VOTRE NOM ET PRÉNOM ICI
• Pseudonyme : Votre surnom s’il y a lieu.
• Age : 40-45 ans.
• Sexe : Homme.
• Race : Homme.
• Métier : Marine.
• Groupe : Marine
• Age : 40-45 ans.
• Sexe : Homme.
• Race : Homme.
• Métier : Marine.
• Groupe : Marine
• But : Retrouver un peu de dignité.
• Équipement : Pas grand chose.
• Parrain : /
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Oui.
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Lilou.
Codes du règlement :
• Équipement : Pas grand chose.
• Parrain : /
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Oui.
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Lilou.
Codes du règlement :
Description Physique
Si l'on bouche son nez, il est beau. Il a les muscles secs que forme la rue. A force de courir, cogner, supporter le froid, les coups et la vie, le corps forge une carapace de muscles raides, sans graisse, d'os lourds, formés et reformés après les cassures. La peau tannée par le soleil plaît aussi. Et parce que la rue n'a pas de règles le torse s'est laissé baigner par les rayons sans pudeur. Mais surtout. Oh surtout. N'ouvrez pas vos narines. Car la rue a aussi ses vices. Surtout, ses vices. Et la première c'est l'odeur qu'elle laisse sur les peaux. Cette odeur là reste. Les douches oubliées durant huit ans ne se rattrapent pas. Les dents sans entretien ne redeviennent pas blanches. Les cicatrices ne disparaissent pas. Les cheveux hirsutes, gras, longs ont beau se faire shampouiner, laver, couper ; ils ne redeviennent jamais comme avant. Non, jamais. Et la voix raillée par l'alcool se remarque, aussi. C'est celle des hommes qui ont bu trop longtemps et arrêté trop vite. Une voix qui fait grincer des dents et ouvrir les cœurs. Oui, c'est cette voix qui rappelle toujours au passé pas si lointain. Il y a la boucle d'oreille aussi, comme un souvenir qu'il ne veut pas enlever. Comme pour se rappeler de la douleur que ça fait de percer son corps avec une aiguille sale. En dessous, la barbe a été taillée. Lavée aussi. Mais gardée quand même parce que même à l'armée, l'homme aime jouer au rebelle.
Description Psychologique
-C'était la première fois ?
-Oui ma petite dame. La première.
-Ça vous a fait quoi ?
-Comment ça ?
-Au cœur. Ça vous a fait quoi ?
-Je passe pour fou si je vous dit « rien » ?
-Rien ?
-Juste « rien » .
-Vraiment ?
-Rien. Pas un petit sursaut de cœur ou d'estomac. A peine une petite réflexion du type « Ah merde, il est mort le con ».
-Alors oui, vous passez pour un fou.
-Merde.
- SI vous n'avez rien ressentit, vous avez tout de même pensé quelque chose. Non ?
-Il a sorti son pétoire. J'ai sortis ma lame. J'ai été plus rapide. En faite, si, j'ai pensé quelque chose : « Cool, je suis encore en vie ».
-Donc vous préférez votre vie à celle des autres ?
-Je passe encore pour fou si je réponds « oui » ?
-Non.
-Tant mieux.
-Donc « oui » ?
-Oui.
Elle croise ses doigts comme doivent le faire tous les psys.
-Revenons en au moment où il a sorti son arme. Avez vous eu peur ?
-Non.
-Non ?
Elle m’énerve à toujours répéter ce que je dis.
-Non, je n'ai pas eu peur ma petite dame. J'ai perdu ma femme, mes gosses, mon job. J'ai vécu vingt ans dans la rue, j'ai cru mourir cent fois de faim et le double de froid. J'ai pas sorti d'autres mots « qu'une pièce s'vous plait » pendant des mois. Je me suis fait tabasser à presque mort tant de fois que je ne pourrais pas toutes les citer. Je me suis fait marcher dessus par les M'sieurs Tout le monde qu'avaient pas le temps de m'éviter pour aller bosser. Croyez moi, la mort, la vie, hein...
-Pourquoi être devenu marine, alors ? Vous n'avez pas l'air d'avoir des idéaux de justice ou quoi que ce soit...
-Bien vu, petite dame. Mes idéaux, je les ai perdu il y a un moment.
-Alors pourquoi ?
-Pourquoi ?
Cette fois c'est moi qui joue.
-Pourquoi être devenu marine ?
-Ça nourrit, madame. Ça nourrit.
-Ça nourrit et c'est tout ?
