Parfois, je me pose sérieusement la question. A savoir si le hasard fait bien les choses ou, qu'au contraire, la vie n'est qu'une succession d'évènements se pouvant être aussi dénués de rapport et de sens les uns que les autres. Alors que je partais en direction de Saint-Uréa en quittant la petite ile où j'avais affronté les hommes de Davinson et libéré la jeune femme que l'on me sifflait dessus alors que je n'avais même pas parcouru cent mètres. Sur la plage se tenait -sac à la main- la dite femme. Une fois à bord de l'embarcation, très peu de palabres ne serait-ce que l'échange de nos prénoms et quelques petits détails concernant la facilité ou non avec laquelle elle s'était défaite de ma -notre, depuis peu- cible.
Je ne m'étais pas souvent rendu à Saint-Uréa par le passé, et la quantité de gens rien qu'en arrivant au port ne m'avait alors pas du tout manqué. Une ile si grande et autant fréquenté, ce n'est pas fait pour moi. Parfois, la tranquillité des terres de mon clan me manque terriblement. Une fois amarré, je prend la tête de la marche, ayant toujours en tête le trajet pour nous rendre au bureau des primes.
***
Le quartier dans lequel nous sommes n'est pas des plus nobles et l'empreinte de la misère est par endroits plus ancrée que d'autres. Mendiants, façades comdamnées et le sol mal pavé, sans parler de certaines patrouilles de Marines à la mine particulièrement ravie. Une fois la prime encaissée et le butin partagé, plus rien ne nous retenait elle et moi.
-Bon, il est temps pour moi de partir.
-De même.
-Je peux ravoir ma dague ?
Sans un mot de plus, la blondinette me lance l'arme. -Merci. Concluais-je avant de tourner les talons pour partir d'un pas lent à la recherche d'un endroit où dormir.
Mon dernier combat m'avait lessivé, et c'est plein d’entrain que je retournais au bureau des primes demander conseil quant à une bonne enseigne dans les environs. La meilleure, au vu de mon pouvoir financier du moment. Il y en a une pas très loin qui propose d'honnêtes chambres, endroit vers lequel je me dirige le plus vite possible. Trimballer cette armure est parfois vraiment inconfortable, il me faudra trouver une solution.
En arrivant près de l’hôtel, je peux voir un jeune garçon vêtu d'une modique robe et le crâne tondu en train de crier je ne sais quoi en s'agitant dans tous les sens. Je n'apprécie pas trop ce genre d'individu qui se donne en spectacle, surtout quand celui-ci vous attrape pour vous bassiner pendant trois jours. Fort heureusement que je ne mange pas de ce pain. Qu'il vienne et je le renverrai aussitôt prier et crier sur son trottoir. Mais, malheur, alors que je m'approche de la porte d'entrée de la taverne. Le garçon se met à crier après quelqu'un.
-Monsieur !
L'air de rien, je fais semblant de ne rien entendre pour arriver à la réception, toujours talonné par le gosse.
-Monsieur ?! Vous êtes s-
-Je me retourne et lui jette un regard foudroyant, les yeux planqués dans mes longs cheveux sombres et gras. Qu'est ce que tu veux ?
-Vous n'auriez p-
-Bon sang d'bonsoir ! Quand est-ce que tu vas comprendre que c'est pas une aire de charité, ici ?! Hurla un vieil et maigre homme plein de tâches de vieillesses qui déambula par une porte adjacente à la réception. A ces mots, le garçon prit les jambes à son cou en prenant soin de bien claquer la porte en signe de désapprobation. Il va me tuer un jour. Dit-il en le regardant détaler à travers la vitre. Lentement, il tâtonne sur le comptoir en bois sombre et verni pour prendre ses lunettes et me regarder ensuite avec ses yeux de mouche.
-Une chambre, un bain et un repas s'il vous plait.
-Nous ne servons pas de nourriture ici, Monsieur. La chambre sera un peu plus chère étant donné qu'une baignoire y est intégré. Cela vous va ?
-Oui. Lui dis-je en attendant les clés pour ensuite emprunter les escaliers d'un pas lourd.
…
Je ne sais pas quelle heure il est après ce profond sommeil. La seule chose m'étant acquise est cette énorme faim me tordant l'estomac. Une fois dehors, le soleil commence à se coucher. Alors que je tourne vers la droite en sortant pour emprunter le tournant, je me retrouve nez à nez avec une personne croisée tout à l'heure.
-Le Culte de la Miséricorde vous pardonnera de tous vos péchés ! Rendez vous dans l'église, en son centre et recevez la bénédiction de Siegfried !
Bon sang, encore un jeune endoctriné, me dis-je.
-Hey m'sieur ! Cria le garçon en robe croisé dans l’hôtel tout à l'heure. Z'aurez pas une pièce pour un garçon affamé ?
-Non. Que je lui rétorque en reprenant la route vers « Le Homard Fumant ».
Alors que j'arrive aux abords du restaurant, je me rend compte -avec stupeur et colère- que le gosse ne m'a pas lâché d'une semelle.
