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Un joyeux non anniversaire

Dix pauvres jours, c'est ce qu'ils ont eu depuis l'arrivée de Red pour finir avec nous les préparatifs. Mais le temps n'aime pas attendre... On a essayé aussi de savoir comment et/ou se déroulerait la fête que l'on compte bien gâcher pour le plus grand bien de notre entreprise. J'ai même réussi à me trouver une tenue un peu plus passe-partout... En fait pas vraiment, mais même si elle est voyante, elle hurle moins pirate ou marine qui n'a rien à foutre ici que ce que je porte actuellement. Constitué d'un costume cravate à la coupe féminine et d'un trench-coat et d'un panama jaune poussin, c'est d'une classe absolu qui ira bien avec ce que porte Red. Je n'ai pas envie de lui faire honte, même si j'ai des doutes par rapport aux coloris...Enfin, vous savez ce qu'on dit : à cheval donné, on râle sur les dents, mais c'est un cheval quand même. Puis de toute manière un cheval ça ne sert à rien, je préfère un bon moteur à vapeur, un navire ou mes pieds.

Bon, j'imagine que je ne vais pas me trimballer avec une arme lourde, du coup je me contente de cacher contre ma poitrine un couteau de combat et de cacher dans un sac un fusil démonté. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la vague impression qu'un fusil avec un chargeur rond... Rond comme un camembert serait de bon ton. Mais je n'ai pas le temps pour ce genre de fantaisie, j'y penserai quand on sera de retour à Armada.

Nous avons les informations, en espérant ne pas avoir de trop grosses mauvaises surprises, nous sommes parés. Il va être temps de gâcher un bel anniversaire, c'est pour non que ça va être un beau non-anniversaire. Je me demande s'il aimera notre cadeau, une belle bougie sous la forme de barre de dynamite prête à les envoyer dans un monde meilleur... Ou pas, mais qu'ils ne soient plus ici en tout cas.

"Une fois la tête du monstre tombée, le corps suivra."

Je fais un sourire aux membres de la résistance présents, ils semblent à la fois plus motivés et nerveux que jamais. Dans quelques heures ils vont jouer leurs rôles dans l'un des évènements le plus marquants de leurs vies et de leurs îles.


Dernière édition par Rei Yanagiba le Lun 8 Aoû 2016 - 17:34, édité 1 fois
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Coup de bol, le Tyran n'a pas choisi de faire la fête dans ses appartements au plus haut de la tour de Citadelle. Probable que même ses fidèles chiens de chasse ne sont pas conviés dans le saint des saints du grand patron. Faudrait quand même pas que le petit personnel se fasse des idées...

A la place, Franklin a décidé de faire sa grande messe annuelle dans une des dépendances de feu son paternel. D’après les révos locaux, le précédent dictateur avait une passion certaine pour tout ce qui portait nichons, mais s'était hélas nantie d'une épouse qui avait une fâcheuse tendance a faire étrangler tout ce qui pouvait la concurrencer au palais. Et pour assouvir ses envies, le vieux tyran s'était fait construire un lupanar géant, habilement dissimulé en caserne de la Brigade, et relié au palais par un chemin aussi souterrain que direct.

A sa mort le coin a été globalement laissé tel quel, et doit donc être toujours décoré avec suffisamment de faste m'as tu vu et de kitch luxueux pour convenir tout à fait a une soirée entres officiers, avec remise de médailles, pincements de joues puis banquets, orgie, et plus si affinités.

De notre point de vue, à part cette faute de gout, le choix du Tyran comporte de nombreux avantages. D'abord de petits détails accessoires comme le fait que, bâti pour ressembler à une caserne, le bâtiment est composé de murs extérieurs relativement aveugles et ne dispose que d'un très petit nombre de sorties. Mais surtout, le fait que que la Tortue a trouvé dans la ville un certains nombres d'anciennes pensionnaires du lieu. Pensionnaires qui se sont avérés connaitre l'endroit bien mieux que des sbires du tyran n'ayant pas connu l'ancienne époque de papa Franklin.

Un probléme récurent des dictatures quand on y pense. L'obligation de liquider la vieille garde pour la remplacer par des hommes surs a chaque changement de pouvoir n'est pas sans occasionner une perte certaine d'expérience et de savoir...


Et a propos d'hommes surs...

Dans la rue qui dessert l'entrée principale, le calme est a peu prés revenu depuis une heure. On a eu droit avant cela a un défilé de voitures à vapeur, toutes remplies des gros pontes de la sécurité et de l'armée locale. Chacun amenant avec un lui le contingent de gars symbole de son importance et de son grade. Et chacun les abandonnant à l'entrée, les laissant aller se geler les couilles dans une salle de garde un peu plus loin pendant que les gradés vont faire la fête. Les joies saines de la vie de soldat en somme.

Depuis la maison d'en face nous faisons les comptes. Quelques cinq cent gradés et apparentés sont de la fête. Et le double de militaire les a accompagné. Comme prévu tout l'appareil sécuritaire du coin est la, et sa liquidation va laisser comme un grand vide dans la hiérarchie carré de Citadelle.

A l'intérieur l'ambiance se réchauffe. L'alcool et la bouffe coulent à flot, suffisamment en tout cas pour qu'en en fasse même profiter la troupe, et qu'un gradé plus attentionné que les autres fasse convoyer aux types de garde de quoi boire et manger a la santé du tyran.

Les heures passent, les officiers ont eu largement le temps de s'imbiber et de bâfrer, et se préparent à marquer une pause le temps du clou de la soirée, l'anniversaire de Franklin Junior et la remise de médaille générale prévue a cette occasion.

Et le moment de gâcher la fête arrive enfin.


Comme souvent, tout commence par une explosion. Ou plutôt deux. Mais celle qui monte du sous sol du casernement des gardes est si puissante que l'autre passe parfaitement inaperçu. C'est comme un soudain tremblement de terre. Un glissement de terrain soigneusement organisé et préparé par des sapes ciblés et une formidable quantité d'explosifs. Un glissement de terrain qui englouti presque un demi quartier de la ville, faisant descendre de deux étages la zone on sont stationnés les gardes, et leur faisant tomber sur la gueule comme un château de cartes tout les bâtiments du coin.

L'autre explosion est bien plus proche. Dans la rue, juste devant nous. Déclenché par le croisement devant la porte des deux patrouilles de gardes qui font le tour de l'endroit. Deux engins explosifs bourrés de mitraille sont balancés des toits. Transformant en une seconde la rue en un gigantesque hachoir ou volent dans tous les sens des milliers de bouts de métal tranchants et coupants.

Et alors que la centaine de garde se retrouve amputé d'une bonne partie de ses membres et passablement surpris par la vitesse et la violence de l'attaque, les volets de notre planque s'ouvre, dévoilant deux des engins de morts de Rei, qui se mettent aussitôt à faire feu, achevant de tailler en pièces les militaires condamnés.


Il s'est a peine écoulé une minute depuis le signal et nous avons déjà tué presque autant de gardes que nous avons de soldats...

-A la porte !

Les portes s'ouvrent. Une escouade de révos munis des bazooka Yanagiba déclenche une salve qui vaporise la porte de la salle des fêtes du Tyran. La voie est ouverte.

-En avant !

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Alors que tel un signal difficile à ne pas entendre, les explosions signent le début des hostilités, je me tourne vers les révolutionnaires qui vont m'accompagner.

"N'oubliez pas, un héros mort sera toujours moins utile à la cause qu'un homme prudent en vie."

J'arme mon arme qui produit un son caractéristique, cela faisait longtemps que je n'avais pas employé une arme légère... Enfin, un fusil sera toujours plus léger que mon armement conventionnel.

"Il faudra des bras pour reconstruire."

