Le destin sur le chemin
<< Eh petit, on paye, après on mange !! >>
<< Boaf . >>
Sur une île comportant plusieurs villages on y trouve Avery. Cela fait peu de temps qu’il a quitté la demeure familiale et le voilà errant au marché. Sans se soucier des conséquences il mange ce qui lui tombe sous la main. Il est encore tôt et le soleil est encore loin d’atteindre son zénith pendant que les nuages se font rares. Un commerçant attrape le jeune garçon à l’épaule en flagrant délit et lui réclame son dû. Mais ce pauvre monsieur va vite comprendre qu’il est tombé sur un cas spécial pour ne pas dire cas social. Avery se gratte la gorge à cause de son urticaire et regard avec ses gros yeux fatigués le bon monsieur avec un petit ventre de la trentaine qui pousse et un début de calvitie. Il lui manque que la petite bière à la main et ça nous fait un beau portrait.
<< Pas d’sous. >>
Une réponse qui ne plait pas du tout au vendeur qui met un peu de puissance dans sa voix.
<< Ah ouais ! Alors comme ça on mange alors qu’on n’a pas de quoi payer ! Où sont tes parents ? Bon Dieu qu’est-ce qui t’es passé par la tête ? Encore si t’étais un voyou t’aurais fuis mais toi tu restes là. MAIS PUTAIN ARRETE DE MANGER MES POMMES D’ADELL! >> (Adell est le type de la pomme)
Parce qu’Avery continue de se servir pendant que l’autre lui retire à chaque fois la nourriture des mains. Le pauvre monsieur est plus proche de l’ulcère que d’avoir son argent.
<< Trop long a expliqué. Et vous avez des abricots ? J’aime bien les abricots. >>
<< Oui juste après les … MAIS non !!! Après les pommes il veut s’attaquer aux abricots. Non, non et non. Tu vas devoir me rembourser et si t’as pas d’argent tu n’as qu’à bosser pour moi ! Oui voilà ça c'est une idée de génie. Haha je suis comme ça moi, j'ai toujours des bonnes idées haha.Comme je suis quelqu’un de raisonnable je vais te faire travailler exactement ce que tu me dois. >>
<< Boaf. Ça me dit rien. Non merci. >>
Il fait un signe de la main pour signaler son refus et se met à partir en trainant des pieds. Le marchand n’en croit pas ses yeux et le montre avec sa grande bouche complètement ouverte. Pas le temps de se faire rouler il demande à son assistant de s’occuper de la boutique pendant qu’il amène le gosse chez la marine. Avec sa grosse main velue il saisit le petit par la veste et le traine sans avoir de résistance.
Il ne se rend pas compte à cause de sa fureur mais beaucoup de monde se sont mis à fuir dans le sens opposé. Lorsqu’il relève la tête il voit un groupe de pirate avec à leur tête un homme avec une arme assez spéciale en forme d’ancre.
<< Eh bien mes amis, il semblerait que notre réputation n’ait plus à faire sur cette île. >>
Le commerçant recule tout doucement et lorsqu’il croise le regard du capitaine il s’écrit puis fuit en laissant le jeune seul. Cela fait rire les pirates et l’un d’entre eux soulève Avery qui ne bouge pas d’un pouce.
<< J’crois bien qu’il dort capt’ain. >>
<< Regard ça tête il doit être malade >>
<< Vous avez un médecin ? >>
Le gosse pose la question sans pression comme s’il parlait avec une bande de potes d’enfance avec qui il a gouté ses crottes de nez. Cependant le capitaine n’oublie pas ce qu’il est venu faire et c’est ça la priorité.
<< Allez les gars pas le temps de trainer ! Prenez des vivres, laissez l’argent sur les comptoirs et on file avant l’arrivée des marines. Let’s Go ! >>