L'adieu aux armes

L'adieu aux armes a écrit:Cette fois c'est fait, après de longues délibérations, la Commission aux armements de la Marine a fini par décider du sort des Sengokus. Cette vénérable classe de cuirassé qui fut la première série a bénéficier de roues a aubes, nommée en mémoire de l'un des plus grands amiraux de la Marine et destinée a devenir le fer de lance de la force navale du Gouvernement Mondial va finir par quitter le service actif et rejoindre la longue liste des navires archivés. Une décision prévisible, tant la carrière de ces monstres de l'ancien temps a été entaché d'innombrables soucis techniques. Trop gros, trop lent, trop couteux, pas assez armés, les Sengokus ont sombré les uns après les autres dans les innombrables batailles qu'ils ont livré, au point qu'ils n'en reste aujourd'hui que sept exemplaires encore à flot.
L'un d'eux sera remorqué jusqu’à Marinford, ou il sera remis a neuf pour servir de navire école pour les jeunes officiers de la Marine. Les six autres seront désarmés et convoyés jusqu'au chantier de Water Seven qui s'occupera de les démanteler...

Le Cri de la Mouette, journal officiel de la Marine.

Armada, Cadran du Kraken,

-Wilson ? T'en penses quoi toi des Sengoku ?
-A quel sujet ?
-Nos cuirassés la. Par rapport a d'autres, t'en penses quoi ?
-Tu sais ce que dit souvent Baker sur les flingues.
-Gros c'est mieux ?
-Parce que si on ne tire plus, on peut encore assommer avec.
-Et ?
-Avec les Sengoku c'est un peu pareil. Ils ont plein de défauts c'est sur. Ils pourraient avancer un peu plus vite, ils ont moins de canons que des navires plus petit. Mais au final, quand on se met à leur tirer dessus, ces saloperies sont carrément impossible à couler. Et c'est le genre de truc qui a son importance quand les boulets commencent à voler.
-Hum.
-Et puis, quand on a passé une dizaine d'années sur des bateaux, c'est quand même vachement appréciable d'en avoir des assez grand pour se payer des cabines individuelles pour tout le monde.
-Ouais, ça c'est sur.
-Pourquoi cette question déjà ?
-Mate le journal.
-Intéressant. Et je suppose que tu penses a ce que je pense?
-ça me parait clair.
-Y'a moyen. S'ils ne sont que désarmé, les remettre en état sera pas bien compliqués avec les moyens du chantier. Et j'ai jamais entendu parler d’escortes pléthorique pour convoyer des bâtiments au rebuts vers la casse.
-C'est aussi ce qu'il me semblait.
-Par contre il va nous falloir du monde pour les ramener. ça veut dire qu'on ne va pas pouvoir faire un abordage rapide avec juste les gars du Kraken. Il faudra au moins une centaine de gars sur chaque.
-Je pensais y aller avec les deux nôtres. En fait, ça peut même nous donner une ébauche de plan
-Une ébauche ?
-Qu'est ce qui ressemble plus a un sengoku qu'un autre sengoku ?
-Je vais prévenir les gars.

Le Conquérant, Croiseur de la Marine,

Ptit gars, pour faire carrière dans la marine, t'as besoin de ne te souvenir que d'une règle, tout ce qui bouge tu le salues, et tout ce qui bouge pas, tu le repeins...

André resserre son manteau et rajuste le fusil qu'il porte ne bandoulière et dont la sangle lui marque douloureusement l'épaule. Il est loin le temps des classes, du vieux sergent Ralph et de ses maximes à la con. Loin oui. Mais il est des soirs de garde ou les souvenirs sont des refuges plus agréables que le présent. Des soirs comme celui la...

