Précédement dans... ♣ Foremost ♣
Un petit moment. Cela faisait un petit moment maintenant qu’il avait reprit sa forme d’antan, lui qui avait frôlé la mort. La santé était présente certes, mais le comportement était devenu plus serein, plus mature, plus posé même. La vie ? Il ne la voyait plus sous cet angle purement insouciant. Il n’avait pas changé du tout au tout, mais il avait muri. Si l’on peut considérer ça comme ça. Des erreurs, il en avait commises. Des leçons, il en avait aussi appris. Mais s’il y avait bien une seule chose à laquelle il tenait fermement, c’était prendre sa revanche sur ce pirate qui avait réussi à le faire douter durant un bon moment de sa vie. Non pas en tant que marine. Réellement, il s’en foutait de cette cape qu’il voltigeait derrière son dos et qui attestait de son grade acceptable. Mais en tant que bretteur émérite de cet nouvelle élite qui bientôt prendrait les rennes de cette noble faction. Il lui fallait assouvir cette envie de renverser la tendance. Comme d’habitude, les nouvelles étaient partis vite et on avait considéré l’héritier des Fenyang comme mort. Ce qu’il ne s’avait pas, c’est qu’il avait été admis d’urgence dans un établissement médical qui avait su finir courageusement le travail non achevé du commandant Yuji Livingstone. Ce petit homme à qui il devait la vie. Celui-là même qu’il chercherait à revoir une fois ses périples terminés. Sinon que pour l’heure, il lui fallait impérativement trouver cet homme-poisson. Cet énergumène qui avait laissé une gigantesque cicatrice sur le torse de Salem. Lui qui s’était moqué du marine en pleine agonie. Lui qui était partie sans l’achever, le laissant pour mort et profitant pour lui voler son meitou, le sandaï Kitetsu. Des raisons diverses qui poussèrent le colonel à nourrir une haine envers cet homme, ainsi que l’envie pondérée de vouloir se venger. Car oui, il ne voulait plus foncer tête baissée ou de manière négligée. Pour sur…
En combat, ce Salem là avait prit son envol pour les cieux. Une partie de lui était véritablement morte. Celle du saltimbanque en plein combat. Une autre était née. Celle du colonel qui se devait de bien faire son boulot, hormis sa flemme et son gout prononcé pour les femmes ; ces côtés persistants qui faisaient de lui l’homme qu’il était. Avec du recul et de l’humilité, le malabar s’était rendu compte qu’il avait perdu beaucoup trop de temps à flemmarder. Le choc de ce combat avait été plus ou moins traumatisant. Comment s’en remettre indemne alors qu’on avait failli être six pieds sous terres ? De son point de vue, c’était quelque chose d’improbable. Et il n’avait certainement pas fait exception à la règle. C’est alors qu’il s’était mis à penser sur son lit d’hôpital, dans l’optique de changer dans le bon sens. C’était tout un travail, mais l’ampleur de celui-ci ne lui avait pas fait peur, oh que non. C’est alors qu’en état de convalescence et malgré les dires des médecins, le grand brun s’était entêté à commencer un entrainement solitaire que ce soit physique ou même psychologique. Il y avait eu des rechutes, notamment au niveau de sa blessure à la poitrine qui n’était pas définitivement cicatrisée. Mais nouvellement borné et décidé comme il était, il avait forcée dessus pendant un long moment avant de retrouver une forme plus ou moins intéressante. Une forme qui pouvait lui permettre de traquer. Formellement, le colonel avait usé de son grade pour se donner excuses dans la recherche de l’autre salopard qui avait failli le buter. C’était à priori normal pour les hautes strates qui lui avaient donc donné permissions pour effectuer ces recherches. Intérieurement, c’était tout autre chose. Il voulait se venger et n’allait certainement pas se gêner pour le faire. On ne lui faisait pas deux fois les mêmes coups. Et ça il allait le prouver…