Ils respirent fort, se donnent du baume au cœur par divers regards en tenant fort leurs armes contre eux. Cela fait longtemps qu'ils attendaient cela, mais ce rêve à un étrange goût de réalité et une odeur de sang absolument pas subtile. D'un signe, je les fais me suivre, on passe par-dessus le carnage dans la rue, couverts par deux canons rotatifs qui balayent la rue comme la mousson le ferait sur un champ. Deux hommes armés de bazooka de mon cru nous ouvrent l'accès à grand coup d'explosif propulsé et alors que la porte saute, je passe au travers. Sortant de la fumée comme un démon de l'enfer, je descends deux gardes qui nous attendaient avec précision. Une balle, un mort... Je reste en avant, tel un porte-drapeau qui guide les justes vers une liberté qu'ils vont mériter à la force du bras.

Pas après pas, mort après mort, les balles fusent dans tous les sens. Évidemment je ne m'amuse pas à rester debout et à découvert, je passe d'un abri à l'autre et m'assure que ceux qui me suivent en fassent tout autant. Ils sont beaucoup et l'alcool seul ne suffira pas à tous les mettre hors d'état de nuire. Vu tout l'alcool qu'on a vu circuler depuis l'extérieur, on va éviter de trop utiliser d'explosif ou d'engin incendiaire. L'idée n'est pas de transformer la zone en barbecue géant, même si ça pourrait être efficace pour réduire le nombre d'opposants. Couloir après couloir, on passe les poches de résistance non sans mal. Mais rien qui ne saurait nous retenir éternellement. Finalement, la salle principale est devant nous... On est à une porte de là où était la fête, en espérant qu'ils n'aient pas encore eu le temps de trouver une échappatoire.

"Que fait-on madame ?"
"Comme l'a dit un homme sage : on obtient plus de choses en étant poli et armé, qu'en étant juste poli."
"Et donc ?"
"À mon signal, jeter des fumigènes. Je vais essayer de parlementer avant de les truffer de plomb, beaucoup de plomb. Vous restez en arrière et faites avancer les hommes munis de bouclier."

Ah les boucliers anti-émeute... Une belle arnaque puisqu'ils ne sont pas solides. Non ici c'est du bon bouclier en bois brut avec une couche d'acier par-dessus... Un pavois, un gros bloc bien lourd, mais qui n'a pas son pareil pour éviter de mourir bêtement quand le manque de couverts se fait sentir ou pour passer une porte en étant sûr d'être accueilli par une averse de balle. Sauf qu'on en ah pas, alors l'alternative c'est de prendre une porte de véhicule à vapeur blindé, plus encombrant, mais quand même utile. Je récupère l'un des bazookas, pas que le fusil soit inefficace, mais un engin explosif à son petit effet intimidant qu'il ne faut pas négliger. Je remets mes vêtements droits, retire la poussière d'un revers de la main et une fois mon panama bien en place.

"Fred et Marcus dernières moi, les autres préparez-vous à charger puis trouver un retranchement dans la salle quand ça va dégénérer."

Les deux qui me suivent on un rire nerveux qui les prend, au vu de mes paroles ils comprennent bien et même eux-mêmes savent que si je vais leurs proposer de se rendre c'est juste par principe. Le problème avec les Tyrans, c'est qu'ils ont toujours une part, même petite de fanatiques autour deux et ils mettent facilement le feu aux poudres. Suite à une explosion dirigée et faite en coordination avec le jet de fumigène, la porte de la salle vole vers l'intérieur avec un épais écran de fumée. Évidement, ils tirent à travers et on attends qu'ils se calment, une fois qu'ils ont compris que c'était du gâchis de munitions, j'entre en passant par la fumée... Il faut bien ménager ses entrées ! J'ai un cigare aux lèvres, mais je ne l'allume pas, j'ai promis de partager l'un de ses frères avec les survivants, c'est un petit quelque chose de presque sacrer que je ne briserai pas aux oubliettes aussi facilement. J'entre d'un pas lent, un tir certainement d'un homme nerveux et peut-être passablement alcoolisé érafle mon épaule. Je souris et fait l'air de rien, mais ça fait quand même super mal puisque cela a bien ripé sur ma chaire et non la partie métallique ce qui aurait été plus pratique.

"Toc toc toc, je me suis permis d'entrer. Je suis déçu de ne pas avoir était conviée à votre petite... Sauterie ?"

C'est bien un terme d'argot pour une fête non ? Pour moi ça veut surtout dire qu'on jette des gens d'un rempart, mais je suis sûre de l'avoir entendu. Enfin soit, apparemment j'ai leurs attentions au moins pour les secondes à venir. Puis il faut dire que la menace d'être le premier à se prendre un coup de bazooka dans la trogne en calme plus d'un. Tout ceci n'a que peu d'intérêt, si ce n'est un important : gagner du temps pour que nos forces se réorganisent en vue de l'assaut final sur le lieu et finissent de sécuriser le périmètre. Et puis c'est quand même beaucoup plus chouette de se la jouer un peu quand on peut. Je profite de ce moment de flottement pour, d'une main agile et discrète commencer à organiser nos renforts et surtout leurs placements. Ce calme va bientôt cesser et je n'aurais même pas eu l'occasion de faire semblant de vouloir trouver une issue pacifique à cette situation... Même si dans le fond, j'aurais préféré que ce soit possible. Je ne suis qu'une clown au chapeau jaune, ce serait le moment parfait pour que le roi au chapeau rouge sang fasse son entrée et use de son charisme au maximum... Le genre d'utilisation qui m'avait rendue inconsciente a fort Knok quand j'étais à bout de forces et blessée.
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Le probléme du Haki Royal, c'est que ça fume tout le monde. Et que si en petit comité, avec des gens relativement coriaces comme Rei et Reyson, ça ne prête finalement pas vraiment a conséquence, dans la situation actuelle, ce serait nettement plus problématique.

Ce qui fait qu'il va probablement nous falloir opérer à l'ancienne, et tuer des gens...


Dans la grande salle de bal et de banquet règne en apparence la panique la plus totale. Du moins pour ceux qui ne maitrisent pas le Mantra, dont l'usage répété me laisse de plus en plus l'impression que je survole la situation sans y être vraiment impliqué. Un peu comme un môme regarderait une fourmilière dans un aquarium...

La grande majorité des officiers présents est venu en tenue de soirée, laquelle comporte surtout des armes d'apparats du genre coupe papier de luxe et relativement peu de flingues. L'alcool, la surprise et la galante compagnie aidant, cela conduit la majeure partie des présents a tourner en rond en hurlant façon poulet décapité. Mais si les gars de la milice sont plus habitués aux bureaux qu'au terrain, ceux de la Brigade réagissent avec une rapidité et un entrainement que n'aurait pas renié d'ancien collègues du Cipher Pol...

On se rue vers les portes pour buter sur du révo qui arrive, on se jette sur les armes tombées au sol des gardes que notre premiére salve d'entrée à laissé pour mort un peu partout, on retourne les tables pour la jouer dernier carré et résistance en attendant des renforts qui ne saurait tarder a arriver. Une belle réaction relativement vaine au vu de notre puissance de feu, mais il faut savoir reconnaitre un adversaire qui fait des efforts. Même si ceux la conduisent surtout a un bref échange de tirs, ou a la trentaine de tirs en direction des assaillants ceux ci ripostent par un déluge de plomb qui vient hacher de façon parfaitement neutre et égalitaire tout ce qui a le malheur de se trouver sur son chemin...

Le vrai probléme se situe un peu plus loin, a l'endroit ou trône le Tyran et ou sa garde personnelle n'a de son coté pas bu une goutte de la soirée, et n'a comme d'habitude pas du tout abandonné ses armes et sa garde vigilante. Réflexes de gardes du corps oblige, les hommes se sont mis dés les premières explosion en formation serrée autour du tyran. Et une fois celui ci et son fils enfoui sous les uniformes noirs et or de la garde archityrannique, ils se sont mis en demeure de riposter. nous offrant un feu roulant parfaitement académique, et par la même terriblement efficace.