Un coup d’œil à l'horloge de quart, l'heure tourne et il est temps de se mouiller. André rabat sa capuche sur son visage et sort sur la passerelle. Un pas et déjà il est trempé de la tête aux pieds. Le temps a viré a l'orage en début d’après midi, avant de devenir un véritable déluge a la nuit tombée. Les ponts sont glissants, les navires secoués par la mer, et l'épais rideau de pluie interdit même d'apercevoir clairement les feux des navires les plus proches, rendant la navigation du convoi on ne peut plus hasardeuse. Et obligeant André a ses sorties régulières et casses gueules.
Le croiseur escalade une vague et pique du nez de l'autre coté, obligeant André à se cramponner à la ligne de vie qui entoure le navire et lui arrachant un juron. Un pas, puis un autre, jusqu’à enfin atteindre le poste de vigie et sa sirène. Le plus dur est fait. Et pendant qu'André actionne la manivelle, le mugissement de la sirène traverse la pluie jusqu’aux autres navires du convoi.

Ne reste qu'a attendre, attendre sous la pluie en tendant l'oreille, a l'écoute des autres navires et de leur réponse. Histoire de s'assurer que le convoi est toujours la, et qu'on a pas perdu un des cuirassés que le croiseur d'André est chargé de surveiller.

Un coup de corne, un autre. Un a un les cinq cuirassés signalent leur présence, puis c'est au tour du second croiseur d'escorte. Tout le monde est encore la, et André peut retourner a l’intérieur le signaler a l'officier de quart. Avant de savourer un café chaud et un petit quart d'heure au sec. Un petit quart d'heure avant le prochain appel.

L'Usage Modéré de la Force, Cuirassé pirate,

-Alors ?
-Alors c'est eux. Aucun doute la dessus. Cinq cuirassés avec un équipage minimal, et deux croiseurs d'escorte pour encadrer le convoi.
-C'est ce qu'il y a de bien avec les procédures de la marine. ça ne change jamais.
-Bon, on les suit encore un peu pour s'assurer qu'ils ont bien décidés de se compter toutes les quinze minutes, ensuite on se mettra en position.
-Faisons comme ça , j'aime bien naviguer en convoi.
-Je vais prendre la barre.
-Et naviguer au Mantra, c'est classe aussi...

Le Conquérant, Croiseur de la Marine,

L'horloge de bord sonne. Signalant à André qu'il est le temps d'effectuer une dernière sortie avant la fin du quart. Moins de vingt minutes avant qu'André puisse quitter ses fringues trempées et rejoindre une bannette chaude pour enfin pioncer quelques heures. Le soldat se secoue, vide son gobelet d'un trait avant de l’abandonner sur la table.
Dehors la mer semble se calmer un peu, on n'y voit toujours rien a trois brasses, mais ça secoue moins. Un bon pour André qui a tendance a mal dormir quand son hamac est balloté comme un sac de patates en cours de transbordement. D'ici le matin le temps ce sera probablement calmé, et l'arrivée sur Water Seven se fera sans problèmes.

Probablement. Mais en attendant il flotte toujours a verse.

Pressé d'en finir, André parcourt rapidement la passerelle pour empoigner la manette de la sirène. Mais il n'a pas le temps de la faire tourner, son attention soudain capté par le navire qui vient de surgir a quelques encablures du sien. Un des cuirassés du convoi, trois fois plus massif que le croiseur, et qui suit une route convergente qui le mène droit sur le chemin de son escorte.
Déjà André se tourne vers la cabine du pilote pour lui signaler le danger et éviter la collision. Mais la aussi son geste s’arrête soudain, pendant que son regard revient vers le navire du convoi. Un navire qui semble étrangement en bon état pour une coque promise a la casse. Et dont les sabords censément condamnés s'ouvrent soudain dans un un ensemble parfaitement coordonné pour dévoiler deux rangées de canons massifs.

-Alerte !
-Qu'est ce qui se passe ?!
-Le cuirassé ! C'est pas un des nôtres !

Usage Modéré de la Force,

-Feu !

