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Le Corbeau de North Blue

ARHYE FROST
Pseudonyme : Aucun
Age : 16
Sexe : Homme
Race : Humain
Métier : ancienne recrue de la Marine
Groupe : Pirate

But : Obliger le Gouvernement Mondial à se remettre en question

Équipement : Carte de North Blue, boîte de pansements.

Parrain :

Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...

Codes du règlement :


Description Physique
Arhye Frost est un jeune homme de 16 ans. Des yeux bleus, des cheveux cendrés mi-longs, d'environ 1m75 pour à peu près 85 kilos, très souple, l'adolescent est particulièrement bien constitué pour quelqu'un de son âge, ce qui est certainement dû au mode de vie de ses parents... Et à l'entraînement qu'ils lui ont fait subir. Les arts martiaux lui ont permis de développer une musculature et une maîtrise de son corps relativement bonnes pour un garçon encore maladroit, au vu de sa jeunesse. Confiant de nature, il marche, agit et parle avec assurance, quelque fois avec un soupçon d'orgueil. Malheureusement cela ne l'empêche pas de se montrer flegmatique : Son regard tendra toujours entre la passion et la paresse. D'ailleurs, il ne peut s'empêcher de passer sa main dans ses mèches de cheveux lorsqu'une situation le rend las. Ce trait de caractère lui joue souvent des tours, et le fait beaucoup paniquer : retards dus à des siestes à rallonge, maladresse excessive, attitude exaspérante... Il n'est pas rare de le voir avec des pansements aux doigts ou au visage, ou bien de le voir soupirer lors de discussions interminables. Sa façon de s'habiller, presque systématiquement en noir et blanc, est parfaitement représentative de ces deux attitudes. La chemise blanche et les bagues argentées, couleurs vives, symbolisant à la fois son appartenance à une société aisée et son éclatante fierté. Les vestes, les pantalons, les chaussures noires... des moyens détournés d'afficher son penchant pour la nuit réparatrice et le repos mérité.


Description Psychologique
Arhye est un mélange ambigu d'acharnement et de lassitude. Encore jeune et, de ce fait, précoce pour bien des choses, il lui arrive trop souvent de montrer un enthousiasme débordant pour une tâche qu'il finira par délaisser dans l'heure qui suivra. Son éducation et son mode de vie le rendent fier et confiant, là où d'autres le voient quelque peu snob et immature. Pour lui la Marine, et de ce fait le Gouvernement Mondial, se doit d'être l'exemple même de la justice et de l'ordre en ce monde où le laxisme, la violence et la tromperie semblent mener les hommes. En tant que fils du Colonel Kristian Frost et de Lady Orenna Crow, il n'hésite pas à lever le poing face à ceux qui crachent sur ses principes, ou qui lui causent du tort. Il éprouve un profond dégoût pour la maltraitance humaine et pour la misère : il se refuse à mépriser une personne dans le besoin, alors que lui connaît le bonheur et la complaisance. Doué d'une vision exceptionnelle, il a vite appris à discerner la personnalité des gens qu'il côtoie en les fixant dans les yeux, aussi se plaît-il à juger les autres presque au premier abord. L'adolescent montre des signes incontestables d'arrogance, lui qui serait prêt à agir pour le bien d'autrui selon ses principes, croyant pouvoir sauver n'importe qui, sans pour autant demander l'avis des intéressés. Bon gré, mal gré, ce sont presque les seuls cas où Arhye sait se montrer volontaire et motivé. Ce qu'il aime par dessus tout ? Dormir... Ah et manger du poulet au curry.


Biographie
Je m'appelle Arhye Frost, et je suis né dans le royaume de Luvneel en 1611. J'ai passé mon enfance à Luvneelgraad en compagnie de ma mère, Lady Orenna Crow, ancienne citoyenne de Norland au sang noble, et de mon père le Colonel Kristian Frost, officier intègre de la Marine, en garnison à l'ambassade depuis l'obtention de son grade. nous vivions de ses revenus, assez conséquents je dois dire, et de ce que rapportent les différents commerces et ateliers que possède ma famille maternelle. Je suis fils unique, aussi ais-je grandi sans manquer de rien ! Mes seuls soucis ? Entendre de foutus aristos du palais cracher leur venin à tout va, comme de vieilles commères jalouses de leur prochain, et savoir qu'il y avait du boudin au menu... Bon. Je reconnais que ce mode de vie a très vite fait de moi un enfant roi : j'étais insolent, suffisant, énervant au possible... y repenser suffit à me fatiguer ! Heureusement, mes parents ce sont rendus compte de leur err... De ma mauvaise éducation, et ont vite décidé d'y remédier.

