E.E.E
- Ça c'est du beau monde. On ne m'a pas dit que j'étais convié à une foire pour enfant !
- C'est parce plus de la moitié de l'exposition est dévolue aux jouets, votre majesté. Je m'appelle...
- M'en fou ! Où est ce Long-bras de mes deux ? Déjà je ne l'ai pas vu m'accueillir au port, et maintenant que je suis devant son truc à la noix, il n'est pas là aussi ? C'est expressément pour lui que j'ai fait tout ce chemin !
- Mr Reich est occupé avec d'autres officiels et vous prie de l'excuser votre majesté. Je vais vous conduire à lui.
- C'est ça, montrez-le moi, j'aurai deux mots à lui dire.
Irrité, Maximilian Nordin rajuste sa cape et sa couronne. Sa royale délégation l'entoure et emprunte une voie tapissée de soie rouge qui les emmène au cœur du village de tentes. Il y a des centaines de gens présents, dont beaucoup de journalistes qui mitraillent de flash le jeune roi. Ce n'est point usuel de voir des tentes à Boréa, aussi, le roi est subjugué par ces chapiteaux de différentes tailles dont certains dépassent la dimension de grosses villas. Sous leurs toits se presse une foule compacte et agitée qui s'émerveille des produits exposés. En fond, une sono-dial diffuse une mélodie entrainante d'un artiste d'East Blue inconnu au Boréalin. Il arrache son attention des tente, le tapis rouge débouche sur un coin où sont entassées des têtes qu'il connait. Et qu'il n'affectionne guère.
- Oh mais c'est le petit roitelet que je vois là ! s'écrie une jeune femme à la crinière dorée et ondulée. Sarcastique comme toujours.
- T'es pas un peu déboussolée ici, Davina ? J'ai vu des clowns et des numéros d'acrobates pour un troupeau de bambins plus à gauche. C'est là qu'est ta place.
- Ooh, tu ne bégaies plus ? Parce que la dernière fois que je t'ai filée la raclée du siècle durant les Jeux de Marijoa, tu n'avais pas de cette superbe.
- Il suffit Davina ! C'est à un roi que tu t'adresses, intervient le colosse à côté de la princesse.
- Il était aussi roi la dernière fois quand...
- Silence, tu veux ? Excusez ma sœur, votre majesté. Elle a des manières un peu rudes.
- J'ai déjà tout oublié, prince Grantz, répondit Maximilian de mauvaise foi.
Gaiden et Davina Grantz. Autant la peste de cadette que le faussement calme et nonchalant prince héritier lui sont insupportable. Les Grantz de Bliss et les Nordin de Boréa, une vieille histoire de rivalité interocéanique qui trouve son apogée chaque quatre ans durant l'Assemblée des Nations. Là, il les a tous sous son nez, en coffret cadeau. Tout ça par la faute de ce binoclard qui observe leurs échanges, de marbre, comme toujours.
Oh chiasse, qu'ai-je encore fait ?
J'ai suivi la discussion, mort de rire intérieurement. J'aimerais bien en savoir plus sur cette déculottée reçue par Max. Mais autant signer mon arrêt de mort. A la place, je saisis l'intervention de Jay-jay pour accueillir Maximilian que j'éloigne vite fait de Davina qui entreprend de nous suivre avant d'être arrêtée par son frère. Trop taquine celle-là, ne vient pas ruiner mon exposition en déclenchant un incident diplomatique, j'ai déjà eu du mal à ne pas me faire griller par les bureaucrates du Gouvernement qui en veulent à la manne que représente l'alliage. C'est uniquement grâce au parapluie qui m'a été offert par les royautés de Bliss et de Boréa, sans compter la multitude de gouverneurs, de petits notables et de gratte-papiers qui m'en doivent une que cette poule aux œufs d'or peut produire de l'alliage au grand jour.
- Le voyage a-t-il été sympa ?
- Mouais, en quelque sorte. On a eu une distraction sous la forme d'un monstre marin au large de Logue. Des quatre mers, c'est East Blue que j’exècre le plus. Tu aurais pu choisir un autre endroit pour t'implanter. Même si Boréa aurait été mieux que tout, dit-il. Il a toujours sur le cœur la "trahison" de ma "délocalisation" ainsi que les emplois et revenus affairant à cette usine qui ont échappé à son île.
- La tension ouvrière à la Lavallière ?
- Calmée. La grogne est redescendue. J'ai du bol de t'avoir, fit-il avec grand sourire. C'est ça, chacal ! C'est à cette seule condition que tu as accepté de parrainer mon truc. Comment tu as fait d'ailleurs ? Le leader du syndicat des mineurs n'est plus aussi belliqueux qu'avant.
- Je suis un artiste de la négociation et je garde mes secrets, répondis-je. Quelques professionnelles, un hôtel, une orgie, du chantage. C'est ma recette expéditive favorite, j'avais mieux à faire que de composer avec des mineurs au chômage technique. Majesté, je vous présente Ludivine Abercrombie, Archiduchesse des Archipels Hébridastan.
- Vous êtes une magnificence pour les yeux, duchesse.
Ce n'est pas faux, mais je n'ai pas fait des pieds et des mains pour t'attirer ici pour que tu... essaies de faire des pieds et des mains avec elle. J'attire l'attention de leurs majestés sur Ormad, le technicien qui officie dans la tente K-2. Sur la table se trouvent des tas d'articles. Le roi est invité à porter un gantelet d'armure, jeu auquel il se prête sous l'œil des médias. « Naturellement ce gant est en alliage à mémoire de forme. Brut, l’alliage est blanc, mais nous avons développé des procédés pour le teindre selon nos convenances. Vous êtes un guerrier en armure, majesté. Vous êtes acculé par l’ennemi, vous avez désespérément besoin d’une arme. Votre vie et par extension la survie de votre royaume ne tient qu’à un fil. A quelle arme pensez-vous là ? »
- Un fléau, répondit-il après réflexion. Après un an à te côtoyer, j'aurai été un minable analyste du comportement si je ne connaissais pas tes goûts.
- Un fléau ! répétai-je théâtralement sous les flashs. Qu'il en soit ainsi, majesté.
J'applique une pression sur le gantelet au niveau du poignet et il se transforme en l'arme contondante désirée par le roi. Un manche relié à une chaine lestée par une boule hérissée de pointes. La métamorphose donne lieu à des « Oooooooh » admiratifs bien que nombre d'entre-eux aient déjà vu ces démonstrations depuis que l'exposition a ouvert il y a quatre heures. Maximilian est séduit, je lui offre le gantelet-fléau puis prenons de nouvelles poses pour les photographes. A l'archiduchesse, j'offre une bague-couteau qui l'a particulièrement éblouie. « Mais comment ça marche ? On dirait presque de la magie ! » s'émerveille Maximilian. « Comment as-tu récrée quelque chose qui tient son origine d’une malédiction ? »
- Moi, je n'ai trouvé que des formules incompréhensibles, je n'ai été que le pourvoyeur de fonds. Faites place. Majesté, laissez-moi vous présenter le cerveau derrière la résurrection de l'alliage à mémoire de forme, l'Ingénieur en chef de la Brigade Scientifique, Zéro. D'ailleurs, nous avons nommé l'alliage "zérométal" en son honneur, déclarai-je en aiguillant le roi vers un autre stand où des pièces d'ingénieries bien plus imposantes que de simples gants sont exposées. L'homme-poisson y a l'air de sermonner le technicien de démonstration. Zéro, je te présente sa majesté Maximilian Nordin, roi de Boréa. Il est curieux de connaitre les explications sur les mécanismes qui opèrent au cœur du zérométal.
La version brève, s'il te plait. Il reste encore la cérémonie d'inauguration officielle.
Mascarade de Lotrèche est usante. Haute société superficielle est présente ici uniquement pour s'interposer entre les appareils des journalistes et le zérométal qui mérite amplement plus médiatisation qu'eux. Mon humeur a été passablement détériorée par journaliste venu m'interroger il y a dix minutes non pas sur le fonctionnement ou même la portée de mes inventions. Mais sur les relations que j'avais avec invités et si j'étais amant de quelqu'un présent ici.
Ensuite Lotrèche me présente un roi majesté. C'est Roi n°1, Roi-Boréa = le roi de Boréa. Bon. C'est moment de promouvoir mon génie peut-être.
Prévu. J'avais prévu que j'allais subir épreuve de vulgarisation auprès de notables plus intéressés par leur prestige dérisoire que par les grands pas bruyants que fait Science pendant qu'ils ont le dos tourné. Je sors calepin. J'y ai écris à l'avance un discours. Pour éviter de perdre Temps en improvisation. Discours tact. Car chefs aiment pas qu'on leur parle de science trop profonde. Quand ils comprennent pas ils se frustrent. C'est ce qui fait qu'Histoire fonctionne par Cycles de guerres et de drames redondants. Beaucoup de chefs répugnent d'apprendre et répètent ainsi les mêmes erreurs que leurs ainés. A cause d'orgueil contre-productif.
Je hoche la tête et commence exposition. Sur ma table batterie d'éléments en zerométal. Des fourchettes qui deviennent cuillère. Des scalpels qui deviennent ciseaux. Des marteaux qui deviennent tournevis. Des montres qui deviennent colliers. Des couteaux qui deviennent revolvers. Des minidendens photos qui deviennent audios. Ça balaye grand spectre d'applications possibles. Représenter un maximum de secteurs d'activités et de situation du quotidien. C'était défi de synthèse amusant à relever.
Zérom-métal = alliage à m-mémoire de form-m-me. M-Métal figure dans n-nom mais c'est ab-bus de langage car matériau est un alliag-ge. Cap-pable de garder en m-mémoire une forme initiale -le gant- p-pour adopt-ter une autre après stimulis (changement température et/ou ch-choc). Ce st-timulis est largement p-personnalisable => permet son opt-t-timisation selon l'usage qui doit être f-fait du p-processus.
L'élasticité du mét-tal = une des c-clés rendant transform-mation possible. Cette propriét-té rend ses d-déformations non p-permanentes comme elles p-pourraient l'être avec d-d'autres mét-taux. Permise p-par une nouvelle m-molécule secrèt-te qui sert de p-pont entre les deux m-métaux constit-tuant alliage. C'est cet-te molécule qui d-donne teinte très b-blanche à l'ensemb-ble car une aut-tre de ses p-propriétés est d-de réfleter environ 98,46% du spect-tre lumineux qui lui p-parvient.
Résumé pour p-presse non scient-tifique : zerométal = presque p-pareil q-que pâte à mod-deler.
Mais ce qui doit intéresser rois. C'est souvent usages militaires. Guerre = carburant de Science. Progrès de l'humanité n'en est que les roues.
Equip-per une armée de mat-tériel en zerom-métal d-diminuerait le p-poids et le volume individ-duel que chaque sold-dat aurait à t-transporter + augment-tation de l'imp-prévisibilité générale => taux d'efficacit-té et de survie sup-périeur.
Résumé pour presse non scient-tifique = soldats p-pèseront moins lourds et d-décéderont moins vit-te.
C'est un nouv-vel horizon pour not-tre compréhension act-tuelle de la matière. Aut-trefois ces p-propriétés métamorphes ét-taient accessibles qu'à t-travers ut-t-tilisateurs fruits du d-démon. Je l'ai mise à p-portée du reste de l'hum-manité. Ses ap-plications comp-prennent mais ne se limit-t-tent pas à : usage m-militaire, miniaturisation, cyb-bernétique, d-domotique, médicales, ergonomie, t-transports, ...
Comme en t-témoigne nombreux out-t-tils ép-parpillés sur table. D-Depuis le f-foyer jusqu'à son t-travail, l'individu éc-conomisera du temps et de la p-place. Il assur-rera sa sécurité tout en op-ptimisant chacun de ses g-gestes.
Et en c-concevant des systèmes de d-déclenchement p-plus perfectionnés usant de cet-tte technologie. En l'int-tégrant jusque dans n-nos transports. Ainsi que dans nos m-machines, d-dans nos n-navires. Jusque dans nos vêtements et m-même nos p-prothèses. Nos p-possibilités n-ne sont p-plus limitées que p-par notre imagin-nation.
Résumé pour presse non scient-t-tifique : zerométal = t-truc rigolo qui change de f-forme q-quand on le frapp-pe + révolution scient-tifique. Journalistes non-scient-tifiques comprennent c-concept de révolution ?
Mais vous nous prenez vraiment pour des cons !
Assassinats aussi g-grandement facilit-tés par p-propriétés métamorphes + nomb-breuses possibilités pour tortionnaires imaginat-t-tifs. P-Peut être ut-t-tile à services sec-crets de chefs d'état.
Roi-majesté n°1 fait grimace. Intérêt non détecté dans son expression faciale => je discerne uniquement malaise. Bizarre. J'imaginais chefs d'état excités à l'idée qu'on leur offre manières plus discrètes d'évincer leurs rivaux.
Dites, il ne fait que réciter ce qu'il y a d'écrit sur son calepin ? Ça lui arrive souvent de parler d'assassinats et de torture en public ?
Euh, c'est un cerveau brillant mais il a un talent d'improvisation euh, limité. Ça suffira, Zéro, merci !
C'était sincèrement passionnant, vos compétences m'impressionnent. Et je ne dis pas ça parce que je suis complètement hermétique au langage scientifique.
Son entourage glousse. J'ai pas compris. Il devrait pas être fier d'avoir pas tout compris. Et ses proches devraient pas en rire.
Ah. J'avais aussi p-préparé exp-périence ludique sur ut-t-tilisation plus poussée de la t-technologie zeromét-t-tal.
Ah... Ah bon ?
Oh ! Encore une ?
Majesté, on pourrait peut-être... aller discuter affaires...
Allons, je suis curieux de découvrir quelle application va nous illustrer votre collègue. Allez-y.
Ok.
Je lève torchon posé sur Sujet. Public découvre coeur en zerométal. Attaché à lui, petit bricolage facile mais intelligent. Le tout confiné dans petit four à micro-ondes.
C'est un coeur de synt-thèse.
OoooOOOOooooh...
En zerom-métal.
OooooOOOoooh...
Fonctionnel. Les aort-tes d'un humain ad-dulte s'emboiteraient parfait-t-tement dans ces t-trous en t-théorie. Des pompes rud-dimentaires assureraient le t-transit du sang. Leur f-fonctionnement exploite l'élast-ticité de mon alliage. Pas enc-core essayé. Mais corps hum-main est fabriqué en série par Nat-ture. Il y a pas t-tant que ça de diff-férence entre les organismes de chaq-que ind-dividu. Une fois achev-vé ça p-pourra être le c-coeur de n'importe q-qui.
Hm.
OoooooOOOooh...
J'ai mod-delé en symb-bole de c-coeur (= ❤) car il s'inc-crusterait mieux sous cet-tte forme dans cage t-thoracique aux côtés de ce d-dispositif.
Je pointe doigt sur le bricolage attaché au coeur comme gros parasite palpitant. Il ressemble à masse informe de caoutchouc rose. Je lève micro-ondes au-dessus de ma tête pour que les humains dans le fond le voient mieux. Mais petite taille de mon corps sabote efficacité de l'idée. Et prise de courant trop courte pour pouvoir envisager utilisation d'un escabeau. Tant pis.
C'est mignon tout ça ! Mais pourquoi les avoir enfermé là-dedans ?
T-Température dans micro-ondes environ ég-gale à 37,6°C = chaleur int-terne moyenne de corps hum-main.
Et quelle particularité a-t-elle, votre prothèse ?
Quand il est p-percé à un end-droit très p-précis ou q-quand temp-pérature ambiant-te tombe en-d-dessous des 20°C le coeur se déforme => se transforme en ét-toile à 5 branches (= ☆) => transperce le m-mécanisme qui le f-fait alors exploser. B-Bombe a portée d'environ 3m.
Q-Quoi ? Le coeur explose ?
C'est petit d-dispositif prototype pour rent-tabiliser au maximum un d-décès. Q-Quand un soldat sent-tira qu'il est sur le p-p-point de décéder il p-pourra aller ainsi se f-faire exploser sur un ennem-mi et rend-dre sa mort ut-tile. C'est merveilleux.
Adjectifs ronflants comme Merveilleux font rêver les humains. Bien choisir ses qualificatifs altère la perception des esprits sur ce qu'on leur parle. Je l'ai lu dans un traité sur psychologie humaine.
C'est merveilleux. C'est merveilleux. C'est merv...
Mais arrêtez !
Ah. Cumuler les même adjectifs fonctionne pas.
Lotrèche sue un peu et m'assène regards paniqués. Sa coiffure ressemble à fontaine velue et des torrents parcourent son visage en cascades. Il risque une déshydratation.
Quant à moi j'ai purgé mémoire de ces dernières secondes. Je sais plus vraiment qui est grand humain avec cape soyeuse. Peut-être clown de la troupe cirque qui fait du bruit dans chapiteau d'en face.
Vous pensiez me vendre votre invention en...
Votre majesté, calmez vous !
