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Joseph "Serpiente" Snake

Joseph Snake

Pseudonyme : Serpiente.
Age : 31 ans
Sexe : Homme
Race : Humain

Métier : Ancien soldat de la marine, ancien homme de main, actuellement sans emploi.
Groupe : Civil pour l'instant

But : Reprendre le contrôle de sa vie, botter le cul de la marine (lulz), devenir un vrai bad-ass, et ... trouver des amis (but inavouable, certes).

Équipement : Un vieux sabre, bien entretenu, qui date de son ancienne carrière. Une veste en cuir noir, qui semble aussi vieille que le mec qui la porte, sinon plus. Un charismatique - selon ses dires - bandeau de pirate.

Parrain : Nope.

Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Nope.
Si oui, quel @ l'a autorisé ? Nope.

Codes du règlement :


Description Physique


Si les premières impressions sont souvent les bonnes, dit-on, ce n'est pas pour rien. Dans le cas de Joseph Snake, il faut avouer que cette maxime donne envie de s'y fier. Toute sa silhouette, de la plante de ses bottes jusqu'aux pointes de ses cheveux inspire un mélange de danger et de d'aversion. Et, quelque puisse être votre premier contact avec lui, il n'y a pas grand chose d'autre à en tirer. Si sa silhouette est menaçante ce n'est pas par la taille, en tout cas. Mesurant tout au plus un mètre quatre-vingt, on ne peut pas réellement dire qu'il s'agisse d'un colosse. Il ne s'agit pas non plus de sa musculature. D'une nature plutôt athlétique à la base, son passé de soldat de la marine et ses entraînements réguliers aurait du en faire une vrai menace, et pourtant, encore une fois, cela ne semble pas être flagrant de prime abord. Encore une fois, il a beau être correctement bâti, cela n'est pas suffisant pour le classer dans la catégorie des hommes visiblement dangereux.

C'est peut-être sa manière de s'habiller, me direz vous ? Et pourtant, il n'y a rien qui ne sorte de l'ordinaire, si on laisse de côté cet excentrique cache-œil évidemment. Qu'il s'agisse de son pantalon, de son tee-shirt, de sa veste ou même de ses mitaines, l'ensemble et aussi noir que l'obscurité. Plusieurs raisons peuvent expliquer cet accoutrement. Tout d'abord, le confort, évidemment, encore qu'on puisse douter du bien-être accordé par un tel uniforme. Mais aussi, l'habitude, tout simplement. Après tout, cela fait presque dix ans qu'il a décidé de quitter la marine. Enfin, quand un homme tente de faire profil bas, il évite de tirer l'attention sur lui. Un tel ensemble reste des plus passe-partout. Subsiste le détail du bandeau, qui pour le coup aurait pu faire attirer l'attention sur lui, si la plupart des hommes ayant un jour mis le pied sur n'en avaient pas déjà vu par le passé. Son deuxième-œil par contre, c'est autre chose. Ce n'est pas tant la couleur bleue de son iris ou la forme de son orbite, loin de là. C'est ce regard unique. Ce froid glacial qui s'impose lorsqu'il vous scrute, comme s'il vous traversait de part en part. Comme si lentement, il vous jugeait, il vous disséquait, il vous analysait. Cette étude fait froid dans le dos, et pourrait en effrayer plus d'un.

Si ce n'est ni lui, ni sa façon de s'habiller, alors qu'en est-il de sa façon de se comporter lorsqu'on s'adresse à lui ? Son attitude ne changera pas, ni même sa façon de vous regarder. Si jusqu'alors vous n'aviez pas fait attention, vous le remarquerez surement à cet instant : il vous avait repéré depuis un moment, sentant que vous alliez venir, sinon le déranger, au moins l'interrompre dans ses réflexions. D'un ton calme, presque monotone il vous répondra, sans aucun doute en répétant votre nom, votre prénom ou votre grade plus d'une fois. Son regard, impassible, vous fixera quelques instants, avant de commencer à observer votre entourage, sans doute autant pour repérer un possible complice que pour dénicher un plan de secours, bouillonnant derrière son calme apparent.




Description Psychologique

Par où commencer lorsqu'il faut-il décrire cet homme ? Faut-il, pour le dépeindre, citer qu'il a été un enfant perdu dans un monde trop grand, ou bien rappeler l’existence du jeune homme qui tentait de se forger une voie ? Peut-être préciser que certains de ses traits proviennent de son passé de soldat froid et calculateur ou enfin comprendre que même le paria qu'il est devenu a ses bons côtés ? Car sans toutes ces facettes, Serpiente ne serait rien d'autre qu'un puzzle incomplet.

De son enfance il a gardé un sens de l'observation mordant et une morosité certaine. De sa jeunesse passée dans la marine, une rigueur quasi militaire. Enfin, de son vécu de déserteur, une paranoïa aussi aiguë que salvatrice. Tous ces signes distinctifs font de cet homme une énigme. Essayer de deviner ce qu'il pense à chaque instant relève du défi. Percer son mystère, du miracle. Au contraire, son regard lui est transparent. Cet oeil dur, froid, ne laisse aucun doute sur sa pugnacité. Un regard de survivant. Un de plus, je vous l'accorde.

Emmitouflé dans son pourpoint noir, le visage dissimulé dans sa barbe drue et mal rasée, il semble difficile de s’adresser à cet homme sans une pointe d’appréhension. De plus il arbore un cache-œil qui vient lui donner un air plus lugubre que de raison. Cependant, il est possible de passer outre tous ces défauts et de se rendre compte qu'il reste un ancien soldat émérite, à l’esprit - presque - ouvert. S'il n'a d'ailleurs pas perduré dans cette voie, ce n'est pas parce qu'elle ne lui convenait pas - au contraire, elle ne lui convenait que trop bien - mais par un besoin de liberté incompatible avec l'office. Mais ceci, nous l'aborderons plus en détails par la suite.

Si vous veniez à faire tomber ce mur qu’il a bâti, à faire le premier pas, et à lui adresser la parole, vous le trouverez probablement froid de prime abord. Ne vous leurrez pas, c'est autant un leurre qu'une énième défense pour se préserver. Serpiente part du principe que la solitude est la seule à mériter sa compagnie. A tort ou à raison, il a longtemps vécu seul, et les habitudes ont la vie dure. Cependant, il est possible de creuser et de s’en faire un compagnon de mésaventure plutôt bienvenu.

Car malgré cette image qu'il renvoie, et ses défauts apparents, il n'en reste pas moins un bon camarade, prêt à se donner plus que de raison dans les combats qu'il choisit.

Sachez finalement qu’il a du mal avec les règles. S’il s’est forgé lui-même un code de conduite tout à fait personnel, il s’est vite rendu compte de ses limitations. Comme il pourrait vous le dire très clairement : « Your rules are really beginning to annoy me. ». Peut-être qu'au final, la seule règle à conserver est qu'il n'y en a aucune de valide ?


Biographie

Règle Numéro 6 : Ne raconte pas ton histoire.

