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[Quête] Un apprentissage privé

De nombreux jours s'était déjà écoulé depuis les événements de Sail Green. J'avais réussi à m'enfuir de cette île sordides sans trop de problème. J'y laissais derrière moi un grand nombre de cadavres défigurés, éventrés ou même décapités. J'y laissais aussi et surtout un survivant. Un lieutenant de la marine du nom de Keigo Atsuhito. Il était passé dans le journal de North Blue quelques jours après ma fuite. Le fait qu'Atsuhito eut survécu ne m'inquiétait guère. En effet j'avais eu la bonne idée de lui briser la mâchoire avant de partir. Bien que le bougre connaisse mon nom et mon visage, il ne serait pas en mesure de me confondre avant plusieurs semaines. De plus, Atsuhito serait incapable de se déplacer pendant de long mois suite aux blessures que je lui avais infligé. En plus des dégâts sur ses membres et sa mâchoire, il avait également perdu un œil en m'affrontant. L'homme que j'avais laissé derrière moi n'était plus qu'un misérable déchets. Le globe visqueux qui lui avait servit autrefois d’œil avait servit de clé pour entrer dans une serre secrète où la marine faisait des expériences sur des plantes toutes plus étranges les unes que les autres. Dans cet endroit étrange sans commune mesure avec tout ce que j'avais pu voir dans ma vie, j'avais fais de nombreuses découvertes aussi étonnante qu'importante. C'est ainsi que j'ai fais la découverte d'une plante au feuillage rouge aux propriété sans égal dans tout le monde vivant. Cette plante produisait une toxine qui gangrénait tout tissu organique qui entrait en contact avec elle. Une sorte de mécanisme de défense ultime. J'avais volé les graines de cette monstrueuse plante dans la serre, en plus des cahiers d'études contenant toutes les informations sur les plantes de la fameuse serre.

Après ma fuite, j'avais décidé de jeter un coup d’œil à ces fameuses études. J'étais scientifique moi aussi après tout. Même si la médecine n'avait pas grand chose à voir avec la botanique j'aurais dut être en mesure de comprendre au moins la base. Pourtant, à mon grand désarroi je ne fus même pas à même de comprendre le moindre mots d'aucune de ces études. Elles étaient codés. Ces foutus scientifiques de la marine avaient codé leurs études. J'étais fou de rage. Comment avais-je pu être berné à ce point? Je n'avais même pas vu le coup venir. Pourtant en y réfléchissant après coup ça semblait logique. Tout scientifique digne de ce nom savait garder ses petits secrets. Encore plus quand les petits secrets en question concernait les études sur le développement d'armes biologique de la marine.

Quand je réussis enfin à me calmer, je réfléchis à un plan. Il me fallait trouver quelqu'un qui puisse déchiffrer le code. Cependant retourner sur Sail Green et prendre en otage un des scientifique eut été stupide et beaucoup trop dangereux. Depuis le massacre que j'avais commis, le poste de garde de la marine avait surement augmenter la sécurité. Si je me rendais là-bas dans le but de causer un peu de grabuge, je risquais d'être envoyé directement dans les geôles du QG de North Blue, et ce n'était pas du tout le but. Il me fallait donc être discret au possible. Mais je n'avais pas de solution. Je ne connaissais personne de proche du gouvernement ou de la marine, pas plus que de scientifique peu scrupuleux qui aurait put m'aider. J'étais dans une impasse.

La solution me fut apporté par le journal du lendemain. Dans les petites annonces, un vieux chimiste plein aux as cherchait un assistant pour ses expériences. L'annonce semblait assez urgente aussi prenais-je une décision quasi immédiate. Je fis ma valise et pris le prochain bateau direction Gehanna House sur l'île de Crimson Valley. Je me demandais à quoi pouvait bien ressembler une île avec un nom pareil. Pas que j'en avais réellement quelque chose à faire, mais au moins ça m'occupait pendant le voyage. Trois jours durant je ne vis que l'océan à perte de vue. Au bout de trois jours enfin je vis l'île de Crimson Valley apparaitre à l'horizon. C'était une petite île, d'environ cinq cents mètre de diamètre, totalement dépourvu de végétation. En son centre se dressait fièrement un volcan au cratère vrombissant, crachant un vaste panache de cendre. Je n'avais jamais vu un tel spectacle. La force d'un volcan dépassait de loin toutes les forces de la nature. J'étais vraiment subjuguer par le spectacle et étonné qu'un homme ose passer sa vie ici.

A mesure que le navire approchait du rivage, la cendre commençait à recouvrir le pont. En posant le pied sur le rivage je m’aperçus alors que l'aspect grisâtre de l'île était du à une couche de cendre assez épaisse qui recouvrait toute sa surface. Au loin je vis une maison relativement grande, elle aussi recouverte de cendre. Je me dirigeais donc vers elle et toquer à sa porte. C'était la seule maison de l'île il devait donc s'agir de Gehenna House. Un homme âgé m'ouvrit. C'était un vieux monsieur aux cheveux ébouriffé dont les lunettes en demi lune tombait sur son nez aquilin.

- Bonjour, jeune homme. Vous êtes?

- Bonjour professeur Scoumoune, je suis Yoshiro Izanagi. Je viens pour l'annonce.
    Le professeur Scoumoune était vraiment un homme des plus étrange. Ce n'était pas le fait qu'il vivait sur une île volcanique qui était le plus dérangeant mais plutôt l'étrange impression qu'il savait tout sur tout. Pendant qu'il me faisait visiter sa maison il me racontait les différentes expériences qu'il faisait. Ce type avait vraiment un don hors du commun pour la recherche scientifique. J'avais souvent du mal à suivre ses explication alambiquer sur la chimie moléculaire et la physique de masse. Il avait établi une théorie sans queue ni tête racontant qu'un homme qui serait capable de voyagé plus vite que la lumière serait capable de se déplacer dans le temps. Tout cela était totalement grotesque, mais finalement assez attendu d'un personnage aussi loufoque. A vrai dire je ne l'écoutais que d'une oreille. Je prêtais surtout attention aux éléments du décors. On ne sait jamais, un objet intéressant ou de valeur était si vite tombé du mur. La maison était décoré dans un style baroque qui allait parfaitement avec la personnalité déluré du professeur. Partout dans chaque pièce s'amoncelait des tonnes de revues scientifiques, des cahiers de rapports et du matériel pour faire des expériences. Il y avait tout ici pour créer et manipuler toute sorte de substance. Il y avait dans certaine pièces des étagères entières couvertes de flacon de différents aspect et pas tous étiqueté. J'en connaissais certain mais la plupart ne me disais absolument rien. Comment faisait-il pour s'y retrouver là dedans jusqu'à maintenant? C'était finalement pas si étonnant qu'il ait besoin d'un assistant. La visite de la maison se termina par les pièces à vivre. Une simple cuisine avec trois chambres et un salon. Sur ne canapé du salon la fille du professeur, Isabella jouait avec son fils Mario. Le professeur m'expliqua brièvement qu'ils vivaient avec lui depuis la mort du père du petit Mario. Une histoire tragique somme toute que je fis mine de prendre avec compassion.