L'Usage Modéré de la Force est brièvement secoué par la détonation simultanée des dix huit pièces d'artillerie de sa bordée et de ses tourelles de pont. Tirée à courte portée sur un navire nettement plus petit, l'effet est dévastateur. Les projectiles explosifs traversent la poupe du croiseur avant d'aller ravager l'entrepont. Ricochant sur les parties fortes du navires, Transformant en débris toutes les cloisons qu'ils rencontrent avant d'exploser. Depuis le cuirassé c'est comme si le croiseur avait subitement explosé de l'intérieur. Le pont et les mats sont projetés en l'air, le navire littéralement éventré par les explosions, et alors que le navire dévasté continue d'avancer sur son erre, le trou laissé dans sa poupe par les boulets fait le reste. Les paquets de mer s’engouffrent dans la brèche, et le navire fumant plonge immédiatement vers les abysses.

Et moins d'une minute après le cri d'alerte d'André, il ne reste plus du Conquérant et de ses soldats que quelques débris portés par les vagues.

-Puissance de feu supérieure, effet de surprise. Pas un pli.
-Normal. On a battu le jeu alors que ses gars ne savaient même pas qu'ils jouaient.
-C'est les jeux que je préfère...
-Ouais, moi aussi.
-Comment ça se passe de l'autre coté ?
-Pareil. Deux croiseurs coulés.
-Alors on passe à la suite. Sonne l'appel.
-On fait ça combien de temps ?
-Jusqu’au ce qu'on y voit.

Cuirassé S03,

-Des coups de canons ?
-J'en suis sur. Et une sacré bordée ! Il faut prévenir le lieutenant Hendrick !
-T'en es sur ? Genre vraiment sur ? On est en plein orage, il pleut comme vache qui pisse, le tonnerre n’arrête pas de gueuler, et toi tu es sur et certain d'avoir entendu des coups de canon ?
-J'ai bossé sur un cuirassé, je sais reconnaitre une bordée quand j'en entends une.
-Ben voyons. Et le fait qu'il n'y ait pas un cuirassé armé dans le coin, tu l'expliques comment ?
-Si c'est pas un des nôtres, alors c'est quelqu'un d'autre !
-Les seuls canons dans le coin, c'est ceux des deux croiseurs qui nous escortent. Et s'il y avait un souci, tu crois qu'ils sonneraient encore l'appel ?
-Mouais.
-Allez, va sonner la réponse, et arrête de te prendre la tête. En tout cas, hors de question que j'aille tirer le lieutenant du lit pour ça. Tu le connais. Il serait capable de nous mettre de corvée de nettoyage sur tout le bâtiment...
-Vivement le matin...
-Tu l'as dit...

Cuirassé S01,

Battement de roue après battement de roue, le convoi finit par traverser l'orage, laissant pluie nuages et coup de tonnerre sur l’arrière pour se mettre a naviguer dans l'épaisse brume marine que l'aube allié au mauvais temps laisse souvent flotter en mer. Si on ne baisse pas les yeux au plus prés de la coque, on pourrait presque se croire en train de flotter sur la légendaire mer de nuages qui relie les iles célestes.

