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Le Dentiste et le Serpent en goguette

Cela faisait bientôt quelques mois que le Serpent n’avait pas eu de nouvelles de ses poursuivants. Et comme on disait souvent, pas de nouvelles … Assis sur un banc, il réfléchissait, se demandant à quel moment ses poursuivants avaient bien pu perdre sa trace. Ce n’était probablement pas lorsqu’il avait sauté dans ce premier ferry, avec tout juste sa bite et son couteau. Ils avaient sans doute réussi à suivre sa trace jusqu’à sa première escale, mais là, il avait été malin. Changeant de véhicule comme de chemise – ou, dans le cas présent, plus souvent que de chemise – il était convaincu qu’ils n’avaient pas pu le pister jusqu’à Suna Land. Il s’y était caché quelques mois avant de reprendre la route. Route qui l’avait mené jusqu’à ce havre de paix que pouvait être le royaume de Bliss, et tout particulièrement sa capitale Port-Gentil…

Les premiers jours il s’était fondu dans la masse, s’écartant du centre névralgique de la ville, au fur et à mesure qu’il acceptait quelques jobs à mi-temps, qui payaient tout juste assez pour régler sa petite chambre d’hôtel. Se rendant compte que plus il s’écartait vers la périphérie de la capitale, moins les gens semblaient s’arrêter sur son apparence, le Serpent fut rapidement tenté de déplacer ses nouvelles activités. Jusqu’à ce banc, donc, qui s’il n’avait rien de confortable, avait le mérite d’être là, disponible. Un peu comme le reste de son existence depuis qu’il s’était éloigné de la Marine.

S’allumant une sèche, il laissa son regard divaguer sur l’horizon. Il sentait bien que les mignons quartiers commerçants du port étaient bien loin derrière lui. Les alentours étaient aussi peu accueillants qu’ils étaient idoines pour un homme qui voulait disparaître dans la nature. Les jolies maisons avaient laissé place à des bâtisses grossières en briques rouges, et une forte odeur de marée avait remplacé la brise légère et agréable qu’il avait pu sentir sur le port. Alors qu’il écrasait sa cigarette sur le bord du banc, il réalisa qu’il n’était pas assis directement sur ce dernier. Sous sa fesse droite se trouvait un papier, qui se distinguait des autres détritus par son plutôt bon état. Il s’agissait d’un journal qui selon la date, datait de la veille. Le Blisstar. Le nom laissait à désirer…

« Allons bon ? » S’étonna le déserteur.

Dans la rubrique des petits boulots, coincés entre une annonce pour devenir plongeur dans un restaurant mal famé de poisson et une autre pour des rendez-vous coquins rémunérés, se trouvaient écrits, noir sur blanc, quelques mots directement pour lui. Ou presque.

Cherchons protection contre paie, repas et logement. Armes et équipement non fournis.

Se passant lentement la main sur le menton à contre-poil l’ancien membre de la Marine soupesa les possibilités. Pour un mercenaire comme lui, ce genre de propositions était du pain béni. Il rossait quelques malandrins, il se faisait une bourse de pièces, et il les dépensait en filles et en rhum. C’était du tout cuit. L’annonce était signée du nom M. Rosenbauer, et il y était précisé qu’une première sélection serait réalisée le Vendredi au soir, soit dit, ce soir là. Alors qu’il décroisait les jambes, son sabre vint taper le bord du banc en bois. C’était comme un signe. Souriant, le déserteur se leva, s’étira puis se mit en marche en direction du point de rendez vous. Il s’agissait d’une boutique d’antiquités répondant au nom de l’Horloge Facétieuse. Cela n’avait aucun sens. Comment une horloge pourrait-elle être amusante… Lorsqu’il arriva face à la vieille échoppe, après quelques minutes de marche et avoir demandé son chemin plus d’une fois, il remarqua qu’il n’y avait pas foule. Devant la porte d’entrée se trouvait une jeune femme plutôt avenante, d’une vingtaine d’année, et un homme plutôt grand, qui avait facilement dans la cinquantaine. Ses mains trahissaient un travail manuel, le Serpent supposa qu’il devait s’agir de l’horloger. Il s’approcha du duo calmement, les saluant d’un simple hochement de tête, alors que l’homme pris la parole.