    Les jours et les semaines passèrent alors et le professeur eut de plus en plus confiance en moi. J'avais passé mes premiers jours en tant qu'assistant à ranger tout ses flacons, à les étiqueter et à la trier par ordre alphabétique. C'était un travail ingrat et je n'étais évidement pas venu pour ça mais je ne pouvais pas me permettre de faire du grabuge et d'attirer l'attention sur cette île. En tout cas pour l'instant. De plus ça me permettait d’échafauder un plan afin de soutirer les informations dont j'avais besoin. Lorsque le professeur n'avais pas besoin de moi je m'enfermais dans ma chambre et relisais inlassablement les notes de botanique que j'avais dérober dans l'espoir d'y trouver quelque chose, un indice qui me permettrait de déchiffrer tout ça. Mais il n'y avait rien. Juste un charabia incompréhensible. Je désespérais de trouver une piste. J'avais commencé à feuilleter les notes du professeur sans plus de succès. C'était quoi cette manie qu'avait les scientifiques à crypter leurs recherches? En y regardant de plus près, les récurrences dans les travaux de botanique volés, et les recherches du professeur Scoumoune était étrangement similaire. Un peu comme si le cryptage était équivalent. Non en fait, il était totalement similaire. Le même code utilisé dans des travaux différents. Cela ne pouvait pas être une coïncidence.

    Ma patience atteignant ses limites j'allai voir le professeur afin d'espéré une réponse. Je devrais tout de même jouer de subtilité si je ne veux pas qu'il se braque. En entrant dans le laboratoire j'aperçus le petit vieux s’affairer à une expérience de chimie. Il était si absorbé par son travail qu'il ne m'entendit entrer et sursauta quand je lui posai la main sur l'épaule. Ses grands yeux globuleux m'examinèrent de haut en bas avec un air accusateur.

    - Que faites-vous ici? Vous savez que je ne veux pas être dérangé pendant mes expériences.

    - J'ai trouvé ceci dans un des bureau professeur. Cependant je n'arrive pas à comprendre ce qui y est inscrit. Les phrases sont sans queue ni tête.

    Le professeur me prit alors le manuscrit des mains, l'examina quelques secondes puis me le jeta au visage comme un vulgaire chiffon.

    - Évidement que vous ne comprenez rien sombre idiot. C'est un manuscrit crypté. Il s'agit du cryptage SQ-247 de la marine pour être plus précis. Le meilleur système de cryptage jamais créé. Il est impossible de le décoder sans connaitre la clé de cryptage. J'utilisais cette technique il y a encore quelques années lorsque je faisais des recherches secrètes pour la marine.

    *La marine hein? Saleté de vieux pruneau sans cervelle. Alors comme ça t'as travaillé pour la marine? N'espère pas que tu vas t'en tirer comme ça. Je vais te faire souffrir, te détruire. Tu vas connaitre un sort pire que la mort elle-même.*

    Malgré la colère qui m'habitait j'affichais un sourire de façade. Avant de sortir je jetais un dernier coup d’œil au professeur. Je n'avais pas l'intention de tuer un civil, ni de causer du grabuge. J'avais juste l'intention de découvrir comment décoder les notes de botanique. Malheureusement pour lui, la révélation que m'avait faite le professeur Scoumoune avait changé mes plans du tout au tout. A présent j'étais déterminé à lui faire du mal. En regardant par la fenêtre je vis au dehors Isabella et le petit Mario jouer sur la plage toute proche. Une idée germa alors dans mon esprit. Un acte si immonde que le professeur regretterait d'avoir un jour collaboré avec la marine. C'est après avoir brisé son esprit que je le forcerait à me révélé ses secrets les plus profonds. Je saurais alors tout ce dont j'ai besoin pour décoder les traités de botanique. Et qui sait, peut-être certaine de ses expériences seraient elles aussi intéressante.
      « Hmmm … vous avez eu un frisson ? »

      Séduction. Charme. Volupté … peut être, oui. Et, soyons honnêtes, qui pourrait résister à ça. Oui, ça. Une démarche élancée, un port à vous faire dresser les poils. Taillé dans le marbre, un véritable adonis. La caméra remonte … lentement, chaussures ? Mocassins, noirs et impeccables. Cirés, oui on pourrait se voir dedans. Mais un pas assuré, un bas de smoking. Ouh, ça devient sérieux. Les regards se tournent vers l’entrée, et on revient à lui. Veste fermée, deux boutons. Chemise blanche et cravate assortie. Ni trop tendue par ses muscles, ni trop lâche. Sur mesure, un tailleur, assurément. Sa main gauche remonte, arrange la manche de sa chemise. Des boutons de manchette en or, percés de rubis. Ah, du goût, sans aucun doute. Rayée verticalement de gris, la chemise se ferme en un col étroit, où sa cravate descend, mais disparaît trop rapidement pour nous laisser sur notre faim. Il lève son autre bras, et ajuste sa seconde manche. Un regard désabusé vers le plafond et un mouvement subtil de sourcil. Sa peau est douce, vous attire. Un rasage de près, un léger sourire en coin. Délice, non ? Sa tête revient vers vous, il rajuste le nœud de sa cravate, et vous adresse un clin d’œil. Comment ne pas succomber ? Le calme se fait, rien ne semble capable de lutter contre cette invincible preuve de charisme. La nature elle-même contemple son œuvre, retient son souffle pour auréoler cet instant de gloire. Les cheveux courts, en une bataille ordonnée qui oscille sans cesse entre mauvais garçon et prince charmant. Un seul mot et vous tombez dans les mailles de son filet. Un retour qui laisse présager de grandes choses, quelque chose que vous attendiez tous … toutes ? Un dernier coup sur les deux pans de la veste, et il entre.

      « Daddy’s home. »


      Une annonce qui venait un peu tard. Mais comment vérifier une information si on enquêtait pas soit même ? Ah, bien sûr. Il se tenait là, dans cette auberge, vêtu de cet impeccable costume. Le retour du jeune Auditore. Implacable, trop séduisant pour être vrai. La foule qui se retourne à sa simple arrivée. On ne faisait pas dans la dentelle à North Blue. Mais qu’est ce qui pouvait bien pousser un homme tel que lui en cet endroit lugubre où le vin rencontrait abusivement les plaisirs de la chair – mis à part ces derniers, bien entendu ? Et bien, les ivrognes, les fabuleux conteurs d’histoires de beuveries … plus ou moins vraies. Mais là, ah, là, cette auberge grandiose où on ne trouvait qu’ignobles pochtrons mythomanes il y avait un jour eu une histoire plus fabuleuse que les autres. Oui, celle d’un scientifique qui œuvrait au nom de la Marine. Un homme si brillant qu’à lui seul, il avait redéfini la théorie de la relativité d’un type assez méconnu. Enfin, une histoire en somme, mais laissez moi la compter.

      Moi, votre héros, me trouvait exactement à cette position là. Oui, à votre place. Je sirotais tranquillement un mélange de bon vieux scotch et de boisson gazeuse lorsque la plus belle plante des blues vint m’interrompre dans mes sordides pensées métaphysiques destinées à changer la face de l’univers et de la loi de Murphy. Vous connaissez la loi de Murphy ? Non, et bien ce n’est pas le thème de mon histoire. Alors, imaginez donc votre serviteur aux prises avec cette jeune demoiselle dans un débat endiablé sur toutes ces choses. Et quand je dis choses, je veux dire … Enfin, vous voyez ! *Tape m’en cinq !*

      La véritable version … et bien … heu … Voyons voir. Je replace un peu tout ça dans le contexte, même si c’est pas tout ce que j’ai pu placer, si tu vois ce que je veux dire … *Tape m’en …* Ok, ok …


