Sozen Tenko
• Pseudonyme :
• Age : 19
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Navigateur
• Groupe : Marine
• Age : 19
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Navigateur
• Groupe : Marine
• But : Évoluer au sein de la Marine
• Équipement : Barda classique du soldat, outils de navigation, journal et matériel d'écriture
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Codes du règlement :
• Équipement : Barda classique du soldat, outils de navigation, journal et matériel d'écriture
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Codes du règlement :
Description Physique
Tenko est le genre de personne qui possède un physique à la fois remarquable et passe-partout. De taille légèrement supérieure à la moyenne, il porte des cheveux bruns mi-longs en désordre et qui lui arrivent aux épaules. Une mèche barre son visage, orientée vers la droite. Ses traits sont assez marqués. Son visage est plutôt étiré et de forme ovale, avec en bout un menton prononcé. Encadrant un nez discret, ses yeux semblent être à demi-clos en permanence du fait de ses paupières basses. Ils sont surmontés de fins sourcils bien régulier. Sa bouche est elle aussi assez discrète bien que mise en valeur par une barbe de trois jours constante. Que dire de sa physionomie? Son corps est bien proportionné. Bâtie sur un squelette épais, sa musculature s'est développée au fil des années de navigation. Parfaitement dessinés, ses muscles sont aussi développés que possible. Néanmoins, il ne ressemble pas à un culturiste et conserve un aspect "normal", pour autant que cela existe. Ses mains sont calleuses pour avoir manipulée des cordages pendant de nombreuses années. Au niveau vestimentaire, Tenko se conforme à la réglementation de la Marine. Il s'y ajoute néanmoins le port d'une écharpe blanche qu'il conserve en toutes circonstances. Du fait de son apparence, Tenko a toujours donné cette impression de maturité conjuguée à une forme de sagesse précoce. Sur les différents navires qu'il a pu fréquenter, les autres hommes d'équipage le respectèrent immédiatement comme l'un des leurs. Cependant, cet air qu'il dégage l'isole souvent des autres, qui peuvent se sentir mal à l'aise avec lui. En effet, il sourit rarement et n'est absolument pas tactile quand il se trouve engagé dans une conversation. Sa voix est grave et puissante, sans être monotone. Ses yeux mi-clos lui donnent un air à la fois fatigué et sérieux. Il se tient droit et cela donne à sa posture banale une meilleure "prestance."
Description Psychologique
La première chose qu'on peut dire sur le caractère de Tenko, c'est qu'il est extrêmement effacé. De nature effacé, il sait quand se soumettre à la contrainte de l'autorité même si cette dernière ne l'effraie pas pour autant. Il a un bon sens de la justice et se montre honnête en toutes circonstances. Ces qualités forment l'une des facettes dominantes de sa personnalité. Pour beaucoup, Tenko passe pour un être renfermé sur lui même, inadapté à la vie en société. Cette critique repose surtout sur son manque de loquacité et sa tendance à ne jamais s'étaler en paroles inutiles. Pour lui, au travail du moins, l'efficacité doit être de mise au détriment parfois du social. Cela lui vaut souvent de s'attirer l'antipathie des personnes propices à la vantardises ou aux discours galvanisants mais insipides. Pour autant, Tenko est capable de nouer des relations profondes grâce à une empathie suraiguë qu'il développa dans l'enfance. Face à une personne en danger, que celle-ci soit "bonne" ou "mauvaise", pour autant que ces adjectifs aient du sens, il ne pourra pas s'empêcher d'apporter son aide. Pour cela, il a à sa disposition un esprit très logique et capable de sang-froid même dans les pires situations. Tenko ne s'étend jamais en réactions empreintes de fortes émotions, mais reste toujours maître de lui-même. Pour lui, la tempérance est un aspect fondamental qui est malheureusement bien trop rare dans l'état d'esprit de ses contemporains. Bien que la plupart des gens qui choisirent une vie d'aventure avaient un but pour les guider, Tenko pour sa part ne cherchait rien de particulier en intégrant la Marine si ce n'est un cadre dans lequel évoluer. Pour lui, l'institution qu'il rejoignait représentait, ou du moins était censée représenter, un certain ordre unificateur. Ce fut certainement ce concept qui le poussa à prendre l'uniforme, ajoutée à l'idée de pouvoir voguer sur les mers. Bien entendu, en tant que soldat, Tenko viendra à se battre. Face à un adversaire, il prend toujours le temps d'observer celui qui lui fait face, pour cerner son style de combat. C'est donc tout naturellement et en accord avec sa manière d'être que Tenko adoptera toujours une attitude défensive dans les combats. Ces derniers sont un moment de concentration intense et à la différence de beaucoup, il ne les associe pas à un jeu risqué. Cependant, face à certains comportements, Tenko pourra changer de caractère du tout au tout. On pourrait résumer cela en expliquant qu'il souffre d'une sorte de dédoublement de la personnalité, qui peut vraiment faire de lui un être violent, cynique et provocateur. Cette deuxième personnalité ne porte pas de nom, pour autant que Tenko sache. Ce dernier arrive à la canaliser en instaurant une routine et en restreignant ses émotions. Si il garde le contrôle la plupart du temps, des émotions fortes ou le fait d'être témoin de certains actes peuvent faire sauter les verrous psychiques qui "scellent" cette deuxième face de Tenko. L'entité qui prendra alors le contrôle de son corps déchaînera une violence sans nom. Consciente de son existence, elle tentera par tout les moyens de briser les attaches de Tenko pour garder un contrôle définitif sur l'esprit du jeune homme. Néanmoins, avec une certaine concentration, Tenko pourra reprendre le contrôle de son corps, avec pour conséquence une fatigue extrême.
Biographie
Quand Tenko vint au monde, personne ne veillait déjà plus sur lui. Née d'une mère trop faible pour survivre à l'accouchement et d'un père inconnu, le seul destin qui lui était possible était l'orphelinat. Comme beaucoup d'autres enfants, Tenko garda des traces de cette périodes gravées dans sa mémoire et dans sa manière d'être. Ses premières années furent relativement tranquille. Il évoluait dans un milieu calme et chaleureux, sous la vigilance du directeur. Tenko montra rapidement des signes de précocité: il marcha, parla lut et écrivit plus vite que tout les petits êtres du même âge. Il était toujours souriant et doté d'un cœur prêt à offrir à tous. La plupart des adultes qui passaient là le remarquaient et prenaient un peu de leur temps pour jouer avec lui. Néanmoins, il ne fut pas adopté, comme la plupart de ses congénères. Mais il n'en souffrait pas. Pour lui, rien ne valait les soupes de la mère Hermon ou l'odeur des vieux livres dans la bibliothèque, ou même encore les leçons du directeur. Sa place, selon son esprit d'enfant, était là, parmi tout ces gens et objets. Puis vint, vers ses 5 ans, un hiver terrible qui entraîna avec lui de nombreuses maladies. Lui-même tomba malade, et contre toute attente au vu de sa faible constitution, il fut remis sur pied en quelques jours. Mais un événement terrible survint quand le directeur ne se réveilla pas un beau matin. Il était le premier mort d'une longue série dans la vie de Tenko. Évidement, il lui fallait un remplaçant et une femme d'un certain âge prit son poste.
