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Le combat continue pour toi, mon ami -

    Kage Berg… Pourquoi y retourner ? Serait-ce le lieu de mes derniers bons souvenirs avec Stanislas ? Je m’efforce de rester fort, mais c’est bien plus dur que je ne l’imaginais, c’en est presque insurmontable. La majeure partie de mon aventure a été effectuée seul, sans jamais le moindre soucis émotionnel, sauf que cela me paraît maintenant impossible. Les psychologues disent que l’être humain remplace toujours ce qu’il perd, que ce soit des objets ou des êtres aimés, toujours… Aussi horrible que ce soit, je suis forcé de leur donner raison, tout le monde le fait.

    Maintenant que je me trouve ici, je ferais mieux de rapidement retrouver les gens avec qui nous avions sympathisé. Non pas que je crains de dormir dans les forêts de cette île, mais seul un idiot le ferait en sachant que l’on peut l’héberger. Pour l’heure, il me faut impérativement éviter la garnison présente sur l’île, elle me reconnaîtrait sans aucun doute. En effet, après l’incident survenu il y a peu, je m’efforce de croire que les mesures de sécurités ont légèrement été modifiées.

    Je marche assez lentement, j’essaye de repérer des éventuels pièges, le lieu où se trouve la garnison, les mouvements des soldats… Le tout en prenant soin de bien rester caché derrière la haute végétation. Une fois le plan plus ou moins fait dans ma tête, après avoir pris quelques notes, je me retourne vers la direction où se trouve le petit village où je logeais.

    Rien n’a changé. Toujours ces petites maisonnettes de fortunes, faites essentiellement de bois, bien que les plus récentes sont maintenant en pierres. D’ailleurs quelques pavés - toujours de pierre - commencent à être posés le long de l’allée principale. Finalement, rien ne reste vraiment inchangé, sauf peut-être le coeur des Hommes.

    Pour tout vous avouer, j’appréhende les premières retrouvailles avec ces gens, notamment avec les évènements passés avant mon départ, sans compter ma prime… Après pour ça, il se peut qu’aucun d’entre eux ne lisent les journaux, c’est plutôt l’agriculture et les vaches qui priment ici. Alors je marche timidement, les mains dans les poches, la tête baissée, quand une voix vient brusquement me surprendre.

    « Ragnar ! C’est bien toi ? »

    J’hésite à me retourner… Je ne sais pas si l’on peut vraiment parler d’hésitation, c’est plus de l’appréhension, de la peur, peur de me retrouver face à ces gentils gens. Le pire c’est que j’ai reconnu la voix de mon interlocuteur, il n’y a que lui pour me reconnaître aussi rapidement, celui qui m’a hébergé pendant tout ce temps : Alfred.

    « Où étais-tu passé tout ce temps ? Tu as disparu tout à coup, nous étions tous inquiets, on t’a cherché durant des semaines. Stanislas n’est pas avec toi ? »

    La question que je redoutais tant. Stanislas était probablement le plus intégré de nous deux, tout le monde l’écoutait racontait ses nombreux périples… Il a toujours eu ce don de rassembler les gens à sa table. Je n’ai pas ce tact légendaire qui, après beaucoup de recul, faisait finalement sa force mais pas face à certaines enflures. Mon visage se sert de plus en plus, je commence à trembler, puis des larmes finissent finalement par s’échapper. Je ne contrôle plus rien.

    « Suis-moi l’ami, allons nous reposer autour d’un bon thé. Tu tombes à pique, j’en faisais justement cuir avant que je ne sorte prendre l’air et que je finisse par te croiser. »

    Merci. C’est le mot qui tente de s’échapper pour la chaleureuse invitation et la grande compréhension de mon ami, mais aucune parole n’arrive à sortir. Alors quoi ? C’est tout ? Pour l’heure, je dois commencer par me calmer et me remettre de mes émotions, c’est pas possible de pleurer constamment à chaque fois qu’on prononce son nom. Un verre de thé, hein ? C’est exactement ce qu’il me faut.
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    « - C’est horrible. Tu as dû laisser son corps sur cette île sans nom dans laquelle tu ne retourneras probablement plus jamais…
    - Elle se trouve sur West Blue, alors j’imagine que je la retrouverais facilement. Puis il n’a plus de maison, toute sa famille est décédée et il vécu une bonne partie de son existence en tant qu’esclave.
    - Toujours cette approche facile et déconcertante dans ta réflexion.
    - Et toi toujours ce langage trop soutenu pour un fermier. »

    On reprend nos querelles futiles et habituelles. Sacré Alfred, c’est vrai qu’il est plutôt cultivé pour un paysan, et pourtant, ces confrères sont complètement différents de lui. Je les apprécie beaucoup également, c’est pas le problème, mais ils n’ont pas calme et cette patience dont dispose mon ami. Ils sont plutôt forts, brutaux et bruyants. Ce sont des bons gars malgré tout.

    « - Oy ! Mais ça ne s’rait pas notre p’tit Ragnar ? S’pèse de p’tite enfoiré, t’as bien intérêt à bosser si tu n’veux pas qu’on t’massacre… C’est clair ?
    - Oui, m’sieur Berkins… »

    Lui, c’est Robert Berkins, celui qui a la plus grosse vache du village. La hiérarchie n’est très compliquée ici : si t’as la plus grosse vache, t’es le boss. Et ce mec là, il n’est pas spécialement fan des étrangers, surtout quand il a vu qu’on allait squatter un long moment avec Stanislas, du coup je suis un peu devenu son esclave. Je vais vous épargner la journée type de l’éleveur de vaches hein, mais c’est assez éprouvant.

    Buruburuburu… Buruburuburu…

    Un den-den ? Le mien ? Mince. Les récents événements m’ont complètement fait oublié que j’en avais un en ma possession. Misère. Qui peut bien vouloir m’appeler ? À l’heure actuelle, la pire possibilité serait que ce soit Yamiko, dans le cas où elle aurait aperçue par hasard ma prime parce qu’elle n’est pas du genre à lire les journaux… Ou alors Mima aurait déjà des soucis ? Bref, inutile de perdre davantage mon temps à me questionner.

    « - Ragnar ?
    - À qui ai-je l’honneur ? Demandé-je froidement malgré le fait que la voix me soit familière.
    - Tu ne m’as pas reconnu ? C’est moi, Costa, le type avec qui tu as libéré des esclaves, puis-
    - Ah ! Pardonne-moi. Quoi d’neuf ?
    - J’ai des nouvelles pour toi, camarade.
    - Je t’écoute.
    - La première est que tu es désormais un Cavalier de la Révolution. Tes récentes actions t’ont menées à ce grade, tu commences à avoir du poids et les gens te suivent désormais de plus près. Ensuite, j’ai une mission pour Stanislas et toi, il est à côté de t-
    - Stanislas est mort.
    - Pardon ?
    - Reparlons-en plus tard si ça ne dérange pas.
    - … Mes condoléances… Merde ! Attends, quelques instants s’il te plait. Dit-il d’une voix peiné d’apprendre cette nouvelle. Il est vrai que les deux stratèges ont passés de nombreux moments ensemble avant sa disparition, des liens se sont créés au fil des aventures. Bien. Je te confie la mission de me virer tout ce qui appartient à la marine de l’île sur laquelle tu es, soit la garnison en soit. Ne t’en fais pas, nous t’avons localisé.
    - Euh tout seul, pas sûr d’y parvenir, tu sais…
    - C’est là que vient la dernière nouvelle : Aeden.
    - C’quoi ça ?
    - Je ne peux t’en dire plus pour le moment, mais restes vigilant et sois prêt à recevoir de beaux cadeaux. »

    Bien trop d’informations à traiter. J’ai simplement retenu Aeden, cadeau et foutre la merde sur une île habituellement calme. J’imagine déjà le gros Robert me foutre des torgnolles dans la gueule en voyant le vacarme qui se produira, impuissant et contre la volonté de son village. Selon moi, leur vie sera bien meilleure après, plus indépendante et moins surveillée. Enfin, je parle comme si c’était déjà fait alors que le plus gros reste à venir…

    Allez, l’heure est à la récolte du lait, je ferai mieux de me dépêcher avant que l’on sermonne. C’est quand même triste pour un invité d’être soumis à l’autorité esclavagiste de ses hôtes. Autre cet aspect de mes prochaines journées qui me dérange, la mission donnée m’inquiète énormément. D’une part pour la sécurité des gens de cette île qui n’ont rien demandés, mais aussi pour ce que je serais certainement obligé de faire pour parvenir à mes fins.

    J’oubliais… C’est quoi un « Cavalier de la Révolution » ? Je suis tenté de le rappeler, sauf qu’à mon avis je passerai pour un idiot plus qu’autre chose, surtout que c’est d’une faible importance à côté de ce qui m’attend. Misère. Moi qui pensais passer du bon temps à entretenir de la vachette et enquiquiner les villageois, tu parles. C’est carrément une sordide et obscure histoire qui se prépare.

    ________________________________

    La nuit tombée, je m’exile discrètement dans une sorte de balade digestive, qui n’a pour objectif que de repérer les lieux. Je suis en réalité curieux de voir ce que Costa entendait par « cadeaux » et « Aeden » dans la même phrase. Sans attendre un instant, je me rend vers le rivage d’où j’observe les étoiles. C’est certainement le meilleur pour les observer de toute l’île. Puis je sors rapidement ma longue-vue pour observer les horizons. Dans un premier temps, j’y vois que dalle. La mer est cependant très belle cette nuit. Dans un second temps, j’y vois des sortes de silhouettes, des petits bateaux qui arrivent par dizaines.

    Qu’est-ce que ça veut dire ?
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Mon rève est d’aller dans le nouveau Monde… C’est la bas que je serais surement le plus utile et surtout où j’obtiendrais les réponses a mes innombrables questions. Ces questions du passé qui fusent dans ma tête sans jamais vaciller elles sont présente jour et nuit et je ne saurais comment m’en séparer qu’une fois toute la vérité entre mes mains.

Pour le moment ma mission de reconnaissance es terminé, pour une première j’ai rencontré une jeune fille quelques peu douteuse mais pas le moins du monde inquiétante, même plus mignonne.

Les ordres transmit était d’aller directement sur Aeden le nouveau QG de notre cause établit sur West blue, une chance pour moi de me reposer de ce voyage quelques peu chiant et éprouvant. Seulement cela ne fut que de courte durée car une fois arrivé j’appris qu’une seconde mission m’attendait mais cette fois c’était plus sérieux ! Je devais me rendre sur Kage berg pour aider un ainé de notre cause pour une mission dont j’ignorais la finalité. Je ne suis pas têtue après tout, je n’avais qu’à m’y rendre et suivre l’instruction de mon responsable présent sur place.