On peut se demande ce qui peut bien pousser un homme sain d'esprit à devenir déserteur, voir, plus précisément, à se complaire dans une telle situation, ne cherchant ni à laver son nom, ni à récupérer sa précédente situation? Les circonstances. Ni plus ni moins. Ce n’est ni écrit dans les gênes, ni par passion, et encore moins par vocation. On ne devient pas un paria, on ne change pas de nom et on ne disparait pas des radars pendant presque dix ans simplement parce qu'on est en recherche de sensations fortes. Et encore moins par plaisir, quand bien même certains trouveraient en cette partie de cache-cache incessante un certain enthousiasme. On le devient simplement parce qu'on juge ne pas avoir d’autre choix. Parfois à tort. Cette absence de choix, le fait de se retrouver dans une situation à priori sans issue, c’est ce qui a poussé Joseph Snake dans cette voie.

Dernier né d’une fratrie de trois enfants, Joseph ne semblait pourtant pas destiné à rater sa vie de la sorte. Son père était un commerçant, plutôt bien éduqué et équilibré qui connaissait la prospérité sur l'île-ville de Logue Town. Sa mère, elle, avait décidé de rester femme au foyer pour élever les trois enfants de la famille. S’agissant d’un mariage d’amour, tout ce petit beau monde vivait dans une certaine harmonie. Après tout, le doux foyer restait tout de même victime des tribulations d'un trio presque turbulent. Les deux frères aînés de Joseph étaient, il faut le dire, peu commodes, mais pour autant pas invivables. Plutôt blagueurs, ils s’amusaient souvent du plus petit d’entre eux (et non pas "avec"). Cependant, leur mère était assez intelligente pour ne pas élever deux petits tyrans.

La petite famille vivait dans un appartement sur deux étages comme il en existait tant à Logue Town. Toutes les maisons qui se ressemblent cachent parfois quelques drames sous leur apparente perfection. S’agissait-il d’une femme éplorée, battue par son mari ? Ou bien peut être d’un père alcoolique, aux penchants inavouables ? Ou pire encore, battant ses marmots ? Rien de tout ça, pour être honnête. Au contraire, le jeune homme eut une enfance gâtée plutôt que gâchée.

Règle Numéro 14 : N’accorder sa confiance qu’en dernier recours

Quelques signes passagers vinrent cependant troubler cette douce quiétude. Étrangement, le jeune homme avait de plus en plus de mal à suivre la ligne de conduite déterminée par le paternel. Si on peut comprendre les envies de liberté d’un adolescent, il était plus compliqué d’attacher autant d’autonomie à un gamin comme lui. Agé de moins de dix ans, il demandait à être traité avec les mêmes égards que ses frères, ce qui semblait au moins loufoque et au pire déplacé. Si le gosse se sentait étouffer dans ce cadre, qui pourtant n’avait pas grand-chose de rigoureux, c’était car il se supposait épié par le reste de sa famille. Pourquoi était-il tout le temps surveillé ? Ce n’était pas normal selon lui. Ses parents avaient beau tenter de le tranquilliser cela ne changeait pas grand chose. Soir après soir, l’enfant se sentait emprisonné, comme enfermé dans une cage dorée. Ses paternels décidèrent donc de l’envoyer chez un thérapeute, un psychologue pour gamins, qui lui expliqua par A plus B que cette situation n’avait lieu que dans son esprit. Ces faits n’étaient pas réels, et n’existait que dans sa tête, mais Joseph avait beau essayer de s’en persuader cela ne changeait rien. Ce médecin ne méritait certainement pas ses honoraires, en tout cas… Se doutant qu’il n’aurait jamais la paix, et ne désirant pas éreinter ses géniteurs, il cessa d’aborder le sujet, tout bonnement. Malheureusement, ce n’était pas si simple. Il ne s’agissait là que des prémices de sa paranoïa.

Le temps passant, Joseph grandit, et devint un adolescent. Alors que les autres jeunes de son âge étaient plutôt concernés par des problèmes plutôt courants, par les premiers ébats avec les filles, par les sorties avec les copains, lui préférait se consacrer entièrement à sa nouvelle passion : les armes dans un sens large du terme. Il faut préciser que dans un premier temps ses parents ne virent pas d’un très bon œil qu’un garçon de seize ans disparaisse une heure par jour s’entrainer au sabre et au fusil à plomb sur des terrains vagues qui jouxtait leur immeuble. Cependant ils finirent par se faire à cette idée. Après tout, quel mal pouvait-il bien y avoir à ce qu’un jeune garçon trouve un substitut aux échappées enivrées et qu’il se soustraie au contact des mauvaises fréquentations ? La vérité, cependant était bien différente. Ce n’était que l’arme au poing que le garçon se sentait en sécurité. De manière puérile, il trouvait via la lame et la poudre une façon de s’échapper des liens qu’il s’était lui-même imaginé.

S’il désirait détenir une arme – et ce point étant impossible étant donné la position plutôt pacifiste de son père – c’était exclusivement pour une question de foi en soi. Il avait beau ne pas être un élève brillant comme ses deux frères aînés, il n’en devenait pas pour autant un danger pour autrui. Il n’était pas question pour lui d’utiliser ces outils dans un cadre qui ne fut pas adapté.

Règle Numéro 3 : S’en tenir au plan

Quelques années plus tard, on retrouve le jeune Joseph un diplôme en poche. Ses dernières années de lycée n’avaient pas été une sinécure, mais au final, et c’était bien cela qui comptait, il y était arrivé. Il s’agissait d’une grande réussite. Ses frères aînés ayant rejoint depuis quelques années l’université, il restait le dernier de la fratrie à encore demeurer dans la résidence familiale. Ne désirant pas devenir un fardeau pour ses parents et se voyant incapable de mener à bien des études plus poussées, le jeune homme prit une décision qui allait modifier son mode de vie de fond en comble. Il voulait pouvoir combiner sa seule grande passion et sa profession : il voulait s’enrôler dans la marine.

Un mélange de peur et de fierté s’empara de ses parents lorsqu’il les en informa. Après tout, s’il s’agissait là d’un choix de carrière risqué, il n’en était pas pour autant surprenant. Sa mère, après un soupir, dut se résoudre à avouer que dans tous les cas, il n’était pas bien doué pour les études. En fait, pour être juste, il fallait souligner que Joseph n’était pas particulièrement compétent en grand-chose… A cette époque, le gouvernement mondial sortait tout juste d’une série de crises ayant pour origine des groupes aussi distincts que les révolutionnaires ou des groupuscules pirates. S’enrôler n’était donc peut-être pas la plus méditée des options. Cependant, Joseph savait que son avenir était, du moins à court terme, personnifié par l’uniforme blanc de la marine.

Les tests physiques réussis avec brio, notamment avec un succès exemplaire lors de l’épreuve de sabre, le jeune homme fut destiné à la quinzième division de la marine. Si cette triomphe était une bénédiction à ses yeux, il s’agissait toutefois d’un constat d’échec pour ceux qui l’avaient élevé. Ils avaient secrètement souhaité voir le troisième de leurs enfants suivre la voie qu’ils lui avaient tracé, et devaient se résoudre à le voir embrasser une carrière aussi dangereuse qu’adaptée. Car, ne leur en déplaise, Joseph était bel et bien à sa place parmi les troufions.