-Oui. Mais croyez pas que ça m'empêchera de faire mon boulot. J'ai trop connu la misère pour vouloir y regouter. La rue j'ai connu, je n'en veux plus.Je ferai ce qu'on me dit, madame. Comme on me le dit.
-Monsieur L?
-Oui ?
-Vous savez que je pourrais vous faire virer pour problème mentaux, avec ce que vous me dites ?
-Problèmes mentaux ? Vouloir se nourrir et éviter la rue, c'est avoir des problèmes mentaux ?
-Non Monsieur. Tuer quelqu'un et s'en foutre, c'est ça, avoir des problèmes mentaux.
Je souffle.
-C'était lui ou moi madame. Je n'ai pas de regret. Les regrets ça ne sert qu'aux morts.
-Vous n'avez pas de regret, Monsieur L? Vous n'en avez jamais eu ?
-Je les emmerde mes regrets.
C'est à son tour de souffler.
-Bon, revenons en à votre famille. Vous dites l'avoir perdu. C'est à dire ?
-Ils sont partis. Quelque part. Je ne sais pas où.
-Vous ne les avez pas cherché ?
-La dernière fois que j'ai vu mon gosse, j'avais des fringues, un boulot, un toit et je sentais le parfum. J'aime bien l'image que je lui ai laissé. Je préfères rester la dessus.
-Ils vous manquent ?
La Sal***.
-Oui.
-Vous voulez que je vous dise, Monsieur L ?
-J'ai le choix ?
-Non.
-Alors dîtes.
-Vous jouez au dur alors que vous avez un cœur de fillette.
La S*****. Deuxième fois.
-Ne boudez pas. Parlons d'autre chose. Vous aimez quoi, dans votre vie ?
-Je ne boude pas. Je ne suis pas une fillette.
-Et donc. Vous aimez quoi ?
-Le confort. Réapprendre à parler. Pouvoir se laver. Les jeux de carte.
-Et qu'est ce que vous n'aimez pas ?
-L'alcool.
-Et ?
-Et les questions indiscrètes de psys.
Elle rigole.
C'est joli, un rire de femme. Ça faisait longtemps que je n'en avais pas entendu. C'est tout rond en bouche et ça résonne dans le cœur des homme. C'est beau, un rire de femme.
-Oui ma petite dame. La première.
-Ça vous a fait quoi ?
-Comment ça ?
-Au cœur. Ça vous a fait quoi ?
-Je passe pour fou si je vous dit « rien » ?
-Rien ?
-Juste « rien » .
-Vraiment ?
-Rien. Pas un petit sursaut de cœur ou d'estomac. A peine une petite réflexion du type « Ah merde, il est mort le con ».
-Alors oui, vous passez pour un fou.
-Merde.
- SI vous n'avez rien ressentit, vous avez tout de même pensé quelque chose. Non ?
-Il a sorti son pétoire. J'ai sortis ma lame. J'ai été plus rapide. En faite, si, j'ai pensé quelque chose : « Cool, je suis encore en vie ».
-Donc vous préférez votre vie à celle des autres ?
-Je passe encore pour fou si je réponds « oui » ?
-Non.
-Tant mieux.
-Donc « oui » ?
-Oui.
Elle croise ses doigts comme doivent le faire tous les psys.
-Revenons en au moment où il a sorti son arme. Avez vous eu peur ?
-Non.
-Non ?
Elle m’énerve à toujours répéter ce que je dis.
-Non, je n'ai pas eu peur ma petite dame. J'ai perdu ma femme, mes gosses, mon job. J'ai vécu vingt ans dans la rue, j'ai cru mourir cent fois de faim et le double de froid. J'ai pas sorti d'autres mots « qu'une pièce s'vous plait » pendant des mois. Je me suis fait tabasser à presque mort tant de fois que je ne pourrais pas toutes les citer. Je me suis fait marcher dessus par les M'sieurs Tout le monde qu'avaient pas le temps de m'éviter pour aller bosser. Croyez moi, la mort, la vie, hein...
-Pourquoi être devenu marine, alors ? Vous n'avez pas l'air d'avoir des idéaux de justice ou quoi que ce soit...
-Bien vu, petite dame. Mes idéaux, je les ai perdu il y a un moment.
-Alors pourquoi ?
-Pourquoi ?
Cette fois c'est moi qui joue.
-Pourquoi être devenu marine ?
-Ça nourrit, madame. Ça nourrit.
-Ça nourrit et c'est tout ?
-Oui. Mais croyez pas que ça m'empêchera de faire mon boulot. J'ai trop connu la misère pour vouloir y regouter. La rue j'ai connu, je n'en veux plus.Je ferai ce qu'on me dit, madame. Comme on me le dit.
