-vous quand le désespoir vous touche ?"

Sérieusement ? Je lance un regard vers l'homme qui m'accompagne que sans un mot me fait comprendre que c'est obligatoire. C'est sans trop de conviction, d'une voix terne que je réponds.

"Je me souviens... Je me souviens que tout au long de l’histoire, la voie de la vérité et de l’amour ont toujours triomphé !"
"Mais il y a dans ce monde des tyrans et des assassins."
"Et pendant un moment, ils peuvent sembler invincibles, mais à la fin, ils tombent toujours."

Puis on nous laisse entrer après avoir vérifié que personne ne nous suis.

"Heureusement qu'ils ne frappent pas à toutes les portes pour vérifier qu'il n'y a pas un mot de passe alambiqué. Ce n'est pas très discret."
"Certain collabos le font..."
"Oh... Bon c'est à vous de gérer ça au final. Je suis..."
"Rei Yanagiba, on vous attendez."

Hé bien, est-ce ma réputation qui me précède ou simplement Red qui a fait un travail en amont ? En tout cas cela permettra de ne pas perdre de temps. Enfin, ce n'est pas non plus comme si j'avais envie de me hâter. Red est conscient que je ne pourrais pas me jeter dans la mêlée avant un peu de repos, fort Knok à laisser son lot de cicatrice et le bras droit immobile est le témoin du manque de temps dont j'ai été victime pour finir de réparer mes prothèses et leur rendre leurs pleins potentiels. Ce n'était effectivement qu'un arrêt vers le chemin que nous allons mener, celui qui commence par quelques pas dans le gris et qui finira par la libération de Citadelle... Cela ne sera pas ma deuxième Boréa, je jure sur tout ce qui m'est de cher que je les aiderai à atteindre leurs buts.
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-Mademoiselle Yanagiba. Je suis Marvin.


Tu as vaguement entendu parler du cyborg que Red a chargé des premiers contacts avec le groupe révolutionnaire de la Tortue. Un vieux modèle de Pacifista rendu obsolète dés sa création par son indépendance et son refus obstiné de servir d'arme de destruction massive au Gouvernement Mondial. Un refus qui l'a conduit a devenir un pirate au coté de Drake Percecoeur, une terreur de la quatrième voie, puis au coté de Red.

La plupart des hommes de Red qui t'ont parlé de lui te l'ont décrit comme beaucoup trop calculateur pour être honnête, et t'ont surtout fortement déconseillé de jouer contre lui aux cartes ou a n'importe quel jeu apparenté.

Le Capitaine Red devrait nous rejoindre dans quelques jours. Il nous a prévenu de votre arrivée.

Et vu les regards que te lancent les quelques types assis autour d'une table un peu plus loin, tu es attendue comme le messie tombé du ciel.

Voici Gontran Mort au Tyran, le leader de la Tortue, et le meneur du groupe qui lutte contre l'archityran Franklin. A ses cotés...

Efficace et concis, Marvin te dresse un portrait rapide des différents chefs de section qui se sont réunis ici pour te rencontrer, et avec qui tu vas traiter directement pour définir la meilleur manière de conjuguer les ressources locales et tes talents. Des gens d'ages divers bien que la majorité te paraissent terriblement jeunes, avec en commun le même regard dur quand on évoque le tyran et la vie a citadelle, et la même lueur d'espoir naïve quand on parle du soulèvement prochain.

Et de ce que tu vas leur apprendre pour le réussir.
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"Merci Marvin."