Règle Numéro 2 : L’attachement est une faiblesse

Ses premiers entraînements furent en tous points difficiles. S’il avait une formation assez basique de tireur et d’escrimeur qui lui donnait une bonne base de travail, courir plus de trente bornes, un sac rempli de pierres sur le dos, des lourdes rangers aux pieds, ce quatre fois par semaine était une toute autre paire de manches. Épuisant était le mot qui se prêtait le mieux pour décrire ces exercices. Ceci dit, il se refusait d’échouer, vivant cette épreuve comme un test constant. Snake était convaincu que certains abandonneraient à la première difficulté. Et ce n’était nullement son cas. Il n’allait pas laisser quelques ampoules et douleurs dorsales lui voler son rêve.

Les premières semaines de calvaires passées, il s’accommoda plutôt rapidement de l’existence que la marine exigeait. L’étrangeté d’une vie réglée comme du papier à musique. Le réveil avec le soleil, parfois avant. Le lit au carré. La tenue aussi réglementaire que la coupe. Les formateurs qui lui beuglaient dessus, quelques soient les raisons, bonnes ou mauvaises. L’isolement pour une première fois remplacée par une fraternité inopinée. Cette Camaraderie... Et les premières filles, évidemment. Les premières cigarettes, les premières chopes, la première ivresse, le premier lendemain la tête dans le sac. Et évidemment, la première bataille.

Le garçon était dans l’armée depuis bientôt six mois lorsque sa première convocation tomba, alors qu’il se contentait jusqu’alors de voir partir ses camarades de corvée au front. On l’affectait à un navire de guerre, le Queen’s Hand, dont le vice-amiral avait pour mission de rejoindre et couler un navire pirate qu’on avait repéré sur une île à deux jours de là bas. La présence d’une telle embarcation aussi proche de Marineford était un affront qui ne pouvait être toléré. Le fait est que pour le jeune homme il s’agissait de la première épreuve réelle. Il avait beau réussi sa formation, il n’en était pas pour autant tout à fait devenu un soldat. S’il savait se servir d’un sabre, il restait un garçon tout juste sorti de l’adolescence, et on le sommait de partir afin de… de quoi exactement ? De suivre les ordres. D’apporter la justice. De se battre.

La première guerre fut une épreuve autant mentale que physique. Après quelques heures d'attente dans les cales de son navire, Joseph posa le pied sur la terre ferme de l'île qu'on lui avait demandé de protéger. Enfin ... Ce n’était clairement pas à lui que l'ordre était destiné. Il n'était qu'une goutte d'eau dans cet océan qu'était la marine. Sous les ordres de son vice-amiral, il se prépara pour la bataille. Le discours de ce dernier fut des plus simples, des plus efficaces, et sonnait plus ou moins de la sorte : "Ils ne peuvent nous vaincre. Ils ne doivent nous vaincre. Nous sommes la Loi. Nous sommes la raison." Certains des marins entrèrent comme en trance, alors que d'autres manquèrent de se faire dessus. Ce fut ce jour là que Joseph Snake comprit que le pire moment d'un combat était le calme qui le précédait. Car si pendant les batailles il pouvait se concentrer sur son rôle, son objectif, avant ces dernières, il était totalement tributaire de sa capacité à garder son calme. La mission, me dites vous ? Elle n'a pas de grand intérêt. Pire encore, l'équipage de ce pirate fut rapidement mis aux fers, retournant à une existence anonyme qu'ils n'auraient jamais du quitter. Snake avait du croiser le fer avec un nombre incalculable d'ennemis, et pire encore il avait perdu quelques amis lors de cette simple escarmouche. Mais cela n'avait pas d'importance. Seule comptait la victoire. A n'importe quel prix ? C'est ce qu'il pensait à cet instant...


Cette mission fut la première d’une longue série, et, comme il fallait s’y attendre, d’un grand nombre de combats qui eurent lieu pendant les trois ans qui suivirent. Cependant, chaque opération ne se traduisait pas par un combat, loin de là. Pour être tout à fait honnête, le panel de ces dernières était fort varié. Cela pouvait aller de la simple livraison de colis, au  sauvetage d’un ou plusieurs nobles pris en otage par des bandits, en passant par des opérations de protection de vaisseaux civils. Ceci dit, le rôle d’un marin lors de ces différentes interventions était invariablement le même : suivre les ordres dictés par leur dirigeant, qu’il s’agisse du simple caporal au plus gradé des amiraux. Et le jeune homme, il faut l’avouer, n’aimait pas trop cela. Et les options étaient peu nombreuses. Il pouvait laisser tomber ou s’accrocher en tentant de gagner du galon. Ne sachant pas réellement à quel saint se vouer, le soldat décida que de toutes les possibilités, le statut-quo était, dans un premier temps, le moins compliqué. S’il devait briller lors de l’une de leurs missions, il devrait redoubler d’effort à l’entrainement. Cette vision positive était d’ailleurs encouragée par ses supérieurs, qui notèrent sans mal ses progrès. S’il persévérait de la sorte, lui disait-on, il pourrait bientôt convoiter un grade de sous officier.

Toutefois, il n’était pas toujours possible de s’adjuger le devant de la scène, quelque soient les efforts fournis, d’autant plus lorsque le monde que l’on s’était construit tombait en lambeaux …

Règle Numéro 17 : Tout acte a des répercussions

L’évènement déclencheur de la chute de Joseph Snake eut lieu par un matin froid d’hiver. Il avait alors tout juste vingt-deux ans, et arborait un grade mérité de Lieutenant Colonel. L’objectif de la mission n’avait pas grand-chose de critique sur le papier, et personne pendant le briefing n’aurait pu prévoir qu’un dérapage aussi impressionnant aurait lieu quelques heures plus tard. Il s’agissait d’une bête mission d’escorte de prisonnier. L’homme à accompagner était un pirate notoire répondant au surnom de Black Terror dont la prime n’atteignait pas les douze millions de Berrys. Le trajet n’était pas sujet à débat tant les possibilités de dérapage furent jugées faibles, et partait d’une île dont le nom a été depuis effacé des registres à la prison d’Impel Down. Un seul navire de guerre de la marine fut déployé, décidant qu’il était plus judicieux de détacher uniquement une petite équipe d’hommes pour s’occuper du transfert, favorisant la discrétion à l’apparat. Evidemment, le frais Lieutenant Colonel Joseph Snake était de la partie, sous les ordres du Vice-Amiral Jurgen Phillip. Les relations entre les deux hommes n’avaient jamais été au beau fixe, l’attitude générale de ce dernier et plus particulier sa sévérité ne lui accordant pas de grande sympathie de la part de ses hommes. Il s’agissait tout de même d’un officier capable, et dévoué, et cela comptait aux yeux du jeune homme. Le reste de son équipe habituelle, par contre, n’en fit pas partie, étonnamment. Ils avaient sans doute une autre tache à mener à bien ?