... me la présentant inerte dans un vulgaire micro-ondes ? J'aurais apprécié, je ne sais pas moi, que vous nous montriez ses effets sur un rat, ou un singe ! Une application très intéressante, j'en prends bonne note. L'idée de permettre à nos soldats de se servir de leur vie elle-même comme d'une arme est très séduisante. Le sacrifice est un acte que j'estime beaucoup, votre machin y invite. Je suis impatient de découvrir le produit fini. Mais tâchez de soigner la présentation, la prochaine fois.
Ok.
Et si nous allions discuter de quelques détails ?
Oui, oui. On te laisse, Zéro.
Tu me laisses j-journalistes aussi ?
Ils dansent autour de table et photographient échantillions. Certains prennent le four micro-ondes sous tout les angles alors qu'il a rien d'intéressant. Me souviens pas si j'ai déjà présenté le ❤. Je suppose que oui s'ils s'agglutinent autour de son micro-ondes.
Lotrèche abandonne clown-majesté l'espace d'une seconde pour venir disséminer sons à bout portant dans mon oreille.
Fais gaffe à rien leur raconter de compromettant ! Transformer des soldats en kamikazes, sérieusement ?!
Puis il s'en va avec Monsieur Majesté. Me laisse pas le temps de défendre mon initiative. Avais pris temps de me renseigner sur rois et je me doutais que Roi n°1 (alias Roi Boréa) serait friand de ce genre d'idées. Rois qui passent leurs existences dans Guerres finissent toujours par considérer leur armée comme trousse à outils. Côtoyer leaders marines et étudier leurs stratégies & méthodes a validé ma théorie. Améliorer leur armée revient donc à upgrader l'efficacité de leurs instruments. Et d'étendre leurs usages. Un cadavre de soldat permet pas de gagner une bataille. Un cadavre de soldat qui explose le peut. C'est aussi simple que ça.
Pour une fois j'ai développé meilleur raisonnement que Lotrèche pour résoudre une problématique humaine et sentimentale. Mon savoir humain progresse d'un cran.
Je pourrai fabriquer organes multifonctions avec zerométal à l'avenir. Pratique pour la maintenance des cobayes.
Excusez moi, pouvez vous nous expliquer ce que c'est ?
Alerte Journaliste. Doit sortir de mes pensées et enclencher processus socialisant.
C'est t-tentacules en zerom-métal. Ils d-dansent q-quand on les chat-touille. C'est merveilleux. C'est jouet pour enf-fant. C'est merveilleux.
J'étais persuadée que c'était un cadavre de poulpe séché...
Oui ça ressemble un peu. C'est merveilleux.
Ensuite Lotrèche me présente un roi majesté. C'est Roi n°1, Roi-Boréa = le roi de Boréa. Bon. C'est moment de promouvoir mon génie peut-être.
Prévu. J'avais prévu que j'allais subir épreuve de vulgarisation auprès de notables plus intéressés par leur prestige dérisoire que par les grands pas bruyants que fait Science pendant qu'ils ont le dos tourné. Je sors calepin. J'y ai écris à l'avance un discours. Pour éviter de perdre Temps en improvisation. Discours tact. Car chefs aiment pas qu'on leur parle de science trop profonde. Quand ils comprennent pas ils se frustrent. C'est ce qui fait qu'Histoire fonctionne par Cycles de guerres et de drames redondants. Beaucoup de chefs répugnent d'apprendre et répètent ainsi les mêmes erreurs que leurs ainés. A cause d'orgueil contre-productif.
Je hoche la tête et commence exposition. Sur ma table batterie d'éléments en zerométal. Des fourchettes qui deviennent cuillère. Des scalpels qui deviennent ciseaux. Des marteaux qui deviennent tournevis. Des montres qui deviennent colliers. Des couteaux qui deviennent revolvers. Des minidendens photos qui deviennent audios. Ça balaye grand spectre d'applications possibles. Représenter un maximum de secteurs d'activités et de situation du quotidien. C'était défi de synthèse amusant à relever.
Zérom-métal = alliage à m-mémoire de form-m-me. M-Métal figure dans n-nom mais c'est ab-bus de langage car matériau est un alliag-ge. Cap-pable de garder en m-mémoire une forme initiale -le gant- p-pour adopt-ter une autre après stimulis (changement température et/ou ch-choc). Ce st-timulis est largement p-personnalisable => permet son opt-t-timisation selon l'usage qui doit être f-fait du p-processus.
L'élasticité du mét-tal = une des c-clés rendant transform-mation possible. Cette propriét-té rend ses d-déformations non p-permanentes comme elles p-pourraient l'être avec d-d'autres mét-taux. Permise p-par une nouvelle m-molécule secrèt-te qui sert de p-pont entre les deux m-métaux constit-tuant alliage. C'est cet-te molécule qui d-donne teinte très b-blanche à l'ensemb-ble car une aut-tre de ses p-propriétés est d-de réfleter environ 98,46% du spect-tre lumineux qui lui p-parvient.
Résumé pour p-presse non scient-tifique : zerométal = presque p-pareil q-que pâte à mod-deler.
Mais ce qui doit intéresser rois. C'est souvent usages militaires. Guerre = carburant de Science. Progrès de l'humanité n'en est que les roues.
Equip-per une armée de mat-tériel en zerom-métal d-diminuerait le p-poids et le volume individ-duel que chaque sold-dat aurait à t-transporter + augment-tation de l'imp-prévisibilité générale => taux d'efficacit-té et de survie sup-périeur.
Résumé pour presse non scient-tifique = soldats p-pèseront moins lourds et d-décéderont moins vit-te.
C'est un nouv-vel horizon pour not-tre compréhension act-tuelle de la matière. Aut-trefois ces p-propriétés métamorphes ét-taient accessibles qu'à t-travers ut-t-tilisateurs fruits du d-démon. Je l'ai mise à p-portée du reste de l'hum-manité. Ses ap-plications comp-prennent mais ne se limit-t-tent pas à : usage m-militaire, miniaturisation, cyb-bernétique, d-domotique, médicales, ergonomie, t-transports, ...
Comme en t-témoigne nombreux out-t-tils ép-parpillés sur table. D-Depuis le f-foyer jusqu'à son t-travail, l'individu éc-conomisera du temps et de la p-place. Il assur-rera sa sécurité tout en op-ptimisant chacun de ses g-gestes.
Et en c-concevant des systèmes de d-déclenchement p-plus perfectionnés usant de cet-tte technologie. En l'int-tégrant jusque dans n-nos transports. Ainsi que dans nos m-machines, d-dans nos n-navires. Jusque dans nos vêtements et m-même nos p-prothèses. Nos p-possibilités n-ne sont p-plus limitées que p-par notre imagin-nation.
Résumé pour presse non scient-t-tifique : zerométal = t-truc rigolo qui change de f-forme q-quand on le frapp-pe + révolution scient-tifique. Journalistes non-scient-tifiques comprennent c-concept de révolution ?
Mais vous nous prenez vraiment pour des cons !
Assassinats aussi g-grandement facilit-tés par p-propriétés métamorphes + nomb-breuses possibilités pour tortionnaires imaginat-t-tifs. P-Peut être ut-t-tile à services sec-crets de chefs d'état.
Roi-majesté n°1 fait grimace. Intérêt non détecté dans son expression faciale => je discerne uniquement malaise. Bizarre. J'imaginais chefs d'état excités à l'idée qu'on leur offre manières plus discrètes d'évincer leurs rivaux.
Dites, il ne fait que réciter ce qu'il y a d'écrit sur son calepin ? Ça lui arrive souvent de parler d'assassinats et de torture en public ?
Euh, c'est un cerveau brillant mais il a un talent d'improvisation euh, limité. Ça suffira, Zéro, merci !
C'était sincèrement passionnant, vos compétences m'impressionnent. Et je ne dis pas ça parce que je suis complètement hermétique au langage scientifique.
Son entourage glousse. J'ai pas compris. Il devrait pas être fier d'avoir pas tout compris. Et ses proches devraient pas en rire.
Ah. J'avais aussi p-préparé exp-périence ludique sur ut-t-tilisation plus poussée de la t-technologie zeromét-t-tal.
Ah... Ah bon ?
Oh ! Encore une ?
Majesté, on pourrait peut-être... aller discuter affaires...
Allons, je suis curieux de découvrir quelle application va nous illustrer votre collègue. Allez-y.
Ok.
Je lève torchon posé sur Sujet. Public découvre coeur en zerométal. Attaché à lui, petit bricolage facile mais intelligent. Le tout confiné dans petit four à micro-ondes.
C'est un coeur de synt-thèse.
OoooOOOOooooh...
En zerom-métal.
OooooOOOoooh...
Fonctionnel. Les aort-tes d'un humain ad-dulte s'emboiteraient parfait-t-tement dans ces t-trous en t-théorie. Des pompes rud-dimentaires assureraient le t-transit du sang. Leur f-fonctionnement exploite l'élast-ticité de mon alliage. Pas enc-core essayé. Mais corps hum-main est fabriqué en série par Nat-ture. Il y a pas t-tant que ça de diff-férence entre les organismes de chaq-que ind-dividu. Une fois achev-vé ça p-pourra être le c-coeur de n'importe q-qui.
Hm.
OoooooOOOooh...
J'ai mod-delé en symb-bole de c-coeur (= ❤) car il s'inc-crusterait mieux sous cet-tte forme dans cage t-thoracique aux côtés de ce d-dispositif.
Je pointe doigt sur le bricolage attaché au coeur comme gros parasite palpitant. Il ressemble à masse informe de caoutchouc rose. Je lève micro-ondes au-dessus de ma tête pour que les humains dans le fond le voient mieux. Mais petite taille de mon corps sabote efficacité de l'idée. Et prise de courant trop courte pour pouvoir envisager utilisation d'un escabeau. Tant pis.
C'est mignon tout ça ! Mais pourquoi les avoir enfermé là-dedans ?
T-Température dans micro-ondes environ ég-gale à 37,6°C = chaleur int-terne moyenne de corps hum-main.
Et quelle particularité a-t-elle, votre prothèse ?
Quand il est p-percé à un end-droit très p-précis ou q-quand temp-pérature ambiant-te tombe en-d-dessous des 20°C le coeur se déforme => se transforme en ét-toile à 5 branches (= ☆) => transperce le m-mécanisme qui le f-fait alors exploser. B-Bombe a portée d'environ 3m.
Q-Quoi ? Le coeur explose ?
C'est petit d-dispositif prototype pour rent-tabiliser au maximum un d-décès. Q-Quand un soldat sent-tira qu'il est sur le p-p-point de décéder il p-pourra aller ainsi se f-faire exploser sur un ennem-mi et rend-dre sa mort ut-tile. C'est merveilleux.
Adjectifs ronflants comme Merveilleux font rêver les humains. Bien choisir ses qualificatifs altère la perception des esprits sur ce qu'on leur parle. Je l'ai lu dans un traité sur psychologie humaine.
C'est merveilleux. C'est merveilleux. C'est merv...
Mais arrêtez !
Ah. Cumuler les même adjectifs fonctionne pas.
Lotrèche sue un peu et m'assène regards paniqués. Sa coiffure ressemble à fontaine velue et des torrents parcourent son visage en cascades. Il risque une déshydratation.
Quant à moi j'ai purgé mémoire de ces dernières secondes. Je sais plus vraiment qui est grand humain avec cape soyeuse. Peut-être clown de la troupe cirque qui fait du bruit dans chapiteau d'en face.
Vous pensiez me vendre votre invention en...
Votre majesté, calmez vous !
... me la présentant inerte dans un vulgaire micro-ondes ? J'aurais apprécié, je ne sais pas moi, que vous nous montriez ses effets sur un rat, ou un singe ! Une application très intéressante, j'en prends bonne note. L'idée de permettre à nos soldats de se servir de leur vie elle-même comme d'une arme est très séduisante. Le sacrifice est un acte que j'estime beaucoup, votre machin y invite. Je suis impatient de découvrir le produit fini. Mais tâchez de soigner la présentation, la prochaine fois.
Ok.
Et si nous allions discuter de quelques détails ?
Oui, oui. On te laisse, Zéro.
Tu me laisses j-journalistes aussi ?
Ils dansent autour de table et photographient échantillions. Certains prennent le four micro-ondes sous tout les angles alors qu'il a rien d'intéressant. Me souviens pas si j'ai déjà présenté le ❤. Je suppose que oui s'ils s'agglutinent autour de son micro-ondes.
Lotrèche abandonne clown-majesté l'espace d'une seconde pour venir disséminer sons à bout portant dans mon oreille.
Fais gaffe à rien leur raconter de compromettant ! Transformer des soldats en kamikazes, sérieusement ?!
Puis il s'en va avec Monsieur Majesté. Me laisse pas le temps de défendre mon initiative. Avais pris temps de me renseigner sur rois et je me doutais que Roi n°1 (alias Roi Boréa) serait friand de ce genre d'idées. Rois qui passent leurs existences dans Guerres finissent toujours par considérer leur armée comme trousse à outils. Côtoyer leaders marines et étudier leurs stratégies & méthodes a validé ma théorie. Améliorer leur armée revient donc à upgrader l'efficacité de leurs instruments. Et d'étendre leurs usages. Un cadavre de soldat permet pas de gagner une bataille. Un cadavre de soldat qui explose le peut. C'est aussi simple que ça.
Pour une fois j'ai développé meilleur raisonnement que Lotrèche pour résoudre une problématique humaine et sentimentale. Mon savoir humain progresse d'un cran.
Je pourrai fabriquer organes multifonctions avec zerométal à l'avenir. Pratique pour la maintenance des cobayes.
Excusez moi, pouvez vous nous expliquer ce que c'est ?
Alerte Journaliste. Doit sortir de mes pensées et enclencher processus socialisant.
C'est t-tentacules en zerom-métal. Ils d-dansent q-quand on les chat-touille. C'est merveilleux. C'est jouet pour enf-fant. C'est merveilleux.
J'étais persuadée que c'était un cadavre de poulpe séché...
Oui ça ressemble un peu. C'est merveilleux.
Dernière édition par Zéro le Ven 26 Aoû 2016 - 1:20, édité 1 fois
- Avant le discours de Zéro -
-Le roi le plus puissant de North Blue ? Mwarharharh, c’est vraiment dégueulasse, la pub que se met Boréa dans le sac.
On aurait pu le connaître comme étant l’un des derniers Chevaliers de Nowel, qui n’étaient rien de moins que les héros de Panpeeter ayant permis le sauvetage de plus de dix mille vies dans un génocide méthodique. Malheureusement, le monde se souvenait plus facilement de ses tragédies que de ses drames évités. A contrario, les mauvaises langues préféraient très largement le considérer comme étant l’obsessif monomaniaque en provenance de Luvneel, ce qui ne le rendait pas si différent des autres. Dans ce genre de milieu, chacun prêchait pour sa paroisse. Et Sigurd Dogaku, complètement novice en matière de réunions mondaines, était simplement moins habile et plus désintéressé que les autres ; voilà pourquoi ce trait lui était rattaché avant le reste.
D’autant plus qu’il ne se gênait pas pour montrer ses couleurs. Comme toujours, il parlait sans se soucier de qui pouvait l’entendre, et prenait encore moins de précautions pour parler à voix basse. S’il avait attendu cinq minutes, il aurait été complètement invisible. Mais le faire d’entrée de jeu, pendant que tout le monde s’arrêtait de parler pour jauger sa présence, on ne pouvait pas faire mieux.
Mais d’un autre côté, avouons-le… je n’avais pas la moooiiindre envie d’essayer de le dresser maintenant. Quoi qu’il fasse, ce serait beaucoup plus amusant que de rester à ne rien faire, snobés de toutes parts, et à raser les murs.
« Sigurd Dogaku ? Evangeline Haylor ? Jamais entendu parl… ». Sauf que non. Tout le monde savait qui nous étions. Personne ne venait nous voir, également. Pour ça, il nous aurait fallu des introductions. Et les cercles mondains sont des cercles restreints. Nous étions des parvenus, ce qui signifiait nouveaux riches. Nous étions excellents, nous étions fiers de nous. Mais les sphères de pouvoir avaient mis des barrières à l’entrée pour protéger ses cours.
Qu’on ne cherchait pas à rejoindre, de toute manière. Nous étions sur autre chose.
-J’en. Ai. Marre. Pourquoi on passe toujours pour des sous-marins ignorés ? J’veux bien croire que j’exprime un profond malaise de manque de reconnaissance pour tout le taff’ qu’on abat et qui ne sert à rien au-delà de notre gros bac à sable, mais franchement, c’est VRAIMENT déprimant. Et puis comment ça se fait que y’ait du haut gratin de Boréa –juste le roi en personne qui se permet de lâcher les manettes pour venir en balade, rien que ça- et du pedigree de Bliss qui vienne alors qu’on a rien de chez nous par ici ?
