Dur. Méchant. Être dur. Être méchant. Puissance. Courage, détermination, rigueur. Mais surtout: être méchant.
Orage sous le capot. Une vague, une déferlante. Torrent furieux, éclaboussures chargées d'un trop plein sans nom. Bouillon gonflé d'ingrédients confus. La Joie, la Colère. Le réveil. L'agonie. Indissociables. Myriade de sensations complexes, noyau uniforme. Les tripes en transe. Nouées, turbulentes, glacées et bouillantes. Une éruption. Incontrôlable. La rage, la haine, l'envie. Pas l'amour. Inutile. La chair de poule, partout, l'acier à la pointe des phalanges. Absence de douleur physique ou morale. Il y a un problème. Trouver. Des murs à abattre. Des montagnes à protéger sous des torrents d'hémoglobine. Des carcasses à empiler. Charnier joyeux, odeur de souffre, mauvaise bidoche. Narines embrasées, sourire au lèvre. Vision enchanteresse d'un tableau démoniaque. Des perles de carmin morbide sur fond gris gerbiatoire. T'achètes.
Un battement de cils. Un battement de cœur. La circulation reprend. Les systèmes s'enclenchent. Et là; c'est l'extase. Ça mériterait une larme. Tu la lâches pas, le mérite, c'est bon pour les anonymes coincés dans de pâles quotidiens indistincts et insignifiants. Toi, tu as plus. Tu es habité. Protégé, maudit. Touché par la grâce. Tu apprécies le trip ? Les nimbes imbibées de drainées de cendre. C'est l'ecstasy. Au cœur du chaos, une bouffée d'air trente fois trop pur pour les poumons. Une montagne russe dans les artères. Un putain d'orgasme.
Des fibres inconnues s'agitent. Frétillent. D'autres ankylosées frémiraient de se réveiller si elles le pouvaient. Comme de foutus homards qui décongèlent. Cette sensation. Qu'est-ce ? De la vie revient; une éclosion mentale. Le renouveau après les rudes hivers ? C'est trop poétique. C'est mou. L'épiphanie ? La bénédiction d'une nouvelle vie accordée ? Non. Qu'elles aillent se faire foutre. C'est juste un retour à la normale. L'imperturbable, l'indélébile. L'incontournable labeur. Méthodique, mécanique, froid et inusable. Vilain comme le chiendent. On ne l'éradique pas.
Rien ne t'éradiquera.
La Normale. L'instinct, le flair, le radar en surrégime. Quel pied. Tu revis pour de vrai. Tu comprends rien. C'est un prisme de couleurs trop agressives prisonnières du plus complet trou noir. C'est le froid, le chaud, la soif et la nausée. C'est la joie et la Colère. La matrice galère. Rien ne te submerge jamais mais là, t'accuses presque le coup de tout manger en pleine tronche. Et toi, t'aimes pas en manger plein la tronche. Ça te chiffonne. Tu te braques. La tension monte. Oh ouais, ça revient. Tout s'ordonne. Les poings qui ont faim. Les crocs qui réclament chair. L'envie est là. Broyer. Déchiqueter. Pitance fraîche, vite. Tu es bien là. Et t'as pas changé. Elvis soit loué. Quelque chose de colossal doit naître de tout ça. Un génocide. Une bombe atomique. La fin de ce monde. Nettoyer la crasse, les larves, les punaises et les bonimenteurs sans couille.
Comment faire ? Tu n'as pas oublié. Retrouve les peintures de guerre. Prix du sang. Sacrifice humain, sacrifice intime, don de soi pour laver l'affront. Tu as courbé l'échine. On t'a passé une laisse. À toi. Tu as laissé faire ça ? Misérable faible. Que t'est-il arrivé ? Réveille-toi, nature profonde. Sors la pierre à aiguiser et affute-moi ces ambitions flageolantes. Ces traits fatigués et cet œil trop longtemps éteint. L'entrave, elle gicle. Tu la bouffes. Tu la digères. Reviens aux bases. Gauche droite. Dix fois. Cent fois. Mille milliards de putain de fois. Jusqu'à en avoir des moignons à la place des pognes. L'étau retrouve son emprise sur le monde. Ne lâche plus jamais rien. enserre, écrase, étouffe. Aspire, draine, assèche. Casse. Brise. Réduit. Au néant. À la poudre de désespoir et de vide. C'est ton destin. C'est ta saloperie de destin à toi, et ton sourire qui remonte aux oreilles le reconnait maintenant. Repars à l'assaut. Reprends ce sentier. Unique. Sombre. Bouché. Répugnant, nauséabond et gonflé de miasmes. C'est le tien. Celui de personne d'autre. Laisse les machettes aux végétariens. Tu débroussailles à coup de poings. Plus de sensations. Plus de franchise dans le geste. Plus intimiste.
Beeuarhg' !
Une bile noire te ressort par le battoir et les narines. Le vilain angelot est chassé. Te voilà libéré de son emprise. Adieu léthargie. Tu revis, mirador. Plaisir de voir que t'as encore la dalle. Agite-toi. Regagne la surface. Respire. Hume, trouve une trace. Et ne la lâche plus jamais. Implacable. Unique. Prêt à défier les hommes et l'histoire. À tout emporter. Parce que personne d'autre n'aura jamais cette même détermination. Tu es le seul. L'incorruptible. L'inchangeable. Tu étais, tu es, tu seras. Jusqu'à la fin des temps. Et même elle n'est pas pressée de te voir arriver.