Le trajet aller se déroula sans accroc, si bien qu’il est probable qu’une partie de l’équipage se relâcha, malgré eux, lorsqu’ils virent la terre. Restant sur ses gardes, il se décida à suivre son supérieur, lorsque celui-ci décida, contre toute attente, de se charger d’aller cueillir le malandrin tout seul. Et, ce fut là ce qui le sauva. Probablement. L’homme qu’il rencontra dans la petite prison de l’île n’avait rien d’impressionnant lorsqu’on le leur présenta, pour être honnête. Plutôt maigre, presque chétif, il n’avait pas grand-chose d’un combattant. Il avait, de plus, le regard de ceux qui avaient décidé d’arrêter de se battre, et tout son être ne renvoyait aucune autre émotion que le désespoir. Ceci dit, quelque chose gêna rapidement Joseph. Il avait beau être un criminel apparemment peu dangereux, il n’en restait pas moins un détenteur de Fruit du démon. Cette déduction n’était pas difficile à réaliser tant les menottes en granit marin qui se trouvaient à ses poignets étaient explicites.

Alors que le duo de gradés se trouvait pied à terre, le bateau se fit attaquer, et pas par n’importe qui. Il ne s’agissait pas là des pirates venus chercher leur capitaine, mais d’un ensemble hétéroclite d’hommes et de femmes, armés d’armes aussi diverses que mortelles qui s’attaqua au navire. Sans leur chef à bord, ayant baissé leur garde et surpris par cette attaque surprise aussi saugrenue qu’inopinée, le navire tomba rapidement à la merci de cette bande de bras cassés, non sans mal puisque quelques assaillants perdirent la vie lors de cette opération. Si les agresseurs n’étaient pas des pirates, mais les habitants de l’île, c’était tout simplement parce que le peu fameux Black Terror n’avait de terrible que le nom, et qu’il s’agissait en fait du maire du village. Ce dernier était bien un capitaine de navire mais n’avait jamais, selon ses dires, hissé le pavillon noir. Tout au plus il avait tenu tête en plusieurs occasions à des hommes peu scrupuleux qui croyaient pouvoir faire de l’île leur terrain de jeu. Et parmi eux, plusieurs malfrats qui fricotaient avec la marine. Voyant l’occasion de faire d’une pierre deux coups, la marine avait détaché un petit contingent d’hommes pour s’occuper de l’édile récalcitrant tout en se payant une petite opération de publicité. Cela avait donc été sans compter sur la pugnacité des villageois, apparemment…

Le supérieur de Snake n’étant pas un homme doté d’une grande patience, la situation ne tarda évidemment pas à dégénérer. Il refusait de libérer le prisonnier, et encore moins de l’échanger contre ses hommes en otage. Le voulant pas négocier, l’homme dégaina un escargotphone, et se contenta de demander en renfort un autre bateau allié. Ce dernier ne manqua pas de répondre à l’appel et débarqua avec un nombre bien supérieur d’hommes à son bord. Lorsque ces derniers donnèrent l’assaut sur le bateau, Joseph compris que ce n’était pas tant pour libérer leurs compagnons que pour s’occuper des parjures. Quelles pouvaient bien être les chances de ces pauvres hères face à des hommes entrainés pour tuer ? Sous les yeux ébahis du pirate factice et du Lieutenant Colonel, ils furent tous passés par le fil de l’épée. Personne n’en échappa. Ni la jeune mère de trois enfants. Ni le tout jeune adolescent. Personne. Ce fut un massacre.

Ce fut le déclic pour le fraichement promu Joseph. Le point de non retour. Il avait combattu, il avait tué et il avait sali ses mains pour le gouvernement par le passé. Mais jusque là, jamais on ne lui avait demandé de tuer un homme menotté. Non. Il ne tuerait pas le maire, même si sa vie en dépendait. Lorsqu’il refusa  de se plier à cet ordre, ce ne fut pas de la déception qu’il lu dans le regard du Vice-Amiral Phillip, mais de la fureur et de la haine. Il venait de devenir un rebut, et comprit immédiatement que ses jours dans la marine étaient comptés. Son monde venait de s’écrouler, en l’espace d’un instant.

Les mois qui suivirent cet évènement furent les plus difficiles pour le jeune homme. Evidemment déchu de son titre, il passa plus de deux semaines au cachot : on ne badinait pas avec les ordres dans la marine. Réinstauré au plus bas de l’échelle, il comprit que tout ce qu’il avait accompli jusqu’alors était  effacé, et que tout ce qu’il pourrait faire désormais n’aurait plus jamais de poids. Et, au fond du gouffre, il abandonna. Aussitôt libéré, il profita de sa première permanence pour ne plus jamais remettre le pied dans la caserne, non sans une pensée pour ses parents. Il devenait, aux yeux de la loi, un fugitif.

Règle Numéro 8 : Se réinventer

Vivre aux abois est épuisant, il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour le savoir.  Vivre en tant que déserteur de la marine, aussi. Le jeune homme de Logue Town savait que plus jamais il ne pourrait poser le pied sur sa ville natale, tout en se doutant, qu’au long des années, de nombreux jeunes comme avaient fui vers d’autres horizons pour s’éviter le heurt qu’était de porter l’uniforme. Il opta évidemment pour un changement radical. De nom. D’attitude. De physionomie et d’habillage, aussi. Il changea de boulot aussi régulièrement que possible.

Heureusement pour lui, une paire de bras était rarement de trop, quelque soit sa localisation. Il se tourna donc vers tous les jobs possibles et imaginables qu’il pouvait accomplir et où on voulait bien de lui. Pas de petit travail pour Joseph, et pas de gros salaire. Cependant, cette vie bohème n’était pas sans son lot de consolation : la nuit, il dormait mieux, la conscience presque tranquille.

Lors de l’une de ses nombreuses tâches, il entra en rapport avec un homme d’affaires quelque peu douteux, pour qui il fut temporairement engagé en tant que garde du corps et ce suite à une rencontre fortuite. M. Hitchcock avait brièvement été impressionné par la façon expéditive qu’avait eu le vétéran de chasser deux lourdauds du zinc par lequel il avait été embauché en tant que videur. Enfin,… ça et évidemment son prix. Joseph était des plus accessibles. Après cette coïncidence, l’homme d’affaires opta pour le garder dans son « association », sans vouloir en savoir plus sur son passé ou son casier judiciaire et ce fut finalement ce point là qui finit par convaincre le jeune homme.

Cependant, l’année qui suivit fut loin d’être la plus facile de l’existence du déserteur. Si sur le papier le travail semblait commode, en pratique il n’en était rien. Son embaucheur n’avait rien d’un enfant de cœur, et malgré la bonne image qu’il donnait, n’en demeurait pas moins dangereux. Pour développer ses affaires, le bon M. Hitchcock s’était acoquiné avec des bandits et autres malfrats. La prostitution et la contrebande étaient les principaux fonds de commerce de son patron. Joseph ne fut pas vraiment étonné de l’apprendre. Après tout, un homme blanc comme neige ne l’aurait jamais engagé. Au cours de son séjour sur cette île, l’ancien marin se découvrit une nouvelle passion : les paris. Et ces derniers étaient illégaux, il en va sans dire.

