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Un nouveau départ

Chaque coup, chaque seconde, chaque minute me rapproche de mon objectif, partir, partir de cette île, qui m’a causé tant de mal. Ce soir, je serai loin, je n’aurai plus besoin de travailler pour cette société qui ne m’a rien donné et m’a presque tout enlevé. Le temps passe, elle approche, la fin de l’enfer et le début de notre nouvelle vie. Notre ? Et oui, je ne vais pas partir seul, j’emmène avec moi mon frère, qui a vécu les tourments du Gouvernement mondial aussi. Je donne un énième coup de pioche sur la paroi puis entend dans les escargoparleurs :

« Votre journée est terminée, rentrée chez vous »

Je détends mes muscles, je suis libre. Je rentre chez moi, en passant par le long et étroit tunnel noir, éclairé par quelque lanterne. Je marche, imaginant notre nouvelle vie. Peut-être deviendront nous riches ? Peut-être allons devenir de violents pirates ? Seul l’avenir nous le dira et en ce moment, l’avenir est incertain. J’arrive après une demi-heure de marche dans le noir presque complet devant l’ascenseur d’acier salis et rouillé par des dizaines d’année d’utilisations. Je rentre dedans et celui-ci commence à monter. Celui-ci s’arrête à tous les niveaux. Au niveau des 200 mètre, je vois rentré Gabe, mon ami avec lequel on a survécu dans une mine. Il s’approche de moi, me tends la main et me dis :

« C’est aujourd’hui n’est-ce pas ? Aujourd’hui tu vas partir ? »


Celui-ci a le regard éteint, le lui prend la main et lui serre comme nous avons coutume, je le regarde droit dans les yeux et dis :

« Oui, c’est aujourd’hui, mais n’es crainte, je vais revenir et quand ce sera le cas, j’achèterai l’île, améliorant vos conditions de vie.  Je ne vous abandonne pas, je marche vers votre sauvetage. »


Celui-ci me regarde d’un air désolé, la fin de notre remontée à la surface se fait sans un bruit. Nous voyons peu à peu la lumière du soleil revenir. Nous sortons de l’ascenseur et croisons l’équipe qui nous relaye. Nous marchons d’un pas rapide vers les douches, le seul bon moment de la journée, tout le monde retire les vêtements sales emplie de charbon et de terre, nous nous plaçons sous les douches, appuyons sur les interrupteurs et l’eau chaude se déverse sur nos épaules, l’eau qui ruisselle sur nos corps nus est noire et part dans les bouches d’évacuations. Ce moment semble durer une éternité, mais rapidement, je reviens au présent, je me tourne vers Gabe à ma droite et lui dit :

« Mec, tu veux que je te lave le dos ? »


Mon compagnon de travail me regarde, celui a perdu du poids et c’est rasé le crâne. Maintenant, celui-ci ressemble à un quelqu’un d’athlétique, mais pas trop. Il me regarde les yeux remplis de malice et me répond :

« Oui, je veux bien. Je peux faire pour ça pour toi, toucher mon corps d’apollon, risque de te manquer ? »


J’éclate de rire et lui donne une tape sur son crâne chauve. Celui se retourne et me donne un coup amical dans l’épaule. Derrière moi, Un jeunot me lave le dos. Une fois cela fait, nous allons dans les vestiaires, nous nous habillons, j’enfile une veste en tweed, un jean délavé et mes bottes militaires noires. Quant à Gabe, celui-ci enfile un pantalon en toile noire, un pull rouge et des baskets déglingués. Une fois ceci prêt, nous sortons du bâtiment. Nous marchons dans la rue illuminée par les lampadaires. Nous marchons pendant une petite heure, avant d’arrivée devant le bureau de la mine, l’endroit où l’on va chercher son salaire une fois le mois terminé. C’est un grand bâtiment à Colombage, avec des piliers, c’est un bâtiment de la classe bourgeoise.  Nous nous avançons et ouvrons la porte. A l’intérieur, le sol est recouvert d’un parquet en bois. Nous marchons jusqu’au bureau pour recevoir salaire, nous sommes accueilli par une dame d’une soixantaine d’année, les traits tirées, les cheveux gras. Celle-ci papillonne de ces longs cils et nous dit :

