Welcome in hell 3

/!\ Propos pouvant choquer les plus jeunes /!\

Génial, on nous ramène encore une perle. Youpi. Le dernier qu'on nous a ramené dans le dortoir savait à peine lasser ses chaussures, et non, ce n'est pas un euphémisme. Il s'est fait bercer trop près du mur quand il était enfant vu les bosses qu'il a sur le sommet du crâne. Celui d'avant était un cas à part entière aussi. Une maladie au nom étrange qui lui fait dire des obscénités à n'importe quel moment. Il a même un certificat médical pour le prouver. D'autres gars ont bien tenté de faire la même chose, mais ces cons là se sont engagés depuis huit mois. Alors quand du jour au lendemain ils prétendent avoir une maladie étrange qui les force à insulter leurs supérieurs, ça fait tâche. Remarque, j'ai apprécié la punition que le sergent leur a donné.

Dessiner sur un bâtiment une fresque montrant l'autorité d'un sergent. Puis une fois qu'ils ont eut finit, leur faire effacer avec une brosse à dent. Ça leur a pris trois mois. Trois mois durant lesquels on s'est foutu de leur gueule. Aujourd'hui, on a officiellement ouvert les paris pour savoir quel handicap aura le nouveau. Con ? Pas doué ? Femme ? Fils à papa punit ? Ancien détenu ? Quelqu'un se réorientant ? Allergique à la poudre ? Hémophile ? Cardiaque ? Peureux ? Lâche ? La porte s'ouvre, on se retourne tous. Ou alors carrément canon. Genre divinement canon.

Le soleil qui se couche derrière lui donne une aura rayonnante. Son visage a les traits d'un ange. Il s'approche. Même de l'autre bout de la pièce j'aperçois ses pectoraux musclés qui donnent du relief à son tee-shirt. Les gars vont vers lui se présenter. Je reste comme un con sur place, bouche à moitié ouverte, incapable de bouger. Ses cheveux blonds dorés et sa carrure carrée et imposante nous donne une impression de sécurité. Je sens mon cœur s'emballer. J'ai l'impression que je vais m'évanouir, une sensation de déjà-vu. Vous avez déjà connu ç*/ Je me réveille allongé sur mon lit, plusieurs personnes autour de moi. Le nouveau, juste à côté de ma tête.

« J'te fais d'l'effet on dirait. Dis moi c'que c'est, j'le ferais à ma copine. »

Ouch. Quatre remarques en deux phrases qui me cassent de l'intérieur. La première étant que tout le monde a remarqué mon malaise, l'attention est donc centrée sur moi. Pile ce que je déteste quand je suis en tord ou honteux. La seconde est le fait qu'il ait une copine. La troisième étant qu'il ne soit pas conscient qu'il a un charme fou. Sa voix est la quatrième. Rauque, sonore, basse, on l'entend clairement et distinctement, comme si elle avait la capacité d'atteindre les tréfonds de notre âme. Je me lève, et un violent mal de crâne m'envahit. C'est le noir. Je rouge les yeux et vais pour me relever. Quelqu'un pose ses mains sur mes épaules et appuie dessus.

« Ouah, doucement. Reste couché un peu. T'as été frappé de plein fouet.
Hein ? J'me souviens pas.
Jack et Jack s'amusaient au baseball dehors. Ils ont éclaté un carreau et la balle t'a frappé derrière le crâne.
Une chance que le verre ai pas accompagné la balle.
Ils sont cons ceux là j'vous jure.
Ça sonne.
Tu m'étonnes. T'es tombé inconscient directement.
Et moi qui croyait avoir un charme hors norme …
Désolé, mais t'es pas vraiment mon genre. » On se met tous à rire. Intérieurement, je rajoute 'ouais, t'es totalement mon genre'. On se regarde, et l'espace d'un instant il me fait un clin d’œil. C'est rapide, discret, fugace. Il met ses mains sur ma tête.

« Tu vas bien ? Ta tête hoche.
Hein ? Mais oui, j'vais bien, t'inquiète pas. Moi c'est Cloooooooooo
Clo ? Moi c'est Francis.
Oooooooo.
Il se passe quoi ?
Sûrement un traumatisme du au choc quand sa tête à touché le sol. Il semble avoir des difficultés à parler. Une aphasie. D'autres symptômes ?»

Celui qui parmi nous veut se spécialiser en médecine s'approche et m'examine. Il me fait le coup du stylo devant les yeux tandis que je secoue la tête pour dire non. Mais ma nuque me fait mal. Il se passe quoi ? Pourquoi je ne peux plus parler ? Une lueur de panique apparaît dans mes yeux. C'est contagieux ? Ça vient de quoi ? Ça va durer combien de temps ? C'est définitif ? Pourquoi ça m'arrive. ? C'est à cause de quoi ? Je ne suis pas hypocondriaque, sachez le. Mais quand on a vu des personnes mourir d'un rhume, d'une migraine ou d'un coup de froid, on est tout de suite plus suspicieux. Après quelques minutes, je retrouve l'usage de la parole. Le futur toubib me dit que ça doit venir du coup sur la tête.

« Tu devrais consulter un vrai médecin.
Ta gueule, j'suis médecin.
Ah ouais, j'savais pas que ça bossait pas un toubib
Non, sans dec' les gars. J'suis médecin. J'ai mon diplôme et tout.
Diplôme que tu as gagné suite à un concours en étant gamin. Ça fait pas d'toi un toubib, j'suis désolé.
C'est marqué, médecin ! Regarde. »

L'un des nôtre lui prend son bout de papier et y met le feu. Les autres retiennent le futur toubib qui essaie de sauver son 'diplôme'.


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Dernière édition par Clotho le Lun 24 Oct 2016 - 12:58, édité 1 fois
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Francis s'approche de moi.