Dans un coin de ma tête, le Mantra me permet de noter avec amusement que la riposte disciplinée des fidèles du tyran fauche les survivants du bal sur le chemin avec la même impartialité que les balles révolutionnaires... Quand on est au mauvais endroit...

D'un geste je projette en avant une nuée de trous noirs, sphère de ténèbres qui vont en s'agrandissant rapidement de la taille d'une balle a celle d'un boulet de canon lourd, attirant à elles les projectiles qu'elles croisent et les avalant pour le compte, offrant ainsi un couvert de fortune face à la grêle de balles qui nous tombe dessus.

D'un autre je déverse sur la salle devant moi une marée noire jaillie des ténèbres de mon fruit, une vague sombre qui se jette en avant, transformant le sol en un étrange marais de brumes noires dans lequel nous pataugeons rapidement jusqu'aux genoux, et dans lequel tout ceux qui ne sont pas nos alliés commencent à s'enfoncer lentement.

La bas un pan de mur bascule derriére la barrière des hommes du Tyran. Franklin essaye de filer, et sur notre route, sa garde se prépare a jouer le moment en vrais professionnels.

La garde meurt, mais ne se rend pas...

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Ils luttent, ils luttent, qu'ils sachent ou non que ce soit en vain ne changerai rien à la beauté du geste. S'il n'y avait pas les membres de la tortue derrière nous,j'en viendrais même à me demander qui sont les méchants... Mais dans ce monde, tout n'est pas aussi simple que le blanc et le noir. Après tout, dans un sens on débarque armée pour gâcher l'anniversaire de l'enfant d'un tyran... Les combats qui suivent sont rudes, crus et la grande faucheuse donne aveuglément de grands coups de son arme de part et d'autres des forces en présence sans distinctions aucune. Une boucherie, mais l'avantage c'est qu'ils ont bien plus de gens à perdre que nous et que les idiots au centre qui 'en prennent le plus dans la figure ne sont pas de notre côté.

Mais, alors que notre principale cible se situe au fond de la salle, un problème sous la forme d'un mur de chair et de fusil prêt a tout et surtout au pire pour leurs archimaître... Il va falloir avancer pour éviter que l'on se retrouve avec des problèmes plus gros que nous, j'ai cru entendre que le fiston à eu un cadeau qui pourrait être dévastateur et je suis sûr que c'est loin d'être la pire chose qui pourrait nous arriver si on les laisse filer. Mais, alors qu'ils commencent à prendre la poudre d'escampette, sa garde elle est bien résolue à jouer un bon vieux requiem sous la forme d'un "la gloire ou la mort" même si elle sait très bien au fond d'elle que l'une des options est bien plus probable que l'autre. Le fanatisme est à la fois une bénédiction et un fardeau n'est-ce pas ?

Surtout qu'ils ne sont pas simplement bons, le manque de peur et cette énergie qui les pousse au meilleur d'eux même ne nous laisse pas d'ouverture. Ils sont ce qu'il y a de plus proche de la machine, des outils humains qui n'ont pas d'acier dans leur corps, mais qui en ont dans le cœur. Cela m'ennuie de devoir les tuer, mais ni le temps ni les ressources ne pourront jamais les faire changer de camps et c'est ce qui les rend aussi bon. J'ai un peu d'admirations pour eux, leurs volontés de tomber plutôt que de se rendre pour une cause a laquelle ils croient dur comme fer. Ils gagnent le moindre second possible, ils tombent petit à petit et pourtant il n'y a aucune erreur qui ne provient de leurs mouvements académiques et réguliers. Une machine bien huilée, pas asses bonnes pour perdurer, mais qui aura tenu jusqu'au dernier instant alors que le dernier membre de la garde tombe au champ d'honneur en emportant le plus de résistants possibles avec eux.

"Il va y avoir beaucoup de tombes à creuser à la fin..."

Pourtant, les membres de la tortue maintenant que l'orage est passé sont encore debout. Ils sont essoufflés, blessés, mais ils savent que tout ça est loin d'être fini et ils commencent déjà à se rassembler pour la suite. Enfin, ceux qui ne sont pas en train de tenir la main des mourants ou de permettre à ceux qui se rendent de changer le fusil d'épaule comme Red leur a conseillé. Même si la tête du monstre n'est pas encore tombée, il y a suffisamment d'officiers morts pour que cela ait un impact pour la suite. Voir ce mélange de carnage avec ces décorations festives et la montagne de cadeaux du "petit" le tout dans un lieu aux faux airs de caserne qui était dédiée à un toute autre sorte de loisir est quand même étrange... Comme quand on mélange trop d'ingrédients ensemble, même s'ils peuvent être bons individuellement, ensemble c'est juste de mauvais goûts dans tous les sens du terme.

"Je me demande bien ce qu'ils y a dans les paquets ?"
"Aucune idée et on a mieux à faire."

Pourtant, je la laisse farfouiller dedans, après tous cela laisse un petit instant pour que les autres se remettent de leurs émotions, même s'il ne faudra pas trop tarder.

"Pfff... Certainement un faux, le vrai doit l'attendre dans son antre."
"De quoi ?"

Elle sort d'un emballage un fruit ou plutôt ce qu'il en reste après la fusillade, il y a même une balle visible dedans. Ce qui fut certainement une reproduction de fruit de démons est plus proche de l'état de compote avec une forme à peu près de... Une sorte de gros ananas couleur citron avec des spirales noires, mais dont la coque externe est molle... Certainement un fruit exotique du Nouveau Monde peint pour se rapprocher de l'original.

"Mais si... ?"

Je commence à sentir une certaine convoitise se former et des regards se tourner... Sérieusement on n'a pas besoin de ça, donc je fais la chose la plus sensée dans ma tête à ce moment, qui plus tard me fera dire que réfléchir vite et réfléchir précipitamment sont deux choses totalement différentes. Mais ce n'est vraiment pas le moment pour ce genre de conneries. Donc oui, J'ai mangé l'élément perturbateur... Comme elle l'a dit elle-même... Lucie ? Je crois que c'est son prénom, bref, comme Lucie la dit, c'est certainement un faux pour faire jolie à la fête. Ce serait ridicule qu'une chose aussi puissante qu'un fruit du démon soit dans un simple paquet même dans ce genre de fête et face à un homme aussi puissant que le tyran de Citadelle.

"Problème résolut, j'ai l'impression qu'on m’a vomie dans la bouche et mélanger à la poudre et au métal ce n'est pas mieux..."
"Mais !? Et s'il était empoisonné pour punir un éventuel traitre ?!"
"Je vais espérer qu'on a de très bons médecins."

Bon maintenant que le problème du faux fruit et résolu, je fais signe à ceux qui semblent encore vaillants de me suivre, ils ne semblent pas avoir très bien compris ce qui vient de se passer, mais commencent à bouger tout de même.

"Ne laissons pas l'archityran s'échapper, ceux qui sont encore d'attaque avec nous !"

S'ils commencent à manquer de force, ils ont encore la volonté. Ils ne sont pas aussi parfaitement rodés que le tas de corps qui fut la garde de Franklin. On passe par-dessus leurs dépouilles pour entrer dans un couloir. Les lumières on était détruite et tout ce qu'il reste comme luminosité est-ce qui rentre de notre côté. Un couloir avec des portes don on ne voit pas le bout, le problème est de savoir s'il y en a une bonne. J'imagine que le plus probable est que le bon chemin ce soit tout droit ? Pourtant un des membres de la résistance met la main sur une poignée et a ce moment-la une voix nous fait sursauter, j'ai bien failli truffer cet abruti de plombs.

"Je vous déconseille vivement de tenter votre chance, mais ce n'est que mon avis."

Un joyeux non anniversaire 1470749558-lucius
Dans l'obscurité, il allume une cigarette aussi sombre que sa peau qui à du connaitre un traitement particulier... Il a un petit sourire poli, un regarde sournois et une peau à la teinte maladive que la seule source de lumière, l'allume-feu dans sa main ne met absolument pas en valeur.