      Des informations sur les fruits du démon. Une des fuites nommées par mes récents contacts m’avaient guidée jusqu’à cet endroit en North Blue ou un ivrogne avait affirmé avoir aperçu ce que je recherchais. Je m’étais donc dépêché vers l’endroit mais n’avait encore une fois qu’été victime d’une vaste fumisterie : il s’agissait du troisième type qui parlait du même marchand, en trois points des blues fort éloignés, mais qui était incapable de me donner une description exacte de celui que je recherchais, mis à part qu’il était parti sur Grand Line. Mais là n’est pas l’intérêt de ce récit, seulement la raison de ma venue en cet étrange endroit, car il fallait bien que le destin me pousse ici, non ? Ainsi, je fis rapidement le tour de toutes les informations possibles à retirer de l’endroit, mais l’une d’elle retint rapidement mon attention, celle d’un vieil homme recherchant un assistant pour l’aider dans ses recherches. Ce n’était cependant là que la partie cachée de l’iceberg, car vous vous en doutez, j’ai cherché bien plus profondément que cela, et par des moyens parfois détournés, mais peu importe. Je me retrouvais donc détenteur d’une forte cocasse occasion de faire tourner ma chance en la personne du professeur Scoumoune. Oui, ce nom vous parle, hein ? Ah, vous étiez dans la Marine. Non, vous avez juste lu un peu plus faut, ah … Peu importe. Donc, ce professeur était un ancien scientifique de la Marine, information difficile à dénicher, mais croyez-en mes capacités, je m’en suis parfaitement débrouillé. Mais là ne s’arrêtait pas les choses : il s’était étonnamment versé dans les sciences occultes de la botanique et s’était intéressé à la provenance des fruits du démon. Son repaire n’était qu’à une demi journée de bateau de là où je me trouvais, qui était déjà un endroit fort reculé, et cela me permettrait de parler, pour la première fois, à un expert dans le domaine ! Qui plus est, un scientifique de la Marine à la retraite devait bien avoir quelques connaissances amusantes à cracher, une fois bien cuisiné. Enfin, après m’être assuré que le gars qui m’avait appris ça, un type bizarrement encapuchonné, soit incapable de se souvenir de quoi que ce soit, je pris le premier navire à destination de l’endroit.

      Je m’intéressais peu aux différentes lois qui régissaient notre monde, mis à part celles qui pouvaient influer sur la précision de ma dague lorsque je l’enfonçais dans la bedaine flasque d’un tyran, mais il fallait reconnaître que jouer le rôle d’assistant d’une sorte de chimiste, doublé d’un savant fou, m’amusait quelque peu. Cette quête du Logia m’avait poussé à profiter un peu plus du temps qu’il m’était accordé pour me verser chaque jour un peu plus dans les subtilités de notre chère dame Nature. Il était étonnant de constater à quel point sa présence et sa force étaient conséquentes ici bas. De plus, si cet homme était bien ce que l’on prétendait, il pourrait peut être m’aider à renforcer quelques uns de mes mécanismes. La détente de ma dague flanchait un peu ces derniers temps, et je me demandais s’il n’étais pas capable de rendre le mécanisme un peu moins dur à enclencher. Enfin, cela ne collait pas réellement avec mon but premier, qui était de lui arracher ses informations dans ses derniers moments d’agonie, mais on pouvait toujours espérer que jouer la comédie suffirait : les hommes de science étaient toujours étrangement peu versés dans les arts psychologiques et sociologiques humains, dans lesquels j’excellais bien entendu.

      Ce fut donc par une torride après-midi que je débarquais, un simple paquetage au bras, sur l’île volcanique, me demandant par là si j’avais bien fait de débarquer ainsi, la fleur au fusil. Au pire, je savais nager, mais trois jours durant … Bah, ça pouvait le faire ! J’étais bien Il Assassino, l’assassin maléfique des quatre blues, leader de la Police Secrète de l’Union Révolutionnaire, frère de l’Empereur, Maître de la Confrérie, et accessoirement, descendant de la prestigieuse lignée Auditore. L’ensemble de ces titres pompeux aurait donné la folie des grandeurs à la plupart des hommes, mais pas à moi. Mon ego s’en sortait plutôt bien. J’avançais donc d’un pas guilleret vers le seul bâtiment de l’endroit, constatant avec dépit la petite taille de l’île et la pauvreté de sa flore. Il étudiait vraiment la botanique ce type ? Puis un cri d’enfant attira mon attention. Ouah, c’était quoi l’embrouille ? Il ne devait pas être seul, mis à part un ou deux premier de la classe qui aurait répondu à son annonce. Peu importait, je rajustais mon costume et m’élançais vers la pente qui me mènerait dans la pseudo cour de la demeure, que je ne pouvais apparemment pas distinguer d’ici. Et c’est ainsi que je fis leur rencontre : la fille, le fils et … le truand ? Un drôle de type me regardais de l’autre côté d’une fenêtre crasseuse. Je levais un sourcil étonné puis m’avançais vers la jeune femme. Tiens, je ne le voyais plus l’autre, il n’avait pas l’air si vieux que ça, s’il s’agissait bien du professeur Scoumoune. Je me plantais devant elle, et affichais un sourire charmeur, tandis que le gamin venait se réfugier dans ses robes. Elle me regarda l’air étonné, puis me demandais qui j’étais.

      « Vous … ne me reconnaissez pas ? Ah … quel bien cela peut faire ! Il y a si longtemps que l’on ne m’a pas arrêté pour ma simple célébrité. Je ne suis que … Lorenzo Von Matterhorn, très humble découvreur et chercheur de renom. Je venu m’entretenir avec le professeur Scoumoune de certaines de ses anciennes recherches. » mentis-je effrontément.

      Hum, plutôt jolie la demoiselle, il fallait bien l’avouer, mais le fait qu’elle eut un enfant me dérangeais quelque peu. Quoi qu’il en soit, il était temps de rentrer dans mon rôle, celui du charismatique et jeune scientifique de l’Etat Major de la Marine, le Colonel Lorenzo Von Matterhorn, qui existait bel et bien mais était bien loin d’être aussi charismatique que moi, il fallait bien l’admettre. C’était cet homme qui avait fait la relation entre … heu … Bon. L’improvisation m’était venue sur le moment, et je dois franchement vous avouer que je n’avais pas vraiment compris ce à quoi ce petit tour de charme allait me mener alors. Quoi qu’il en soit, ce nom était totalement inconnu de toute personne en ces lieux, et n’avait peut être jamais existé, mais tant que je saurais me montrer convaincant, je pourrais arriver à soutirer quelques informations de ce vieillard. Si j’arrivais à le faire parler sur la localisation des différents fruits, sur la différente nature de leur composition ou même sur ses contacts, qu’il pouvait encore posséder, c’était toujours ça d’acquis.

      « Veuillez m’excuser, je débarque à l’improviste, mais j’ai fait tout ce voyage pour seulement quelques questions … pourriez-vous ? »
      demandais-je, en désignant sa gorge, montrant par là que j’étais assoiffé.

      La jeune femme acquiesça après quelques secondes d’hésitation, puis elle m’invita à la suivre à l’intérieur du bâtiment. J’étais à cents lieues de m’imaginer ce que je trouvais alors à l’intérieur … Fort heureusement, ma rapière était habilement dissimulée dans mon maigre bagage, ainsi que l’ensemble de mon attirail de parfait assassin.

