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Oiseaux de Mauvais Augures pour le Gouvernement

Goa, royaume d'injustice, d'indifférence et de corruption. On ne pouvait pas trouver en East Blue de lieu qui illustre davantage le visage du monde pourri par le Gouvernement Mondial. Les nobles s'amusent et font la fête, omettant leurs devoirs ancestraux de protection envers la population. Aujourd'hui, ce sont les privilégiés qui jouissent pleinement de la vie, alors que le peuple meurt de faim, pourrissant dans les bidonvilles en périphérie du centre-ville. S'il était bien un endroit dans toute la Mer de l'Est que l'Union Révolutionnaire se devait de renverser, c'était celui-ci. Penser qu'il existe un endroit où l'on célèbre l'avènement des Dragons Célestes me donnait une profonde et violente envie de vomir. Comment pouvait-on vouer un culte à des personnes aussi imbues d'elles-mêmes, aussi déconnectées de la réalité, aussi étrangères à la condition humaine. Comment était-il même possible d'éprouver de l'envie et de la sympathie pour ceux qui se moquent des vies humaines, n'hésitant pas à les gâcher et les détruire juste par leur bon vouloir. Si cela n'avait tenu qu'à moi, j'aurais rasé cette île pierre par pierre en réduisant en cendre l'ensemble de la population noble, pour ne laisser régner que ceux qui étaient considérés comme moins que rien. Bien que je fasse partie de l'Union Révolutionnaire, cet endroit était un de ceux que je voulais faire tomber de mes mains. Je désirais plus que tout prendre la tête du roi, ou plutôt du tyran, et mettre un terme à la comédie funeste qui se jouait en ces lieux.

Ces pensées habitaient mon esprit alors que je me trouvais à la taverne de Goa. Voilà pourquoi, sans même que je ne m'en rende compte, Kurayami-Hime laissa un puissant Saki répondre à mes pulsions meurtrières, donnant l'illusion d'une mise à mort de chaque personne se situant dans l'établissement. Le temps sembla se suspendre pendant deux à trois secondes, chacun regardant autour de soi comme pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer. Normalement, je serais sorti d'ici, mais étant donné que tout le monde était immobile, m'enfuir aurait davantage attiré l'attention sur ma personne. Déjà que je n'étais pas très discret, mon visage voilé derrière un foulard, mes cheveux sous un bonnet, et un chien tricéphale énorme m'attendant à la sortie... Bien entendu, les femmes victimes de l'illusion se mirent à hurler, alors que quelques hommes peu courageux firent de même. En l'espace d'une seconde, tous croyant à une malédiction se mirent à se diriger vers la sorte. C'était le moment de faire de même pour me fondre dans la foule. Pour le moment, je devais éviter de faire trop de grabuge. Je devais m'immiscer dans l'esprit de la population comme une Ombre meurtrière, rôdant pour punir les orgueilleux dont le pouvoir avait fait d'eux des instruments de ce système corrompu.

Une fois dehors, je fis signe à Cerbère de me suivre vers Edge Town. Même s'il était un précieux soutien, Gehennos ne devait pas rester près de moi lorsque je me mettrais à agir. Déjà seul, j'étais assez facilement repérable, mais avec lui, c'était comme si j'indiquais clairement ne pas être quelqu'un de normal. Voilà pourquoi, une fois dans les bidonvilles, je demandais à la créature mythologique de m'attendre. Il ne semblait guère content de recevoir un tel ordre, chacune de ses têtes faisant la moue, avant de m'afficher un triple regard de cocker malheureux. Il me savait particulièrement sensible à ce genre de choses le fourbe. Je lui tournais le dos avant de prendre mes ailes à mon cou, m'envolant à la faveur de la nuit. J'avais un plan d'action parfaitement défini pour ce genre d'opération. Me lancer seul dans cette entreprise serait plutôt périlleux et j'aurais besoin de frapper en une seule fois si je voulais réussir. Plusieurs assauts ou lancer une rébellion aurait augmenté la sécurité autour de ma cible principale. Et cela, je devais l'éviter à tout prix. Il fallait que j'obtienne avant tout un bon nombre de renseignements, et je savais pertinemment où aller les chercher. J'avais obtenu en ville un aperçu de la situation et des têtes pensantes du royaume.