Lorsque j'eus 6 ans, ma mère, matriarche de sa lignée, m'enseigna les arts martiaux afin de m'apprendre la discipline et la maîtrise de soi. Je ne pense pas que vous connaissiez : il s'agit d'un style pratiqué seulement par notre famille, de mémoire d'homme. On l'appelle le "karasu kata", ou la Voie du Corbeau. Ce style m'a tout de suite conquis, de par la grâce qu'il cache sous des allures bestiales. Vous avez déjà vu ou du moins entendu parler du corbeau non ? Ce n'est franchement pas l'animal le plus beau de l'histoire de la Création, certes. Mais c'est un animal intelligent, capable d'agir et de réagir à très grande vitesse dans un laps de temps très court. La famille Crow s'st toujours inspirée du mode de vie de cet oiseau.... Jusqu'à ce que le besoin de se mêler à la société se fasse entendre. Bref ! Je rêvasse encore. Cet art martial est davantage basé sur le mouvement et le rythme que sur l'attaque pure, un peu comme... une danse ? Non, pas tout à fait : disons plutôt une démonstration acrobatique. Ma mère m'a dit que j'étais doué. Apparemment.

Bon, mon père... Eh bien lui a choisit de me corriger de lui-même. Je pense plus par sentiment de culpabilité que par envie. J'espère. En tout cas, à chaque débordement, chaque injure, chaque petite sieste au pied d'un arbre à l'heure de se mettre à table, j'avais toujours droit au légendaire "Kristian Justice Punch !!!", qui m'envoyait, toujours, dans le décor avec au mieux une jolie bosse et quelques contusions. Ne vous en faîtes pas, comme disait feu mon grand-père :"Les coups dans la gueule, ça forge le caractère... et le corps !" Autant vous dire que mes camarades à l'école, moqueurs, se plaisaient à dire que le poing de mon père était mon premier ami. Mais lorsque j'eus 12 ans et que j'eus changé, un peu, d'attitude... bon d'accord, surtout parce qu'il m'avait surpris dans son bureau en train de lire ses vieux documents de mission, son code d'honneur et ses archives militaires, mon cher paternel eut une idée brillante selon lui : faire de moi un Marine.

C'est vrai qu'à l'époque je n'y avais jamais songé. Il faut dire que c'est difficile quand on ne manque de rien, à 12 ans, de penser à son avenir. Pourtant je traînais toujours dans les quartiers de l'Ambassade, dès que l'envie me prenait. Je fouin... Je rentrais l'air de rien dans un bureau, une salle d'archives ou un local et je m’asseyais là pour lire et étudier tout ce que je trouvais. Ne me demandez pas pourquoi, mais cela me passionnait. Pas spécialement l'armée, non ! Mais... le système en lui-même. Ce que promettait le Gouvernement Mondial grâce à ses valeurs. Je ne pense pas, même maintenant, avoir jamais été influençable, autrement que par mes parents. Pourtant j'étais fasciné par tous ces mots, tous ces rapports... Je m'endormais souvent la tête sur un dossier, et je me faisais souvent sermonner pour avoir bavé sur l'insigne en forme de mouette.

Au début de l'an 1624, je fus pris en charge par l'intendant Boris Bounder, ancien officier relégué aux affaires administratives. Rapidement je devins son homme de corvée attitré. J'avais souvent le droit à une remontrance du genre :"Bouge-toi les fesses, gamin ! Pas le temps de pioncer là ! C'est pas un centre de vacances ici, ce sont mes quartiers et je veux qu'ils brillent d'ici ce soir !". Heureusement cela ne dura pas car je reçus rapidement ma formation de mousse, sans doute parce qu'il n'avait plus d'idée de corvées pour moi. Mes camarades de classe m'avaient trouvé un joli sobriquet d'ailleurs : Le Valet.
Malgré son attitude bougonne et son intérêt particulier pour les pâtisseries, l'intendant Bounder restait quelqu'un de formidable. Sa carrière était exemplaire et ses paroles censées. Il aurait été stupide de ma part de ne pas écouter tout ce qu'il avait à dire. Après tout, il était le mieux placé dans cette ambassade, avec mon père, pour exprimer ce qu'étaient les valeurs de la Marine et du Gouvernement : l'honneur, la justice, l'ordre, l'intégrité... des valeurs que je ne retrouvais pas en me promenant dans les rues de Luvneelgraad ou en lisant le journal.

