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Je n'ai pas encore de titre [FB; PV : Hevrard]


Le samouraï décida d’être catégorique.

« Non. »

Le superviseur de l’élite qu’on lui avait collé dans les pattes comme aux autres nouvelles recrues pour les évaluer dans leurs premières missions fronça les sourcils.

« Comment ça, « non » ?
_ Il est hors de question que je mette ça.
_ C’est pas parce que tu as déjà réussi quelques missions qu’il ne faut plus prendre en compte les conseils ! rugit le type en lui postillonnant dessus. Si tu veux grimper dans l’élite, il ne te suffit pas d’être une brute épaisse de samouraï ! Il te faut de la FINESSE ! De la FURTIVITE ! Et ça passe dans le CA-MOU-FLAGE !
_ Si c’est notre meilleur équipement, répliqua le samouraï en désignant le t-sheart que lui brandissait l’autre sous le nez, je comprend pourquoi on confie les missions d’espionnage au CP ! Si je met ce truc, je vais clamser dès que j’aurais posé le pied sur Rokade !
_ C’est de la psychologie inversée, abruti ! C’est plus efficace que n’importe quelle technologie ! Personne ne va te reconnaître. C’est de la PSY-CHO-LO-GIE.
_ J’appelle ça des coupes dans le budget...
_ Bon, le gus… ça suffit, tu vas t’occuper de la mission que je t’ai donné et mettre ce t-sheart.
_ Je vais partir en mission. Sans ce t-sheart.
_ Met ce foutu T_sheart !
_ Non.
_ SI !
_ Non ! »

~~ ~~

« Psychologie inversée… Mon œil ! »

Le samouraï essayait de marcher d'un air innocent dans la rue malgré les nombreuses personnes qui jetaient des regards appuyés à l’inscription jaune fluo « JE SUIS L’ELITE » inscrite sur le devant de son t-sheart. Si encore il n’y avait que ça, songeait Yoru, tout irait bien… Mais non, comme souvent dans l’élite, il fallait qu’ils en fassent trop.

«   Hé toi ! »

Le pauvre marine s’arrêta en soupirant pour se tourner vers le type qui l’avait interpellé et qui formait, avec d’autres gentlemen à l’air patibulaires, un groupe d’aspect peu commode.

« Oui ?
_ça t’amuse de te balader avec ce symbole dans le dos ? Ici ? Tu cherches les problèmes ?
_C’est drôle, ricana le samouraï en sortant son plus beau sourire menaçant, c’est exactement ce que j'ai dis au comique qui le portait avant moi. Juste avant que je le tabasse et que je lui vole. Je l’aurais bien crâmé, cette mocheté sans nom, mais mes fringues se sont déchirées dans la baston, alors je lui ai emprunté… Puis je voulais voir si je me sentais plus honnête avec ! Un indice : je vais quand même allez faire ma contrebande dans les souterrains ! »

Une partie du groupe ricana avec lui, ce qui incita leur chef à se détendre.

« Y’en a quand même, ils osent de ces trucs… fais nous un grand feu de joie avec, mon gars ! Flambe moi bien ce symbole maudit !

Le samouraï cracha au sol de concert avec les autres pour marquer son mépris puis s’éloigna tranquillement dans une ruelle sombre. C’est seulement lorsqu’il fut hors de vue qu’il prit le temps de s’appuyer sur un mur pour ne pas défaillir.

« Il… il m’a collé le symbole de la Marine dans le dos… songea-t-il en se passant sur le visage une main dépitée. Je suis sûr qu’il veut me faire tuer… »

Si déjà dans les villages situées à l’air libre des truands lui cherchaient embrouille, il n’aurait effectivement aucune chance de s’en tirer indemne dans les galeries souterraines de l’île qui constituaient le plus gros du réseau de Rokade et où vivaient des types autrement plus dangereux.
Et s’il mourrait, peu de chance de réussir sa mission.

«  Bon, ça suffit, je vais changer de fringue, conclut le samouraï d’un air déterminé. »
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Sept ans... Ça va faire... sept ans. Ça aura fait sept putain d'années aujourd'hui, à partir du moment où on s'est fait attraper. Je me suis longtemps demandé comment allait être la sortie, si j'allais pouvoir reprendre goût à cette chère liberté. Mais, une fois sorti, les bonnes vieilles habitudes restées enfermées pendant si longtemps ne se sont pas faites attendre. J'ai eu de l'espoir quant à un probable changement, mais rien. Peut-être aussi le désir de partir loin, très loin. M'éloigner le plus possible d'un endroit qui à l'époque emplissait mon cœur de bonheur qui aujourd'hui attire inlassablement le moral vers la tristesse et la déception. Et rien n'y fait, l'ordre des choses m'amène inévitablement vers ce que je sais faire de mieux : tuer.

En sortant du trou, la vengeance n'était pas du tout mon idée. J'étais un jeune chasseur de primes désormais, désireux de punir ceux qui arrivaient à passer entre les mailles de la justice. Au fur et à mesure des voyages et à mesure d'écouter les potins et ragots pour se renseigner sur la situation du coin, j'étais tombé sur une histoire qui m'a immédiatement mis la puce à l'oreille. Une équipe de larcins, spécialisé dans le vol d'armes en tout genre. Les souvenirs remontaient à mesure que la source énumérait tous les détails qu'elle connaissait. Cette bande était en direction de Rokade à l'heure où je parlais à mon informateur. Et quelques recherches par la suite m'ont amené vers une conclusion stupéfiante. L'homme à la tête de cette bande n'était autre que Nickson, l'individu qui m'avait fait condamner pendant tous ce temps.

C'était pour moi l'appel du destin, et je n'ai pas hésité dans mon choix d'accepter une nouvelle prime. Chanceux ou guidé par une quelconque force supérieure, l'heure de la vengeance allait bientôt sonner. Ils ne se cacheront pas, et je ne leur ferais aucun cadeau.



Un important réseau de grottes souterraines où grouillent d’innombrables malfrats. On ne m'a pas menti sur cette île, décidément. Vêtu d'un capuchon noir -un peu sale- afin de voyager tranquillement, le faciès du gérant de la modique boutique dans laquelle j'étais entré se décompose. Pas le temps pour les formalités. Je sors d'une poche la photo de la personne que je cherche, procurée dans un bureau de prime. Capuche en arrière, je m'étonne tout de même de mon visage creusé et noirci par ces années de détention.

-Vous avez vu cet homme ? Demandais-je au type de l'autre côté du comptoir.
Il se rapproche et fronce les sourcils. -Euh...non. Jamais vu.
-Sûr ? Certain ?
-Si j'vous l'dis. Vous voulez le voir pour quoi en parlant d'ça ?
-Affaires, j'attends une grosse somme.
-Ouaip, ce genre de chose n'attend pas, effectivement. Sinon, nan, jamais vu c'gars. Mais faites gaffe, paraît qu'les bleus sont ici.
-Quoi ?
-Ouais, des gars ont croisé un gus qui portait leurs couleurs. Nan mais franchement... Ils vont s'faire tuer à jouer avec le feu.
-Je ferais attention, merci.