-Pas d'pièces mais ça va bouffer au Homard, hein !
-Par Asgeir, tu vas me suivre indéfiniment ?!
-Hein ? C'est qui Asgeir ? Me répondit-il la tête penché, d'un air interrogatif.
Par tous les dieux, il va me rendre fou s'il continue à jouer les pots de colle.
Je ne m'étais pas souvent rendu à Saint-Uréa par le passé, et la quantité de gens rien qu'en arrivant au port ne m'avait alors pas du tout manqué. Une ile si grande et autant fréquenté, ce n'est pas fait pour moi. Parfois, la tranquillité des terres de mon clan me manque terriblement. Une fois amarré, je prend la tête de la marche, ayant toujours en tête le trajet pour nous rendre au bureau des primes.
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Le quartier dans lequel nous sommes n'est pas des plus nobles et l'empreinte de la misère est par endroits plus ancrée que d'autres. Mendiants, façades comdamnées et le sol mal pavé, sans parler de certaines patrouilles de Marines à la mine particulièrement ravie. Une fois la prime encaissée et le butin partagé, plus rien ne nous retenait elle et moi.
-Bon, il est temps pour moi de partir.
-De même.
-Je peux ravoir ma dague ?
Sans un mot de plus, la blondinette me lance l'arme. -Merci. Concluais-je avant de tourner les talons pour partir d'un pas lent à la recherche d'un endroit où dormir.
Mon dernier combat m'avait lessivé, et c'est plein d’entrain que je retournais au bureau des primes demander conseil quant à une bonne enseigne dans les environs. La meilleure, au vu de mon pouvoir financier du moment. Il y en a une pas très loin qui propose d'honnêtes chambres, endroit vers lequel je me dirige le plus vite possible. Trimballer cette armure est parfois vraiment inconfortable, il me faudra trouver une solution.
En arrivant près de l’hôtel, je peux voir un jeune garçon vêtu d'une modique robe et le crâne tondu en train de crier je ne sais quoi en s'agitant dans tous les sens. Je n'apprécie pas trop ce genre d'individu qui se donne en spectacle, surtout quand celui-ci vous attrape pour vous bassiner pendant trois jours. Fort heureusement que je ne mange pas de ce pain. Qu'il vienne et je le renverrai aussitôt prier et crier sur son trottoir. Mais, malheur, alors que je m'approche de la porte d'entrée de la taverne. Le garçon se met à crier après quelqu'un.
-Monsieur !
L'air de rien, je fais semblant de ne rien entendre pour arriver à la réception, toujours talonné par le gosse.
-Monsieur ?! Vous êtes s-
-Je me retourne et lui jette un regard foudroyant, les yeux planqués dans mes longs cheveux sombres et gras. Qu'est ce que tu veux ?
-Vous n'auriez p-
-Bon sang d'bonsoir ! Quand est-ce que tu vas comprendre que c'est pas une aire de charité, ici ?! Hurla un vieil et maigre homme plein de tâches de vieillesses qui déambula par une porte adjacente à la réception. A ces mots, le garçon prit les jambes à son cou en prenant soin de bien claquer la porte en signe de désapprobation. Il va me tuer un jour. Dit-il en le regardant détaler à travers la vitre. Lentement, il tâtonne sur le comptoir en bois sombre et verni pour prendre ses lunettes et me regarder ensuite avec ses yeux de mouche.
-Une chambre, un bain et un repas s'il vous plait.
-Nous ne servons pas de nourriture ici, Monsieur. La chambre sera un peu plus chère étant donné qu'une baignoire y est intégré. Cela vous va ?
-Oui. Lui dis-je en attendant les clés pour ensuite emprunter les escaliers d'un pas lourd.
…
Je ne sais pas quelle heure il est après ce profond sommeil. La seule chose m'étant acquise est cette énorme faim me tordant l'estomac. Une fois dehors, le soleil commence à se coucher. Alors que je tourne vers la droite en sortant pour emprunter le tournant, je me retrouve nez à nez avec une personne croisée tout à l'heure.
-Le Culte de la Miséricorde vous pardonnera de tous vos péchés ! Rendez vous dans l'église, en son centre et recevez la bénédiction de Siegfried !
Bon sang, encore un jeune endoctriné, me dis-je.
-Hey m'sieur ! Cria le garçon en robe croisé dans l’hôtel tout à l'heure. Z'aurez pas une pièce pour un garçon affamé ?
-Non. Que je lui rétorque en reprenant la route vers « Le Homard Fumant ».
Alors que j'arrive aux abords du restaurant, je me rend compte -avec stupeur et colère- que le gosse ne m'a pas lâché d'une semelle.
-Pas d'pièces mais ça va bouffer au Homard, hein !
-Par Asgeir, tu vas me suivre indéfiniment ?!
-Hein ? C'est qui Asgeir ? Me répondit-il la tête penché, d'un air interrogatif.
Par tous les dieux, il va me rendre fou s'il continue à jouer les pots de colle.