"Si je puis me permettre, vous êtes en retard."

Il est armé et pourtant aucune de ses armes n'est sortie, il attend sagement au milieu du passage et s'adosse à une porte. Je n'aime pas trop son attitude, mais il ne semble pas vouloir nous attaquer même si je préfère être prudente. Marcus me suit et le braque, tenant enroulé autour de sa main le bandana tâché de sang de son meilleur ami qui n'est plus en état de mener la lutte, comme une promesse de finir le travail.

"Soyons concis et efficace, je vous prie : je peux vous fournir des informations utiles, en échange je ne demande qu'a rester en vie. "

Je ne sais pas ce qui m'étonne le plus, qu'il agisse avec calme et flegme comme si nous étions autour d'une tasse de thé, ou qu'il ait le toupet d'ignorer Red comme s'il n'existait pas ce qui n’est pas très bon pour ses chances de survie à court et long terme.

"Qu'est-ce qui vous garanti que je ne vais pas vous tuer une fois que vous ne me serez plus utile ?"
"Rien certes, mais cela est toujours un choix plus judicieux que de trépasser immédiatement ma chère. Et je pressens que ce n'est pas votre manière de faire."
"Si vous le dites."
"Ah ! J'en oublie les bonnes manières, vous pouvez m'appeler Lucius, Lucius Kerberos."

Red aura quand même le dernier mot, s'il meurt cela serait bien dommage. Mais en attendant son verdict, le bon Lucius montre patte blanche en se dirigeant vers un des murs entre deux portes, en m’étant un genou à terre pour attraper avec ses gants le pan de celui-ci par le bas et le soulever... Pourquoi ça ne m'étonne même pas ? Les gars comme Franklin adorent les passages secrets et autres trucs du genre. J'ai la vague impression que le monsieur vient peut-être de gagner un peu de sursis si ce n'est pas un piège... Quoi que non, je suis certaine qu'aux bouts ça va être piégé vu que le chef des lieux est un putain de paranoïaque, mais ça ne sera pas la faute de notre guide du moment. Vu la direction que prend le tunnel, il nous emmène droit vers la gueule du loup, mais connaissant un peu l'animal qui est au-dessus de la tour, certainement pas directement. Un hangar ou deux, une caserne ou tout autre lieu grouillant de ses larbins pour nous ralentir et lui permettre de se préparer.

À bien y penser... Si c'était un piège, j'ai intérêt à ce que les choses ne prennent pas trop de temps. Je parle du fruit, si cela devait être un vrai ce serait la dégustation d'un de ses produits du démon le moins spectaculaire jamais existé. Bof, aucune chance, c'était un faux j'en suis sûre.
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-Poursuis le Tyran Rei, je te suis.

Mais avant de continuer à courir il faut organiser ce qui se passe ici. Et la premiére opération étant presque un succès, il faut lancer les autres avant que le tyran ne regagne sa tanière pour y trouver de quoi communiquer.

Quelques ordres rapide aux hommes les plus proches. Il s'agit de calmer le jeu après la brusque flambée de violence, de rappeler que tout ça n'est qu'une partie d'une opération plus vaste, et qu'il est vital de rester concentré et efficace. Heureusement j'ai fait intégrer pas mal de mes propres hommes pour jouer les sous offs des recrues de la Tortue, compensant ainsi le traditionnel manque d'entrainement du cadre révolutionnaire par des soldats entrainés et formés par la marine. Vétérans de suffisamment d'affrontements pour garder la tête froide en toute circonstance, et surtout s'assurer que leurs hommes fasse de même.

L’équipe d'assaut file avec Rei et le reste se répartit rapidement les taches. S'occuper des blessés et des morts, rassembler les prisonniers et les armes, rapatrier les armes lourdes de la rue pour organiser la défense du site en vue d'une contre attaque de la milice. Des détails. Au final tout n'est qu'affaire de détails, des détails qu'il faut gérer et assembler les uns derriére les autres jusqu'a la réussite...

Je déploie mon Mantra.


Dans la ville une lumière vive s'allume soudain, et bravant les interdits du couvre feu, un puissant projecteur se braque vers les nuages bas qui arrosent Citadelle depuis deux jours, y affichant soudain en format géant le symbole qu'on retrouve souvent au bas des affiches de propagande de la Brigade de Protection du peuple... Une tortue.

Et dans la ville plongée dans le noir, tout se met soudain à bouger.


...Dans la périphérie coté terre, au pied de la muraille qui entoure la cité, le grand hangar ou la milice stocke ses véhicules blindés s'éveille au son de l'alarme déclenchée un instant plus tôt par les explosions du centre ville. On s'habille en hâte, on cours vers les armureries et les véhicules pour les mettre en marche et se tenir prêt. Au portail, une équipe a peine réveillée renforce à la hâte l'équipe de garde, juste à temps pour ouvrir à une patrouille en train de rentrer a la base pour se ravitailler en carburant. La grille s'ouvre, laissant passer deux véhicules visiblement récemment attaqués au vu des impacts et des traces noircies laissés sur les tôles par des projectiles enflammés. Dans sa guérite, le sergent responsable remarque soudain un détail qui ne lui plait pas, sur la seconde voiture, la trappe d’accès au compartiment, censément toujours verrouillée, est éventrée et encore ouverte. Il n'a le temps que de lancer un cri d'alarme avant que les révos responsables de la prise ne déclenchent leurs explosifs. Tuant dans leur attaque suicide tout ce qui vit autour du poste de garde, et surtout transformant en décombres fumants l'entrée principale de la garnison. Leur sacrifice interdisant pour quelques heures toute sortie des véhicules blindés de la milice.


...Dans les principales rues de la ville, une série d'embuscade est lancée sur les patrouilles de la milice. Organisés en équipes autour des armes lourdes de la famille Yanagiba et de mes ex marines, les gars de la tortue taillent en pièces des miliciens pas préparés du tout à cette soudaine hausse de la puissance de feu. Montés sur des charrettes pour en faire des tanks de fortunes, les mitrailleuses de Rei font le vide partout ou elles passent. Et leur première cible éliminé, les révos convergent vers leurs objectifs principaux, faire le siège des casernes de la ville pour empêcher les militaires de se déployer et de contre attaquer.


...Au pied de la tour du Tyran c'est la Brigade Amerzonnienne qui entre en action. Débarqués par petits groupes comme des marins de passage depuis mon arrivé, ils sont chargés d'un des gros morceaux du moment, l'assaut sur les locaux de la Brigade de Protection du Peuple, et plus particulièrement sur ses cellules qui, dans les sous sols, regroupent tout les types classés dans la case opposants politiques et offre donc une force de frappe supplémentaire qu'il nous faut à tout prix libérer et armer.


...Dans le quartier des étrangers, la garnison de la marine est elle aussi en train de s'interroger. Mais de façon plus posée que les hommes du tyran. On se lève, on s'équipe, et on se prépare a dépêcher des patrouilles jusqu'aux zones ou s’arrête la responsabilité du Gouvernement et ou commence celle du Tyran.


La révolution c'est comme le vélo, tu ne tombes que si tu t’arrêtes.

Ne reste qu'a voir jusqu'ou on va pouvoir rouler.
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Bon et bien en avant mauvaise troupe comme le dirais certain. Droit vers un piège qui espérerons le ne sera pas suffisamment subtile pour que l'on se prenne dedans avant de réaliser sa présence. Le désavantage de celui qui poursuit, c'est qu'il ne sait jamais quand sa victime va lui sauté dessus depuis l'ombre, s'il est parti tout droit en courant ou n'a pas préparé de vilaines surprises. Surtout qu'autant à la surface, je peux compter sur la tortue pour savoir ce qui peut arriver, autant dans ces souterrains allez savoir ce qu'ils nous réservent. Enfin bon, je ne vais pas rebrousser chemin maintenant ça serait ridicule, on avance alors, j'ouvre la marche et on reste prudent quitte à perdre du temps. Mais il vaut mieux leur laisser un peu d'avance plutôt que de mourir bêtement sur un piège grossier et leur laisser du coup beaucoup plus d'avance... Et trépasser par la même occasion.