Si je ne voulais pas trop attirer l'attention, j'allais devoir m'attaquer à un petit poisson dont la mort poserait certes souci, mais dont on aurait du mal à penser qu'il s'agit de l’œuvre d'un Révolutionnaire. C'était également l'occasion pour moi d'imposer ma "signature", l'emblème que je me devrais d'arborer lors d'actions aussi importantes face au Gouvernement Mondial. Il était temps de faire connaître Damien Reyes sous le surnom de Tri-Edge, afin d'offrir en spectacle un symbole qui ferait trembler les puissants. Je voulais que la simple vue de ce signe signifie une peur indicible et immisce la crainte la plus profonde à quiconque au sein du Gouvernement viendrait à le voir. Pour une première apparition sous ce sigle, il fallait au moins quelque chose d'aussi grandiose que le royaume de Goa.

Déployant mes ailes, je me dirigeais vers le lieu de résidence du sous-chef de la police. Il était bien connu qu'il s'agissait de quelqu'un de corrompu et traînant dans pas mal d'affaires louches. L’exécuter pourrait faire penser à un acte de vengeance venant de l'un de ses collaborateurs peu fréquentables. Voilà pourquoi c'était une cible particulièrement facile. Qui plus est, ayant moins de moyens que ses confrères, sa sécurité était naturellement moins bien assurée. Survolant la luxueuse demeure, je voyais qu'il avait tout de même à sa disposition une immense muraille autour de laquelle les gardes faisaient des rondes avec leurs chiens. Mais qui aurait imaginé un assassin volant pour venir troubler la quiétude de l'officier ? Sûrement pas ceux qui avaient mis au point le système de sécurité de la luxueuse demeure. A défaut d'avoir bien assuré la sécurité extérieure, de manière à ce que personne ne rentre, l'idée d'un intrus réussissant à passer les gardes semblait trop improbable pour que le résident principal ne mette en place davantage de système de défense. Qui plus est, la présence d'un large balcon au deuxième étage de la villa laissait à supposer qu'il s'agissait de sa chambre. Dans tous les cas, il me serait aisé de pénétrer cette demeure.

Me posant sur ce lieu d'atterrissage opportun, je fis le moins de bruit possible, rétractant mes ailes pour prendre moins de place une fois face à la porte. Je m'accroupis légèrement, sortant de quoi trafiquer la serrure en toute impunité. Vraiment... penser que des remparts et gardes suffisaient à arrêter les tueurs était une belle erreur. Sans doute que personne n'imaginait d'individu assez fou pour s'en prendre aux têtes pensantes de ce gouvernement, ainsi qu'aux nobles de Mariejoa. Si tel était le cas, ils allaient tous avoir une sacrée surprise demain matin. Pénétrant par la porte du balcon, je me rendais que j'étais davantage dans un salon que dans une chambre. Amusante disposition des lieux. J'avançais lentement, regardant les objets se trouvant sur ma route. Plusieurs photos du sous-chef de la police trônaient sur les meubles et murs, alors qu'il serrait la main à différentes personnes. La plupart d'entre elles étaient connues pour ne pas être des gens très fréquentables. A côté de cela, on pouvait voir plusieurs prix pour services rendus... ce qui me fit doucement rire. On se demandait bien à qui il avait pu rendre service pour mériter de tels honneurs.

D'un seul coup, je sentis un choc se produire au niveau de mon armure de plumes dissimulée sous mon manteau. Me retournant, je vis ma cible qui venait de me frapper avec une batte de base-ball. Mauvaise pioche mon gars. L'objet s'était pratiquement brisé, laissant l'assaillant assez abasourdi lorsqu'il constata qu'il ne tenait plus qu'un manche en bois. Avant qu'il ne réagisse, je plaquais alors brusquement ma main sur sa bouche en le plaquant contre l'un des murs, étouffant son cri avant qu'il ne sorte. Le bougre avait certes de la force, mais il était loin de pouvoir rivaliser avec un combattant endurci, à plus forte raison avec un possesseur des capacités d'un Fruit du Démon. Alors que je l'observais, j'entendis sa femme demander depuis l'autre bout du couloir si tout allait bien et ce que pouvait être ce bruit. Restant proche de lui, je vins à lui susurrer quelques paroles à l'oreille.


- Quand j'ôterais ma main de ta bouche, tu lui diras que tout va bien, que c'était juste un... oiseau qui a tapé contre la fenêtre et t'as fait trébucher en te surprenant. Si jamais tu tentes de la prévenir, de quelques manières que ce soit... alors j'irais la rejoindre et l'égorgerais sous tes yeux, avant de faire subir le même sort à tes enfants. Suis-je assez clair ?