      [Iza m'a autorisé à intervenir ici =)]
      • https://www.onepiece-requiem.net/t8972-fifty-shades-of-grey
      • https://www.onepiece-requiem.net/t674-veni-vidi-vici
      Un nouvel individu venait d'apparaitre sur la petite île volcanique. Qui était-il? D'où venait-il? Tant de question se bousculaient dans mon esprit. Sa tenue, sa prestance, il ressemblait beaucoup à un officiel. Mais pour quelle raison un officiel se présenterait chez Scoumoune? Il avait certes travaillé pour la marine, mais de ce que je savais il était à présent à la retraite et ne travaillait plus que sur d'extravagant projet sans queue ni tête. Ainsi il n'y avait que trois raisons possible à la venue de l'homme en costume sur cette île perdue de North Blue. La première était qu'il était un vieil ami du professeur venu lui rendre visite. C'était certainement la moins inquiétante des trois possibilités. La deuxième, plus déplaisante cette fois-ci, était qu'il était candidat pour le poste d'assistant. C'était peu probable vu que j'étais déjà en poste sur l'île depuis plusieurs semaines. Mais allez savoir, le temps de la traversé. Après tout North Blue recouvrait un quart du globe et les traversées en bateau étaient parfois longue. La troisième possibilité était quant à elle carrément terrifiante et me forcerait à prendre des mesures drastiques assez rapidement si je ne voulais pas finir mes jours derrière les barreaux des geôles d'une prison quelconque. Cette troisième possibilité était qu'un officiel, ayant appris la présence d'un individu correspondant à la description de l'auteur du massacre de Sail Green sur l'île, vienne se rendre compte par lui-même pour éventuellement m'arrêter.

      Heureusement cette dernière possibilité était la moins probable des trois. Le professeur s'affairait toujours dans son laboratoire. Je le ferais souffrir plus tard. Les informations dont j'avais besoin n'était pas urgente. Par contre connaitre les intensions du nouveau venu pourrait être crucial pour ma survit à très court terme. En me dirigeant vers le hall je percutai Isabella qui poursuivait Mario. Au moment de l'aider à se relever une idée machiavélique traversa mon esprit. Un moyen très pratique de faire chanter le professeur sans éveillé les soupçons. Sans qu'elle ne s'en rende compte je saisis une seringue préalablement rempli de poison paralysant et la cachais dans ma main. C'est tout juste si elle sentit une petite piqure lorsque je l'aider à se relever. Le poison paralysant que j'avais conçu avait un avantage tout à fait pratique comparé aux autres poisons de ma collection personnel. En effet, ce n'était pas la dose qui lui donnait son effet, mais le temps pendant lequel il restait dans le corps. Bien sûr plus la dose était forte plus le poison se rependait rapidement, mais une seule goute pouvait potentiellement suffire. Bien sûr, n'importe quel médecin, ou scientifique un peu compétant aurait trouvé la parade en quelques minutes tant le contre-poison était simple. Pour guérir il suffisait d'avaler un mélange d'eau de mer et d'encre de seiche. La mixture éliminait immédiatement le poison de l'organisme. Dans le monde où nous vivions, ces deux produit était très abondant. Encore fallait-il savoir qu'ils contraient ce merveilleux poison. La pauvre Isabella ne s'était rendu compte de rien. Dans quelques jours elle aurait une étrange sensation dans le bras. Puis la sensation se rependrait alors lentement dans tout son corps, l’empêchant peu à peu de se mouvoir. Enfin, dans quelques mois si ce n'est plus, le poison attaquerait ses centres vitaux pour finalement causer la mort.

      Ce plan à moyen terme me permettrait de voir venir et de me concentrer sur le problème du jour. C'était un homme disons beau garçon, dans un beau costume parfaitement taillé un peu trop clinquant à mon goût. Ce genre d'apparat ne convenait guère aux scientifiques. Je préférais de loin ma chemise légère de couleur rouge et mon pantalon de toile marron. Mais loin de moi l'idée de dénigré quelqu'un à cause de son look un peu trop clinquant. Je l’accueillait donc comme il se devait. Il se présentait comme étant une personne du nom de Matterhorn, ou Von Matterhorn. Enfin un nom tellement pompeux que j'avais peine à retenir celui-ci. Ainsi pour pour de confort je me mis immédiatement à l'appeler par son prénom : Lorenzo. Un prénom qui allait étrangement bien avec son look de beau gosse dragueur. J'avais d'ailleurs remarqué son regard lubrique envers Isabella. Ce n'était pas vraiment étonnant mais tout de même étrange. J'avais une sensation étrange en le regardant. Quelque chose clochait. Je n'aurais pas su dire quoi mais c'était comme si le personnage ne collait pas avec l'étiquette. Méfiant, je me mis à lui poser des question après m'être présenté poliment.

      - Alors dites moi Lorenzo, qu'est-ce qui vous amène sur cette île perdue au milieu de nulle part? Vous êtes un ami du professeur ou bien un ancien collègue peut-être?

      Isabella revint avec des boissons. La jeune femme semblait déjà ressentir une faiblesse dans le bras droit. Lorenzo sembla s'en rendre compte mais ne dit mot. Décidément il y avait quelque chose qui clochait avec ce type. Mais quoi? J'avais vraiment une sensation étrange, comme une boule au fond de mon ventre quand je le regardais dans les yeux. Et pourtant, c'était généralement moi qui faisait cet effet. Mes yeux de sang avait terrifié plus d'une personne un peu trop superstitieuse. Mais une sensation était trop peu pour accusé quelqu'un de supercherie. Tout ce que je pouvais faire pour le moment était de l'observer à la loupe jusqu'à qu'il commette une erreur qui le trahisse. Si il ne la commettait pas, je devrais le tuer avant qu'il ne parte. Simple question de prudence. Je lui adressais un sourire faussement complice. Je ne devais en aucun cas être découvert. J'avais encore de nombreux projets et il était bien trop tôt pour que je m'arrête.


      Dernière édition par Izanagi Yoshiro le Dim 10 Juil 2011 - 23:09, édité 1 fois
        Barba non facit philosophum

        L’assassin leva un sourcil étonné lorsque celui qui se présentait comme l’assistant du professeur Scoumoune le salua. Il redressa nonchalamment le nœud de sa cravate en l’écoutant déblatérer ses politesses, n’y voyant là que les inepties envers un membre de la Marine. L’arrogance allait de pair avec le rang, apparemment, et personne ne lui tiendrait rigueur de ses écarts de politesse. Il n’avait qu’à se comporter comme un parfait crétin imbu de lui-même et c’est ainsi qu’on croirait le cerner, le duper. Mais endosser ce rôle ne lui servait qu’à arriver à cette fin : en poussant ses adversaires à le sous-estimer, il ne ferait qu’une bouchée d’eux. Il était quelque part amusant de constater à quel point l’humain était facile à duper, que sa propre bêtise le poussait constamment à se mesurer aux autres, et une fois qu’il jugeait la concurrence faible il avait tendance à se relâcher. Ceci était une psychologie tout à fait à l’épreuve envers les scientifiques qui se pensaient bien supérieurs au commun des mortels. Laissez leur un instant croire que vous êtes bien moins que ce que vous prétendez … et ils mordront à l’appât comme le dernier des imbéciles. Rafaelo n’était cependant pas là pour perdre son temps en fausses manières et paroles futiles. Il remercia l’assistant d’un sourire amusé, tout en le jaugeant puis se détourna de lui, cherchant des yeux la jolie jeune femme qui devait lui apporter sa boisson. Ce petit serviteur qui ne cessait de le dévisager lui laissait néanmoins un impression désagréable, comme si ces yeux ne le perdaient pas de vue. Un sentiment d’être épié en permanence, celui d’un fauve vous observant dans le couvert des buissons. L’assassin ramena alors son regard vers lui et soutint son regard quelques secondes avant de remercier la jeune femme et de prendre son verre d’eau. Instinctivement, il porta le verre à ses lèvres et senti le liquide. Simple réflexe qu’un assassin développait au cours des années : à force d’empoisonner et d’assassiner, il avait tendance à être un peu paranoïaque. Maquillant son réflexe en avalant une gorgée et en prenant le temps de goûter le liquide, il offrit un sourire amical à Isabella puis fit tourner le verre dans sa main, machinalement. Un petit peu de paranoïa, peut être était-ce la même chose concernant l’impression qu’il avait de cet assistant. Il réprima un frisson puis s’abreuva à nouveau, vidant le verre à sa moitié.

