Posté Jeu 27 Oct 2016, 22:43 par [mort] Phoenix D. Juusei
Chantier Navale du KGB
Les mouettes gueulent à travers le ciel et guettent les poissons remontant à la surface pour prendre une bouffée d’air frais. Les prédateurs patientent et atteignent leurs cibles sans trop de mal. Les victimes sont bien trop naïves et ne prennent pas en compte la présence des chasseurs.
Au sein du chantier navale, l’heure est aux dernières installations.
Passant devant une porte aussi grande que le monde, j’entre dans ce brouhaha de marteau et de scie, au beau milieu des poutres et des planches, parsemés un peu partout sur le sol. Les hommes hurlent de toutes leurs forces pour émettre les ordres qu’ils souhaitent voir effectués. Les outillages volent dans des directions opposées et les navires en pleines constructions commencent à avoir de la gueule.
En espérant que le mien soit tout aussi puissant qu’agréable au regard. Ce que je souhaites, c’est qu’il terrorise mes ennemis en leur annonçant à sa vue, leur mort certaine. Qu’ils tentent désespérément de fuir face au déluge qui leur fonce droit dessus, qu’ils tentent, sans la moindre chance, de survives.
Perdu au beau milieu du chantier, je m’adresse à l’un des maitres d’oeuvres, histoire de prendre connaissance de l’emplacement du Rough Death.
- Excusez-moi, ça s’passe où la construction du Rough Death ?
Ce dernier me regarde l’air de dire qui je suis pour me permettre de débarquer comme ça, sans rendez-vous. Mais les rendez-vous et moi, ça fait deux, alors bien évidemment, qu’il ne soit pas surpris …
- Je m’appelle Phoenix D. Juusei, c’est mon navire.
Quelques secondes lui suffisent pour baisser sa garde, je suis tout de même recherché par la marine, alors mon visage, il le connait certainement.
- Allez au Hall numéro 3, c’est là bas que votre navire se trouve. - Je vous remercie …
Pas à pas, je me dirige vers le fameux hall, lieu de naissance du porte voile qui m’amènera aux portes du One Piece. Car après tant d’année, le chemin pour lequel je me prédestinais avait bien changer. Mais ce rêve de gosse que je me faisais chaque nuit n’a réellement pas changer.
Un jour, je deviendrais le Roi du Monde.
Dernière édition par Phoenix D. Juusei le Jeu 27 Oct 2016, 22:56, édité 1 fois
Posté Jeu 27 Oct 2016, 22:44 par [mort] Phoenix D. Juusei
Sur les lieux du chantier destiné au Death, les charpentiers et autres spécialistes coopèrent tant à la bonne construction de ce dernier qu’à la satisfaction du client découvrant le bien qu’il avait commander. Ce qui a pour but de rassurer le client et ça, même en direct. Ce Kiril savait y faire et pour ça, je ne le remercierais jamais assez. En voilà un homme qui sait faire quelque chose de ses mains. Moi à part semer le sang des autres, qu’est ce que je sais faire ? Est-ce le pré-requis pour brandir le titre honorifique de roi des pirates ? Je ne pense pas. Et plus je réfléchis à ce que j’ai accomplis jusqu’ici, plus je repose des questions. Fais-je bien de tuer quiconque me barre la route ? Jusqu’ici, je ne me suis fais que des ennemis. Certains sont devenus de bonnes fréquentations, mais assez bonne pour me suivre et m’élever au rang de seigneur des mers ? Très sincèrement j’en doute. Alors plus j’avance vers le navire qui me portera durant les prochaines années et plus la même question revient sans cesse; dois-je changer pour conquérir les mers ? Si je dois être un jour, le Roi du Monde, je veux que cela se fasse de la meilleure des manières. En atteignant le pleine puissance, je me dois d’honorer cette force que l’on me donne chaque jour.
Alors avançant vers la porte principale du chantier destiné à mon future navire, mes tripes s’emballent et ma perspective d’avenir s’éclaircit; Un jour je serais le Roi des Pirates.
Par un grincement des plus sourds, les portes s’ouvrent devant moi, m’adressant avec générosité la splendeur du Rough Death. Une tête de proue à l’effigie du nom que je porte, ornée d’or, des voiles majestueuses, une coque faite d’acier et de bois, tous les éléments étaient maintenant concentrés pour poursuivre ma quête perpétuelle de changement.