« Que puis-je faire pour vous ? »



Le son grinçant sa voix nous fait frémir. Je respire et dis d’un ton sobre :

« Nous sommes des employés de la mine, nous venons chercher nos salaires. Je suis Mandoriru Volka. »


Gabe, à côté de moi ajoute :

« Ostertag Gabriel »


La vieille mégère nous regarde, tourne son fauteuil, prend un classeur, cherche du doigt quelque chose. Elle nous regarde, sort deux enveloppe, nous les tends et dis :

« 1000 berry chacun, maintenant dégager, j’ai autre chose à faire. »



Nous nous regardons Gabe et moi, prenons les enveloppes et partons sans un merci, sans un au revoir.  Nous sortons dehors et nous sommes agressés par le vent froid. Maintenant, le moment est arrivé, je vais partir, nous nous dirigeons lentement mais prudemment près du bar du port. L’endroit où j’ai sans doute passé le plus de temps de toute ma vie. Nous arrivons bientôt dans les bas-fonds de la ville, l’endroit où les mafieux ont étendus leurs dominations. Nous marchons tranquillement et nous arrivons enfin au bar, c’est un petit bâtiment en bois à la façade meurtrit par des années d’intempérie. Nous passons la porte, rentrons et nous asseyons au bar, je me tourne vers le barman et dis :

« Deux pinte s’il te plait, je suis exténuée.»


Le barman me regarde et me dis avec un sourire aux lèvres :

« Pas de problème grand-frère. »


Ah oui, mon salaire de mineur n’étant pas bien gros, Sosu a commencé à travailler dans le bar. Il arrive quelque minute après avec deux énormes pintes. Je l’empoigne et la vide d’une traite. Idem pour Gabe. Je me tourne vers Sosu et lui dis :

« C’est bon, tu as préparé toutes nos affaires ? J’ai enfin reçu mon salaire, nous allons enfin pouvoir partir de cette île. Tu es prêt ? »


Mon petit frère me regarde et me dis :

« Aucun problème, le tout nous attend, il ne nous manque plus qu’un bateau. »


Je le regarde et déclare à voix basse :

« Aucun problème, il y en a plein dans le port. »


Celui-ci éclate de rire, notre plan à toutes les chances de marcher. Je finis ma pinte et me lève, Sosu me conduit au placard où il à ranger les affaires. Nous les prenons et partons par la porte de l’arrière-boutique. Gabe nous accompagne et nous aide à porter nos affaires, nous marchons silencieusement et arrivons près des bateaux. Je les regarde tous attentivement, lequel allons voler ? Voler ? Bah oui, vous ne croyez pas que je suis honnête. Je les regarde et soudain, d’un coup je vois le bateau parfait :
C’est une jonque à deux mats, qui ne doit pas faire plus de 10 mètres de long, ce n'est pas un yacht, mais cela fera l'affaire le temps que l'on trouve un équipage. Celui-ci est négligemment accroché à une bite d’amarrage.  Je prends la corde qui retient celui-ci et commence à la tirer. Doucement et calmement, le bateau se rapproche de moi, il est à un moment assez près. Personne ne semble à l’intérieur, Sosu monte dedans, tandis que Gabe lui passe les bagages. Une fois fait, Gabe me relais, je monte dans le bateau.  Je regarde Gabe et lui dit:

"Mon frère, je reviendrai"


Gabe coupe la corde et dans le bateau s’éloigne, avec à l’intérieur ses deux nouveaux propriétaire. Dans la nuit noire, un nouveau départ commence, un vol a eu lieux, mais il faut bien commencer par quelque chose. Ce n’est pas un vol, c’est un nouveau départ.
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