        « Je pense que cela ne concerne pas le larbin de Scoumoune, je me trompe ? » répliqua-t-il, après une minute de silence.

        Il ne cherchait non pas à donner l’impression que cela le dérangeait, mais au contraire, montrer à cet énergumène qu’il était non seulement de la Marine, et que donc il lui devait du respect, mais qu’il n’en avait, pour ainsi dire, rien à faire de lui. Cela le blesserait certainement dans son ego et le pousserait à le considérer avec violence et dégoût. Il en était toujours ainsi avec les simples valets, et puis comme ça, il pourrait aller commérer avec la jeune femme. Etait-ce la sienne ? Et le gamin aussi ? Bah, peut être, ce n’était pas si important que ça après tout. L’assassin adressa ensuite un signe de tête agacé à l’attention de l’assistant.

        « Et bien, tu ne vas pas chercher ton maître ? » fit-il, presque méchamment.

        Rafaelo reporta ensuite son regard sur la jeune femme et un léger détail attira son attention. Le plateau qu’elle tenait venait de vaciller, et elle le rattrapa de son autre main avant que cela ne puisse véritablement se voir. Elle s’excusa par la suite et s’engouffra dans la bâtisse en se tenant le bras, souffrait-elle d’une quelconque maladie ? Il ne lui semblait pas avoir appris que Scoumoune était médecin, et ce genre de pathologie se devait d’être suivie par un spécialiste. À moins que ce ne soient les séquelles d’un poison, il avait déjà aperçu des personnes se remettre d’un empoisonnement et en garder des séquelles à vie, comme des tremblements ou des faiblesses dans les membres. Peut être une maladie lui avait laissé de telles séquelles. Peu lui importait, à vrai dire, mais c’était assez inhabituel pour être remarqué chez d’autres personnes en théorie. La seule chose que son esprit arrivait cependant à lui souffler était que s’il devait lui porter un coup fatal, il serait bien plus facile de procéder par ce côté car sa dextérité en était réduite. Ou encore, utiliser le gamin pour la faire taire. Il écarta ces idées d’une pichenette mentale et se concentra sur sa mission actuelle. Il n’était pas là pour se battre mais pour récolter des informations en toute sécurité. Ensuite, il aviserait, mais pour l’heure, seules les informations comptaient.


        « Qui est ce pigeon ? » fit soudain une voix, de l’intérieur de la maison.

        Un homme correspondant à merveille à l’archétype du scientifique cinglé apparut dans l’encadrement de la porte, revêtu d’une blouse blanche, il tenait un erlenmeyer dans la main droite et une craie blanche dans la gauche. Il avait certainement du être attiré par les éclats de voix. Il remonta d’un geste ses lunettes en demi lune et renifla bruyamment avant de cracher sur le pas de sa porte. De plus en plus charmant. Rafaelo s’avança vers lui, manquant à peine de bousculer l’assistant, puis le salua d’un geste de la tête, aussi guindé et poli qu’il pouvait faire semblant de l’être.


        « Colonel Lorenzo Von Matterhorn, de la section scientifique. C’est un honneur de vous rencontrer professeur Scoumoune. »
        lui fit-il, à mi-chemin entre le ton condescendant et l’admiration feinte.

        « Je suis ici pour parler à propos de vos recherches, et votre renommée est si grande que j’ai du braver mes supérieurs pour venir vous rencontrer, professeur. Les civils sont très peu contactés, voyez-vous. » fis-je, persuadé que cet homme avait quitté la Marine en temps que simple retraité.

        L’assassin ne s’était pourtant pas attendu à ce que le scientifique blêmisse et laisse échapper sa craie. Il articula quelques paroles dans le vide puis tourna les talons, le laissant là, désemparé. Rafaelo se releva, fronçant les sourcils, puis il soupira. Oh. Il y avait une histoire croustillante derrière tout ça. Pourquoi ne pouvait-il pas être, tout simplement, un vieil homme à la retraite sans lourd secret qui hérisserait les poils de la Marine ? Il lui faudrait user de tact et de persuasion pour arriver à ses fins … quel heureux hasard que ses lames soient ainsi nommées.


        [post pas génial, j'en suis désolé ...]
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        La réaction du professeur avait été des plus inattendue. Quel secret pouvait-il bien cacher à la marine? Plus j'y pensais plus cela me rendait fou. Ce type, ce Von Machinchose, il avait l'air au courant de quelque chose. Il s'était présenté comme un scientifique très renommé de la marine, assez au gradé en plus. Il devait en connaitre en rayon en terme de secret du département recherche de la marine. J'en détenais moi-même quelques un, même si je ne les avais pas encore déchiffré. C'était d'ailleurs un problème auquel je devrais m'atteler assez rapidement. Seulement pour ça, j'aurais besoin de l'aide de Scoumoune. Ce qui impliquait tout d'abord de me débarrasser assez rapidement du Colonel. Ce qui m'amenait donc à la conclusion brusque mais pourtant inévitable : se débarrasser de l'officier en premier lieu. Une fois le marine loin de l'île, la situation se débloquerait assez rapidement pour moi. Cependant j'avais tout de même prévu un plan de secours au cas où. C'était la principal raison de l'empoisonnement d'Isabella. Prétexter une raison médical urgente était sans doute un bon moyen d'obtenir le fameux code permettant de lire les notes de la marine.

        Dans une situation aussi tendue je devais agir vite. Je me levais donc d'un bond et rejoint immédiatement le professeur qui se terrait dans un petit local au fond d'un couloir. Le pauvre homme était en larme, il tremblait de tout son corps. Il était sous le choque c'était évident. Mais qu'est-ce qui avait pu causer un tel traumatisme sur un homme tel que lui? Par réflexe, je pris le poignet du vieux scientifique afin de prendre son pouls. Il était extrêmement rapide. Beaucoup trop pour un cœur aussi âgé. Si il ne se calmait pas rapidement il risquerait la crise cardiaque. Sa santé était ma priorité absolue dans cette situation. Si il mourrait, adieu les secrets que renfermé les carnets de botanique. De plus qui savait ce que renfermait son extraordinaire cerveau? Des armes? Des formules? Pis encore peut-être? J'ignorais l'objet des recherches qu'avait mentionné le militaire mais il devait s'agir d'une découverte suffisamment importante pour en calmer plus d'un. Je me penchais vers lui avec un air faussement concerné.


        - Professeur? Vous allez bien?

        - Yoshiro... Fait partir cet homme s'il-te-plait.

        - Pourquoi vous terrorise-t-il tant?

        - Jeune fou, tu penses que je vais te révéler mes secrets dans une situation aus... Arghhhh...

        Le professeur se teint soudain la poitrine au niveau du cœur avec un air très crispé. Il avait l'air de ressentir un abominable douleur pour être même incapable de parler. Une crise cardiaque! Il fallait se dépêcher. Mais j'avais besoin d'aide. Sans attendre je couru chercher Lorenzo, avec ses notions en science il avait au moins du apprendre les rudiments de l'anatomie. Cela serait suffisent avec les bonnes instruction. Arrivé devant lui je saisi son poignet à la volé tout en lui expliquant la situation. Selon mon expérience il ne nous restait que quelques minutes pour le sauver sans quoi la mort du vieux Scoumoune était assuré. Nous courûmes à toute allure dans les couloirs de la maison. Les hurlements du vieil homme était effrayant. Il se tordait dans tout les sens comme pour échapper aux griffes qui l'étreignait. Les griffes de la mort en personne.