C’est donc lors d’une nuitée qu’il apprêta son vieux navire pour une perpétuelle recherche. On lui avait donné un mois plein hors de la base. Après quoi, il devait retourner à ses fonctions en abandonner ces idées de recherches sauf si bien sur ce poiscaille venait à revenir comme par magie sur l’île. Personne n’était au courant de son état de santé, pas même les habitants alors forcement, ça risquait pas. Avec bon cœur donc, Salem s’était engagé sur les mers avec une vingtaine de membres composé de quinze soldats et de quatre sous-officiers et de deux officiers, lui mis à part. De braves zigs sur qui il pouvait compter énormément. Ceux qui avaient maintenu l’activité de sa base durant son hospitalisation. Grace à quelques indics par ci et par là, Alh’ avait eu vent des déplacements du forban qui se trouvait actuellement à l’Ile du Karaté. Un long trajet à parcourir jusqu’à la bas. Qui pouvait être assez court, si l’on n’effectuait pas ce fameux détour. Celui d’éviter le fameux « cimetières d’épaves ». L’on en racontait des choses sur cette région, mais personnellement il ne l’avait jamais vu. Tous ses collègues de la marine évitaient ce lieu comme la peste. Entre les différents vagabonds qui fréquentaient l’endroit et l’air lugubre qu’elle présentait, ça ne donnait pas forcement envie. Inutile donc de vous décrire la surprise de ces hommes quand il leur avait demandé de ne pas détourner le navire. Terrorisés, certains voulaient lui faire entendre raison, mais sa décision prise était complètement irrévocable. Il considérait qu’il avait perdu beaucoup trop de temps pour faire un détour qui lui couterait minimum deux bons jours. Au grand désespoir de la plupart de ses soldats. Certains avaient été enchantés par contre. Comme son caporal Sarkozyzy qui nettoyait affectueusement l’une de ses armes à feu, se voyant déjà salir ses balles. En voilà un de motivé !
Cela faisait maintenant trois bonnes journées qu’ils avaient pris la mer depuis la ville de Shell. Une masse noire était visible depuis l’horizon. Serait-ce le lot d’épaves encastrées les unes sur les autres ? Sans aucun doute. D’autant plus que l’atmosphère qui régnait n’était pas des plus joyeuses. Au contraire même. De quoi décrocher un sourire au colonel, lui qui ne l’avait que rarement fait depuis sa sortie d’hôpital. Qu’il attende, ce poiscaille. Salem venait. Même si présentement, il s’étonna de voir un projectile filer droit vers leur frégate alors qu’ils n’étaient plus qu’à quelques minutes de ce point de passage. A peine arrivés qu’on les attaquait déjà ? Eh bah, le périple promettait vraiment, ce qui n’était pas pour le déplaire.
Un petit moment. Cela faisait un petit moment maintenant qu’il avait reprit sa forme d’antan, lui qui avait frôlé la mort. La santé était présente certes, mais le comportement était devenu plus serein, plus mature, plus posé même. La vie ? Il ne la voyait plus sous cet angle purement insouciant. Il n’avait pas changé du tout au tout, mais il avait muri. Si l’on peut considérer ça comme ça. Des erreurs, il en avait commises. Des leçons, il en avait aussi appris. Mais s’il y avait bien une seule chose à laquelle il tenait fermement, c’était prendre sa revanche sur ce pirate qui avait réussi à le faire douter durant un bon moment de sa vie. Non pas en tant que marine. Réellement, il s’en foutait de cette cape qu’il voltigeait derrière son dos et qui attestait de son grade acceptable. Mais en tant que bretteur émérite de cet nouvelle élite qui bientôt prendrait les rennes de cette noble faction. Il lui fallait assouvir cette envie de renverser la tendance. Comme d’habitude, les nouvelles étaient partis vite et on avait considéré l’héritier des Fenyang comme mort. Ce qu’il ne s’avait pas, c’est qu’il avait été admis d’urgence dans un établissement médical qui avait su finir courageusement le travail non achevé du commandant Yuji Livingstone. Ce petit homme à qui il devait la vie. Celui-là même qu’il chercherait à revoir une fois ses périples terminés. Sinon que pour l’heure, il lui fallait impérativement trouver cet homme-poisson. Cet énergumène qui avait laissé une gigantesque cicatrice sur le torse de Salem. Lui qui s’était moqué du marine en pleine agonie. Lui qui était partie sans l’achever, le laissant pour mort et profitant pour lui voler son meitou, le sandaï Kitetsu. Des raisons diverses qui poussèrent le colonel à nourrir une haine envers cet homme, ainsi que l’envie pondérée de vouloir se venger. Car oui, il ne voulait plus foncer tête baissée ou de manière négligée. Pour sur…