Mon regard froid et sérieux devait bien faire comprendre à mon interlocuteur que je n'étais nullement en train de plaisanter. Aussi, tremblant de tout son corps, il remua lentement la tête de haut en bas. Descendant ma main sous sa gorge sans l'étreindre trop fort pour ne pas l'empêcher de parler, je le laissais répéter ce que je lui avais dit. Aussitôt la femme rassurée, j'ordonnais au sous-chef d'indiquer qu'il allait prendre un verre pour se calmer avant de revenir se coucher. Malgré son état de stress à la vue de mon arme noire que je sortis sous son nez, il parvint à faire exactement ce que je lui dis. Même s'il était corrompu et plein de vices, cet homme avait au moins un peu d'amour propre pour ne pas sacrifier sa femme et ses enfants. Un bon point pour lui, mais ce n'était pas cela qui allait le sauver. Tout en maintenant mon étreinte sur sa gorge, je repris la parole, toujours tout bas pour n'être entendu que de lui seul.

- Maintenant, tu vas me dire où je peux trouver les plans du château royal, ainsi que tous les renseignements que tu possèdes sur la sécurité. Pour finir, tu vas également me donner le planning de la visite des Dragons Célestes. Comme je t'ai dit, à la moindre entourloupe, tu ne seras pas le seul à payer les pots cassés.

Faisant à nouveau signe oui de la tête, il se dirigea vers son bureau, sentant dans son dos la lame de Kurayami-Hime posée contre sa colonne vertébrale. Au moindre geste suspect, il savait pertinemment qu'il n'aurait pas le temps de faire ou dire quoi que ce soit, sa vie risquant de s'achever assez prématurément. Près du coffre-fort, il composa la combinaison de ce dernier pour me sortir plusieurs documents. Plaquant l'homme contre le mur, mettant la lame sous sa gorge, je regardais ceux-ci. Le planning des Tenryuubitôs était effectivement là, bien complet, mais le reste n'était tout bonnement pas ce dont j'avais besoin. Le fixant avec un regard meurtrier, il m'assura que c'était tout ce qu'il possédait, le reste étant aux mains du chef de la police lui-même. Au moins, j'avais récupéré un de mes trois objectifs de cette nuit, mais c'était une bien maigre consolation compte tenu des risques encourus. Je mettais les documents dans la poche intérieure de mon manteau, tout en fixant toujours mon hôte pour le moins angoissé.

Il eut alors la mauvaise idée de me demander ce que j'allais faire maintenant. Faisant mine de réfléchir, j'enfonçais brutalement la lame noire dans son ventre, posant ma main contre sa bouche pour étouffer le cri de douleur qui en sortait. D'un geste brusque, je relevais la lame toujours dans ses entrailles pour l'achever. Je laissais son corps inerte sur le divan du bureau, le sang coulant abondement de la plaie et de sa bouche. Pour rendre la scène encore plus macabre, j'avais pris soin de lui laisser les yeux ouverts. Renforçant mon étreinte sur mon Kitetsu, je laissais ce dernier s'embraser d'une flamme orangée-rouge, avant de laisser l'arme frapper le mur à trois reprises. Je me moquais bien que le bruit ou la lumière n'attire les gardes dehors, étant donné que j'avais terminé mon office. Je gravais donc ce symbole qui deviendrait le mien, et sous peu, l'un de ceux qui feraient pâlir le Gouvernement tout entier à sa simple mention, et plus encore à sa vision. Le "Tri-Edge".

Entendant alors des bruits de pas au-dehors, ainsi que la porte d'entrée au rez-de-chaussée que l'on défonce, j'ouvrais grand la fenêtre du bureau pour déployer mes ailes en m'envoler. Le temps que les gardes n'arrivent dans le bureau, la seule chose qu'ils verraient serait le corps du sous-chef de la police, baignant dans son sang, sur son divan, avec au-dessus de ce dernier, sur le mur, la marque de l'assassin venu lui prendre la vie. De mon côté, j'étais déjà bien haut dans le ciel, hors de portée et hors de la vue de toute la milice assurant la sécurité de la villa. Personne ne comprendrait sûrement pourquoi j'étais ici, et tous prendraient sûrement cela pour un meurtre crapuleux, car aucune trace d'effraction sur le coffre ne pouvait être constatée. Ce dernier étant refermé, toujours vierge de toute attaque, seuls des soupçons ou des théories fumeuses viendraient tôt ou tard rejoindre l'hypothèse la plus plausible : un assassinat dû aux mauvaises relations du policier véreux. Dans le pire des cas, sans doute le Gouvernement enverrait-il quelqu'un pour enquêter... mais rien ne laissait supposer un complot et l’œuvre d'un révolutionnaire... pour l'instant. Leur seule piste serait cette marque qu'ils verraient pour la première fois, mais certainement pas la dernière.