Une fois dehors, j'enfile à nouveau mon capuchon pour m'enfoncer dans les rues sombres de cette île enterrée.
    « Je souhaiterai des fusils modèle X-32 en contrepartie.
    _ Je peux t’en vendre, pas te les échanger.
    _ Je n’ai pas assez pour tous les acheter et peu de temps pour trouver acheteur pour mes armes. Prenez ma marchandise, donnez-moi la votre. C’est ça le commerce ! »

    Le pirate se saisit de l’un des sabres de la caisse apportée par le samouraï, l’observa attentivement, fit quelques passes avec.

    « C’est vrai que ce sont de bonnes armes, reconnut-il à contre cœur. Pourquoi ne les utiles-tu pas ?
    _ Mes clients veulent des armes à feu, insista le samouraï. Je me plie à la demande, moi ! »

    Le vendeur du marché noir soupira.

    « Ecoute, mon fournisseur en X-32 n’accepte pas les échanges, d’habitude. Mais tu as de la chance, il est sur l’île. Je vais voir s’il accepte de négocier, conclut-il en se saisissant d’un escargophone. »

    ~~ ~~

    « Nickson, enchanté.
    _ Yoru, la même, répliqua le samouraï en serrant la main du nouveau venu. »

    Elégant, courtois, le fournisseur s’était finalement présenté dans la boutique d’arme. Il examinait à présent les sabres tout en discutant avec le marine infiltré.

    « Ainsi donc, vous cherchez des modèles X-32. Mais vous n’avez pas de quoi payer ?
    _ J’ai de quoi payer, corrigea le samouraï. Mais pas pour le nombre de fusils qu’il me faut. Et je manque de temps. C’est pour ça que je propose un échange, et une rallonge.
    _ J’estime ces sabres à 150 000 berries pièce. 50 sabres, donc 7 500 000. Je fais mes fusils à 190 000. Donc 50 fusils contre 50 sabres et 2 000 000 ? 1 900 000, pour le geste commercial.
    _ Personnellement, je sais que ces sabres valent bien dans les 170. Donc 50 fusils contre 50 sabres et 1000 000. 1 100 000 pour le geste commercial.
    _ 1 400 000.
    _ 250.
    _ Vendu ! topa le fournisseur. Suivez-moi, enchaina-t-il dans un sourire étincelant. Allons à mon entrepôt pour finaliser la vente. Max, ajouta-t-il à l’adresse d’un de ses hommes de mains, prend donc la caisse du monsieur. Allons, allons, pas d’inquiétude, continua-t-il en voyant le samouraï porter la main aux siens, de sabres, c’est juste pour que vous n’ayez rien à porter. Je n’essaie pas de vous voler ! »

    ~~ ~~

    « Un problème ? »

    Leur groupe s’était arrêté dans une grande place souterraine du le réseau de Rokade. L’air inquiet, Nikson observait la foule.

    « Rien du tout, cher collègue. Il m’a juste semblé reconnaître une vieille connaissance. Luc ? »

    Un homme de main s’approcha. Nickson lui donna quelques ordres.

    « Par ici, nous vous inquiétez de rien, rassura-t-il le samouraï en l’entrainant dans un autre tunnel. Mon entrepôt est par là. »

    Pendant que leur groupe s’éloignait rapidement, 5 des sbires de Nikson se dispersèrent dans la foule. Hevrard, que Nikson avait aperçu et n’avait visiblement pas envie de revoir, avait du soucis à se faire.

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    -Tu cherches ton ch'min ?

    Mon tour des boutiques a du attirer l'attention de quelques gredins. Me voilà dans un passage relativement tranquille, faisant office de veine entre deux plus longs chemins. Je me retourne, c'est une bande qui barre maintenant le côté de où je suis venu. Six au total ; Et croiser le fer serait pure folie, pas une chance de survivre dans ce nid à criminels. Leur vêtements sont sales, pour la plupart, leurs morceaux de draps sales ne pouvant même pas recouvrir le manche de leurs lames planquées. Peu crédible.

    -Quoi ? Répondis-je simplement.
    -On te voit faire l'tour depuis un moment. On s'demandait...
    -Je cherche quelqu'un. J'ai été informé qu'il se trouvait dans les parages, pour des affaires. Que je lui dis, tranquillement et sûr de moi.
    Il détourne le regard et feinte un petit « oui » de la tête. -Ah ? S'tu veux moi et les gars on connaît bien l'coin, hein. File nous son nom, s'il a filé son sobriquet c'est obligé qu'on l'trouve !
    -Pas de noms entre nous, juste un lieu. Mais merci pour l'aide, je vais continuer à chercher.
    -T'sûr ? En une heure maxi' on sait où l'est, ton collègue !
    -Ah... Peut-être que tu pourrais m'aider, en effet. Il a en sa possession de tout nouveaux fusils, ça vous parle ? Lançai-je au groupe, relevant un peu le menton comme pour capter leur attention. -Personne ? Tant pis, adieu.
    -Hey ! Attends ! Me dit l'un d'eux. -Prends à droite en sortant d'la ruelle, tu vas tout droit et tu regardes sur ta gauche. Il y aura une façade clôturée vachement taguée au charbon ou j'sais pas quoi . Va là-bas, mais c'pas tout près, juste ça.
    -Une info précieuse, merci. Concluais-je avant de m'en aller à bonne allure.

    Une fois Hevrard un peu plus loin, le premier interlocuteur du golem lève son groupe et retrace brièvement la route du grand encapuchonné.

    -Les mecs ? Prononce le leader.
    -Ouais, tout l'monde l'a vu. Renchérit un autre.
    -On fait quoi, j'lui taille une cravate ? Lance de manière acide un membre du groupe, membre à la face sale et couverte de balafres.
    -Pas notre problème pour le moment, mais s'il veut foutre la merde sur not' terrain, ce sera fini pour lui. L'avez vu, c'un grand garçon. Tant qu'il amène pas ses problèmes, ça ira. L'gus qui l'suit, on l'surveille.
    -Ok !



    Encore un chou blanc. Certes, les malandrins dans la boutique avaient probablement un armement de qualité à les écouter. -bien que je n'y connaisse absolument rien- Le problème maintenant est que je n'avais plus beaucoup de piste pour retrouver ce sombre fils de pute qu'est Nickson. Il ne doit absolument pas m'échapper. C'est probablement ma première et dernière chance... Tant pis, je rebrousse mes pas via un autre chemin, j'ai peut-être oublié quelque chose.

    ***

    C'est là qu'il pousse la porte branlante de l'enseigne délabrée et semblant à l'abandon depuis des temps si lointains. L'homme qui entre doit avoir dans la trentaine, barbe naissante et cheveux grisonnants en bataille, celui-ci ne se souciant probablement pas de son allure. Le regard absolument neutre, il balaie lentement la petite pièce -où les étagères et le sol n'était que bois moisissant- du regard avant de fermer doucement la porte...en tournant le verrou.

    Il n'y a personne dans la « boutique » , mis à part un homme se balançant contre une chaise, lui à mi-chemin entre l'éveil et un profond sommeil. Il n'a sûrement pas du entendre le loquet misérable se refermer.

