-Cap'tain! On a le coupable!
Le coupable, un gaillard barbu au regard bovin se débattait comme un diable. Il gueulait, que des femmes, des catins et autre sobriquets relativement malpolie ose l'amener ici. Mais il ne respectait pas les règles, c'était le problème de la majorité des pirates mâles. Le Vice était en effet un quartier ou tous les vices pouvaient êtres assouvis à certaines conditions aussi strictes qu'inviolables. Et lorsqu'ils se rendaient compte que les gardes étaient aussi des femmes la plupart de ces porcs se prenait pour un patriarche en rûte. On le jeta donc aux pieds d'un trône, du moins ce qui y ressemblait. Il leva les yeux cherchant à deviner qui était assis dessus. Personne, le siège était vide. C'était quoi encore cette blague? Ces foutaises! Armada était une terre pour pisseuses!
-Combien de crimes?
Il sursauta, la voix venait de derrière lui, il tenta de se retourner mais il sentit rapidement l'acier froid. Caractéristique des armes. On lui asséna un coup de pied dans les côtes et il s'allongea misérablement en maugréant. La lame se planta devant ses yeux. Lui coupant au passage quelques poils de barbe. Les femmes le forcèrent à se relever.
-Une prime aussi misérable se permet autant d'interdits? Ce n'est pas acceptable. Je donne l'autorisation aux matrones de dispenser elles-même les peines. C'est vite chiant qu'on me dérange pour ces animaux.
Il allait l'insulter mais l'acier se planta face à son plexus. Et il aperçut enfin à qui il avait affaire, un lotus sur une joie, une coupe de cheveux mi-blonds mi-roux. Des plaques d'aciers sur les murs au dessus du trône. Il fit vite la jonction, son sourire se transforma en une moue de dégoût. La putain de Red.
-Ils font tous la même tête quand ils me voient. Je suppose que mon tatouage n'aide pas, pas vrai mon mignon?
Froid comme la glace, c'était plus inquiétant que chaleureux. Heureusement elle rangea son épée. Il souffla, et son sourire de machiste réapparut sur son visage. Mais fut très vite interrompu par un tromblon dans sa bouche.
-Ils ont tous la même réaction. Crois-tu que j'allais te laisser t'en tirer à si bon compte? Vous êtes tous les même. Les catins te saluent, puisses-tu subir ce que tu as fait en enfer.
Son sang éclaboussa les poutres et le bois. Izumi laissa tomber le pistolet et claqua des doigts pour qu'on nettoie. La propreté était quelque chose d'important à ses yeux, son cadran était celui qui offrait le plus de plaisir aux visiteurs. En concurrence direct avec Les précieuses, sauf qu'ici le pêché le plus animal pouvait être assouvis. Pourvu qu'il ne conduisait pas à la mort du partenaire, oui les pulsions des hommes et femmes étaient ici utilisés. Et on payait bon prix pour trouver quelqu'un du même acabit que vous.
Car le Vice vous initiait à toujours plus. Comme une drogue, elle vous appelait vous veniez ici pour une maison close et la semaine d'après vous étiez chez les fauves, vous ne voulez pas savoir ce qu'ils font là bas, le vice appelait toujours plus de plaisir de supplices. Et lorsque la personne ne pouvait plus payer si c'était une femme elle était recrutée de force et son salaire mensuel devenait une dose de plaisir. Si c'était un homme il avait deux mois pour ramener de nouveaux clients qui payerait sa dette ou toutes ses biens étaient confisqués.
Et ce qui pouvait mener à la mort d'un client? Tout ce qui dépassait le cadre du plaisir mutuel, la torture sans consentement entre autre. Et le viol, chose que haïssait Izumi à tel point que même pour les plus détraqués de ses clients elle l'avait interdit. Qu'importe combien ils payaient, chacune de ses employées était sous sa responsabilité.
Une nouvelle ère, de longs mois de changement avait étés nécessaires pour aboutir à se façonner une nouvelle personnalité en publique. Laissant le soin à ses subalternes de répandre les rumeurs allant dans son sens.
Izumi avait changée, l'armure n'avait plus besoin d'exister si elle était assez forte pour se défendre d'un monde extérieur. Et le cadran était chez elle aussi elle traitait chacun en étranger son armure c'était le Vice. Et elle espérait rapidement qu'il s'étende. Des revenus réguliers ne suffisait pas à combler le frein qu'elle rongeait.
Elle avait fait ses preuves et se dispensait bien de participer comme chaque pirate à tout ce qui pouvait les rapprocher de Red. Elle estimait avoir déjà fait ses faits d'armes et attendait quelque chose de plus grand.
Quelque chose qu'elle pourrait juger comme digne de sa participation.