Oiseaux de Mauvais Augures pour le Gouvernement Triedgesign03

    Il faisait chaud et beau. C'était un après-midi radieux; et selon notre héroïne, cela annonce plus souvent une mauvaise nouvelle qu'un ciel sombre. Quel paradoxe, hein ? Bara, qui marchait vers un restaurant, pensait à sa mission qu'on lui avait confiée. Une mission assez importante, elle devait escorter toute une journée le roi. Une menace terroriste dira-t-on. Le Royaume de Goa s'était attiré les foudres de plusieurs autres royaumes, qui réunis, avait une puissance assez grande pour écraser ce même royaume. Des royaumes clandestins, comme on les appelle, pusiqu'ils n'ont pas ratifiés le traité Gouvernemental, et qui sont en général assez protégés, par la difficulté d'accès et les savants qui y'habitaient étant sous protection gouvernementale, collaborant avec le célèbre Docteur Vegapunk. Royaumes qui ont formés des recrues initiés à l'art du combat de chaque île. Et cette menace planait sur le ciel de Goa. Elle avait la charge du roi, et trois autres collègues s'occupait du chef de la police, du sous-chef et du capitaine de la garde. Chacun n'était bien sûr pas seul, tant le risque était grand : ils avaient à leur disposition un escadron de soldat de la Marine. Le chef qui avait pour ordre d'escorter le roi avait autorité sur chaque escadron, et le pouvoir allait crescendo : celui qui s'occupait du capitaine de la garde, en plus de son escadron, avait autorité sur les deux autres. Sauf que la mission ne se déroulait que le lendemain, elle avait donc du temps libre.

    Entrant dans le restaurant, elle commanda plusieurs bol d'à peu près tout ce qui est possible et imaginable : en dût de sa mission, elle avait obtenu un badge de noble : ici les nobles sont encore plus puissant que les gouvernementaux. Bien sûr elle demanda aussi d'être servi à l'étage, dans la salle VIP. Une demie-heure plus tard, elle s'empiffra, et à ce moment-là, présenta aussi son badge gouvernemental. Comme elle l'avait apris il y a peu, les gouvernementaux ne paient pas les factures. Mais elle l'avait aussi appris à ses dépens, elle avait plusieurs fois payé, et les serveurs avait pris ça pour de généreux pourboires.

    Après être sorti du restaurant, notre héroïne se dirigea vers une taverne, non loin de là, où elle avait ses habitudes quand elle se rendait sur Goa, avant de se faire agresser par deux malotrus qu'elle envoya valdinguer dans le décor après qu'ils aient déchirer un bout de ses habits, au niveau de sa proéminente poitrine.
    - Comme d'habitude, Bara ?
    - Ouais.
    Puis elle se dirigea vers la table, attendant que le tavernier sorte encore de son armoire un verre de chaque alcool que contenait cette taverne. Elle sentait le regard de tout ces hommes qui la fixaient... enfin au niveau de ses seins. Que de luxure, pensait-elle ! Soudain... elle sentit comme une aura de mort. De désespoir. De crainte. Un pouvoir digne des légendes des plus grands sabres maudits : l'aura meurtrière ou Saki. Un tel pouvoir devait provenir d'un puissant combattant, sans nul doute. Subsistait seulement quatres personnes qui n'avaient pas paniqué : le tavernier, vétéran de guerre; l'oyabun du clan du coin; un homme bizzare, visage recouvert par le col montant de son manteau, et dont dépassait ses cheveux bleus; et Bara. Chacun avait ses raisons : avoir vu la guerre, risquer sa vie à chaque instant à cause des clans rivaux, ou même tuer. Mais quelle était la raison de l'homme ? Était-ce lui, le terroriste ? Puis, l'homme sortit en se mêlant à la foule, puis ce fut au tour de Bara, pour transmettre ses ordres.

    - Pelup Pelup ! Agent Otoko, Agent Chikyū et Agente Sora, ordonnez à vos escadrons de falsifier les documents contenus dans les demeures de vos protégés.
    - Bien reçu.
    - Oui. C'est d'accord.
    - Toi... Je ne te permets de me donner d'ordre. Je ne sais même pas pourquoi tu es à ma direction.
    - Ai-je mal entendu ? Vous avez osé me contredire ? Je n'en tiendrais pas compte mais... ÉXÉCUTION !