        - Dépêchez-vous! Placez-vos main sur le sternum du professeur et appuyez rapidement cinq fois, puis faite une pause et recommencer l'opération!

        Pendant que le colonel exécutait tant bien que mal un massage cardiaque sur le professeur, je préparait une seringue d'analgésique combiné à un léger sédatif afin de calmer la douleur et de détressé son organisme. La mixture fit immédiatement effet. La respiration de Scoumoune se fit plus lente et régulière. Son pouls avait ralentit et il ne semblait plus avoir mal.

        - Il est sauvé pour le moment, mais il ne faut pas le stresser où il risque de faire un nouvelle crise. Merci de votre aide. Sans le massage cardiaque il serait mort même avec les médicaments que je viens de lui donner.

        J'étais épuisé. J'avais failli perdre ma seule et unique chance de décoder ces satanés manuscrits et en face de moi se tenait la personne qui avait faillit tuer le professeur par inadvertance. Je sentais l'envi de tuer monter lentement en moi. Pourtant étrangement, mon instinct me supplier de m'éloigner de cet homme. Était-il si fort que ça? Je l'ignorais mais je n'avais pas vraiment le temps de m'en faire pour ça. Il fallait absolument que Scoumoune vive. Satané vioc!


        Spoiler:
          Le satané vieux s’était terré au fin fond de son terrier et pas même Alice ne semblait être capable de l’en faire sortir. Du moins, ce fut la réflexion qui vint à l’esprit de l’assassin lorsqu’il vit le jeune assistant du professeur revenir vers lui en courant. Il arqua un sourcil et plongea sa main dans son sac, prêt à dégainer la première arme qui lui passerait sur la main, mais il était un soupçon physionomiste et il décela bien vite que son interlocuteur ne lui voulait aucun mal. Un léger frisson lui parcouru néanmoins l’échine lorsque celui-ci lui attrapa le poignet. De stupeur, il lâcha son barda et se laissa guider à l’intérieur du bâtiment. Les mains de cet étrange individu étaient glacées et implacables, une sensation qu’il n’avait connu depuis des mois. Sa poigne lui fit l’effet d’un étau implacable aussi gelé que le métal. De véritables menottes de chair qui le tiraillèrent pour le guider là où elles le voulaient. Rafaelo fit glisser sa lame derrière son dos et caressa doucement une de ses dagues de lancer puis se résolu à attendre la suite des événements. Il céda finalement aux imprécations de son interlocuteur et le suivit dans les couloirs de la demeure. Il croisa le joli minois d’Isabella inquiet mais ne s’y attarda pas. Quelque chose de bien plus important requerrait ses services pour l’heure et à voir la vitesse à laquelle l’assistant le menait, c’était inéluctable. L’assassin mémorisa au mieux le défilement des pièces, détail qui pourrait lui servir par la suite, puis il ramena son regard sur le professeur lorsqu’il entendit ses gémissements crispés. Il se dégagea de la poigne de l’assistant avec une violence non simulée, puis se recula d’un pas, croisant les bras. Il envisagea rapidement l’ensemble des choix qui se dressaient face à lui, et la mort de cet homme n’arrangeait en rien ses plans. Il s’accroupit donc et déchira d’un geste le chandail du professeur. De ses doigts agiles, il prit la mesure du torse du vieil homme et joignit ses mains sur son sternum avec une grimace de dégoût. Les poils blanchâtres de l’individu se glissèrent entre ses doigts avec une moiteur salée désagréable. Il était né pour tuer, non pas pour ramener les vieux débris du bon côté de la barrière. Il haussa les épaules puis, sans se fier à ce que l’assistant lui avait dit, donna treize impulsions rapides. Il glissa ensuite sa main sur la jugulaire du vieillard et pris la mesure de son pouls. En effet, il avait failli y passer, comme le signalait la ralentissement net de sa fréquence cardiaque. Il jeta un coup d’œil au jeune homme et s’aperçut qu’il retirait une seringue de l’avant-bras de Scoumoune. Quelque chose qui avait apparemment rapidement fait effet, et avait plongé l’homme dans un profond sommeil. Le pouls était stable, mais bas. Il aurait besoin de récupérer longtemps avant d’être de nouveau sur pieds, et la faiblesse cardiaque décelée, il serait d’autant plus sujet aux prochaines fortes émotions. Le muscle était à présent endommagé, et mieux valait ne pas trop le solliciter. L’assassin avait connaissance de poisons ménageant cet effet, mais il se refusait la plupart du temps à faire usage de ces artifices. Il était inégalé dans l’art du subterfuge, pourquoi tricher alors ?

          « Bien joué. Tu jongles efficacement avec les drogues à ce que je vois, mais merci de reconnaître mon utilité dans cette histoire. J’espère que tu m’en tiendras pas de rancœur. » murmura-t-il en réponse.

          Oui, car rancœur il pouvait y avoir : la crise n’avait-elle pas été déclenchée par lui ? L’assistant devrait de ce fait lui en vouloir si quelque chose de pire arrivait. Rafaelo se releva puis se recula d’un pas. Mieux valait ne pas se perdre en réflexions insensées, il ne savait encore rien de ce que ce jeune homme pouvait penser, ainsi il n’avait pas à s’en faire pour l’heure. Un cri le tira de ses pensées, ainsi qu’une main tremblotante qui le tirait en arrière. Par pur réflexe, l’assassin saisit ce membre insolent et le fit passer devant lui. D’une poigne impérieuse, il le tordit et fit pivoter le poignet afin de retourner la pauvre âme qui avait tenté de l’attaquer contre le mur. L’assassin plaqua la pauvre Isabella contre la paroi de pierre et lui tira un cri étouffé. Il maudit un instant les réflexes qui avaient déclenché ce geste puis relâcha son étreinte et laissa la jeune femme s’affaler. Il s’écarta d’un pas puis s’exécuta d’une légère révérence.

          « Désolé ma Dame, mais vous m’avez surpris. Un officier ne perd pas si vite ses réflexes de soldat ! »
          s’excusa-t-il, ironiquement.

          Il jeta un regard en coin à l’assistant, cherchant à se prémunir de toute menace de sa part puis se redressa en se frottant les mains. Un nouveau frisson lui parcouru l’échine mais il l’ignora. Avec un regard furibond, Isabella se massa le poignet puis se traina jusqu’à son père malade. Elle le caressa doucement en pleurant, certainement habituée à ce que ce soit lui qui prenne soin d’elle. À présent ce rempart venait de vaciller, mais étrangement l’assassin n’en avait cure. Il y avait longtemps qu’il avait cessé de prendre en considération la misère de tous au profit de la sienne. Il savait que suer sang et eau pour venir en aide à cette personne ne lui attirerait rien de bon, à elle et à lui. Il soupira de nouveau puis s’adossa contre le mur.

          « Il faudrait veiller à l’installer confortablement, quant à moi, me voilà votre hôte forcé. J’ai besoin du savoir du professeur, à moins que son assistant puisse me renseigner ? » demanda-t-il, à tout hasard.