Et quand on joue, on perd. Et dans son cas, il dépassa les montants tolérés de très loin. Rapidement, dépassé par les évènements il se retrouva à devoir des sommes exorbitantes. Ne pouvant se permettre de rembourser ce qu’on lui demandait, il troqua son rôle de garde de corps pour celui d’homme de main pour les gens à qui il devait de l’argent. Pour faire simple, on lui fit une proposition qu’il ne pouvait refuser. Il devait, pour éponger une partie de sa dette, s’approcher d’un homme qui tenait un autre centre de paris, et se charger de lui. Définitivement.

Il avait eu beau fuir, la même situation venait de se présenter à lui de nouveau. Oh, évidemment, il ne s’agissait pas du même cadre, mais concrètement, on lui demandait d’assassiner un homme dont il ne connaissait rien, pour des basses raisons. Et comme on peut s’y attendre, le déserteur opta pour la solution de contournement : il prit la poudre d’escampette. Le jeune homme qui avait déserté quelques années auparavant car il n’avait pas supporté la vision de ce qu’il pouvait devenir ne pouvait pas disparaître pour laisser place à un monstre. Il refusait de devenir ce qu’il s’était refusé de côtoyer.

Règle Numéro 19 : Reprendre le contrôle de la situation

Les années suivantes furent encore pires que celle qu’il venait de passer. D’une manière tordue, il avait réussi à se faire un trou dans cet univers improbable de gros bras et grandes gueules. Par sa fuite, il s’était forcé à rejoindre une vie de clandestin qu’il venait tout juste de quitter. Trouver un bateau et changer d’île furent plus facile que prévus. Après tout, aussi puissants ses anciens employeurs pensaient être, ils n’étaient pas capables de bloquer toute sortie de l’atoll. Se glissant dans un cargo, il se retrouva finalement assez facilement en dehors de leur sphère d’influence.

Les saisons passèrent sans crier garde, et Joseph continua à partager son temps entre ses entraînements et les petits boulots. Ce fut en sirotant une bière au comptoir d’un rade mal famé que le trentenaire réalisa qu’il avait enfin trouvé une solution à son problème de désertion et de malfrats. En passant sa main sur le verre frais de sa bouteille, il s’arrêta sur l’étiquette, rugueuse au toucher, et haussa un sourcil. Cette marque peu connue avait pour logo un pirate, avec toute la panoplie : La jambe en bois, la barbe hirsute, le sabre usé, le tricorne, le cache œil. Lentement, son regard suivit les contours de l’étiquette pour en lire la marque. « La Serpiente ».

Dans son esprit, un déclic eut lieu, alors qu’il reposait la bouteille lentement sur le comptoir, l’air médusé. Etait-ce là un signe du destin ? Si la marine le cherchait encore – et il n’en doutait pas, sans doute à tort – et si les hommes à qui il devait de l’argent faisaient de même – et c’était là bien plus probable – il devait se trouver un moyen évident pour ne plus être reconnaissable. Un déguisement, en quelque sorte. Et cette étiquette, et ce nom, étaient parfaits. Bientôt, il pourrait rejoindre la vie qu’il souhaiterait. Il deviendrait intouchable. Un vrai fantôme, aussi intangible que le vent. Et il leur ferait payer à tous. A la marine. Au crime organisé. Posant quelques piécettes sur le comptoir, il opta pour un nouveau nom, Serpiente, et se posa enfin la question que toute personne digne de ce nom doit se poser un jour dans sa vie :

« Où diable achète-t-on un cache œil ? »









Test RP
Ah, Endaur. Ses côtes boisées et sa pénombre forestière. Son bon air sylvestre et ses planches de bois. Une destination optimale pour un homme qui cherche un travail, mais peu recommandée pour les vacanciers à l’affut du soleil et de sensations fortes. Et étonnamment ce n’était pas dans cette catégorie que tombait notre héros. Cette île avait, aux yeux du Serpent, de nombreux avantages et il jugea qu’en faire une escale était à la fois avisé et sûr. Déjà, sa monotonie et son calme faisaient de l’île un point parfait pour se fondre dans la masse en toute sécurité. De plus il ne faisait aucun doute que les hommes qui le recherchaient ne penseraient pas à ce coin reculé pour le traquer. Enfin … il n’avait de toutes façons pas grand-chose sur lui de valeur ce qui impliquait que pour aller ailleurs, il lui faudrait se retrousser les manches et bosser pour casser sa croute.

D’un bond gracieux, il quitta le navire dans lequel il s’était caché et atterrit sur l’embarcadère. Snake s’épousseta et ajusta son bandeau sur son œil gauche : il était fin prêt pour aller chercher un emploi. Sur une île réputée pour son bois, cela ne pouvait se traduire que d’une seule façon. Il devrait s’armer d’une hache – et de son sourire le plus enjôleur- et devrait jouer les bucherons de service jusqu’à gagner assez de monnaie pour se payer un trajet jusqu’à la prochaine île. Et ce n’était pas gagné. Le déserteur avait beau être musclé, à côté des quelques insulaires qu’il croisa sur le chemin qui menait de l’embarcadère au village de l’Est il avait plutôt l’air d’un gringalet. Même les femmes étaient plus en forme que lui. « Pfeu. C’est d’la gonflette tout ça. » Maugréa-t-il alors qu’il haussait les épaules. Il devait trouver du boulot et, foi de Serpent, il en trouverait…

Rapidement, il se rendit compte que cela n’allait finalement pas être aussi simple. Quelque soit la personne à qui il s’adressait, cette dernière lui répondait la même chose. Il n’y avait pas besoin de main d’œuvre supplémentaire dans le village de l’Est. C’était décourageant. Heureusement pour lui, une bonne femme à la carrure impressionnante et aux paluches de la taille de poêles à frire lui souffla que le village du Nord avait connu ces derniers temps une épidémie de grippe. Il était plausible, sinon probable, qu’on ait besoin d’étrangers dans ce coin là. Le Serpent remercia la bonne femme et décida de se diriger jusqu’au dit village. Une carte de l’île étant affichée sur un grand panneau en bois, il se mit à étudier le trajet. Apparemment un sentier longeait la cote et le mènerait jusqu’à  destination. Cependant, il remarqua qu’il était possible de couper à travers la forêt, gagnant par l’occasion du temps et rendant le trajet plus court. Prenant son courage à deux mains, le Serpent décida de la traverser.

Le sentier était plutôt praticable, ce qui traduisait qu’on devait surement l’utiliser plutôt souvent. Sur ses côtés, la végétation commençait lentement à reprendre le dessus, mais rien qui ne puisse l’empêcher de l’emprunter. Le Serpent crapahuta quelques heures dans la forêt, ne s’éloignant pas trop de la piste en terre. Les mains dans les poches, le sabre attaché à la ceinture, il marchait tranquillement, laissait voguer son regard sur les différents types d’arbre qu’il croisait. Il fallait avouer que de toute sa vie, il n’avait jamais vu une forêt aussi dense et touffue que celle-ci. Endaur méritait bien son nom d’île verte. Bientôt il arriva à un premier croisement. Il s’agissait d’un embranchement en forme de Y, et évidemment, face à lui se trouvaient deux chemins. C’était étonnant, il ne se souvenait pas de ce dernier. Peut-être que la grande carte qu’il avait consulté n’était pas exhaustive ? Se grattant le menton il soupesa la possibilité de faire marche arrière pour aller quémander des informations au village, mais balaya l’idée comme d’un revers de la main. Perdre autant de temps était inutile, s’il suffisait de faire appel à ses petites cellules grises. La mer étant à sa droite, s’il prenait le chemin qui partait dans cette direction, tout au plus, il s’approcherait de cette dernière. Et de la sorte, il ne se perdrait pas dans le centre de l’île. C’était un plan sans accrocs !