L’heure du petit Briefing était venue et j’étais impatient de découvrir ma nouvelle assignation.

« Mes amis, mes frères si je vous est réunie aujourd’hui c’est pour vous mettre à la page sur votre prochaine mission, vous avez été une trentaine de nominé pour ce qui attend. Vous devez vous rendre sur Kage Berg, la bas vous attendras Ragnar, un de nos confrères et homme avisé qui a été choisi pour mener cette mission a bien. Votre rôle sera de l’épauler et bien sur de faire vos preuves. »

« Pourrions nous avoir plus ample information sur le rôle que nous auront à jouer sur place ?» demandais-je curieux.

L’homme resta ferme sur son visage, quelques secondes passèrent avant qu’il ne s’exprime à nouveau

« Il vous faudra à l’aide de votre ainé, par n’importe quel moyen déclencher une révolte des habitants contre la garnison de l’île. Le but est de rester le plus discret possible tout en trouvant un stratagème pour vous rendre porte parole de cette révolte. N’utilisez la violence qu’en cas d’extrême nécessité, cette action reste purement politique »

Bien les choses étaient clair, nous prirent la mer dans l’heure car notre destination se trouvait a deux jours de navire de notre position. J’étais plutôt excitée mais d’un autre coté j’appréhendais ce qui nous attendait sur place. Je ne connaissais rien de Kage Berg et arriver tel un étranger m’as toujours quelques peu déplu.

C’est après de longues journées en mer que l’île fut en vue, mais hors de question de s’approcher avec le navire nous ne devions pas nous faire repérer alors il fallu attendre la tombé de la nuit pour jeter les chaloupe à la mer et commencer à ramer vers le rivage.

Tendit que je ramais, la clope au bec, perdu dans mes pensée et les yeux éblouit par la lune fortement présente dans le ciel ce soir là. Ça y es les choses sérieuses débutaient enfin pour moi.

Nous arrivons enfin à la plage, on posa pied à terre et commença à tiré les chaloupes pour les cacher dans un coin boisé où elles ne seraient pas repérable. Néanmoins il était convenue qu'un homme nous attendrait sur place à notre arriver seulement je ne voyait personne, il faisait vraiment sombre et j’espérais ne pas devoir attendre le petit matin pour que quelqu'un viennent nous chercher
      Caché derrière la broussailles, j’attend patiemment de voir qui sont ces hommes qui fouleront les terres de cette île. Manquerait plus que je me retrouve face à des pirates ou des marins. J’avoue que je m’en passerai bien pour l’instant. Tiens donc, les navires s’arrêtent, des chaloupes arrivent et voilà qu’en quelques minutes mes petits hommes se tiennent face à moi. Comment je les reconnais ? Simplement aux propos de l’un qui demande à l’autre si un certain Ragnar serait bien là. Nous sommes d’accord, c’est peu pertinent, mais il va bien falloir que je m’informe.

      « - Bonsoir messieurs, j’ai perdu mon chemin à travers toute cette forêt, jusqu’à finalement atteindre cette plage. Vous partez ? J’aimerai bien-
      - Hélas non, mon p’tit gars, nous venons toujours d’arriver. Me coupe l’un d’entre eux d’une voix roque.
      - Me voici bien embêté…
      - Attends quelques temps, puis nous repartirons, tu pourras alors faire le voyage avec nous. Ça te va ? »

      Hum. Ils ne m’ont pas l’air méchants.

      « Vous-êtes envoyés par la révolution ? Demandé-je subitement et innocemment. Je vois sur le visage des types une certaine gêne, ne sachant plus trop quoi me réponse, ça confirme mes doutes. Ne vous inquiétez pas, je suis Ragnar, celui que vous cherchez très certainement. »

      Des sourires s’affichent. J’aurai tendance à dire que c’est bon signe, mais il faut toujours se méfier,  je suis peut-être activement recherché ces temps-ci.

      « - D’où venez-vous ?
      - D’Aeden, monsieur. »

      Mon visage a été simple à identifier grâce à la prime sur les journaux. J’en ai vu quelques-uns en train de les feuilleter pour vérifier. Pour ma part, « Aeden » est la preuve qu’il me faut, elle est inconnue et personne ne la connaît exceptés ceux qui y viennent. Et encore, ils ne savent seulement que l’île existe, mais impossible d’y accéder de ce que j’ai compris. Intéressant.

      Je leur propose de monter un campement non loin de la plage mais suffisamment caché des regards de l’extérieur, sait-on jamais. Tant que la révolution n’aura pas séduite ne serait-ce qu’un village, je ne peux pas exposer ses hommes ainsi. Je dois ficeler le plan petit à petit, limite commencer dès demain, le temps nous ai précieux.

      « - Avez-vous ma commande ?
      - Oui, m’sieur.
      - Parfait, montrez-moi.
      - Des uniformes de la marine ?
      - Tout à fait.
      - Qu’allons-nous faire avec ?
      - C’est pourtant simple. Rétorqué-je d'un regard machiavélique. »

      L’idée est simple : se déguiser et foutre la merde. Intelligemment, bien sûr. Le but étant de donner l’image la plus dégradante possible de la marine aux villageois. C’est gênant d’agir ainsi, mais pour l’heure ça me semble être la meilleure idée. Nous commencerons probablement par « mon village », c’est le plus proche de notre zone et ils seront plus compréhensifs envers mes propos.

      Une fois le campement monté, je les quitte pour me rendre chez mon ami, Alfred.

      _______________________________


      Le lendemain en fin de matinée, après avoir labouré les terres sous la tutelle de monsieur Berkins, je retrouve quelques-uns de mes hommes en tenues de marin. En effet, la veille, j’ai désigné quelques types volontaires pour commencer le travail. J’ai bien dis « volontaires », certains fous prendront certainement plaisir à saccager les biens de ces gentils gens. Il y a des fous partout, qu’importe les camps, c’est comme ça.

      « Tiens, toi, le maigrichon tout pâle, comment t’appelles-tu ? Tu seras à la tête du cortège. Ne perdez pas trop de temps, la véritable garnison peut passer à tout moment, même si j’estime que leur apparition se fera plutôt en fin de journée. »
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      Jour 2


      « Oy ! T’as pas autre chose à foutre que de rêvasser, Ragnar ? Me balance le gros Berkins. »

      Il ne me lâche pas d’une semelle ce salopard. Le pire dans tout ça, c’est que je ne le déteste pas, je sais qu’il n’est pas méchant dans le fond. Il prend certes, son rôle de chef trop à coeur, mais c’est quelqu’un de généreux qui ne laissera aucun membre de son village dans la misère. Son caractère fait sa force, c’est ce qui maintient l’équilibre va-t-on dire, même si le village est d’ordinaire déjà calme.

      « - Oy ! Que cherchez-vous, marins ? Nous n’avons rien à cacher ni à vendre ici, laissez-nous bosser. 
      - On nous envoie pourtant vérifier que vous ne cachiez pas un quelconque individu recherché ou des objets dont vous n’êtes normalement pas sensés disposer. »

      Le vieux se retourne vers moi précipitamment, mais je me suis rapidement caché dans une meule de foin. J’y vois des hommes en tenue de la marine, qui n’ont aucune raison de fouiller les lieux, alors je déduis assez rapidement qu’il s’agit de mes camarades. La première phase du plan est lancée : rupture de confiance entre les villageois et la marine. Pour l’instant, c’est une démarche totalement anodine et gentillette, sauf qu’elle prendra de plus en plus d’ampleur au fil des jours.

      Ils repartent en informant à l’ensemble du village qu'il y aura davantage de passages de la marine, pour leur sécurité, etc… Un discours auquel ne croient pas trop Alfred et le vieux Berkins. Je réapparais comme de par magie à côté d’eux.

      « - T’étais où toi ?
      - Seulement en train de vider ma vessie, m’sieur. Vous me cherchiez ?
      - Non, c’est bon. »

      J’sais pas tellement s’il m’a cru un seul instant, mais ça m’arrangerait un peu tout de même. Il doit bien se douter que je mène des activités parfois peu claires et que mon rapport avec la marine n’est pas très agréable, et ce malgré le fait qu’il ne lise pas les journaux, c’est pas courant de venir crécher sur une si petite île paumée.


      _______________________

      La marine, cette fois-ci la « vraie », passe faire son tour habituel qui est accompagné de quelques sombres regards, notamment celui du Berkins qui se tient fièrement avec sa pelle. Qu’est-ce qu’il pouvoir faire sérieusement ? Je pouffe de rire. J’assiste discrètement à la scène grâce à la fenêtre de chez Alfred qui donne vue sur l’allée principale. Ce dernier nous prépare d’ailleurs un succulent repas.

      « - Ça sent bon. T’es un homme à marier, mon p’tit Alfred. D’ailleurs, la p’tite Rosaline, c’est pas avec elle que t’avais commencé une romance ?
      - Je ne l’ai pas revu depuis ce temps.
      - T’es quand même pas sérieux ? C’était du tout cuit !
      - Surveilles ton langage. La vache de Berkins était plus belle que celle de son père, ça l’a mit hors de lui et a interdit à sa famille de continuer à venir ici.
      - Elle est du village juste à côté ?
      - N’y penses même pas.
      - Tu rigoles ou quoi ? Je ne laisserai pas une vache briser une histoire.
      - Ragnar, Ragnar… »
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      Jour 3.

      L’objection n’a pas changé. Je n’aime guère cette méthode, et pourtant, c’est la seule qui me vient actuellement à l’esprit. Le vieux Berkins n’adhérera jamais à mes propos sans une bonne raison. Une raison que je devoir malheureusement lui fournir. Aujourd’hui, j’augmente le nombre d’hommes qui passeront dans la ville afin de fouiller davantage.

      Aujourd’hui, je suis chargé de donner à manger aux vaches et d’extraire leur lait. Pour cela, je suis levé de bonne heure, la tête dans le cul et avec un oeil d’ouvert. C’est pas comme si ça me dérangeait de le faire les yeux fermés de toute façon. Mais trêve de pensées futiles, Alfred me montre comment fair, saisissant avec poigne les mamelles de l’une d’entre elle et tirant avec force, jusqu’à ce que du lait en sorte.

      « - Fais-le délicatement, s’il te plaît.
      - Pardon ? T’as tiré dessus comme un gros bourrin !
      - Comment peux-tu te comparer à moi alors ? Je t’ai vu soulever des rochers, connard ! »

      En effet, sous cette forme, il est clair que me comparer à lui n’était une bonne idée. Il lutte déjà suffisamment pour soulever sa Rosaline, alors n’allons pas nous amuser à jouer avec la fierté de mon ami. Je m’installe sur un tabouret, je place un sceau sous les mamelles, puis je trais la vache. Fastoche d’extraire du lait d’une vache. Enfin, jusqu’à ce qu’elle se tape un trip et qu’elle m’envoie ses deux sabots dans la gueule, me projetant sur un tas de foin. Je perd connaissance par la même occasion.