Parce que la princesse est trop occupée à participer à des meetings révolutionnaires pour se permettre ce genre de voyages ? Parce que si l’avoir en visite dans notre province est déjà quelque chose de spécial, il ne faut pas s’attendre à la voir à un quart de planète pour une exposition ? Mais si je vous expliquais ça, on n’en finirait pas. Et comme je ne tiens pas vraiment à vous raconter toute la ligne par laquelle j’ai appris que la princesse…
-La prochaine fois, vous pourrez vous proposer au roi comme ambassadeur de Luvneel dans le monde, non ?, me moquai-je.
-Histoire qu’il commence à calculer qu’on existe et qu’il cherche à nous effacer ? Ouais, ça serait trop l’bon plan ! L’avantage, c’est que tant qu’on se présentera pas devant lui avec la bouche en cœur, on pourra faire ce qu’on veut.
-Ou peut être un ministre ? Enfin, à supposer qu’il existe un ministre qui ne soit pas castré par le palais. Encore que… je suis sûr que l’hôtel de ville pourrait nous confier une charge fantoche qu’on pourrait maquiller pour que…
-Ou alors on fait ça au talent et on voit où ça va, comme maintenant.
-Le talent ? Hihihi. Vous n’aviez pas la moindre idée de qui étaient les héritiers de Bliss il y a dix minutes.
-Beuh, chuis un singe et inculte pragmatique, du coup je cale une première délimitation des personnes très pratique au sommet de mon arborescence : celles que j’ai rencontrées et les autres.
-Eh bien… c’est le moment de rencontrer beaucoup de monde, dans ce cas. J’ai l’impression que ces gens ne fonctionnent pas comme ça. C’est un autre univers, et…
-Et votre robe est plus chère et plus classe et plus décente et plus sobre que quatre-vingt-quinze pourcent de ce qui se fait dans le coin et je vous trouve magnifique, donc j’ai bien envie d’ignorer tout ce beau monde pour qu’on aille visiter un petit peu tout autour, en tourismes insouciants. J’arrête de râler pour du beurre et on profite du coin. Tiens, une glace, ça vous botte ?
-Sorbet citron.
-Une seule boule ?, demanda-t-il en sortant son Denden.
-Oui. Je me garde de la place pour ce soir.
Il ne répondit pas, et… oui je crois bien que la blague lui passa tristement par-dessus. Dix minutes plus tard, un pélican contenant dans son bec un panier-repas d’oseille nous livra directement les commandes. Des glaces et sorbets de premier choix réalisées par les meilleurs artisans de Luvneel, conservés dans de petits coffrets thermiques –c’est fou le nombre de services inutiles que les croiseurs de luxe acceptent de vous rendre quand vous le leur demandez – et expédiés par pélican livreur depuis ledit navire. Nous pourrions acheter un navire bien à nous, mais… eh bien, entre armateurs préférant l’entente à la concurrence, utiliser les services proposés par les autres est une autre forme d’entraide. Surtout quand le nombre de clients est réduit.
Contrairement à ce que nous attendions, l’exposition était ouverte à tous. Et de tout il y avait. Beaucoup trop de marines pour qu’on se sente à l’aise, également. On ne place pas de marines quand il n’y a pas de risques. Mais la présence de personnes normales rendait le tout beaucoup plus appréciable.
-Eh, regardez ça ! Donc c’est un cheval de bois qui se transforme en poupée quand on presse le bouton sur son…
-Un cheval de fer.
-Euh… ouais, ça doit être moins sympa à chevaucher qu’un cheval tout en bois, en fait. Z’en aviez un quand vous étiez petite, tiens ?
-Non.
-Non plus. Mais je crois que je regrette, ça a l’air bien marrant et même si je m’éclatais comme un môme sur le rocking-chair du salon, ça devait être extra. Vous croyiez qu’ils en font pour adulte ?
-Ils pourraient. Seulement si vous assumez l’idiotie jusqu’au bout.
-Mmmh, ça se tente. Tout dépend. J’ai encore des points d’estime à perdre à vos yeux ou bien je peux y aller ?
Oh mon dieu oh que non oh que non. Vite, regard noir, regard noir, regard noir ! REGARD NOIR !!! IL EST HORS DE QUESTION QUE VOUS FASSIEZ CA, C’EST VRAIMENT TROP IDIOT. SI JAMAIS VOUS FAITES CA, JE VOUS JURE QUE…
-Bon, bon, bon, je plaisante, je remballe, c’est ok, pad’soucis ! Pas besoin de me faire de gros yeux aussi noirs qu’un fusil, je suis pas un gamin.
VOUS SEREZ LE PIRE MOME A RETENIR DE TOUS CEUX QUI VONT PARTICIPER A CE SUJET, IMBECILE.
-Rhooo. Tout de suite les grandes phrases.
Mais je vous aime quand même.
-Mwarharharh ! Je crois que je suis vraiment raide dingue fan de la façon dont j’arrive à comprendre ce que vous dîtes rien qu’en vous regardant. Si je vous dis que tout se joue dans le nez et les oreilles, vous me croyez ?
Complètement, je sais faire la même chose. Heureusement qu’il n’y a pas besoin de passer en demande de pouvoirs pour ces choses. C’est du relationnel et rien d’autre. Il est le seul à faire ça.
-Hein ?
-… euh… je propose qu’on s’en tienne à cela et qu’on passe à autre chose. Nous pourrions attirer l’attention.
Ou poser une technique juste pour ça. Je pensais la nommer « Sans la langue », mais je pense que Sigurd proposerait quelque chose dans le style « Langage des singes ». Mmmh. Hihi. Peut-être une autre fois.
-Eh, vous pourriez vous pousser ?
-Oh. Désolé, on décale.
Ils ont fait plein de stands très étranges. Des canapés qui se transforment en lit… mais qui restent en métal, ce qui est très idiot. Peut-être pour singer les modèles en bois. Et ici, une fourche qui se transforme en faux. Un peu comme sur notre avatar. Oui, je trouve ça amusant. Un peu plus loin, un espace destiné à montrer que le Wapométal, enfin, Zérométal, sans aller dans le changement de forme, peut tout simplement simplifier le transport des objets. Des choses volumineuses, comme des charrues ou calèches entières, qui se transformaient en simples caissons plus faciles à ranger. Toujours intégralement en métal, et donc pas vraiment optimales, mais c’était pour l’idée. Le résultat le plus saisissant se voyait sur des pièces de mobilier comme des armoires. Une armoire, c’est très grand, et très lourd, et très… creux. Alors lui faire changer de forme permet d’en réduire largement le volume, et de la ranger ou la transporter facilement. Astucieux. Ce qui me poussait à me demander…
-Excusez-moi ?, demandai-je à un homme, la vingtaine, dont le principal trait distinctif était un grand insigne de marine scientifique.
-Oui ?
Nicolas Nutesla, "Néné"
Directeur des recherches de l'Aile Nord du Laboratoire
Directeur des recherches de l'Aile Nord du Laboratoire
(Pas besoin de vous fier à son air ou son titre pompeux, il a 5 dorikis et sa description fait de lui une plaisanterie ambulante)
-Je me demandais… dans les expositions… nous avons vu des bagues se transformer en couteaux, mais de ce que j’ai compris, la principale propriété du Zérométal est de changer de forme, pas de changer le volume global de métal de l’objet. Ces objets l’illustrent très bien. L’armoire, en particulier, est très bien pensée. Mais la bague et le couteau… ce n’est pas le même volume, non ? Je ne comprends pas comment ça marche.
Ce que j’ignorais à ce moment, c’était que le fait d’avoir le symbole de la marine scientifique ne donnait pas l’omniscience des curiosités scientifiques de la foire. Et surtout de celle-ci, qui était un secret bien gardé. En d’autres termes, il m’expliqua –un peu gêné- que ses spécialités étaient la robotique et la mécanique, et que même s’il touchait largement au domaine de la physique des matériaux, rien de tout ça ne lui était familier. Ma question en particulier était l’une des énigmes qu’il était incapable de résoudre.
Nous restâmes à échanger le temps de quelques minutes. Au bout d’une minute, Sigurd s’était détourné et ne faisait même plus semblant de comprendre vaguement ce que l’on disait. Au bout de deux minutes, je hissai moi aussi le drapeau blanc, complètement dépassée. Ce que je savais de mes lectures curieuses était sans comparaison avec ce qu’on pouvait déterrer du sujet. Alors, Sigurd en profita pour revenir à autre chose.
-Mais par contre, euh… excusez-moi ?
-Mmmh ?
-Désolé de vous prendre comme ça, mais je suis trèèès curieux d’un machin et je voudrais l’avis d’un pro’. Ce que je trouve le plus rigolo dans toute cette affaire, c’est qu’un scientifique de la marine se soit mis au service du privé pour poper l’invention de l’année dans votre dos. C’a dû vous faire jaser comme c’est pas possible façon coup de poignard, désertion, traître-du-CP-qu’est-parti-après-avoir-pris-sa-formation-rokutruk ou dans le genre, non ? Franchement, entre l’impact de colonel random n°857-X qui devient un révo pour des trips d’idéaux et un mec de ce genre qui se casse faire des petits à l’écart… ben c’est pas du tout la même ligue, alors que le mec se soit pas fait suriner par un trio de CP en signe de représente je trouve ça surprenant. Ou alors le contrat avec la marine stipule que vous gardez la propriété de votre âme et de tous vos organes, y compris de votre cerveau, et que vous pouvez faire ce que vous voulez de votre temps libre ? Ca veut dire qu’on aura d’autres scientos qui vont faire du solo et devenir richissime au lieu de prendre une médaille et se rapprocher un peu plus du poste de Vegapunk brigué par des milliers de ses collègues ? Ca me semble pas plus mal.
Ouuuiiiii.
Tooouuuut en subtilité et en délicatesse. Pour changer.
D’un autre côté, nous nous étions posé la question. Peut-être qu’il saura.
Mais le plus étonnant fut que Nustela ne sut pas, à aucun moment, objecter quoi que ce soit à Sigurd. Qui venait d’enfoncer un gros doigt boudiné dans une plaie sans retenue. Et au visage qu’il faisait, ça n’était pas du bluff. Quoi qu’il se soit passé entre ce scientifique –Zeke Romanov- et sa hiérarchie, l’affaire était restée secrète. Ce qui semblait étrange. S’il n’y avait pas de représailles, d’autre s’y mettraient sûrement. Ils le savaient mieux que nous. Alors quoi ?
Oh, et en parlant du loup… poisson-loup, poisson rouge…
- Juste après le message de Zero -
Et là première chose qui me vint à l'esprit, c'est...
-J’aime beaucoup les tentacules…
-Mmmh ?
Il me regarda intensément, à la recherche d’une réaction. Comme si… j’étais… du genre… à faire des blagues de ce genre. Voyons.
Ne pas sourire. Surtout. Ne. Pas. Sourire.
-Forcément. Entre ça, désignai-je en animant plusieurs câbles sous ma manche. Et ce qu’il a là-bas, désignai-je de mes serpents d’acier. Il y a un parallèle. Vous n’avez pas idée de comment je serais triste s’il suffisait d’un simple gadget pour copier quelque chose que je continue d’affiner depuis des mois.
-Mmmh. Les chevaliers disaient la même chose quand les armes à feu sont apparues, non ?
-Les samourais aussi. Que ça ne pourrait pas rivaliser avec leurs techniques et leur art. Qu’ils resteraient au delà.
-Et ils se sont plantés.
-Ils existent toujours. Et sont plus réputés que les tireurs.
-Sauf qu’un flingue c’est beaucoup plus utile et pratique qu’un sabre. Moi j’dirais que les sabreurs font leur pub comme des porcs précisément parce qu’ils sont sur le déclin.
-J’en conclus que sur cette même lignée, les tentacules seront l’arme du futur et auront raison des sorcières ?
-…
-…
-Euh… nan, je crois qu’un flingue reste beeeaaaauuucoup plus pratique.
Probablement. Sans répondre, je reportai mon attention vers le scientifique de la marine. Zeke Romanov. Sigurd ne put s’empêcher de commenter :
-N’empêche… waaaaaah. Lui il fait trop super bon au niveau marketing. Et je me moque pas de l’élocution, hein, c’est salaud de se moquer des problèmes des gens même si pour le coup ça me fend le cœur de me dire que le pauvre est à la fois tout petit, bègue, homme poisson et marine.
J’ai souri. Contrairement aux deux officiers de la marine sur notre gauche. Il leur adressa un signe de la main en souriant gentiment et clôtura l’incident sans encombre. Peut-être pas sans rancune.
-Mais franchement, continua-t-il, je crois que le coup de l’homme bombe c’était pas un bon plan. « Oh, oui, merveilleux, mes soldats seront beaucoup plus efficaces avec de tels dispositifs intégrés à leurs corps ! ». Moi je dirais surtout qu’ils seront particulièrement ravis de se faire IMPLANTER DE LA DYNAMITE DANS LE BIDE, QUE CA COUTERA DES PLOMBES D’OPERER NE SERAIT-CE QU’UN GARS SUR CENT, QUE CA SERAIT RIDICULEMENT MARRANT DE CAUSER DES REACTIONS EN CHAINES DANS LES RANGS D’UNE ARMEE JUSTE PARCE QUE Y’EN A UN DU LOT QUI S’EST MANGE UNE BALLE, ET QUE, LA MEILLEURE POUR LA FIN, TOUT CA PART DU PRINCIPE QUE LES GENS SONT DES DRONES BIEN DOCILES QUI SONT PRETS A SUBIR LES LUBIES LES PLUS TRASHS DU BEAU MONDE !
Boooon. Sur le fond, je n’avais pas de problème avec tout ce qu’il venait de dire. J’étais même entièrement d’accord avec ça. Il y avait plein de zones d’ombres qui sonnaient bien trop faux.
MAIS POURQUOI L’A-T-IL DIT ASSEZ FORT POUR QUE TOUT LE MONDE L’ENTENDE, NOM DE DIEU !?
Tout le monde nous regardait comme si nous venions de lâcher une bombe grossière dans une zone religieuse. Sigurd n’était certainement pas le seul à avoir tiqué sur chacun de ces points, mais personne n’avait eu l’indélicatesse de les aligner tour à tour à haute voix.
Et le plus bluffant de tout, c’est que le scientifique, Romanov, nous regardait aussi. Et cru que les questions rhétoriques appelaient une réponse. Une réponse qu’il s’apprêta à livrer ; sa présence s’affirma quelque peu, tout le monde pouvait le voir. Mais avant…
-O-oh. Intervvv-view continue. Réponses disponibles. Vve-nez là, ce serra p-plus f-facile.
A ce stade, Sigurd regarda l’estrade, vraiment pas sûr de lui. Balaya l’assemblée, prise dans l’expectative, puis me regarda moi. Et je hochai la tête, énergiquement, pour lui signifier que non. Certainement pas. Il y allait tout seul, moi je restai ici. Et posai ma main sur son torse pour le repousser doucement. Cette bêtise, il la ferait. Touuuut. Seul.
Sigurd Dogaku. J'ai son profil résumé dans l'onglet Individualités notables de mon calepin. Le convaincre lui renforcerait mon crédit. Il est pas comme autres notables qui dévorent informations sans en savourer goût au préalable. Il évite de s'empiffrer d'informations nauséabondes. Il a esprit critique + sens des affaires. Et il est porte sur Luvneel. L'avoir à côté sur estrade = aubaine pour museler éventuels détracteurs. Quand il a commencé à crier. J'ai consigné au fur et à mesure toutes ses remarques sur calepin.
Maintenant il est avec moi. A attendre que je parle.
Bon. P-Patience.
Je prends quelques secondes pour composer mentalement mon discours. Phrases sont puzzles complexes. Les mots s'emboîtent parfois étonnamment mal. Mieux vaut laisser souffler vent gênant quelques secondes que balayer mon travail d'un ouragan de maladresse.
Après 4,2 secondes mes arguments sont classifiés et organisés. Je récite le résultat.
Arg-gument 1 = c-coûts est-t-timés entre 10 et 100 m-millions de b-b-berrys selon q-qualité d-désirée et ant-técédent du sujet. Dans c-cadre de missions k-kamikazes prix d-dérisoire ent-traînerait en conséq-quence d-diminution ext-trême d'esp-p-pérance de vie. Mais Kamikazes p-peu attachés à ça.
Arg-g-gument 2 = réactions en ch-chaîne imp-probables. D-Déclenchement du disp-positif nécessite perçage sur un cm² p-précis du coeur. Si les risq-ques bruts qu'un hasard innop-portun touche cette sup-perficie précise sont p-pas à 0%. Ils p-pourront être aisém-ment anéant-tis par précautions basiques du p-porteur du ❤.
Le concep-pt de la p-prothèse rep-pose sur la b-bonne volonté du sujet à se suicid-der en transperçant lui-m-même son coeur afin de rep-prendre le contrôle sur une sit-tuation désespérée. Hara-kiri explosif. Rentabiliser le d-décès. D-Décès inut-tiles engendrent d-davantage de p-pertes.
Néanmoins sold-dats alliés d-devront prendre g-garde à pas s'app-procher des cad-davres en train de refroidir. Rappel : en-d-dessous de 20°C = explosion. C-Comme ça les cadavres s'aut-to éliminent ap-près un cert-tain temps. Assurant un champ de bat-taille plus lisible. C'est merveilleux.