          Il adressa un regard amusé au jeune médecin, tout en ignorant la noire œillade de la damoiselle. Après tout, n’était-il pas son valet de chambre, ou autre ? Il devait bien savoir quelque chose, et l’assassin n’avait aucune envie de croupir ici plus de temps qu’il n’en fallait. Que lui arriverait-il si jamais le vieux en venait à ne jamais se réveiller ? Au pire, il obtiendrait la possibilité de fouiller dans les papiers de Scoumoune, et ça serait déjà une grande avancée sur sa situation actuelle. Quant à ce type … il avait fricoté avec la Marine, et il ne méritait donc aucune pitié. La seule chose qui avait prolongé sa vie était son utilité aux yeux de l’Auditore, rien d’autre.
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          J'étais figé, comme pétrifié. Ce que je venais de voir m'avais totalement sidéré. Comment cela était-il possible? Ce n'était pas l'acte de violence gratuite de Lorenzo envers Isabella qui m'avait bouleversé à ce point mais l'incroyable mouvement qu'il avait réalisé. Un mouvement réflexe absolument parfait. Un mouvement intense sans superflue. Un mouvement tout en souplesse et en détermination. Un mouvement fait pour tuer net une proie, sans que celle-ci ne sente les griffes de la mort enlever sa vie. Une fin rapide et sans douleur. Lorenzo avait réussi à se retenir au tout dernier moment, épargnant ainsi la vie de la pauvre femme. Mais s'il ne l'avait pas fait, elle serait morte, sans avoir eu le temps de comprendre ce qu'il lui était arrivé. Pourtant Lorenzo était selon ses propres dires un scientifique. Comment un homme de science avait-il put acquérir des réflexe de meurtre aussi vif? Je devrais me méfier de ce type à présent. Le moindre dérapage de ma part, la moindre fausse note et ma vie serait en danger. Et quelque chose me disait que cette fois là il n'arrêterait pas sa main.

          Je portais mon attention sur Isabella. La jeune femme était en état de choc. Ses pupilles dilatées, son souffle court et irrégulier. La sueur ruisselant de son visage. Tout indiquait un état de stress intense. On ne serait à moins après avoir vu la mort d'aussi près. Mais autre chose attira mon attention. Quelque chose de potentiellement bien plus problématique pour moi dans le futur. En effet, suite à cette dose massive d'adrénaline les effets du poison paralysant que j'avais injecté à la jeune femme quelques minutes plus tôt semblait s'estomper. Pire, il ne semblait plus faire effet du tout. Étrange. Si cela restait en l'état, je devrais certainement changer la formule de ce poison. Cependant mieux fallait être prudent avec les interactions chimiques. L'adrénaline avait très bien put rendre le poison lattant quelques secondes avant d'amplifier ses effets et de la conduire indubitablement à la mort. Mais j'aurais largement le temps de voir ça plus tard. L'adrénaline mettrait encore plusieurs minutes avant d'être éliminer de son sang et même si le poison voyait son effet multiplié par dix, étant donné la dose, il faudrait encore plusieurs minutes avant de causer la mort.

          Le professeur était étendue par terre sur le dos. Sa chemise déchirée laissait entrevoir son torse velue qui se soulevait lentement lors de chaque inspiration. Le vieux allait bien pour le moment. J'imaginais aisément la douleur insupportable qu'il avait dut ressentir lors de son attaque cardiaque. J'en avais déjà causé tellement de façon volontaire. C'était jouissif bien sûr, mais dans le cas présent il fallait que je sauve la vie du bonhomme. Il avait certes noté énormément de chose dans ses rapports de recherches mais ceux-ci était cryptés. De plus un esprit aussi brillant que le sien devait certainement garder ses secrets les plus précieux dans un coin de sa mémoire à l'abri de tout espion lambda. De quoi me causer une énorme migraine. Mais pour le moment j'avais d'autre chat à fouetter. Le vieux était stable pour le moment. Isabella, bien qu'en état de choc, ne risquait rien pour le moment. Je pouvais donc me charger de Lorenzo tranquille. Le marmot de la jeune femme devait trainer quelque part dans la maison mais il ne représentait pas un danger potentiel. De plus comment refuser une invitation à échanger des informations avec un membre de la brigade scientifique de la marine?


          - Suivez-moi. Laissons-les au calme. Ils n'ont pas besoin de subir cet interrogatoire.

          Je menais alors l'officier au travers du dédale de couloir, à la recherche d'une salle suffisamment confortable pour discuter. Enfin, c'est ce qu'il devait penser. Je n'avais que faire du confort. Par contre une pièce rempli de rapport codé qu'il pourrait décrypter était bien plus intéressant. C'était d'ailleurs là tout l'objet de mes recherches. Comment décrypter ce code qui laissait tout les rapports de la marine aussi secret à mes yeux que le fonctionnement de l'esprit féminin. Enfin nous arrivâmes dans une salle où était entreposer des piles et des piles de rapports cryptés. Il y en avait tant que le tout semblait n'être qu'un masse informe de papier enchevêtré.

          - Voici tout le savoir du professeur. Cependant chacun de ces rapports son cryptés et je ne connais pas le code. Je suis donc incapable de le lire. Que cherchez-vous exactement? Si vous me dévoiliez le code je pourrais peut-être vous aider.

          J'avais des doutes sur sa réel appartenance au corps scientifique depuis son intervention contre Isabella. Cependant si il était comme il le disait un haut gradé de la marine, scientifique ou non il devait connaitre le code. C'était tout ce dont j'avais besoin. Grâce à ce code je pourrais enfin déchiffrer le rapport sur la plante putréfiant. Je désirais ce poison. Toutes ces possibilité qui s'offrirait à moi ensuite. Cette douleur que je pourrais infliger. L'excitation que je ressentais en était presque sexuelle. Mais je me contrôlais. Tant que je ne possédais pas le code, je n'avais pas le droit au moindre faux pas. L'accident avec le professeur m'avait déjà suffisamment mis en mauvais posture, je n'avais pas besoin de problème supplémentaire.
            La ruse de l’assassin fonctionnait à merveille. Il ferma un instant les yeux pour laisser cette vague de satisfaction déferler le long de son dos, puis emboîta le pas à l’assistant. Il se lissa machinalement les cheveux puis caressa instinctivement le pommeau de sa dague. Il se sentait mal à l’aise dans ce costume d’emprunt, mais rien ne laissait transparaître ce malaise. Il était un maître de l’imposture et se jouer du commun des mortels restait son terrain de jeu favori. Il releva donc la tête et inspecta les couloirs d’un œil dédaigneux, soupirant à maintes occasions, visiblement irrité de devoir attendre que l’assistant le guide, au lieu que celui-ci ne lui ramène les recherches. Etrange d’ailleurs que ce petit gars s’occupe aussi personnellement de lui et ne rechigne même pas à lui vendre les recherches du professeur, surtout après ce qu’il venait de se passer. À peine ces pensées affleurèrent l’esprit de l’assassin que celui-ci entreprit de détaille un peu plus efficacement son interlocuteur. Il n’avait pas l’air beaucoup plus jeune que lui, mais il semblait bien plus harassé. Il se mettait d’office sur un piédestal car son rôle l’exigeait, mais il n’était pas aussi sûr de faire armes égales avec ce type, du moins sur certains domaines. Une sueur froide lui coula sur le long de l’échine. Ses poils se hérissèrent, et sa fréquence cardiaque d’ordinaire si calme, à l’instar des athlètes, s’emballa quelque peu. Cette sensation ne cessait d’aller et venir, comme si son subconscient tentait de le mettre en garde, mais il ne voyait là aucune raison de suivre son instinct. De toute manière, il l’avait sous les yeux et de ce fait, il ne le laisserait rien faire sans son accord. Machinalement, Rafaelo étudia l’ensemble des zones tendres de l’anatomie de l’assistant et imagina par quel biais il pourrait le paralyser, le plonger dans un profond coma ou encore le tuer. Un nerf par ci … une dague par là. Un léger sourire se dessina sur ses traits, au moment même où il croisa l’enfant de la jeune femme. Celui-ci, cependant, eut un mouvement de recul, se mit à légèrement trembler et prit ses jambes à son cou. L’assassin arqua un sourcil de surprise. Décidemment, ils étaient tous étranges dans cette baraque. Soudain, l’image du gamin à côté de ses bagages lui revint. L’Auditore esquissa un geste en arrière, voulant se ruer à la poursuite de l’enfant mais il se ravisa. Rien ne lui disait que le gamin avait fouillé dans ses affaires … mais s’il avait découvert quoi que ce soit, sa couverture en serait fortement compromise !