En combat, ce Salem là avait prit son envol pour les cieux. Une partie de lui était véritablement morte. Celle du saltimbanque en plein combat. Une autre était née. Celle du colonel qui se devait de bien faire son boulot, hormis sa flemme et son gout prononcé pour les femmes ; ces côtés persistants qui faisaient de lui l’homme qu’il était. Avec du recul et de l’humilité, le malabar s’était rendu compte qu’il avait perdu beaucoup trop de temps à flemmarder. Le choc de ce combat avait été plus ou moins traumatisant. Comment s’en remettre indemne alors qu’on avait failli être six pieds sous terres ? De son point de vue, c’était quelque chose d’improbable. Et il n’avait certainement pas fait exception à la règle. C’est alors qu’il s’était mis à penser sur son lit d’hôpital, dans l’optique de changer dans le bon sens. C’était tout un travail, mais l’ampleur de celui-ci ne lui avait pas fait peur, oh que non. C’est alors qu’en état de convalescence et malgré les dires des médecins, le grand brun s’était entêté à commencer un entrainement solitaire que ce soit physique ou même psychologique. Il y avait eu des rechutes, notamment au niveau de sa blessure à la poitrine qui n’était pas définitivement cicatrisée. Mais nouvellement borné et décidé comme il était, il avait forcée dessus pendant un long moment avant de retrouver une forme plus ou moins intéressante. Une forme qui pouvait lui permettre de traquer. Formellement, le colonel avait usé de son grade pour se donner excuses dans la recherche de l’autre salopard qui avait failli le buter. C’était à priori normal pour les hautes strates qui lui avaient donc donné permissions pour effectuer ces recherches. Intérieurement, c’était tout autre chose. Il voulait se venger et n’allait certainement pas se gêner pour le faire. On ne lui faisait pas deux fois les mêmes coups. Et ça il allait le prouver…
C’est donc lors d’une nuitée qu’il apprêta son vieux navire pour une perpétuelle recherche. On lui avait donné un mois plein hors de la base. Après quoi, il devait retourner à ses fonctions en abandonner ces idées de recherches sauf si bien sur ce poiscaille venait à revenir comme par magie sur l’île. Personne n’était au courant de son état de santé, pas même les habitants alors forcement, ça risquait pas. Avec bon cœur donc, Salem s’était engagé sur les mers avec une vingtaine de membres composé de quinze soldats et de quatre sous-officiers et de deux officiers, lui mis à part. De braves zigs sur qui il pouvait compter énormément. Ceux qui avaient maintenu l’activité de sa base durant son hospitalisation. Grace à quelques indics par ci et par là, Alh’ avait eu vent des déplacements du forban qui se trouvait actuellement à l’Ile du Karaté. Un long trajet à parcourir jusqu’à la bas. Qui pouvait être assez court, si l’on n’effectuait pas ce fameux détour. Celui d’éviter le fameux « cimetières d’épaves ». L’on en racontait des choses sur cette région, mais personnellement il ne l’avait jamais vu. Tous ses collègues de la marine évitaient ce lieu comme la peste. Entre les différents vagabonds qui fréquentaient l’endroit et l’air lugubre qu’elle présentait, ça ne donnait pas forcement envie. Inutile donc de vous décrire la surprise de ces hommes quand il leur avait demandé de ne pas détourner le navire. Terrorisés, certains voulaient lui faire entendre raison, mais sa décision prise était complètement irrévocable. Il considérait qu’il avait perdu beaucoup trop de temps pour faire un détour qui lui couterait minimum deux bons jours. Au grand désespoir de la plupart de ses soldats. Certains avaient été enchantés par contre. Comme son caporal Sarkozyzy qui nettoyait affectueusement l’une de ses armes à feu, se voyant déjà salir ses balles. En voilà un de motivé !
Cela faisait maintenant trois bonnes journées qu’ils avaient pris la mer depuis la ville de Shell. Une masse noire était visible depuis l’horizon. Serait-ce le lot d’épaves encastrées les unes sur les autres ? Sans aucun doute. D’autant plus que l’atmosphère qui régnait n’était pas des plus joyeuses. Au contraire même. De quoi décrocher un sourire au colonel, lui qui ne l’avait que rarement fait depuis sa sortie d’hôpital. Qu’il attende, ce poiscaille. Salem venait. Même si présentement, il s’étonna de voir un projectile filer droit vers leur frégate alors qu’ils n’étaient plus qu’à quelques minutes de ce point de passage. A peine arrivés qu’on les attaquait déjà ? Eh bah, le périple promettait vraiment, ce qui n’était pas pour le déplaire.
Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Jeu 2 Juin 2011 - 17:59, édité 1 fois