      « Ragnar ! La Mar- Huh ? Ragnar ? »

      Alfred était venu m’avertir que la marine est là, avant de repartir me chercher ailleurs. Étant dans les vapes, je n’ai rien vu, rien entendu.

      ___________________________

      « Saloperie de vache… Dis-je en me tenant ma douloureuse tête. »

      Je me réveille enfin et il semblerait que nous soyons en plein milieu de l’après-midi vue la température ambiante. La vache n’est plus là, le sceau non plus, seul le tabouret est encore là. En sortant, j’aperçois une altercation entre marine et villageois. Rien de bien méchant, ce n’est que verbal pour le moment, inutile de m’en mêler. Mes hommes ont dû faire un bon boulot. Du sang coule de mon visage. J’esquisse un regard diabolique en voyant ma chance.

      Sifflotant dans mon coin, j’attends patiemment que la marine pour débarquer, en jouant légèrement l’homme blessé. Je trébuche une fois, deux fois, de l’aide arrive assez rapidement. Berkins et Alfred accourent à toute vitesse, très inquiétés en me voyant dans cet état. Des coups de sabots de vache, c’est pas de la rigolade. J’ai le visage apparemment en sang.

      « - Que t’est-il arrivé ?? Nous te cherchions depuis bien des heures ! S’interroge Alfred, paniqué.
      - La-la… Marine… Je m’occupais de la vache tranquillement qu-quand… Trois types de la marine sont venus me questionner avant de me passer à tabac. J’ai été jeté dans une motte de foin, inconscient.
      - Les enflures… Grogne Berkins.
      - Tiens Alfred, c’est ton chapeau que j’avais durant tout ce temps. Rétorqué-je pour justifier le fait qu’ils ne m’aient pas reconnus. En tout cas, je ne sais pas ce qu’ils cherchent, mais il est clair qu’ils n’ont l’intention de reculer devant rien. »

      Cette discussion provoque des interrogations dans chacun des visages. Certains parlent de se venger, d’autres de se réfugier chez eux quelques temps, un climat insalubre s’installe peu à peu. Ça m’attriste de faire ce constat. Il pourrait y avoir de vifs échanges dès demain. En réfléchissant un peu plus près, je crois avoir trouvé un moyen de rendre le village totalement hystérique.

      ________________________

      La nuit tombée, je m’assure qu’Alfred soit bien endormi et profite du calme total pour m’éclipser quelques instants. Je me rend dans le lieu où se reposent les vaches, elles dorment toutes, ça ma facilite grandement la tâche. J’en sélectionne une complètement isolée du reste du groupe, dégaine ma lame, puis après quelques mots d’excuse, je lui tranche la tête. Le corps de la grosse bête, se vidant de son sang, continue de gesticuler. J’agrafe dessus un mot que j’ai pris soin de rédiger avant de partir.
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      Jour 4.

      « - Ragnar ! Réveilles-toi ! Quelque chose d’horrible s’est passé dans le courant de la nuit !
      - Doucement, Alfred ! Qu’est-il arrivé ? 
      - Dépêche-toi d’enfiler des vêtements et suis-moi ! »

      Je crois malheureusement savoir de quoi il s’agit. Je m’empresse de m’habiller et de suivre mon ami. On se dirige étrangement vers le lieu où j’ai traîné cette nuit. Une foule d’individus s’est amassée autour de l’incident, une vache dont la tête a découpée très nettement. Dessus, un petit mot signé de la marine menaçant des solutions radicales au comportement des villageois.

      « Ceci est un avertissement.

      Si lors de notre prochain passage, l’accueil est aussi barbare que celui reçu la veille, nous vous assurons qu’il n’y aura pas qu’une seule vache dont la tête sera coupée.

      Et naturellement, quand il n’y aura plus de vache, on s’attaquera à vous.
       »

      J’y suis peut-être allé un peu fort. Honnêtement, je pense qu’ils vont plutôt se soumettre et se taire, surtout quand je vois toutes ces femmes et enfants en train de pleurer. Quel débile je fais ! Berkins ne dit pas un mot pour le moment. Il s’approche soudainement de moi, saisit mon visage et semble identifier mes blessures, avant de le relâcher.

      « Es-tu prêt à combattre, fils ? Êtes-vous tous prêt à combattre ces fumiers ? Ils ont osé commettre l’impardonnable chez nous ! Ils ont touchés à nos magnifiques vaches ! Le sang par le sang ! »

      Je reste sur les fesses en écoutant le discours du vieux. Est-il suicidaire ou trop courageux ? Il est évident qu’ils n’ont pas la moindre chance. Ils feront peut-être fuir la prochaine garde, car trop peu nombreuse pour contenir un village et surtout prise de surprise, mais qu’en sera-t-il quand ils enverront l’armada ? Sacré Berkins, il est probablement plus courageux que moi.
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    “ Attendez les gars ! Attendez… Berkins, calme-toi un peu, tu veux ?”

    Alfred, le calme et mesuré Alfred, affiche une mine bien malheureuse devant le spectacle de la vache à la gorge tranchée. Lui aussi, comme tout les paysans du coin, éprouve un profond respect pour ces animaux qu’ils élèvent et qui leur fournissent pitance et occupation lors de cette vie simple. Son visage désolé a de quoi fendre le cœur. Fidèle à son tempérament, il essaye cependant de relativiser.

    “ Les gars, moi non plus je n’aime pas trop l’attitude que montrent les marines ces derniers temps. Ils restent des étrangers à notre île, mais tous les étrangers ne sont pas mauvais non plus... Regardez Ragnar… et rappelez vous Stanislas.”

    Le fermier te désigne, générant des murmures d’assentiment dans l’assistance. Tu es la preuve vivante qu’ils peuvent être à l’aise avec des étrangers.
    Alfred profite de son geste pour montrer ton visage.

    “ Les Marines vont devoir répondre de leurs actes, que ce soit du meurtre de Petite Betthy ou de l’agression de Ragnar. Laissons-leur juste une chance de se justifier avant de leur tomber sur le râble.“

    Les fourches s’abaissèrent doucement, les visages se firent moins déterminés. Même Berkins perdit de son air guerrier.

    “Très bien, grogna le gros éleveur d’un air bougon en t’attirant vers lui. Mais dès qu’ils se pointent, ils vont devoir s’expliquer ! Et sacrément vite ! J’te laisserais pas tomber mon gars ! “

    Sa puissante main te broie l’épaule en un geste qui se veut réconfortant. Il t’aime bien finalement Berkins et compte bien te le prouver en ne te lâchant pas d'une semelle d’ici l’arrivée des marines. Si tu calcules bien, la prochaine patrouille qui va passer est composée de vrais marines, pas de tes hommes.
    Tandis qu’Alfred se propose comme médiateur pour la rencontre, tu te demandes comment tourner les événements en ta faveur.
        Un grand moralisateur cet Alfred, il parvient même à calmer le Berkins, pourtant totalement hors de contrôle il y a peu. En ce sens, Alfred remplace presque Stanislas en grand orateur, me faisant passer pour une pauvre victime. Je reste sur les fesses, bien qu’un peu honteux par mon acte, mais c’est nécessaire pour virer la vermine du gouvernement.

        Je reste silencieux suite aux interventions des uns et des autres, puis fais mine d’être un peu gêné par la situation, sauf que je reste dubitatif à l’idée que certains veulent discuter avec la prochaine tournée de marins qui passera dans le coin. Petit bémol : le prochain passage ne sera pas le notre. Des sueurs froides parcourent tout mon corps, ça craint.

        À la limite, j’aurais préféré que la bagarre commence dès aujourd’hui, mais il va falloir ruser. Monter les esprits à leur paroxysme contre la marine me rendrait coupable ou suspect. Il me faut quelque chose de plus subtile. Il est encore tôt, j’ai quelques heures pour réfléchir à tout cela. Impossible de me concerter avec mes camarades révolutionnaires, je ne peux pas quitter le village sans arrêt, des esprits vifs comme celui d’Alfred se douteraient de quelque chose.

        Stanislas aurait trouvé une solution en un rien de temps. Tu me manques, salopard de borgne.

        Une vache est décapitée, il en reste tout de même pleins d’autres à nourrir, alors chacun retourner vaquer à ses obligations. Personne ne se doute plus infâme qui a été mis en place par mes soins pour parvenir à mes fins, personne. Pour une fois depuis longtemps, j’ai comme le sentiment d’être du côté des méchants. Suis-je en train de subir une crise identitaire ?

        ____________________________

        « Pour être tout à fait honnête, je vous prenais pour des branleurs au début, mais force est de constater que votre boulot est l’un des plus épuisants que j’ai eu à faire. »

        Les types se marrent en écoutant mes conneries. Le temps passe, des mètres de terre labourés, des litres de sueurs gaspillées, c’est l’heure du rafraichissement. De bonnes femmes nous rapportent quelques rafraichissement, de l’eau fraîche avec un zeste de citron, des petites friandises… C’est vraiment convivial. Un monde parfait où chacun travaille avec passion pour leurs vaches, de l’amour à revendre à chaque coin du village, quasiment aucune tension apparente.

        « Ils arrivent ! »

        Il faut que je dise ça pour que les problèmes surviennent. Quel abruti ! Je n’ai pas vu le temps passer. Je m’éclipse sans prévenir, j’entends les gonz me chercher, mais je dois être le premier homme que les marins voient en arrivant. C’est la seule idée qui me vient à l’esprit. Est-ce une bonne idée ? Nous allons voir ça dès maintenant. À l’entrée du village, je me tiens fièrement face à trois d’entre eux, la chemise déboutonnée et trempée de ma sueur. Mes cheveux sont détachés et mon pantalon en cuir légèrement retroussé.

        « - Un problème ?  Dit l’un des marins.
        - Vous causez des tords à ce village. Dis-je en présentant la tête de la vache que je tiens. Partez. Laissez vivre ces pauvres gens.
        - Attendez les gars, sa tête me dit vaguement quelque chose. S’exclame brusquement le petit dernier qui se cache derrière en feuilletant un bout de papier.
        - Qu’est-ce qu’il y a ? Dépêche-toi, on a pas que ça à faire. Engueule celui qui se tient tout proche de moi, presque tête contre tête en fumant sa clope.
        - Ra-Ra-Rag… RAGNAR ETZMURT ! »

        Tss. Parfait. Alors qu’il tirait encore une latte en dégainant sa lame, je lui fous la paume de main sous son menton, lui faisant décoller ses appuis du sol. Le temps qu’il passe dans les airs me suffit  à faire un tour complet sur moi-même et coller puissamment mon pied au niveau de son diaphragme, qui l’envoie valser au loin et laisse échapper sa clope de sa bouche. Je la saisis et commence à la fumer.