Sans même se présenter il alla droit au but. « On attend quelques minutes de plus, et on rentre vous présenter de quoi il retourne. Je suppose que vous ne pouvez pas être le seul … hmm … mercenaire du coin à avoir vu l’annonce… Je l’espère en tout cas. » Le Serpent haussa les épaules et sortit une cigarette de sa poche, avant de se l’allumer.

Etre le seul sur le coup ne le dérangeait pas le moins du monde. Au contraire…
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John Henry Holliday n’était pas réputé que pour sa descente de boisson devenue proverbiale ou par sa capacité à nuire totalement à l’ambiance d’une soirée. C’était également un homme connu pour être un mercenaire disposant de toutes les qualités que l’on pouvait attendre d’une telle engeance à savoir : œil avisé, main ferme et gâchette facile. A la recherche constante d’un travail, c’est tout naturellement que John tomba sur cette affiche mystérieuse promettant travail, paie et logis. Enfin... C’est davantage l’affichette qui a rencontré John en voletant jusqu’à son visage.

Si le vulgaire et le faible auraient probablement donné du visage directement dans l’affichette, John l’attrapa d’un geste ample et rapide. Il posa son œil décharné sur cette promesse d’un jour meilleur qu’il accueillit avec sa froideur habituelle. Il haussa les épaules et se dirigea aussitôt vers la destination mentionnée en homme qui n’aime pas attendre. Par ailleurs, le rendez-vous était proche et il n’était pas question de perdre un seul instant. Risquant d’être en retard, John força même l’allure ce qui lui valut de nombreuses remarques sur son passage. En effet, il manqua plusieurs fois de percuter des passants mais il parvenait à chaque fois à esquiver. Même si certains manquèrent de le mettre définitivement en retard en lui cherchant querelle, les crosses de ses revolvers et son visage à demi-arraché eurent tôt fait de leur rappeler qu’il y a toujours plus dangereux que soit sur terre.

C’est donc sans véritable encombre que John gagna le point de rendez-vous. Il était à l’heure et constata qu’il n’était pas le premier. En effet, devant l’échoppe d’un horloger se trouvait plusieurs personnes. Une jeune femme à l’air béate, un cinquantenaire large d’épaules et aux mains calleuses et enfin, un homme à l’allure martiale qui à n’en point douter était, comme le veut l’expression dans le milieu : « de la concurrence ».

Peu désireux d’engager la conversation, il alluma une cigarette d’un air distrait avant de finalement s’avancer et de donner un léger signe de tête. Enfin, sa bouche s’actionna pour laisser échapper quelques bribes de mots bien sentis.

- Salutations, messieurs, mademoiselle.

Et il souffla une longue bouffée de fumée, sans pour autant quitter de son œil fixe le mercenaire qui était en face de lui.


Dernière édition par John Henry Holliday le Dim 1 Avr 2018 - 12:16, édité 2 fois
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Ainsi il n’était pas le seul sur l’affaire. D’un autre côté, Joseph aurait pu s’en douter. Il fallait avouer que ce cas – quelqu’il soit, puisque jusqu’alors les informations avaient été inexistantes – n’était pas des plus secrets. A partir du moment où on passait une annonce dans un journal il fallait s’attendre à un minimum de visibilité. L’autre gars n’avait vraiment pas une tronche de porte-bonheur. Le coté droit de son visage, visiblement abîmé, lui donnait un aspect des plus lugubres. Il avait un peu comme lui, la tête de l’emploi, au final. A sa salutation, il répondit par un geste de la tête. Un peu de politesse n'était de pas trop.

Le vioque aux mains en mauvais état sembla s’attarder quelques secondes sur ce dernier venu, en particulier sur la drôle de tête qu’il se tapait, mais ne pipa mot immédiatement. Il laissa trainer un silence lourd de sens avant soupirer, de sortir une montre à gousset de sa poche, d’y jeter un coup d’œil puis d’en fermer le clapet puissamment, attirant par la même occasion le regard de tous les convives.

« Désolé, je suis un peu sur les nerfs. Passons à l’intérieur, messieurs. » Marmonna-t-il en grimpant le perron de la porte, avant d’ouvrir cette dernière à l’aide d’une clé à moitié rouillée. Il tint la porte à la jeune femme, avant de s’engouffrer dans la boutique.