            Rafaelo entra dans le laboratoire. Il ne s’était pas attendu que l’assistant le mène ici, mais ce n’était pas forcément pour lui déplaire. Il observa longuement la pièce, emmagasinant chaque détail puis revint vers le jeune homme. Il lui offrit un sourire formel puis rajusta sa veste, presque nonchalant. L’endroit empestait la poussière et le vieux parchemin. Une odeur que l’assassin n’aimait pas car elle lui rappelait qu’il était enfermé dans une pièce sans presque aucune issue. C’était dans ce genre d’endroits que l’appel de l’air libre était le plus puissant. Il ressentait un besoin obsédant de fuir cet espace ténu et de s’offrir aux rigueurs de dame Nature. Il n’était pas un homme de terrain pour rien. Quoi qu’il en soit, il ne pouvait y échapper, et l’occasion était trop belle pour lui. Tout ce savoir à portée de main … il en jubilait presque. Sans un seul mot, il s’empara d’un rapport et parcouru quelques pages pour se rendre compte qu’il était crypté d’une étrange manière. Il avait déjà aperçu ce code auparavant, mais sans jamais prendre le temps de le déchiffrer. Enfin, ce code, ou quelque chose qui y ressemblait. Peu lui importait car seul le fait de s’emparer de ces recherches comptait à ses yeux. Il fit semblant de parcourir les quelques pages de ce rapport savamment codé puis le posa sur une autre pile de dossiers. Il y avait là une masse considérable de recherches, et toutes les emporter était insensé, mais avec un peu d’intelligence, il arriverait à s’en débrouiller : les rapports de Scoumoune étaient remplis de schémas, et bien qu’on ne puisse qu’en saisir l’allure générale, cela suffisait pour se donner une idée du contenu. L’assassin se devrait donc d’emporter tout ce qui pouvait faire mention et se rapprocher de fruits du démon, et avec un peu de temps, il pourrait même trouver des indices quant à ce code farfelu. Il ne perdit cependant pas de sa superbe lorsqu’il s’adressa à l’assistant.

            « Bien, cela semble correspondre. » mentit-il, avec un sourire satisfait.

            Son visage était son œuvre. Le mensonge était une seconde nature pour lui, et chacun de ses muscles s’y accordait. Il fit signe à l’assistant de s’avancer vers une autre pile de documents de la tête.

            « Ceci devient dès à présent la propriété de l’Etat Major de la Marine. Merci à vous de m’avoir guidé ici, maintenant aidez moi à transporter les dossier portant la mention de ‘Fruit du Démon’ hors d’ici. » poursuivit-il, malicieux.

            Ainsi, l’assistant lui viendrait en aide contre son propre gré : il déchiffrerait le code et amènerait les ouvrages convoités par l’assassin hors de la pièce. Il trahirait ainsi son maître et ceci pour la plus grande gloire de la Révolution. Ceux qui avaient œuvré aux côtés de la Marine se devaient de périr, sans exception. De même, tout ce qui avait pu appartenir à la Marine un jour devait disparaître. Et, apparemment, cet homme avait des choses à cacher à ceux qui furent ses supérieurs, sinon il ne serait pas assoupi des suites de son accident cardiaque en cet instant. Il y avait donc là des choses croustillantes, peut être même en plus des fruits du démons, à en tirer. Mais Rafaelo n’avait cure de ces détails. Il ne prendrait que ce qui l’intéressait, le ferait analyser et détruirait le reste, Scoumoune avec. Il ne lui restait plus qu’à attendre que ce maudit assistant veuille bien lui donner ce qu’il recherchait. Cependant, un mauvais pressentiment trônait dans son esprit, une sensation désagréable qui lui laissait un goût amer dans la bouche. Comme s’il allait droit dans le mur, sans s’en rendre compte. Pourtant, il avait tout en son contrôle, mis à part ce satané gamin. Il avait du courir tout raconter à sa mère, et plus le temps passait, plus il avait peur que le contenu de son sac soit mis à jour. Un assassin n’aimait pas à voir son matériel exposé au grand jour … et le sceau de la Confrérie était malheureusement connu sur les Blues.

            « Allez, dépêchons, je n’ai pas que ça à faire. Quelques hommes arriveront demain pour nous aider à déblayer le reste. Je pensais obtenir l’accord de Scoumoune, mais vu son état, ce n’est plus d’actualité. » trancha-t-il, élaborant là un mensonge tout à fait plausible, mais précipité.

            [Hrp : je clos le rp, pour pas qu'il reste en suspens, désolé de jouer Iza' en pnj, mais il n'est pas passé depuis septembre]

            Rafaelo tourna ensuite le dos à l'assistant, puis fit discrètement jaillir une lame de sa manche. Non, c'était trop risqué. Il avait repéré non loin une sorte de chaudière, certainement placée là pour maintenir une sorte d'atmosphère et de chaleur constante pour les plantes. Peu importait. Il attrapa discrètement le petit sac de poudre pendu à l'intérieur de son veston, servant à l'origine pour son arme à feu, puis fit semblant de fouiller la zone et rassembla quelques manuscrits. Il attendit que le soi-disant assistant ait le dos tourner pour ouvrir discrètement la chaudière. Se faisant, il s'empara des quelques manuscrits et lui fit signe de s'emparer de quelques bouquins insignifiants dans le fond. Il inspira profondément puis lança sa dague à travers la pièce, se logeant pile entre les deux omoplates du pauvre personnage, qui s'affala sans demander son reste. Mort ou pas, peu importait. L'assassin envoya le sac de poudre dans la chaudière d'un geste millimétré puis grimpa dans les escaliers, alors qu'une explosion faisait vibrer le bâtiment. Il croisa Isabella à la sortie de la pièce et la plaqua violemment contre le mur de sa main libre, écrasant sa gorge et la sonnant. Elle tomba à terre dans un hoquet de stupeur, devant les yeux terrifiés de son enfant. L'assassin inspira profondément puis se lança à la poursuite du gamin, il détestait devoir faire ce genre de choses. Il l'assomma du plat de la main puis s'empara de son sac qui était resté dans la cuisine avant de sortir de la bâtisse, d'où une puissante odeur de cramé commençait à sortir. Il enleva rapidement son costume, puis enfila ses frusques d'assassin, bien plus adaptées que ces guenilles ridicules. Il les lança dans le brasier qui commençait à prendre puis, s'assurant que rien ne survivrait aux flammes s'éloigna, fourrant les manuscrits dans son sac. L'île était certes petite, mais il avait aperçut un canot sur l'autre versant. Peut-être pourrait-il en profiter ... et il rapporterait enfin ces précieuses notes à ses contacts, qui s'empresseraient de les déchiffrer. Ainsi commençait sa quête des fruits du démon.

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