Fin 1626, un événement sans précédent eu lieu dans la capitale : une bataille entre les révolutionnaires et la Marine s'était lancée. Les pertes furent énormes et le centre de la ville fut ravagée. C'était vraiment horrible... Qu'est-ce que j'ai fait ? Rien ! Mon père et l'intendant m'avaient tous les deux assigné à résidence avec maman pour veiller sur la maison. Comme s'il y avait besoin de surveiller un bloc de pierre et de tuiles susceptible de s'effondrer au moindre boulet de canon tiré ! Au bout de quelques minutes je n'y tenais plus. Au moment de passer la porte, ma mère agrippa le bras et me tourna vers elle. Elle avait le regard sévère :

- Si tu crois que c'est le moment pour jouer les héros, tu te trompes ! Ton père tient déjà ce rôle.
- Que devrais-je faire alors ?!
- Patienter.

Elle avait dit ces mots avec une voix ferme, mais je sentais ses mains trembler sur mes épaules...

Le lendemain de la bataille, je courais vers le centre-ville, où se trouvaient la garde, la Marine et les prisonniers. C'est là que je le vis, et un frisson me parcourut de tout mon long. Mon père était là, au milieu des quelques survivants révolutionnaires, les mains attachées dans le dos. Je m'approchais d'un officier et lui demanda ce qu'il se passait. Il ne tourna pas la tête vers moi, en fait... son regard était vide : "Sur ordre de l'Amiral en chef, toutes les personnes soupçonnées d'être membres de la Révolution, d'actions révolutionnaires ou nuisant au Gouvernement Mondial, ainsi que tout représentant de l'ordre ayant fait preuve de laxisme, d'insubordination ou de désobéissance directe à un officier supérieur, seront considérés comme des traîtres et punis en conséquence."

Je restais un mois à la maison, avachi sur mon lit à penser à tout et à rien en même temps. Un mois c'est long, sauf quand notre temps semble s'être arrêté. J'ai l'impression que c'est hier que ma mère, alors que je recollais petit à petit les morceaux de mon cœur d'enfant éparpillés, est venu vers moi pour me dire ces mots : "Aie confiance en qui tu es. Qui es-tu ?". Alors le doute commençait à me quitter, remplacé par une certitude unique. La réponse était simple : je suis le fils du Colonel Kristian Frost, officier intègre de la Marine. Alors si mon père est devenu l'ennemi du Gouvernement, cela signifie que moi aussi, je le deviendrai.

Je ramassais quelques affaires dans une sacoche, mes économies et une carte de North Blue, ce qui allait certainement m'aider par la suite si je voulais quitter la province. Dans ma tête, tout était clair : j'allais me rendre au port de Norland et là-bas je me débrouillerai pour monter sur un navire marchand. Je quitterai ainsi le royaume de Luvneel et, avec un peu de chance, North Blue. A mes débuts, je vivrai certainement aux dépens de la société, voir au détriment de la société mais... c'était un bien moindre mal face à ce que je comptais réaliser. Devenir révolutionnaire ? Oh que non. Je ne veux pas détruire le système actuel, je veux le pousser à être réformé. Et quoi de mieux pour créer un changement que de provoquer un traumatisme suffisamment fort en guise de moteur. Je deviendrai un moteur. Je deviendrai un ennemi du Gouvernement. Je deviendrai un pirate !
BAM ! Je me cognai le pied sur le coin du lit et chutai lourdement sur le sol, mâchoire en avant. Un début épique.
Je roulai sur le côté, me plaçant ainsi sur le dos, plaçai mes mains de chaque côté de ma tête, ramenai mon bassin et mes jambes vers mon torse et poussai. Debout à nouveau, je pris le temps de me recoiffer en me regardant dans le miroir. La main toujours dans les cheveux, je me décidai :

- Attention... me voici.


Test RP
- J'ai faim...

En une semaine, il s'en était passé des choses ! A peine étais-je sur le départ que l'Ambassade a frappé à notre porte pour interroger ma mère... Un mois s'était pourtant écoulé depuis l'arrestation de papa ! Pourquoi seulement maintenant ? Je sortais l'air de rien de la maison, jetant un dernier regard à ma mère qui remuait les lèvres :

- Bonne chance, ais-je traduit.

Je fuyais Luvneelgraad et rejoignit le port de Norland le lendemain, depuis l'intérieur d'une caravane de marchand. Là-bas je pris une chambre dans une auberge ainsi qu'un repas... Les jours qui allaient suivre risquaient d'être difficiles ! L'argent disparaît vite. Trop vite.
Proche du port, je décidai de m'approcher des bateaux et d'écouter les conversations des marins et des commerçants, histoire d'en apprendre davantage sur les prochaines destinations.

-...à Grandline.

Je me figeai et tournai la tête vers les personnes proches d'un grand navire au bois clair et aux voiles bleues. L'un d'entre eux était un civil, l'autre, plus jeune, portait des habits de mousse. Si la destination de ce bateau était bien Grandline, il fallait absolument que je m'y introduise ! Le jour suivant, je continuai de traîner près du quai et appris finalement que le départ était prévu trois jours plus tard.