Des murs en bétons armés, enfin qui le sont surement, je n'ai pas vérifié l'intérieur. Le tout, avec une faible luminosité et qui court au loin comme un chemin sans fin. Notre invité de dernière minute ne dit rien et se contente e nous suivre, j'imagine que c'est une bonne chose de l'avoir, mais je dois rester prudente. Qui sait qu'elles sont ses véritables intentions. Pas âpres pas, la respiration rapide, je me demande bien a quel point ce tunnel peut être long ? Un quart d'heure plus tard, c'est toujours la même chose est impossible de savoir si on est proche du but ou loin du compte, on a très peu de lumière, dans un environnement clos il vaut mieux éviter de multiplier l'utilisation de torches, lampe a huile et autre chose mangeuse d'air du même acabit. C'est vraiment long en fait, on n’en a toujours pas fini et je ne suis même pas sûre du temps qu'on a mis dedans, d'ailleurs il n'est pas parfaitement tout droit et...

"On tourne en rond ?"
"Pas encore."
"Comment ça pas encore ?"

Il répond d'un simple sourire narquois, celui de ceux qui savent. Puis quelques minutes plus tard... Une porte secrète, que c'est original... Une chose que les anciennes pensionnaires de la caserne n'auraient pas pu savoir, j'imagine. Bon, je fais une grosse marque sur le mur en espérant que ceux qui vont nous suivre y fassent attention, ça serait bête qu'ils finissent sur un cul-de-sac ou tournent en rond dans des tunnels pendant... Longtemps on va dire. Il fait froid, on marque dans un autre tunnel, mais celui-ci a des luminaires régulièrement ce qui donne plus l'impression d'aller vers une sorte de cave d'une tour qu'avant. Petit à petit la fraîcheur simple et l'air rance font place à des effluves particuliers et caractéristiques... De la fumée, mais pas celles d'un feu, plutôt... Une porte en acier qui refuse de céder, un explosif bien placer et enfin on sort des tunnels pour se rendre compte que comme tout, il y a toujours une face cachée de l'iceberg.

Une réserve ? Une cave ? Je ne saurais pas trop comment appeler cette chose.

"Le garage, c'est ainsi qu'il le nomme."

Des véhicules blindés, des armes, une sorte d'arsenal souterrain. Il y a beaucoup de choses, pourtant il manque à cet endroit une autre plutôt évidente... La vie, en d'autres termes, c'est trop calme. Les révolutionnaires commencent à se disperser lentement, on essaye de quadriller au maximum le terrain immense qui se déroule sous nos yeux. On peut voir le mur derrière nous, le plafond au-dessus de nous, mais tout le reste s'étend aussi loin que notre vu porte jusqu'à s'enfoncer dans des ténèbres insondables. On trouve rapidement ce qui semble être un élévateur, évidemment il a été désactivé, les cinq suivants auront subi le même sort. Cela indique aussi qu'ils n'ont pas eu le temps de les saboter de manière plus meurtrière pour nous, ils n'ont pas tant d'avance que ça après tout.

On avance encore, pour voir sur le côté une grande porte. Elle a un cadre en acier et le fait qu'elle soit ouverte prouve que c'est une invitation qui nous est destinée... Une invitation à une mort aussi brutale que douloureuse certainement ?

"Prudence, c'est forcément un traquenard."
"Bien madame."

Le fait que Lucius n'avance pas d'un pas, proche du pas de la porte ne fais que confirmer ce que je pense déjà de cette pièce... Mais ils ont quoi avec l'obscurité ? Il y en a partout par ici ! Enfin soit, on entre, à pas de loup, mais apparemment ce n'était pas suffisamment discret de toute manière et puis surtout, on nous attend. Une grande forme nous fonce dessus, j'ai à peine eu le temps de me jeter sur le côté en criant aux autres de faire de même. Mais n'ayant pas mes réflexes, leurs sangs maculent le mur, quelque chose a jeté un autre gros truc. Il illumine cette nuit artificielle de deux puissants phares.



En dehors de cette pièce maintenant condamnée par le projectile de ce géant de fer, il commence à avoir des bruits de coup de feu. Ils voulaient me séparer d'eux... Espéreront pour ceux qui me suivaient que Red ne sera pas en retard, car, je vais être trop occupée à tenter de survivre pour les aider dans l'immédiat.
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Dans la ville, le spectacle sons et lumières gagne un octave de plus quand la Citadelle active les innombrables escargophones de retransmission dispersés dans la ville. Rajoutant aux coups de feux, aux cris et aux explosions, la voix autoritaire d'un officier de la Brigade de Protection du Peuple qui signale que toute personne violant le couvre feu et sortant dans la rue sans autorisation sera abattue a vue sans sommations... Messages immédiatement piratés par les révos de la Tortue qui entreprennent de s'emparer localement des réseaux den den pour diffuser à leur tour, appelant la population a descendre dans la rue pour mettre fin au règne du Tyran et les forces de l'ordre à abandonner leur poste pour se joindre au peuple révolté.

Dans le ciel, au dessus de la ville maintenant couvertes d’illuminations laissées par les incendies et les détonations de toutes sortes, les signaux lumineux se succèdent par flash rapide dans les nuages. Le systéme reste rudimentaire mais semble fonctionner, et a l'avantage d’être visible immédiatement et par tous. Encore un bon point pour Rei, qui nous permet de n'utiliser les den den que pour transmettre en clair de fausses infos aux espions des forces locales. Et me laissant mes den den blanc pour coordonner mes hommes en cas de pépins...

Et en parlant de soucis, Rei tombe sur un os dans les sous sols de la tour. Et elle n'est pas la seule. Au palais comme elle, Wilson et ses gars se sont vu bloqués plus tot que prévu. Avant d'avoir pu s'emparer des locaux de la BPP et de sa prison. Et avant d'avoir pu ouvrir une brèche dans les défenses de la tour pour y coincer le Tyran. Et si on peut se permettre de louper quelques opérations, celle la ne fait pas partie du nombre.


Je délègue la gestion des communications et du QG de campagne à Marvin, et je file. Pas par le tunnel de Rei qui pue le labyrinthe chronophage a plein nez, mais tout droit par les toits. Encore un des a cotés de la maitrise du sixième style, on se retrouve rapidement à courir fréquemment au dessus des maisons et a évaluer les distances à vol d'oiseau...


[...]

Je viens m'abattre à coté de Wilson, en train de superviser l'installation d'un canon au rez de chaussée d'une maison criblée de balles, juste en face du Qg de la BPP. Un batiment bâti comme une place forte, massif et trapu, bardé de meurtrières et de poste de tir. Et qui sert de point d'ancrage, au départ sur chaque flanc du mur d'enceinte circulaire qui encercle et protège la tour du Tyran.
D'ici il n'est pas bien compliqué de comprendre ce qui bloque l'assaut. Il suffit de jeter un œil a la centaine de mètres qu'il faut parcourir a découvert jusqu'a la muraille ou au batiment de la Brigade, puis aux deux portails d’accès à la tour situés de chaque coté. Deux portails devant lesquels sont stationnés en arc de cercle des véhicules blindés de la milice, canons braqués sur les maisons en face et les assaillants qui s'y cachent.