-Caporal ! Vous tombez bien.
-Oui mon lieutenant ?!
-Sauf erreur de ma part, nous sommes bien le navire de tête du convoi ?
-Tout a fait monsieur. Enfin... Sans compter l'escorte. Mais nous sommes le cuirassé de tête. Puis je demander pourquoi cette question monsieur ?
-Et bien parce que sauf erreur de ma part, il y a quelqu'un dans le convoi qui n'a pas su tenir sa place dans la formation cette nuit... J’espère bien que c'est le navire de cette vipère de Hendrick, on verra la tête qu'il va faire quand je le signalerais dans mon rapport ! Prenez la longue vue Caporal, jetez un œil par tribord avant et dites moi si ce n'est pas un cuirassé qu'on voit dans la brume.
-Si fait monsieur, tout à fait.
-AHAH ! Allez maintenant donnez moi son identification que je l'inscrive sur la fiche de quart. Lequel est ce ?
-Difficile a dire avec ce brouillard monsieur.
-Ce n'est pas grave, nous avons le temps, de toute façon il ne peut pas reprendre sa place dans le convoi sans se rapprocher de nous. On le verra forcément...
-Euh, monsieur ?
-Je pourrais même l’appeler pour me moquer de sa navigation...
-Lieutenant ?
-Vous avez le numéro Caporal ?
-Euh, non mon lieutenant. Mais...
-Mais quoi caporal ?
-Et bien, j'ai l'impression qu'il n'en a pas...
-Ce que vous dites n'a aucun sens. Tous les navires de la flottille ont reçu un numéro d'immatriculation temporaire a Navarone. Il est peint en blanc sur la coque, impossible de le louper, les lettres font plus de deux mètres !
-Alors peut être que... Ce ne serait pas un de nos navires ?
-C'est absurde. S'il n'est pas a nous, a qui pourrai t’il étre ?
-Je n'en sais rien monsieur, mais... J'ai l'impression qu'il se rapproche monsieur...

Usage Modéré de la Force,

-La brume se lève, ils ont déjà du nous voir s'ils sont attentif.
-Alors c'est l'heure. Branle bas de combat. Mais discret hein !
-BRANLE BAS DE COMBAT ! Faites passer !
-On réduit les machines et on le laisse nous rattraper. Signale a Wilson de passer a l'action de son coté.
-C'est parti !

Ralentissant rapidement, le cuirassé se rapproche du premier navire du convoi,avant de virer légèrement de bord, surgissant de la brume a sa hauteur pour venir se coller à son bastingage. Et au moment ou les marines surpris se décident enfin a sonner la cloche d'alarme, les rampes d'abordage du cuirassé pirates sont déjà déployés entre les deux navires, déversant sur le pont du cuirassé une armée d'homme en armes
Cinq fois plus nombreux, et connaissant parfaitement le navire qu'ils abordent, les hommes de Red n'ont aucun mal a se rendre maitre de la petite centaine de soldats à bord, s'emparant sans coup férir de la salle des machines et de la salle de pilotage, sans presque avoir a tirer un coup de feu sur les soldats tout juste sorti du lit par la sonnerie d'alarme.

-Au suivant ! Désengagez les rampes !

Les deux navires se séparent, et l'usage Modéré de la force vire franchement de bord pour se diriger vers sa proie suivante pendant que sur l’arrière du convoi, le Négociation Musclé de Wilson termine lui aussi de déverser une partie de sa troupe sur le cuirassé de queue avant de se mettre a remonter le convoi.

Cuirassé S02

-Des pirates ! Le convoi est attaqué par des pirates !
-Prévenez l'escorte !
-C'est fait monsieur ! Ils ne répondent pas !
-Peste ! Une description des attaquants ?
-Le den den a parlé d'un Sengoku, et puis il a coupé.
-Un Sengoku ? Un cuirassé modéle Sengoku ?! Alors on est foutus...
-Foutus ?
-Il n'y a qu'un pirate dont je suis sur qu'il utilise des cuirassés de ce type...
-Qui ça ?
-Le Capitaine Red...
-Alors... Alors qu'est ce qu'on fait ?
-Transmettez aux autres navires. Dites leur que je leur conseille de se disperser. Avec des navires désarmés la seule chose qu'on peut faire c'est la jouer perso. Avec un peu de chance ils ne nous rattraperont pas tous !
-Monsieur ! Ils viennent vers nous ! On est la cible suivante !
-Alors on ne pourra pas s'échapper. Prés bien, essayons de donner du temps aux autres.
-Mais notre navire est désarmé !
-Pas besoin de canons pour l’éperonner ! Barreur ! Droit dessus !


Quand on dispose d'une vue d'ensemble, un combat naval ressemble a un étrange ballet, ou a un duel d'escrime. On se tourne autour, on se cherche, on s'évite ou au contraire on se fend en avant pour porter une botte décisive au mépris de sa propre sécurité.