Ce fut le début d'une longue descente aux enfers pour tout les pensionnaires. Dès son arrivée, le ton fut donné. On remercia la mère Hermon pour ses services, prétextant la nécessité de baisser les coûts d'un "établissement bien trop onéreux." En place des explications pleines de bon sens du directeur succédèrent des violences physiques et autres privations de nourriture qui n'eurent d'autre effet que de détruire les jeunes âmes qui avaient le malheur de n'être pas adoptées. Si Tenko avait été un enfant heureux et épanoui, il commença à se renfermer sur lui même pour se protéger des dangers qui l'entouraient maintenant au quotidien. Un jour cependant, il s'interposa entre la harpie et l'un de ses camarades, Goji Himata. Ce dernier était arrivé quelques semaines plus tôt et avait décidé de jouer à l'effronté plutôt que de courber l'échine. Alors qu'il était en train de se faire rouer de coups, Tenko chargea l'affreuse directrice et la renversa sur le côté. Ce fut le début pour lui de sévices qui le marquèrent durablement et créèrent en partie cet "autre lui." Quotidiennement, il subissait le courroux de l'ogresse qui ressentait l'affront du jeune garçon comme une humiliation permanente de sa personne. Elle, qui n'avait jamais été défiée avait été renversée, autant symboliquement que physiquement par un morveux chétif. Elle s'employa à trouver des motifs pour le frapper encore et toujours et colporta des rumeurs pour dissuader quiconque de l'adopter. Tenko subissait difficilement ces sévices, mais ce qui lui fit le plus mal fut le regard de ses congénères. Ils avaient peur de lui, qui se sacrifiait pourtant pour eux et luttait avec courage contre les douleurs qui le brisaient peu à peu. Son attitude stoïque ne faisait que les effrayer, et il s'éloigna encore de la sphère sociale. L'un d'entre eux, cependant, lui resta fidèle. Goji. Il n'avait pas oublié la bravoure de Tenko et aussi souvent que possible, il s’arrangeait pour prendre sa place de martyr afin de lui laisser du répit.
Trois ans passèrent ainsi, les deux jeunes garçons s'entraidant et se soutenant mutuellement. Au fond de son coeur, Tenko sentit grandir en lui une haine qu'il réprima par tout les moyens possibles. Elle gangrenait son esprit, et des pensées qu'il ne formulait pourtant commencèrent à flotter dans son esprit, toujours plus nombreuses et concrète. Cette torture intérieure, il la garda pour lui et tenta tant bien que mal de l'enfermer, de l'éteindre. Mais chaque fois que sa chair était mise à vif, elle revenait plus forte que jamais, l'envahissant soudainement. Pour contrecarrer l’inexorable création de son double berserk, il tentait d'aider les gens qui l'entouraient du mieux qu'il le pouvait, le plus souvent en encaissant les coups que les autres devaient reçevoir. Inévitablement, le jour vint où il laissa échapper sa fureur. Une petite fille avait laissé échappé une pile entière d'assiettes qui s'étaient brisées en touchant le sol. Ayant entendu le fracas, il avait accouru pour prendre la responsabilité de cet acte comme d'habitude. Quand il arriva, néanmoins, il fut choqué par la vision qui s'offrit à lui. La fillette était étendue de tout son long au sol, une flaque de sang s'écoulant au niveau de sa tête. La directrice qu'il pouvait apercevoir de dos, tenait un gourdin dans main, imbibé de sang. La suite, Tenko ne s'en souvient plus. Toujours est-il que quand il revint à lui, la directrice était là, étendue à son tour au milieu du sol, des morceaux d'assiettes plantées dans tout son corps, et un sourire d'ange dessinée au moyen d'un morceau de porcelaine. Un grand homme se tenait là, s'étant visiblement occupé de la fillette, et se tenant désormais face à Tenko. Il lui expliqua ce qui s'était passé et se présenta. Il était capitaine d'un navire de commerce et s'était attardé à l'orphelinat pour recruter de nouveaux mousses qui pourraient ensuite intégrer l'équipage. Il avait aperçu la scène toute entière mais n'était pas intervenu. Il n'expliqua jamais pourquoi. Un deuxième homme, vétû d'un uniforme blanc orné d'une mouette bleue se tenait là lui aussi. Le capitaine fit alors une proposition au jeune garçon sous le choc. Il rejoindrait l'équipage et voguerait sur le navire jusqu'à sa majorité. Là, il serait libre de faire ce qu'il voudrait. Il en avait visiblement convenu avec l'autre homme, qui appartenait à ce que Tenko reconnut enfin comme la Marine. Il accepta.
Pendant dix ans, le jeune homme navigua sur les vastes étendues de West Blue. Il apprit la navigation et en fit son métier. Il aimait profondément la mer, car elle avait ce pouvoir de l’apaiser. Après l'incident de l'orphelinat, il avait été tourmenté de nombreuses semaines par ce démon qui continuait de vivre en lui. Il apprit cependant que ce dernier pouvait être "enfermé" à l'aide de tempérance. Il se forgea alors une personnalité déjà ébauchée par les années de sévices qui avaient précédées. Toujours serein, il était agréable et appréciait toujours donner un coup de main. La cessation des sévices corporels lui donna un répit qui lui permit de canaliser efficacement son énergie. La vie qu'il menait sur le navire lui parut rude dans les premiers temps. Les tâches étaient fatigantes, tout comme la navigation, et la nourriture n'était pas forcément gage de qualité. Mais la routine lui donnait un cadre de vie agréable au sein duquel évoluer. Il gagna en force et apprit même les rudiments du combat au sabre et au fusil, car les attaques de pirates étaient fréquentes. Il ne prit jamais peur et se dota d'un flegme incroyable. Il ne tuait cependant jamais, car ce qu'il avait pu accomplir sous le contrôle de son alter-ego l'avait durablement marqué. Il se contentai toujours de neutraliser les forbans qui arrivaient à pénétrer le navire jusqu'à la cargaison. Il avait été assigné, en situation de combat, à la protection des marchandises. Là, il était épargné par le gros des combats, afin de ne pas tenter le berserk potentiel qu'il abritait, mais il pouvait toujours trouver une certaine adversité. Néanmoins, vint le jour où il se risqua aux combats sur le pont. La première fois, il faillit céder dans sa lutte intérieure mais se ressaisit et resta maître de lui-même. Il tenta de ne jamais tuer, mais il du se rendre à l'évidence. Il tuait donc le moins possible, et le plus vite possible. Pas question pour lui de torturer un ennemi en lui infligeant une blessure mortelle qui mettrait des minutes à le tuer. Il faisait toujours partie du groupe chargé d'achever ceux qui ne pourrait pas être sauvés. Cela lui donnait une sensation de contrôle sur son équilibre intérieur. Néanmoins, il sentait grossir la puissance de ce monstre à mesure que lui même prenait en maturité. Quand il eut dix-huit ans, il ne quitta pas immédiatement le navire, et décida de s'engager sur un autre qui desservait un chemin plus dangereux. Il avait en tête de combattre toujours plus pour devenir plus fort et ainsi exercer un meilleur contrôle sur sa deuxième personnalité. Un jour, alors qu'ils se trouvaient submergés par des brigands, la Marine vint à leur secours. Tenko fut impressionné par le courage et l'abnégation de ces hommes, et comprit enfin où était sa place. Au tournant de la seconde année qui faisait de lui un homme libre, il quitta la flotte du marchand qui lui fournit une lettre de recommandation et rejoint le poste de recrutement de la Marine le plus proche. C'était le début d'une autre vie pour lui.