C-Comparaison avec d-drones jud-dicieuse. Ob-bservations dans m-marine m'ont app-pris que.
Technicien de démonstration. Me souviens pas de son nom. Gênant. Impertinent. Est dans le public à mouliner indécemment des bras pour m'interrompre. Ou me déconcentrer. Sabotage. Ma bonne humeur décroît. Et les mots me roulent plus sur la langue. Bloqués. Je suis coincé.
-Ah, mais continuez, j'avais l'impression qu'on arrivait à la meilleure partie...
Interrup-ption de f-flux pensées. Je d-dois remb-bobiner mon d-discours intérieurement.
-La marine, les drones...
Ah. Aucun secret. Ce q-que je p-présente est ut-t-tilisation comme une aut-tre du zerométal. P-Pas de raison de la censurer. Avec Science la vie des civils devient plus facile. Et la v-vie des soldats plus périlleuse. C'est c-comme ça.
Aut-t-tour de vous vous p-pourrez découvrir t-tout ses usages non lét-thaux à d-destination de vot-tre quotidien. Q-Quand le zerométal se sera d-démocratisé. Il sera p-partout et en t-tout. Au t-travail. Dans les navires. Auprès des enf-fants. Et sur champs de b-b-bataille. Facilitera la vie. Et aug-gmentera l'efficacit-t-té de ceux qui vous p-protègent.
Je p-présente milit-taire à milit-taires et civ-vils à civils. P-Projets de mot-teurs autoaliment-tés exp-ploitant la d-dynamique de métamorphose du zer-rometal. Panop-plie d'un seul ust-tensile c-capable d'ass-surer à lui seul t-toute la cuisine. Org-ganes multifonctions. Sigurd D-Dogaku = ex-marin-ne marchand-de ? D-Dispatcher zerométal d-dans port fluidifiera t-toute son act-tivité à t-tout niveau.
Je p-peux te p-préparer ét-tude là-dessus si t-tu veux.
Ai rattrapé coup. Vendre rêve. C'est versant attractif de science. Citoyens aiment s'obscurcir les yeux et supposer que ce versant -seul qu'ils voient- cache rien de plus violent. Moi je crée technologie et progrès. L'humanité l'oriente à sa guise. M'en fiche.
Technicien a annihilé cohérence de mes idées. Besoin d'à nouveau quelques secondes pour convertir idées brutes en matière accessible à commun des mortels. Mois de travail acharné ont considérablement lessivé facultés à organiser chaos idées rapidement.
Sigurd D-Dogaku p-peut racont-ter sa vie ou écrire d'autres q-q-questions en att-tendant. Je m'absente quelques sec-condes et laisse Sigurd Dogaku sur l'est-trade pour la surv-veiller en attend-dant. Lui donne aussi mes resp-ponsabilités en cas d'acc-cident. Voilà. A t-tout de suit-te.
Je m'en vais dans coulisses et ignore protestations lointaines. J'ai réserves de méphédrone qui m'aideront à restituer mon équilibre cérébral en une fraction de seconde. Drogue de synthèse qui m'a soutenu dans mes recherches en me maintenant éveillé des mois durant. Quand je me suis rendu compte que manger repas équilibrés à la calorie près suffisait plus à assurer ma bonne santé. Et que besoin de Sommeil devenait intolérable pour la productivité => J'ai développé accoutumance sévère à méphédrone mais. Une fois que tout sera terminé j'aurai le temps de me sevrer. Au moins jusqu'à prochain projet d'envergure. Méphédrone est meilleure amie. Molécule sur qui on peut toujours compter en cas de déficit de vitamine.
Maintenant il est avec moi. A attendre que je parle.
Bon. P-Patience.
Je prends quelques secondes pour composer mentalement mon discours. Phrases sont puzzles complexes. Les mots s'emboîtent parfois étonnamment mal. Mieux vaut laisser souffler vent gênant quelques secondes que balayer mon travail d'un ouragan de maladresse.
Après 4,2 secondes mes arguments sont classifiés et organisés. Je récite le résultat.
Arg-gument 1 = c-coûts est-t-timés entre 10 et 100 m-millions de b-b-berrys selon q-qualité d-désirée et ant-técédent du sujet. Dans c-cadre de missions k-kamikazes prix d-dérisoire ent-traînerait en conséq-quence d-diminution ext-trême d'esp-p-pérance de vie. Mais Kamikazes p-peu attachés à ça.
Arg-g-gument 2 = réactions en ch-chaîne imp-probables. D-Déclenchement du disp-positif nécessite perçage sur un cm² p-précis du coeur. Si les risq-ques bruts qu'un hasard innop-portun touche cette sup-perficie précise sont p-pas à 0%. Ils p-pourront être aisém-ment anéant-tis par précautions basiques du p-porteur du ❤.
Le concep-pt de la p-prothèse rep-pose sur la b-bonne volonté du sujet à se suicid-der en transperçant lui-m-même son coeur afin de rep-prendre le contrôle sur une sit-tuation désespérée. Hara-kiri explosif. Rentabiliser le d-décès. D-Décès inut-tiles engendrent d-davantage de p-pertes.
Néanmoins sold-dats alliés d-devront prendre g-garde à pas s'app-procher des cad-davres en train de refroidir. Rappel : en-d-dessous de 20°C = explosion. C-Comme ça les cadavres s'aut-to éliminent ap-près un cert-tain temps. Assurant un champ de bat-taille plus lisible. C'est merveilleux.
C-Comparaison avec d-drones jud-dicieuse. Ob-bservations dans m-marine m'ont app-pris que.
Technicien de démonstration. Me souviens pas de son nom. Gênant. Impertinent. Est dans le public à mouliner indécemment des bras pour m'interrompre. Ou me déconcentrer. Sabotage. Ma bonne humeur décroît. Et les mots me roulent plus sur la langue. Bloqués. Je suis coincé.
-Ah, mais continuez, j'avais l'impression qu'on arrivait à la meilleure partie...
Interrup-ption de f-flux pensées. Je d-dois remb-bobiner mon d-discours intérieurement.
-La marine, les drones...
Ah. Aucun secret. Ce q-que je p-présente est ut-t-tilisation comme une aut-tre du zerométal. P-Pas de raison de la censurer. Avec Science la vie des civils devient plus facile. Et la v-vie des soldats plus périlleuse. C'est c-comme ça.
Aut-t-tour de vous vous p-pourrez découvrir t-tout ses usages non lét-thaux à d-destination de vot-tre quotidien. Q-Quand le zerométal se sera d-démocratisé. Il sera p-partout et en t-tout. Au t-travail. Dans les navires. Auprès des enf-fants. Et sur champs de b-b-bataille. Facilitera la vie. Et aug-gmentera l'efficacit-t-té de ceux qui vous p-protègent.
Je p-présente milit-taire à milit-taires et civ-vils à civils. P-Projets de mot-teurs autoaliment-tés exp-ploitant la d-dynamique de métamorphose du zer-rometal. Panop-plie d'un seul ust-tensile c-capable d'ass-surer à lui seul t-toute la cuisine. Org-ganes multifonctions. Sigurd D-Dogaku = ex-marin-ne marchand-de ? D-Dispatcher zerométal d-dans port fluidifiera t-toute son act-tivité à t-tout niveau.
Je p-peux te p-préparer ét-tude là-dessus si t-tu veux.
Ai rattrapé coup. Vendre rêve. C'est versant attractif de science. Citoyens aiment s'obscurcir les yeux et supposer que ce versant -seul qu'ils voient- cache rien de plus violent. Moi je crée technologie et progrès. L'humanité l'oriente à sa guise. M'en fiche.
Technicien a annihilé cohérence de mes idées. Besoin d'à nouveau quelques secondes pour convertir idées brutes en matière accessible à commun des mortels. Mois de travail acharné ont considérablement lessivé facultés à organiser chaos idées rapidement.
Sigurd D-Dogaku p-peut racont-ter sa vie ou écrire d'autres q-q-questions en att-tendant. Je m'absente quelques sec-condes et laisse Sigurd Dogaku sur l'est-trade pour la surv-veiller en attend-dant. Lui donne aussi mes resp-ponsabilités en cas d'acc-cident. Voilà. A t-tout de suit-te.
Je m'en vais dans coulisses et ignore protestations lointaines. J'ai réserves de méphédrone qui m'aideront à restituer mon équilibre cérébral en une fraction de seconde. Drogue de synthèse qui m'a soutenu dans mes recherches en me maintenant éveillé des mois durant. Quand je me suis rendu compte que manger repas équilibrés à la calorie près suffisait plus à assurer ma bonne santé. Et que besoin de Sommeil devenait intolérable pour la productivité => J'ai développé accoutumance sévère à méphédrone mais. Une fois que tout sera terminé j'aurai le temps de me sevrer. Au moins jusqu'à prochain projet d'envergure. Méphédrone est meilleure amie. Molécule sur qui on peut toujours compter en cas de déficit de vitamine.
Dernière édition par Zéro le Sam 27 Aoû 2016 - 0:15, édité 3 fois
Comment réagit-on lorsque l'on doit protéger une étoile ? Une vénérable étoile ?
Probablement le genre de question que j'aurais dû me poser avant de m'engager. M'enfin, une exposition sur une nouvelle sorte de métal à mémoire de forme. Pour moi et mon corps composé à quarante pourcents d'acier ou presque c'est... Enfin, la période est peut-être pas la plus propice non plus. Mon corps change... Non, pas la bonne expression, regardez plutôt ce caillou. Il tremble, vous voyez ?
Mais à qui je parle ?
Je redeviens folle. Non, je n'ai jamais été saine d'esprit. C'est un pléonasme. Essayons de passer inaperçu. Essayons de faire ce pour quoi l'on est venu. Garder l'étoile. Mais celle-ci n'a visiblement pas besoin de gardes. Et pas plus besoin de moi comme homme de main. La division de la Marine d'élite qui attend au large sur le cuirassé et les cinq autres pointures du CP suffisent. Les jumeaux Pong, la bonne idée. Mais heureusement dans le tas, il y a bien Larson pour cadrer le tout.
- Essaye de te contrôler. Respire.
C'est difficile, c'est anxiogène. La situation. Mais je fais avec, il faut juste que je me calme. Par précaution, le groupe s'éloigne et la vénérable étoile avec. Je me sens mieux. Ou bien peut-être est-ce un placebo. Considérons ça comme acquis. Je m'éloigne à mon tour.
- Bon sang quelle horreur !
- C'est t-tentacules en zerom-métal. Ils d-dansent q-quand on les chat-touille...
C'est fou ce qu'on peut faire avec la science. Rapidement, le blabla de l'homme-poisson disparaît tandis que mon visage reste fixé sur l'expérience. Vilaine. Perverse. Je détourne le visage enfin pour aller voir ailleurs. De toute manière mon escorte s'en est allée à un autre stand. Pas trop loin, mais pas trop près. Je crois pas encore être prête à flirter avec l'élite du Gouvernement. Le CP9 c'est déjà pas mal.
- Eh Sweetsong, ça te dirait de participer à une exposition ? Un drôle de truc dont les détails m'échappent. Y'aura Larson et pis d'autres. Et une étoile à protéger. Un job cool pour prendre un peu le large, décompresser entre deux entraînements avec Raoul.
Mais oui bien sûr. Et moi j'avais mordu à l'hameçon. Faut dire que les détails de la mission attisaient ma curiosité. Et que plus je m'y étais penchée, plus je m'étais faite des idées. Adresser la parole au vénérable Figura, me faire une place dans la haute. Vanter mon curriculum vitae. Pour ça il aurait déjà fallu que je puisse l'approcher.
Ce qui est totalement con, puisque c'est mon boulot, de l'approcher. Particulièrement maintenant alors que l'homme est le plus vulnérable. Mais mon trac me pousse à fuir ma mission. Comme une lâche. Bon, non, je vais me reprendre. Je ne peux pas déserter comme ça, c'est mon boulot et...
Bordel, c'est pas l'un des Dirlos des laboratoires de Bulgemore, là-bas ? Mais si c'est la tête blonde sortie de la fac, le mec qui se fait pas respecter par ses hommes. Avec son gentil sobriquet. C'était quoi déjà ? Nana ? Nunu ? Ah, voilà :
- Néné !
Regard noir dans ma direction, visage gonflé, rouge homard. Bon, c'était peut-être pas une bonne idée. Je m'écarte, pivote sur moi-même et change d'endroit. Même si la femme à côté du bonhomme semblait intéressante. Et puis je crois reconnaître des galons qu'en j'en vois, même dans la Marine Scientifique. Des Ingénieurs Généraux des Armées il y en a pas tant que ça. Mais bref, allons voir ailleurs plutôt...
- Sweet... Butterfly ?! vient m'appeler une voix claire, entre les grandes tentes et les différents étals.
Je la reconnaitrais entre mille. Elle s'approche, avec sa démarche bourrue. Et ses implants cybernétiques toujours aussi imposants. Plus que jamais on dirait.
- Q-Riz ? Mais enfin c'est...
- Une permission. Ils appellent ça une "sortie éducative". Histoire de se renseigner sur les propriétés de ce mystérieux métal présenté par le drôle de bonhomme là-bas.
J'observe la direction, remarque le drôle d'homme-poisson de tout à l'heure, occupé à sortir une tirade devant tout un public. Bègue et visiblement mal à l'aise, un détail semble le bloquer dans le public. Un homme gesticulant mystérieusement à ce que je peux voir, ça le trouble. Enfin, rien d'important.
- Tu penses que ça pourrait changer quelque chose à ça ? demandé-je tout en levant le coude, concernée.
- Tu t'en plains ? Tu as mal ? Un problème ?
- Aucun, au contraire. Je vois difficilement comment on pourrait améliorer un travail aussi propre et pertinent.
Elle rougit. Pourtant la complimenter sur son travail n'était pas mon objectif. C'est du beau boulot, c'est tout. Qu'est-ce que ce fameux... hum... Le temps de saisir le fameux mot dans le discours du scientifique.
- ...Ce q-que je p-présente est ut-t-tilisation comme une aut-tre du zerométal.
Ah voilà. Qu'est-ce que le zérométal pourrait vraiment apporter à ça ?
- Tu sais, rien n'est immuable. On peut toujours faire mieux.
- Et on m'a enseigné que le mieux est l'ennemi du bien. la coupé-je, dubitative.
Elle s'interrompt, me darde un regard aux sourcils froncés. Visiblement je ferais mieux de garder ma langue dans ma poche.
- Soit. Mais un métal à mémoire de forme c'est... merveilleux.
- C'est merveilleux. ponctue d'ailleurs l'homme-poisson, plus loin.
- Concrètement, cela permettrait de changer un simple bras comme le tien en arme. Et sans influer sur le poids. Car le poids c'est ce qui fait l'équilibre de ton corps. Enfin, une chose précieuse pour un agent.
- Une chose précieuse pour à peu près tout. fais-je tout en m'emparant d'un petit four sur le plateau d'un serveur passant à proximité.
Et d'un verre de champagne. De deux, allez, tant qu'on y est. J'esquive nonchalamment le regard indiscret de l'homme. Je suis une invitée bon sang ! Bref, la jeune femme semble pressée de rejoindre une autre des attractions. Une drôle de boule contenant des shrapnels. Et qui peut éclater. Et se reformer en boule contenant des shrapnels.
- Ex-xiste aussi en j-jouet pour enf-fant... informe d'ailleurs l'homme-poisson présentant l'objet.
- Je compte bien me renseigner davantage sur le sujet. Je reviendrai vers toi si je change d'avis.
- Si besoin, tu sais où me trouver. termine-t-elle tout en plaçant un doigt démonstratif sur l'épaule de l'une de ses prothèses, bien visibles.
Bon allez, dialoguer c'est bien mais travailler c'est mieux. Bref regard panoramique histoire de me repérer. Et de repérer les agents. Enfin, on dirait que les deux frères ont décidé de participer à une sorte de compétition encore une fois. Se disputant pour savoir quelle arme à mémoire de forme est la mieux. Quand les deux peuvent devenir tranchantes ou contondantes. Bref, ça promet de dégénérer. Mieux vaut intervenir.
Mais avant cela. Je... Hum... Et merde, Larson m'a devancée. Celui-ci tonne d'ailleurs dans ma direction, en me voyant :
- Sweetsong, bouge-toi. Je m'en occupe. Va plutôt assister le Vénérable. Et faire en sorte que l'un de ces fous furieux ne lui tombent pas dessus.
A nouveau, mon regard fouille l'horizon. Et découvre ledit homme devant l'un des stands. Avec deux autres agents aux fesses.
En train d'essayer un set de couverts en zérométal.
Probablement le genre de question que j'aurais dû me poser avant de m'engager. M'enfin, une exposition sur une nouvelle sorte de métal à mémoire de forme. Pour moi et mon corps composé à quarante pourcents d'acier ou presque c'est... Enfin, la période est peut-être pas la plus propice non plus. Mon corps change... Non, pas la bonne expression, regardez plutôt ce caillou. Il tremble, vous voyez ?