Serpiente observa l’autre individu et hocha les épaules, rejoignant le duo dans l’échoppe, et le moindre qu’on pouvait dire c’était qu’il y régnait un joyeux bordel. Si, dès l’entrée, on pouvait se retrouver face à un ersatz de bureau, où trônait une caisse enregistreuse, le reste de l’espace était occupé par quelques tables de travail et une multitude de vieux coucous, de rouages et autres outils. Ce fut tout juste s’il ne manqua pas de glisser sur un écrou, qu’il poussa du bout de sa botte. Le vieux poussa tout le barda qui se trouvait sur l’une des tables jusqu’à l’une de ses extrémités et les invita à s’approcher, alors que la jeune fille prenait appui sur l’une des tables se trouvant dans le fond de la boutique, et s’y asseyait. La jeune fille sortit alors un bonbon qu’elle s’engouffra dans la bouche, sans piper mot.

« Bon… allons y. » Commença-t-il. « Je m’appelle Oren et cette jeune demoiselle est ma nièce Lucille. Voici le topo. Je ne sais pas si vous connaissez un peu le coin, mais le quartier est plutôt mal famé… mais ce n’est rien comparé aux Everglades. Il s’agit d’un coin plein de brigands pouilleux qui se croient les maîtres du coin. La semaine dernière, alors qu’on travaillait tranquillement trois hommes sont rentrés ici, et ils ont commencé à nous bassiner qu’il fallait qu’on déguerpisse. Vous y croyez ça ? Qu’on se casse de chez nous ? Ils disaient que leur chef, un certain Mister Moscardelli, était le nouveau patron du coin, et que tout lui appartenait… D’autres habitants du quartier ont commencé à plier bagage, mais nous, on ne s’en ira pas, il en est hors de question ! Cet établissement est dans notre famille depuis si longtemps que … »

Si le ton avait été calme au début de son explication, Oren était vite monté en intensité lorsqu’il avait abordé le problème. Il posa les mains à plat sur la table, alors que derrière on entendait une bulle de chewing-gum écater. « Où en étais-je. Ah oui. Bien. Donc le contrat est le suivant. On vous propose deux millions de Berrys si vous vous chargez de cet homme et qu’il nous laisse en paix. En plus du logis et du couvert, il en va sans dire. »

Serpiente fit mine de réfléchir quelques secondes, tout en sachant pertinemment qu’il allait accepter l’offre, que ce soit avec ou sans l’aide de l’autre gars. Un million pour se charger d’un pauvre mec qui semblait vouloir s’imposer, c’était du pain béni. Le montant avait beau ne pas être extravagant, ni même particulièrement intéressant, c’était largement suffisant pour lui payer un mois d’hôtel et de bibine sans devoir cravacher comme un damné.

« Combien d’hommes ? » se contenta-t-il de demander, dans un élan de clairvoyance. Après tout, se charger d’un demi-bataillon, ce n’était pas non plus dans ses cordes… D’un autre côté, si ce vieux avait la moindre once d’intelligence, il n’allait pas proposer à deux inconnus de se faire plomber en les envoyant au casse pipe.

« Nous n’en sommes pas surs, mais les voisins parlent d’une dizaine, tout au plus. » répondit le quinquagénaire. Tapotant sur la table, il trahissait une certaine nervosité, ce qui compte-tenu de la situation était plus que compréhensible. « Alors ? »

« OK pour moi. J’ai rien d’mieux à faire d’toute façon. » Répondit le Serpent, opinant du chef. Il avait fait d’une pierre deux coups, un peu d’exercice, et un solde à la fin. Passant sa main gantée sur la garde de son sabre il esquissa un sourire. Au moins sur cette île, il pourrait faire appel à des connaissances qu’il avait déjà, et il ne devrait pas apprendre un nouveau métier.

« Et vous l’étranger, peut-être avez-vous des questions vous aussi ? » Oren s’était tourné vers le dernier venu, se demandant sans doute si cet homme allait être aussi simple à convaincre.
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- J’étais tenté de contester le prix de ce travail. Deux millions de berry pour deux, ça ne va pas même payer le prix des balles. Mais j’ai toujours fortement désapprouvé les ladres qui viennent s’arroger les terres qu’ils ne possèdent pas…

Il caressa délicatement la crosse de l’un de ses flingues.

- En revanche, j’ai comme l’intuition que vous ne nous dites pas l’entière vérité. Mais je suis trop homme d’honneur pour ne pas vous croire sur parole. C’est dit, j’en suis.