DING DING DING !!
Je levai la tête, à moitié assoupi et regardai la lumière percer à travers la fenêtre de ma chambre. J’entendais les bruits de la ville affairée et le son retentissant d'une cloche signalant le départ d'un bateau. Au bout de quelques secondes, je fini par percuter :

- Oh c'est pas vrai !!

Je me levai, pris mes affaires, sautai dans mon pantalon, passa la sacoche par dessus mon épaule et enjambai la fenêtre. En y regardant bien, j'étais quand même au deuxième étage...
Mais plus le temps de réfléchir ! Je sautai tête en avant et effectuai un roulé-boulé au moment de l'impact pour amortir le choc. Sans prendre le temps de cracher la poussière que j'avais presque mangée, je courrai à toute vitesse en direction du quai où se trouvait mon moyen de transport.
Je le voyais plus loin, détaché, quelques marins sur le pont en train de saluer la foule pour leur dire au revoir. Trop concentré par mon objectif, je manquai de renverser un passant qui se mit à me donner tous les noms d'oiseaux qu'il connaissait. Gêné de ce premier accrochage et incapable de stopper mon élan, je pris tout de même le temps de regarder devant moi. Mes yeux et mes réflexes restaient mes alliés après tout ! Je ne me suis pas entraîné pour rien...

Une esquive, deux esquives, un saut-de-mouton par dessus un ouvrier, une rotation sur la droite pour éviter un troupeau de donzelles à la recherche d'une riche proie masculine... le bateau avait commencé à bouger et je risquai de le ne plus pouvoir l'atteindre ! En regardant plus loin sur le quai, je vis une bitte d'amarrage suffisamment proche pour me permettre de prendre appui. Vite ! Je courrai de plus belle, sautai dessus et poussai dans un ultime effort sur mon pied droit pour atteindre le rebord du navire. Et je m'y tenais ! Je soufflai enfin.

-J'ai faim !

Qui aurait cru que je finirai sur l'île de Rubeck ?! Certes pile un jour de marché, mais sans argent ni connaissance des lieux, difficile de faire autre chose que de se promener par-ci par-là... Le pire, c'est que l'endroit est sous contrôle du Gouvernement et de la Marine. Non pas que je ne les aime pas mais...

Non je ne les aime pas. Du moins je ne les aime plus. Je ne peux pas me fier à eux. Et si j'ai choisi d'être un pirate, ce n'est pas pour m'en remettre à ce genre de personnes. Pour l'instant, tout ce qu'il fallait, c'était trouver à manger pour remplir cet estomac, ingrat face à ma détresse. Le problème c'est que trouver à manger sans argent, dans un marché, est impossible. A moins de trouver d'abord de l'argent... Travailler ? C'est maintenant qu'il me faut manger, pas à la faim de la semaine. Faire la manche ? Je ne risque pas de passer pour un clochard avec les habits que je me traîne !
Énervé, fatigué, je soupirai tout en m'asseyant contre un mur. Je passai ma main dans mes cheveux et fermai les yeux, soucieux de trouver un moyen.

"A moins que..." Je rouvrais les yeux. Je venais de réaliser ma situation et ce qu'il en incombait : je suis un pirate maintenant, alors autant me comporter comme tel. "Si j'ai besoin d'argent, il me faut le prendre ! Et pour le prendre, il me faut le voler." Mon premier véritable crime en tant que pirate allait être un délit de pick-pocket. Génial.

Je me rapprochai de la foule et observai attentivement les alentours. Sur ma droite, un commerçant rondouillard attirai ses clients en aspergeant l'air de parfums diverses. Sur ma gauche, une femme vantait les mérites d'une casserole en cuivre protégée par de l'étain. En face, un homme parlait avec un épicier en désignant un énorme navet. Cet homme, particulièrement grand, me tournait le dos. En m'approchant un peu, je vis distinctement le haut de son porte-feuille dépasser de la poche, et le passage était si étroit que les gens ne risquaient pas de voir quoi que ce soit si je tentais quelque chose... Comme pour me tenter davantage, mon ventre se mit à gargouiller, assez fort pour qu'un vieillard me regarde avec un air ahuri. Je respirai doucement, tandis que mon cœur battait la chamade. S'il fallait le faire, autant le faire vite ! Je me plaçais derrière le colosse et approchai ma main de la poche de son manteau. Ma main tremblait.

Je ne compris pas tout de suite.
L'homme s'était retourné d'un coup en m'attrapant le bras, l'autre poing levé et le visage mauvais :

- On peut savoir ce que t'essaies de f...