Mais à qui je parle ?
Je redeviens folle. Non, je n'ai jamais été saine d'esprit. C'est un pléonasme. Essayons de passer inaperçu. Essayons de faire ce pour quoi l'on est venu. Garder l'étoile. Mais celle-ci n'a visiblement pas besoin de gardes. Et pas plus besoin de moi comme homme de main. La division de la Marine d'élite qui attend au large sur le cuirassé et les cinq autres pointures du CP suffisent. Les jumeaux Pong, la bonne idée. Mais heureusement dans le tas, il y a bien Larson pour cadrer le tout.
- Essaye de te contrôler. Respire.
C'est difficile, c'est anxiogène. La situation. Mais je fais avec, il faut juste que je me calme. Par précaution, le groupe s'éloigne et la vénérable étoile avec. Je me sens mieux. Ou bien peut-être est-ce un placebo. Considérons ça comme acquis. Je m'éloigne à mon tour.
- Bon sang quelle horreur !
- C'est t-tentacules en zerom-métal. Ils d-dansent q-quand on les chat-touille...
C'est fou ce qu'on peut faire avec la science. Rapidement, le blabla de l'homme-poisson disparaît tandis que mon visage reste fixé sur l'expérience. Vilaine. Perverse. Je détourne le visage enfin pour aller voir ailleurs. De toute manière mon escorte s'en est allée à un autre stand. Pas trop loin, mais pas trop près. Je crois pas encore être prête à flirter avec l'élite du Gouvernement. Le CP9 c'est déjà pas mal.
- Eh Sweetsong, ça te dirait de participer à une exposition ? Un drôle de truc dont les détails m'échappent. Y'aura Larson et pis d'autres. Et une étoile à protéger. Un job cool pour prendre un peu le large, décompresser entre deux entraînements avec Raoul.
Mais oui bien sûr. Et moi j'avais mordu à l'hameçon. Faut dire que les détails de la mission attisaient ma curiosité. Et que plus je m'y étais penchée, plus je m'étais faite des idées. Adresser la parole au vénérable Figura, me faire une place dans la haute. Vanter mon curriculum vitae. Pour ça il aurait déjà fallu que je puisse l'approcher.
Ce qui est totalement con, puisque c'est mon boulot, de l'approcher. Particulièrement maintenant alors que l'homme est le plus vulnérable. Mais mon trac me pousse à fuir ma mission. Comme une lâche. Bon, non, je vais me reprendre. Je ne peux pas déserter comme ça, c'est mon boulot et...
Bordel, c'est pas l'un des Dirlos des laboratoires de Bulgemore, là-bas ? Mais si c'est la tête blonde sortie de la fac, le mec qui se fait pas respecter par ses hommes. Avec son gentil sobriquet. C'était quoi déjà ? Nana ? Nunu ? Ah, voilà :
- Néné !
Regard noir dans ma direction, visage gonflé, rouge homard. Bon, c'était peut-être pas une bonne idée. Je m'écarte, pivote sur moi-même et change d'endroit. Même si la femme à côté du bonhomme semblait intéressante. Et puis je crois reconnaître des galons qu'en j'en vois, même dans la Marine Scientifique. Des Ingénieurs Généraux des Armées il y en a pas tant que ça. Mais bref, allons voir ailleurs plutôt...
- Sweet... Butterfly ?! vient m'appeler une voix claire, entre les grandes tentes et les différents étals.
Je la reconnaitrais entre mille. Elle s'approche, avec sa démarche bourrue. Et ses implants cybernétiques toujours aussi imposants. Plus que jamais on dirait.
- Q-Riz ? Mais enfin c'est...
- Une permission. Ils appellent ça une "sortie éducative". Histoire de se renseigner sur les propriétés de ce mystérieux métal présenté par le drôle de bonhomme là-bas.
J'observe la direction, remarque le drôle d'homme-poisson de tout à l'heure, occupé à sortir une tirade devant tout un public. Bègue et visiblement mal à l'aise, un détail semble le bloquer dans le public. Un homme gesticulant mystérieusement à ce que je peux voir, ça le trouble. Enfin, rien d'important.
- Tu penses que ça pourrait changer quelque chose à ça ? demandé-je tout en levant le coude, concernée.
- Tu t'en plains ? Tu as mal ? Un problème ?
- Aucun, au contraire. Je vois difficilement comment on pourrait améliorer un travail aussi propre et pertinent.
Elle rougit. Pourtant la complimenter sur son travail n'était pas mon objectif. C'est du beau boulot, c'est tout. Qu'est-ce que ce fameux... hum... Le temps de saisir le fameux mot dans le discours du scientifique.
- ...Ce q-que je p-présente est ut-t-tilisation comme une aut-tre du zerométal.
Ah voilà. Qu'est-ce que le zérométal pourrait vraiment apporter à ça ?
- Tu sais, rien n'est immuable. On peut toujours faire mieux.
- Et on m'a enseigné que le mieux est l'ennemi du bien. la coupé-je, dubitative.
Elle s'interrompt, me darde un regard aux sourcils froncés. Visiblement je ferais mieux de garder ma langue dans ma poche.
- Soit. Mais un métal à mémoire de forme c'est... merveilleux.
- C'est merveilleux. ponctue d'ailleurs l'homme-poisson, plus loin.
- Concrètement, cela permettrait de changer un simple bras comme le tien en arme. Et sans influer sur le poids. Car le poids c'est ce qui fait l'équilibre de ton corps. Enfin, une chose précieuse pour un agent.
- Une chose précieuse pour à peu près tout. fais-je tout en m'emparant d'un petit four sur le plateau d'un serveur passant à proximité.
Et d'un verre de champagne. De deux, allez, tant qu'on y est. J'esquive nonchalamment le regard indiscret de l'homme. Je suis une invitée bon sang ! Bref, la jeune femme semble pressée de rejoindre une autre des attractions. Une drôle de boule contenant des shrapnels. Et qui peut éclater. Et se reformer en boule contenant des shrapnels.
- Ex-xiste aussi en j-jouet pour enf-fant... informe d'ailleurs l'homme-poisson présentant l'objet.
- Je compte bien me renseigner davantage sur le sujet. Je reviendrai vers toi si je change d'avis.
- Si besoin, tu sais où me trouver. termine-t-elle tout en plaçant un doigt démonstratif sur l'épaule de l'une de ses prothèses, bien visibles.
Bon allez, dialoguer c'est bien mais travailler c'est mieux. Bref regard panoramique histoire de me repérer. Et de repérer les agents. Enfin, on dirait que les deux frères ont décidé de participer à une sorte de compétition encore une fois. Se disputant pour savoir quelle arme à mémoire de forme est la mieux. Quand les deux peuvent devenir tranchantes ou contondantes. Bref, ça promet de dégénérer. Mieux vaut intervenir.
Mais avant cela. Je... Hum... Et merde, Larson m'a devancée. Celui-ci tonne d'ailleurs dans ma direction, en me voyant :
- Sweetsong, bouge-toi. Je m'en occupe. Va plutôt assister le Vénérable. Et faire en sorte que l'un de ces fous furieux ne lui tombent pas dessus.
A nouveau, mon regard fouille l'horizon. Et découvre ledit homme devant l'un des stands. Avec deux autres agents aux fesses.
En train d'essayer un set de couverts en zérométal.
- Mais si, vous vous rappelez ? Ça avait fait la une des journaux. Ce Contre-Amiral. Je... Hum... Son nom m'échappe. Si, si ! Il avait tué un pirate primé à deux cent millions de Berries... Marvin quelque chose... Avec une fourchette !
- Non, honnêtement, cela m'échappe Honorable Mint.
Ah. Bon sang, pourtant l'histoire avait fait le tour du globe il fut un temps. Trop vieux, je suis trop vieux. Et ce retour aux sources, sur mon île natale, ne fait que me le rappeler. Bon sang mais... qu'est-ce que je fais ici déjà ? Ah oui c'est cela, le métal.
- Honorable, si vous voulez bien, l'attraction suivante me semble bien plus dans ce que nous recherchons.
Des armes ? Bon dieu, oui toujours des armes. Enfin, c'est ennuyeux. J'ai passé mon existence à côtoyer des armes. Pourquoi ne peut-on pas s'intéresser à des choses plus délicates. Comme ces...
- Agent, de quoi s'agit-il s'il vous plaît ?
- Eh bien, on dirait des tentacules. Elles changent de forme et...
- Fascinant. Définitivement fascinant.
- Je trouve cela plutôt dégoutant, pour ma part...
Ah, ces agents secrets. Quelle bande de troubles-fêtes. Jamais capable d'apprécier les merveilles de la nature. Enfin, faisons ce pour quoi nous sommes venus. Jamais un instant pour se divertir. Des portes de prisons aussi aimables que la jeune Makuen.
Prestement, nous passons donc à la prochaine exposition...
- Non, honnêtement, cela m'échappe Honorable Mint.
Ah. Bon sang, pourtant l'histoire avait fait le tour du globe il fut un temps. Trop vieux, je suis trop vieux. Et ce retour aux sources, sur mon île natale, ne fait que me le rappeler. Bon sang mais... qu'est-ce que je fais ici déjà ? Ah oui c'est cela, le métal.
- Honorable, si vous voulez bien, l'attraction suivante me semble bien plus dans ce que nous recherchons.
Des armes ? Bon dieu, oui toujours des armes. Enfin, c'est ennuyeux. J'ai passé mon existence à côtoyer des armes. Pourquoi ne peut-on pas s'intéresser à des choses plus délicates. Comme ces...
- Agent, de quoi s'agit-il s'il vous plaît ?
- Eh bien, on dirait des tentacules. Elles changent de forme et...
- Fascinant. Définitivement fascinant.
- Je trouve cela plutôt dégoutant, pour ma part...
Ah, ces agents secrets. Quelle bande de troubles-fêtes. Jamais capable d'apprécier les merveilles de la nature. Enfin, faisons ce pour quoi nous sommes venus. Jamais un instant pour se divertir. Des portes de prisons aussi aimables que la jeune Makuen.
Prestement, nous passons donc à la prochaine exposition...
-Euh… ben si vous voulez que je me mette à jongler pour vous distraire, hein… je suis très mauvais en blagues par contre, je fais plus dans le réactif que dans le sur commande. Mais si vous avez des questions, eh ben… j’imagine qu’on pourrait réfléchir tous ensemble à ce qu’on pourra lui demander à son retour. Sûrement. Perso je suis un rat, donc dans le rôle du sceptique difficile à convaincre je rendrai pas trop mal, mais après je pense qu’au fond c’est un gars chouette et surtout un chercheur qui fait ce qu’il peut devant vous, donc… mais d’un autre coté, chuis vraiment pas convaincu par le coup de l’homme bombe. Au fait, arrêtez de faire une fixette sur ces tentacules, parce que ma partenaire peut déjà faire vachement mieux avec ses chaînes, alors tout doux y’a rien de neuf sous le soleil. Et c’est sans compter le…
Et le voilà qui se retrouva, encore mieux, seul sur l’estrade face à des hordes de journalistes qui comptaient faire leur travail. Avec pour seul support, un micro à la main. A palabrer sans trop savoir sur quoi approfondir, forcément. Et en face, aucun d’eux ne manqua de reconnaître Sigurd Dogaku, étoile filante de Norland, passé du commun des mortels au statut de semi-milliardaire en un petit peu plus d’un an. Entre ça et ses… et mes… et nos petites excentricités mensuelles, c’était assez difficile de passer à côté. Mais nous n’avions jamais rien à faire sur East Blue.
Alors, forcément, ils saisirent l’occasion. C’était aussi la chance d’avoir l’avis d’un entrepreneur opportuniste –et extérieur à la découverte du zérométal- sur les possibilités de marché qu’allaient présenter cet alliage. Aussi se jetèrent-ils tous sur lui. Mais problème, ils n’attendaient pas leur tour. Les questions se succédaient, sans laisser à Sigurd le temps d’y répondre en profondeur. Je n’étais pas sûre qu’il soit bien certain de quoi répondre toute manière. Sans compter les questions hors sujets qui tombaient, sur la chasse à la prime, comment vont les négoces, et les histoires de couple, et… MAIS JE VAIS LE BRÛLER VIF CELUI-LA, DE QUEL DROIT IL LUI POSE CES QUESTIONS !? CA NE VOUS REGARDE PAS!
Et les flashs de photos, et les escaméras…
-OK STOP ON SE CALME, PAS TOUT LE MONDE A LA FOIS, J’AI COMPRIS VOS QUESTIONS !, acheva Sigurd. Et je vais y répondre. Mais avant, j’vais avoir besoin de machins dans le genre de… euh… Eva ?
-Mmmh ?, lui fis-je.
-Effets spéciaux, s’il vous plait.
-Hein ?
-Des nuages. Dans le genre gaz, et une petite plateforme pour me servir d’estrade, tiens. Et si vous avez des poussées d’inspi’, sujet libre, allez-y à l’inspiration.
-Qu’est-ce que vous comptez faire ?
-Musical rigolo ?
-Ca… maintenant?
-Ouais. Je crois que j’ai une très bonne idée. Vous êtes contre ?
Si je suis contre ? Euh… voyons voir, quand il pose cette question, la bonne réponse est non, mais ce que je dois dire...
-Allez-y.
-Ouaaaiiiis ! Bon, dans ce cas… HEPHEPHEP ! S’IL VOUS PLAIT! J’VAIS AVOIR GRAND BESOIN D’UN ORCHSTRE! LES MUSICIENS D’LA-BAS, DU COTE DU BUFFET ! OUAIS VOUS TOUS QU’ÊTES LA BAS, BESOIN D’AIDE ! VOUS S’REZ COOLS, C’EST PROMIS ! Z'ALLEZ VOIR, CA VA ETRE JUSTE ENORME! TOUT LE MONDE, VOUS ETES PRETS? JUSTE QUELQUES SECONDES, ET ENSUITE...
Boooon. Eh bien ce sera distrayant. J’imagine que vous n’avez jamais vu quelqu’un improviser une comédie musicale en temps réel sur un sujet quelconque en parvenant à dompter un orchestre d’inconnus et plusieurs trentaines de spectateurs dans l’affaire, mais…
Ca aussi, c’est une griffe-signature de la maison. Un passe-temps qui a prit de l'ampleur.
Et maintenant…
Et ce fut...
Un succès.
Je ne commenterai pas.
Je vous laisse ce loisir.
Je serai trop partiale.
Mais quand même...
Dans les applaudissements...
Dans ces exclamations...
Il était. Juste. Magique.
Et le voilà qui se retrouva, encore mieux, seul sur l’estrade face à des hordes de journalistes qui comptaient faire leur travail. Avec pour seul support, un micro à la main. A palabrer sans trop savoir sur quoi approfondir, forcément. Et en face, aucun d’eux ne manqua de reconnaître Sigurd Dogaku, étoile filante de Norland, passé du commun des mortels au statut de semi-milliardaire en un petit peu plus d’un an. Entre ça et ses… et mes… et nos petites excentricités mensuelles, c’était assez difficile de passer à côté. Mais nous n’avions jamais rien à faire sur East Blue.
Alors, forcément, ils saisirent l’occasion. C’était aussi la chance d’avoir l’avis d’un entrepreneur opportuniste –et extérieur à la découverte du zérométal- sur les possibilités de marché qu’allaient présenter cet alliage. Aussi se jetèrent-ils tous sur lui. Mais problème, ils n’attendaient pas leur tour. Les questions se succédaient, sans laisser à Sigurd le temps d’y répondre en profondeur. Je n’étais pas sûre qu’il soit bien certain de quoi répondre toute manière. Sans compter les questions hors sujets qui tombaient, sur la chasse à la prime, comment vont les négoces, et les histoires de couple, et… MAIS JE VAIS LE BRÛLER VIF CELUI-LA, DE QUEL DROIT IL LUI POSE CES QUESTIONS !? CA NE VOUS REGARDE PAS!
Et les flashs de photos, et les escaméras…
-OK STOP ON SE CALME, PAS TOUT LE MONDE A LA FOIS, J’AI COMPRIS VOS QUESTIONS !, acheva Sigurd. Et je vais y répondre. Mais avant, j’vais avoir besoin de machins dans le genre de… euh… Eva ?
-Mmmh ?, lui fis-je.
-Effets spéciaux, s’il vous plait.
-Hein ?
-Des nuages. Dans le genre gaz, et une petite plateforme pour me servir d’estrade, tiens. Et si vous avez des poussées d’inspi’, sujet libre, allez-y à l’inspiration.
-Qu’est-ce que vous comptez faire ?
-Musical rigolo ?
-Ca… maintenant?
-Ouais. Je crois que j’ai une très bonne idée. Vous êtes contre ?
Si je suis contre ? Euh… voyons voir, quand il pose cette question, la bonne réponse est non, mais ce que je dois dire...
-Allez-y.