Il ôta sa cigarette de sa bouche et se tourna vers le second mercenaire.

- Je crains de ne pas m’être présenté, je manque à tous mes devoirs. John Henry Holliday, enchanté.

Se faisant, il salua d’un bref mouvement de son chapeau. Le mercenaire se présenta à son tour et John fut renseigné sur son identité. Sans plus de cérémonies, ils sortirent tout deux de cet empire du bazar ; sans manquer de glisser sur quelques boulons négligemment plantés au milieu de la pièce.

Arrivés au dehors, une légère brise vint rencontrer leurs visages fermés. Leur sortie semblait avoir précipité le départ du peu de badauds restant ; les deux hommes avaient, il faut le dire, des allures de mangeurs d’enfants. Fidèle à son vice, John révéla de sous sa veste une flasque à l’odeur suspecte. Avec résolution, il commença à y boire répétitivement, tant est si bien que quelques minutes s’écoulèrent dans un silence pesant. Jetant un œil morne à son comparse du moment, le flingueur se rappela qu’il n’était pas seul.

- Ô, navré, je préfère commencer un contrat avec quelques menues lampées de whiskey. On ne sait jamais si ce ne seront pas les dernières…

Il avait clamé cela avec sérieux et son visage mutilé sembla l’espace d’un instant plus terne. Un voile était passé devant ses yeux.

- Un vilain vice que je n’ai pas toujours eu… Mais rassurez-vous très cher, je tire aussi bien quelque soit les états, l’entrainement ! Du reste, je suis sûr que nous allons tomber sur quelques bourgeois sans la moindre compétence. Pour deux millions de berry, nous n’allons probablement pas tomber sur dix coupe-jarrets…

Et John démarra sa marche vers l’est, sans tituber, ce qui semblait être une prouesse compte tenu de sa descente. Arrivé à quelques cinq-cents mètres, il se retourna pour constater qu’il avait laissé son acolyte au même endroit. Il se figura alors, dans un éclair de génie, qu’il manquait un petit quelque chose dans l’équation. Il fit part de sa circonspection à Serpiente dans un haussement de voix.

- Holà ! J’ai oublié de demander la direction au vieux ! Ce que je propose c’est que j’attende là, pendant que tu vérifies la bonne direction.

Et mêlant gestes à parole, il entama une seconde séance de beuverie au milieu de la route. Sans se soucier le moins du monde des deux silhouettes qui s’approchaient à grand pas.

Les deux hommes appartenaient à la fameuse bande et ils venaient une nouvelle fois procéder à une intimidation. Ils étaient armés de fusils réglementaires de la marine mais n’avaient pas cette rigueur toute militaire qui ne s’ôte jamais des hommes du corps. Lorsqu’ils arrivèrent à hauteur de John, ils s’arrêtèrent net. Le plus hautain des deux le héla aussitôt.

- Hé voyageur ! Fait pas bon traîner dans cette région ! C’est le territoire de Mister Moscardelli.

John se retourna pour laisser apparaître son visage meurtri. Les deux hommes eurent un geste de recul.

- Ha la vilaine gueule ! Clama le second truand.
- Pas très poli d’insulter un homme juste après l’avoir congédié.
- Tu devrais plutôt déguerpir avant qu’on rende ton visage plus symétrique.
- Tout doux messieurs. Il se trouve justement que j’aimerai rencontrer ce Monsieur Moscardelli.
- Le patron recrute plus ; surtout pas des mecs qui se font ouvrir la gueule comme toi.
- C’est-à-dire que je ne suis pas là pour un recrutement.
- Pourquoi alors ?
- Lui mettre une balle entre les deux yeux.

Les deux gaillards ne se le firent pas dire deux fois, ils avaient compris aussitôt que la situation allait requérir une once de violence. Ils commencèrent à mettre en joue mais John fut plus rapide. Il avait déjà dégainé et avait tiré sur les deux fusils qui se brisèrent.

Les deux hommes levèrent aussitôt les mains en l’air comme à la parade.

- Voilà, une bien meilleure attitude !

Et John cria à Serpiente qui ne devait pas être très loin.