-Voila une arrivée qui fait plaisir...
-Alors ?
-Alors ça chie. Les gars de la BPP ont un arsenal vachement plus important que prévu la dedans. Et ils veulent rien lâcher. Baker a réussi a rentrer en force au début, et puis ils nous ont sortis de nulle part une dizaine de leurs véhicules blindés et ils nous ont coupés la route, Baker est resté dedans et on a du se replier. On est en train d'installer des armes lourdes pour les faire sauter. Mais en attendant impossible de lancer l'assaut sans se faire hacher.
-Et Baker ?
-Il est dans le batiment en face. Il a réussi atteindre la taule et a commencé a libérer les gars, mais il peut pas sortir. Et aux dernières nouvelles, la garde du Tyran venait de se mêler a la partie et commençait a les accrocher salement.
-Laisse tomber les canons. Je m'occupe des machines et vous foncez, on peut pas se permettre de se faire refouler ici.
-Après toi chef...



Soru.

Laissant Wilson, je traverse comme un éclair l'espace qui sépare les premières maisons de la muraille qui cercle la tour a partir du QG de la BPP. Filant non pas vers les portes et les véhicules blindés qui prennent la place en enfilade sous le tir de leurs armes, mais droit vers le mur que je démolis sans ralentir, transformé en bélier par les arts du sixième style, et tombant juste derriére sur les forces du tyran préparant leur contre attaque depuis la cour de la Tour.

Les hommes en armes en train de s'équiper et de s'organiser n'ont pas le temps de réagir a l'explosion du mur que déjà je suis parmi eux, déchainant tout ce que m'ont appris mes différents maitres du poing divin.

Je frappe le sol, et le Hassoken le fait voler en éclats comme si un tremblement de terre venait de fendre l'ile, projetant tout autour de moi des éclats aussi mortels que des balles, jetant les hommes en l'air et renversant les véhicules.
Je frappe l'air, et des mains de géants viennent bousculer la zone, réduisant les soldats a l'état de fourmis soumis à la colère d'un homme venant les frapper et les écraser. Mes poings dispersent et détruisent broyant avec la même facilité la chair et le métal, mes lames tranchent les corps, éventrent les blindages.
Je libère les ténèbres et le trou noir sans fond de mon pouvoir, faisant sombrer les véhicules, avalant les soldats, arrachant les pierres du mur d'enceinte jusqu'a ce qu'il ne reste plus rien qui puisse témoigner de son existence...

-En avant !

D'une pensée je ramène les ténèbres qui refluent autour de moi et disparaissent en quelques instants. Des troupes qui nous barraient la route un instant plus tôt il ne reste aucune trace.


Déjà Wilson et les gars traversent au pas de course la place qui nous sépare. Reprenant l'assaut initial ils filent vers l'entrée de la tour maintenant dégagée ou s'engouffrent dans les locaux de la BPP pour rallier Baker, toujours assiégé dans les quartiers de détention.

-Rei est quelque part la dessous ! Dans un arsenal pour les troupes spéciales du tyran. Dés qu'on rentre, met des gars la dessus, l'accés doit étre dans le coin et il faut le trouver.
-On peut faire sauter ?
-On peut !


Des postes de tir de la tour nous parviennent des rafales de balles dispersées. Mais tout à la préparation de sa contre attaque, la garde n'a pas le temps de monter un barrage efficace que déjà nous sommes à la porte que j'arrache de son logement d'un coup de poing.

Les hommes se répandent dans le rez de chaussé, entreprenant rapidement de se frayer un chemin vers les étages et cherchant le passage vers les sous sols. Au dessus de nous la garde entreprend de se retrancher pour défendre le coin couloir par couloir... La prise de la tour risque d’être longue...
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La lutte fait rage en dehors de cette arène improvisée, je l'entends et ne peux rien n'y faire. J’imagine ou plutôt j'espère qu'ils s'en sortent mieux dehors. Mais plus important, je suis dans une grande pièce presque vide avec un géant de métal qui pourrait bien m'écraser comme un insecte au moindre signe de faiblesse. La seule chose qui pour le moment qui me garantit un minimum de chance de survie, c'est que cette chose est lente et que le fait d'être comme un homme coincé dans une caisse ne laisse pas une très grande marge de manœuvre.

Je ne gagnerai pas, il y a trop de risque pour essayer de le vaincre... De toute manière sans connaitre sa machine impossible de connaitre ses points faibles où même l'emplacement de son ou ses pilotes... Trop d'inconnus, trop de variables alors que la montagne d'acier commence à bouger, tournant son imposante tête dans ma direction. J'ai à peine le temps de m'en rendre compte que j'évite de peu le premier de ses coups. Même sans me toucher directement, l'onde de choc produit par son coup m'a envoyé valser. Je ne suis face à ça qu'une plume face à un vent violent et même si on dit que celle-ci est plus forte que l'épée, je ne serais pas contre une arme viable dans l'immédiat.

Je suis tellement vulnérable que ça en est presque drôle, sauf que les cris de douleur que j'entends encore ne laissent que peu de comique à la situation. Je n'ai nul par où me cacher et un second coup qui m'évite de peu, mais pas assez pour ne pas m'envoyer voler contre un mur me laisse entendre qu'il... Ils ? Que la chose ne me laissera pas le temps de réfléchir à un plan calmement. J'essaye de m'accrocher à une de ses jambes, les lourdes plaques dans une sorte d'alliage solide ne se sépareront pas de l'ensemble facilement, certainement pas avec les moyens dont je dispose de toute manière. Rapidement, on me fait comprendre le pourquoi de ce lieu clos comme terrain pour ce duel... Alors qu'il jette la jambe de la machine contre une des parois et que je comprends ma douleur. C'est rarement agréable de fini écraser contre un mur comme une mouche de toute manière. D'ailleurs mon bras droit n'y a pas survécu, je ne parle pas que de la prothèse qui bouge encore un peu, mais au vu de la douleur ça serait optimiste de penser qu'il m'a simplement démis l'épaule, elle semble plutôt au moins casser... La chair est plus faible que le métal.

Bon en fait, je pense que gagner du temps en espérant que quelqu’un va me sortir de la semble plus raisonnable... Après dans quel état j'en sortirai c'est une autre histoire. Mais même cette solution de facilité tourne court, quand après une bonne dizaine de minutes j'ai manqué de réflexe et que ce manque de vigilance m'a valu de finir les deux jambes broyées... Contrairement aux chats, il ne joue pas avec sa proie, nous il est efficace, il va droit au but comme ce dernier coup qui me pilonne et me fait cracher du sang et de la bile... Monstre géant vainqueur, ma vue se brouille et ce n'est que maintenant que je me rends compte qu'a l'extérieur... Tout est calme... Je n'ai réussi à protéger personne, même pas moi-même. Je suis tellement faible, tellement inutile.

Il pourrait m'achever, mais il ne le fait pas... Finalement j'avais peut-être tort sur cette histoire de chat. Non à la place le torse du colosse mécanique s'ouvre et un instant plus tard un homme en sort.

Un joyeux non anniversaire 1471091833-junior-mini
Ses mouvements sont lents, pourquoi se presser, je ne suis plus à une minute près pour me faire trancher la gorge. J'espère juste qu'il ne va pas faire preuve du plus grand péché des tyrans et assimiler, le plus grand cliché des grands méchants...

"Vous n'aviez aucune chance, pas plus que cette caricature éhontée d'insurrection."

Oh non pitié ! Pas le grand monologue... Achève-moi tout de suite ! J'ai l'impression que s'il ralentit encore il va se mettre à reculer, chaque instant lié à une souffrance de mon corps en alerte est une véritable torture, mais j'imagine que le pire est à venir. Je ne bouge pas, je fais la morte en quelques sortes et je n'en suis pas si loin de toute manière. J'attends de voir ce qu'il compte faire, avec un peu de chance...

"Quel gâchis, une si belle femme réduite à l'état d'une poupée de porcelaine fêlée... Détruite, comme par la fureur d'un enfant trop gâté."