-Ouaaaiiiis ! Bon, dans ce cas… HEPHEPHEP ! S’IL VOUS PLAIT! J’VAIS AVOIR GRAND BESOIN D’UN ORCHSTRE! LES MUSICIENS D’LA-BAS, DU COTE DU BUFFET ! OUAIS VOUS TOUS QU’ÊTES LA BAS, BESOIN D’AIDE ! VOUS S’REZ COOLS, C’EST PROMIS ! Z'ALLEZ VOIR, CA VA ETRE JUSTE ENORME! TOUT LE MONDE, VOUS ETES PRETS? JUSTE QUELQUES SECONDES, ET ENSUITE...
Boooon. Eh bien ce sera distrayant. J’imagine que vous n’avez jamais vu quelqu’un improviser une comédie musicale en temps réel sur un sujet quelconque en parvenant à dompter un orchestre d’inconnus et plusieurs trentaines de spectateurs dans l’affaire, mais…
Ca aussi, c’est une griffe-signature de la maison. Un passe-temps qui a prit de l'ampleur.
Et maintenant…
______________________________
Ca va pas vous plaire, mon catilinaire,
J’précise arbitraire, et ce sera sur c’t’air…
Ca brasse beaucoup d’air, y’a d’quoi être fier,
Mais ça m’laisse amer, que vous parliez déjà d’guerre.
C’est ça vos affaires ? Que du militaire ? Z’aviez qu’ça à faire ? Oooh Oh !
Zérométal, impressionnant,
Phénoménal, et innovant,
Tout l’monde dit ça, moi j’y crois pas,
Parce qu’avec ça, vous ferez quoi ?
Chuis sûrement un singe, qui manque de méninges,
Qui loupe un très gros potentiel.
S’bien pour la science. Faut qu’ça avance.
Mais cette audience, elle est large niveau encense !
Qui va acheter ça ? Juste pour le fun.
Se servir de ça ? Même pas les jeunes.
Ca sera juste cher, une mode temporaire,
Du matos deux-en-un, ça n'apporte rien!
C’est ptêtre une charnière, une nouvelle matière,
Mais l’truc du centenaire, faut pas pousser la chimère,
Je peux pas m’y faire, alors je ressers : à quoi donc ça sert ? Oooh Oh !
Et puis perso. Y’a des métaux.
Fluides comme l’eau donc ça n’a rien d’nouveau.
Des Eisen dials, nuages-métal,
Ca c’est pas mal. Plus radical.
L’cœur artificiel. La démo est belle.
Mais comme appareil. Ca n’est pas « nouvel ».
Les cyborgs l’ont déjà, le staff a mis ça,
Les prothèses Omégas - les Gadgeto-doigts !
Mais les assassins! Viennent d'être bénis.
Comme ils sont malins! C'est plein d'outils.
Quand de simples mallettes, changent en arbalètes,
Ou en genre d’machettes, ou en bombes qui pètent!
Dans l'sécuritaire, c'qu'il faut de suite faire,
Pour tracer ce fer, c'est créer un détecteur,
Qui repère ces leurres, sinon ça f'ra peur, ce s’ra un malheur! Oooh Oh!
Oh x 15
Oh x 15
Chuis un salaud, f’pas que j’en fasse trop,
L’fruit de vos travaux, est vraiment beau,
C’tait du boulot : j’devrais faire ça
Vous faire écho ; inventer ça
M'inspirer bim. Et recruter.
Dans la marine! Pour inventer.
Des trucs utiles. Pas pour l'armée.
Pour mon Luvneel. ET VOUS TROLLER!
C't'une belle émulation!
De s'lancer dans cette compétition.
Ça fera beaucoup d'belles inventions,
Du coup vive votre belle exposition!
ON DEVRAIT :
S'lancer dans une guerre, mais pas militaire,
Faire que d'la recher', même la révo pourrait l'faire !
On s’rait tous confrères, on tuerait l’cancer, et ça serait super ! Oooh Oh !
L’extraordinaire, c’est l’domaine qu’on gère,
Avec ma sorcière, faudrait peut-être qu’on adhère.
On a d’la matière, mais ce s’ra galère, chuis pas une lumière ! Hihi !
Ca serait super, si on f’sait d’la recher’,
Tout l’monde pourrait l’faire. Vous continuerez j’espère.
C’est une très belle carrière. Vous méritez d’être fiers.
Clair.
Clair.
Zéro et Loth j’dis qu’ils gèrent.
__________________________________________
Ca va pas vous plaire, mon catilinaire,
J’précise arbitraire, et ce sera sur c’t’air…
Ca brasse beaucoup d’air, y’a d’quoi être fier,
Mais ça m’laisse amer, que vous parliez déjà d’guerre.
C’est ça vos affaires ? Que du militaire ? Z’aviez qu’ça à faire ? Oooh Oh !
Zérométal, impressionnant,
Phénoménal, et innovant,
Tout l’monde dit ça, moi j’y crois pas,
Parce qu’avec ça, vous ferez quoi ?
Chuis sûrement un singe, qui manque de méninges,
Qui loupe un très gros potentiel.
S’bien pour la science. Faut qu’ça avance.
Mais cette audience, elle est large niveau encense !
Qui va acheter ça ? Juste pour le fun.
Se servir de ça ? Même pas les jeunes.
Ca sera juste cher, une mode temporaire,
Du matos deux-en-un, ça n'apporte rien!
C’est ptêtre une charnière, une nouvelle matière,
Mais l’truc du centenaire, faut pas pousser la chimère,
Je peux pas m’y faire, alors je ressers : à quoi donc ça sert ? Oooh Oh !
Et puis perso. Y’a des métaux.
Fluides comme l’eau donc ça n’a rien d’nouveau.
Des Eisen dials, nuages-métal,
Ca c’est pas mal. Plus radical.
L’cœur artificiel. La démo est belle.
Mais comme appareil. Ca n’est pas « nouvel ».
Les cyborgs l’ont déjà, le staff a mis ça,
Les prothèses Omégas - les Gadgeto-doigts !
Mais les assassins! Viennent d'être bénis.
Comme ils sont malins! C'est plein d'outils.
Quand de simples mallettes, changent en arbalètes,
Ou en genre d’machettes, ou en bombes qui pètent!
Dans l'sécuritaire, c'qu'il faut de suite faire,
Pour tracer ce fer, c'est créer un détecteur,
Qui repère ces leurres, sinon ça f'ra peur, ce s’ra un malheur! Oooh Oh!
Oh x 15
Oh x 15
Chuis un salaud, f’pas que j’en fasse trop,
L’fruit de vos travaux, est vraiment beau,
C’tait du boulot : j’devrais faire ça
Vous faire écho ; inventer ça
M'inspirer bim. Et recruter.
Dans la marine! Pour inventer.
Des trucs utiles. Pas pour l'armée.
Pour mon Luvneel. ET VOUS TROLLER!
C't'une belle émulation!
De s'lancer dans cette compétition.
Ça fera beaucoup d'belles inventions,
Du coup vive votre belle exposition!
ON DEVRAIT :
S'lancer dans une guerre, mais pas militaire,
Faire que d'la recher', même la révo pourrait l'faire !
On s’rait tous confrères, on tuerait l’cancer, et ça serait super ! Oooh Oh !
L’extraordinaire, c’est l’domaine qu’on gère,
Avec ma sorcière, faudrait peut-être qu’on adhère.
On a d’la matière, mais ce s’ra galère, chuis pas une lumière ! Hihi !
Ca serait super, si on f’sait d’la recher’,
Tout l’monde pourrait l’faire. Vous continuerez j’espère.
C’est une très belle carrière. Vous méritez d’être fiers.
Clair.
Clair.
Zéro et Loth j’dis qu’ils gèrent.
__________________________________________
Et ce fut...
Un succès.
Je ne commenterai pas.
Je vous laisse ce loisir.
Je serai trop partiale.
Mais quand même...
Dans les applaudissements...
Dans ces exclamations...
Il était. Juste. Magique.
- J'hallucine.
- Oh ses rimes sont trop complexes ! fit Maximilian enthousiaste. Ce jeune homme me rappelle quelqu'un.
Loth ?
- Je ne l'ai jamais vu de ma vie, mentis-je.
- Ah voilà ! C'est cet armateur de Luvneel ! Attends, allons lui parler !
- Le Vénérable Mint Figura est arrivé, la cérémonie peut commencer. Vous ne voulez pas l’accueillir ?
- J'emmerde Mint Figura et le Gorosei. Je les croise déjà assez à travers leurs missives et projets de lois puis à Marijoa. Hey ! Regarde mieux, le vieux qui applaudit Dogaku à tout rompre là, c'est pas... ?
- L'ex-Vice Amiral Swiffer Jones.
- Oh il a lutté contre Ashura toute sa vie, je dois lui présenter ma gratitude et mes respects.
- Tu veux que je le surveille ? fit Abigaïl, mon médecin personnel.
- Mouais. Veille à l'aiguiller vers les gradins officiels. Il faut couper ce putain de ruban et ensuite, ils pourront s'adonner aux séances photographiques et à leurs... Peu importe ce qu'ils font.
- Tu as l'air déjà las pour quelqu'un qui attend ça depuis des mois.
- C'est juste pour le tapage, tous ces gros noms. Tout comme Max', je les emmerde au fond.
Je vais arracher Zéro à son exposé de je ne sais plus quoi et le traîne vers la zone réservée aux VIP où Mint Figura et sa garde se trouvent déjà. Inutile de lécher des bottes ici, ce n'est qu'une présentation sommaire et je ne mise pas sur ce genre de rencontres éphémères pour nouer des relations avec les hautes strates. Leur sauver la mise est ma méthode préférée. Aujourd'hui, en marquant de leurs présences cette foire, ils en ont déjà fait un succès grâce au tapage médiatique autour. Assurons-nous donc de prendre plus de photos où on voit nos dents blanches, les couvrir des premiers cadeaux en zérométal puis nous assurer qu'ils repartent en paix chez eux.
Le vieux Gorosei discute avec l'homme d'affaire Ylls Bear président du CBV. Sept ans plus tôt, il fut l'artisan du retour de Figura au pays durant l'inauguration de l'université éponyme financé sur ses fonds propres. Une manière ou une autre de lécher des bottes pour entrer en politique, ce qui ne fut guère un succès. Attroupés autour d'eux, les chefs de clan de Koneashima, dont celui du clan Figura qui arbore une sorte fierté confinant à une condescendance digne des Dragons Célestes. Comme prévu, j'accoste le prince Gaiden Grantz II et le laisse nous introduire auprès de l'ancêtre qui parlait archéologie avec Bear.
- Jay ? Ton père a raison, tu es devenu un fort et vigoureux jeune homme. C'est quoi cette barbe broussailleuse ?
- Excellence, dit-il simplement en esquissant un sourire.
- Toi, tu dois être le binoclard dont n'a cessé de radoter Swiffer Jones en chemin et toi, le bègue dont n'a cessé de parler Beranger.
- B-berang-ger ? répéta Zéro.
- Ingénieur Générale des Armées, je préfère, répondit une jeune femme qui arriva accompagnée de Popov, la patronne de tutelle de Zéro. Svet' me disait que vous aviez déserté pour travailler avec ce civil ? Sa voix est à mi-chemin entre le reproche et le dégout et sa manière de m'indexer en tant que civil signifiait carrément "parvenu", "arriviste".
- Pas d-désert-té. C-congé.
Laissant Zéro se dépêtrer avec ses supérieurs hiérarchiques, je m'éclipse et engage la conversation avec le vieux, aidé de Jay qui finit par se faire sermonner pour son célibat alors que son père est alité. L'attention du vénérable est très volage, impossible de le voir rester sur un sujet très longtemps. Alors que je réussis enfin à lui parler de l'organisation, du métal et de la cérémonie à venir, sa concentration m'échappe à nouveau à cause du nouvel arrivant.
Mais d'où sort-il celui-là, qui l'a invité...
Son arrivée tempère le savon que semblait se prendre Zéro. Tous les Marines surveillant ou visitant se tiennent tout à coup droits comme des "i".
- Sentou', vieux débris, j'ai ouï-dire que tu étais au Baratie pour un évent ?
Bon sang !
Jamais je ne réussirai à tous les parquer au même endroit pour commencer cette cérémonie.
Votre attention, s'il vous plaît ! Le roi va couper le ruban !
M'attendait bien sûr à avoir comptes à rendre avec marine science jalouse. Pense que j'ai commis adultère alors que j'ai travaillé pour Lotrèche dans plus plate légitimité. Pas une once de trahison. Et s'ils sont assez lucides pour censurer leur amertume et poser calmement liste des intérêts qu'ils ont à coopérer avec moi. Ils se rendraient vite compte que j'ai pas raisons de pas partager zerométal avec brigade.
Beranger me gravite autour comme électron surchargé. Murmure rancoeur sous vagues d'applaudissements du public qui s'agglutine à entrée de foire. Amertume de celui qui se sent trahi. Elle se méprend totalement mais j'ai impression que peu importe les efforts que j'investis en argumentation son point de vue est déjà solidement ancré et je le ferai pas bouger. Situation détestable.
Deux rois et un membre du gousei dîneront à ta table ce soir, Zéro ? C'est ce qu'on appelle une ascension fulgurante. Il y a quelques mois tu étais encore le paria de ton service.
Rect-t-tification = invit-tés de Lotrèche.
Ce beau monde te protègera pas des conséquences de tes actes.
Ait enf-freint auc-cune loi.
Mais tu as piétiné notre confiance. Et crois moi qu'elle était déjà pas au top celle-là !
Beranger tente manoeuvres de déstabilisation et de culpabilisation. Mon esprit lui concède 5% de son attention au maximum.
J'ai entendu un "Romanov" égaré tout à l'heure. Ton vrai nom a fuité ?
Un p-peu. P-Pas import-tant.
Comment ça "un peu" ? Qu'est-ce qui se passera si un de ces rats de journalistes remonte ce nom et déterre de vieux dossiers ?
T-t-ton problème.
Tu finiras par développer un embryon de bon sens entre deux caprices, de gré ou de force.
Rien fait de c-condamnable. Ai p-proposé de part-tager technologie avec b-b-brigade.
Pourquoi te mettre au privé alors que...
P-Parce q-que ça.
Ça quoi ?
Ces sit-tuations. C-Conflits hiérarch-chiques enrayent p-productivité. Sous ord-dres de Lotrèche j'ét-tais à la f-fois le chef et le sub-bordonné. Synergie ent-tre collab-borateur p-permise par d-désir mutuel de rév-volution scientifique. Coordination p-parfaite.
Quoi ? Tu as déserté...
C-Congés.
... parce que tu pouvais pas blairer tes collègues ?
Me d-dérangent dans p-projets. Suis plus à l'aise s-seul = meilleur rend-d-dement de mon QI.
Ça te vient jamais à l'idée que ça puisse être toi le connard qui distribue des bâtons dans les roues des autres, dans cette histoire ?
Soupir. Silence. Pause. Applaudissements. Lotrèche qui a été rejoint par (Roi-Boréa + Roi-Bliss) entretemps + MintFigura à l'écart avec sa garde assaillie par journalistes affamés de gros titres.
Les ciseaux, votre altesse !
Où est le...
... le ?
Le scientifique. Ce serait si ingrat d'ouvrir l'exposition sans avoir celui qui l'a permise à nos côtés.
Je me disais qu'il manquait un poisson au paysage...
Oh, bien sûr. Zéro ! Zéro, tu es là ?
Je lève main. Elle dépasse à peine surface de la foule amassée. J'attire regards intrigués sur moi.
Rejoins nous !
Je les rejoins. Public se fend pour me laisser voie dégagée. Regards intrigués se poursuivent.
On en a pas fini.
Je vais pouvoir faire autre chose que débattre avec Beranger sur légitimité de ma course au savoir. Une des rares choses qui développent sentiment en moi. C'est d'avoir à expliquer à quelqu'un mes motivations limpides.
Je passe aussi devant troupeau de MintFigura. Conseiller étoile. Surprenant de le voir ici. Peut devenir incroyable propulseur si je dégage créneau pour me vendre auprès de lui. Mais je fais plus confiance à Lotrèche pour traduire ma valeur en langue diplomate. Pas à moi de trouver mots. Je suis plutôt nombres. Hypothèse = Lotrèche compensation de mes faiblesses sociales (grâce à lui j'ai aujourd'hui mon exposition alors que c'était inconcevable auprès de brigade scientifique ingrate) => rencontre la plus utile de ma vie ?
Quand j'arrive près de ruban. Je me range à côté de lui.
Beranger ne t'a pas encore tué...
Je démarre formulation de réponse mais Lotrèche fait signe de main signifiant que c'était sarcasme à visée humoristique. Je commence à comprendre sa signalétique de mains.
Devant nous public attentif. Autour de moi Rois dialoguent et Lotrèche parfois intercale une remarque. J'en profite pour mener étude superficielle sur diplomatie. Un domaine complètement étranger. Diplomatie = sommet des relations humaines. Des relations humaines je connais même pas la base. Alors sommet.
