Base secrète du Cipher Pol, quelque part, 1627
-CA COMMENCE A BIEN FAIRE !!!!!!
-Mais... Chef...
-CETTE ILE AUX ESCLAVES EST UN VRAI GRUYERE !!!!
-C'est vrai que...
-Nous avons eu pas mal de pertes l'année dernière...
-Sans parler des révolutionnaires infiltrés de partout...
-DES MILLIERS D'ESCLAVES EN LIBERTE !!! CASSANDRE YONESKU A PERDU UNE DE SES PIECES LES PLUS PROMETTEUSES !!!!
-C'est sûr qu'elle n'était pas contente...
-On a bien failli tous y passer sur ce coup...
-Des têtes ont roulé. Fort heureusement, nous avons réussi à ce que ce ne soit pas les notres...
-SI CA SE REPRODUIT, NOUS SOMMES MORTS !!! ET ON NOUS SIGNALE PLUSIEURS DIZAINES D'ESCLAVES MANQUANTS TOUS LES MOIS !!!
-C'est sûr, il faudrait faire un peu de ménage là-dedans...
-Virer les révolutionnaires infiltrés...
-Sans compter les marins corrompus...
-MAIS NOS AGENTS N'ONT PAS QUE CA A FOUTRE, BORDEL!!!!
-Effectivement. Ce serait dégradant...
-Un agent du Cipher Pol qui fait du gardiennage...
-Ca fait mauvais genre...
-IL Y EN A BIEN QUI SERVENT A RIEN, NON ?!
-Ca doit pouvoir se trouver...
-Qui accepterait ça?
-Bof... Un glandu chez les nouveaux...
-TROUVEZ MOI LE PLUS GLANDU DES GLANDUS ET ENVOYEZ LE EN MISSION SUR LE CHAAAAAMPS !!!!!!!!
Marie-joie, Grand Line, chambre de Dan Ki Qong, 1627
La lampe ocille dangereusement au plafond, laissant pendre une ampoule récemment brisée. Un faible rayon de lumière filtre sous le store baissé de la fenêtre. La pièce, plongée dans la pénombre, sent le renfermé et le reflux gastrique. Dans un coin, un simple lit, recouvert de bouteilles, tachés par différents breuvages renversés et aux draps à moitié déchirés. Une étagère contre le mur supporte quelques rares bouquins sur des notions de médecines, raturés à la main. Contre le mur, une grande cage contenant des larves gluantes et baveuses qui se promènent lentement sur les barreaux. Au milieu de la pièce, un corps inerte, étalé dans son propre vomi.
Quelqu'un frappe.
En l'absence de réponse, un petit sbire se permet d'entrer et porte la main à son nez et à sa bouche, retenant un haut-le-coeur. Il s'approche, pensant avoir affaire à un cadavre. Il donne un coup de pied dans la masse et s'apprête à donner l'alerte lorsqu'un grognement retentit.
-Mouarf.
On ouvre un oeil péniblement. La bouteille posée devant notre oeil rend le monde flou. On la pousse d'un geste las, mais le monde reste toujours flou. A-t-il toujours été ainsi? C'est bien possible, putain... On finit par recevoir un second coup de pied. En faisant attention à ne pas avaler de gerbe, on fait savoir à l'inconnu que le prochain coup dans nos magnifiques côtes marquera la fin du splendide couple que forme sa jambe droite et sa jambe gauche. Ca veut pas dire grand chose mais l'autre con semble comprendre qu'il s'agit d'une menace et il attend patiemment. La vache... Cette dernière préparation était ultra puissante. Ne pas nourrir les larves avec des feuilles d'absynthe. Très mauvaise idée. Ou alors il faudra modifier les proportions mais là... Ouh! Mal de crâne... Notre bras finit enfin par répondre et se plie pour tenter de nous relever mais en vain. On parvient seulement à rouler sur le dos. Quelques gouttes verdâtres coulent de notre joue. On les essuie d'un revers de main avant de tout envoyer gicler au loin d'un mouvement sec. Le sbire est toujours là, nous regardant écoeuré, avec un air de pitié dans les yeux.
-Qu'est-ce que tu me veux, toi? Tu vois pas que je bosse?
-Vous... Bossez?
-Ouais, je mets au point une potion de relaxation. Mais c'est pas super au point, beurp!
-C'est ça, c'est ça. Enfin bref, vous avez reçu un ordre de mission du QG.
-M... moi? Mais je suis même pas encore validé.