Ou du moins, cela aurait du l’être. Malheureusement, au bout d’une heure de marche, le tracé s’arrêta net. L’ancien marin jura, et de nouveau soupesa l’idée de faire machine arrière, avant de s’entêter. Ce n’était pas une petite forêt de rien du tout qui allait le faire fléchir, tout de même ! Ce fut là sa grande erreur, alors qu’il s’enfonçait entre les arbres sans le repère salvateur de la piste en terre. Au bout d’une nouvelle heure de marche, il sembla tomber sur une petite clairière. Alors qu’il comptait l’éviter, un bruit attira son attention. Il s’agissait des pleurs, probablement d’un gamin. Le Serpent fit une moue et se mordit la lèvre inférieure. On racontait que certains animaux, pour attirer des proies, imitaient le pleur de leurs petits. D’un autre côté, un gosse qui pleurait pouvait traduire la présence de civilisation. Il opta donc pour se diriger vers la clairière, la main prudemment posée sur la garde de son sabre. Une fois les derniers arbres derrière lui, il lâcha son épée. Il avait dans son arc de vue un gamin qui, effectivement, pleurait à grosses larmes. Sans avoir besoin de lui demander quoi que ce soit, ce dernier se présenta, tout en hachant son discours par des reniflements des plus bruyants. Il s’appelait John, et s’était perdu en jouant dans la forêt. Il poursuivait une libellule de la taille d’un oiseau - selon ses dires - et en la poursuivant, s’est éloigné du village de l’Est.

Joseph se passa la main sur le visage, et fixa l’enfant pendant de longues secondes. Le pauvre gamin avait l’air bien penaud d’avouer sa faute, d’autant plus à un étranger, mais avait-il seulement un autre choix ? Sa mère lui avait bien enseigné de ne pas parler aux inconnus, mais d’un autre côté elle lui avait aussi demandé de ne pas s’éloigner. Avec le petit, c’était une bataille perdue d’avance. Tête en l’air comme pas deux, il se laissait souvent emporter par son enthousiasme, et cette fois-ci, cela risquait de lui être fatal. Le Serpent soupira fort. Il n’aimait pas l’idée de devoir jouer le baby-sitter, mais il n’était pas un enfoiré au point d’abandonner un pauvre gosse à son triste sort. Il opina du chef plusieurs fois avant de prendre la parole, lentement.

« Mon petit Johnny John, sache que tu as de la chance. Oui, tout à fait, de la chance, mon p’tit pote. Je vais te sortir de ta mouise et je vais t’aider à retrouver tes parents. Mais il en va sans dire que tu m’en devras une. J’compte sur toi pour convaincre tes vieux de me trouver un boulot. J’peux pas me barrer de cette ile forêt avec les quatre sous que j’ai dans la poche. On a un deal ? »

L’enfant plissa les yeux et s’essuya les larmes avec sa manche, puis sourit à pleines dents. Ils avaient un accord. Joseph répondit par une esquisse de sourire et se retourna, pointant du doigt le côté de la clairière par lequel il était entré. « Allons-y ! » dit-il en s’élançant, avant de sentir que le gosse lui tenait la manche et l’empêchait d’avancer. « Et bien, mon p’tit ? » répondit-il en se retournant. « Quelque chose qui t’dérange ? » Le jeune enfant sembla hésiter avant de lui répondre d’une petite voix « Vous êtes pas du tout venu par là, m’sieu, mais par là. »

De son index, il pointait un coin entre un arbre et un rocher… qui ne disait rien du tout à l’ancien marin.  Ce dernier arbora un sourire gêné et souleva son cache-œil pour avoir une meilleure vision de l’ensemble, avant de se gratter le menton et de s’assoir au sol pour réfléchir. Au bout d’une heure de fouille et d’observation des différents arbres qui constituaient l’orée de la forêt, force est de constater qu’il n’avait pas la moindre idée d’où ils se trouvaient… Il était donc impossible de rebrousser chemin pour amener le gamin, sinon au village du Nord, au moins à celui de l’Est.

Dans un premier temps, l’ancien marin se demanda s’il ne pouvait pas tendre l’oreille pour entendre la mer. De cette manière là il saurait dans quelle direction marcher, puisqu’il suffisait alors de suivre la cote pour arriver à leur destination. Malheureusement pour eux, seul le froissement des branches bercées par le vent vint briser le silence. Il demanda au gamin par la suite s’il ne savait pas s’il y avait un cours d’eau dans le coin. Le duo nouvellement formé aurait pu alors suivre le lit de la rivière jusqu’à son embouchure, et de la sorte rejoindre la mer. Le petit le fixa avec des yeux ébahis, avant de répondre qu’il n’en avait pas la moindre idée.

Ayant épuisé ses idées, et ne sachant pas de surcroît par quelle direction il était entré dans la clairière, Le Serpent décida de partir au petit bonheur la chance, à peu près vers le Nord. Ce n’était décemment pas en attendant des secours qui ne viendraient sans doute jamais qu’ils allaient se sortir de cette mésaventure. Choisissant de la sorte de partir vers le Nord, en s’aidant de la position du soleil, ils avaient au moins pour eux qu’ils partaient dans la bonne direction… plus ou moins. Dans tous les cas, compte tenu de la topographie de l’île, ils finiraient bien par trouver la mer. A condition de marcher tout droit, ce qui n’était pas très aisé dans une forêt touffue.

Demandant au garnement de rester à côté de vue, ils entamèrent lentement leur périple à travers le bois. Rapidement, les arbres de petite taille furent remplacés par des résineux plus robustes, au tronc aussi larges que notre héros. Le sol, tapi d’épines brunies, n’était pas des plus lisses. Ce fut donc sans surprise qu’il manqua de trébucher une ou deux fois, alors qu’il tentait de tenir Johnny à l’œil. Ce dernier semblait avoir repris du poil de la bête, et gambadait, tout content qu’il était de vivre une aventure. A son babillage incessant, le Serpent se contentait de répondre par des onomatopées et des hochements de tête. Son esprit lui, était ailleurs : il sentait que quelque chose d’étrange se tramait autour de lui. Soudainement, il attrapa le gamin par le col, manquant de l’étrangler par inadvertance. « Hééé, mais t’es fou ou quoi ? » se plaignit le petit d’une voix nasillarde en se frottant le cou. D’un geste du menton, il répondit au geignement, en pointant de ce dernier une ficelle qui s’étirait entre deux arbres.