Un long silence s'ensuivit, aussi bien entre nous qu'autour de nous. Figés, nous nous regardions dans le blanc des yeux et je reconnu l'homme qui se tenait face à moi.

-Archibald...
- Arhye ? Mais qu'est-ce que tu fous ici ?
- Eh bien je...

Archibald était un ami d'enfance. Bien qu'il fut plus vieux, je le connaissais depuis ma naissance et il n'était pas rare que nous traînions ensemble dans Luvneelgraad. A l'époque, il était petit et frêle, souvent malade aussi... Mais lorsqu'il eut 12 ans, ses parents et lui quittèrent le royaume pour partir vivre sur le continent, sur Redline. Au départ, il ne s'agissait que d'un voyage en famille, qui permettrait au garçon de rencontrer un médecin susceptible de faire quelque chose contre sa fragilité immunitaire, semblait-il, mais jamais ils ne revinrent. Et le revoilà, 6 ans plus tard, immense et... fort bon sang ! Mes doigts souffrent. Heureusement sa main commençait à se desserrer.

- Tu devrais être à Luvneelgraad, en ce moment. Alors pourquoi...

Il se pose des questions. Ses yeux vont de mon visage à ma main, qu'il retient toujours. Mon mutisme risque de le faire douter davantage, il va falloir réagir et vite...
En regardant de plus près, je pouvais voir sous ses yeux verts et sa fine barbe brune un foulard. Un foulard bleu. A côté était épinglée une médaille dorée que je reconnus immédiatement : l'insigne du commandant ! Mon ami était devenu un officier de la Marine !

- Désolé, Archi' mais je dois y aller !

Je dégageai mon bras et tentai de fuir dans la direction opposée. Mais avant même que mon pied ne retombe au sol, je sentis sur mon épaule une force énorme qui l'empoigna et me souleva de terre. Archibald me tenait au dessus de sa tête, attrapant au passage ma jambe avec son autre main, et se préparait à... me lancer !

- Je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire, mon ami.

Je me sentis voler dans les airs. Bouche bée, je me voyais passer au dessus de la foule qui me regardait d'un air incrédule. Pensant atterrir sur le sol, je vis le mur d'une maison se rapprocher dangereusement. Zut. Mon corps s'écrasa contre la surface dure avec un bruit sourd et j'en eu le souffle coupé. Pas de doute : le nouveau physique de mon ami n'était pas là seulement pour impressionner. Je me relevai avec peine alors que le commandant de la Marine approchait, les narines dilatées et les dents serrées.

- On peut savoir ce que tu nous fais là, Arhye ?
- Aïe aïe aïe... Salut au fait.
- Répond-moi.
- Eh bien comment dire... ton porte-feuille était en train de tomber alors je me suis dit que...
- Epargne-moi ça ! Pourquoi tu n'es pas resté à Luvneelgraad ?
- Je... Quoi ? Pourquoi ça ?
- Arhye, j'ai appris pour ton père. Tout le monde est au courant dans North Blue ! J'ai également appris que la Marine était passée chez toi pour vous déplacer, ta mère et toi.
- Attend ! Attend... Tu peux répéter ça ?
- Ta mère a été emmenée, répondit Archibald, d'un air très sérieux.

Alors ça ! C'était une nouvelle difficile à entendre. Ma mère emmenée par la Marine...

-Quand est-ce que ça a eu lieu ?
- Il y a trois jours.

Cela ne peut signifier qu'une seule chose : je suis recherché. S'ils voulaient vraiment effectuer un transfert de toute la famille, je devais faire partie du lot. Seulement personne n'avait prévu que je quitte les lieu définitivement. "Je devais vraiment passer pour un fils à papa !". Le problème c'est que je me retrouve maintenant face à Archibald, que j'ai tenté de le voler et, bien entendu, il a fallu que je le retrouve Marine. Autrement dit, il m'est impossible de compter sur lui en l'état actuel des choses.

- Je suis désolé Arhye, mais je suis devenu commandant il y a peu, et de ce fait j'ai à mon service quelques hommes qui patrouillent actuellement dans le coin. Pour ton bien, et par respect pour l'amitié qui nous lie, je vais te demander de me suivre sans opposer de résistance afin que tu puisses être amené auprès de Lady Crow.
- Je suis désolé Archi', mais je suis devenu un fugitif il y a peu, et de ce fait je ne puis compter sur personne. Alors pour ton bien, et par respect pour l'amitié qui nous lie, je vais te demander de me laisser partir sans opposer de résistance afin que je puisse quitter cet endroit pourri par le système gouvernemental.
- J'ai bien peur que cela soit impossible.
- Oh eh bien dans ce cas !