    Puis elle rerentra dans la taverne, et finissa la réserve d'alcool. Elle sortit de la brasserie, puis regarda le ciel. À en juger par l'air tiède qui soufflait et le ciel pas encore étoilé, c'était la fin de l'après-midi.

    - Pelup Pelup ! Bonjour. C'est l'adjudant de l'agente Sora. Elle est morte, tout comme le sous-chef de la police.
    - Rah, c'est pas possible cette poisse. Bon, et les documents ?
    - Tous ont été falsifiés mais seule la carte a été replacé. Si le sous-chef est mort à la suite d'une agression, le voleur a sûrement dû s'emparer de la carte falsifiée, les marins n'ayant pas replacé les autres documents.. Si c'est juste dû à ses mauvaises fréquentations connus de tous, rien n'a dû être volé.
    - Bonne nouvelle. Bon, j'appelle le boss, il verra quoi faire... Même si j'ai déjà ma petite idée. Et j'arrive.

    Peu après cet échange à l'escargophone, Bara appella son supérieur et lui indiqua tout ce qui s'était passé. Il ordonna que cette perte n'était pas importante, et que donc les répercussions n'allait pas être grandes. En arrivant à la villa du sous-chef, elle monta directement voir la chambre, où était mort le sous-chef. Il baignait encore dans son sang, avec une entaille en forme de A sur le corps. Ca ne doit pas être dû à ses mauvais fréquentations, puisqu'en général, elles utilisent des hommes de mains qui prennent peu de précaution et là, la scène était trop calme, paisible pour être dû à ces gorilles. Les terroristes ? Ou une idée qui venait de germer dans l'esprit de Bara, qui semblait être totalement invraisemblable : les révolutionnaires ? Ah là là, cette nuit et ce lendemain promettent d'être réjouissantes ! Et les nuages ne réclamait que du sang.

    [PS : Donc je rajoute une difficulté : il faudra se battre contre ces terroristes en herbe Razz]

        Le royaume de Goa. L'empire le plus puissant d'East Blue à ce que l'on disait. Mais, était-ce vrai ? Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir. C'était peut-être pas une bonne chose qu'un pirate avec une prime sur sa tête comme moi se rende dans un lieu pareil, mais je pensais que des nobles s'occuperaient d'avantage d'affaire avec l'argent et les Tenryobitos que nous autres pirates. Et puis, ma prime n'était certainement pas la plus élevée de cette mer. De ce côté là, je ne pensais pas qu'il y allait avoir du soucie. Du moins, au niveau de me reconnaître je parle. Car une fois que j'aurais fait un peu de grabuge, on risquait fort de tourner les yeux dans ma direction. Et de toute façon, c'était ce que je comptais faire. Un pirate qui ne fait rien de malhonnête n'est pas un pirate.

        Chaque année, les nobles organisaient une fête où les Dragons célestes étaient conviés. Ces Tenryobitos étaient placés sous la protection du gouvernement mondial, et donc aussi de la marine. Quoi de mieux pour leur rappeler l'existence de pirates voulant leur peau en se prenant directement à ce qui leur était le plus cher ? Cette fête devait avoir lieu d'ici peu de temps, et les rumeurs circulaient sur l'arrivé d'un Dragon céleste. Comment attiser la colère de la marine en une leçon : empêcher leur d'accomplir leur mission. Si un Tenryobito avait quelques malheurs, le gouvernement aura la faute de ne pas l'avoir correctement protéger. Celui-ci râlera sur la marine qui se défoulera à retrouver le coupable. Bon, certaines rumeurs parlaient aussi de l'envoie d'un amiral contre celui qui lèverait la main sur l'un de ces Dragons célestes. Je me savais pas encore de taille contre un amiral, mais je savais aussi qu'il aura peu de chance de me trouver si je changeai d'aspect chaque jour, même chaque heure. Ah, j'adorais mon fruit hormonal.

        Problème : j'ignorais tout. Quand arrivera ma cible ? Où sera-t-elle logée ? Il me fallait quelques informations. Seulement, les personnes susceptibles de m'informer devaient être de hauts responsables déjà. Et je me devais d'obtenir tout ce dont j'avais besoin dans la plus grande des discrétions. Si toute une armée me poursuivait dès que j'aurais obtenu quelques informations, il me sera difficile d'atteindre le Dragon céleste. Jusqu'à ce que je mette la main sur ma cible, je ne devais pas éveiller l'attention.