Cavale, soldat. T'as une croisade à relancer.
Orage sous le capot. Une vague, une déferlante. Torrent furieux, éclaboussures chargées d'un trop plein sans nom. Bouillon gonflé d'ingrédients confus. La Joie, la Colère. Le réveil. L'agonie. Indissociables. Myriade de sensations complexes, noyau uniforme. Les tripes en transe. Nouées, turbulentes, glacées et bouillantes. Une éruption. Incontrôlable. La rage, la haine, l'envie. Pas l'amour. Inutile. La chair de poule, partout, l'acier à la pointe des phalanges. Absence de douleur physique ou morale. Il y a un problème. Trouver. Des murs à abattre. Des montagnes à protéger sous des torrents d'hémoglobine. Des carcasses à empiler. Charnier joyeux, odeur de souffre, mauvaise bidoche. Narines embrasées, sourire au lèvre. Vision enchanteresse d'un tableau démoniaque. Des perles de carmin morbide sur fond gris gerbiatoire. T'achètes.
Un battement de cils. Un battement de cœur. La circulation reprend. Les systèmes s'enclenchent. Et là; c'est l'extase. Ça mériterait une larme. Tu la lâches pas, le mérite, c'est bon pour les anonymes coincés dans de pâles quotidiens indistincts et insignifiants. Toi, tu as plus. Tu es habité. Protégé, maudit. Touché par la grâce. Tu apprécies le trip ? Les nimbes imbibées de drainées de cendre. C'est l'ecstasy. Au cœur du chaos, une bouffée d'air trente fois trop pur pour les poumons. Une montagne russe dans les artères. Un putain d'orgasme.
Des fibres inconnues s'agitent. Frétillent. D'autres ankylosées frémiraient de se réveiller si elles le pouvaient. Comme de foutus homards qui décongèlent. Cette sensation. Qu'est-ce ? De la vie revient; une éclosion mentale. Le renouveau après les rudes hivers ? C'est trop poétique. C'est mou. L'épiphanie ? La bénédiction d'une nouvelle vie accordée ? Non. Qu'elles aillent se faire foutre. C'est juste un retour à la normale. L'imperturbable, l'indélébile. L'incontournable labeur. Méthodique, mécanique, froid et inusable. Vilain comme le chiendent. On ne l'éradique pas.
Rien ne t'éradiquera.
La Normale. L'instinct, le flair, le radar en surrégime. Quel pied. Tu revis pour de vrai. Tu comprends rien. C'est un prisme de couleurs trop agressives prisonnières du plus complet trou noir. C'est le froid, le chaud, la soif et la nausée. C'est la joie et la Colère. La matrice galère. Rien ne te submerge jamais mais là, t'accuses presque le coup de tout manger en pleine tronche. Et toi, t'aimes pas en manger plein la tronche. Ça te chiffonne. Tu te braques. La tension monte. Oh ouais, ça revient. Tout s'ordonne. Les poings qui ont faim. Les crocs qui réclament chair. L'envie est là. Broyer. Déchiqueter. Pitance fraîche, vite. Tu es bien là. Et t'as pas changé. Elvis soit loué. Quelque chose de colossal doit naître de tout ça. Un génocide. Une bombe atomique. La fin de ce monde. Nettoyer la crasse, les larves, les punaises et les bonimenteurs sans couille.
Comment faire ? Tu n'as pas oublié. Retrouve les peintures de guerre. Prix du sang. Sacrifice humain, sacrifice intime, don de soi pour laver l'affront. Tu as courbé l'échine. On t'a passé une laisse. À toi. Tu as laissé faire ça ? Misérable faible. Que t'est-il arrivé ? Réveille-toi, nature profonde. Sors la pierre à aiguiser et affute-moi ces ambitions flageolantes. Ces traits fatigués et cet œil trop longtemps éteint. L'entrave, elle gicle. Tu la bouffes. Tu la digères. Reviens aux bases. Gauche droite. Dix fois. Cent fois. Mille milliards de putain de fois. Jusqu'à en avoir des moignons à la place des pognes. L'étau retrouve son emprise sur le monde. Ne lâche plus jamais rien. enserre, écrase, étouffe. Aspire, draine, assèche. Casse. Brise. Réduit. Au néant. À la poudre de désespoir et de vide. C'est ton destin. C'est ta saloperie de destin à toi, et ton sourire qui remonte aux oreilles le reconnait maintenant. Repars à l'assaut. Reprends ce sentier. Unique. Sombre. Bouché. Répugnant, nauséabond et gonflé de miasmes. C'est le tien. Celui de personne d'autre. Laisse les machettes aux végétariens. Tu débroussailles à coup de poings. Plus de sensations. Plus de franchise dans le geste. Plus intimiste.
Beeuarhg' !
Une bile noire te ressort par le battoir et les narines. Le vilain angelot est chassé. Te voilà libéré de son emprise. Adieu léthargie. Tu revis, mirador. Plaisir de voir que t'as encore la dalle. Agite-toi. Regagne la surface. Respire. Hume, trouve une trace. Et ne la lâche plus jamais. Implacable. Unique. Prêt à défier les hommes et l'histoire. À tout emporter. Parce que personne d'autre n'aura jamais cette même détermination. Tu es le seul. L'incorruptible. L'inchangeable. Tu étais, tu es, tu seras. Jusqu'à la fin des temps. Et même elle n'est pas pressée de te voir arriver.
Cavale, soldat. T'as une croisade à relancer.