Usage Modéré de la Force,

-Celui la a du cran
-Ou sacrément envie d'une médaille a titre posthume.
-Vire a Abord, que les tourelles le prennent pour cible et visent les roues. Si on les fait sauter il nous loupera.
-Et s'il nous loupe pas ?
-S'il nous loupe pas tu vas regretter de ne pas avoir de chapeau pour écoper toute la flotte qui rentrera par la brèche qu'il risque de nous faire...

Bruit sourd des triples canons des tourelles. Quelques secondes d'attente, et soudain une triple gerbe d'écumes entoure le cuirassé qui fonce sus au navire pirate. Loupé. Mais déja les artilleurs corrigent le tir, les tourelles se tournent de quelques crans, les canons s'abaissent de quelques degrés. Et le bateau est a nouveau secoué par les monstrueuses détonations.

-Touché ! Mais seulement sur avant.
-On aura pas les roues. Changement de plan, fais larguer les fumigènes par les sabords, et machine a fond. Dis au tourelles de tirer a l'incendiaire sur le pont et sur leur château !
-Transmis ! Tu veux lui crever les yeux ?
-Si on ne peut pas l’empêcher de manœuvrer, on peut peut être l’empêcher de voir ou on est exactement.

Par les sabords on balance une série de tonneaux bourrés de paille et de poix enflammée qui commencent immédiatement a se consumer en crachant une épaisse fumée noire. Et pendant ce temps la, les canons tonnent a nouveau. Et le tir sur une cible qui file droit vers vous étant nettement plus facile que celui sur une cible qui croise votre route, les tourelles font mouches, et la proue du cuirassé ennemi disparait soudain dans un torrent de flammes. Et pendant que l'Usage modéré de la force tente de s'éloigner au plus vite de la route du croiseur transformé en bélier, ses tourelles continuent de marteler les structures du pont. Pulvérisant le mat de vigie et le poste de commandement, incendiant le pont et le château avant, jusqu’à ce qu'il soit clair que le navire n'a plus personne a la manœuvre et n'est plus qu'un vulgaire brulot.

-Ils mettent des chaloupes à la mer à la poupe.
-J’espère qu'ils auront une médaille pour ça.

Cuirassé S05,

-Le lieutenant Fabory conseille de se disperser monsieur ! Que faisons nous ?
-Se disperser ? Mais notre sécurité repose sur notre formation en convoi. Nous ne pouvons pas nous disperser.
-Il n'y a plus de convoi monsieur ! L'escorte ne répond pas !
-Alors continuez à les appeler ! Le Lieutenant colonel Nemat est le seul habilité à donner ces ordres !
-Monsieur si l'escorte ne répond pas c'est qu'ils sont probablement tous morts !
-...
-Monsieur ?!
-Nos ordres sont de naviguer en formation jusqu’à Water Seven ! Et en l'absence d'ordres contraires nous continuerons a leur obéir à la lettre ! C'est bien compris ?!
-C'est très clair monsieur.
-Bien. Et qu'on cesse de me déranger pour des choses sans importance !
-Cuirassé en vue monsieur !
-Ah. Bien, très bien. Vous voyez qu'il y a encore un convoi.
-Ce n'est pas un des nôtres monsieur. Celui ci est armé. Sabords ouverts, et il gagne sur nous.
-Mais ce n'est pas possible !
-Ce n'est pas possible mais c'est en train d'arriver monsieur !
-Mais...
-Ils ne tirent pas, ils vont tenter de nous aborder. Quels sont vos ordres monsieur ?
-Nous aborder ? Alors nous devons nous préparer à les repousser. Appelez les hommes aux postes d'abordage !
-Mais monsieur. Le navire est désarmé. Nous n'avons aucune arme de pont, et nous ne sommes que cent !
-Et bien faites sans ! Notre devoir est de tout faire pour empêcher la prise de ce bâtiment ! Alors cessez de discuter mes ordres. Prenez tous les hommes disponibles, vos armes, et descendez sur le pont faire votre devoir jusqu'au bout ! Ou...
-Ou ?
-Ou je vous descend moi même !
-Bien monsieur. Et adieu monsieur.