Je fonçai sur Archibald et lui sautai au visage pour lui décocher un coup de poing. Le choc le fit reculer, me permettant d'enchaîner avec une balayette au sol. Je fis bien d'y mettre tous mes efforts car ce foutu gaillard pesait son poids ! Il chuta lourdement au sol et j'en profitai pour fuir en direction des ruelles.

- Soldats ! Un fugitif près du centre-ville ! Ne le laissez pas s'échapper ! sous aucun prétexte !

Archibald se relevait déjà et tenait un escargophone dans sa main. Les ennuis ne faisaient que commencer pour moi. Je courrai dans un couloir étroit, non loin de la place centrale, quand je vis arriver devant moi trois soldats, fusil à la main. "Là !" s'écriait le premier. Aussitôt les trois hommes me visèrent, pour m'intimider. Comme si j'avais le temps de m'en inquiéter ! Je fonçai tout droit alors que l'un d'eux m'ordonnait de m'arrêter.
Pourvu qu'il ne tire pas...
Presque par prudence, je sautai sur la caisse qui se situait à ma droite et prit appui sur le mur. Ma jambe décrivit une courbe parfaite qui se termina dans la tempe du premier soldat, bousculant ses collègues au passage. J'ai eu de la chance ! le deuxième se redressa et voulu pointer son arme vers moi derechef. Pas assez vite cependant : je serrai les phalanges et ma paume vint le cogner sous le menton. Sonné, la langue en sang, il trébucha en arrière tandis que je frappais le troisième sous les côtes. Plié en deux, je profitais de la situation pour lui flanquer mon genou dans la figure.
Si c'était ça le niveau des soldats de la Marine, je ne risquais pas grand chose ! Encore des hommes qui n'ont pas eu la chance d'avoir une enfance aussi saine et complète que la mienne... Finalement, maman avait raison : je suis plutôt fort.

Bon sang, c'était pas le moment d'y penser ! Je me remis à courir et, croisant d'autres hommes d'Archibald, je choisis cette fois de contourner la place en zigzagant entre les différentes ruelles. Sans trop savoir pourquoi, je finis par me retrouver sur les quais, étonnamment vides.

- Arhye !

J'eus à peine le temps de tourner la tête que le poing du commandant, de la taille d'une assiette, se ficha violemment contre mon visage et m'envoya valser jusqu'au bord de l'eau. "Bordel de... est-ce qu'au moins c'est humain ça ?" pensais-je, le nez en sang. En me relevant, je le vis foncer sur moi, à la manière d'un taureau bipède. J'esquivai la charge et tenta un coup de pied dans le flanc de la bête. Mauvis choix : Archi' fit volte-face, me chopa la jambe et me jeta en l'air. Je fis un tour sur moi-même et le vis à nouveau prêt à frapper. Sans réfléchir, je mis mes deux mains en avant et, poussant suffisamment fort sur le dos de son poing, je tournai dans l'autre sens. J'en profitai pour attraper sa tête avec mes jambes et lui décocha une droite. Puis une gauche. Voyant qu'il se ressaisissait, je m'écartai de lui rapidement, attendant sa prochaine action. S'ensuivit une déferlante de coups, de blocages et d'esquives. Des échanges plus violents les uns que les autres. Pour lui, c'était presque normal, au vu de sa constitution ! Pour moi... c'était certainement dû au désir de m'en sortir. Adrénaline merci !
Je ne me rappelais plus pourquoi j'en étais arrivé là. Tout ce que je savais c'est que l'homme qui se tenait devant moi n'était plus mon ami. Du moins il ne pouvait plus l'être : lui était un Marine, moi un fugitif. Il a accepté les ordres du Gouvernement Mondial. Ce que je ne peux ni ne veux comprendre. Ou même tolérer. Le vouloir... C'est vrai que je ne lui ai même pas demandé pourquoi il était deveu Marine. Problème de circonstances, sans aucun doute. Quand bien même, peut-être aurais-je pu comprendre si je l'avais laisser faire, au moins dans un premier temps...
Celui-là, je ne le vis pas venir assez vite : son coup de pied m'atteignit dans le flanc, m'arrachant un gémissement de douleur alors que je me retrouvais à terre pour la troisième fois. Comme quoi les expressions ! Essoufflé, je le regardai en me relevant à nouveau. L'officier haletait aussi.

- Sois gentil, Arhye. Si tu te rends maintenant, je peux encore faire quelque chose pour toi.
- C'est trop tard, Archi' ! Je... J'ai fui l'ambassade. J'ai fui le royaume ! Et je fuirai le Gouvernement Mondial ! Jusqu'à ce que ce j'obtienne ce que je veux...
- Et que veux-tu donc ?
- Je veux qu'il y ait justice !
- Mais... nous sommes la justice !
- Pas pour moi, je regrette.