Ils aiment beaucoup se flatter et faire des plaisanteries sur météo. Pas si différent des dialogues entre individus moins hauts classés socialement. Public rigole avec eux mais participe pas davantage. Il y a net clivage entre public (échantillon de "peuple") et classe dirigeante. L'Histoire le suggérait déjà mais c'est d'autant plus frappant quand on réunit deux castes diamétralement opposée dans espace commun.
Public fortement intimidé se contente d'applaudir ou de rire quand la scène les y invite. Journalistes photographient toujours sans gêne et sans interruption par contre. Journalistes très débridés socialement. Normal dans cadre d'exercice de leur métier. Phénomène intéressant à voir à l'oeuvre. Ils sont excités comme mouches autour de cadavre.
Le zerométal est le fruit d'un lourd travail d'équipe. Un généreux mécène en a été la base !
Je suis heureux d'avoir payé au monde une telle avancée scientifique.
Et je suis fier de vous avoir rendu votre confiance et votre investissement !
Les affaires ne sont-elles pas le nerf de la science ?
Non.
Zéro !
Hohoho, on dirait qu'il vous a perdu, Maximillien.
Je vais couper le ruban.
Je vous en prie. Je suis impatient de découvrir le banquet.
Ciseaux enlacent le ruban rouge. Puis s'abattent dessus comme guillotine. Applaudissements et sifflements dans public. Rafale de flashs qui m'aveuglent et font tomber rideau blanc sur mes yeux. Quand je recouvre vue après quelques secondes. Les rois sourient et Lotrèche aussi. Des humains en costume noir s'avancent sur tapis rouge. La foire est lancée. Le rideau se lève sur mon avenir.
Décharge de stress dans cerveau. Rare et prévisible. Un événement pivot pour ma carrière. Vais aller consommer calmants pour anesthésier la peur.
M'attendait bien sûr à avoir comptes à rendre avec marine science jalouse. Pense que j'ai commis adultère alors que j'ai travaillé pour Lotrèche dans plus plate légitimité. Pas une once de trahison. Et s'ils sont assez lucides pour censurer leur amertume et poser calmement liste des intérêts qu'ils ont à coopérer avec moi. Ils se rendraient vite compte que j'ai pas raisons de pas partager zerométal avec brigade.
Beranger me gravite autour comme électron surchargé. Murmure rancoeur sous vagues d'applaudissements du public qui s'agglutine à entrée de foire. Amertume de celui qui se sent trahi. Elle se méprend totalement mais j'ai impression que peu importe les efforts que j'investis en argumentation son point de vue est déjà solidement ancré et je le ferai pas bouger. Situation détestable.
Deux rois et un membre du gousei dîneront à ta table ce soir, Zéro ? C'est ce qu'on appelle une ascension fulgurante. Il y a quelques mois tu étais encore le paria de ton service.
Rect-t-tification = invit-tés de Lotrèche.
Ce beau monde te protègera pas des conséquences de tes actes.
Ait enf-freint auc-cune loi.
Mais tu as piétiné notre confiance. Et crois moi qu'elle était déjà pas au top celle-là !
Beranger tente manoeuvres de déstabilisation et de culpabilisation. Mon esprit lui concède 5% de son attention au maximum.
J'ai entendu un "Romanov" égaré tout à l'heure. Ton vrai nom a fuité ?
Un p-peu. P-Pas import-tant.
Comment ça "un peu" ? Qu'est-ce qui se passera si un de ces rats de journalistes remonte ce nom et déterre de vieux dossiers ?
T-t-ton problème.
Tu finiras par développer un embryon de bon sens entre deux caprices, de gré ou de force.
Rien fait de c-condamnable. Ai p-proposé de part-tager technologie avec b-b-brigade.
Pourquoi te mettre au privé alors que...
P-Parce q-que ça.
Ça quoi ?
Ces sit-tuations. C-Conflits hiérarch-chiques enrayent p-productivité. Sous ord-dres de Lotrèche j'ét-tais à la f-fois le chef et le sub-bordonné. Synergie ent-tre collab-borateur p-permise par d-désir mutuel de rév-volution scientifique. Coordination p-parfaite.
Quoi ? Tu as déserté...
C-Congés.
... parce que tu pouvais pas blairer tes collègues ?
Me d-dérangent dans p-projets. Suis plus à l'aise s-seul = meilleur rend-d-dement de mon QI.
Ça te vient jamais à l'idée que ça puisse être toi le connard qui distribue des bâtons dans les roues des autres, dans cette histoire ?
Soupir. Silence. Pause. Applaudissements. Lotrèche qui a été rejoint par (Roi-Boréa + Roi-Bliss) entretemps + MintFigura à l'écart avec sa garde assaillie par journalistes affamés de gros titres.
Les ciseaux, votre altesse !
Où est le...
... le ?
Le scientifique. Ce serait si ingrat d'ouvrir l'exposition sans avoir celui qui l'a permise à nos côtés.
Je me disais qu'il manquait un poisson au paysage...
Oh, bien sûr. Zéro ! Zéro, tu es là ?
Je lève main. Elle dépasse à peine surface de la foule amassée. J'attire regards intrigués sur moi.
Rejoins nous !
Je les rejoins. Public se fend pour me laisser voie dégagée. Regards intrigués se poursuivent.
On en a pas fini.
Je vais pouvoir faire autre chose que débattre avec Beranger sur légitimité de ma course au savoir. Une des rares choses qui développent sentiment en moi. C'est d'avoir à expliquer à quelqu'un mes motivations limpides.
Je passe aussi devant troupeau de MintFigura. Conseiller étoile. Surprenant de le voir ici. Peut devenir incroyable propulseur si je dégage créneau pour me vendre auprès de lui. Mais je fais plus confiance à Lotrèche pour traduire ma valeur en langue diplomate. Pas à moi de trouver mots. Je suis plutôt nombres. Hypothèse = Lotrèche compensation de mes faiblesses sociales (grâce à lui j'ai aujourd'hui mon exposition alors que c'était inconcevable auprès de brigade scientifique ingrate) => rencontre la plus utile de ma vie ?
Quand j'arrive près de ruban. Je me range à côté de lui.
Beranger ne t'a pas encore tué...
Je démarre formulation de réponse mais Lotrèche fait signe de main signifiant que c'était sarcasme à visée humoristique. Je commence à comprendre sa signalétique de mains.
Devant nous public attentif. Autour de moi Rois dialoguent et Lotrèche parfois intercale une remarque. J'en profite pour mener étude superficielle sur diplomatie. Un domaine complètement étranger. Diplomatie = sommet des relations humaines. Des relations humaines je connais même pas la base. Alors sommet.
Ils aiment beaucoup se flatter et faire des plaisanteries sur météo. Pas si différent des dialogues entre individus moins hauts classés socialement. Public rigole avec eux mais participe pas davantage. Il y a net clivage entre public (échantillon de "peuple") et classe dirigeante. L'Histoire le suggérait déjà mais c'est d'autant plus frappant quand on réunit deux castes diamétralement opposée dans espace commun.
Public fortement intimidé se contente d'applaudir ou de rire quand la scène les y invite. Journalistes photographient toujours sans gêne et sans interruption par contre. Journalistes très débridés socialement. Normal dans cadre d'exercice de leur métier. Phénomène intéressant à voir à l'oeuvre. Ils sont excités comme mouches autour de cadavre.
Le zerométal est le fruit d'un lourd travail d'équipe. Un généreux mécène en a été la base !
Je suis heureux d'avoir payé au monde une telle avancée scientifique.
Et je suis fier de vous avoir rendu votre confiance et votre investissement !
Les affaires ne sont-elles pas le nerf de la science ?
Non.
Zéro !
Hohoho, on dirait qu'il vous a perdu, Maximillien.
Je vais couper le ruban.
Je vous en prie. Je suis impatient de découvrir le banquet.
Ciseaux enlacent le ruban rouge. Puis s'abattent dessus comme guillotine. Applaudissements et sifflements dans public. Rafale de flashs qui m'aveuglent et font tomber rideau blanc sur mes yeux. Quand je recouvre vue après quelques secondes. Les rois sourient et Lotrèche aussi. Des humains en costume noir s'avancent sur tapis rouge. La foire est lancée. Le rideau se lève sur mon avenir.
Décharge de stress dans cerveau. Rare et prévisible. Un événement pivot pour ma carrière. Vais aller consommer calmants pour anesthésier la peur.
-Juste après mon dernier post, avant que le ruban soit coupé-
-MWARHARHARH HAR HAR ARH! JE DECHIRE ET J'ASSUME! Oh putain, bravo là haut, c'était du beau boulot, je vous approuve complètement. Oui, je cause à mes neurones, j'trouve ça assez marrant. Non, c'est un délire parmi une myriade d'autres, donc interdit de me caractériser que sur ça sur la suite, hein. BREF. Si z'avez des questions, ce sera avec plaisir! Je mets juste un veto sur les questions people, pour le reste sujet libre!
Okay, pour la modestie on repassera, ça c'est clair. Mais franchement : AVOUEZ LE, J'VIENS DE LACHER DU LOURD! Oh putain, oh merci la caboche, j'ai bien cru que j'ai failli me planter vingt-cinq fois minimum. Merci à tous ceux qui sont passés par là aussi, parce que c'était très fun et que j'aime étaler ce que j'fais.
Ah oui, vous avez dû piger, mais... salut, ce sera moi pour la suite! Le Sigurd. Y'a la miss qui se sentait plus la tête à ça, du coup j'vais remplacer. Faut bien faire semblant d'être PJ d'temps en temps, après tout. Encore que pour ce machin, s'plutôt Loth et Zéro, les PJ. Attendez que je déroute leur récit et on se bidonnera bien, mwarharh. Encore que vaut mieux pas jouer à ça, ça serait assez sale. Respect universel, toussa.
Enfin bref. Maintenant qu'ils ont vu que j'ai du fun et de l'énorme en bagage, ça devrait être facile. Envoyez les questions, j'vais aussi vous montrer que je peux aligner des machins pertinents quand je veux. Vaudrait mieux que j'le fasse d'ailleurs, sinon les gens vont croire que je suis un chanteur dans la vie.
-Blablabla bla bla bla blablablablablablablabla blablabla blablabla...
-Bla! Blabla bla blablabla blablablablabla...
-Bla? Blablabla bla blabla! Blablablablablablablablabla !
-Blablablablablablablablablablabla bla bla bla bla bla...
-Blabla blablablablablablabla, blablabla, blablablabla, bla blabla bla bla.
-Blablablabla blabla bla blablablablabla blabla blabla blabla.
Ouais. J'ai bien dit que je LEUR montrerai que j'peux être pertinent. Mais pour vous, je vais pas faire d'efforts. Si c'est pour que le récomp' nous sorte que les blablas minutiosos-économiques c'est juste soporifique, pad'raison d'se fouler, ça arrange toooouuuut le monde !
-Blablabla blablabla blablabla...
-Bla! Blabla bla blablabla blabla...
-Blablablablablablablablablablabla bla bla bla bla bla...
[color=burnyourfuckingeyes*] -Blablablablablablablablablablabla... [/*color]
-Blabla.
[color=Doriki+50%*]-Bla? Blablabla bla blabla! Blablablablablablablablabla ![*/color]
-Blablabla bla bla bla blablablablablablablabla blablabla blablabla...
-Blablabla. Blablablaaaaaaaaaaa….
Ah ouais tiens, les balises couleurs, c'est utile pour montrer qui qui parle facilement, il parait. Bon allez, j'trolle avec.
-Blablabla blablabla blablabla...
[color=cécitéforall*]-Bla! Blabla bla blablabla blabla... [*/color]
-Bla? Blablabla bla blabla! Blablabla bla bla bla blablablablablablablabla blablabla blablabla...
-Blablablablablablablablablablabla...
[color=bouledisco*]-Blablabla blablabla blablabla... [*/color]
-Blablabla bla bla bla blablablablablablablabla blablabla blablabla...
Juste pour les thèmes des grandes lignes : on parle du métal et de Zaun, qu'est pas mal dans le milieu sur North Blue. Deux questions sur Luvneel, puis sur Loth... et chais pas quoi répondre donc j'bifurque sur le champ... puis sur les ingés de la marine scientifique qui travaillent dans le privé... et j'esquive aussi vite parce que ça serait sale qu'la marine s'en prenne au chouette Zéro donc je leur laisse la main... puis sur les dials-métal, puis sur les îles célestes (tiens, z'ont relevé que je chantais des trucs intelligents, ça c'est cool), puis sur l'équateur -j'ai toujours trouvé ça bizarre que tout l'monde dise Grandline- et là je peux m'lâcher et...
-Blablablablablablablablablablabla bla bla bla bla bla...
[color=flemme*]-Bla? Blablabla bla blabla! Blablabla bla bla bla blablablablablablablabla blablabla blablabla... [*/color]
-Blablablablablablablablablablabla...
-Blablabla blablabla blablabla...
-Bla! Blabla bla blablabla blabla...
-Bla? Blablabla bla blabla!
-Blablablablablablablablablablabla...
J'ai pris la couleur jaune, pour info. Dans les dialogues. Parce que JAUNE OR CIVIL, 'videmment. Et la miss, c'est plutôt du violet, pour info. Rien à voir avec les corsaires, juste qu'elle le porte très bien.
-Blablabla blablabla blablabla...
-Bla! Blabla bla blablabla blabla...
-Bla? Blablabla bla blabla!
-Bla! Blabla bla blablabla blabla. Blablablablablablablablablablabla...
-Blablablablablablablablablablabla bla bla bla bla bla...
-Blablablablablablablablablablabla...
Bon allez on arrête, mais considérez que j'ai tenu dix minutes. Ça m'fera trois-cinq pp, j'fais jamais de discours devant masse journalistes + télé d'habitude. Juste de chouettes discours d’vant les gens. Et le premier qui veut me traiter d'odieux farmeur, j'dis ok à condition qu'il retourne écouter ma chanson ci-dessus. Et encore... erf, j'aurais dû demander à Haylor de m'donner la réplique. Là on les aurait sciés en douze, pas en quatre.
Et en parlant de la miss... je retourne auprès d’elle, on bifurque à l’écart, vers d’autres stands qui ont l’air sympathoches. Mais on s’en cogne complètement. Elle a beau faire ce qu'elle peut pour rester présentable, son sourire est au moins aussi débile que le mien, si s'pas pire. D'une oreille jusqu'à l'autre. Des pépites de diamant dans ses yeux, ou encore...
-Wouah wouah wouah. J'aime beaucoup quand vous me regardez comme ça.
-Moi aussi.
… bon allez, oubliez. Ce poste était débile. Je vais donc retourner sur mon gros-petit nuage rose et…
-Evènement totalement random insérable globalement n’importe où-
-On ne passe pas.
-Vous déconnez ?
-Cette zone est en accès limité secret défense pour les cinq minutes à venir.
-Z’êtes en train de parler de toilettes.
-Je vous parle de la stabilité de l’ordre politique mondial tel que nous le connaissons.
-Heeeeeiiiiin ? VOUS ME PARLEZ DE PUTAINS DE TOILETTES DANS UNE PUTAIN DE FOIRE. D’OU EST-CE QUE VOUS ME FAITES DE GROSSES PHRASES DE CE GENRE ?
-Réfléchissez.
Sigurd dévisagea son interlocutrice d’une grimace perplexe, essayant de comprendre de quoi il en tenait. Elle avait dit ces derniers mots d'un air mystérieux, à la fois amusé, ironique, hilare et presque… exaspéré. C’était une agente du gouvernement mondial, sa tenue officielle affublée à trois reprises de l’emblème à cinq points le criait à tue-tête. Une femme blonde, assez jeune, très jolie d’ailleurs, qui l’avait visiblement reconnu. Dans le cas contraire, elle l’aurait certainement bouté hors d’ici sans répondre davantage.
Et soudain, Sigurd explosa de rire.
-Mwarharharharharharh. Okay j’crois qu’je calcule. Monsieur se trouve derrière en train de… ?
-Exactement.
-Et vous empêchez les gens d’entrer pour pas qu’il se fasse attaquer pendant… ?
-Il s’agit d’une occasion rêvée. Un homme est extrêmement vulnérable…
-Quand il est en train de chier, ouais. C’est dur de courir avec le pantalon à moitié rabaissé et encore plus quand…
-Pfffrhrhrhahahahihihi…
-J’vous épargne la suite qui n’est pas élégante. Mais franchement… on ne peut pas rentrer ?
-J’ai mes ordres. S’il vous plait.
-Rhooo. Quoi, vous croyiez que je vais essayer de prendre Monsieur en photo pendant qu’il fait ce que tout le monde va faire ?
-Désolée, j’ai mes ordres.
-Ouais, je comprends, vous faîtes juste votre boulot comme vous le pouvez, ça c’est pas votre faute. Mais du coup… EH, S’IL VOUS PLAIT, EST-CE QUE D’HONNETES GENS PEUVENT AUSSI SE SERVIR DES TOILETTES ?
Cette fois, ce fut au tour de la garde du corps –édition CP9- de faire une grosse grimace. Elle avait compris que Dogaku n’était pas du genre prise de tête, ne se prenait pas au sérieux et aimait bien déborder de son espace, mais…
A ce point ?