        Le second arme timidement son fusil sur moi, mais c’est bien trop lent, je me retrouve tête contre tête face à lui, profitant de la distance pour lui coller un coup de boule. Pendant le déséquilibre, il tire dans la panique vers le ciel. Je le rattrape par le col pour le rapprocher de moi à toute vitesse, second coup de boule, il tombe net. Et le troisième, tremblant, totalement démuni avec son fusil.

        « Préviens tes supérieurs. Ce village n’acceptera plus vos manières et vos actes barbares. Ne revenez plus ici. »

        Il part aussitôt. Le pauvre avait l’air totalement désemparé.

        En me retournant, je vois les villageois qui hurlent de joie, qui acclament mon nom. C’est gênant. Alfred s’approche de moi et s’interroge.

        « - -Tu te doutes qu’ils reviendront plus nombreux et plus armés ? Comment va-t-on leur répondre ?
        - J’ai peut-être ce qu’il nous faut. »
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      “ Hiiiiiiiiii ! Qu’est ce que tu dis !
      _ Oui messieur. Les villageois ont l’air de le suivre.
      _ Qu’est ce qu’un révolutionnaire vient faire sur mon île ! Je suis sûr qu’il en a après mes ravissants chevaux ! Rassemble les hommes, on y va !”

      ~~ ~~

      Le vieux Quirk est considéré comme un original à Kage Berg. Contrairement aux autres du coin, lui n’a jamais vraiment apprécié l’élevage des vaches. Passer ses journées à traire, cultiver la terre et s’occuper de ces lents bestiaux, bien peu pour lui. Ce qui l’a toujours passionné en revanche, c’est la chasse. Courir la nature, se glisser furtivement entre buissons et arbres pour atteindre sa proie, passer parfois des jours à traquer un animal, voilà son mode de vie qui a d’ailleurs fini par le rendre lui-même un peu sauvage. C’est pourquoi il vit seul dans une cabane perdue avec pour seul compagnon son renard apprivoisé, Max.

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      Cet isolement ne veut pas dire qu’il ne s’entend pas avec les autres insulaires. Ces derniers aprécient aussi de manger parfois du gibier ou d’acheter les herbes que récolte le vieux Quirk lors de ses sorties. Ils le considèrent simplement comme un doux original avec un mode de vie différent.

      En ce beau jour ensoleillé, Quirk a choisit de quitter les champs pour se mesurer à du gibier un peu plus imposant que des perdrix. Bien que Kage Berg ne soit pas réputée pour ses forêt luxuriantes, elle contient tout de même quelques petits bois ayant échappés à la prolifération des champs. Le chasseur les connait comme sa poche.

      C’est pour ça que, au détour d’un sentier qu’il a l’habitude de parcourir au milieu des arbres, il est fort surpris de trouver des traces de pas. Lui qui pensait être le seul être humain à parcourir ces bois, son intérêt est piqué. Ses dizaines d’années de pratique de la chasse le rendent parfaitement silencieux lorsqu’il s’enfonce à la suite de ces signes d’activité humaine. Il tombe finalement sur la lisière d’une petite clairière qu’il connait bien. Mais si la dernière fois qu’il y était passé l’étendue d’herbe était vide, il constate qu’elle se couvre cette fois de tentes et que des dizaines d’hommes semblent y patienter en s’occupant de tâches diverses. Il ne manque pas non plus de remarquer que tous ces individus possèdent un armement conséquent et qu’il ne reconnait aucun d’entre eux.

      Un tel rassemblement d’étrangers aussi lourdement armés lui fait peur. Espérant que personne ne l’a vu, il commence à rebrousser chemin.
      Il doit se dépêcher de se rendre à la garnison de la Marine pour que des soldats viennent questionner ces hommes qui se dissimulent de façon si louche !

      ~~ ~~

      La troupe d’une cinquantaine de soldats de la Marine qui attendent à l’entrée du village a de quoi impressionner. Si les fourches pullulent du côté paysan, les hommes du gouvernement sont autrement plus impressionnant, tous au garde à vous le fusil sur l’épaule.
      Un solide gaillard portant un masque de cheval s’avance, commence à parler dans un mégaphone.

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      “ Hiiiiiiiiiiiiiii ! Hiiiiiiiiii ! Hiiiiiii !
      _ Heu… Lieutenant Colonel ?
      _ Huuuu ?
      _ Ce sont des humains, ils ne comprennent pas le langage des chevaux…
      _ Tu dois avoir raison ! Hiiii ! Très bien, reprend le chef de la Marine locale dans son mégaphone, sa voix couvrant ainsi tout le village. On m’a informé que, non content d’avoir rué contre des représentant de l’ordre, vous dissimulez un dissident. Je ne vous laisserais pas caracoler plus longtemps ! Veillez nous remettre Ragnar Etzmurt, cet étalon fongueux de la révolution qui galope sur mes terres !”

      Le lieutenant colonel secoue une affiche. Même à cette distance, la photo et les inscriptions sont parfaitement visibles.

      “ Ragnar Etzmurt, primé à 32 millions de berries… murmure un villageois tandis que tous, hésitant, se tournent vers toi.”
          Dans les bois, non loin du campement révolutionnaire.

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          « - Ola vieil homme ! Balance Suelto Visconti en pointant sa canne. Tu n’as pas l’impression d’avoir empiété dans une zone interdite ? J’entends bien par là que ce territoire ne nous appartient pas, nous sommes bien d’accord, mais je sens que tu te méprends à notre sujet.
          - M-Mais de quoi parlez-vous, j-jeune homme !?
          - Ne me prends pas pour plus bête que je ne le suis, vieillard. Je sais d’où tu viens et ce que tu y vu. Mon petit doigt me dit que tu comptais te rendre à la garnison, te présenter élogieusement et balancer tout ce que tu as vu dans ces bois que tu sembles connaître sur le bout des doigts.
          - Qu-Qu’allez-vous me faire !? Je vous prom…
          - Ne fais pas de promesses que tu ne tiendras inévitablement pas pour l’instant. Une seule solution est donc possible…
          - PAR PITIÉ ! NE ME TUEZ PAS ! Crie-t-il en interrompant Suelto.
          - Te tuer ? Pour quel genre de barbare me prends-tu ? Le gouvernement nous fait passer pour des criminels, mais il n’en est rien, nous oeuvrons pour la liberté des peuples, rien d’autre. Viens, passes devant, je t’emmène au campement le temps de régler cette histoire. »

          Suelto dépose le vielle homme encore sous le choc et m’appelle.

          « - Rag’ ?
          - Un problème ?
          - Un type du coin qui chassait est tombé sur l’un des campements. Le plus petit heureusement, il n’a aperçu qu’une petite dizaine d’entre nous.
          - C’est embêtant. Gardez-le le temps qu’on règle ce foutoir.
          - It’s ok.
          - Et les autres exécutent bien les plans ?
          - Ouaip, j’y revenais justement avant de croiser le chasseur. Aucun problème pour l’instant. J’ai cru apercevoir un troupe de vilains marins s’approcher de ta position. Je suppose que tu as tout prévu ?
          - C’est possible. Pas sûr. »

          Il raccroche aussitôt. Un bon compagnon ce Suelto, qui ne paye d’ailleurs pas de mine, mais il est plus intelligent et plus fort qu’on ne l’imagine. Nous nous sommes rencontrés lors de cette terrible mission à KanoKuni. C’était un sacré merdier ça aussi. En tout cas, je peux compter sur ce type, lui laisser quelques tâches ingrates pour me permettre d’avance dans mes projets.


          ______

          Comme prévenu par Suetlo, la marine fini enfin par arriver, nombreuse d’une cinquantaine d’hommes. Ils n’ont pas prévu de se la jouer pacifiquement à mon avis. L’annonce de ma prime remet en doute pas mal de villageois, ce qui est compréhensible, mais ça décrédibilise totalement mon discours auprès d’eux.

          « En effet, 32 millions de berries, c’est bien ce que je vaux aux yeux du gouvernement. J’ai déjà commis des actes criminels, d’où ma prime, mais jamais envers des innocents, souvent à l’encontre du gouvernement. J’ai déjà sauvé des villages de méchants pirates, j’ai toujours essayé de servir le peuple du mieux que je le pouvais. Stanislas est mort pour cette cause. Le gouvernement nous dupe, se joue de nous, abuse de notre confiance pour nous voler. »

          Le silence. Tout se tait et m’écoute attentivement. J’ai l’attention de tout le monde.

          « Ces hommes vous ont déjà aidé ? Cette île est certainement la plus calme que j’ai connue, elle vit en totale autonomie et règle ses rares petits soucis conflits toute seule. Que font alors ces hommes ? Excepté instaurer une ambiance oppressante à chacun de leurs passages. Quelle est leur utilité ? Répondez-moi. Au-delà du fait que je ne sois pas très copain avec le gouvernement, en tant qu’homme, je n’accepterai pas que l’on m’impose une surveillance systématique et inutile. Maintenant, je vais me battre contre ces types. Je me bat pour moi mais aussi pour vous. »

          Alfred me balance ma lame et me suit, accompagné du vieux Berkins qui semble excité par cette aventure. Trois contre cinquante types armés, on ne va pas faire long feu. Heureusement, mon nouveau statut me permet quelques avantages, notamment celui de disposer d’hommes et d’un arsenal conséquent. Sûrs d’eux, les marins s’avancent vers nous en pointant leurs armes sur nous.

          J’esquisse un sourire et sifflote légèrement. Des hommes de part et d’autres surgissent, entourent les marins regroupés et attendent mes ordres. J’ai bien plus qu’une dizaine d’hommes à ma disposition. Certains sont déjà en train de foutre la merde sur d’autres villages de l’île déguisés en marin.

          « Que souhaitez-vous faire, lieutenant-colonel ? »
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        Les yeux du lieutenant colonel s’injectèrent de sang à la vue des troupes révolutionnaires envahissant son territoire. Par on ne sait quel mécanisme, les lèvres de son masque de cheval se retroussèrent sur une bave moussante et des chicots jaunis. Le chef de l’île écumait de rage. Comme un de ses cousins qui portait un masque de taureau, agiter des menaces devant son museau avait le don de lui faire voir rouge. Avant de se retrouver isolé sur cette île calme, il été connu pour galoper au devant des batailles tel un étalon de guerre. Si ces anarchistes pensaient lui faire peur, ils se fourraient le sabot dans l’œil !