Le piège était basique, mais aussi ingénieux que dangereux. La ficelle était attachée à un tronc d’arbre surélevé. Rompre cette ficelle signifiait se prendre la moitié d’un arbre de plein fouet. Si certains bucherons pouvaient survivre à de telles blessures, il n’en était pas de même pour un gamin de huit ans. « C’est un piège des Woks ! » s’exclama le gamin regardant la cordelette d’un air effrayé. Le sourcil du Serpent se leva machinalement. Le wok, pour lui, c’était une grosse poêle, et il ne voyait pas le rapport, pour être honnête… Ce fut alors que l’enfant lui explica que Wok était le nom d’une sorte d’animal un peu étrange, hybride entre l’ourson et le singe, qui posait des pièges et mangeait la chair humaine. Ce fut sur ce dernier point que le Serpent bloqua. Ils devraient faire attention désormais : ils étaient sans aucun doute en territoire hostile. Enjambant la ficelle, il porta le gamin pour en faire de même. Il était important de ne pas toucher à ce piège et ils devraient désormais faire très attention aux suivants. Il n’avait pas la moindre envie de finir en casse-croute pour monstres !

En parlant de nourriture, il entendit son estomac gargouiller, ce qui fit rire son jeune compagnon. Il lui avoua que lui aussi avait plutôt faim et sortit de sa poche un champignon avant de lui proposer. Le Serpent se liquéfia. Livide, il demanda au petit s’il avait déjà croqué dans l’une des pièces qu’il avait récoltées, et se recomposa lorsque Johnny lui signifia que ce n’était pas le cas. Ne connaissant rien aux sortes de champignons comestibles, et d’autant moins aux espèces endémiques de l’île, il demanda à son jeune ami de laisser tomber les bolets et autres amanites tue mouche. De la poche droite de sa veste il extirpa deux pommes. Il s’agissait là de ses dernières réserves, mais il était d’accord pour en partager une avec le garçon. Après tout, si une demi-pomme c’était peu, c’était toujours mieux que rien du tout. Le petit, pour le remercier, lui signala qu’il connaissait un fruit facile à trouver et mangeable en dépit de son mauvais goût. Et par le plus joyeux des hasards, ils tombèrent rapidement sur l’un des arbres qui en fournissait. Ne pouvant pas grimper aux branches trop fines du végétal, il laissa le gamin s’en charger. Il redescendit avec deux gros fruits bien murs, d’une couleur olive peu ragoutante. Il s’agissait en fait de poires de pin, un fruit spécifique de l’île d’Endaur, très nourrissants. Après en avoir le premier fruit de côté, ils se partagèrent l’autre. Ce ne fut qu’après leur repas que Johnny aborda les effets secondaires de la digestion de ces fameuses poires. Si elles ne rendaient pas aveugles, elles empêchaient de discerner les couleurs autres que le vert olive pendant une bonne heure. Dans un univers uniquement fait du vert le plus sombre au blanc le plus pur, ils eurent bien du mal à se frayer un chemin à travers les conifères. Heureusement pour eux, ils ne tombèrent sur aucun piège lors de ces quelques minutes.

La nuit tombant, Snake décida de se trouver un refuge. Ils ne pouvaient pas passer la nuit dehors à la merci des bêtes qui pouvaient roder dans la forêt. Après une première grotte, de laquelle ils durent s’extirper à toute vitesse compte tenu qu’elle était déjà habitée par des nuées de chauves-souris des moins hospitalières, ils tombèrent sur une deuxième, vide. A l’abri du vent, ils firent un feu de camp et rôtirent le deuxième fruit récolté. Pendant toute la soirée, le gamin ne cessa de le questionner pour savoir d’où il venait, et où il allait, et surtout, d’où il tirait ce sabre. Ne pouvant ni voulant répondre par lé vérité à de telles questions, l’ancien marin inventa une histoire. Il était un aventurier, qui cherchait à se faire un nom. Il cherchait un fruit du démon pour le rendre plus fort, et grâce au pouvoir de ce dernier, il comptait bien devenir célèbre. Alors qu’il lui racontait une bataille épique, il se rendit compte que l’enfant s’était endormi. Il lui emboita le pas, et ne tarda pas à sombrer dans les bras de Morphée.

Le lendemain sembla se présenter sous de meilleurs auspices. Après avoir partagé la deuxième pomme du Serpent, ils décidèrent de reprendre la route. Enfin « ils » c’est surtout l’adulte. Le jeune garçon voulant "explorer la zone pour trouver des trésors". Se doutant que le seul trésor qu’ils risquaient d’attraper dans le coin, c’était un rhume, il hâta le petiot à lui emboiter le pas. Quelle fut leur surprise, en sortant de la grotte, lorsqu’ils tombèrent nez à nez avec … de mignons petits oursons sur deux pattes, armés de moins mignons lances et bâtons. Face au Serpent et au gamin, une dizaine de bestioles levèrent la tête. Apparemment ils les interrompaient et n’avaient pas l’air de trop apprécier cela. A peine Serpiente eut le temps de pousser le gamin dans la grotte que, comme un essaim, ils se jetèrent sur lui. Heureusement, l’ancien marin avait eu le temps de dégainer son sabre.

S’ils étaient nombreux, ils n’étaient pas très coordonnés. Deux de ses adversaires manquèrent de s’embrocher l’un l’autre, alors qu’un troisième trébucha et tomba la tête la première dans les pieds d’un dernier larron. Autant dire que tout ce beau monde n’avait pas de grandes chances face à une lame aussi agile que la sienne. Alors qu’il ne faisait d’habitude pas dans la dentèle, Serpiente déduisit, par la taille de ses adversaires, qu’il était possible qu’ils ne fussent là que des enfants. Parant un coup du plat de son sabre, il assomma l’un des petits humanoïdes d’un rapide coup de pied. Dans son dos, Johnny cria. Se retournant, il vit l’une des bêtes s’approcher furtivement du gamin. Le Serpent bondit pour interrompre un coup de bâton qui visait le mioche, et répliqua en attrapant la boule de poil par le cou, avant de le lancer sur ses congénères encore debout. Voyant qu’ils avaient affaire à un vrai combattant, les petits monstres se replièrent à toute vitesse.

« Wahou Monsieur ! Vous êtes rudement fort ! » Le complimenta le gosse alors que le Serpent rengainait son arme, en haussant les épaules. Il avait connu des combats plus compliqués que cette escarmouche, mais il ne signala pas au petit. Après tout, c’était toujours bon de recevoir des louanges, même quand ils n’étaient pas mérités ! Alors qu’ils sortaient de la grotte, une petite pierre, tombant d’au dessus de l’entrée de cette dernière manqua de lui tomber dessus. « Qu’est-ce que … » demanda le déserteur, se retournant pour voir d’où elle venait. Au dessus de l’accès à la grotte, il discerna une bonne centaine de bestioles, identiques à celles qu’il avait chassé quelques minutes plus tôt.