-Monsieur L?
-Oui ?
-Vous savez que je pourrais vous faire virer pour problème mentaux, avec ce que vous me dites ?
-Problèmes mentaux ? Vouloir se nourrir et éviter la rue, c'est avoir des problèmes mentaux ?
-Non Monsieur. Tuer quelqu'un et s'en foutre, c'est ça, avoir des problèmes mentaux.
Je souffle.
-C'était lui ou moi madame. Je n'ai pas de regret. Les regrets ça ne sert qu'aux morts.
-Vous n'avez pas de regret, Monsieur L? Vous n'en avez jamais eu ?
-Je les emmerde mes regrets.
C'est à son tour de souffler.
-Bon, revenons en à votre famille. Vous dites l'avoir perdu. C'est à dire ?
-Ils sont partis. Quelque part. Je ne sais pas où.
-Vous ne les avez pas cherché ?
-La dernière fois que j'ai vu mon gosse, j'avais des fringues, un boulot, un toit et je sentais le parfum. J'aime bien l'image que je lui ai laissé. Je préfères rester la dessus.
-Ils vous manquent ?
La Sal***.
-Oui.
-Vous voulez que je vous dise, Monsieur L ?
-J'ai le choix ?
-Non.
-Alors dîtes.
-Vous jouez au dur alors que vous avez un cœur de fillette.
La S*****. Deuxième fois.
-Ne boudez pas. Parlons d'autre chose. Vous aimez quoi, dans votre vie ?
-Je ne boude pas. Je ne suis pas une fillette.
-Et donc. Vous aimez quoi ?
-Le confort. Réapprendre à parler. Pouvoir se laver. Les jeux de carte.
-Et qu'est ce que vous n'aimez pas ?
-L'alcool.
-Et ?
-Et les questions indiscrètes de psys.
Elle rigole.
C'est joli, un rire de femme. Ça faisait longtemps que je n'en avais pas entendu. C'est tout rond en bouche et ça résonne dans le cœur des homme. C'est beau, un rire de femme.
Biographie
Je m'appelle L. En une lettre. Je m'appelle L depuis le 6 novembre 1626 et une de ces sales soirées de froid passées dans la rue. Je me souviens, c'est le médecin Trobdousky qui m'a nommé comme ça.
Cette sale soirée de printemps, le toubib m'a trouvé la tête à l'envers, la gueule dans le caniveau et l'estomac retourné, une bouteille de gnôle dans la main.
Ce con de toubib qui passait par là. Il a dû regretter. Il s'est senti obligé de m'aider, de me parler. Forcément je n'étais pas en état de répondre. Il m'a déshabillé. Mes frusques avaient une odeur de mort, ils étaient trempés par la pluie et me faisaient trembler. Je me souviens. Ce dont je ne me souviens pas, c'est comment j'ai fait pour me retrouver plusieurs minutes plus tard devant une cheminée. Ma main avait perdu sa bouteille qui avait été remplacée par une bassine. Les flammes crépitaient dans le feu. C'était joli. Le toubib bossait dans l'armée. A vrai dire j'aurais pu le deviner si j'avais pas été la gueule dans le caniveau. Il avait tout du militaire : La coupe, l'allure, le corps et même la voix. Il me baratinait des choses sur la marine en continuant de me demander mon nom sans que je ne réponde. Alors quand il a trouvé un L sur mon épaule il a décidé de m'appeler ainsi.
Ça m'a fait sourie.
Je ne me rappelle plus de mon âge. Tout ce que je sais, c'est que je dois avoir entre quarante et quarante cinq ans. En fait, avant ce 6 novembre 1626, je m'appelais Laurence. Ma mère était fan d'une chanteuse qui s'appelait comme ça. Mon père s'en foutait alors on m'a appelé Laurence. Pour le reste, j'ai vécu une enfance normale. L'école, les repas en famille, les engueulades pour les notes, les sorties avec les copains. Rien de passionnant.
J'ai rencontré une femme. Chloé. Je suis tombé amoureux et elle aussi. On s'est marié. On a acheté une baraque avec trois chambre, pour nos futurs gamins. Le premier est arrivé. Il était beau comme un cœur avec ses doigts qu'essayaient d'attraper mon pouce et ses deux yeux bleus qui dévoraient le monde.