Ce fut le début d'une longue descente aux enfers pour tout les pensionnaires. Dès son arrivée, le ton fut donné. On remercia la mère Hermon pour ses services, prétextant la nécessité de baisser les coûts d'un "établissement bien trop onéreux." En place des explications pleines de bon sens du directeur succédèrent des violences physiques et autres privations de nourriture qui n'eurent d'autre effet que de détruire les jeunes âmes qui avaient le malheur de n'être pas adoptées. Si Tenko avait été un enfant heureux et épanoui, il commença à se renfermer sur lui même pour se protéger des dangers qui l'entouraient maintenant au quotidien. Un jour cependant, il s'interposa entre la harpie et l'un de ses camarades, Goji Himata. Ce dernier était arrivé quelques semaines plus tôt et avait décidé de jouer à l'effronté plutôt que de courber l'échine. Alors qu'il était en train de se faire rouer de coups, Tenko chargea l'affreuse directrice et la renversa sur le côté. Ce fut le début pour lui de sévices qui le marquèrent durablement et créèrent en partie cet "autre lui." Quotidiennement, il subissait le courroux de l'ogresse qui ressentait l'affront du jeune garçon comme une humiliation permanente de sa personne. Elle, qui n'avait jamais été défiée avait été renversée, autant symboliquement que physiquement par un morveux chétif. Elle s'employa à trouver des motifs pour le frapper encore et toujours et colporta des rumeurs pour dissuader quiconque de l'adopter. Tenko subissait difficilement ces sévices, mais ce qui lui fit le plus mal fut le regard de ses congénères. Ils avaient peur de lui, qui se sacrifiait pourtant pour eux et luttait avec courage contre les douleurs qui le brisaient peu à peu. Son attitude stoïque ne faisait que les effrayer, et il s'éloigna encore de la sphère sociale. L'un d'entre eux, cependant, lui resta fidèle. Goji. Il n'avait pas oublié la bravoure de Tenko et aussi souvent que possible, il s’arrangeait pour prendre sa place de martyr afin de lui laisser du répit.
Trois ans passèrent ainsi, les deux jeunes garçons s'entraidant et se soutenant mutuellement. Au fond de son coeur, Tenko sentit grandir en lui une haine qu'il réprima par tout les moyens possibles. Elle gangrenait son esprit, et des pensées qu'il ne formulait pourtant commencèrent à flotter dans son esprit, toujours plus nombreuses et concrète. Cette torture intérieure, il la garda pour lui et tenta tant bien que mal de l'enfermer, de l'éteindre. Mais chaque fois que sa chair était mise à vif, elle revenait plus forte que jamais, l'envahissant soudainement. Pour contrecarrer l’inexorable création de son double berserk, il tentait d'aider les gens qui l'entouraient du mieux qu'il le pouvait, le plus souvent en encaissant les coups que les autres devaient reçevoir. Inévitablement, le jour vint où il laissa échapper sa fureur. Une petite fille avait laissé échappé une pile entière d'assiettes qui s'étaient brisées en touchant le sol. Ayant entendu le fracas, il avait accouru pour prendre la responsabilité de cet acte comme d'habitude. Quand il arriva, néanmoins, il fut choqué par la vision qui s'offrit à lui. La fillette était étendue de tout son long au sol, une flaque de sang s'écoulant au niveau de sa tête. La directrice qu'il pouvait apercevoir de dos, tenait un gourdin dans main, imbibé de sang. La suite, Tenko ne s'en souvient plus. Toujours est-il que quand il revint à lui, la directrice était là, étendue à son tour au milieu du sol, des morceaux d'assiettes plantées dans tout son corps, et un sourire d'ange dessinée au moyen d'un morceau de porcelaine. Un grand homme se tenait là, s'étant visiblement occupé de la fillette, et se tenant désormais face à Tenko. Il lui expliqua ce qui s'était passé et se présenta. Il était capitaine d'un navire de commerce et s'était attardé à l'orphelinat pour recruter de nouveaux mousses qui pourraient ensuite intégrer l'équipage. Il avait aperçu la scène toute entière mais n'était pas intervenu. Il n'expliqua jamais pourquoi. Un deuxième homme, vétû d'un uniforme blanc orné d'une mouette bleue se tenait là lui aussi. Le capitaine fit alors une proposition au jeune garçon sous le choc. Il rejoindrait l'équipage et voguerait sur le navire jusqu'à sa majorité. Là, il serait libre de faire ce qu'il voudrait. Il en avait visiblement convenu avec l'autre homme, qui appartenait à ce que Tenko reconnut enfin comme la Marine. Il accepta.
Pendant dix ans, le jeune homme navigua sur les vastes étendues de West Blue. Il apprit la navigation et en fit son métier. Il aimait profondément la mer, car elle avait ce pouvoir de l’apaiser. Après l'incident de l'orphelinat, il avait été tourmenté de nombreuses semaines par ce démon qui continuait de vivre en lui. Il apprit cependant que ce dernier pouvait être "enfermé" à l'aide de tempérance. Il se forgea alors une personnalité déjà ébauchée par les années de sévices qui avaient précédées. Toujours serein, il était agréable et appréciait toujours donner un coup de main. La cessation des sévices corporels lui donna un répit qui lui permit de canaliser efficacement son énergie. La vie qu'il menait sur le navire lui parut rude dans les premiers temps. Les tâches étaient fatigantes, tout comme la navigation, et la nourriture n'était pas forcément gage de qualité. Mais la routine lui donnait un cadre de vie agréable au sein duquel évoluer. Il gagna en force et apprit même les rudiments du combat au sabre et au fusil, car les attaques de pirates étaient fréquentes. Il ne prit jamais peur et se dota d'un flegme incroyable. Il ne tuait cependant jamais, car ce qu'il avait pu accomplir sous le contrôle de son alter-ego l'avait durablement marqué. Il se contentai toujours de neutraliser les forbans qui arrivaient à pénétrer le navire jusqu'à la cargaison. Il avait été assigné, en situation de combat, à la protection des marchandises. Là, il était épargné par le gros des combats, afin de ne pas tenter le berserk potentiel qu'il abritait, mais il pouvait toujours trouver une certaine adversité. Néanmoins, vint le jour où il se risqua aux combats sur le pont. La première fois, il faillit céder dans sa lutte intérieure mais se ressaisit et resta maître de lui-même. Il tenta de ne jamais tuer, mais il du se rendre à l'évidence. Il tuait donc le moins possible, et le plus vite possible. Pas question pour lui de torturer un ennemi en lui infligeant une blessure mortelle qui mettrait des minutes à le tuer. Il faisait toujours partie du groupe chargé d'achever ceux qui ne pourrait pas être sauvés. Cela lui donnait une sensation de contrôle sur son équilibre intérieur. Néanmoins, il sentait grossir la puissance de ce monstre à mesure que lui même prenait en maturité. Quand il eut dix-huit ans, il ne quitta pas immédiatement le navire, et décida de s'engager sur un autre qui desservait un chemin plus dangereux. Il avait en tête de combattre toujours plus pour devenir plus fort et ainsi exercer un meilleur contrôle sur sa deuxième personnalité. Un jour, alors qu'ils se trouvaient submergés par des brigands, la Marine vint à leur secours. Tenko fut impressionné par le courage et l'abnégation de ces hommes, et comprit enfin où était sa place. Au tournant de la seconde année qui faisait de lui un homme libre, il quitta la flotte du marchand qui lui fournit une lettre de recommandation et rejoint le poste de recrutement de la Marine le plus proche. C'était le début d'une autre vie pour lui.
Test RP
Un soleil de plomb brillait dans le ciel, tandis que Tenko repoussait les feuilles qui jonchaient la cour d'entraînement dans un coin. Il s'essuya le front, plein de sueur, Et jeta un regard aux alentours. Il avait enfin terminé de tout nettoyer. Lâchant un soupir, il s'appuya contre une fenêtre et sourit. Cela faisait à présent un mois qu'il avait atterri ici. Après avoir pris l'uniforme, il avait été affecté à cette base de West Blue qui n'en finissait pas avec les ordres de missions. Lui venait à peine d'en finir avec ses classes bien que ces dernières lui aient seulement permises d'améliorer sa précision au tir. Cela faisait un mois qu'il n'avait pas, ou peu, ressenti sa présence. Avait-il disparu? C'était peu probable. Il subsistait encore dans son esprit cette sensation de contenir quelque chose d'autre que simplement soi. Alors qu'il était perdu dans cette contemplation intérieure, deux main saisirent son cou et le tirèrent par la fenêtre à laquelle il tournait le dos. Il posa la main sur le pommeau de son sabre et... se retrouva par terre face à Jarod, visiblement hilare devant la tête que Tenko tirait.