        «  Soldaaaat ! hennit-il, suivez moi !
        _ Lieutenant colonel ! Regardez ! »

        Le sous-lieutenant, deuxième plus gradé de l’île, se mit à secouer une carotte avec entrain.

        «  ….
        _ ….
        _ Hiiii ! Sous_lieutenant Tom, vous pensez réellement que je vais régir à ce légume parce que j’ai un masque de cheval ?
        _ Heu… mes excuses lieutenant colonel, j’ai cru que… enfin, je peux m’en débarrasser si vous ne la voulez pas. »

        Joignant le geste à la parole, le soldat lança avec une force impressionnante la carotte qui disparut dans le ciel. Le lieutenant-colonel hésita un instant puis se mit à courir de toute ses forces à sa poursuite.

        « Eh bien messieurs, lança le sous-lieutenant, vous avez bien entendu le chef : il vous a ordonné de le suivre ! »

        En bons soldats, la cinquantaine de marines s’élancèrent au pas de course. Il y eut un instant de flottement durant lequel les révolutionnaires hésitèrent visiblement à les attaquer mais les vivats des villageois visiblement heureux de voir les troupes du gouvernement se replier les incitèrent à ne rien faire.
        Le marines fuirent sans effusion de sang.

        ~~ ~~

        « Des révolutionnaires ? Qu’est ce qu’ils viennent foutre à Kage Berg ? »

        La voix éraillée du vice amiral Ake Niromoto, maître du QG de West Blue, se teinta de perplexité.

        « Aucune idée. Mais ils sont venus en force et les paysans semblent se ranger de leur côté. Nous ne sommes pas assez nombreux. »

        Le Den den resta silencieux presque une minute. Niromoto n’était pas connu pour son amour de l’action.

        « Je vous envoie des renforts, répondit-il finalement. »

        Le sous-lieutenant reposa l’escargophone, tendit une main pour caresser la tête du renard qui dormait près de la fenêtre. Le pauvre animal roux était arrivé tout tremblant au QG. Sacrément intelligent, il avait ensuite conduit les éclaireurs de la marine à son maître.

        « Et maintenant, murmura le sous-lieutenant qui gérait en fait Kage Berg dans l’ombre depuis des années, c’est l’heure de la contre attaque. »

        Dans la cour, les escadrons se préparaient.

        ~~ ~~

        « Hiiiiiii ! »

        Le coup de poing vengeur de la justice équine frappa, abattant le dernier révolutionnaire encore debout. Dans la petite clairière entourée d’arbres, les tentes étaient maintenant couchées au sol, piétinées lors de l’assaut. Agenouillés, le groupe de 10 révolutionnaires était neutralisé, les menottes passées. Celui avec une canne fusil avait été plus difficile à appréhender mais le lieutenant-colonel en était finalement venu à bout.

        « Merci beaucoup marines, répétait le vieux Quirk tout tremblant depuis qu’il avait été libéré.
        - Huuuuuuu, répliqua le marine cheval en levant un poing de la victoire. »

        ~~ ~~
        Quelque part en mer, de lourds navires de guerre du gouvernement se hâtaient. Ils avaient encore de la route mais les troupes qu’ils transportaient étaient prêtes au combat. Exaltées par leurs chefs, elles étaient déterminées à vaincre la révolution dès qu’elles atteindraient Kage Berg.


        Spoiler:


            Je félicite le sous-lieutenant qui su gérer ses hommes à la perfection. L’écart de niveau étant bien trop important, cela m’aurait dérangé de devoir réaliser un massacre. Quoiqu’il en soit, nous avons à présent un petit temps de repos. Que dis-je ? Un petit temps pour nous rassembler et préparer une offensive. En effet, la marine reviendra plus nombreuse et armée. S’il s’agit de neutraliser la garnison, nous avons peut-être une chance. Je dis bien peut-être parce que rien est encore sûr.

            « Arrivez-vous à contacter le campement du sud-ouest, celui où se trouve Suelto ? Je n’arrive pas à le joindre. Dis-je inquiet de ne plus avoir de nouvelle. »

            Les types me font signe négativement de la tête pour me faire comprendre qu’ils sont sans nouvelle également.

            « J’ai un mauvais pressentiment. Rappelez toutes les troupes, dites-leur de venir ici où vous les accueillerez à l’aide d’Alfred. Ensuite, il est évident que la marine va immédiatement contacter des renforts, et dans ce cas nous serions bien embêté. Appelez Aeden et expliquez-leur la situation ici, nous avons besoin d’hommes. »

            Je fais signe à une dizaine d’hommes de me suivre. Nous partons à la recherche de nos frères au campement non loin d’ici. Nous hâtons de nous y rendre, c’est juste à côté, je sens comme une odeur de brûlé. Ça ne peut être qu’un feu de camp comme une invasion de nos adversaires. Aucun de mes compagnons ne doit périr, surtout pas Visconti, la Révolution m’en voudra fortement si je perd ce bijou.

            À quelques mètres du campement, je stop la troupe et leur demande d’observer attentivement. Je reconnais assez facilement le lieutenant-colonel, faut dire qu’il m’aide bien avec son casque de cheval. Je compte environ entre cinquante et soixante soldats, tandis que nous ne sommes qu’une dizaine. J’aperçois Suelto qui est en train de rendre totalement fous les types qui s’occupent de lui. Il se prend quelques coups, mais c’est un dur à cuire doté d’une grande résistance, je ne m’en fais pas trop. Les autres restent stoïques, comme la formation leur a enseigné.

            « Surtout, ne me jugez pas, ce que j’ai élaboré comme plan n’est digne d’un grand stratège. Je vais foncer tête baissée. »

            Les mecs tombent tous à terre en même temps après la débilité que je viens de leur sortir. Ils protestent tous. Je leur demande de se calmer, leur demande de croire en mes capacités, et surtout de suivre à la lettre mes consignes. Après tout ce que j’ai vécu, croire que de futiles marins puissent me mettre à terre, sérieusement… L’attention des soldats sera focalisée sur ma personne, mes camarades n’auront plus qu’à encercler le troupeau et à tirer sur l’ennemi.

            Allez, je fonce. Je balance une puissante lame de vent en direction de mes adversaires, qui volent simultanément au contact de celle-ci. Je crois que l’entrée en scène est réussite, tous les hommes ont les yeux rivés que sur moi, et me foncent dessus comme des moutons. Je lèche mes lèvres et courent en leur direction, le sourire jusqu’aux oreilles. J’ai oublié à quel point j’aimais beaucoup me battre, bien plus que commander, c’est là qu’est ma place, au coeur de l’action et non retrait à élaborer des plans.

            Une partie de mes gars est chargée de libérer les prisonniers, seulement en étant certains de pouvoir le faire, soit quand la surveillance est quelque peu délaissée. Quant aux autres, leur but est de canarder tout ce qui bouge quand j’en aurais attiré le plus possible dans un petit périmètre. En attendant, Divinité, ma fidèle épée, a terriblement soif et ne se gène pas pour boire tout le sang qu’elle peut faire couler. Je la sens vibrer à l’approche de ces petits soldats à la chaire tendre.

            J’esquive les coups de lame en me faufilant par-ci, par-là, je tranche un soldat à chaque déplacement. C’est une véritable boucherie. À chaque fois qu’un soldat tente de charger son arme ou de me viser, je me déplace si vite qu’il fini blessé avant même de pouvoir tirer. Lorsque je suis submergé par le nombre, j’utilise une lame de vent pour me laisser l’opportunité de respirer un peu.

            Des coups de feu retentissent. Je lève et aperçois mes hommes, en hauteur, en train de tirer comme convenu. D’un comme de l’autre, l’ennemi est encerclé, j’aperçois Suelto qui dirige les tirs. Je suis heureux de voir tous ces hommes libérés et déjà prêts au combat. Les soldats se sentent un peu dépassés, pourtant plus nombreux que nous, mais une bonne gestion du terrain permet de prendre l’avantage. Profitant du doute qui s’installe, je profite pour trancher du marin qui continue de regarder dans le vide, ne sachant quoi faire… Du moins jusqu’à ce que le lieutenant-colonel me fait face.
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          " Hiiiiii ! Te revoilà, Ragnar Etzmurt, vil révolutionnaire ! Je te trouve bien cavalier pour t'opposer ainsi à moi sans cesse ! Mais à voir ta force, je comprends qu'il n'y a que moi pour te mettre au fer... à cheval ! Hiiiiiiihiiiiiihiiiii ! "

          Le Lieutenant-Colonel John Horse se roule par terre à sa propre vanne. Un instant de flottement parcourt les troupes des deux camps tandis que le soldat-cheval hennit de rire sans pouvoir s'arrêter. Puis la bataille reprend. Les marines aux prises avec toi s'écartent pour laisser leur chef t'affronter. Ils viennent plutôt renforcer ceux qui combattent Suelto, parviennent à percer la troupe de révolutionnaires qui les encerclent et quittent ainsi le terrain dégagé du camp pour s'enfoncer dans la forêt. Le combat entre les sous-fifres se déplacent donc sous les arbres et, si tu entends toujours des coups de feu résonner, tu ne peux plus suivre les événements. Face à toi, le Lieutenant-Colonel se relève en essuyant une larme qui perle au coin de son œil.

          " Fini de rire. Tu es un adversaire valeureux, reconnait-il en en retirant son manteau et sa chemise pour révéler un débardeur noir. Je vais te montrer toute l'étendue de ma force ! "

          Il se saisit de son masque, le retira lentement pour révéler... un autre masque de cheval ! Mais noir celui-là !

          Le combat continue pour toi, mon ami - Masque-latex-tete-de-cheval-noir-adulte-230847

          Ce qui semble étrangement tout changer car, ton regard de combattant expert le capte immédiatement, le Lieutenant Colonel se déplace effectivement plus vite et semble plus fort comme il le prouve en arrachant de terre un gros rocher. Il le lance en l'air, frappe dedans avec ses mains positionnées en forme de fer à cheval. Le rocher fuse vers toi.

          " Mange toi ça ! Cirque du cheval ! "

          Courant tout autour de toi, le Lieutenant renouvelle la manœuvre à une vitesse impressionnante, te canardant de roches fusant tels des boulets de canon.

          ~~ ~~

          L'homme au capuchon qui lui couvre le visage descend de la passerelle du navire de guerre d'un pas alerte. Tandis que ses troupes débarquent, il prend la direction du QG dont la hauteur surplombe les petites battisses de la ville. Le Sous-Lieutenant en charge l'accueille dès les murs d'enceinte et commence à lui exposer la situation.