-Ba écoutez, Don Ki Qong, c'est vous, non? Bah c'est ce qu'il y a de marqué.
Le type balance le papier dans notre direction et s'en va en refermant la porte. On se relève difficilement et on s'asseoit. Un rapide coup d'oeil autour de nous pour estimer les dégats. Ca aurait pu être pire. Au moins on a pas foutu le feu à la piaule mais clairement, c'était trop fort. Et cette migraine qui repart... D'un coup de main rageur, on tente d'ouvrir le store pour y voir plus clair mais on ne réussit qu'à l'arracher et à se manger un immense rayon de lumière super vive en pleine face. On pousse un hurlement en plissant les yeux et on se redresse rapidement. Après quelques secondes, on finit par retrouver le sens de la vue. La papier flotte dans le dégueulis. On le ramasse délicatement et on l'essuie entre le pouce et l'index. C'est pas des conneries. On part réellement en mission.
Assurer la sécurité de l'île aux esclaves? C'est un peu bizarre comme mission, non? Enfin il y a des chances qu'on commence toujours par des missions un peu bidon de ce genre là quand on est encore en formation. Enfin, sûrement. Le problème c'est qu'il y a pas vraiment d'objectif défini. On veut bien assurer la sécurité, mais jusqu'à quand? A moins qu'il n'y ait une attaque prévue dans les prochains jours, difficile de définir quand cette mission se terminera.
Pas envie de se prendre la tête maintenant, on part en mission et ça, c'est plutôt cool. C'est l'occasion de faire nos preuves sur le terrain, de montrer qu'on peut faire mieux que cette mission à la con avec les trois voleuses de bonbons. Si on veut monter en grade et devenir un véritable agent, il va falloir se montrer digne de cette honneur qui nous est fait. C'est absolument exceptionnel de recevoir une mission en totale autonomie en étant encore en formation. En plus, on avait plutôt l'impression d'être détesté par les instructeurs ces derniers jours. Faut croire que non, hein.
D'un coup sec, on déchire un morceau du drap et on s'en sert pour éponger une bonne partie de vomi avant de le balancer par la fenêtre. On verra plus tard pour le reste, suffit de bien aérer et ça ira. Un petit coup sur les fringues et on est parti. Direction le navire !
-CA COMMENCE A BIEN FAIRE !!!!!!
-Mais... Chef...
-CETTE ILE AUX ESCLAVES EST UN VRAI GRUYERE !!!!
-C'est vrai que...
-Nous avons eu pas mal de pertes l'année dernière...
-Sans parler des révolutionnaires infiltrés de partout...
-DES MILLIERS D'ESCLAVES EN LIBERTE !!! CASSANDRE YONESKU A PERDU UNE DE SES PIECES LES PLUS PROMETTEUSES !!!!
-C'est sûr qu'elle n'était pas contente...
-On a bien failli tous y passer sur ce coup...
-Des têtes ont roulé. Fort heureusement, nous avons réussi à ce que ce ne soit pas les notres...
-SI CA SE REPRODUIT, NOUS SOMMES MORTS !!! ET ON NOUS SIGNALE PLUSIEURS DIZAINES D'ESCLAVES MANQUANTS TOUS LES MOIS !!!
-C'est sûr, il faudrait faire un peu de ménage là-dedans...
-Virer les révolutionnaires infiltrés...
-Sans compter les marins corrompus...
-MAIS NOS AGENTS N'ONT PAS QUE CA A FOUTRE, BORDEL!!!!
-Effectivement. Ce serait dégradant...
-Un agent du Cipher Pol qui fait du gardiennage...
-Ca fait mauvais genre...
-IL Y EN A BIEN QUI SERVENT A RIEN, NON ?!
-Ca doit pouvoir se trouver...
-Qui accepterait ça?
-Bof... Un glandu chez les nouveaux...
-TROUVEZ MOI LE PLUS GLANDU DES GLANDUS ET ENVOYEZ LE EN MISSION SUR LE CHAAAAAMPS !!!!!!!!
Marie-joie, Grand Line, chambre de Dan Ki Qong, 1627
La lampe ocille dangereusement au plafond, laissant pendre une ampoule récemment brisée. Un faible rayon de lumière filtre sous le store baissé de la fenêtre. La pièce, plongée dans la pénombre, sent le renfermé et le reflux gastrique. Dans un coin, un simple lit, recouvert de bouteilles, tachés par différents breuvages renversés et aux draps à moitié déchirés. Une étagère contre le mur supporte quelques rares bouquins sur des notions de médecines, raturés à la main. Contre le mur, une grande cage contenant des larves gluantes et baveuses qui se promènent lentement sur les barreaux. Au milieu de la pièce, un corps inerte, étalé dans son propre vomi.
