- « Tu bouffes rien ? »
Je fis un non de la tête à Koko, n’ayant pas vraiment faim avant de me sortir un paquet de clopes pour fumer. Elle eut une mine presque frustrée lorsque je lui tendis une cigarette, mais ne refusa pas l’offrande que je fis vite d’allumer pour elle. Puis tranquillement, je descendis de notre cuirassé pour aller faire une promenade sur les différents grooves que la marine occupait. Lorsqu’elle me questionna sur ce que je comptais faire de la journée, je haussai des épaules. J’avais pas vraiment la moindre idée. Je voulais juste bouger, me dégourdir les jambes et passer la journée à faire autre chose que la grasse matinée comme ces derniers jours. Faut dire que cela faisait maintenant presque une semaine que nous étions bloqués là. Enfin, bloqués était un mot trop exagéré vu qu’on avait à faire avec la descente des dragons céleste prévus dans une douzaine de jours, mais toujours est-il que l’attente restait assez ennuyante…
D’autant plus qu’on a pas eu de nouvelles d’Ethan depuis son infiltration.
J’aurai bien voulu avoir des news via un escargophone, mais j’avais écarté l’idée dès le départ, histoire qu’on ne le grille pas rapidement. Il ne pouvait pas non plus venir faire de rapports quotidiens. Les revos le grilleraient sur ce coup aussi. Il n’y avait plus qu’à attendre qu’il vienne nous prévenir d’une grande réunion ou d’une opération d’envergure de ces types pour qu’on puisse les attaquer d’un coup. Ça s’annonçait bien compliqué comme tâche, mais j’étais convaincu qu’on pouvait le faire. Ceci dit, j’espérais d’une manière ou d’une autre que personne n’avait reconnu le petit. Il était plutôt bon, bien plus fiable que Yama pour ce genre de mission, mais une gaffe n’était jamais à exclure. Après, j’avais une entière confiance en lui pour ne pas dire qu’il était quasiment mon seul espoir de frapper fort contre cette faction de merde qui avait fauché la vie de ma femme et de mon futur bébé. Destin cruel n’est-ce pas ?
A force de me souvenir de ce moment, j’avais l’impression que je n’avais pas fait complètement mon deuil.
La haine que je leur portais était farouche.
Je mordis dans le mégot de ma cigarette sans m’en rendre compte, avant de le cracher, de l’écraser à l’aide de mon pied, avant de passer une main sur ma chevelure non sans soupirer. Il fallait mieux que je pense à autre chose et que je cherche à me défouler : Pour ça, qu’une seule solution. L’entrainement. Pour ça, il me fallait trouver un coin calme. Je pouvais toujours aller squatter l’un des terrains d’entrainements des différentes casernes du coin, mais je risquais d’attirer l’attention sur moi. J’veux dire, un vice-amiral qui s’entraine en solo, ça attirera forcément quelques bleus qui voudront se joindre à moi. C’est pas que je détestais ça, mais pour une fois, j’avais besoin de calme, de tranquillité. Et puis, pour me décompresser réellement, il me fallait me donner à fond, sans provoquer de dégâts. C’est parti de ce constat que je cherchai et trouvai un groove de la marine, tout au bout de l’archipel et qui donnait carrément sur la mer.
Un endroit où je me posai et me mis à enchainer différents katas à l’aide de mon nodachi.
Katas qui faisait mugir l’eau devant moi, puisqu’ils généraient des lames de vent.
Un bon défouloir somme toute.
Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Ven 09 Sep 2016, 13:25, édité 2 fois