    -Ouais, c'est pour ?
    -Alors je... Bredouille le « client » en farfouillant dans ses poches arrières. Ah, ça me revient. Dit-il avant de dégainer un pistolet muni d'un modérateur de son pour coller une balle directement dans le crâne du flemmard.

    Un autre individu arrive de la réserve, plus frêle que celui assis. Immédiatement, il rebrousse chemin pour se terrer dans la seconde pièce mais, trop tard, le tueur est vif. Pied contre la porte, celle-ci ne bouge plus, sans parler du pétoire qui forcément ajoute de la crédibilité.

    -Pitié ! Me tuez pas ! Prenez le coffre si c'est c'que vous voulez ! Crie le cinquantenaire vêtu d'un vieux tablier et la bouche en partie cachée par une moustache.
    -Un grand mec avec une cape et capuche est venu ici. Par où il est parti ?
    -J'n'en sais rien !
    Mauvaise réponse, une balle dans la jambe.
    -AAAAH ! MAIS J'VOUS JURE ! Crie-t-il avant de serrer les dents en se tenant la guibolle, sanguinolente.
    -Je vais flinguer la deuxième si tu réponds pas.
    -Il...il est venu me demander si je m'y connaissais en armes. Du coup j'ai montré mes quelques modèles. Et...
    -Parle, putain.
    -Il... il m'a dit... il m'a dit... Prononce le pauvre homme, devenant de plus en plus blanc à mesure que le sang se répandait sur le sol. -Qu'il était ici pour des affaires, que son contact n'était pas là, qu'il le cherchait !
    -T'as entendu un nom ?
    -Non !
    Mieux vaut être sûr, une deuxième balle dans la même jambe.
    -GYYYYAAAAH ! UNE PHOTO, UN BLOND, CHEVEUX EN ARRIERE ET RASE ! JE J-
    -Ta gueule. Termine le flingueur en assénant une dernière balle dans le crâne de son otage.    

    Porte de derrière défoncé, l'assassin sort de sa veste un petit escargophone.

    -Alors ? Prononce une voix au bout du fil.
    -J'ai un mauvais pressentiment, patron.
    -Parle.
    -Il raconte être ici pour des affaires, et se trimballe avec une photo d'toi.
    -Culotté, ce fumier.
    -Ouaip, le type aux sabres est toujours avec vous ?
    -Parti depuis peu, il doit apparemment revenir. Pourquoi ?
    -A ton avis...
    -Non, quand même pas ?! Dit l'homme d'un air interrogé. On pouvait l'entendre aboyer quelque chose aux personnes à côté de lui. -Reviens, Luc, j'vais sûrement avoir besoin de toi ici.

    Et Luc raccroche sans dire un mot.
      Debout au milieu de l’entrepôt de Nickson, tenu en respect par une dizaine de fusils pointés sur lui par des hommes perchés dans une cursive qui parcourait le toit de l’entrepôt, Yoru se demandait, assez légitimement, à quelle moment son infiltration avait foiré.

      « Un problème ? demanda-t-il prudemment en ayant l'impression de se répéter dans cette histoire. Vous me braquez ? »

      Tranquillement accoudé à la balustrade entourant la cursive, Nickson toisait le samouraï.

      « Je m’excuse pour tout ceci, cher collègue, mais comme vous le savez on se doit d’être prudent dans notre métier. Je souhaiterais revenir avec vous sur certains points.
      _ Allez-y, répondit Yoru en essayant d’évaluer discrètement ses possibilités de fuite.
      _ Pour qui m’avez-vous dit travailler, déjà ?
      _ Je ne vous l’ai pas dit.
      _ Ah oui. Je vous serais gré de me renseigner. »

      Le samouraï hésita, calculant mentalement la distance qui le séparait d’une pile de caisses derrière laquelle il pourrait se planquer.

      « Vous savez que vous bravez le principe de l’anonymat… Mon client risque de ne pas apprécier. Les cinq de Rokade non plus, d’ailleurs, si vous brisez les règles…
      _ Certes. Mais comme je ne voudrais pas briser autre chose, répliqua le pirate avec un coup d’œil significatif vers ses hommes armés, vous ferez bien une entorse à notre éthique, non ? »

      Yoru trouva l’argument assez bon.

      « Je travaille pour Robert Etta.
      _ Le fournisseur d’arme de la révolution ?
      _ En personne. »

      Nickson toisa le samouraï quelques instants, l’air pensif, avant de faire signe à ses hommes de baisser leurs fusils.

      « Veillez m’excuser, cher confrère. De récents événements m’ont laissé croire que vous pourriez ne pas être ce que vous prétendez. D’ailleurs, puisque vous venez de la révolution, laissez moi vous fournir une info de première ordre pour me faire pardonner. Saviez vous que l’un de vos trafiquants a récemment été démasqué comme un infiltré de l’Elite ?
      _ Qui ?
      _ Robert Etta. »

      Le samouraï eut à peine le temps de se jeter derrière la pile de caisse pour éviter la rafale nourrie de balles qui s’abattit là où il se trouvait une seconde plus tôt. Une chance que les pirates aient mal visé. Le fait que Yoru ait dégainé pour trancher la cursive qui s’écroula au sol dans un énorme fracas avait peut-être aussi un chouia déstabilisé les tireurs.

      Tandis que les hurlements de Nickson qui ordonnait à ses hommes de se lancer à sa poursuite résonnaient dans le hangar, Yoru atteint la porte du fond qui ne lui résista que le temps d’un coup de sabre. Il la franchit, toujours au pas de course, pour s’élancer dans les sous-terrains.
      Le canon du pistolet qui visait son front le stoppa net dans son élan.

      « Tu as l’air d’avoir foutu un sacré bordel là-dedans, remarqua l’homme à la barbe et cheveux grisonnants en bataille qui tenait l'arme. Si tu veux bien rentrer maintenant. »

      ~~ ~~

      Le coup ouvrit la lèvre du samouraï et laissa un filet de sang sur son menton.

      « ça c’était pour la chute de mes hommes, expliqua posément Nickson. »

      Le samouraï, qui ne pouvait se lever pour riposter de la chaise où il était ficelé, eut tout de même l’étrange satisfaction de voir le pirate se frotter la main.

      « Comme je te le disais, chez confrère, j’ai quelques points à éclaircir avec toi. Tu bosses donc pour l’Elite ? »

      Yoru resta silencieux.

      « Horlfsson. Il roule avec toi ? Cet enflure a rejoint la Marine ? Il se pointe en même temps que toi, c’est gros pour une coincidence. »

      Le guerrier de Wano resta encore silencieux, cette fois pour une bonne raison : il n’avait aucune idée de qui était ce Horlfsson. Ce que Nickson ignorait, d’où surement le nouveau coup qui atteint la joue de Yoru.