Je ne ferais aucun commentaire sur l'identité de l'enfant mentionnée, enfin je pourrais, mais je n'en vois pas la peine. Junior s'approche, j'entends ses pas lent, puis finalement je sens la texture de son gant contre ma peau... Il me caresse la joue ? Sur quel genre de fou je suis tombée encore ? Mon regard se tourne vers le sien machinalement... Il n'a ni le visage, l'expression d'un fils pourri gâté conquérant, pas plus qu'une once de fanatisme, au contraire il semble légèrement soucieux et brille d'une sagesse et d'une empathie qui semble irréelle en ces circonstances. Est-ce lui Junior ? Un de ses officiers qui prenait la place dans son jouet aux dimensions ridicules ? Par réflexe de survie, de mon bras encore à peu près fonctionnel je lui attrape le cou et le bougre ne panique pas un instant. Il suffoque quelques secondes avant d'attraper mon poignet d'une main et me le brise... Il est fort le bougre, tu parles d'un fils à papa !

Il reprend sa respiration, avec un air digne et une démarche martiale, les mains derrière son dos et me regardant droit dans les yeux.

"Si vous le mettez au pied du mur, père préfèrera tout détruire que de vous laisser l'emporter. Dans votre ignorance, vous allez droit vers votre perte et celle de tous les habitants de Citadelle."

C'est alors qu'on peut entendre le bruit caractéristique du chien qui s'arme sur une arme de poing.

"Il est malheureusement venu le moment des adieux."

Wilson et ses gars arrivent finalement plus tard, pour voir que les forces spéciales de la brigade n'ont fait aucun prisonnier , mais certain résistant ont réussi à prendre la fuite et une fois retrouvés, leurs on expliqués la situation. La salle où se trouvaient Rei est vide, il y a des impacts divers, du sang et des morceaux de mécanismes divers un peu partout... Mais aucun corps. Une sorte de grand monte-charge est en fonction, certainement asses gros pour mettre un petit navire dedans... C'est à la surface que la situation semble s'empirer. Le géant de métal sort comme un diable d'une boite à malice. Une vision d'horreur pour certains et au bout d'un instant il sort de son immobilisme, mais c'est avec stupeur que certains remarquent un détail particulier alors qu'il actionne ses deux énormes phares... Quelqu'un a dessiné dessus, bloquant la lumière pour former une petite tortue dans chacun d'eux alors que la montagne de rouage commence par briser la porte principale ou ce qu'il en reste et à s'attaquer à ses alliés de la brigade avec des mouvements plus lents et bien moins habiles qu'a son habitude.
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Bien joué Rei. Très bien joué.

Les gars ont un instant de flottement au moment ou le robot surgi sur la scène. Puis remarquent les tortues peintes sur les phares et le choix de cible du nouvel arrivant, et suivant la bête ils se ruent a nouveau à l'attaque.

Avec l'aide du monstre, la progression au sein du dédale de la tour devient nettement plus facile que prévu. Bien que solidement retranchés dans les salles et les couloirs transformés en bunker, les défenseurs ne disposent pas d'armes lourdes assez puissante pour endommager sérieusement le titan de métal. Et celui ci s'emploie méthodiquement a démolir les barricades qu'on a dressés sur sa route, arrachant les portes, trouant les cloisons, dégageant la voie aux soldats qui s'empressent de massacrer dans un joyeux désordre les hommes du tyran qui continuent a se faire tuer sur place sans penser à se rendre ou a se replier.

Un étage, un autre. Sol couvert de sang et de corps, salles noyés de fumés et de poudre. Nous avançons.

Grondement sourd et pénétrant, un frémissement secoue la tour, une explosion ?

Devant nous le robot trébuche, jambes criblés d'impacts de balles les articulations grippés et tordus, la mécanique vit ses derniers instants.

-Sortez Rei de la !

Grondement à nouveau. Le frémissement devient secousse, le sol bouge, les hommes tombent au sol. De l'extérieur un appel den den me parvient de Baker resté dehors.

-Chef ! La tour ! La tour est en train de bouger !
-Tout le monde dehors !


D'un coup de poing j'ouvre une brèche béante dans la paroi la plus proche. Ouvrant l'étage sur vingt mètres et nous offrant un balcon et une vue plongeante sur ce qui arrive à la tour. En dessous de nous, dix étages plus bas, la tour est en train de changer. Sur tout son pourtour circulaire s'ouvre ce qui ressemble a des sabords, d'immenses sabords, plus gros encore que ceux nécessaire aux pièces des cuirassés. Un bombardement massif comme dernier geste du tyran ? Non, impossible, de pièces d'artillerie de cette taille la ne nous auraient pas échappés pendant les combats de l’ascension. Alors quoi ?

Mugissement de turbines, c'est comme si un millier de rois des mers criaient et soufflaient en même temps. Des sabords s'échappe soudain des torrents d'une épaisse vapeur blanche. Un en instant, toute la base de la tour disparait dans le nuage qui entreprend de noyer aussi les quartiers qui l'entourent.

Du gaz ?

Non. Au sol mon mantra repère des gens sont encore vivants.

Alors quoi ?

Et puis la tour se met en mouvement. Abandonnant la base, les étages supérieurs se séparent soudain du reste de l'ensemble cinq étages en dessous de nous. Et défiant les lois les plus élémentaires de la gravité, la monumentale construction se met a flotter comme une ile céleste, et son socle crachant toujours un nuage dense de fumée, la tour entreprend de se déplacer vers le port.

-Déjà vu ça ?
-Des cailloux qui flottent oui. Mais jamais j'en ai vu qu'on faisait lever à la main...
-On fait quoi ? On continue a monter ?
-Il va falloir, Faut qu'on mette la main sur celui qui contrôle ça avant qu'il décide de larguer nos étages.
-Il peut faire ça ?
-Moi j'y aurais pensé.


La tour a maintenant complétement quitté son socle et a traversé la place entourant la citadelle du Tyran pour commencer a flotter au dessus des quartiers résidentiels les plus proches. Sous la masse de l'engin, les rues et les pâtés de maison disparaissent l'une après l'autre dans la fumée..

-ça ne va pas marcher !
-Quoi donc ?
-Tout ça ! ça ne peut pas marcher !
-On vole non ?
-Je veux dire que ça ne peut pas marcher longtemps !


Autour de nous, le vrombissement a soudain un raté, un changement de rythme d'abord léger, et qui s'accentue peu a peu. Prenant de l'ampleur, équivalent mécanique d'un cri de panique. Et sous nos pieds, le sol se met soudain a s'incliner peu à peu vers l'avant. D'abord doucement, puis de plus en plus vite a mesure que le cri des turbines se fait de plus en plus discordant et désespéré, et que la tour décroche et se met à basculer franchement vers l'avant en piquant du nez.

-Et merde...
-Tout le monde s'accroche !

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Voler, le plus grand rêve de l'homme. Bien des génies, des êtres d'exceptions et autres grand rêveur on essayés et réussi à faire s'envoler bien des choses. Certains même avec l'aide de fruit du démon ou de technologie extraordinaire. Mais parfois, le rêve peut tourner au cauchemar... Surtout quand :

"ça ne va pas marcher !"
"Quoi donc ?"
"Tout ça ! ça ne peut pas marcher !"
"On vole non ?"
"Je veux dire que ça ne peut pas marcher longtemps !"


En d'autres termes, on va bientôt se crasher, ce n'est pas une question, c'est une évidence ! Marcher... Une tour, ça ne marche pas, un système fonctionne. Je dois vraiment être perturbée pour sortir une ânerie pareille... Mais surtout il y a mieux à faire que de penser à la logique de mes phrases. On assistant impuissant à ce qu'on aurait pu avoir de pire comme mauvaise surprise, être enfermé dans une catastrophe à venir et on fait tout pour éviter un maximum de pots cassés. Mais finalement, peu importe nos efforts, la tour finit par tomber, s'écrasant sur la terre comme une immense île volante qui détruirait tout sur son passage. Des dégâts certainement monstrueux, mais l'ampleur de la catastrophe aura peut-être au moins le mérite de calmer les combats.