        Me voilà à Town Center, la partie de la ville réservée aux bourgeois. C'était là qu'on arrivait lorsqu'on amarrer un simple navire de pêche au port. Et la partie des nobles était protégé par une muraille, donc certainement par des gardes aussi. Avant d'y aller et de mettre toute la ville en alerte, je devais trouver les informations ici. Avec ma chemise rouge, j'avais l'air d'un simple touriste. Et dans ma poche se trouvait un couteau bien caché. Dans mon autre poche se trouvait une magnifique photo de moi avec une prime en-dessous. Petit souvenir me rappelant que la marine avait déjà entendu parler de moi.

        Un bourgeois assez haut placé pour connaître des informations sur la sécurité. Pourquoi pas la police ? Dans l'un des lieux les plus chics de Town Center se trouvait une magnifique caserne appartenant à la police. L'immeuble était même plus beau que certaines bases marines que j'avais déjà visité. Si je rentrais là-dedans, tout le monde le verrait et la disparition d'une des personnes de là-bas risquait d'éveiller les soupçons sur ma pauvre personne. J'attendais donc en face, dans l'ombre d'une rue voisine avec une vue sur l'entrée de la caserne.

        Là, j'attendais que n'importe quel policier sorte. Je lui poserais d'abord mes questions avant de le tuer. Et s'il n'avait pas les informations que je cherchais, je prendrais son apparence pour pénétrer l'immeuble et me rendre jusqu'au chef qui devait savoir ce que je recherchais. Le problème c'était que personne ne quittait le bâtiment. A croire que les policiers étaient tous devenus bureaucrates. Aucun policier n'entrait, aucun n'en sortait. De temps en temps, quelques bourgeois entraient mais sans plus. La paix régnait-elle sur ce royaume pour qu'il ne se passe rien ? Remarque, j'étais venu en pleine après-midi. Donc ceux qui devaient faire des tours de gardes étaient déjà dehors.

        Une heure défila, une autre s'écoula. Au fil du temps qui passait, la luminosité du soleil s'amoindrissait. Chaque mélodie des cloches étaient accompagnée par un bâillement. Le soleil se coucha alors que cette situation demeura. La fin du travail allait bientôt sonner, j'espérais patiemment de voir un policier. Maintenant assis par terre, je regrettais de ne pas avoir acheter un peu de bière. La nuit tomba, mais l'attente continua...
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      De retour à mon auberge, je décidais de rester tranquille un moment. L'histoire du meurtre avait pas mal secoué l'île, en particulier la noblesse qui agissait par le biais du Sous-Chef de la Police pour ses opérations frauduleuses. Nul doute que ma petite vendetta menée hier soir était comparable à un coup de pied que l'on aurait donné dans une ruche déjà bien agitée. Il fallait dire que le royaume était en effervescence depuis l'annonce de l'arrivée des Tenryuubitôs. Et pour rajouter de l'huile sur le feu, voilà qu'un tueur psychopathe qui laissait une marque en forme de triple pont se mettait à trancher la gorge d'un éminent fonctionnaire. Indubitablement, il était possible de voir un certain lien entre tous ces faits, mais encore fallait-il avoir la clairvoyance et le recul nécessaire. Quant à entrevoir une action révolutionnaire, c'était tout bonnement du domaine du miracle si quelqu'un venait à y penser. Aucune revendication, contrairement à chacune de nos actions. Nous autre, joyeux lurons adeptes du "Tuons les vilains et faisons sauter leurs bases", avions pour habitude de laisser un petit mot, un message, une politesse quoi. Or ici, nothing. Pas de nom, pas d'alias, rien d'autre qu'une entaille à l'épée et de la poussière. Seule la marque Tri-Edge était laissée sur place. Comme il s'agissait de la première fois que je l'utilisais, il était donc impossible de l'assimiler à une quelconque mouvement révolutionnaire.

      Sirotant mon café dans ma chambre en lisant les gros titres de la gazette locale, j'en vins à penser à Gehennos. J'avais laissé le pauvre Cerbère dans le Grey Terminal en lui disant de m'attendre. Mais le fait était que pour le moment, mieux valait le laisser là-bas. Après tout, il était assez grand pour pouvoir chasser par lui-même. Reposant mon journal, je sortis alors l'ensemble des documents volés dans la maison victime de ma visite nocturne. Tout un tas de papelards inutiles, si l'on faisait exception d'une carte du château et du planning des Tenryuubitôs. Je me concentrais sur ce dernier point qui comprenait l'emploi du temps de la visite dédiée aux nobles. Le fait de simplement lire "Dragons Célestes" me donnait la nausée. Faisant abstraction de ce ressentiment non-dissimulé, j'observais la liste en détail. Tout semblait assez cohérent, passant du pont où débarqueraient les invités, à la visite du château et le repas avec la famille royale.