          " Les révolutionnaires se sont regroupés à l'ouest. Nos troupes se sont positionnées dans la plupart des villages de l'est et du centre de l'île et ont commencé à les fortifier. "

          L'homme au capuchon hoche la tête, pénètre dans le bureau qui sert de centre de commandement pour observer les cartes et mieux visualiser la situation.

          " John Horse mènent un groupe d'assaut du côté ennemi. Nous n'avons plus de nouvelles de lui pour le moment. "

          L'homme au capuchon détaille les épingles placées sur la carte de l'île, lit les annotations laissées par le sous-lieutenant.

          " Envoyez les nouvelles unités renforcer celles qui tiennent les villages. Que les villageois se barricadent chez eux. Leurs maisons nous serviront de retranchement pour décimer les révolutionnaires qui attaqueraient. Transmettez l'ordre à toutes les unités envoyées en avant de rentrer. Vu la taille de l'île, ils ne doivent pas être si nombreux. On va les écraser sous le nombre. On va également les contourner et les prendre à revers pour ne leur laisser aucune chance. Que les navires, après avoir débarqués une partie des troupes, reprennent la mer et partent pour l'ouest de l'île. "

          Le sous lieutenant quitte immédiatement le bureau pour exécuter les ordres.

          ~~ ~~

          Les coups de feu dans la forêt se sont estompés. Tu ne peux pas encore le savoir, mais tes hommes se sont finalement fait battre par le nombre. Leurs corps gisent parmi les souches et les racines. Si tu cherchais parmi eux, tu verrais que celui de Suelto n'y est pas. Ton ami a de nouveau été capturé par les soldats du gouvernement qui se sont volatilisés.
          Mais tout ça tu l'ignores car le Lieutenant accapare ton attention. Il a bien compris en voyant tes capacités que tu n'es pas n'importe qui. Aussi, après t'avoir mitraillé de roches-boulets-de-canon se décide-t-il à te lancer sa plus puissante attaque.

          L'ombre de l'énorme rocher que Jonh Horse a déniché tu ne sais où et qu'il a emmené avec lui d'un bond dans les airs te recouvre. Le lieutenant gesticule d'une drôle de manière dans le ciel, tend soudain ses bras de chaque côté en mimant des ailes.

          " LE MÉTÉORE DE PÉGASE !"

          Il frappe le rocher qui se fragmente en un millier de projectiles plus dangereux que des balles de pistolets et qui tous tombent du ciel pour s’abattre sur toi.

          Spoiler:
              Qu’est-ce que c’est que ce type ? Il a encore combien de masques sous celui-ci ? Merde ! Mes hommes se dispersent, je me tape un mec totalement étrange… Ça me donne seulement envie de lui éclater sa gueule. Cependant, le type semble s’y mettre sérieusement, du genre à y jouer sa vie et ça donne un résultat des plus intéressants.

              En effet, loin de disposer d’une arme ou technique particulière, il utilise ses qualités physiques exceptionnelles pour me projeter des rochers qu’il a détruit au préalable. Il se déplace au moins aussi vite qu’un cheval et possède certainement la puissance de ses semblables. À de Divinité, ma fidèle lame et amie, je me défais assez aisément des attaques de mon adversaire. Les impacts sont assez puissants et me surprennent un peu.

              Je reste toujours immobile. Mes jambes n’ont pas encore bougées depuis le début du combat, je protège fièrement ma « zone ». Le cheval continue toujours sa course autour de moi, à croire qu’il est increvable. Il effectue apparemment la même technique, sauf que cette fois-ci, les projectiles sont plus petits, plus rapides et plus tranchants. Tournes mon gros, tournes.

              J’effectue des mouvements extrêmement rapides pour me défaire une nouvelle fois de ses salves, mais c’est tellement normal qu’à l’oeil lambda on y voit que des étincelles à chaque impact. Je réalise qu’en restant sans bouger, je risque de prendre cher si mon adversaire ne s’épuise pas rapidement. En effet, des projectiles m’effleurent le corps, le visage, laissant quelques vilaines traces sur leur passage.

              Me rapprocher de lui pendant qu’il m’envoie ses projectiles meurtriers serait une bien mauvaise idée. Par contre, rien de m’empêche de lui envoyer des salves à mon tour, comme je les aimes. Ainsi, j’envoi de multiples lame de vent qui ont pour but de parer les coups de l’ennemi, mais surtout de stopper sa course. Des sortes de détonations surgissent dans les quatre coins de notre aire de combat, un nuage de fumée empêche toute visibilité.

              Mais moi, je n’ai pas besoin de visibilité pour me repérer. Au son des battements de son coeur, je le retrouve aisément à travers ce nuage de poussières, puis j’en profite pour lui foutre un puissant coup de pied retourné au niveau du plexus. Il est projeté sur plusieurs, arrêté violemment par un arbre, suite auquel il crache une giclée de sang. Il tente de bouger, j’apparais rapidement face à lui en effectuant un mouvement horizontal avec ma lame.

              L’arbre coupé net, avec un bout de l’oreille de mon adversaire - probablement de son déguisement, qui cesse tout mouvement. Ses hommes reviennent victorieux, assez nombreux, sans aucun de mes camarades. Je chope mon den-den et appelle mes hommes restés plus loin, en renfort. Un grand nettoyage est demandé. Je pose la paume de ma main contre la tempe du lieutenant-colonel et utilise un petit hassoken qui l’assomme. Je réutilise mon den-den pour appeler mon supérieur en charge de cette mission.

              Prêt à en découdre après cet appel, les hommes font finalement demi-tour et se replient, sans leur chef. Qu’est-ce que cela signifie ? Je chope le lieutenant-colonel, le fous sur mes épaules et tente de suivre ses hommes. Mais après une courte distance, je tombe sur la dépouille de mes hommes, massacrés au combat. Je me mord les lèvres et sers les poings, avant de me laisser tomber sur les rotules, complètement désemparé.

              « Suelto… Où te trouves-tu encore…? »

              Quelques hommes me rejoignent et tombent également sur les corps de leurs compagnons. Un triste moment silencieux, dans le respect de nos défunts frère d’arme. Certains prient, d’autres restent silencieux, et d’autres tentent déjà suivre les pistes pour se venger. Trop de sang a coulé aujourd’hui, je n’en souhaite pas davantage. J’ordonne à tout le monde de retourner au campement, de prendre soin de ramasser les dépouilles, et d’utiliser le reste de notre temps pour se reposer.

              Des éclaireurs ont été envoyés pour analyser la situation dans les autres villages. D’après les rapports, la plupart des villages sont comme morts, tous les villageois sont enfermés chez eux et c’est tout. La particularité de Kate Berg est qu’il est constitué de villages actifs, vivants, dynamiques, alors ça semble assez peu réaliste. Quelque chose de pas clair me dérange. Je chope mon den-den.

              « - Costa ? Oui, c'est Ragnar, le type en mission sur Kag-
              - Je sais qui tu es, ne t’en fais pas. Si tu m’appelles, c’est que la mission est un succès ? À moins que ce soit l’inverse.
              - Toujours en cours. Cependant, des combats font rages, des pertes des deux côtés, mais ce n’est pas pour ça que je t’appelles. Je crois que nous avons fait une erreur dans l’estimation des troupes ennemies. Ils étaient super nombreux quand je les ai affronté tout à l’heure, mais on vient de m’annoncer qu’il est possible que tous les villages soient envahis par la marine.
              - Effectivement, c’est étrange. Je t’envoi plus d’hommes. Où êtes-vous situés ?
              - À l’ouest de l’île, mais attends. Ne les envoies de mon côté, laisses-les à l’est, en mer, en attendant mon prochain appel. J’ai assez d’hommes pour la première phase de mon plan, c’est après que les choses vont se corser. »

              Nous mettons fin à l’appel et me retourne vers mes hommes, qui tentent de ne pas laisser transparaitre leurs doutes. C’est moi le leader, c’est à moi de leur donner confiance et surtout de l’espoir. L’espoir de repartir d’ici vivant et victorieux. Si je maintiens cette flamme qui est en eux, alors rien ne pourra nous arrêter, car notre détermination est supérieure à celle de ces pauvres chiens du gouvernement.

              La nuit tombe finalement sur l’île, c’est le moment pour moi de mettre mon plan en action. À l’aide des villageois, nous marchons vers le prochain village, mais cette fois-ci vêtus des habits locaux pour fondre dans la masse. Et comme indiqué dans le rapport , le village semble désert. Les villages et révolutionnaires déguisés commencent alors à tracter contre la marine, proclamant leur liberté de vive voix. Curieux, certains villageois sortent de leur maison en reconnaissant quelques temps, et s’intéressent fortement à ce qui est dit, avant de s’y mettre à leur tour.

              La situation devient hors de contrôle, alors la marine sort finalement de sa cachette pour calmer la foule. En retrait, j’observe la scène qui m’enchante complètement. Je tiens avec moi le lieutenant-colonel, bâillonné, attaché et à moitié nu au cas où il cacherait une quelconque arme. Du haut de mon perchoir, je vérifie qu’il n’y ai pas d’autres marins cachés ou une troupe en retraite, avant d’ordonner à mes  hommes de les neutraliser en utilisant la foule qui les couvre.

              L’invasion et la neutralisation sont un franc succès, aucune perte subie dans les deux camps. Un véritablement soulagement, sous le regard attentif du lieutenant-colonel. Peut-être me prenait-il pour un assassin sans coeur, mais si je peux au contraire éviter de mettre fin à des vies, ça m’arrangerait fortement. Enfin bon, c’est loin d’être un franc succès, la route est encore longue.

              Je reste au sommet de l’arbre pour continuer de faire la vigie, sait-on jamais si l’un des marins a eu le temps d’informer ses camarades de la situation. Pour l’heure, mes hommes et nos alliés de l’île expliquent la situation aux villageois et attachent les marins en prenant soin d’entièrement les désarmer. Avancer tout doucement, épuiser l’ennemi, puis l’éradiquer, tel est notre objectif.

              « Nous ne souhaitons de mal à personne, mais cette île mérite sa liberté, ni vous, ni moi devons dicter leurs règles. Vous comprenez, lieutenant-colonel ? Dis-je gentiment à l’officier qui observe silencieusement la scène. »
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            " C'est trop long. "

            De la fenêtre du bureau du première étage, l'homme au capuchon observe la cour du QG éclairée par des torches. Les marines envoyés par groupe à l'ouest rentrent les uns après les autres comme il l'a ordonné pour se mêler aux soldats déjà sur place qui courent dans tous les sens pour rassembler fusils et munitions. Mais trop lentement à son goût.