Maintenant que la tour est couchée et qu'on en a pris plein la figue, on peut admirer l'édifice d'une toute nouvelle perspective. On se réveille, comme sortie d'un vilain cauchemar , mais aux saveurs un peu trop réelles.

"Les vivants, comptez-vous... Ah et si l'un de vous peut avoir l'amabilité de me porter... Mes jambes sont toujours hors services."

Un des résistants costauds prend ce qui s'apparente à une corde, enfin une de celle du rideau le plus proche et m'attache dans son dos, tourné vers l'avant avec la tête au-dessus de son épaule... Bon c'est mieux que de rester au sol sans défense ni la moindre... Bah immobile en fait. On se rassemble et on se dirige vers un des bords de la structure en groupe avec les blessés. Dehors, après être sorti de l'essai raté de tour volante, il semble y avoir un calme relatif. Même la brigade ne doit pas comprendre ce qui arrive, c'est l'occasion de s'assurer de ce qui semble évident dans un sens.

"Allons vers ce qui était le sommet, mais soyez prudent, on ne sait pas ce qu'il réserve comme surprise."

Mais, c'était bien le chant du cygne d'un Tyran ayant voulu voler trop haut, plutôt que de se brûler les aille en approchant trop du soleil, il a été brisé par son échec... Littéralement. Lorsqu'on atteint le grand bureau du maître des lieux, voyant une fortune en meuble et objets divers écrasés au sol pitoyablement... Au milieu il y a son corps. Il n'y a pas beaucoup de sang, de toute évidence le coup du lapin, ou une chose plus ou moins similaire, comme si un géant l'avait écrasé entre ses immenses mains pour le punir de son orgueil. Suite à une minute de silence, comme pour se rendre compte que leur cerveau assimile la nouvelle des cris de joie retentisse. La victoire aura couté cher, mais je ne peux pas leur en vouloir de fêter celle-ci.

"Iruka, deux fusées blanches suivies d'une bleu."
"Tout de suite !"

Un code lumineux don le message est clair, le Tyran est mort.

"Loin de moi l'idée de jouer les rabat-joie, mais il y a encore des poches de la brigade qui vont faire des victimes, des civils à aider et... Une ville et des vies à reconstruire."

Tout ceci est fini, mais ne l'est pas totalement en même temps. Le plus gros est passé, mais il reste des choses à faire. Pour ma part, de mon seul bras qui fonctionne encore, sans pour autant être totalement être valide, je sors mon cigare qui forme un angle moche, mais ça ira. Autour de moi des cigares s'allume, une autre manière de fêter la victoire, mais sans oublier qu'il y a encore beaucoup de travail. Moi pour ma part, je vais profiter d'un petit passage par un médecin et un mécano si possible... Red pourra s'occuper des détails je lui fais confiance. D'ailleurs en parlant de lui, je passe à côté du monsieur au grand chapeau et lui tends un cigare.

"Désolé, Red, mais je vais devoir me faire rafistoler, si tu tombes sur les plans du gros machin tu sais où me trouver hein ?"

Pas loin, il commence à y avoir la valse des brancardiers, je vois même deux résistants prendre avec eux Junior... Je m'en veux un peu de lui avoir tiré dans le dos, mais je n'avais pas choix et il le savait. D'ailleurs il n'a pas résisté, il pensait certainement mourir.

"Au fait, il faudra qu'on parle de Junior et de Lucius quand je serais plus en état, à moins que tu aies déjà un avis là-dessus, c'est toi le patron Red."

Je lui fais un grand sourire, je ne l'ai pas remarqué moi-même, mais je suis brillante... Non je veux dire que le bout d'un de mes doigts brille... Produit bizarre ? Réaction au carburant de la fusée tour ou alors ?
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-L'aube est rouge, beaucoup de sang a dû couler cette nuit...
-Non mais vous êtes qui vous ? Qu'est ce que vous faites la ? Allez, il faut partir maintenant


Depuis Saint Uréa, si la révolution m'évoque quelque chose c'est bien l'image que j'ai sous les yeux depuis la tour effondrée du tyran. Le soleil se lève comme d'habitude, et la brume marine qui reflue vers le large nous laisse distinguer les panaches de fumée qui montent des différents quartiers de la ville. Fumée blanche, odeur de cendre. Quelles que soient les origines de ses incendies ils semblent globalement maitrisés. De loin en loin éclatent encore des coups de feu dispersés et des fusillades sporadiques, mais la ville semble pour le reste nappé d'une chape de silence. Les violences de la nuit et le fracas dantesque de l'effondrement de la tour du tyran ont laissés place à un calme tendu, une attente.

Voir le symbole le plus omniprésent de la puissance du Tyran s'effondrer sur la ville a choqué tout le monde, et pas uniquement les civils qui se sont mangés le batiment sur la gueule. Avec l'annonce immédiate de la mort du Tyran, la plupart des miliciens ont rendu les armes. Certains ont même fait la peau a leurs officiers pour s'assurer de commencer en bon termes avec les révolutionnaires. D'autres ont continués à se battre évidemment. Menés par un officier plus couillu que les autres, un des régiments a fait une sortie pour s'emparer du fils du tyran et est passé a deux doigts de réussir. Si prés que j'ai du aller le liquider moi même pour l’empêcher de rallier les autres.

Et puis les civils ont commencés à sortir de chez eux. Pour voir les dégâts d'abord, puis pour voir le corps du tyran. La aussi c'est la tour qui a fait quasiment tout le boulot. En écrasant trois quartiers au hasard le Tyran a mis tout le monde dans le même sac. Et tous ceux qui connaissait des gens habitant la dessous se sont mis à creuser et a charrier des débris sans se soucier d'uniformes ou de position sociale.

Un exercice salutaire. Même le plus rancunier des hommes a du mal a vouloir encore la mort du soldat qui l'a aidé pendant des heures a extraire des survivants des débris. Et leçon de base de tout politique ou de tout officier formateur, on ne soude jamais mieux qu'en poussant à découvrir un ennemi commun.

-Et maintenant ?
-Qu'est ce qu'il se passe en bas ?
-Ils suivent les instructions de Marvin. Ils finissent de désarmer et de regrouper les gars de la milice, ils diffusent les images de la mort du tyran... Ils parlent des procès aussi.
-S'ils suivent les conseils de Marvin, ça ne devrait pas être si moche que ça.
-Ils seront bien obligés, ils n'ont pas assez de cordes pour pendre tout le monde.
-Y'a des chance que ça joue aussi oui. La marine n'a toujours pas bougé ?
-Non. Tout s'est passé comme prévu. Quand ils sont sortis cette nuit, nos gars en tenue de milicien leur ont tirés dessus. Du coup ils ont ripostés et se sont retranchés dans le quartier des étrangers en fumant tous les gars du tyran qui ont fait mine d'y courir. Mort au Tyran prévoit d'aller parler au colonel tout à l'heure pour lui parler des changements de la nuit.
-Parfait.
-Alors on a gagné ?
-On dirait... Je descend, assure toi qu'il n'y ait pas de dérapages dans la gestion des prisonniers. Ensuite on aura le temps de faire une pause, dis le aux gars.
-Je m'en occupe. Et a propos de prisonniers, des types de la Tortue m'ont demandé si on avait mis la main sur Junior, je leur dis quoi ?
-Rien pour l'instant. Ni sur lui ni sur l'autre. Il faut que j'en cause à Rei d'abord.
-C'est vraiment le moment que j'aime le moins, cette phase de logistique entre le combat et le banquet de victoire. Encore ton coté Cipher Pol, je suis sur que les pirates normaux ne font jamais ça...
-Le stratège le plus habile est celui qui arrive à la victoire sans combat. .
-Encore le grand père ?
-Non. Sun tzu.
-Encore un qui devait déléguer tout le temps...

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