      « Parle ! aboya le trafiquant qui sembla pour une fois perdre son calme. Où est cet enfoiré de Hevrard ? C’était quoi votre plan ?! »
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      Autour du hangar, plusieurs ombres se faufilent pour arriver à hauteur d'une fenêtre, et entamer à partir de la une formidable courte échelle. Un des hommes du groupe s'accroupit et se tient fermement contre le mur, tandis qu'un autre se place sur lui, aussi accroupi. Pour finir, un dernier grimpe sur la petite échelle pour être à portée de la fenêtre ouverte, celle-ci surveillée par un homme armé. A peine tourne-t-il la tête qu'une balle silencieuse le touche à la tête, l'homme est directement retenu par le col pour ne pas causer de bruit dans sa chute. Balancé par dessus bord, le tireur peut délester ses camarades de son poids pour s'introduire dans le bâtiment. La passerelle d'en face est détruite, ne permettant aucune infiltration par l'autre côté. « La voie est libre » intime le tueur d'un signe avant de tracter ses camarades et ainsi de suite. En contrebas, plusieurs hommes armés étaient quasi agglutinés autour d'un jeune homme, lui attaché et le visage de plus en plus amoché.

      Toute la clique a su rentrer silencieusement, et c'est en armant leurs fusils pour les pointer en contrebas que la situation tourne à l'avantage d'un nouvel opposant lui aussi inconnu.

      -Surprise bande d'enculés. Dit l'un des intrus, prêt à ouvrir le feu. Le groupe en bas se retourne et pris par surprise, incapable de faire quoi que ce soit. -C'est quand même fort de venir imposer votre petite loi, ici. Vous êtes pas chez vous, alors va falloir rendre des comptes.
      -Allons, du calme ! Ce n'est qu'un malentendu. Bredouille Nickson, visiblement pris de court par la tournure des événements. Il lance un regard discret et gêné à Luc, à côté de lui et aussi les mains en l'air. L'homme de main ne répond que d'un haussement d'épaules.
      -Toi. Prononce sur un ton impérial le même homme ayant encerclé Hev plus tôt dans la ruelle avec ses collègues. Il dévie le canon de son arme pour le pointer directement sur le bras droit de Nickson. -Pas mal, on a failli te perdre n'empêche. Tu vas voir comment je traite ceux qui s'en prennent à mes gars.
      -Hm ? Prononce le blondin. De quoi ils t'accusent ? Dit-il, question destiné au tueur à sa solde.
      -Ce connard à planté un de mes hommes dans la gorge ! Il va payer ! Qu'il crie avant d'armer le chien du fusil, tout comme le reste des hommes sous ses ordres. -On sait c'qui s'passe, mec. Le gars que tu cherches maintenant ça t'concerne plus, c'est mon territoire.
      -Oh, tant mieux, ça me fera un problème en moins. Murmure le voleur d'armes, adoptant maintenant un regard plus alerte, sentant la situation dégénérer. -A savoir aussi que le type derrière moi est un infiltré de la Marine.
      -Tant mieux, ça m'en fera plus pour nous amuser.

      Nickson tente alors de négocier tout en portant la main à son arme histoire de pouvoir riposter au besoin. Mais trop tard, un des membres de son groupe dresse soudainement son fusil pour ouvrir le feu, tentative avortée. Une balle fumante lui troue désormais le torse, et une pluie de balles s'abat de nouveau sur la cible du golem et ses hommes, en emportant plusieurs au passage.

      ***

      Peu avant les événements relatés

      En retournant vers la zone où j'ai un peu enquêté, j'ai appris pour le meurtre tout récent dans la vieille armurerie. Plusieurs personnes étaient présentes sur les lieux, et les corps ont sûrement du être emmenés. Lui et les autres ne doivent plus être très loin, ça ne peut être une coïncidence. Peut-être aurait-il un indice là-bas me permettant de remonter jusqu'à eux ? Très peu probable, mais au vu de la faible avancée de mes recherches. Si j'arrive à y entrer, pourquoi ne pas y jeter un œil. Ça ne coûte rien.

      La porte est mal fermé, elle sera probablement scellée sous peu. J'attends un peu qu'il n'y ait personne dans la rue pour l'enfoncer le plus discrètement possible, tâche quelque peu ardue. A l'intérieur, rien d'anormal jusqu'à arriver au niveau du comptoir, plus précisément sur une traînée de sang.

      -Le type devait être assis lorsqu'il l'a tué. Songé-je

      Je vais dans la réserve, simple « bureau » muni d'un coffre, lui intact. Bien ce qui me semblait, ni l'argent ni les armes n'intéressaient le ou les tueurs. Alors que je continue de fouiller le bureau, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir tout doucement. Bien, je ne suis plus seul. La porte de la réserve est ouverte mais me voilà plaqué sur le côté, prêt à accueillir l'inconnu dague à la main.

      Problème, je n'avais pas porté attention à la porte de la réserve menant à la sortie. Ouverte d'un chassé par un deuxième homme prêt à me flinguer, je me rue sur celle-ci pour la refermer puissamment et tirer ensuite l'homme vers moi pour le désarmer. Il me porte un coup au visage et je renchérit par un coup de tête et d'un coup de poing au ventre. Son complice fait irruption dans la pièce et j'ai à peine le temps de lui lancer ma dague qui atterrit au niveau de son épaule dans la précipitation. Ça ne l'empêche pas de tirer plusieurs, me servant du collègue qui fait office de barrage, fonçant sur le type armé pour l'écraser contre le mur.

      Direct dans la face, je projette violemment le premier qui a failli m'avoir par surprise et l'envoie de l'autre côté de la petite pièce. Il me sera plus simple d'interroger une personne à la fois.

      Saisi à la gorge, je retire ma dague de son épaule. -C'est Nickson qui t'envoie ?
      Il rigole juste. Deux coups de poings dans l'estomac devraient lui rafraîchir la mémoire. -Parle ou je te tue.
      -On avait pour ordre de...
      -Je commence à m'impatienter. Que je lui lance avant d'enfoncer mon pouce dans la fraîche blessure causée par la dague en prenant soin de lui couvrir la bouche pour ne pas qu'il hurle. Traîné par la porte de derrière histoire d'alerter le moins de monde au point où j'en suis, le sbire se décide enfin à lâcher le morceau.
      -T'es suivi d'puis un bon moment ici.
      -Hein ? Foutaises, tu me fais tourner en bateau !
      -Non...non. Me lance-t-il presque essoufflé. -Un mec aux cheveux gris et à l'allure débraillée te suivait depuis un moment. Les types qui t'ont bloqués dans la ruelle se d'mandaient quoi sur ce jeu d'cache-cache.
      Hum, je dirais qu'il s'agit de Luc, sans hésiter. Un habile tueur à la botte de Nickson que j'ai rencontré par le passé.
      -C'est tout ?! Si tu as encore des infos, c'est le moment.
      -Les autres ont trouvés la planque de celui qu'tu cherches... Un hangar... pas loin.
      -Indique moi sa position, vite !
      Il me gribouille brièvement l'emplacement du bâtiment avant de se tordre le visage de douleur. -Z'allez me laisser en vie... ?
      -Quelle question, pour qu'une nouvelle source de problèmes vient s'ajouter ? Rétorqué-je avant de plonger ma lame dans sa gorge.

      Juste après, me voilà en train de courir à toute allure en m'orientant tant bien que mal pour finalement me mettre à doucement tourner en rond. Finalement, quelqu'un arrive à m'aider en m'apprenant l'existence d'un vieux hangar. A ce moment, me sentant de plus en plus proche, j'entends une salve de coups de feu...

