Trouver quelqu’un qui quittait la Nouvelle Ohara pour l’Amerzone fut difficile bien que nécessaire. Le changement de climat, météorologique ou intellectuel, serait également très rude, mais là encore, nécessaire.
En effet, après avoir dégoté et décodé le dernier livre de Jodiana Innes, Keith parvint à la localiser puisque l’auteur et archéologue était bel et bien vivante et moins folle a priori que ce qu’elle avait pu laisser entendre. La jeune femme à la peau d’ambre avait donc quitté la grande bibliothèque en toute hâte, ce après quelques péripéties qui auraient pu lui coûter la vie à cause d’un mystérieux jeune homme inconscient qui disparut tout bonnement d’un instant à l’autre. Mais heureusement, Keith s’en sortit saine et sauve, avec quelques dernières énigmes à déchiffrer sous le bras qu’elle avait tiré du-dit ouvrage. Elle savait avec certitude que Jodiana Innes se cachait en Amerzone, il ne lui restait plus qu’à savoir où ... Et accessoirement comment partir de la nouvelle Ohara.
Après quelques heures à la recherche de l’équipage idéal, elle rencontra un petit groupe de scientifiques dont le navigateur était tombé malade. Ils désiraient se rendre à Endaur pour étudier la flore locale.
Ayant entendu cela, Keith leur proposa ses services pour que tout le monde puisse partir plus tôt : elle les mènerait en Amerzone, là où elle devait se rendre. Entre temps, leur navigateur aura très certainement récupéré et sera en état de les conduire à leur destination non loin. Finalement, c’est elle qui naviguerait le plus durant le trajet.
Après quelques minutes d’hésitations, ils acceptèrent, faute de mieux. Et comme elle était la seule fille à bord, elle avait eu le droit à sa propre cabine qu’elle fermait soigneusement à clé pour éviter que l’un de ses hôtes ne jette un oeil à ses écrits.
Elle tenait la barre en solitaire pour la première fois. Elle ne se débrouillait pas si mal, puisqu’elle put prévenir d’un orage soudain et esquiver des vents forts. Les scientifiques étaient rassurés.
Mais à mi-parcours, l’ardeur de Keith en prit un coup. A Sidharta, une cité d’El Jezada, elle avait lu un livre sur l’Amerzone. Un livre de Jodiana Innes précisément, du temps où elle ne prenait pas soin de les coder pour y glisser des informations. Et elle se souvint de la réputation de cette île et de ses habitants. Elle si attachée à son physique et à l’apparat, elle allait prendre un sacré coup à devoir patauger dans la boue nauséabonde, à côtoyer une flore et une faune impitoyable, à mourir de soif et étouffer dans le désert rocheux ... C’était surtout cela le souci : elle ne s’était jamais battue elle-même et là, elle devrait survivre seule dans un milieu hostile et dégoûtant.
Elle, la chienne racée toilettée toute en volume allait devenir une pauvre hère errante, décharnée, fatiguée et galeuse.
En effet, après avoir dégoté et décodé le dernier livre de Jodiana Innes, Keith parvint à la localiser puisque l’auteur et archéologue était bel et bien vivante et moins folle a priori que ce qu’elle avait pu laisser entendre. La jeune femme à la peau d’ambre avait donc quitté la grande bibliothèque en toute hâte, ce après quelques péripéties qui auraient pu lui coûter la vie à cause d’un mystérieux jeune homme inconscient qui disparut tout bonnement d’un instant à l’autre. Mais heureusement, Keith s’en sortit saine et sauve, avec quelques dernières énigmes à déchiffrer sous le bras qu’elle avait tiré du-dit ouvrage. Elle savait avec certitude que Jodiana Innes se cachait en Amerzone, il ne lui restait plus qu’à savoir où ... Et accessoirement comment partir de la nouvelle Ohara.
Après quelques heures à la recherche de l’équipage idéal, elle rencontra un petit groupe de scientifiques dont le navigateur était tombé malade. Ils désiraient se rendre à Endaur pour étudier la flore locale.
Ayant entendu cela, Keith leur proposa ses services pour que tout le monde puisse partir plus tôt : elle les mènerait en Amerzone, là où elle devait se rendre. Entre temps, leur navigateur aura très certainement récupéré et sera en état de les conduire à leur destination non loin. Finalement, c’est elle qui naviguerait le plus durant le trajet.
Après quelques minutes d’hésitations, ils acceptèrent, faute de mieux. Et comme elle était la seule fille à bord, elle avait eu le droit à sa propre cabine qu’elle fermait soigneusement à clé pour éviter que l’un de ses hôtes ne jette un oeil à ses écrits.
Elle tenait la barre en solitaire pour la première fois. Elle ne se débrouillait pas si mal, puisqu’elle put prévenir d’un orage soudain et esquiver des vents forts. Les scientifiques étaient rassurés.
Mais à mi-parcours, l’ardeur de Keith en prit un coup. A Sidharta, une cité d’El Jezada, elle avait lu un livre sur l’Amerzone. Un livre de Jodiana Innes précisément, du temps où elle ne prenait pas soin de les coder pour y glisser des informations. Et elle se souvint de la réputation de cette île et de ses habitants. Elle si attachée à son physique et à l’apparat, elle allait prendre un sacré coup à devoir patauger dans la boue nauséabonde, à côtoyer une flore et une faune impitoyable, à mourir de soif et étouffer dans le désert rocheux ... C’était surtout cela le souci : elle ne s’était jamais battue elle-même et là, elle devrait survivre seule dans un milieu hostile et dégoûtant.
Elle, la chienne racée toilettée toute en volume allait devenir une pauvre hère errante, décharnée, fatiguée et galeuse.