Nous nous échangions le même regard. Dur, ferme et résolu. Archibald soupira alors et ferma les yeux un instant. Lorsqu'il les rouvrit, ses yeux ne dégageaient plus rien. Ce n'était pas un regard que j'avais appris à analyser. Quelque chose dans l'air sembla changer. Je ressentis alors un frisson dans mon dos, qui s'accentua lorsque je vis mon ancien ami sortir lentement son sabre de fonction de son fourreau.

- Alors nous n'avons plus rien à nous dire. Je regrette moi aussi, Arhye, mais je ne me retiendrai pas cette fois.

Il était sérieux, pas besoin d'être physionomiste pour le voir. Notre prochaine action sera la dernière. Lui se mit en position, je fis de même. S'il tentait de me tuer, alors pas question pour moi de douter. Je ne me suis pas entraîné tout ce temps pour rien ! Si je devais être fier d'autre chose que de mon sens de la justice, en l'instant présent, se serait de mes jambes.
Archibald serrait la poignée de son arme si fort que les veines de ses bras étaient visibles.
Si son atout était la force, la mienne était sans aucun doute l'agilité. Je devais impérativement me montrer plus rapide que lui. La moindre erreur me coûtera un membre. Ou la vie.
Sa jambe se contracta. Puis il s'élança vers moi.
Cette fois c'était la fin. J'imitais son geste. Nous n'étions qu'à trois mètres de distance l'un de l'autre lorsque je me calmai enfin. Vivement que j'aille dormir...
Alors qu'il s'apprêtait à frapper, je contractai mes deux jambes et sautai. J'étais au milieu de mon salto avant lorsque la lame passa juste sous ma tête.

- Corbeau Descendant !

Ma jambe était entièrement dépliée. Je l'abattis violemment sur l'arrière du crâne du colosse, jusqu'à ce qu'elle frappe le sol avec fracas. Du sang coulait sur les dalles entre mes pieds. Archibald ne bougeait plus.
Je reprenais mon souffle. J'avais eu chaud. Très chaud !
J'approchai prudemment du visage de l'officier, attendant une réaction soudaine. Rien. A part une faible respiration. Au moins je n'étais pas devenu un assassin...
Je passai ma main dans mes cheveux et levai les yeux au ciel. Pour me rassurer de la réalité de la situation, je décidai de penser à voix haute :

- Quand même... C'est quoi le délire de ces héros m'as-tu-vu, à crier le nom de leurs techniques à voix haute ? C'est stupide...
- Il est là !

D'autres Marines arrivaient par une rue adjacente. En voyant le corps inanimés de leur commandant, ils n'hésitèrent pas un seul instant et me mirent en joue. Zut !
Les premiers coups de feu partirent. Un projectile effleura ma joue. Sans réfléchir je m'élançai vers le seul endroit sûr alentour : la mer. Je plongeai à l'eau et m'enfonçai le plus possible dans les eaux du port, contournant les bateaux amarrés, sans chercher à voir les balles qui venaient se perdre autour de moi. Cette fois plus de retour en arrière possible. Ma seule chance était de fuir. Encore et encore. Jusqu'à ce que je devienne plus fort. Le combat contre Archibald me l'avait appris, même si mon honneur n'était pas entièrement d'accord : j'étais meilleur que lui, certes. Mais je ne l'ai certainement pas surclassé. Si je devais me retrouver à nouveau contre des hommes de sa trempe, je risquerai d'avoir des problèmes sur le long terme. Mon objectif à présent : progresser. Ensuite seulement je pourrais m'attaquer à ce monstre inconnu qu'est Grandline. Le Gouvernement Mondial devra attendre encore un peu...

Bon. Il serait peut-être temps que je reprenne mon souffle.



   
Informations IRL

• Prénom : Antoine
• Age : 23
• Aime : Lire, chanter et jouer la comédie
• N'aime pas : Le boudin... et Hitler.
• Personnage préféré de One Piece : Trafalgar D. Water Law
• Caractère : N'hésitez pas à venir parler de tout et de n'importe quoi avec moi ! Je ne suis pas difficile ;) un manque de personnalité ? A vous de venir vérifier !...
• Fait du RP depuis : Maintenant
• Disponibilité approximative : Aléatoire
• Comment avez-vous connu le forum ? En faisant une recherche banale de RPG.


ONE PIECE REQUIEM ©️



Dernière édition par Arhye Frost le Mer 14 Sep 2016 - 22:27, édité 2 fois
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Hey ! Voilà pour la présentation ! S'il y a des choses à changer je suis à votre entière disposition.