"Si tu voyais ta tête!"
C'était un géant aux longs cheveux blonds, aux yeux bleus, au sourire Colgate... presque un stéréotype à lui seul. Tenko l'avait rencontré le premier jour, lors de l'attribution des chambres. Ils avaient brièvement discuté et ne lui avait pas fallu longtemps pour discerner une intelligence acerbe chez son interlocuteur. En un mois ils s'étaient liés d'amitié, ou du moins de ce qui se rapprochait le plus de ce qu'avait connu Tenko comme sentiment. Jarod, malgré ses qualités, se trouvait néanmoins être une personne très expressive, et son ami en faisait souvent les frais.
"Tu n'aurais pas dû faire ça, j'aurais pu t'attaquer!"
"Pourquoi être sur tes gardes? Tu es dans une base de la Marine, entouré de soldats qui ne pensent qu'à veiller les uns sur les autres avec bonté et bienveillance non?"
Fier de son sarcasme, il arborait un de ces sourires dont il avait le secret. Tenko se releva et le dépassa tandis que son compagnon lui emboîtait le pas. Ils ne parlèrent pas pendant un moment. Il appréciait cela. Jarod avait beau être un moulin à paroles, il savait quand se taire pour rendre un moment agréable. Soudain, une voix venant de derrière les interpella.
"Brant! Sozen! Dans mon bureau et que ça saute!"
Ni une ni deux, les deux jeunes recrues tournèrent les talons et enjoignirent le pas à leur supérieur. Quand ils arrivèrent dans la-dite piece, ils remarquèrent que d'autres soldats qui étaient arrivés en même temps qu'eux attendaient là. Tenko les dévisagea en remettant les noms sur les visages. Depuis la fin des classes, ils avaient été accaparés par des missions de routine et n'avaient pas créé de liens. Mais cela n'était qu'une excuse, car il savait très bien qu'il ne pouvait s'entendre avec ces gens-là. Non pas qu'ils furent détestables ou même simplement méchants, mais ils étaient trop extravertis et représentaient une instabilité dangereuse pour lui. Il pouvait collaborer avec eux, mais jamais nouer de liens.
"Comme vous le savez, le QG de West Blue se décharge sur toutes les bases mineures comme la notre pour que ses soldats restent au chaud. Bien entendu, cette situation engendre une surcharge de travail pour nous tous. Je dois donc vous affecter à des missions complexes pour votre niveau. En récompense, le commandement offre une permission sur New Ohara pour celui d'entre vous qui reviendra le premier victorieux de sa mission."
Il marqua une pose et ouvrit un tiroir de son bureau. Après avoir fouillé dans les papiers, il sorti six enveloppes et nous les tendit. Sur la face de chacune d'elles se trouvaient les grades et noms des personnes présentes, écrits d'une main visiblement pressée. On n'avait visiblement pas pris la peine de cacheter la lettre à la cire comme le voulait le protocole. Tenko saisit la sienne et l'ouvrit. Il salua rapidement quand son supérieur leur donna l'ordre de rompre les rangs et fila droit vers sa chambre pour préparer son barda. Il n'avait à vrai dire lu que quelques mots qui lui avaient suffit à se faire une idée de l'urgence de sa mission: "ravitaillement", "eau douce", "route dangereuse." Alors qu'il préparait son sac, une main se posa sur son épaule. Jarod lui montra son ordre de mission et Tenko acquiesça. Ils embarquèrent une demi-heure plus tard dans personnel navigant, avec à leur disposition quelques cartes et de vieux instruments. Le jeune marin se félicita de toujours garder sur lui ses instruments fétiches en qui il vouait une confiance presque aveugle.
"Alors comme ça tu sais naviguer? T'aurais pu m'en parler!"
"Tu n'avais qu'à deviner, non?"
Jarod sourit, comme à son habitude et s'appuya contre le bastingage. Il regardait la mer avec le même regard que son compagnon. Il changea brusquement de sujet, une nouvelle pensée ayant immergé de son esprit. Ils discutèrent de la charge de travail importante et du risque que cela faisait courir à des recrues. Tenko se contentait d'acquiescer mais il n'en pensait pas moins. Si l'annonce d'une permission à New Ohara aurait dû réjouir tout le monde, les ordres de missions avaient jeté un silence de mort sur la salle. Leur époque devenait-elle si dangereuse? Ils étaient des Marines maintenant, ils devaient s'en sortir. Ils voguèrent pendant deux heures sans rencontrer de problèmes mais Tenko garda les yeux rivés sur un amas nuageux qui se rapprochait dangereusement de leur route des miles plus en avant. Il décida alors d'inclination légèrement son cap à l'ouest pour éviter le gros de la tempête. Dans des conditions idéales, il leur aurait fallu quatre heures de navigation, mais la météo venait de rajouter deux heures. Ce qui l'inquiétait surtout, c'était la date qui figurait sur l'ordre de mission. Elle datait de deux semaines auparavant. Si les habitant de l'île qu'ils devaient approvisionner n'avaient pas trouvé d'eau durant ce maps de temps, ils seraient déjà tous être morts avant même leur arrivée. Avec l'aide de Jarod, ils hissèrent la grande voile, quitte à être secoués durant l'intempérie.
Cela ne manqua pas. De creux se formèrent dans la mer, les entraînant dans une série de montagnes russes qui auraient mis au tapis n'importe quel marin chevronné. Par précaution, Tenko demanda à Jarod de l'attacher à la barre et d'aller se mettre dans la soute, abrité de manière à ne pas valdinguer. Pendant vingt minute il lutta contre la mer et garda le navire à flot. Ses bras attachés lui faisaient un mal de chient mais il serra les dents et tenta de garder le cap. Au fur et à mesure, les nuages se dissipèrent et les flots retrouvèrent un calme absolu. Lorsqu'il regarda derrière lui, il remarqua qu'il avait réussi sa manœuvre. Jarod vint le détacher et il alla observer les cartes pour tenter de se repérer dans l'immensité. C'est là que l'effroi le saisit. Il avait complètement dérivé pendant la tempête et s'était retrouvé bien trop à l'Ouest de la position qu'il comptait atteindre. Il n'y avait plus de temps à perdre. Il fit cap droit au sud-est et pria. Leur navire arriva à proximité de l'île alors que le soleil commençait à décliner à l'horizon. Saisissant la longue vue, le colosse observa le village et pointa du doigt un objet que Tenko avait du mal à discerner. A mesure qu'ils se rapprochèrent, il distingua la forme d'une embarcation au-dessus de laquelle flottait un pavillon noir. Par chance, elle n'avait pas pu abriter plus de quatre ou cinq hommes. Son ami lui indiqua qu'il ne voyait aucun mouvement en dehors d'un homme sur le quai qui semblait garder le bateau.
"Abaisse le drapeau et change toi, on va les identifier de plus près et les surprendre une fois à terre."
Tenko savait que leur embarcation avait certainement été repérée, aussi il valait mieux capitaliser sur la ruse. Il rentra dans la cabine et s'équipa. Son plan était simple. Une fois le navire amarré, Jarod descendrait et se ferai passer pour un civil ordinaire. Pendant ce temps-là, lui neutraliserai l'homme qui serait envoyé pour inspecter la cargaison. Ensuite, après s'être informé du nombre exact d'opposants, il descendrait à terre et aviserait d'un plan pour s'occuper des autres. Jarod, confiant en les capacités de son ami, acquiesça et quitta la cabine. Se plaquant à côté de la porte, il attendit en écoutant le dialogue dehors. Deux hommes était maintenant présent, et comme il avait pu le prévoir, l'un d'eux emmena un Jarod plus que pacifique en aboyant à son homologue de fouiller le navire. Agrippant la poignée de son sabre, Tenko attendit. Quand la porte s'ouvrit enfin, il envoya l'embout métallique du pommeau dans le nez de son adversaire. Ce dernier écarquilla les yeux et tenta de reculer sur le pont pour s'enfuir, mais le jeune soldat l'attrapa par le col et le traîna dans la cabine. Croisant les bras du brigand dans son dos, il le maintint au sol et commença à le questionner.