- C’EST BON POUR LA DESTINATION, J’AI TROUVÉ DEUX GUIDES !
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L’autre avait enfin pris la parole, à sa façon. Si, comme on le dit souvent, les premières impressions étaient les bonnes, alors le Serpent pensait être satisfait. L’autre bonhomme avait la tête de l’emploi, et pouvait mettre les points sur certains is, comme cette première discussion le démontrait. Le prix, effectivement, n’était pas le contrat le plus juteux, mais l’un comme l’autre ne semblaient pas spécialement intéressés par la somme. Oh, évidemment, avoir la bourse un peu pleine n’était jamais de refus, mais, dans le cas présent, c’était surtout qu’il s’agissait du seul job auquel il pouvait prétendre dans le coin.

« Va pour John Holliday alors. Je suis Serpiente. » Se présenta-t-il en sortant lentement une cigarette de son étui avant de l’allumer une fois coincée entre ses dents. Si son acolyte avait pour manie de s’en jeter une dans le gosier avant de se mettre au travail, de son côté le déserteur était plutôt du genre à s’en griller une, rapidement, et uniquement s’il ne faisait pas nuit, bien entendu. Il hocha la tête en écoutant les remarques du doc. Il était assez d’accord avec son analyse. La possibilité de tomber sur des vrais hommes de main était plutôt faible. Tout au plus risquaient-ils de se retrouver nez à nez avec quelques branquignoles et bras-cassés.

Cependant, si jusqu’alors son compère avait fait plutôt une bonne impression, il était en train de renverser la tendance, étrangement. Son collègue semblait décidé à régler le problème au plus vite, même si cela impliquait sauter quelques étapes. Comme par exemple savoir où ils devaient se pointer sur tomber sur les hommes du malfrat. Le fixant s’éloigner comme cela, sans savoir où aller, c’en était presque poétique. Bien entendu, John s’était rapidement rendu compte de son fourvoiement, peut-être principalement parce sa propre immobilité. Il rentra alors à l’intérieur du magasin pour en sortir avec la principale information. Ce qui ne fut pas si facile.

D’Oren, plus la moindre trace. Le vieil homme semblait éreinté, et était sans doute allé se coucher. Ne restait plus que la jeune … quel était son nom déjà ? Vanille ? Peu importait.

« Dites, votre oncle, il n’est plus là ? » demanda –t-il à la jeune femme qui semblait le fixer sans vraiment comprendre sa réponse. Alors qu’il allait poser la question de nouveau, elle finit par dire non de la tête. « Ah… » C’était embêtant. Déjà parce que le vioque était sans doute le seul à pouvoir les rencarder dans le coin… « Bon je tente au cas où, même si je sais que probablement tu n’sache rien d’tout ça. On peut le trouver où le Mosc… » Commença-t-il avant de se faire interrompre par un beuglement qui venait de l’extérieur. Le Serpent esquissa un sourire, les choses semblaient s’arranger. Il remercia l’adolescente, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs, puisqu’elle ne lui avait pas été d’un grand secours, puis il poussa la porte de la boutique pour se retrouver face à un spectacle incongru.

« Ah, on en est là. » Marmonna-t-il, avant de s’approcher de celui qui faisait partie de la catégorie de ceux qui avaient un pistolet chargé, et qui par conséquent, ne creusaient pas. « Mais dites-moi, mon cher ami, qu’avez-vous trouvé là ? » Lança-t-il avec un sourire, s’approchant doucement. C’étaient là les moments qu’il préférait. Ceux où il savait qu’il avait l’avantage. Enfin. Une sorte d’avantage. Un pistolet braqué sur quelqu’un d’autre que lui, par exemple. « N’serait-ce pas là deux membres éminents des troupes, que dis-je, du fleuron des troupes du fameux Moscartello ? » Continua-t-il, avant de se faire reprendre par l’un des deux ahuris qui essaya de le corriger avant de se faire couper sans le moindre respect des tours de parole. « C’est Moscar… »
« J’en ai rien à foutre, mon p'tit pote ! Par contre, avec mon collègue on aimerait bien lui dire deux mots à votre patron. »
L’interrompit-il donc, avant de lui demander où ils pouvaient trouver le fameux Moscardmachinchouette.
« On ne parlera jamais ! »
« On va vous zigouiller si vous ne parlez pas. »
« Du coup on va carrément parler tout de suite alors. »


En moins de deux, ils avaient récupéré l’adresse du caïd en pacotille du coin. Maintenant restait à savoir quoi faire des deux filous.

« Tu veux qu’on leur colle une peignée, ou alors tu les zigouilles tout de suite ? »
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