A très vite pour vos retours !
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Coucou, bienvenue à toi sur le forum !

Je passe pour ton test RP, le sujet est le suivant :

Tu te promènes tranquillement dans les rues d'un village d'une île (de ton choix) de North Blue. Tu avais bien envie de prendre l'air et, coup de bol, c'est jour de marché ! Mais, moins joyeux, tu as très faim et comme tu n'as pas d'argent tu décides de faire un peu de vol à la tire. Alors que tu t'apprêtes à attraper le porte-feuille d'un homme de dos, le propriétaire se retourne et...vous êtes tout les deux figés nets. Devant toi se tient Archibald, un ancien ami à toi avec qui tu t'entendais extrêmement bien et qui vient de te prendre sur le fait.
Raconte nous comment tu te sors de ce mauvais pas.

PS : Tu peux donner une position dans la Marine à Archibald si tu le souhaites (grade max Commandant).

Tu as 10 jours pour nous le soumettre, tu peux changer si tu veux !

Voilou ! o/
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Et voilà le travail !

Bon j'avais 10 jours, je sais, alors il est fortement ( obligatoirement ) possible de faire mieux ! Mais j'étais surtout inspiré sur le coup et je n'étais pas sûr d'avoir le temps en fin de semaine alors autant en finir vite ^^

Merci d'avance pour vos appréciations !

Ah au fait : je vous aime, bisous ;)
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Hello je passe pour ton avis fait en collaboration avec Lilou !

Point forme :

Tes paragraphes sont découpés de façon plutôt pas mal, tu fais peu de fautes c'est plutôt agréable. Même si j'en ai repéré par ci par là j'ai rangé ça dans la case de l'inattention. Elles n’entachent pas vraiment la lecture.

Ceci dit j'ai l'impression que tu veux donner de belles tournures à certaines de tes phrases mais que, au final, ça les rend parfois plutôt contradictoire. Un exemple :

Ce style m'a tout de suite conquis, de par la grâce qu'il cache sous des allures bestiales.


Quelque chose de bestial ne peut pas vraiment être gracieux, la bestialité étant l'antithèse même de la grâce. ^^'
Un autre exemple que j'ai développé en point fond sur la psychologie de ton perso aussi !

Point fond :

Les descriptions auraient mérité à être plus fournies, surtout la descriptions psychologique. Dans laquelle on apprendra finalement pas grand chose. Ton personnage est un ado qui se lasse vite des choses et se sent obligé d'aider les miséreux parce qu'ils sont miséreux. Et comme tout les ados il remet en question le système politique en vigueur, ou en tout cas il se questionne à son sujet, parce que...parce que.

Toutefois j'ai trouvé que ta bio était assez contradictoire par moments. D'un côté il se refuse à mépriser une personne dans le besoin mais d'un autre côté il fait preuve d'arrogance ? L'arrogance c'est justement le mépris de tout sauf de soi-même. Alors ça ne tient pas vraiment. Soit il est arrogant, soit il l'est pas. Et étant donné qu'il est prêt à sauver n'importe qui ça prouve bien qu'il a de l'intérêt pour les autres et donc qu'il n'est pas arrogant.

On regrettera ceci dit que tes descriptions soient plutôt courtes.

Au sujet de la bio :

Bon je vais passer outre le fait que la mère d'Arhye, bourgeoise et au sang noble, connaisse les arts martiaux. C'est plutôt singulier pour une demoiselle de la haute-société, mais je veux bien y croire. On est dans un shonen après tout, donc pourquoi pas.

On a trouvé, Lilou et moi, ta bio' plutôt sympathique. On a tout les deux regretté que la Révolution ne soit finalement que mineure dans cette bio. Ahrye ne se renseigne pas franchement dessus, et c'est dommage dans le sens où ton personnage veut changer/réformer le Gouvernement Mondial. Devenir pirate c'est pas logique, les pirates s'en foutent du Gouvernement, ils ne veulent pas le changer mais veulent tout simplement être libres de ses lois. C'est les révolutionnaires qui veulent le modifier, le changer pour lui donner un aspect qui leur conviendra, pas les pirates.:/

Au sujet du test RP :

Pour le test RP rien à dire, tu as bien répondu au sujet et bien exploité le PNJ que je t'avais donné. Il avait pour but de voir comment tu te débrouillais pour jouer ton perso, tu as plutôt réussi donc à continuer en RP ! O/

Lilou t'a accordé 770 dorikis, je t'en donne 750D . Tu es donc validé à (moyenne des deux) 760 Dorikis.

Et voiloooou ! O/
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