"Hisser le pavillon noir n'était pas forcément la meilleure idée. Vous êtes qui?"
L'homme, visiblement sous le choc et apeuré, se contentait de gémir. Tenko lâcha un soupir, désarma et attacha le brigand avant de le mettre en face de lui. Il le fixa avec séverité et lui répéta sa question, essayant d’impressionner son interlocuteur.
"J'ai rien fait de mal, je vous le promet! J'ai jamais voulu prendre en otage les habitants, tout ce qu'on voulait, c'était de quoi manger..."
"En pillant les ressources d'un village donc? Combien êtes-vous?"
"Ils sont trois de plus..."
"Bien."
Tenko se leva et fourra un bâillon dans la bouche de son prisonnier. Ce dernier se débattit mais quand le Marine porta la main à son sabre, il s'apaisa instantanément. Le jeune soldat devait réfléchir à une tactique avant d'aller secourir les villageois. Il devait agir vite avant que les autres crapules ne se questionnent sur le temps que mettait leur collègue à revenir. Il trouva alors une solution à son problème. Il laissa négligemment échapper un couteau en quittant la cabine. Une fois sur le quai, il retira les amarres qui retenaient l'embarcation des pirates et laissa le rafiot être emporté par la marée. Puis il se dépêcha de rejoindre les rares ruelles qui composaient le hameau. A peine eut-il pu s'abriter derrière un mur que le brigand qu'il avait piégé détalait en traversant le ponton pour rejoindre ses compères. Il observa sa course et avisa du chemin pour rejoindre les otages. Il s'avança rapidement vers ce point et resta dans l'abri que lui fournissaient les bâtiments pour observer les pirates sortir de ce qui ressemblait à une église en courant vers le quai. Il se fraya un chemin jusqu'au bâtiment, et quand il entra, il trouva une dizaine de personnes attachées et la tête couverte d'un sac. A sa droite, deux cadavres étaient étalés de tout leur long. Ils n'avaient même pas été couverts d'un drap. Détournant le regard, il repéra Jarod au milieu de tous, le détacha et lui donna son fusil. Puis ils entreprirent de détacher les villageois. Leur chef s'avança vers les deux Marines. C'était un homme d'un certain âge, s'appuyant sur un bâton pour marcher et à la voix faiblarde. Il était accompagné d'un homme solidement bâti qui rappelait vaguement le vieillard, c'était certainement son fils. Le vieil homme prit la parole:
"Merci soldats! Nous vous somm..."
Tenko lui coupa la parole, conscient que ce n'était pas l'heure d'entendre un discours d'encouragement. Il demanda aux deux hommes d'accompagner les autres dans un lieu sûr pendant qu'ils s'occuperaient des criminels. Déconcertés par la fermeté de la voix du jeune soldat, ils s’exécutèrent et sortirent par une porte dérobée au fond de la chapelle.
Tenko jeta un regard plein de sens à Jarod: maintenant, il leur fallait survivre à deux contre un. Jarod empoigna le fusil et le chargea. Il indiqua du menton un mousquet qu'un des hommes avait visiblement laissé dans la précipitation. C'était un fusil manufacturé de base, le même modèle qui équipait les Marines comme eux. Ces armes prenaient une plombe à recharger, manquaient cruellement de précision mais ne s'enrayaient jamais. Il prépara son arme et se positionna à la fenêtre du côté droit. Les quatre brigands ne tardèrent pas. L'un d'entre eux, sabre à la main, aperçu la porte entrouverte et se rua vers l'entrée. Tenko le mit en joue et il s'effondra de douleur, touché à la jambe par Jarod. Ce dernier était étonnamment plus porté sur les armes à feu, bien que sa carrure lui permettait de disposer d'une force incroyable au corps à corps. Les balles sifflèrent et ce qui restait des carreaux explosa tandis que les soldats se couvraient de leurs bras. L'un des pirate possédait une sorte de revolver à quatre coups. Celui qui avait le nez cassé portait maintenant un fusil standard tandis qu'au milieu d'eux, un homme portant un haut de forme tenait dans ses mains ce qui ressemblait le plus à un tromblon. Du bout de son pied, Tenko claqua la porte et se précipita pour la bloquer avec un banc qu'ils tirèrent en vitesse. Les hommes continuaient d'ouvrir le feu sur l'édifice, non sans s'être mis à couvert.
Pendant une vingtaine de minutes, les deux compagnons amaigrirent leur déjà faible stock de munitions. Tenko courut alors rejoindre son ami et lui passa son fusil et ce qu'il lui restait de balles. Il allait tenter quelque chose. Il s'approcha d'un des cadavres et appuya sur une des plaies pour voir si elle saignait toujours. Un faible filet s'échappait. Satisfait, il entreprit de le déshabiller et changea ses vêtements avec les siens. Puis il souleva le corps et le plaça près de la fenêtre brisée. Il laissa dépasser la tête qui explosa en projettant de la cervelle aux alentours. Jarod hurla et couru près de la porte dérobée en faisant un signe à Tenko. Prenant son sabre, ce dernier retourna là où le cadavre se trouvait précédemment et plaqua son arme entre le sol et son ventre. Les coups de feu cessèrent et reprirent quelques instants en direction des ruelles avant de cesser à nouveau. Il vit alors la maigre barricade qu'il avait constituée être balayée et deux hommes entrèrent. C'était les deux hommes qui étaient sur le quai quand ils étaient arrivés. Ils traînèrent leur compagnon blessé à la jambe à l'intérieur et avisèrent le corps déchiqueté vêtu de l'uniforme de Tenko.
L'odeur nauséabonde de la dépouille qui était à côté de lui commençait à brûler l'intérieur de ses narines, mais Tenko s'efforçait de rester le plus silencieux possible. Les trois hommes s'étaient installés dans la chapelle pour reprendre des forces et s'amusaient avec les affaires qu'ils avaient trouvés dans son uniforme. Il n'y avait aucune trace de leur chef, visiblement parti à la poursuite de Jarod. Le jeune soldat savait qu'il devait se dépêcher, mais la prudence lui interdisait d'agir avec précipitation. Ils gardaient leurs armes à portée de main, et il serait plumé comme un canard avant même d'en avoir atteint un. Soudain, les hommes se levèrent et s'approchèrent de lui. Pris dans ses pensées, il n'avait pas entendu la voix qui l'appelait depuis cinq minutes. L'un des brigands posa un pied sur son dos pour mieux voir à travers la fenêtre qui soudain se brisa. Le pied n'étant plus sur son dos. Tenko roula sur lui même et se releva en dévoilant son sabre aux deux hommes qui lui faisait face: les deux blessés. L'homme au nez ensanglanté tenta de sortir son coutelas mais d'un revers de lame Tenko le désarma en le poussant au sol d'un chassé du pied dans la poitrine. Dans la pénombre, les deux hommes ne pouvaient le reconnaître et pensèrent subir l'attaque d'un revenant. Il entailla la cuisse de celui qu'il venait de renverser et frappa la blessure du second qui s'effondra à son tour.