            " Nous n'avons pas l'habitude de ce genre de manœuvre, répond d'un ton d'excuse le sous-lieutenant. C'est une petite île calme d'habitude. "

            Le plan initial était de regrouper un maximum de troupes et de charger les révolutionnaires avant que ces derniers n'aient le temps de s'organiser pour les écraser sous le nombre. Mais les soldats n'ont pas été assez rapides à s'organiser et la nuit est tombée.

            " Nous partirons demain à l'aube, décide finalement l'homme au capuchon. Que les soldats prennent quelques heures de repos mais soient tous en ordre de marche pour le lever du soleil. Dendener les troupes barricadées dans les différents village. Plus personne n'a le droit d'entrer ou de sortir des villages sous notre coupe. Que les choses restent ainsi jusqu'à ce que ce Ragnar soit capturé. Pour les navires de guerre, qu'ils jettent l'ancre et restent au large jusqu'à nouvel ordre. Tous feu éteints, je ne veux pas que l'on puisse les repérer du rivage. "

            L'homme s'éloigne de la fenêtre et de ce spectacle affligeant de marines incapables de se tenir prêts pour la guerre comme devrait l'être en permanence tout soldat.

            " Allons rencontrer ce révolutionnaire que nous avons capturé. Nous pouvons certainement le faire parler. Suelto, c'est cela ? "

            ~~ ~~

            Dans les villages que tu n'as pas encore atteint, les villageois s'endorment. Ordre leur est donné de ne sortir sous aucun prétexte. Si la Marine ignore encore que tu as capturé certains des leurs, elle craint que des révolutionnaires frappent pendant les heures les plus sombres. Dans les rues de ses villages vides, les barricades se dressent et bloquent le chemin. Des fusils les hérissent et menacent quiconque approche. Le chef des soldats du gouvernement est un habitué des champs de guerre et se veut prudent : il sait qu'être révolutionnaire ne se porte pas comme un uniforme. Ainsi, toute personne tentant d'entrer ou de sortir sans autorisation (c'est à dire n'importe quelle personne) est arrêtée et poliment conduit dans une maison déserte, à l'isolement, et y restera sous garde militaire jusqu'à ce que l'affaire soit réglée.

            Dans tous les villages de l'est, les villageois s'endorment donc pendant que les marines veuillent en se demandant ce qui se passe de ton côté de l'île.

            La nuit force le gouvernement au repos mais dès que le jour se lèvera, c'est une armée en uniformes bleus qui quittera le QG et fera route vers toi pour reprendre le contrôle de l'île. Gare alors à la force d'une telle milice rompue au combat.
                Notre ascension progressive fonctionne à la perfection. Nous disposons de quelques villages de notre côté, qui se chargeront de convaincre les autres de protester, tandis que nous aux autres révolutionnaires, notre objectif est de neutraliser la marine. Ce n’est pas si simple que ça en a l’air, ces derniers semblent être organisé malgré la perte de leur chef. Certaines choses me dérangent.

                « Nous allons séparer le groupe en deux. Un groupe qui interviendra sur le prochain village, l’autre qui se reposera en attendant. Puis inversement. Le but est d’avancer la nuit en se reposant un peu, car au levé du soleil risque de s’abattre sur nous une horde de la marine. »

                Nous avançons lentement et prudemment. Je mène la marche avec mon denden, en éclaireur, pour vérifier qu’il n’y ai pas de danger pour mes hommes et les villageois. J’approche tout doucement du premier village, mais cette fois-ci pas de cachette, les types sont derrières des espèces de barricades et prêts à tirer sur tout ce qui bouge.

                Je sens que je peux agir en solitaire, accompagné de mon otage de luxe, qui jouera certainement un rôle important. En prenant soin de foutre des chiffons dans sa bouche, le tout maintenu par une corde, j’avance timidement vers les barricades où l’on voit dépasser les fusils des marins, impuissants en reconnaissant leur supérieur bien aimé.

                « Rappelez tous vos hommes, même un sourd entendrait leurs gros souliers se déplacer derrière en moi en contournant les petites maisons. Aucun mal ne vous sera fait, aucun mal ne sera fait à quiconque, pas même à votre, et ce à condition que vous ne jouiez pas aux héros. »

                Mon denden sonne.

                « Ragnar, nous sommes autour du village, nous avons cueillis quelques fuyards. »

                « Excellent travail. Venez vous occupez des marins ici, normalement tous regroupés exceptés les fuyards que vous venez d’appréhender. »


                Les villageois commencent à sortir, du moins seulement les plus courageux et les plus curieux. Je comptais sur mes collègues villageois pour leur expliquer la situation, mais je vais devoir faire sans étant donné qu’ils auront un peu retard et que les réponses doivent arriver maintenant. En effet, au moindre doute, la situation peut très rapidement se retourner contre moi.

                « Mesdames, messieurs, je me nomme Ragnar, et contrairement aux apparences, je ne vous veux absolument aucun mal. Au contraire, je suis là pour vous donner votre liberté et rien que votre liberté, sans rien en retour. Mes amis des autres villages viendront vous témoigner certaines atrocités effectuées par ces hommes qui prétendent agir pour votre sécurité. Il n’en est rien. »

                Et les voici qui arrivent, timing parfait ! Je ne sais absolument pas si on l’a échappé belle, mais nous voici avec un village supplémentaire nettoyé de cette gangrène. Le QG n’est logiquement pas au courant de notre avancée. Nous décidons de continuer la même stratégie, avec moi en première ligne accompagné du sergent-colonel, les autres placés tout autour pour anticiper sur les fuyards qu’il pourrait y avoir.

                Et des fuyards qui veulent avertir le QG, t’en as toujours, et c’est pour ça qu’on en ramasse de plus en plus. En soit, ils pourraient créer une brèche en prenant la fuite ensemble, dans une même zone, mais ces messieurs préfèrent se séparer. Et comme je le pensais, le type à la tête de cheval est un bon gars, aimé de ses hommes, et ça m’emmerde d’en profiter de cette façon, mais je manque de temps et de solutions.

                La conquête des villages se poursuit jusqu’au milieu de la nuit, le dernier village avant le QG. Le plan se déroule comme prévu, sauf qu’après un temps d’hésitation, le marin tire. Il n’a pas compris que je ne rigolais pas en lui disant qu’il mettrait la vie de son supérieur en danger. Je place l’officier devant moi comme bouclier, la belle perfore sa jambe, mais il ne lâche pas un son. Le genre de type qui reste fier même face à la mort.

                Mes hommes rappliquent en vitesse, je lâche mon otage qui est rattrapé par l’un d’eux, et en quelques instants, je me retrouve face à l’imprudent marine. Je dégaine ma lame et au même instant, le type perd sa main dans laquelle il tenait son arme. L’instant d’après, c’est sa tête qui quitte son corps. Hors de question qu’il fasse davantage de bruit. Un type à ma gauche, un autre ma droite, pointant en tremblant leur vers moi.

                « Rendez-vous et aucun mal ne vous sera fait, c’est ma seule consigne, je ne la dirais qu’une seule fois. »

                Les secondes passent, ils continuent de trembler, leur fusil toujours braqués sur moi. Assez, j’ai compris que de toute manière, au point où j’en suis, autant continuer d’être impitoyable. Au risque de répéter l’action, je neutralise leur bras de manière impitoyable et pourtant très propre, les coupures sont nettes, puis je tranche également leur tête dans la foulée. J’essaye les traces de sang avec ma chemise, de toute manière déjà sale, avant de rengainer mon arme. La tête de cheval est en sanglot, impuissant face à la mort de ses hommes, et comme je le comprends… Les villageois qui ont assisté à la scène sont sous le choc, rassuré par d’autres villageois que nous avons emmenés avec nous.

                « Je m’excuse… pour la vie de vos hommes. » Dis-je assez tristement à mon otage, encore en sanglot.

                « Je… Je ne prétends pas vous connaître, mais je sais que vous l’avez fait à contre-coeur, vous avez des vies sous votre responsabilité, je connais ce rôle… »

                Et ses mots ont eu l’effet d’un électrochoc sur moi. Que sommes-nous en train de faire ? Gaspiller des vies de la sortes… merde ! Je dois tuer les marins pour le bien de notre mission et les marins doivent nous tuer parce que le gouvernement leur ordonne. En tant qu’hommes, nous n’avons rien l’un contre l’autre, nous pourrions même devenir amis sans tout ce merdier. Dans quel genre de monde abominable vivons-nous ? Combien de temps vais-je devoir supporter cela ? Toutes ces remises en question perpétuelles, tous ces regrets, tous ces hommes innocents morts de ma lame…
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              Ton regard ne peut quitter les cadavres mutilés des deux représentants de la loi. Les sanglots du lieutenant colonel tombé à genou se font un contrepoint étrange aux murmures des grillons qui, à cette heure de la nuit, envahissent les champs alentour. Dans ce nouveau village, les villageois sortis pour comprendre ce qu'il se passe contemplent aussi ce spectacle, le visage horrifié. Tu as fait ce qu'il fallait pour le conquérir, pour tes idéaux, mais eux qui vivent une vie simple sans se préoccuper des conflits du monde n'acceptent pas tous ton geste. Ne le comprennent pas.

              Le village est tien cependant, dernier point d'accès avant la plus dernière ville de l'île, celle contenant le QG ennemi. Un des éclaireurs que tu as envoyé plus avant revient. Cette fois, prévient-il, pas de barricades éphémères en bois barrant les rues. Les fortifications adverses sont composées d'une petite mais solide caserne entourée d'une grande muraille de pierre. Derrière les créneaux, une horde de Marine guettent et les solides portes de bois sont hermétiquement closes. Ces indications te donnent à réfléchir. Tu comprends que ta stratégie d'infiltration, payante jusqu'à maintenant, ne risque pas de marcher pour ce dernier bastion Marine. Tu décides donc de t'installer dans une des maisons avec tes hommes les plus gradés pour réfléchir à un plan d'attaque tandis que les autres, aidés de partisans à ta cause, rassurent les villageois. Les heures avant l'aube ne sont plus très nombreuses et en tant qu'homme d'action, tu veux prendre rapidement des décisions pour conserver l'avantage.

              -- --

              " QUOI ?? "

              Le capuchon plonge toujours le visage du nouveau chef des marines dans la pénombre mais des pénombres qui irradient maintenant de colère.

              " Ils ont réussi à progresser autant ?! "

              Dans un coin du bureau, le sous-lieutenant et un soldat restent prudemment en retrait pendant que leur supérieur gesticule dans tous les sens et s'en prend au pauvre messager de cette nouvelle.