Quelqu'un frappe.
En l'absence de réponse, un petit sbire se permet d'entrer et porte la main à son nez et à sa bouche, retenant un haut-le-coeur. Il s'approche, pensant avoir affaire à un cadavre. Il donne un coup de pied dans la masse et s'apprête à donner l'alerte lorsqu'un grognement retentit.
-Mouarf.
On ouvre un oeil péniblement. La bouteille posée devant notre oeil rend le monde flou. On la pousse d'un geste las, mais le monde reste toujours flou. A-t-il toujours été ainsi? C'est bien possible, putain... On finit par recevoir un second coup de pied. En faisant attention à ne pas avaler de gerbe, on fait savoir à l'inconnu que le prochain coup dans nos magnifiques côtes marquera la fin du splendide couple que forme sa jambe droite et sa jambe gauche. Ca veut pas dire grand chose mais l'autre con semble comprendre qu'il s'agit d'une menace et il attend patiemment. La vache... Cette dernière préparation était ultra puissante. Ne pas nourrir les larves avec des feuilles d'absynthe. Très mauvaise idée. Ou alors il faudra modifier les proportions mais là... Ouh! Mal de crâne... Notre bras finit enfin par répondre et se plie pour tenter de nous relever mais en vain. On parvient seulement à rouler sur le dos. Quelques gouttes verdâtres coulent de notre joue. On les essuie d'un revers de main avant de tout envoyer gicler au loin d'un mouvement sec. Le sbire est toujours là, nous regardant écoeuré, avec un air de pitié dans les yeux.
-Qu'est-ce que tu me veux, toi? Tu vois pas que je bosse?
-Vous... Bossez?
-Ouais, je mets au point une potion de relaxation. Mais c'est pas super au point, beurp!
-C'est ça, c'est ça. Enfin bref, vous avez reçu un ordre de mission du QG.
-M... moi? Mais je suis même pas encore validé.
-Ba écoutez, Don Ki Qong, c'est vous, non? Bah c'est ce qu'il y a de marqué.
Le type balance le papier dans notre direction et s'en va en refermant la porte. On se relève difficilement et on s'asseoit. Un rapide coup d'oeil autour de nous pour estimer les dégats. Ca aurait pu être pire. Au moins on a pas foutu le feu à la piaule mais clairement, c'était trop fort. Et cette migraine qui repart... D'un coup de main rageur, on tente d'ouvrir le store pour y voir plus clair mais on ne réussit qu'à l'arracher et à se manger un immense rayon de lumière super vive en pleine face. On pousse un hurlement en plissant les yeux et on se redresse rapidement. Après quelques secondes, on finit par retrouver le sens de la vue. La papier flotte dans le dégueulis. On le ramasse délicatement et on l'essuie entre le pouce et l'index. C'est pas des conneries. On part réellement en mission.
Assurer la sécurité de l'île aux esclaves? C'est un peu bizarre comme mission, non? Enfin il y a des chances qu'on commence toujours par des missions un peu bidon de ce genre là quand on est encore en formation. Enfin, sûrement. Le problème c'est qu'il y a pas vraiment d'objectif défini. On veut bien assurer la sécurité, mais jusqu'à quand? A moins qu'il n'y ait une attaque prévue dans les prochains jours, difficile de définir quand cette mission se terminera.
Pas envie de se prendre la tête maintenant, on part en mission et ça, c'est plutôt cool. C'est l'occasion de faire nos preuves sur le terrain, de montrer qu'on peut faire mieux que cette mission à la con avec les trois voleuses de bonbons. Si on veut monter en grade et devenir un véritable agent, il va falloir se montrer digne de cette honneur qui nous est fait. C'est absolument exceptionnel de recevoir une mission en totale autonomie en étant encore en formation. En plus, on avait plutôt l'impression d'être détesté par les instructeurs ces derniers jours. Faut croire que non, hein.
D'un coup sec, on déchire un morceau du drap et on s'en sert pour éponger une bonne partie de vomi avant de le balancer par la fenêtre. On verra plus tard pour le reste, suffit de bien aérer et ça ira. Un petit coup sur les fringues et on est parti. Direction le navire !