Être pirate ne m'interdit pas un peu de politesse. Je m'approche alors de Mort au Tyran et de ses Lieutenants, je vois des révolutionnaires et ils me semblent tellement jeunes. Je ne vais pas verser une larme en disant qu'ils n'ont rien à faire dans ce genre de projet, ils semblent tout à fait conscients des risques qu'ils prennent et ici plus qu'ailleurs ont d'excellentes raisons de le faire. Je prends un de mes cigares et le garde en main, sans l'allumer. J'y adjoins la boite contenant ces frères, roulés avec le même amour, certainement par des personnes sous-payées et faisant un nombre d'heures monstrueuses dans des conditions de travail méprisable sous un soleil de plomb. Pourtant c'est ironique, si je n'avais pas mes cigares je ne pourrais pas faire ce genre de choses aussi efficacement, surtout depuis que j'ai des prothèses mécaniques et une douleur fantôme qui les suit. Il y a donc une boite de cigare digne d'un bon dictateur et qui sont d'une qualité supérieure, depuis qu'on a changé de train de vie, je peux me le permettre et d'ailleurs à mon retour j'irai m'installer à l'hôtel avec mes petites en attendant d'avoir un meilleur logement. Mais le plus important, c'est le pourquoi de ce geste.

"Je ne ferai pas de miracle."

Je pousse la boite sur la table, elle est à peu près au milieu, puis m'installe à celle-ci, les coudes sur la table l'un bougé par l'autre bras puisqu'il ne fonctionne pas et je finis avec la tête retenue par mes mains.

"C'est pour ça qu'on va tout faire pour ne pas en avoir besoin. Quand tout sera fini, on fumera ensemble ces petits bijoux, pour ceux qui peuvent apprécier le produit bien sûr."

On fumera pour ceux encore présents et pour ceux qui auront disparu pour la bonne cause. J'ai bien utilisé le nous, je m'implique implicitement et montre que je suis sérieuse dans mon envie de les aider. Ceux qui sont intéressés en prennent un et le cache sur eux comme un petit gris-gris porte bonheur et je fais de même. Le bon guerrier n'est pas celui qui est mort pour son drapeau, mais celui qui fait mourir celui d'en face pour le sien.

"En attendant d'être pleinement opérationnel pour les entraînements, je vais commencer à étudier les plans."

On n'élabore pas une stratégie sur du vent, cela demande des préparations et ils en sont conscients puisqu'ils ont fait en sorte de nous apporter tout ce qu'ils peuvent en terme d'information. L'information est le pouvoir, même si c'est mieux d'avoir celle-ci et une arme charger et ça tombe bien, grâce à Red on a les deux. Rapidement, je suis frappée par l'évidence, cela va être un grand classique pour ce genre de situation, de la guérilla urbaine et ça tombe bien, j'ai une certaine expérience dans ce domaine comme dans un certain nombre d'autres, merci aux formations de la marine. Ainsi, je commence à jongler avec l'étude des divers documents et informations données à vive voix et la réparation et la finition des réglages de mes prothèses. J'imagine que je vais en faire une tripotée de nouvelles pour les révolutionnaires quand ça sera fini, des blessés et des estropiées, il y en aura immanquablement.

C'est drôle, j'ai choisi de ne pas suivre Lilou et pourtant je me retrouve bien vite embarquée dans une opération de celle-ci... Enfin non, d'une révolution, pas de la grande, enfin je me comprends. Le soir, on a discuté avec certains des jeunes, j'ai été touchée par leurs témoignages... Bon c'était de la triche, il s'est mis à pleuvoir à ce moment là et il y avait une personne qui jouait de violon un peu plus loin, mais bon cela ne change rien à ma résolution.

Et c'est ainsi que j'ai commencé à leur apprendre ce qu'il faut pour survivre aux évènements à venir. L'art de placer des explosifs, parce qu'il est toujours plus facile de reconstruire des maisons en étant vivants, que des tombes en étant mort. Le placement, les mouvements coordonnés, comment leurrer puis attaquer un retranchement lourd. J'essaye vraiment de diversifier le champ de mon apprentissage, mais je ne sais pas si j'aurais le temps de tout faire. Heureusement, ils ont la bonne initiative de se relayer pour m'écouter et d'aller répéter mes conseils et autres explications à leurs petits camarades au fur et à mesure. Rapidement, la machine est rodée et huilée et commence à tourner, on en entendrait presque le moteur ronronner. Les heures s'enchaînent et je ne montre aucune faiblesse, ou plutôt le moins possible et j'en viens même à des stratégies un peu particulières pour ne pas dire bizarre.