Soudain, quelqu'un passa par l'ouverture béante qui s'étendait maintenant. Tenko était prêt à frapper mais il baissa son arme quand il reconnu l'homme qui avait accompagné le vieillard plus tôt. Ce dernier traîna le troisième homme à l'intérieur. Il avait le visage en sang et semblait avoir passé le plus mauvais quart d'heure de sa vie. L'homme dévisagea le jeune soldat couvert de sang. Ils attachèrent ensemble les bandits à un banc et Tenko s'effaça dans la nuit à la recherche de son ami. Cela devait faire au moins trois heures qu'ils s'étaient séparés et le calme qui régnait dans le hameau ne rassurait pas le jeune homme. Au détour d'une maison, il entendit des bruits de coups étouffés. Il s'engouffra dans l'entrée et tomba nez à nez avec les deux hommes. Jarod était accroupi devant l'autre qui bien qu'amoché tenait encore bien sur ses jambes. Ils n'avaient pas remarqué l'arrivée du jeune soldat dans la pièce. Tenko dégaina son sabre et interpella le chef de la bande.
"Hey! Et si tu combattais un homme qui tient encore debout?"
Le grand homme avait la même carrure que Jarod, la prestance et la perspicacité en moins. Il ramena sa lame avec désinvolture en direction de Tenko et éclata d'un court rire féroce. Un frisson parcourut l'échine de Tenko. *Laisse moi l'affonter*. Tenko écarquilla les yeux en entendant la voix qui résonnait dans son crâne. Il eut un temps de retard et se déporta de justesse pour éviter le coup d'estoc de son adversaire. Il lança un coup en diagonale vers le haut qui fut paré et se remis en garde. *Tu ne peux pas le battre sans moi*
"Ferme-là..."
*Tu es faible Tenko... Tellement faible que tu pensais t'être débarrassé de moi... Mais ce que tu ne comprends pas c'est que je fais partie de toi!*
"Ferme-là!"
"Tu divagues gamin? Tu cherches à me faciliter la tâche?"
Le pirate se tenait juste devant lui, son arme levée prête à frapper, quand Tenko reprit ses esprits. Il leva son sabre pour bloquer l'attaque. Les épées s'entrechoquèrent dans un bruit d'acier terrible. Le sabre du soldat se fissura et céda sous la pression. Il dévia la lame du pirate qui arrivait sur lui en se décalant mais perdit l'équilibre. Il se retrouva sur le dos et quand il ouvrit les yeux, il vit le pirate droit ssur ses jambes, hilare. Tenko attrapa un brique et frappa rapidement la jambe du pirate qui se plia de douleur. Profitant de l'occasion, le Marine poussa son ennemi et se jugea sur son torse, frappant le visage de son adversaire avec férocité. *Bien, laisse toi aller*. Il s'arrêta tout net, paralysé par la peur de libérer cet autre lui. Il reçut un crochet du droit dans le visage et se retrouva à terre de nouveau. Il tenta de riposter mais il fut immobilisé par la force brute de son opposant. Il l'observa droit dans les yeux, prêt à mourir, quand soudain le pirate s'effondra. Jarod se tenait debout devant lui.
"Seconde classe Sozen! Félicitations pour cette mission. Malgré les imprévus vous avez été les premiers à revenir, après avoir réussi à capturer des criminels. Pour ces actes de bravoure, vous êtes celui qui obtient la permission!"
"Sauf votre respect, c'est le seconde classe Brant qui a permis la réussite de cette mission!"
"Vous refusez la permission, Sozen?"
"C'est Brant qui la mérite, chef!"
Le supérieur s'arrêta, amusé par l’honnêteté de son subalterne. Il leur tendit deux lettres de permissions et leur demanda de rompre les rangs. Quand ils sortirent, Jarod remercia Tenko, mais ce dernier se contenta de lui répondre:
"C'est toi qui devrais recevoir des remerciements. Tu m'as sauvé et maintenant j'ai une dette."
"Si tu voyais ta tête!"
C'était un géant aux longs cheveux blonds, aux yeux bleus, au sourire Colgate... presque un stéréotype à lui seul. Tenko l'avait rencontré le premier jour, lors de l'attribution des chambres. Ils avaient brièvement discuté et ne lui avait pas fallu longtemps pour discerner une intelligence acerbe chez son interlocuteur. En un mois ils s'étaient liés d'amitié, ou du moins de ce qui se rapprochait le plus de ce qu'avait connu Tenko comme sentiment. Jarod, malgré ses qualités, se trouvait néanmoins être une personne très expressive, et son ami en faisait souvent les frais.
"Tu n'aurais pas dû faire ça, j'aurais pu t'attaquer!"
"Pourquoi être sur tes gardes? Tu es dans une base de la Marine, entouré de soldats qui ne pensent qu'à veiller les uns sur les autres avec bonté et bienveillance non?"
Fier de son sarcasme, il arborait un de ces sourires dont il avait le secret. Tenko se releva et le dépassa tandis que son compagnon lui emboîtait le pas. Ils ne parlèrent pas pendant un moment. Il appréciait cela. Jarod avait beau être un moulin à paroles, il savait quand se taire pour rendre un moment agréable. Soudain, une voix venant de derrière les interpella.
"Brant! Sozen! Dans mon bureau et que ça saute!"
Ni une ni deux, les deux jeunes recrues tournèrent les talons et enjoignirent le pas à leur supérieur. Quand ils arrivèrent dans la-dite piece, ils remarquèrent que d'autres soldats qui étaient arrivés en même temps qu'eux attendaient là. Tenko les dévisagea en remettant les noms sur les visages. Depuis la fin des classes, ils avaient été accaparés par des missions de routine et n'avaient pas créé de liens. Mais cela n'était qu'une excuse, car il savait très bien qu'il ne pouvait s'entendre avec ces gens-là. Non pas qu'ils furent détestables ou même simplement méchants, mais ils étaient trop extravertis et représentaient une instabilité dangereuse pour lui. Il pouvait collaborer avec eux, mais jamais nouer de liens.
"Comme vous le savez, le QG de West Blue se décharge sur toutes les bases mineures comme la notre pour que ses soldats restent au chaud. Bien entendu, cette situation engendre une surcharge de travail pour nous tous. Je dois donc vous affecter à des missions complexes pour votre niveau. En récompense, le commandement offre une permission sur New Ohara pour celui d'entre vous qui reviendra le premier victorieux de sa mission."
Il marqua une pose et ouvrit un tiroir de son bureau. Après avoir fouillé dans les papiers, il sorti six enveloppes et nous les tendit. Sur la face de chacune d'elles se trouvaient les grades et noms des personnes présentes, écrits d'une main visiblement pressée. On n'avait visiblement pas pris la peine de cacheter la lettre à la cire comme le voulait le protocole. Tenko saisit la sienne et l'ouvrit. Il salua rapidement quand son supérieur leur donna l'ordre de rompre les rangs et fila droit vers sa chambre pour préparer son barda. Il n'avait à vrai dire lu que quelques mots qui lui avaient suffit à se faire une idée de l'urgence de sa mission: "ravitaillement", "eau douce", "route dangereuse." Alors qu'il préparait son sac, une main se posa sur son épaule. Jarod lui montra son ordre de mission et Tenko acquiesça. Ils embarquèrent une demi-heure plus tard dans personnel navigant, avec à leur disposition quelques cartes et de vieux instruments. Le jeune marin se félicita de toujours garder sur lui ses instruments fétiches en qui il vouait une confiance presque aveugle.
"Alors comme ça tu sais naviguer? T'aurais pu m'en parler!"
"Tu n'avais qu'à deviner, non?"