On s'engueulait parfois, avec Chloé. Je me disais : « on est comme tous les couples, c'est normal ». Ça a duré comme ça pendant cinq ans et puis elle en a eu mare. Elle a dit que c'était à cause de mes « sauts d'humeur », que je buvais trop, que je ne foutais rien à la maison. Bref, je me suis tout pris, d'un coup, dans la gueule. L'heure suivante elle était partis. J'ai pas trop supporté. J'ai commencé à boire encore plus, à arriver en retard au travail. En retard ou bourré et forcément ça n'a pas manqué, je me suis fait virer. J'étais pourtant pas mauvais comme pêcheur. M'enfin. Je suis allé chercher Chloé. Je me suis mis à genoux devant elle, je l'ai supplié de me reprendre, que la vie ne valait pas le coup sans elle, que j’allais m'améliorer, que je ferai plus de choses, que je gueulerai moins, que je m'occuperai bien de notre gamin...
Elle ne m'a pas cru.
Peut être parce que j'étais bourré.
Sans le sous, j'ai fait le tour des copains. « allez, dépanne moi, pas plus de deux-trois jours ». « Allez, s'te plait, une semaine de plus et je te laisse tranquille ». « Allo, Paul ? Ça va depuis le temps ? ». « Hey, Marc ! Ca fait un bail ? T'es toujours rue Felix Levebre ? ». On s'en rend pas trop compte la première fois. En fait le Marc avait déménagé et on se retrouve comme un con en se disant « c'est pas grave, demain j'irai chez Tom ». Et le lendemain le Tom en a marre et nous vire. Et peu à peu toutes les portes se ferment et les nuits dans la rue se font plus nombreuses. Et dans tout ça on en a oublié de chercher du boulot et quand on arrive bourré, pas lavé depuis deux semaines et les frusques qui puent la mort, c'est plus compliqué. Forcément.
Alors on vole. Un peu.
Ça commence par une pomme qui nous fait baver à l’étale d'un maraîcher. Et puis l'alcool vient à manquer. Et puis les pommes ne suffisent plus à nourrir le ventre. Bien sûr il y a le bonnet sur le trottoir mais ça suffit à peine à payer les clopes, alors... On trouve des astuces, on taille des bouts de bois et on les sculpte parce qu'on se sait doué avec les mains. On les revend une poignée de berrys et ça attire la sympathie. Un peu la discussion. Je suis sur que vous l'avez déjà remarqué : un clochard qui détonne, qui fait un peu d'efforts en vendant des bibelots sympas, il attire toujours plus la discussion que celui endormi avec sa pancarte »Une pièce, SVP ». Surtout quand c'est écrit « Une piesse, STP ». Le mélange de la faute horrible d'orthographe et du tutoiement ça c'est sûr, c'est zéro pièce à la fin de la journée.
Ça a duré comme ça jusqu'à cette cheminée et ce Docteur Trobdousky. Je me rappelle. Il m'a regardé avec deux yeux noirs et m'a sortis :
- "Vous ne devez vraiment pas vous aimer ».
Ça m'a retourné l'estomac. Un peu. Énervé, aussi. C'était peut être le coup de main dont j'avais besoin, la voix ferme qui m'avait manqué. A travers ces deux yeux noirs j'ai vu la gueule que je montrais au monde et j'en ai eu honte.
Ouai, j'en ai eu honte.
Cette sale soirée de printemps, le toubib m'a trouvé la tête à l'envers, la gueule dans le caniveau et l'estomac retourné, une bouteille de gnôle dans la main.
Ce con de toubib qui passait par là. Il a dû regretter. Il s'est senti obligé de m'aider, de me parler. Forcément je n'étais pas en état de répondre. Il m'a déshabillé. Mes frusques avaient une odeur de mort, ils étaient trempés par la pluie et me faisaient trembler. Je me souviens. Ce dont je ne me souviens pas, c'est comment j'ai fait pour me retrouver plusieurs minutes plus tard devant une cheminée. Ma main avait perdu sa bouteille qui avait été remplacée par une bassine. Les flammes crépitaient dans le feu. C'était joli. Le toubib bossait dans l'armée. A vrai dire j'aurais pu le deviner si j'avais pas été la gueule dans le caniveau. Il avait tout du militaire : La coupe, l'allure, le corps et même la voix. Il me baratinait des choses sur la marine en continuant de me demander mon nom sans que je ne réponde. Alors quand il a trouvé un L sur mon épaule il a décidé de m'appeler ainsi.
Ça m'a fait sourie.