"C'est une tortue signal, c'est comme un mouette signal, mais avec une tortue..."
"Vous êtes sûre que vous ne voulez pas dormir quelques heures ?"
"En fait si, mais je suis très sérieuse pour les projecteurs, notre stratégie se base aussi sur le chaos et la multiplication de messages divers."

Avec la technologie dont dispose la Brigade de Protection du Peuple, les empêcher d'intercepter nos messages serait utopique, alors on va faire l'inverse, on va tellement les noyers sous les informations aussi nombreuses que contradictoire qu'ils ne seront plus à quel saint se vouer. L'arbre qui cache la forêt en quelques sortes, enfin une chose du genre. Signaux lumineux, fumigènes, signaux sonores, den-den mushi, code au drapeau et tout le tralala, l'astuce c'est que le moyen de commutation à écouter n'est pas toujours le même et celui-ci change quand un certain code est donnée. C'est un peu du bricolage, mais je suis certaine que ça tiendra assez longtemps pour permettre d'une avancée rapide, je fais en sorte que le temps soit notre allié et non une contrainte de plus.

Ainsi, les jours sont passés, à la fois trop rapides et terriblement longs, jour après jour j'ai senti ce mélange de crainte et d'excitation, ce mélange improbable qui ne peut être généré que par une grande opération à venir. J'imagine que j'aurais ressenti ce genre de chose plus souvent si je n'avais pas été jeté de la marine, que j'avais eu un équipage et... Enfin soit. Le clou du spectacle fut le cadeau de Red, enfin un de ceux qu'il leur a faits, les dix grêles d'acier que j'ai fait pour lui sont ici...

"Ces petits bijoux déversent la liberté et la démocratie à plus de cinq cents coups à la minute... "

C'est une boutade, instruire ce n'est pas que gueuler quand ils font les zouaves, mais aussi ponctuer l'apprentissage de petits moments plus légers pour leur permettre de respirer. Je m'assure qu'il y ait une équipe d'artilleurs par arme, leur apprend comment la charger et règles les problèmes les plus probables qu'ils auront à gérer avec. Finalement, quand le clou du spectacle débarque, j'ai fait tout ce que j'ai pu, maintenant il ne reste qu'à appliquer tout cela en priant sa bonne étoile. Ce n'est pas la chance qui les sauvera, mais bien leurs capacités à survivre et à ne pas trop jouer aux héros, car un héros mort ne sauve personne.
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-...Un coup d'état doit être un succès en moins de trois jours. Au delà, l'histoire l'a prouvé, les affrontements tournent systématiquement en faveur du pouvoir en place. Retenez bien ce chiffre, nous aurons trois jours, pas un de plus...

1622, Saint Uréa. Moi tenant le même discours devant le même parterre de révolutionnaire attentif, attendant que je leur explique comment se débarrasser de leur tyran local. J'ai l'impression d'avoir fait un bond dans le passé. Je me demande ce que dirait Natalya...

Elle essayerait probablement encore de me descendre...

-...La phase la plus décisive d'un coup d'état a lieu dans les premières heures de l'action insurrectionnelle. Il s'agit de prendre le contrôle ou d'éliminer les organes décisionnels de l'ennemi. Empêchant ainsi une prise de conscience de l'ampleur de l'action révolutionnaire et une riposte coordonnée menée par des forces armées supérieures...

La révolution c'est un peu comme le vélo. ça ne s'oublie jamais, et on ne tombe que si on s’arrête.

-...En termes plus simple, notre premiére cible doit être la capture ou la neutralisation du Tyran et des officiers de la BPP et de la milice que nous n'aurons pas convaincu de se rallier à notre cause...