      En poussant la grande porte de la bâtisse, je suis face à une zone de guerre. Des hommes postés en hauteur canardent ceux d'en bas, et je peux apercevoir plusieurs corps inertes, ainsi que Nickson. Il a l'air en mauvaise position, et ce jeune homme en tunique traditionnel au visage ensanglanté qui tente de se cacher... n'a pas l'air d'être dans l'une ou l'autre équipe. La bande de celui que je cherche à l'air mal en point, se réduisant maintenant à quelques hommes. Proche d'eux et pris d'une rage soudaine à la vue de mon ennemi, je fais savoir à tout le monde que je suis là.
      -NICKSON !
      Stressé, l'interessé tourne rapidement la tête pour la sortir de sa planque et grossit les yeux en me voyant. -Bordel ! Fallait vraiment qu'il arrive maintenant lui... Les mecs, on s'casse !
      -Sans les flingues, chef ?!
      -On a plus l'temps !

      S'il pense que je vais le laisser s'enfuir, c'est qu'il se voile gravement la face. Lancé et furieux, je m'enfonce dans cet enfer de balles pour poursuivre mon rival.


        Yoru détala comme un lapin. Au sens propre, puisque attaché comme il l’était il fut obligé de sauter à pied joints avec sa chaise sur le dos. Un dernier bond le jeta derrière une pile de caisse, plus au moins à l’abri. Vraiment trop de la balle cette mission ! songea-t-il tandis qu’il se tortillait au sol pour se libérer et que sifflaient des rafales de munitions dans l’entrepôt. Il eut beau gigoter, les liens étaient vraiment solides. Il allait avoir une sacrée conversation avec le dénommé Luc quand il se serait libéré.

        L’un des hommes de Nickson fut projeté contre la pile de caisses qui servait de cachette au samouraï. La plus haute, déstabilisée par le choc, s’écrasa sur la chaise de Yoru et la brisa, libérant le guerrier de Wano.
        Ça, c’est un sacré coup de chance ! eut-il le temps de penser avant que le reste de la pile ne s’abatte sur sa tête.  
        Un temps de silence résonna dans l’entrepôt pendant que tous les béligérants se tournait vers le vacarme et la poussière levés par l’avalanche.

        « ça commence à bien faire ! les apostropha Yoru en se dégageant. Je ne voudrais pas en faire des caisses, ajouta-t-il en leur en lançant une, mais vous commencez à me courir à tirer dans tous les se… ! »

        Une salve de balles le força à trouver une autre planque.

        « Arrêtez de tirer ! rugit-il tout de même. On est dans un entrepôt de munitions ! Il y a surement de la poudre stockée ici ! Vous allez tout faire sauter !
        _ Je suis bien d’accord ! confirma sur le même ton une voix prêt de lui. »

        Le samouraï se retourna vivement pour tomber nez à nez avec un féroce viking.

        « Hum… bonjour, salua-t-il en tendant une main que le guerrier nordique serra vigoureusement. Puis-je savoir ce que vous foutez là ?
        _ Je me planque en attendant que les choses se tassent.
        _ Otez-moi d’un doute… Ce n’est pas vous qui vous vous êtes jeté dans la mêlée tout à l’heure ?
        _ Si. Mais j’ai changé d’avis depuis. Un peu dangereux.
        _ Hum. »

        Les tirs s’étaient calmés dans l’entrepôt. Les hommes de Nickson qui ne gisaient pas au sol bléssés ou morts s’étaient eux aussi mis à couvert derrière des caisses et des tonneaux. Les pirates de l’autre groupe, perchés sur leur cursive, se tenaient prêts à aligner toute personne dans leur ligne de mire malgré les mises en garde du samouraï. Les événements étaient au point morts.

        De la porte principale de l’entrepôt se déversèrent alors d’autres pirates dont les fusils se dardèrent sur tout le monde sans distinction. Tomé, des cinq de Rokade, se tenait à la tête de cette nouvelle armée.

        Je n'ai pas encore de titre [FB; PV : Hevrard] Tomy1010

        « Une belle prise ! rugit le colosse. Des armes et des combattants pour l’arène ! Vous pouvez tous arrêter de vous battre, je prend le contrôle de cet endroit ! Mettez moi tout le monde sous fers les gars ! »

        Sans attendre de comprendre les luttes de pouvoirs décidément assez compliquées qui régnaient dans le coin, Yoru profita de cette diversion pour se carapater. Il franchit la porte arrière qu’il avait un peu plus tôt découpée, tomba sur des hommes de Tomé se battant contre d’autres de Nickson tandis que ce dernier, ayant lui-même fui dès que possible, disparaissait dans un tunnel plus loin, Luc et quelques autres avec lui.
        Ecartant un adversaire d’il ne savait quelle faction d’une mandale fulgurante, le marine se lança à la poursuite de sa cible, laissant les pirates sur place s’entretuer entre eux.
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        Alors que les balles fusent et que la raclure que je me dois de me farcir s'enfuient, les réels ennuis se pointent. Tomé, l'un des dirigeants de l'île n'apprécie pas les règlements de comptes chez lui. Et qu'en est-il des paroles du chef de l'autre bande ? Enfin, j'aurai du m'en douter, un charlatan comme un autre. Planqué tout seul derrière la caisse et voyant ce guerrier drôlement habillé se ruant comme une furie vers le reste de la bande de Nickson. Instinctivement, je me met à le suivre de la manière la plus rapide et « discrète » possible, profitant toujours de cette sanglante mêlée. Sauf que, malheur, un individu de deux mètres ne passe inaperçu nul part, m'octroyant de ce fait une vilaine balle dans le grand dorsal gauche. Malédiction, la brûlure intense me fait ralentir la cadence maintenant que l'adrénaline se dissipe. Hors de portée maintenant, certes, dans ce tunnel faiblement éclairé par des torches de fortune ; Mais qu'est ce qu'il en adviendra de nous si la brute épaisse de tout à l'heure et son armée me mettent la main dessus ?

        La motivation disparaît légèrement au fur et à mesure que le sang perle le long de mon bras. Si ça continue, je ne pourrai pas me cacher très longtemps sans que ces chacals suivent les traces. Et si ce choix de traquer mon vieil ennemi n'allait que tout simplement sceller mon cercueil. La situation a vite tourné à mon désavantage, maintenant pris en sandwich entre deux équipes bien montés. Non, non, rien n'est joué. Je ne suis pas encore mort et toujours d'attaque à disloquer la colonne de ce type. Plus lent et tanguant légèrement, le bruit de fond se fait alors de plus en plus pressant. Il ne me reste qu'une solution...

        ***

        Tomé

        -Pas un seul survivant, hein. On m'embarque tout ça et basta, ras l'cul de ces crétins qui s'arrachent ce qui leur appartient pas. Prononce sèchement l'un des cinq avant de démolir la cage thoracique d'un mourant en l'écrasant de sa botte.
        -J'en ai eu un ! Il s'est pris une balle dans le dos, m'étonnerait qu'il aille très loin vu le calibre qu'il s'est mangé.
        -Allez me le chercher, va falloir qu'on m'égaye sur toute cette saloperie. Ordonne Tomé en briefant trois hommes. Le reste, au travail !