-BON, C’EST BIEN GENTIL D’EMPECHER LES GENS DE RENTRER, MAIS IMAGINEZ QUE TOUTES LES TOILETTES AIENT ETE TRAFIQUEES POUR EXPLOSER QUAND ON TIRE LA CHASSE D’EAU ? VOUS AVEZ TOUT CHECKE ? ET SI Y’AVAIT UN DENDEN CAMERA ESPION DE PLANQUE POUR AVOIR UNE TROLLTAPE A REFOURGUER AUX MEDIAS ? VOUS ETES SURS QU’EMPECHER LES GENS DE RENTRER, C’EST UTILE ?
-Arrêtez-vous tout de suite ou je vais devoir vous y aider de force, hésita l’autre.
-Rhoo allez, je ne menace pas la « stabilité de l’ordre politique mondial tel que nous le connaissons » depuis cette position qui n’est pas « en accès limité sécurité secret défense pour les cinq minutes à venir ».
-Je ne plaisante pas.
-Peut être, mais moi j’adore plaisanter vu que je suis un bouff…
-…
-Mweeeuarh, bon. Oubliez, c’est pas grav…
Il allait arrêter. Il voulait juste se plaindre, mais pas causer de soucis. A sa grande surprise, toutefois, une voix impérieuse et plus forte que la sienne envahi tout l’espace pour venir à son secours.
-JE VOUS AI DEJA DIT D’ARRETER D’EMPÊCHER LES GENS D’ENTRER DANS LES TOILETTES QUAND J’Y SUIS, C’EST PARFAITEMENT IMPOLI, tempêta Figura.
-Mais monsieur…
-IL N’Y A PAS DE MAIS, LAISSEZ LE DONC RENTRER.
Un instant d flottement, le temps de réaliser. Et à nouveau, Sigurd explosa de rire. La tueuse du CP fini par faire place, en grimaçant d’inquiétude.
-Ouaaaaaaiiiiis. Vous avez entendu le monsieur ?, sourit Dogaku en entrant. Merci, adressa-t-il à la vénérable étoile d’un rapide geste de tête lorsqu’il passa devant.
-Tout le plaisir est pour moi.
Le dirigeant du gouvernement mondial, débout devant un urinoir, opina du chef avant de se recentrer sur ce qui se passait devant lui. Pour sa part, le Luvneelois s’isola dans un cabinet. Contrairement à Mint Figura, il estimait que certaines choses ne regardaient que lui. Pour faire bonne mesure, il vérifia deux fois que le verrou fonctionnait. C’était des Cipher Pol, il ne les sentait pas.
Une chasse d’eau et un coup de savon plus tard, tandis que Sigurd accomplissait sa tâche…
-J’ai beaucoup aimé votre petite prestation, tout à l’heure, lâcha le vénérable en se lavant les mains.
-Oh ? Merci beaucoup ! C’était très fun à faire. Complètement à l’arrache, mais ça s’est bien fichu. J’ai eu de gros coups de bol, cela dit.
-Certainement. Sigurd Dogaku, c’est bien ça ?
-Yep !
-On vient de me parler de vous. J’ai cru comprendre que vous faisiez des choses… assez intéressantes. Surtout à votre échelle.
-Baaah… on fait ce qu’on peut pour, répondit-il en hésitant. Mais ç’a l’air de marcher, donc on est très contents. Un peu moins de taxes GM pour pourrir les ratios boutiques ça pourrait être cool, mais…
-Vous avez lu la MAJ ?
-Hein ?
Dogaku tira à son tour la chasse d’eau, puis sorti de sa retraite. Figura l’attendait près de la porte, ses deux gorilles –un homme et une femme, sans compter celle de dehors- en retrait non loin de lui. A son tour, il se lava les mains.
-Ouvrez le journal demain, vous aurez une surprise. Et une raison de moins de pester après l’assemblée des nations.
-Woaw. ‘C’est du lourd ?
-Vous en jugerez vous-même. Mais d’ici là… je vous souhaite bonne journée, fit-il en lui tendant la main.
-Euh… à vous aussi, merci. Et beaucoup de plaisir.
- Pourquoi tu fais ta tête "je suis au bord de l'apoplexie" ? Tout s'est bien passé, même si le Vénérable est resté en arrière. Il est un peu fantasque.
- Je vais bien et j'irai encore mieux quand tous ces officiels s'en iront.
- T'es trop tendu, ils sont tous distraits là et ont leur service de sécurité. Regarde, Davina Grantz fait un bras de fer avec Maximillian, haha ! Tiens généralissime à la retraite essaie ce jouet miniature là bas. Tout est bien, il n'y a rien qui...
- Des problèmes.
- Quoi ?
- Regarde à six heures ! Le gros, le baraqué-là !
- Quoi, l'Aryen-là ? C'est qui ?
- C'est Khassim, auto surnommé le "bras de la destruction".
- Un peu pompeux non ? Jamais entendu parler, dit Abi, une main sous le menton.
- C'est un obscur pirate qui vit dans les profondeurs insondées de l'Annexe. Il a été archivé il y a peu mais il s'est enfui. Il est primé à 5 millions de Berry.
- Sans dec ? L'Annexe ? L'ile de l’anarchie ? Qui l'a archivé ?
- L'archiviste. Anna.
- Oh, c'est un bon celui-là. Mais comment il a passé la sécurité s'il est primé ?
- Il a des PP nul. Regarde-toi même.
- C'est absurde. On n'a pas de prime si on n'est pas un minimum connu.
- C'est à cause du Staff.
- Qui ?
- Pas important. Ce type aime détruire pour détruire. Vise son regard. On dirait un prisonnier sur l'ile des femmes après vingt ans au violon.
- Trop imagé. J'appelle la sécurité ?
- Non, il faut faire ça discrètement. Suis-moi.
Rapidement, je me faufile dans la foule. Ce type a le même regard que Jonathan Nivel et ses anarchistes. Une lueur infâme dans le yeux, celle du type qui a l'orgasme de sa vie en détruisant le bien des autres. Pas de taches à ma cérémonie, j'en ai trop chié pour en arriver là. Pas de scènes devant les rois et le Vénérable. Mon nom, c'est mon fonds de commerce. Secondé par mon médecin, nous nous approchons du bodybuildé occupé à regarder une armure de samurai en zem -le temps des discussions, le zérométal a été contracté en "zem"-. Il semble se demander quelle est la manière la plus efficace de la détruire. Je pose une main sur son épaule charnue. Abigail l'alpague de l'autre côté.
- Votre visite se passe sans encombre monsieur ?
- Wouais, tout baigne. Armure impressionnante.
- Sur une échelle de 1 à 100, à quel point es-tu stupide ?
- Hein ? Toi sale pu...
Ma main droite file. Un battement de cœur et elle percute la trachée du culturiste. Il flanche, hoquette, cherche à reprendre sa respiration. « C'est rien ! Juste une crise d'asthme. J'suis médecin ! » clame Abi. Nous le trainons sous quelques regards dans une arrière boutique déserte. Là, je le bourre de coups de pieds, de tout le stress accumulé, de toute la pression de ces derniers jours. Dire que je comptais me procurer un sac de frappe. « Ho mec. Même sa daronne va plus l'reconnaitre si tu continues ! » me fait Albion, un des chasseurs de prime que j'ai engagé pour surveiller l'évènement. « Et si même sa vioque l'reconnait pas, alors j'pourrais pas toucher mon blé. Donc calme-toi gros. » J'halète. Ça fait du bien de se défouler. Je permets au chasseur d'embarquer la carcasse boursoufflée du pirate par une sortie où nul ne le verra.
- Monsieur Reich ? Le prince Gaiden Grantz vous mande auprès de lui, il est sur le départ, dit une assistante par l’entrebâillement de la loge.
- J'arrive, le temps de me rhabiller, je suis taché de sang.
Dix minutes plus tard, je suis impeccable dans un costume trois pièces tout blanc et reconduis mes invités à leurs galions respectifs. La boutique peut tourner maintenant.
Hein ? Un pirate ? Où ça ?
- Bwahaha.
Merde, il est déjà au tapis. De toute manière, seul le CP9 semble en avoir quelque chose à carrer, de la sécurité de l'étoile. Car le vénérable lui-même n'hésite pas à s'exposer. Prendre un bain de foule. Carrément ?
- Et après ça se dit responsable de la sécurité du Gouvernement Mondial...
- Et encore, tu n'as jamais escorté Basara.
Ouais, faut croire. Je zieute le gars en train de se faire transporter discrètement par deux mecs en costard. Celui-là va pas passer une très bonne soirée.
- Certainement. Votre petite fille, vous dites ?
- Elle s'appelle Wurst, Conchita Wurst.
- Ah, quel nom merveilleux. Il me rappelle celui de ma première compagne. Elle aussi a une pilosité hors du commun ?
Dans un autre contexte, la question pourrait paraître sordide. Pourtant, avec la femme à barbe, ça semble tout à fait normal. Et puis les deux semblent au beau milieu d'une conversation à base de poils, de salon de beauté, de la nouvelle mode pour se faire le maillot. Le ticket Marijoan ou un truc du genre. Pour ma part je préfère...
- Sweetsong, allez chercher l'Honorable Figura. On se taille. A partir du moment où y'a du sang, rien n'est sûr.
Probablement. Enfin, pas plus sûr avant que maintenant. Si un mec voulait s'en prendre à l'Honorable, il ne le ferait pas au moment où un type vient de se changer en steak haché tout raide et tout poisseux sur le sol. Toutefois, j'interviens dans la discussion du gonze, pour lui tirer un peu la manche. Reste à voir que si le CP9 a pas été très utile maintenant et que le travail de l'une de mes collègues n'a pas beaucoup brillé durant la scène des toilettes, je dois me faire un peu violence pour remettre les points sur les i.
- Honorable Figura, nous partons.
- Oui, attendez, il me reste un dernier stand à visi-
- Code rouge, Honorable. Vous connaissez la procédure.
Le vieil homme soupire, comme un enfant auquel on retire son jouet. Il affiche des yeux de dockers et cherche à m'attendrir, mais je reste intransigeante. Alors il boude. Sacredieu, la vénérable étoile qui boude, tandis que je le raccompagne vers le groupe d'agents avec la blonde, qui lui a collé aux fesses depuis tout à l'heure. Et qui s'est faite discrète suite à son échec.
Puis, en petit tas tout serré autour de l'étoile, nous progressons. C'est un peu ridicule, le concept de gardes du corps. Toutefois, j'essaye de laisser de l'espace au vieillard qui n'hésite pas à râler quand on lui pompe dans l'air. Trop près. Trop loin. Exécrable, il termine même, alors que nous nous approchons du bateau :
- Flûte, j'ai oublié mes échantillons gratuits.
- Bwahaha.
Merde, il est déjà au tapis. De toute manière, seul le CP9 semble en avoir quelque chose à carrer, de la sécurité de l'étoile. Car le vénérable lui-même n'hésite pas à s'exposer. Prendre un bain de foule. Carrément ?
- Et après ça se dit responsable de la sécurité du Gouvernement Mondial...
- Et encore, tu n'as jamais escorté Basara.
Ouais, faut croire. Je zieute le gars en train de se faire transporter discrètement par deux mecs en costard. Celui-là va pas passer une très bonne soirée.
- Certainement. Votre petite fille, vous dites ?
- Elle s'appelle Wurst, Conchita Wurst.
- Ah, quel nom merveilleux. Il me rappelle celui de ma première compagne. Elle aussi a une pilosité hors du commun ?
Dans un autre contexte, la question pourrait paraître sordide. Pourtant, avec la femme à barbe, ça semble tout à fait normal. Et puis les deux semblent au beau milieu d'une conversation à base de poils, de salon de beauté, de la nouvelle mode pour se faire le maillot. Le ticket Marijoan ou un truc du genre. Pour ma part je préfère...
- Sweetsong, allez chercher l'Honorable Figura. On se taille. A partir du moment où y'a du sang, rien n'est sûr.
Probablement. Enfin, pas plus sûr avant que maintenant. Si un mec voulait s'en prendre à l'Honorable, il ne le ferait pas au moment où un type vient de se changer en steak haché tout raide et tout poisseux sur le sol. Toutefois, j'interviens dans la discussion du gonze, pour lui tirer un peu la manche. Reste à voir que si le CP9 a pas été très utile maintenant et que le travail de l'une de mes collègues n'a pas beaucoup brillé durant la scène des toilettes, je dois me faire un peu violence pour remettre les points sur les i.
- Honorable Figura, nous partons.
- Oui, attendez, il me reste un dernier stand à visi-
- Code rouge, Honorable. Vous connaissez la procédure.
Le vieil homme soupire, comme un enfant auquel on retire son jouet. Il affiche des yeux de dockers et cherche à m'attendrir, mais je reste intransigeante. Alors il boude. Sacredieu, la vénérable étoile qui boude, tandis que je le raccompagne vers le groupe d'agents avec la blonde, qui lui a collé aux fesses depuis tout à l'heure. Et qui s'est faite discrète suite à son échec.
Puis, en petit tas tout serré autour de l'étoile, nous progressons. C'est un peu ridicule, le concept de gardes du corps. Toutefois, j'essaye de laisser de l'espace au vieillard qui n'hésite pas à râler quand on lui pompe dans l'air. Trop près. Trop loin. Exécrable, il termine même, alors que nous nous approchons du bateau :
- Flûte, j'ai oublié mes échantillons gratuits.
Dernière édition par Annabella Sweetsong le Lun 12 Sep 2016 - 19:46, édité 1 fois
- Bon, on a tout ?
- Possible. T'as tout vérifié ?
- Ouais. Mais pourquoi c'était à moi d'y aller ?
- Faut bien qu'on reste ici pour protéger Figura.
- Ouais, en plus on sait jamais, il ne faut pas baisser sa garde.
- Sur un cuirassé ?
- Jamais baisser sa garde.
L'aller-retour express jusqu'à la foire, pour revenir ensuite. Sachant que le navire est à trente minutes à pieds. Franchement... J'ai un peu l'impression que l'on s'est fichu de moi sur le coup. La prochaine fois, je ferai plus gaffe, quand je jouerai l'escorte.
- Et mon sorbet ?
- Il voulait un sorbet. Menthe chocolat, tu l'as ?
Je tire une tronche de trois pieds de long. Puis pose la main sur l'épaule de l'agent qui se fout de ma gueule. La regard sombre, je lui fais comprendre que le sorbet, c'est pas de mon ressort. Et que le trajet retour, j'ai envie de le torcher. Enfin, avec l'étrange impression que l'atmosphère devient glaciale et plus lourde, le gusse fait moins le malin.
- Ah bah ils en avaient plus. qu'il dit en haussant les épaules.
- Dommage. commente le vénérable chieur, allongé dans son transat, de dos.
Rah, fichues étoiles. Plus des gosses qu'autres chose. Si j'avais su, je me serais faite porter volontaire pour un centre aéré plutôt. Enfin, non, relativisons.
Des gosses à garder, au moins, il n'y en a qu'un.
Alors forcément, comme tous les chiards, quand on part en vacance ou que l'on en revient, on doit se taper l'éternelle question et toutes ses sauces associées.
- Est-ce que l'on part bientôt ?
En tout cas, moi j'ai hâte d'arriver.
- Possible. T'as tout vérifié ?
- Ouais. Mais pourquoi c'était à moi d'y aller ?
- Faut bien qu'on reste ici pour protéger Figura.
- Ouais, en plus on sait jamais, il ne faut pas baisser sa garde.
- Sur un cuirassé ?
- Jamais baisser sa garde.
L'aller-retour express jusqu'à la foire, pour revenir ensuite. Sachant que le navire est à trente minutes à pieds. Franchement... J'ai un peu l'impression que l'on s'est fichu de moi sur le coup. La prochaine fois, je ferai plus gaffe, quand je jouerai l'escorte.
- Et mon sorbet ?
- Il voulait un sorbet. Menthe chocolat, tu l'as ?
Je tire une tronche de trois pieds de long. Puis pose la main sur l'épaule de l'agent qui se fout de ma gueule. La regard sombre, je lui fais comprendre que le sorbet, c'est pas de mon ressort. Et que le trajet retour, j'ai envie de le torcher. Enfin, avec l'étrange impression que l'atmosphère devient glaciale et plus lourde, le gusse fait moins le malin.
- Ah bah ils en avaient plus. qu'il dit en haussant les épaules.
- Dommage. commente le vénérable chieur, allongé dans son transat, de dos.
Rah, fichues étoiles. Plus des gosses qu'autres chose. Si j'avais su, je me serais faite porter volontaire pour un centre aéré plutôt. Enfin, non, relativisons.
Des gosses à garder, au moins, il n'y en a qu'un.
Alors forcément, comme tous les chiards, quand on part en vacance ou que l'on en revient, on doit se taper l'éternelle question et toutes ses sauces associées.
- Est-ce que l'on part bientôt ?
En tout cas, moi j'ai hâte d'arriver.