              " Sérieusement ? murmure le sous-lieutenant.
              - Puisque je vous le dis ! Vous imaginez bien qu'il n'a pas pu s'habiller aussi vite... Il dormait tout habillé !
              - Avec son capuchon ??
              - Avec son capuchon ! "

              Pas à dire, songe le sous-lieutenant, les soldats de terrain, c'est autre chose ! Impressionnant, les types. Visiblement, le pauvre villageois qui a réussi à fuir les révolutionnaires est du même avis vu comment il se ratatine sur place.

              " Oui me-monsieur, bredouille-t-il. Leur chef a tué deux des vôtres en un instant. Je... je pense qu'ils vont vous attaquer."

              Le marine au capuchon sort déjà en trombe du bureau. Le villageois pousse un soupir.

              Tu as fait ce qu'il fallait pour conquérir les villages, pour tes idéaux, mais certains des paysans qui vivent une vie simple sans se préoccuper des conflits du monde n'ont pas accepté ton geste.

              -- --

              Les portes du QG s'ouvrent en grand et laissent déferler l'armée Marine. Des centaines de soldats se déplaçant au petit trot vers le village où tes hommes et toi vous organisez. Tout comme toi, l'homme au capuchon qui les mènent peut se montrer impitoyable. Tu vas pouvoir t'en rendre compte dans environ une demi-heure lorsque les Marines encercleront le village en phalanges ordonnées pour donner l'assaut pendant que la nuit sera encore très sombre. Même si tes éclaireurs qui assistent à ce déploiement de force arrivent à temps pour te prévenir, il va te falloir réagir vite pour ne pas assister à un massacre.
                  « Nous n’avons plus le temps, Ragnar ! » Me dit l’un de mes sentinelles en ouvrant violemment la porte.

                  « Qu’entends-tu par là ? »

                  Toute la garnison se ramène ! »


                  Là, nous sommes mal, très mal. Il est impératif d’évacuer les lieux immédiatement, sinon ce petit village risque d’être le lieu d’un immense massacre. Autour la table où les plus gradés et moi-même nous tenons, la priorité est identique pour tous. Ils sortent précipitamment prévenir le reste de la troupe, nos amis partisans, que l’on puisse rapidement s’occuper des villageois ici présent. Mais durant ce temps, je ne peux m’empêcher de demander comment la marine a-t-elle sue notre position. Un ennemi nous aurait échappé ? À moins que ce ne soit un villageois qui n’approuve pas nos méthodes, ce qui est fort probable, et malheureusement embêtant.

                  « Courez ! Suivez les hommes vêtus de noir, ils vous mèneront en sécurité dans les bois. »

                  C’est le message qui circule sans cesse depuis quelques instants. Je sors enfin de la maisonnette, l’air pensif, bousculé par la horde de villageois en détresse. Ce que nous faisons, est-ce réellement correct ? À ce point de l’opération, il est dangereux et complètement débile de se remettre en question, je dois poursuivre pour le bien de mes hommes. En levant les yeux vers le ciel, j’observe cette belle lune qui laissera bientôt place à un beau soleil. Au levé de ce dernier, que nous gagnons ou perdons, les gens de cette île doivent pouvoir être heureux et vivre paisiblement. J’appelle un de mes subordonnés.

                  « Dis aux camarades que nous allons prendre la marine par surprise, qu’elle ne s’attendra pas à ce qu’on l’attaque au sein même du village. À cette heure-ci, tout le monde dort en principe, et même s’ils savent que nous sommes ici, ils ne se douteront pas que nous avons vidés le village. »

                  « Très bien. Autre chose ? »

                  « Oui. Une escouade se répartira dans les maisons, attaquant directement des fenêtres, donc de préférence des tireurs, tandis que d’autres attaqueront de face, et d’autres encore devront se faire petits et attaquer par derrière. Je ferais parti de l’équipe qui attaquera la marine de face. »


                  Les recommandations à peine adressées, mon denden retentit, c’est Costa.

                  « Nous sommes en place, Ragnar. En-face de nous - à des lieux - se trouve un navire de la marine. Doit-on l’éradiquer ou cela nuirait à ta mission ? »

                  « Une bonne information que tu as. Garde-le en visuel pour le moment, n’hésite pas à les anéantir au moindre mouvement. Pour le moment, je suis en train d’attendre la garnison entière de l’ile, alors si au levé du soleil tu n’as pas de mes nouvelles, termine le travail. »

                  « Comme la dernière fois, c’est un plaisir d’avoir travaillé avec toi, mon frère. »


                  Sur ces dernières paroles échangées, je raccroche. On m’annonce que les villageois sont en sécurité. Le lieutenant-colonel est actuellement drogué afin qu’il ne nous pose pas de problème, d’autant qu’il a été extrêmement affecté par la perte des siens. Je fais totalement confiance à Costa concernant le navire de la marine qui rôde, je ne m’en occupe pas et me concentre sur ce qui m’attend. Certains de mes hommes sont déjà en places dans les maisons, d’autres se tiennent derrière moi, et d’autres encore que je ne vois pas - ce qui qui est plutôt bon signe en soit.

                  Je lève le poing vers les cieux en sifflotant un air que tout homme de la révolution connait. La marine avance sans peur, avec à leur tête, un homme avec un espèce de capuchon. Une formation devant ce dernier, des boucliers devant, afin de nous écraser sans que nous ne puissions leur infliger des dégâts. C’est mal me connaître. Sans prévenir aucun de mes hommes, je fonce à une vitesse incroyable vers la marine, réduisant la distance à néant en une fraction de seconde, puis tape l’un des boucliers avec la paume de mes mains.

                  Dans un premier temps, mes hommes restent interrogatifs, tandis que ceux de la marine se moquent de moi. Ils se moquent, mais finissent par changer de regard quand l’homme qui tenait le bouclier finit par tomber. Dès cet instant, une brèche s’est ouverte, je dégaine instantanément ma lame en dégageant une bonne lame de vent qui rase l’axe. Contrairement à ma connerie sur l’île aux esclaves, je ne compte me retrouver seul au milieu de l’armée ennemie. Des tireurs se mettent en place. Je siffle. De suite après, je bondis aussi haut que je le peux, attirant l’attention des tireurs, mais c’est pendant ce temps que mes tireurs ouvrent les fenêtres des maisons et se mettent à canarder l’ensemble de l’armée marine.

                  De ma hauteur, je balance une lame de vent qui s’abat sur la première, plus aucun bouclier debout. Deuxième coup de sifflet, l’escouade qui était avec moi s’abat sur l’ennemi. Je retombe les deux pieds sur la gueule d’un type, encore une fois au milieu de l’armée, comme à mon habitude. Là, mon bon Ragnar, tu n’as pas intérêt à te faire avoir. Stanislas n’est pas à proximité pour assurer mes arrières. Les types restent dubitatifs, me regardent sans broncher, quand l’un d’eux me fonce finalement dessus en me balançant tout pleins de jurons. Une pauvre recrue effrayée, qui veut faire sa place parmi les grands. Il ne mérite pas de mourir. J’esquive son coup en me déplaçant légèrement sur le côté, avant de lui frapper la nuque avec le côté non tranchant de ma lame, qui l’assomme net.

                  D’office, on peut déjà en voir quelques-uns qui se pissent littéralement dessus. Un autre se ramène, cette fois-ci plus massif et au regard plus sombre, mais le voilà qu’il tente me foutre sa grosse hache dans la gueule. Le mouvement est trop lent, j’esquive à plusieurs reprises en reculant vers l’arrière, jusqu’à ce que je me retrouve bloqué  par un autre type tout aussi dense. Pendant que l’homme à la hache arme son coup, je lui fous mes deux pieds sur son gros bide, qui me propulse vers l’arrière avec celui qui me tient, qui trébuche et écrase ses camarades, me permettant d’en profiter pour m’échapper.

                  Troisième coup de sifflet. Une rafale d’hommes arrivent derrière les hommes de la marine, pris de vitesse par cette surprise. Ils sont attaqués de tous les côtés, mais ce n’est pas pour autant que nous l’avantage, leur nombre m’a l’air rapidement plus conséquent que le notre. Je n’ai plus le temps de jouer. L’idée ne me plait pas vraiment, sauf que le choix ne m’appartient pas, je vais devoir massacrer le plus de soldats possible. Je ferme les yeux pour ne me fier qu’à mes sens, et au moindre mouvement parasite, je découpe. Je trace à un cercle autour de moi à l’aide de mes jambes, à l’instar d’un compas, afin de délimiter ma zone infranchissable. Je ne quitterai ce cercle et personne ne le pénétrera.

                  Et étrangement, personne n’approche. Ne comprenant pas tellement la situation, je me permets d’ouvrir les yeux pour comprendre la situation, et la seule personne qui me face n’est autre que l’homme au capuchon, l’homme à présent à la tête de cette escadron. L’homme qui détient mon ami Suelto, l’homme que je dois vaincre pour en parti mettre fin à cette bataille des plus sanglante. Des hommes périssent, des deux côtés, me laissant cette affreuse peinture de mes hommes qui laissent leur dernier souffle et s’étouffant dans leur propre sang.
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                Dans cet endroit calme du monde, sur cette petite île sans histoire perdue au milieu des Blues, il y avait peu de chance que tu tombes sur un adversaire capable de te résister. Et pourtant, un tel homme se dresse devant toi. Il s'avance calmement, irradiant l'assurance et le désir de tuer.

                Le combat continue pour toi, mon ami - 28027242-Corps-muscl-d-un-homme-portant-un-sweat-shirt-capuche-et-Banque-d'images


                Pourquoi a-t-il ouvert sa veste ? Mystère, mais tu devines à son corps qu'il doit savoir se battre. Quand un marine arrive à un haut grade sans avoir de cicatrice c'est surement qu'il s’agit d'un excellent combattant. Ou d'un planqué. Ou d'un bureaucrate.
                Dans tous les cas, tu sais que si tu parviens à le vaincre, tu es presque assuré de remporter cette guerre.

                L'homme qui est un instant avant devant tes yeux disparaît soudain pour surgir à tes côtés. Frappant à une vitesse folle, il cherche à t'atteindre avec un coup de pied ascendant. Tu esquives par réflexe, ce qui te vaut la vie sauve comme tu le constates quand une onde de choc jaillit du pied de ton adversaire pour découper un révolutionnaire qui ne s'est pas écarté à temps de la trajectoire.

                " Bien, murmure le chef Marine, j'en termine avec toi puis je ravage tes troupes et tout ceci sera enfin de l'histoire ancienne."

                Il disparaît de nouveau et tu le retrouves en train de bondir en cercle dans les airs, prenant pour cela appui sur... le vide. Ces jambes frappant alors le ciel, il déchaîne sur toi une rafale d'ondes tranchantes.


                Ton adversaire maîtrise Tekkai, Kami-E, Sorru, Geppou et Rankyaku.
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