      Mon attention se porta alors sur la carte. Cette dernière contenait une information capitale que je n'avais pas encore remarquée, mais qui allait radicalement changer la donne. Alors que je l'observais, je notais plusieurs incohérences en parfaite contradiction avec mes souvenirs. En effet, il ne fallait pas oublier que j'avais, des années durant, été l'esclave d'une famille noble de Mariejoa. En ce sens, j'avais déjà effectué plus d'une visite à Goa, en qualité de serviteur... bien que le terme qualité ne soit guère le terme qui convienne le mieux pour décrire la chose. Jamais mes maîtres ne se baladaient sans leur troubadour attitré, à savoir moi. En l'occurrence, alors que j'observais le parchemin, je constatais que des couloirs avaient été déplacés, des chambres inversées, les cuisines n'étaient pas au bon endroit, de même que la caserne des forces militaires. J'ignorais qui était le petit malin qui avait changé les plans, mais il manquait cruellement d'intellect. Qui plus est, juste en volant au-dessus du château pour vérifier la véracité de ces schémas, j'aurais parfaitement pu constater que rien n'était à sa place. Quel amateurisme, quel manque de clairvoyance, quel manque... d'intellect.

      Je dirais même plus : double-amateurisme. En plus de faire un faux facilement remarquable, le responsable n'avait pas pensé aux conséquences de cet acte. L'un dans l'autre, le fait de constater qu'il s'agissait d'un document falsifié me conduisit à une autre évidence : les autorités étaient sur le qui-vive. Sinon, pourquoi donner aux responsables de la sécurité des faux documents ? En plus d'être des amateurs dans l'art de la contrefaçon, c'était comme si ces personnes m'indiquaient avec un gros panneau lumineux "Attention, on est en état d'alerte maximum et on a prévu une attaque". Dieu que c'était consternant. A se demander comment le responsable de cette opération avait pu monter en grade et acquérir assez d'autorité pour gérer des missions de cette envergure. Mais après tout, être sous-estimé de la sorte me convenait parfaitement. Cela ferait encore plus mal lorsque je viendrais à frapper mes proies. En observant le document, j'en venais à me dire qu'il fallait être sacrément idiot. J'avais l'impression d'être un loup que l'on essayait de traquer en envoyant des brebis à sa poursuite. Indubitablement, la Proie n'allait pas tarder à se changer en l'Ombre.

      Une seule chose me restait encore à faire pour peaufiner les détails. Je devais obtenir des informations précises concernant la sécurité du château, les tours de garde, le nombre d'homme en faction et les moyens déployés pour garder les invités sains et saufs. Pour ce point, il n'y avait pas trente-six solutions, mais bel et bien deux : soit je venais à contacter le Capitaine de la Garde pour lui faire cracher le morceau, soit je m'attaquais au Chef de la Police. Quoi qu'il en soit, le fait que les plans aient été remplacés et que j'ai occis le Sous-Chef venait me laisser l'étrange appréhension d'avoir à passer outre une garde rapprochée assez importante autour de ma cible. Dans tous les cas, je décidais de m'en prendre au supérieur de ma victime précédente. Il s'agissait d'un homme n'ayant pas connu la guerre et sans doute beaucoup moins formé au combat que le Capitaine de la garde.

      Alors que je pensais à cela, mon attention se reporta sur le journal. En dessous de l'article sur le meurtre se trouvaient des nouvelles pour le moins inquiétantes. Tout prit alors un sens lorsque je vis l'état dans lequel était plongé le Royaume de Goa à cause des menaces terroristes émanant d'îles voisines. Au moins, je savais pourquoi la sécurité avait été renforcée, et pourquoi il serait sans doute plus ardu de mettre à exécution un coup d'état. Moi qui m’attendais à trouver un château de sable à assaillir, voilà que j'étais maintenant face à l'arche de Gehenne et ses hordes de démons en provenance direct de l'Enfer. Si j'en jugeais les moyens déployés et ce que je lisais dans le journal, la sécurité était cinq à six fois plus importante que prévue. La question de ce qu'il convenait de faire ne se posait même pas. Inutile de perdre davantage mon temps ici à me lancer dans un traquenard aussi évident. Ce genre d'opération risquée conviendrait davantage à des personnes comme Minos qui cherchent à agir au grand jour par des coups d'éclats violents, mais pas à moi. J'essayais de faire dans la finesse, or ici, c'était tout bonnement pratiquement impossible seul.