        Et sans parler, le beau monde s’exécute. Transportant caisses et cadavres. A la fin, il n'y aura plus rien dans ce hangar, tout sera comme neuf.

        ***

        -On devrait plus être très loin d'la sortie ! Dit un homme visiblement stressé, jetant fréquemment des regards au dessus de son épaule.
        -Ouais, ouais, ouais, tant mieux. Allez, grouillez vous putain. Lui répond un autre, tout aussi tremblant.

        Tout à coup, un hurlement assourdissant retentit dans ce tunnel sale et de plus en plus sombre. De manière synchronisée, la petite bande s'accroupit et s'arrête presque de respirer.

        -Pshht, éteins la torche, vite !
        -D'autres bruits se rapprochent, on dirait. Prononce calmement un autre.
        -C'est l'écho, chut, écoutez. Il lève alors doucement le doigt comme pour prouver ses dires quand, soudain... Une détonation retentit tout près de leur position. -Bordel de merde ! Sort-il sèchement. -Faut qu'on s'bouge, venez !
        -Ils se rapprochent vraiment. A ce stade ils vont nous rattraper. Relance celui au ton calme.
        -Toi, t'as une idée derrière la tête... Putain, j'te vois v'nir. Répond le meneur, ne voyant pas son compagnon suivre le groupe.
        -Il va falloir que quelqu'un se dévoue. Je vous couvre, partez devant.
        -T'en es vraiment sûr ?
        -Certain.
        Entendant les voix et bruits se faire de plus en plus proches, l'heure n'est plus à la conversation et un choix crucial doit se faire. -J'peux pas te retenir... Mais j't'ordonne de revenir en un seul morceau, enfoiré.
        Pas de réponses de l'autre côté, les lieux sombres donneraient presque l'impression que son interlocuteur s'est engouffré dans la pénombre pour disparaître. Alors que le groupe part, les dernières paroles retentissent. -Nick ? Appelle-t-il simplement.
        -Ouais ?
        -Fait bien attention à toi. Adieu, mon frère. Qu'il conclu avant de se ruer dans le sens inverse.
        -Luc ! LUC ?! Appelle Nickson en tentant de le couper dans sa course, retenu par ses derniers hommes.

        « On a plus l'temps » lui disent-ils.

        On a plus l'temps...

        Un peu plus loin, le voilà marchant à peu feutré et l'arme brandit, se rapprochant peu à peu de la source du bruit. Les hommes de Tomé, aucun doute. Jetant un regard derrière lui, l'homme décide de rebrousser chemin pour emprunter un fin embranchement déviant légèrement de la route menant au hangar. Calme au possible, il s'exprime sur un ton ferme et déterminé.

        -J'aurai du te tuer avant, Samouraï de mes deux.

        ***

        -Le sang mène par ici.
        -Faites bien gaffe, les mecs.

        En suivant petit à petit les traces de sang, le trio débouche sur un cul de sac. Déplaçant doucement la torche, celui la tenant l'oriente d'abord vers une traînée de sang, puis sur une petite flaque. Les parois présentent aussi des traces, preuve que la cible n'est pas très loin. Mais c'est en continuant d'inspecter les lieux que le groupe tombe sur une information cruciale : l'heure de leur mort, imminente.

        Trop tard.

        -Oui, faites « bien » gaffe. Qu'entendent juste derrière eux les trois hommes chargés de traquer le soit-disant mourant. L'instant d'après, la torche s'éteint.

        Mais pas le temps de se retourner pour l'un qu'une dague lui tranche la gorge. Le deuxième tire à l'aveuglette tout en reculant mais le canon de son arme est dévié de justesse. Désarmé et poussé contre le troisième pour le déstabiliser, les deux zig n'ont le temps de se remettre de leurs émotions que l'un se voit offrir un charmant cadeau : une dague dans l’œil. Le dernier, aveuglé et apeuré fut rapidement jugé par une fracture de la nuque.

        Au sol, dans un coin traînait un plastron intégral ensanglanté, ainsi qu'une torche encore fumante. Il avait du s'opérer d'urgence, le golem. Ramassant ses affaires, il reprend la route vers l'autre bout du tunnel, une main contre sa fraîche blessure.
          “ BIM !”

          Le premier homme s’effondra quand le poing du samouraï l’atteint à la tempe.

          “ BAM !”

          Le deuxième se plia en deux à cause du coup de pied qu’il reçut, tituba quelques pas avant de rejoindre son pote au sol pour rendre son déjeuner.

          “VLAM !”

          Le troisième n’eut pas le temps de finir de tirer le couteau à sa ceinture qu’il se retrouva plaqué contre la paroi du tunnel.

          Parle ! rugit le samouraï ! Où est Nickson ?
          _ Qui ça ?
          _ Nickson ! A quel groupe tu appartenais dans l’entrepôt ? Qui t’a envoyé me poursuivre ?
          _ Quel entrepôt ? Putain mais tu me parles de quoi mec ? Pourquoi tu nous attaques comme ça ? Je ne connais aucun Nickson !”

          Yoru fut pris d’un doute.

          Vous ne me poursuiviez pas, toi et tes potes ?
          _ Mais pourquoi ça bordel ! On se rendait juste à une vente d’armes ! Puis y'a eu ce cri et toi qui nous tombe dessus... on cherche pas les problèmes nous !
          _ Vous ne venez pas de vous battre dans un entrepôt ? Avec Tomé ?
          _ T’es malade ? On se mêle pas des affaires des cinq !”

          L’oeil aiguisé de marine d’élite scruta le visage un rien apeuré du pirate, concéda qu’il ne semblait pas mentir. Il le reposa au sol, lui épousseta la chemise.

          Hum… désolé les gars, s’excusa-t-il en aidant les autres à se redresser, j’ai cru que vous me suiviez. Il y a tellement de groupes différents aussi sur cette foutue île, on s’y perd… Puis ces tunnels, ça met le stress. On réagit par réflexe quand quelqu’un surgit de nul part à un détour… “

          Les trois pirates le regardèrent comme s’il était taré. Du moins, c'est comme ça que l'interpréta Yoru, vu que deux d'entre eux avaient par sa faute le regard un peu vitreux. Il tenta de rattraper le coup.

          Hum.. Tenez, de quoi boire quelques pintes pour m’excuser de la méprise. Sans rancune ?
          _ Mouais…
          _ Donc, vous ne connaissez vraiment pas de Nickson ? Et vous n'auriez pas vu passer des types en train de courir ?
          _ Si... par là....
          _ Merci. Hum… je vous laisse.

          S'éloignant dans le tunnel indiqué, il parcourut une certaine distance avant de distinguer de nouveaux pas, furtifs ceux là. Il se glissa le long de la paroi, attentif à ce que son ombre ne se retrouve pas projetée partout par la lumière des torches, puis jeta un coup d’oeil au croisement suivant.
          A quelques mètres environ se traînait le viking qu’il avait croisé lors de la bataille de l’entrepôt. Plié en deux, le grand guerrier se tenait d'une main à la paroi, la deuxième étant crispée sur son torse à un endroit où une trace de brûlure maculait sa veste. Ses traits déterminés mais tendus laissaient transparaître sa souffrance. Le gaillard était mal en point. L'achever semblait un jeu d’enfant.