Jarod sourit, comme à son habitude et s'appuya contre le bastingage. Il regardait la mer avec le même regard que son compagnon. Il changea brusquement de sujet, une nouvelle pensée ayant immergé de son esprit. Ils discutèrent de la charge de travail importante et du risque que cela faisait courir à des recrues. Tenko se contentait d'acquiescer mais il n'en pensait pas moins. Si l'annonce d'une permission à New Ohara aurait dû réjouir tout le monde, les ordres de missions avaient jeté un silence de mort sur la salle. Leur époque devenait-elle si dangereuse? Ils étaient des Marines maintenant, ils devaient s'en sortir. Ils voguèrent pendant deux heures sans rencontrer de problèmes mais Tenko garda les yeux rivés sur un amas nuageux qui se rapprochait dangereusement de leur route des miles plus en avant. Il décida alors d'inclination légèrement son cap à l'ouest pour éviter le gros de la tempête. Dans des conditions idéales, il leur aurait fallu quatre heures de navigation, mais la météo venait de rajouter deux heures. Ce qui l'inquiétait surtout, c'était la date qui figurait sur l'ordre de mission. Elle datait de deux semaines auparavant. Si les habitant de l'île qu'ils devaient approvisionner n'avaient pas trouvé d'eau durant ce maps de temps, ils seraient déjà tous être morts avant même leur arrivée. Avec l'aide de Jarod, ils hissèrent la grande voile, quitte à être secoués durant l'intempérie.
Cela ne manqua pas. De creux se formèrent dans la mer, les entraînant dans une série de montagnes russes qui auraient mis au tapis n'importe quel marin chevronné. Par précaution, Tenko demanda à Jarod de l'attacher à la barre et d'aller se mettre dans la soute, abrité de manière à ne pas valdinguer. Pendant vingt minute il lutta contre la mer et garda le navire à flot. Ses bras attachés lui faisaient un mal de chient mais il serra les dents et tenta de garder le cap. Au fur et à mesure, les nuages se dissipèrent et les flots retrouvèrent un calme absolu. Lorsqu'il regarda derrière lui, il remarqua qu'il avait réussi sa manœuvre. Jarod vint le détacher et il alla observer les cartes pour tenter de se repérer dans l'immensité. C'est là que l'effroi le saisit. Il avait complètement dérivé pendant la tempête et s'était retrouvé bien trop à l'Ouest de la position qu'il comptait atteindre. Il n'y avait plus de temps à perdre. Il fit cap droit au sud-est et pria. Leur navire arriva à proximité de l'île alors que le soleil commençait à décliner à l'horizon. Saisissant la longue vue, le colosse observa le village et pointa du doigt un objet que Tenko avait du mal à discerner. A mesure qu'ils se rapprochèrent, il distingua la forme d'une embarcation au-dessus de laquelle flottait un pavillon noir. Par chance, elle n'avait pas pu abriter plus de quatre ou cinq hommes. Son ami lui indiqua qu'il ne voyait aucun mouvement en dehors d'un homme sur le quai qui semblait garder le bateau.
"Abaisse le drapeau et change toi, on va les identifier de plus près et les surprendre une fois à terre."
Tenko savait que leur embarcation avait certainement été repérée, aussi il valait mieux capitaliser sur la ruse. Il rentra dans la cabine et s'équipa. Son plan était simple. Une fois le navire amarré, Jarod descendrait et se ferai passer pour un civil ordinaire. Pendant ce temps-là, lui neutraliserai l'homme qui serait envoyé pour inspecter la cargaison. Ensuite, après s'être informé du nombre exact d'opposants, il descendrait à terre et aviserait d'un plan pour s'occuper des autres. Jarod, confiant en les capacités de son ami, acquiesça et quitta la cabine. Se plaquant à côté de la porte, il attendit en écoutant le dialogue dehors. Deux hommes était maintenant présent, et comme il avait pu le prévoir, l'un d'eux emmena un Jarod plus que pacifique en aboyant à son homologue de fouiller le navire. Agrippant la poignée de son sabre, Tenko attendit. Quand la porte s'ouvrit enfin, il envoya l'embout métallique du pommeau dans le nez de son adversaire. Ce dernier écarquilla les yeux et tenta de reculer sur le pont pour s'enfuir, mais le jeune soldat l'attrapa par le col et le traîna dans la cabine. Croisant les bras du brigand dans son dos, il le maintint au sol et commença à le questionner.
"Hisser le pavillon noir n'était pas forcément la meilleure idée. Vous êtes qui?"
L'homme, visiblement sous le choc et apeuré, se contentait de gémir. Tenko lâcha un soupir, désarma et attacha le brigand avant de le mettre en face de lui. Il le fixa avec séverité et lui répéta sa question, essayant d’impressionner son interlocuteur.
"J'ai rien fait de mal, je vous le promet! J'ai jamais voulu prendre en otage les habitants, tout ce qu'on voulait, c'était de quoi manger..."
"En pillant les ressources d'un village donc? Combien êtes-vous?"
"Ils sont trois de plus..."
"Bien."
Tenko se leva et fourra un bâillon dans la bouche de son prisonnier. Ce dernier se débattit mais quand le Marine porta la main à son sabre, il s'apaisa instantanément. Le jeune soldat devait réfléchir à une tactique avant d'aller secourir les villageois. Il devait agir vite avant que les autres crapules ne se questionnent sur le temps que mettait leur collègue à revenir. Il trouva alors une solution à son problème. Il laissa négligemment échapper un couteau en quittant la cabine. Une fois sur le quai, il retira les amarres qui retenaient l'embarcation des pirates et laissa le rafiot être emporté par la marée. Puis il se dépêcha de rejoindre les rares ruelles qui composaient le hameau. A peine eut-il pu s'abriter derrière un mur que le brigand qu'il avait piégé détalait en traversant le ponton pour rejoindre ses compères. Il observa sa course et avisa du chemin pour rejoindre les otages. Il s'avança rapidement vers ce point et resta dans l'abri que lui fournissaient les bâtiments pour observer les pirates sortir de ce qui ressemblait à une église en courant vers le quai. Il se fraya un chemin jusqu'au bâtiment, et quand il entra, il trouva une dizaine de personnes attachées et la tête couverte d'un sac. A sa droite, deux cadavres étaient étalés de tout leur long. Ils n'avaient même pas été couverts d'un drap. Détournant le regard, il repéra Jarod au milieu de tous, le détacha et lui donna son fusil. Puis ils entreprirent de détacher les villageois. Leur chef s'avança vers les deux Marines. C'était un homme d'un certain âge, s'appuyant sur un bâton pour marcher et à la voix faiblarde. Il était accompagné d'un homme solidement bâti qui rappelait vaguement le vieillard, c'était certainement son fils. Le vieil homme prit la parole:
"Merci soldats! Nous vous somm..."
Tenko lui coupa la parole, conscient que ce n'était pas l'heure d'entendre un discours d'encouragement. Il demanda aux deux hommes d'accompagner les autres dans un lieu sûr pendant qu'ils s'occuperaient des criminels. Déconcertés par la fermeté de la voix du jeune soldat, ils s’exécutèrent et sortirent par une porte dérobée au fond de la chapelle.
Tenko jeta un regard plein de sens à Jarod: maintenant, il leur fallait survivre à deux contre un. Jarod empoigna le fusil et le chargea. Il indiqua du menton un mousquet qu'un des hommes avait visiblement laissé dans la précipitation. C'était un fusil manufacturé de base, le même modèle qui équipait les Marines comme eux. Ces armes prenaient une plombe à recharger, manquaient cruellement de précision mais ne s'enrayaient jamais. Il prépara son arme et se positionna à la fenêtre du côté droit. Les quatre brigands ne tardèrent pas. L'un d'entre eux, sabre à la main, aperçu la porte entrouverte et se rua vers l'entrée. Tenko le mit en joue et il s'effondra de douleur, touché à la jambe par Jarod. Ce dernier était étonnamment plus porté sur les armes à feu, bien que sa carrure lui permettait de disposer d'une force incroyable au corps à corps. Les balles sifflèrent et ce qui restait des carreaux explosa tandis que les soldats se couvraient de leurs bras. L'un des pirate possédait une sorte de revolver à quatre coups. Celui qui avait le nez cassé portait maintenant un fusil standard tandis qu'au milieu d'eux, un homme portant un haut de forme tenait dans ses mains ce qui ressemblait le plus à un tromblon. Du bout de son pied, Tenko claqua la porte et se précipita pour la bloquer avec un banc qu'ils tirèrent en vitesse. Les hommes continuaient d'ouvrir le feu sur l'édifice, non sans s'être mis à couvert.