« On a pas été présenté du coup.
J'pensais éviter la balle pourtant en feignant l'aphasie.
Ahah, t'es drôle. C'est quoi ton nom ?
Clotho.
Salut. Ravi d'te rencontrer.
Moi aussi.
Tu te sens bien ?
Pourquoi ?
Tu deviens tout rouge.
… J'ai un peu chaud, ouais.
Tu veux d'la glace ?
Non, faut juste que j'pense à autre chose.
Autr*/ Ah, ok.»

D'ici, je peux sentir son odeur. Lavande vanillée. Ça provoque des choses en moi, et me rend tendu. Il détourne le regard dès qu'il le remarque. On se met à rire. Les gars nous regardent bizarrement. On se connait depuis deux minutes et on rigole déjà ensemble. Par contre, s'il reste aussi près, je ne pourrais jamais penser à autre chose. Là, je n'ai qu'une envie, c'est de lui sauter dessus, de lui arracher ses fringues, de l'embrasser dans le cou, de car*/ Ok, stop ! Maison, village, grand mère, Grand Line, pirates, marins, bâtiment, corvée, serpillère, toilettes. J'imagine la corvée de patates qui va me tomber dessus, et aussitôt ça me calme.

« Désolé pour …
Boarf, à notre âge c'est normal. Ça se contrôle pas tu sais. On est jeune, ça arrive à tout le monde.
Je sais mais …
C'est toujours gênant, ouais. Au moins ça arrive au début de notre relation, je sais à quoi m'attendre. »

Je me force à rire. Il a dit notre relation. NOTRE RELATION. Il y a donc un futur possible ? Rah, j'en sais rien. Les signaux qu'il envoie son contradictoires. Un coup oui, un coup non. Je ne sais pas sur quel pied danser. Est-ce que j'ai rêvé son clin d’œil tout à l'heure ? Est-ce que je me fais des films pour rien ? Possible, j'ai tendance à exagérer dans ces cas là, je le sais. J'ai beau mettre un frein, ça ne suffit pas. Je me vois déjà en train de lui faire des choses pas forcément acceptable dans les mœurs locales. Ô non, ça recommence … Je repense aux patates, à la façon de les éplucher ; elles qui tournent lentement entre mes mains ; à leur peau qui descend doucement vers le bas à cause de la gravité ; à leur chair dénudée qui glisse entre mes mains, du haut vers le bas, le couteau qui retire les imperfections. Pourquoi m'imaginer en train d'éplucher une patate ça me fait cet effet là ?

Il se lève et va vers d'autres personnes. J'en profite pour mater son fessier discrètement. Ô mon dieu. Deux belles miches qui ont l'air fermes, égales, tendres. Je décide d'aller me rafraichir dans la salle de bain pour me calmer. Je marche comme je peux, longeant les murs pour éviter le moindre contact avec quiconque. Je sais que c'est naturel, que ça arrive à n'importe quel garçon ou homme, qu'il n'y a pas à en avoir honte. Et pourtant, j'ai honte. J'ouvre le robinet, laisse l'eau froide couler sous mes mains. Ça refroidit un peu, mais pas assez. Je plonge alors ma tête sous le robinet. Là, ça rafraîchit carrément. Je diminue la pression pour l'arrêter, essore mes cheveux entre mes mains pour faire couler un maximum d'eau tout en gardant les yeux fermés. J'ai horreur quand il y en a sur le sol et qu'on en met partout en marchant après. Ça fait du bien. Je me sens déjà plus détendu. Tout à coup, je sens un corps qui vient se coller au mien et deux mains qui viennent se poser sur mon torse. J'ouvre les yeux pour voir qui se permet ce geste quand sa voix murmure à mon oreille.

« J't'avais pas fais cet effet la dernière fois.
On s'connait ? » Il m'embrasse dans le cou. Ça y est, ça me revient. Je sais pourquoi j'avais cette impression de déjà-vu. On a passé un certain temps ensemble. Par certain temps, il faut comprendre quelques heures. Heures durant lesquelles le temps ne comptait plus. En voyant que je me souviens de lui, il murmure autre chose.
« Je savais que ça te ferait retrouver l'esprit.
Qu'est-ce que tu fais là ?
J'me suis engagé, quelle question.
Recule toi, on pourrait nous voir.
Et alors ?
Et alors ? J'ai pas envie qu'on sache pour moi, ni que ce soit marqué dans mon dossier.
Comme s'ils en avaient quelque chose à faire en haut.
Ils veulent des officiers ordinaires, des pubs vendeuses, des types droits, sans défaut.
Ouais, mais on est tellement plus intéressant avec nos défauts.
Arrête ! »

Je le repousse et me décolle de lui. Ce n'est ni le lieu, ni le moment approprié pour ce genre de … discussion. Il m'embrasse, me volant un baiser avant de quitter la salle de bain. Je me pose dos au lavabo, les mains dessus pour me retenir. J'y crois pas. Comment c'est possible ? Quelles étaient les chances ? Je me suis engagé pour justement ne jamais vivre ce genre de situation. C'était sympa, mais c'était limité dans le temps. J'ai pas envie de me retrouver coller à quelqu'un pour le reste de mes jours. Je suis célib et je veux le rester, comme un papillon qui vole de fleur en fleur, les butine toutes mais ne s'accroche à aucune. L'analogie n'aura jamais été bien pensé. Va falloir trouver comment lui annoncer ça par contre. Parce que si jamais il me fait un scandale, je suis mort. Ma réputation sera ruiné, je serais éjecté de la marine, mon rêve de devenir amiral en chef sera foutu. Tout ça à cause de quelques heures. Non, pas question, je ne peux le permettre.


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