          Yoru bondit, son sabre jaillissant dans un bruissement menaçant. Son visage résolu scrutant intensément sa cible, il franchit en quelques foulées la distance les séparant.

          Hevrard se retourna, comprit en un clin d’œil qu’il ne pourrait esquiver.

          Fort heureusement pour lui, l'intervention du samouraï incita Luc à changer de cible et à pointer son colt non plus sur le féroce viking mais sur le guerrier de Wano dont le sabre était à un cheveux de l'atteindre. Le pirate s’écarta, lâcha le colt tranché en deux qui ne lui était plus d’aucune utilité.

          Yoru augmenta son rythme, tourbillonna sur lui-même tandis que son sabre suivait en un arc de cercle descendant visant la cuisse gauche de son adversaire pour brusquement s’élever en une rapide diagonale. Luc saisit la feinte, pivota légèrement sur lui-même pour laisser le sabre frôler son épaule droite tandis qu’il dégainait un autre colt. La main libre du samouraï se tendit, attrapa le poignet tenant la nouvelle arme à feu et le dévia. Luc tordit brusquement son bras pour se dégager, empêchant ainsi le marine d'enchaîner sur une clé de bras, avant de se dégager d’un bond en arrière.
          Yoru se remit en garde immédiatement, s’apprêta à se lancer dans une nouvelle offensive, constata que Luc avait choisi la retraite et détalait maintenant dans le tunnel.
          Le guerrier de Wano hésita une fraction de seconde. Ce type savait vraiment se battre et ses armes de prédilection semblaient être les flingues. Lui donner l’occasion de prendre de la distance était une erreur qui ne ferait que le rendre plus dangereux. Mais le samouraï ne pouvait pas le poursuivre au vu de la situation. Il laissa donc le dangereux bandit s’enfuir, ne rengainant cependant son sabre que lorsque les bruits de course se furent totalement éteints dans les couloirs, signe que Luc était vraiment parti.
          Yoru rejoint le grand viking.

          "Toi mon gars, tu sembles mal en point !"

          ~~ ~~

          " Qu'il garde le lit. Je ne veux pas savoir ce qu'il s'est passé mais celui qui lui a fait ça y est allé comme un barbare.
          _ Comme un viking.
          _ Pardon ?
          _ Non rien... ça va aller pour lui ?
          _ Il a l'air robuste. Avec les fioles que je lui ai donné, il devrait reprendre des forces en un rien de temps. S'il se repose !
          _ Merci."

          Le samouraï tendit une bourse bien garnie au médecin qui la fit prestement disparaître dans l'une de ses poches, rabattit la capuche de sa cape sur sa tête, saisit sa valise et sortit sans plus un mot.
          Yoru ferma le loquet derrière lui puis se fraya un passage entre les caisses couvertes de poussière qui encombraient le petit réduit.

          L'Elite disposait d'un certain nombre de planques pour ses agents dans les zones à risques comme Rokade. Yoru avait choisi celle-ci après sa première rencontre avec Nickson pour sa proximité avec l’entrepôt du marchand d'arme.
          Il écarta le rideau qui dissimulait une deuxième pièce. Assis dans un lit, Hevrard essayait visiblement de réduire à néant la réserve de nourriture.

          " Bien, commença le samouraï en s'asseyant sur une chaise. Peux-tu me dire qui tu es et ce que tu veux à Nickson ?.
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          Ce Yoru venait de me sauver la vie, là-bas. J'avançais dans ce tunnel complètement hébété, sans trop savoir où aller. Ensuite, les souvenirs sont flous. Je me rappelle brièvement l'avoir vu me soutenir en essayant de captiver mon attention pour ne pas que je sombre. Réveillé alité et le torse bandé, l'idée de me lever immédiatement après m'est passée une fois cette vive douleur dans le dos ressentie. Les blessures sont mon lot quotidien à cause de mon métier, mais j'ai eu un doute quant au fait de pouvoir m'en sortir seul, là-bas. Une fois en meilleure forme, je me mit à manger frénétiquement pour retrouver l'intégralité de mes forces.

          -Je te dois bien ça, après tout. Mon nom est Hevrard Horlfsson, chasseur de primes depuis maintenant deux ans. Il y a très longtemps, j'ai rencontré ce Nickson à Fuschia, homme que j'ai trouvé sympathique quoi qu’énigmatique. A l'époque, je venais d'être rejeté par ma famille pour diverses raisons, chose que je lui ai raconté. Et fin orateur comme il est, il avait réussi à me convaincre de le suivre pour que nous retournons vers les miens afin de négocier mon retour. Foutaises, Monsieur est en réalité un voleur d'armes toujours à l’affût des derniers modèles les plus performants. Son navire en été chargé, et la Marine le suivait depuis un bon moment. J'étais naïf. Dis-je très songeur, arrêtant quelques secondes de manger. -Il pensait pouvoir m'enrôler indirectement afin que je l'aide à parer le coup de filet que la Marine lui préparait à lui et son équipe. Au final, j'en ai pris pour sept ans de prison par sa faute. Et aujourd'hui je l'ai retrouvé, et suis prêt à le faire payer.

          -Hum... je comprend mieux pourquoi tu semblais aussi perdu que moi dans cet entrepôt. Tu n'appartiens à aucun des gangs de cette île.

          A ce moment, le bol que je tiens est tellement compressé dans ma main sur le coup de l'émotion qu'il commence à se fissurer, me ramenant à la raison pour le poser sur la table de chevet à ma gauche.

          -En effet. Et crois moi que si je pouvais les arrêter, je le ferais. Dis avant de marquer un temps d'arrêt. -Je sais que cela pourrait paraître ingrat et surtout irréfléchi vu ma condition actuelle encore un peu faiblarde mais... est-ce que tu as récupéré mon armure et mon épée, par hasard ? Ce sont des souvenirs de ma famille, m'en séparer causerait un immense vide dans mon cœur. Comme ça, tu pourras me parler de toi et de tes motivations. Il faut mettre un terme aux agissements de ce type et son équipe.
          -Tes armes sont dans la pièce à côté. Je les ai récupéré mais j'attendais d'en savoir plus sur toi pour te les rendre. Vu que nous avons le même but, nous allons pouvoir nous entendre. Je traque moi aussi Nixon, expliqua le samouraï sans entrer dans les détails de son lien avec la Marine. Mais maintenant qu'il nous a échappé, il va se tenir sur ses gardes et l'attraper va être plus compliqué. Surtout qu'il est bien entouré. Ce type avec les flingues qui bosse avec lui, tu le connais ?
          -Toujours chargé de flingues, la gueule enfarinée ? Que je lui demande en essayant de dresser un portrait, description qu'il valide. -Luc... Nickson et lui ont toujours travaillé ensemble et se considèrent comme des frères. A ce que j'ai compris Nickson l'avait aidé à se sortir d'une mauvaise passe à l'époque, et il l'aura remercié en lui jurant allégeance. Je n'ai que rarement eu l'occasion de lui parler à l'époque, cela dit. Mais le simple fait de l'avoir vu manier n'importe quelle arme à feu avec une dextérité hors norme m'aura suffit à me méfier de lui. Pourquoi ? Tu as eu l'honneur de croiser le fer avec ?