Je ne me rappelle plus de mon âge. Tout ce que je sais, c'est que je dois avoir entre quarante et quarante cinq ans. En fait, avant ce 6 novembre 1626, je m'appelais Laurence. Ma mère était fan d'une chanteuse qui s'appelait comme ça. Mon père s'en foutait alors on m'a appelé Laurence. Pour le reste, j'ai vécu une enfance normale. L'école, les repas en famille, les engueulades pour les notes, les sorties avec les copains. Rien de passionnant.
J'ai rencontré une femme. Chloé. Je suis tombé amoureux et elle aussi. On s'est marié. On a acheté une baraque avec trois chambre, pour nos futurs gamins. Le premier est arrivé. Il était beau comme un cœur avec ses doigts qu'essayaient d'attraper mon pouce et ses deux yeux bleus qui dévoraient le monde.
On s'engueulait parfois, avec Chloé. Je me disais : « on est comme tous les couples, c'est normal ». Ça a duré comme ça pendant cinq ans et puis elle en a eu mare. Elle a dit que c'était à cause de mes « sauts d'humeur », que je buvais trop, que je ne foutais rien à la maison. Bref, je me suis tout pris, d'un coup, dans la gueule. L'heure suivante elle était partis. J'ai pas trop supporté. J'ai commencé à boire encore plus, à arriver en retard au travail. En retard ou bourré et forcément ça n'a pas manqué, je me suis fait virer. J'étais pourtant pas mauvais comme pêcheur. M'enfin. Je suis allé chercher Chloé. Je me suis mis à genoux devant elle, je l'ai supplié de me reprendre, que la vie ne valait pas le coup sans elle, que j’allais m'améliorer, que je ferai plus de choses, que je gueulerai moins, que je m'occuperai bien de notre gamin...
Elle ne m'a pas cru.
Peut être parce que j'étais bourré.
Sans le sous, j'ai fait le tour des copains. « allez, dépanne moi, pas plus de deux-trois jours ». « Allez, s'te plait, une semaine de plus et je te laisse tranquille ». « Allo, Paul ? Ça va depuis le temps ? ». « Hey, Marc ! Ca fait un bail ? T'es toujours rue Felix Levebre ? ». On s'en rend pas trop compte la première fois. En fait le Marc avait déménagé et on se retrouve comme un con en se disant « c'est pas grave, demain j'irai chez Tom ». Et le lendemain le Tom en a marre et nous vire. Et peu à peu toutes les portes se ferment et les nuits dans la rue se font plus nombreuses. Et dans tout ça on en a oublié de chercher du boulot et quand on arrive bourré, pas lavé depuis deux semaines et les frusques qui puent la mort, c'est plus compliqué. Forcément.
Alors on vole. Un peu.
Ça commence par une pomme qui nous fait baver à l’étale d'un maraîcher. Et puis l'alcool vient à manquer. Et puis les pommes ne suffisent plus à nourrir le ventre. Bien sûr il y a le bonnet sur le trottoir mais ça suffit à peine à payer les clopes, alors... On trouve des astuces, on taille des bouts de bois et on les sculpte parce qu'on se sait doué avec les mains. On les revend une poignée de berrys et ça attire la sympathie. Un peu la discussion. Je suis sur que vous l'avez déjà remarqué : un clochard qui détonne, qui fait un peu d'efforts en vendant des bibelots sympas, il attire toujours plus la discussion que celui endormi avec sa pancarte »Une pièce, SVP ». Surtout quand c'est écrit « Une piesse, STP ». Le mélange de la faute horrible d'orthographe et du tutoiement ça c'est sûr, c'est zéro pièce à la fin de la journée.
Ça a duré comme ça jusqu'à cette cheminée et ce Docteur Trobdousky. Je me rappelle. Il m'a regardé avec deux yeux noirs et m'a sortis :
- "Vous ne devez vraiment pas vous aimer ».
Ça m'a retourné l'estomac. Un peu. Énervé, aussi. C'était peut être le coup de main dont j'avais besoin, la voix ferme qui m'avait manqué. A travers ces deux yeux noirs j'ai vu la gueule que je montrais au monde et j'en ai eu honte.
Ouai, j'en ai eu honte.
Test RP
Le Test RP est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation une fois achevées les étapes précédentes. Faire un test RP avant cette intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas.
Informations IRL
• Prénom :Sam
• Age :23
• Aime :/
• N'aime pas :/
• Personnage préféré de One Piece :
• Caractère : Sympa
• Fait du RP depuis :Longtemps
• Disponibilité approximative : Variable.
• Comment avez-vous connu le forum ?
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Dernière édition par L. le Sam 3 Sep 2016 - 15:59, édité 3 fois