      Tout en me baladant en direction du Grey Terminal, je retrouvais mon Cerbère en continuant de pester. Et puis quoi encore, pourquoi ne pas aller à l'attaque de Marineford après avoir envoyé une missive contenant l'heure de l'attaque, la direction de celle-ci et les effectifs de notre armée à ce moment. La visite des nobles était prévue pour dans un laps de temps relativement éloigné de maintenant, j'avais tout le temps d'attendre de meilleures circonstances pour renverser Goa à l'aide de mes confrères Révolutionnaires. Embarquant dans le navire de plaisance, je regardais l'île s'éloigner au loin, Gehennos à côté de moi, lui aussi également déçu de la tournure des choses. Hé oui, mais parfois, le général valeureux sait reconnaître une cause perdue, mais aussi lorsque ses humbles moyens ne suffisent pas à donner à l'opération un minimum satisfaisant de chances de succès. Finalement, mieux valait attendre que la situation politique soit plus stable et que la sécurité soit moins importante. Tout en pensant à cela, je retournais à ma cabine, laissant Goa s'éloigner au loin jusqu'à disparaître de l'horizon.

        Bara venait d'arriver à la résidence du sous-chef de la police. Elle se dirigea directement vers la chambre, puis vit les Marines rentrer le corps dans une bâche, qui partait au laboratoire d'analyse criminelle de la ville. Notre héroine demandait à l'adjujant de l'agent Sora les détails. L'agente Bara apprit au fur et à mesure tout les détails, et le fait que le corps de l'agente Sora soit déjà au laboratoire. Elle le remercia, puis se dirigea vers le QG.

        En arrivant, elle passa dans la salle de réunion du Cipher Pol. Elle écoutait chaque agent de cette affaire débiter leurs inepties.
        [...]Une demie-heure plus tard[...]
        Sortant de la réunion, elle pensait aux mesures prises : élimination radicale de chaque cible mouvante, maritime, terrestre ou volante, qui quittait l'île, sauf bateau Marine. Ne restait plus qu'à faire valider cela par le Gouvernement... qui, selon Bara, n'accepterait jamais une telle chose. "Le but du Gouvernement est de protéger pas de détruire" diraient-ils. Aha ! Et le Buster Call c'est quoi alors ? Rah.

        Bara, qui contrairement à son habitude, ne se dirigeait pas vers la taverne, au dehors, mais dans le bureau Cipher Pol du QG, juste pour récupérer l'escargophone, afin de s'informer où en est le Gouvernement. Puis elle se dirigea vers une des chambres d'agent, -qui sont au dessus de ceux des sous-officiers et des officiers (les hauts gradés, à partir de Colonel crèche au même niveau que les agents)-, afin d'y dormir.

        Le lendemain elle se réveilla au coquelinement matinal. Elle n'avait pas entendu l'escargophone de la nuit... La motion a été rejetée. Bon ! Maintenant on a peut-être une autre guerre avec le royaume voisin sur les bras et on ne peut l'arrêter ! Barf... Notre héroïne aux cheveux verts fit sa toilette et se rhabilla, puis repartit vers le château, où elle devait attendre le roi.

        Ce qui n'était pas si facile, puisque la parade commençait dans moins d'une heure, et chacun répétait. Les Tenryuubitos devait arriver par la grande avenue, se faire saluer de la foule, et tout ceux surpris à ne pas les saluer aurait des travaux forcés. Puis, ils devaient s'arrêter devant le château, et des enfants devaient chanter en choeur, et d'autres user de leurs instruments de musique. Tout ça dans l'ignorance la plus complète de la part des Tenryuubito. Bon ! Si on se fie à son sens de l'orientation, on se dirige vers ce même château, où les gardes avaient déjà commencés leurs tours de garde.
        - Mademoiselle Emi ? Le roi va bientôt se réveiller. Veuillez patienter un moment.
        [...]Quelques minutes plus tard[...]
        - Bonjo... DES SEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINS !
        Le roi fonçait sur Bara, qui le repoussa d'un coup de poing, sans pour autant que le roi ne se décide à arrêter.
        *Rah, le roi est collant ! A peu de choses près on dirait Alheïri... maintenant que je le dis, je remarque que même physiquement il lui ressemble.*
        - Hum... excusez-moi pour cela. Mais vous êtes ravissante, très chère.
        *Faisons abstaction de cela... La menace plane toujours, un plan de bâtiment d'une autre ville a été volé, et la motion a été refusée, ce qui fait le voleur court encore. Et bien...*

        [...]Une demie-heure plus tard, Grande Parade de Fantasia-Goa[...]