          A ce moment, je me lève histoire de me dégourdir un peu les jambes, forcément suivi par Yoru. Face à mon armure brisée là où la balle s'est logée, je marmonne.

          -Si seulement nous aurions un moyen de les retrouver. Ils doivent être loin désormais. Et j'espère surtout que Tomé n'en fera pas son affaire...
            Le samouraï semblait perdu dans ses pensées.

            " Hum ? Oh, excuse-moi pour mon temps de réponse... Oui j'ai croisé ce Luc plusieurs fois ces dernières heures et ce n'était pas vraiment à mon avantage... reconnut-il en aidant le viking à attacher les pièces de son armure. Tu es sûr de vouloir m'accompagner dans ton état ? Tu peux rester caché ici quelques jours et quitter l'île quand tout ça se sera tassé... "

            Au regard que lui lança le solide guerrier, Yoru devina qu'il n'avait aucune intention de rester en retrait. Il entreprit donc de lui exposer ses réflexions.

            " Quand on s'est enfui, Tome s'est approprié la cargaison de Nickson. C'est un fana d'armement et puisqu'il semble avoir notre ami commun dans le nez, je pense qu'il va chercher à récupérer tous ses biens. Nickson a un navire amarré dans les docks, c'est son meilleur moyen de quitter l'île. Je pense que c'est là-bas qu'on a le plus de chance de le trouver."

            Le samouraï tendit au viking à qui il avait décidé de faire confiance un manteau. S'ils ne voulaient pas que le trafiquant d'armes leur échappe, ils devaient se dépêcher de le retrouver.

            ~~ ~~

            Les chantiers navals de Rokade se trouvaient dans une vaste grotte ouverte sur l'océan. De longs quais en bois s'étendaient comme une main aux trop nombreux doigts dans l'eau et accueillaient des navires de toutes tailles. La plupart appartenaient à des trafiquants venus commercer sur cette île où toutes les marchandises pouvaient s'échanger. Des soldats des cinq surveillaient les déchargements et s'occupaient de récupérer les droits de douane. Comme quoi, même sans le gouvernement mondial, il y avait toujours quelqu'un pour récolter des taxes.

            Amoncelés au pied de la paroi de la grotte s'étendaient les tavernes et entrepôts qui accueillaient les forbans séjournant sur Rokade. Les rues étroites étaient noires de monde et il n'était pas rare que des bagarres s'y déclarent, rapidement tempérées par les hommes de l'amiral Pat qui se chargeaient de la sécurité. Tout le monde ici le savait : encourir le courroux des 5 n'était bon ni pour les affaires, ni pour une vie longue et sans ennuis.

            Dissimulés par les capuches de leurs manteaux, adossés à un mur où ils semblaient bailler aux corneilles, Hevrard et Yoru surveillaient le quai immédiatement en face d'eux. La passerelle de bois était l'un des seuls endroits de la vaste caverne où ne se trouvait que peu de monde. Les pirates armés de Tome en barraient l'accès à la grande colère des capitaines des autres navires amarrés à cet endroit.

            " Reculez ! Rugit l'un des gardes en repoussant violemment un pirate. Vous pourrez accéder à vos rafiots quand nous aurons fini notre travail ! Nous recherchons des hommes sur l'ordre de Tomoe alors ne la ramenez pas trop ou vous finirez aussi aux fers. Qui me dit que vous n'êtes pas leurs complices, hein ? "

            " Bon, remarqua le samouraï tandis que la grogne de la foule s'atténuait, Tome nous a devancé. Le bateau de Nickson est déjà saisi et nous n'avons plus de piste pour le retrouver. Une idée de ce que l'on peut faire, viking ?
            - Nickson doit se planquer quelque part. Peut-être que nous pourrions mener l'enquête dans ces bouges qui pullulent ici. Quelqu'un saura peut-être où... hé ! Où tu vas comme ça ?"

            Le samouraï s'était soudain éloigné et avait traversé la foule pour s'engager dans une impasse étroite. Hevrard s'approcha à son tour, se précipita en entendant un bruit de lutte.

            " Tout va bien, grogna le guerrier de l'élite qui venait de coller son poing dans le visage d'un homme. J'ai juste repéré quelqu'un d'intéressant ! "

            Tombé sur les fesses, se massant la joue, se tenait Luc qui les foudroyait du regard.

            " Finalement, ça été facile de les retrouver ! "

            ~~ ~~

            " QUE PERSONNE NE BOUGE ! "

            Les sabres dégainés par le samouraï et le fusil du viking pointé sur eux incita le groupe de pirates à s’exécuter. Après avoir vu les deux guerriers se battre dans l'entrepôt et au vu de leur faible nombre, aucun ne tenta de coup d'éclat.

            " J'avais toujours rêvé de balancer ça ! avoua Yoru en se pencha légèrement vers le Viking. Bon, reprit-il plus fort pour les autres, tout le monde se sépare de ses armes et se masse contre le mur. Plus vite ! "

            La petite troupe de Nickson s’exécuta. En quelques minutes, ils se trouvèrent ligotés et acculés dans un coin de la petite cave où ils se cachaient des hommes de Tome. Ils ne semblaient pas avoir trouvé de solution pour s'échapper.

            " Où est Luc ? Tonna Nickson.
            - Ici, salopard, répliqua le viking en attrapant le pauvre brigand ligoté qui attendait dans un coin d'ombre pour le leur lancer. Il va bien. Pour l'instant.
            - Et maintenant ? Que comptez-vous faire ? Vous êtes tout aussi bloqués sur cette île que nous. Tome vous a également en ligne de mire !
            - On pourrait surement vous butter puis se barrer discrètement, menaça le viking.
            - Non, répliqua calmement le guerrier de Wano. On les extrait de là, vivants.
            - Et comment on fait ça ? Ils vont nous ralentir ! "

            Le marine y avait déjà songé et ne voyait qu'une seule solution.

            " Tu ne vas pas aimer, Viking. Nous ne partirons pas avec eux prisonniers, nous serions immédiatement repérés. Et je ne veux pas les tuer. Nous allons donc devoir nous allier avec eux le temps de nous enfuir de Rokade. Nous les surveillerons pour ne pas qu'ils s'échappent. "

            La tension devint instantanément palpable. Le viking n'avait pas l'air particulièrement d'accord et les guerriers d'Odin n'étaient pas réputés pour leur calme lorsqu'on s'opposait à eux.

            " Nous n'avons pas d'autres solutions, articula lentement mais fermement le samouraï, l'air particulièrement déterminé lui aussi. "

            Certains des pirates s'arrêtèrent de respirer en se demandant comment les choses allaient tourner entre ces deux guerriers réputés aussi têtus l'un que l'autre.
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