Et vu les gueules que tirent les gars qui m'écoutent, il n'y aura pas grand monde dans cette catégorie la. Prévisible hélas. Même si mes années d'agents m'ont appris qu'il n'y a personne qui ne soit impossible à convaincre du moment qu'on a le temps de chercher les bons arguments.

-...Une fois privé de son commandement et de sa vision d'ensemble, la meilleure des armées se retrouve incapable d'accomplir une action coordonnée d’envergure. Si nous ne pouvons pas lutter contre toute la puissance de la milice, nous pouvons en revanche la diviser de manière a l'affronter et la vaincre sur les terrains que nous aurons choisis. Souvenez vous que le Tyran n'encourage pas ses officiers à l'indépendance. Privés d'ordres, la majeure partie de ses soldats préféreront attendre et veiller sur leurs positions, jusqu’à ce que nous soyons maitre de la ville et qu'ils n'aient d'autres choix que de se rendre au nouveau pouvoir populaire...

Et en disposant judicieusement les armes de Rei a proximité des casernes, je suis sur qu'il y aura moyen de persuader les officiers locaux qu'une position attentiste est une bien meilleure option qu'une charge héroïque et non commandé sous une grêle de balles.

-...Pendant ces opérations, il sera crucial de s'assurer du soutien du peuple. Ce qui, même s'il est majoritairement hostile au Tyran, devra passer par une maitrise des communications tout au long de l’insurrection. Maitriser la communication, c'est agir directement sur le moral en s'assurant qu'ennemis comme alliés n'ait aucun doute sur notre victoire prochaine. Les miliciens devront êtres sans cesse incités à déposer les armes et à rejoindre le mouvement, les civils...

-Attendez, vous voulez qu'on les laisse nous rejoindre ?!

Je l'attendais celle la.

-Un homme qui sait qu'il n'a pas échappatoire se battra jusqu'au bout. Acculé, il tiendra sa position jusqu’à manquer de balles. privé de munitions il chargera a l'arme blanche. Sur de mourir il refusera se rendre et jusqu'au bout il cherchera a emporter quelques ennemis de plus avec lui. C'est ce genre d'ennemis comme ça que vous voulez affronter ?

Les soldats de la milice ne sont que des hommes. Ils sont lâches, vénaux, orgueilleux. Ils ne sont pas entrés dans l'armée du tyran par loyauté ou sens du devoir mais pour l'argent, le pouvoir, ou pour assouvir tranquillement leurs pires instincts. Mais si nous les forçons à se battre jusqu'à la mort, ils feront ! Et ils peuvent plus facilement se permettre de perdre une escouade que nous un seul homme.

Mais si nous leur laissons une échappatoire, ils la saisiront pour la raison même qui les amené au service du tyran. Et chaque soldat qui la saisira sera un soldat de moins que nous aurons à combattre.


Neutraliser les dirigeants, fractionner les forces armées pour les combattre une à une ou les empêcher d'agir, maitriser la com. Voila les clés d'un soulèvement réussi.

-Cela établi, nous allons en venir aux détails opérationnels. Nous allons nous diviser en groupes, chacun chargés de préparer un plan nécessaire a la résolution d'un probléme précis. Les différentes casernes de la Milice, la force de la Marine, la BPP... Marvin et Rei feront le lien entre les différents groupes...

Y'a pas à dire, Rei et Marvin ont fait un sacré taff. Les locaux n'ont pas vraiment l'expérience du feu mais ceux que Rei a choisi pour être les meneurs des groupes de combat semblent déjà assez bien formés pour sortir diplômés d'une école d'officier de marines.

-T'as fait du beau boulot Rei. Très bonne idée ce que tu leur a appris sur les communications. Ouais, vraiment très bien.

Quand est ce que tu penses que les gars seront assez formés pour aller au feu pour de vrai ?