Négociation Musclée, Cuirassé pirate,

-Ceux la étaient sacrément couillus...
-Ou sacrément cons si tu veux mon avis. Je veux bien qu'on élève des héros dans la marine mais la c'est de l'abus. Jouer les résistants a cinq contre un c'est déjà pas bien malin. Mais nous attendre sur le pont en espérant que le courage protège de la mitraille, c'est l’œuvre d'un parfait crétin...
-Courage imbécile ou bêtise suicidaire, ça c'est de la question.
-Et je doute qu'on ait jamais la réponse vu le carnage. Je crois pas qu'on trouve cinq survivants dans les blessés. Et le lieutenant qu'on a trouvé sur le pont de commandement venait de se faire sauter le crane avec son flingue.
-C'était quoi le truc latin que disait Red l'autre jour ?
-Vae Victis ?
-Ouais voila, ça colle non ?
-Malheur au vaincu... Oui, ça colle..

Cuirassé S04,

-Vous dites que l'escorte a été détruite ?!
-Probablement monsieur, en tout cas ils ne répondent pas. Il semble que convoi soit attaqué par l’arrière et l'avant, probablement par le capitaine Red.
-Qui a communiqué ça ?
-Le lieutenant Fabory monsieur. Il conseillait de disperser les navires pour multiplier les cibles et tenter de sauver au moins quelques coques...
-On serait un convoi normal ce serait une bonne décision. Mais pas avec nos sengoku.
-Que voulez vous dire monsieur ?
-Regardez dehors, la brume est déjà en train de se dissiper. Et nous ne sommes pas assez rapide pour réussir a filer assez loin pour éviter qu'on nous rattrape. C'est une bonne décision, mais ça ne fera que nous faire gagner un peu de temps.
-Alors que faisons nous ?
-Si on ne peut pas se sauver on peut au moins faire en sorte que ces pirates n'obtiennent pas ce qu'ils veulent. Nous allons saborder le navire !
-Le faire couler ?
-Le faire sauter. Appelez moi la salle des machines et commencez a préparer la mise a l'eau des chaloupes.

Usage Modéré de la Force,

-Bordel ! C'est quoi ça !?
-Une chaudière dont on a bloqué la soupape de sécurité et qui vient d'exploser...
-Mais ça n'arrive jamais ça !
-Sauf si on la sabote... Il y a décidément trop de braves marines prêt à tout dans ce convoi. Dis a Wilson de se rabattre sur le dernier. Et fais hisser le pavillon noir, assez de conneries pour aujourd’hui, soit ils se rendent et nous laissent le navire, soit on fait la peau de tout le monde !
-Pavillon au mat.
-Passe moi la longue vue.

Cuirassé S03,

-Monsieur. Ils ont hissés le drapeau noir ! Si on ne se rend pas nous serons tous massacrés !
-Hum...
-Et ils couleront les chaloupes de secours des autres navires !
-Hum...
-Ils se rapprochent monsieur, ils nous ont pris en chasse tout les deux. Qu'est ce qu'on fait ?!
-Rangez le pavillon de la Marine, qu'au moins il ne tombe pas entre leurs mains. Et... Et hissez le drapeau blanc avant de mettre en panne. Nous allons nous rendre.

Usage Modéré de la Force, plus tard

-C'est quoi ça ?
-Un cadeau, de la part des gars.
-Un uniforme de Vice Amiral teint en rouge ? Classe...
-On s'est dit que maintenant qu'on avait une vraie flotte de cuirassés, il était temps d'officialiser votre promotion. Six navires de guerre, ça commence a ressembler a un sacré commandement.
-Héhé. Si Toji voyait ça...
-Ils ont aussi prévu une petite fête rapide...
-J'enfile ça et j'arrive.