Pendant une vingtaine de minutes, les deux compagnons amaigrirent leur déjà faible stock de munitions. Tenko courut alors rejoindre son ami et lui passa son fusil et ce qu'il lui restait de balles. Il allait tenter quelque chose. Il s'approcha d'un des cadavres et appuya sur une des plaies pour voir si elle saignait toujours. Un faible filet s'échappait. Satisfait, il entreprit de le déshabiller et changea ses vêtements avec les siens. Puis il souleva le corps et le plaça près de la fenêtre brisée. Il laissa dépasser la tête qui explosa en projettant de la cervelle aux alentours. Jarod hurla et couru près de la porte dérobée en faisant un signe à Tenko. Prenant son sabre, ce dernier retourna là où le cadavre se trouvait précédemment et plaqua son arme entre le sol et son ventre. Les coups de feu cessèrent et reprirent quelques instants en direction des ruelles avant de cesser à nouveau. Il vit alors la maigre barricade qu'il avait constituée être balayée et deux hommes entrèrent. C'était les deux hommes qui étaient sur le quai quand ils étaient arrivés. Ils traînèrent leur compagnon blessé à la jambe à l'intérieur et avisèrent le corps déchiqueté vêtu de l'uniforme de Tenko.
L'odeur nauséabonde de la dépouille qui était à côté de lui commençait à brûler l'intérieur de ses narines, mais Tenko s'efforçait de rester le plus silencieux possible. Les trois hommes s'étaient installés dans la chapelle pour reprendre des forces et s'amusaient avec les affaires qu'ils avaient trouvés dans son uniforme. Il n'y avait aucune trace de leur chef, visiblement parti à la poursuite de Jarod. Le jeune soldat savait qu'il devait se dépêcher, mais la prudence lui interdisait d'agir avec précipitation. Ils gardaient leurs armes à portée de main, et il serait plumé comme un canard avant même d'en avoir atteint un. Soudain, les hommes se levèrent et s'approchèrent de lui. Pris dans ses pensées, il n'avait pas entendu la voix qui l'appelait depuis cinq minutes. L'un des brigands posa un pied sur son dos pour mieux voir à travers la fenêtre qui soudain se brisa. Le pied n'étant plus sur son dos. Tenko roula sur lui même et se releva en dévoilant son sabre aux deux hommes qui lui faisait face: les deux blessés. L'homme au nez ensanglanté tenta de sortir son coutelas mais d'un revers de lame Tenko le désarma en le poussant au sol d'un chassé du pied dans la poitrine. Dans la pénombre, les deux hommes ne pouvaient le reconnaître et pensèrent subir l'attaque d'un revenant. Il entailla la cuisse de celui qu'il venait de renverser et frappa la blessure du second qui s'effondra à son tour.
Soudain, quelqu'un passa par l'ouverture béante qui s'étendait maintenant. Tenko était prêt à frapper mais il baissa son arme quand il reconnu l'homme qui avait accompagné le vieillard plus tôt. Ce dernier traîna le troisième homme à l'intérieur. Il avait le visage en sang et semblait avoir passé le plus mauvais quart d'heure de sa vie. L'homme dévisagea le jeune soldat couvert de sang. Ils attachèrent ensemble les bandits à un banc et Tenko s'effaça dans la nuit à la recherche de son ami. Cela devait faire au moins trois heures qu'ils s'étaient séparés et le calme qui régnait dans le hameau ne rassurait pas le jeune homme. Au détour d'une maison, il entendit des bruits de coups étouffés. Il s'engouffra dans l'entrée et tomba nez à nez avec les deux hommes. Jarod était accroupi devant l'autre qui bien qu'amoché tenait encore bien sur ses jambes. Ils n'avaient pas remarqué l'arrivée du jeune soldat dans la pièce. Tenko dégaina son sabre et interpella le chef de la bande.
"Hey! Et si tu combattais un homme qui tient encore debout?"
Le grand homme avait la même carrure que Jarod, la prestance et la perspicacité en moins. Il ramena sa lame avec désinvolture en direction de Tenko et éclata d'un court rire féroce. Un frisson parcourut l'échine de Tenko. *Laisse moi l'affonter*. Tenko écarquilla les yeux en entendant la voix qui résonnait dans son crâne. Il eut un temps de retard et se déporta de justesse pour éviter le coup d'estoc de son adversaire. Il lança un coup en diagonale vers le haut qui fut paré et se remis en garde. *Tu ne peux pas le battre sans moi*
"Ferme-là..."
*Tu es faible Tenko... Tellement faible que tu pensais t'être débarrassé de moi... Mais ce que tu ne comprends pas c'est que je fais partie de toi!*
"Ferme-là!"
"Tu divagues gamin? Tu cherches à me faciliter la tâche?"
Le pirate se tenait juste devant lui, son arme levée prête à frapper, quand Tenko reprit ses esprits. Il leva son sabre pour bloquer l'attaque. Les épées s'entrechoquèrent dans un bruit d'acier terrible. Le sabre du soldat se fissura et céda sous la pression. Il dévia la lame du pirate qui arrivait sur lui en se décalant mais perdit l'équilibre. Il se retrouva sur le dos et quand il ouvrit les yeux, il vit le pirate droit ssur ses jambes, hilare. Tenko attrapa un brique et frappa rapidement la jambe du pirate qui se plia de douleur. Profitant de l'occasion, le Marine poussa son ennemi et se jugea sur son torse, frappant le visage de son adversaire avec férocité. *Bien, laisse toi aller*. Il s'arrêta tout net, paralysé par la peur de libérer cet autre lui. Il reçut un crochet du droit dans le visage et se retrouva à terre de nouveau. Il tenta de riposter mais il fut immobilisé par la force brute de son opposant. Il l'observa droit dans les yeux, prêt à mourir, quand soudain le pirate s'effondra. Jarod se tenait debout devant lui.
"Seconde classe Sozen! Félicitations pour cette mission. Malgré les imprévus vous avez été les premiers à revenir, après avoir réussi à capturer des criminels. Pour ces actes de bravoure, vous êtes celui qui obtient la permission!"
"Sauf votre respect, c'est le seconde classe Brant qui a permis la réussite de cette mission!"
"Vous refusez la permission, Sozen?"
"C'est Brant qui la mérite, chef!"
Le supérieur s'arrêta, amusé par l’honnêteté de son subalterne. Il leur tendit deux lettres de permissions et leur demanda de rompre les rangs. Quand ils sortirent, Jarod remercia Tenko, mais ce dernier se contenta de lui répondre:
"C'est toi qui devrais recevoir des remerciements. Tu m'as sauvé et maintenant j'ai une dette."
Informations IRL
• Prénom : Benjamin
• Age : 18
• Aime : Mangas, musique et plein d'autres!
• N'aime pas : Peu de choses...
• Personnage préféré de One Piece : Sanji
• Caractère : Gentil, serviable et jamais pressé ^^
• Fait du RP depuis : 6 ans
• Disponibilité approximative : Variable (étudiant)
• Comment avez-vous connu le forum ? Ancien membre!
ONE PIECE REQUIEM ©
Dernière édition par Tenko Sozen le Dim 23 Oct 2016 - 15:59, édité 12 fois