« WOBORDELDEBORDELDEBORDEL ! » hurla-t-il alors qu’il attrapait Johnny par la taille et qu’il le calait sous son bras. Autant il pouvait se farcir sans trop sourciller une dizaine de ces humanoïdes, autant plus d’une centaine, c’était peine perdue. Sprintant et zigzagant entre les arbres, il évita quelques projectiles et fut rapidement hors de portée des arcs et autres lances indigènes. Cependant, cela ne voulait pas dire que le gros du groupe était derrière lui. N’ayant de toute façon toujours pas la moindre idée d’où il était, il opta pour la solution de facilité, et courut le plus longtemps possible tout droit. Comme on dit souvent, la chance sourit aux audacieux, et bien dans le cas du Serpent, il devait être le plus intrépide de l’île, car au bout d’un quart d’heure de course effrénée, il tomba nez à nez sur un petit sentier peu emprunté et presque envahi par la végétation. Il suffisait donc de le suivre, toujours à petit trot, pour arriver au village du Nord. Quelques heures plus tard, ce fut un duo inopiné qui débarqua dans le hameau se situant au Nord d’Endaur.

Ramenant le petit Johnny à sa famille, le Serpent réussit à glaner un boulot de saisonnier. Après six mois de travail acharné, il finit donc par quitter l’île forêt, sur un navire à destination de Torino, mais ça, … c’est une autre histoire.



   
Informations IRL

• Prénom : Nope
• Age : 30
• Aime : Fondamentalement dormir.
• N'aime pas : Les épinards. That's a fact.
• Personnage préféré de One Piece : Kobi, évid... ok non.
• Caractère : Quelques mots pour vous décrire ? C’est toujours plus agréable de savoir avec qui on écrit... : On dit que je suis sympa mais aussi que je suis une enflure. L'un dans l'autre, ça fait un karma neutre, non ?
• Fait du RP depuis : 10/12 ans de manière épisodique.
• Disponibilité approximative : Je joue principalement au taf, donc à priori cinq jours sur sept.
• Comment avez-vous connu le forum ? Au pif, comme plein de trucs dans ma vie.


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Dernière édition par Serpiente le Mar 30 Aoû 2016 - 11:10, édité 3 fois
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Booooouh !! Bienvenue bienvenue !
Je viens pour ton test Rp !

Ton test est le suivant :

Alors que tu vadrouilles dans les bois d'Endaur (île de South Blue), tu vagabondes tranquillement en essayant de t'évader et te détendre un peu. Tu tombes soudain, au beau milieu de la forêt, sur un petit garçon d'à peine 8 ans en train de jouer. Il te raconte qu'il s'est perdu à force de jouer dans la forêt. Et tu te rend que....et bien toi aussi. A force de marcher sans trop savoir où aller, tu t'es paumé aussi ! Raconte nous ton aventure dans les bois et comment vous vous êtes sortis de ce guêpier !

Tu as 10 jours pour nous le rendre, tu peux changer si tu le souhaites !

Voilou ! o/
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Suffisait de d'mander !
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Coucou coucou ! Je passe pour ton premier avis !

Point forme :

Tes paragraphes sont très bien agencés, tu ne fais pas de faute, tu as une bonne grammaire et idem pour l'orthographe donc je vais être concis et bref : c'est très bien.
Tu as ton propre style, ça se voit et se ressent. Et je dois dire qu'il est très bon, donc continues comme ça !Smile

Point fond :

Tes deux descriptions sont, j'ai trouvé, bien complètes. Alors je me suis attardé plus sur la description psychologique étant donné que c'est elle qui va le plus nous renseigner sur la nature de ton personnage selon moi. Et je dois dire que j'ai été plutôt satisfait, tu nous présente un personnage pluridimensionnel, en demie-teinte avec certes un sombre passé et donc une part de ténèbres mais aussi un bon fond et le fait qu'il désire se faire des amis, et donc une part de lumière. Je trouve les personnages de ce type largement plus intéressants, ils intriguent et captent plus l'attention. Et je dois dire que tu as plutôt bien réussi.

Au sujet de la bio :

La biographie de ton personnage est pour moi de très bonne facture, elle nous propose une chronologie assez détaillée de ton personnage, de son enfance à sa situation actuelle. On se rend compte que la vie ne lui a pas fait de cadeaux et qu'il a été constamment victime des événements qui se rajoutaient sans cesse à son fardeau. Un pauvre hère qui n'a pas eu de chance finalement. J'ai trouvé ton personnage assez intriguant aussi (toujours en lien avec ce que j'ai dit en descriptions). Je n'ai globalement pas grand chose à dire sur ta biographie, je l'ai trouvé relativement bonne. Je vais donc vite passer au Test.

Au sujet du test RP :

Je t'ai donné ce test pour voir comment tu jouais ton personnage. Dans ta bio, ce qui est logique, tu as plus décrit que jouer (ce qui n'est pas une mauvaise chose, je précise).

J'ai bien apprécié ton test également, le ton y était moins sombre et grave que dans ta bio. Une atmosphère sylvestre plus fraîche, plus estivale et plus drôle avec la présence de l'enfant, le fait que vous soyez paumés et capahutez dans la forêt. Aussi j'ai trouvé que tu avais bien respecté la consigne que j'avais donné tout en la tournant à ta sauce, en explorant la forêt, mentionne les woks, etc...Donc en plus de ça tu as fait l'effort de lire et t'inspirer du background de la fiche d'île, ce qui est encore une fois un très bon point.

Petit bémol, j'ai trouvé que ça manquait d’interaction avec l'enfant justement. Tu ne lui as fait dire que quatre répliques sans grande importance qui auraient très bien pu être passées sous silence. Et du coup, pareil que la bio au final, j'ai eu l'impression que c'était plus décrit que joué. C'est sans doute le seul point négatif que j'ai pu trouver à ton test, il manquait d'interaction avec le PNJ que je t'avais donné.

Conclusion :

Tu nous présentes un personnage de très bonne facture avec une présentation tout aussi bonne. Tu écris bien et sais tenir ton lecteur. Donc continues comme ça, c'est vraiment cool ! Du coup hâte de voir ce que deviendra ton perso ! Peut être ceci dit faire plus interagir les PNJs qui interviennent dans tes récits, ne pas tout axer sur la description ! ^^

Je vais tabler sur : 750 D.

Voilou ! Ton deuxième avis arrivera bientôt !! o/
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Hoy Serpiente ! Et me voilà pour ton second avis.

Tout d'abord, un rapide point forme, parce que même si c'est très propre, t'as parfois des oublis de mots et quelques coquilles, et une faute qui revient assez souvent dans les descriptions, l'accord du pluriel en -ent manque beaucoup dans ta prez. Rien de très grave, mais quand c'est nickel, c'est mieux.

Sinon, j'ai beaucoup aimé cette fiche. Chouette personnage, profond, avec une histoire qui tient la route (peut-être l'intervention des villageois pour sauver leur maire m'a paru un peu bizarre), c'est très bien écrit, c'est bien quoi. Et du coup, même si la fin du test Rp est un peu rapide pour moi, on sent que tu t'en débarrasses un tout petit peu, l'ensemble est vraiment très sympa et mérite un petit 800 Dorikis de ma part.

Ce qui te fait une moyenne de 775 Dorikis. Validé et bon jeu o/

Pluche o/
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Merci à vous deux ! Smile
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