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Red, dans toute sa grandeur, utilise son expérience et son charisme pour bien mettre en place ce qui doit l'être. Je l'écoute au moins autant que les hommes qui sont autour de cette table et je suis tout aussi d'accord sur ce qu'il a dit. On ne devient pas un homme de son calibre en étant stupide ou en manquant de patience, néanmoins quand il me demande dans combien de temps, ils vont être près, j'ai une bonne et mauvaise nouvelle à lui annoncer. C'est une belle coïncidence dans un sens, mais bon les hasards du calendrier son impénétrable.

"Idéalement, minimum un mois, mais on n'aura peut-être pas le luxe d'attendre aussi longtemps. "

Je marche vers un lieutenant qui n'ose pas trop ouvrir la bouche, laissant les "grands" parlers entre eux. Pourtant je ne compte pas dire à sa place ce qu'il nous a révélé il y a deux jours. Bon, ce n'est pas une surprise, tout le monde sait ce qui va arriver sur l'île, mais c'est ce qui est un peu plus secret qui compte. Je le regarde, il me regarde, nous nous regardons... Cela commence un peu à m'agacer, mais il ne souhaite toujours pas comprendre ce que j'attends de lui. Du coup, j'essaye une autre approche, je lui mets une main sur l'épaule et lui fais un léger sourire pour le rassurer.

"Calme toi."

Au bout d'un instant, il se détend, juste assez pour respirer profondément et commencer à parler.

"Dans dix jours, c'est l'anniversaire du fils du Tyran. Ce n'est pas une grande nouvelle, mais j'ai appris d'une source sûre qu'il prépare une fête ou au moins une partie des hauts officiers de la Brigade du peuple seront conviés."

Cela n'a l'air de rien, mais ça nous laisse très peu de temps pour éventuellement planifier quelque chose. Avoir au même endroit le père, le fils et le haut du panier des forces locales ne se représentera pas forcément. Même si la sécurité y sera certainement extrême, eux ils ont une armée, mais nous on a un Red. Mais, je pense que le plus à même pour trancher la question à son mot à dire du coup.
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-Une trop belle occasion pour la louper. Mais le choix vous revient. Êtes vous prêts ?

Comme disait pépé. "C'est encore au pied du mur qu'on voit le mieux le mur." et la, avec le grand jour qui devient soudain une réalité terriblement palpable plutôt qu'une date lointaine aussi tangible que le siècle oublié, les meneurs de la Tortue le voient bien, soudain dressés devant eux comme un infranchissable obstacle.

Et puis ils pensent au travail déjà accompli, a leurs nouvelles armes, leurs nouvel entrainement, leurs nouveaux alliés.

-On l'est monsieur !
-Alors nous lancerons l’insurrection dans dix jours.


Dix jours, dix jours pour finir de monter dans l'urgence les différents assauts sur les casernes, les arsenaux, la tour, y assigner les chefs de groupes et transmettre les plans aux différentes sections pour qu'elles aient le temps de s'imprégner de leurs objectifs. Dix jours pour finir d'infiltrer les gars de la brigade amerzonnienne dans le quartier réservés aux étrangers pour s'assurer le jour J de l'immobilisme de la garnison de marine. Dix jours pour finaliser la logistique, planquer les armes et les munitions au bon endroit, répéter et répéter encore les codes de communication de Rei.

Dix jours... Il va nous falloir beaucoup de café, et beaucoup de précautions pour ne pas faire d'erreurs et révéler notre jeu trop tôt.

C'est fou comme ce genre de défi m'avait manqué. Reste a voir si je me suis amélioré depuis le Cipher Pol, ou si je vais encore entrainer beaucoup de gens dans la tombe pour solder mes échecs.

Hum, on me regarde bizarrement, faut vraiment que je fasse gaffe a ces digressions de plus en plus fréquentes. Que je fasse gaffe et que je dise un truc pour finir de les motiver et les envoyer bosser.

-Et n'oubliez jamais ! A la fin, ils tombent toujours !
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