Mais au sein du chantier, un détail me saute aux yeux. La plus part d’entre eux portes d’ancien bracelet en fer témoignant de leurs anciennes vies d’esclaves. Ce Kiril serait-il le bon de ce monde ? Les libérants face à la manipulation des grands de ce monde et en leur offrant un travail digne de leurs convictions ? Plus j’en apprend sur lui et plus il me tarde de le rencontrer. L’esclavagisme est sans nul doute l’un des pires crimes au monde et savoir que l’homme qui a fait construire le navire qui me portera, partage les mêmes idéaux, m’emplis de confiance.
Le KGB a une réputation grandissante et je ferais du cadeau qu’ils me conçoivent, le porte étendard de leurs valeurs. La bravoure des hommes méritent d’être célébrer et la tyrannie des autres nécessite la colère du peuple. Je le pense de plus en plus, mais ceux qui se prennent pour les rois du monde, ne sont que de vulgaire rat rongeant peu à peu le radeau sur lequel nous nous trouvons tous. La cité dans laquelle ils siègent paisiblement mérite de brûlée jusqu’à la dernière parcelle. Car en réalité, les crimes commis par les uns sont nécessairement inspirés des fautes commirent par les autres. Les Tenryuubito se permettent de réduire en esclave le monde tandis que les pauvres prennent les armes pour se sortir du désespoir. Est-ce là la vraie justice ? Ils ont très certainement plus de sang sur leurs mains, que les désespérés criants leur peine sur le monde.
Cette révolte est unanime et le temps de la mettre en marche vient de débuter. Désormais, je ne tuerais plus d’innocent mais seulement les fautifs. Désormais, un seul mot d’ordre, Justice.
Dernière édition par Phoenix D. Juusei le Jeu 27 Oct 2016, 22:57, édité 1 fois
Posté Jeu 27 Oct 2016, 22:44 par [mort] Phoenix D. Juusei
Leur mort serait juste, leur mort sera dur. Et le Rough Death se chargera de voguer sur les rêves qu’ils chérissent tant, en les sortant de leur paisible idéologie. Cette balade psychologique s’éternise un peu trop, alors planté devant le navire, je secoue la tête pour m’échapper des ces pensées un brin féministe et m’accorde le droit de pénétrer dans l’enceinte du hall.
Beau, grand, majestueux, le Rough Death est l’idéale de mes rêves. Exactement ce à quoi je pensais durant toutes ces nuits, ce à quoi je pensais lorsque j’ai contacté Kiril. Les gars ont produits un travail d’expert tout en mettant à profit leur professionnalisme et je peux leur en être reconnaissant. Grâce à eux, mes convictions pourront prendre vie et mes désirs deviendront réalité.
Remarquant ma présence au sein du chantier, le responsable des travaux m’invite à monter à bord. Et putain, quel pied de poser le premier pas sur les planches fraiches et poncés de son navire. Excité et bienheureux face à de telles prouesses, j’esquisse un sourire bénin tout en tournant sur moi même en constatant chaque détail au sein du bateau. Les voiles sont magnifiques et prétendent à de grandes choses, tandis que le pont accueille l’espace nécessaire pour que l’équipage puisse prendre son pied, lors des étapes tumultueuses qui nous attendent.
Côté technique, ils ont également mis le paquet. Car le Rough Death n’est pas seulement une oeuvre d’art, il est également à la pointe de la technologie et ce grâce, grâce à l’inventivité de ce cher Jeliev. Que je ne remercierais jamais assez …
Dix huit canons arment les abords de la coque tandis que le comble de la beauté du navire se trouve caché au sein de la tête de proue. Des cracheurs de feu démontrant une puissance hors norme pouvant être remplacé également par un gaz soporifique. Prévu pour cet effet, des masques à gaz pour chaque membre d’équipage. Le must du must.
Les lances grappins et autres canons portatifs ornent chaque côté du pont tandis qu’une chaloupe de bonne envergure trône à l’arrière.
Le Rough Death est magnifique et prétend à de grande chose. Je suis fière d’en être le propriétaire et fier qu’il ait été construit par d’ex-esclaves de la noblesse mondiale. Grâce à ce navire, je pourrais faire en sorte d’envoyer le message finale à la gueule du gouvernement.
Message que bon nombre d’hommes présents ici même me donnent l’accord au vu de leur passé d’ex-objet des nobles. Une situation impossible à tenir, même à consentir pour ma part. Obéir et lécher des culs royaux sous peine de se prendre une balle dans le crâne, c’est très certainement pire que la mort. Car l’humiliation n’a rien de bon, tout est perfide et sinistre lorsque l’on prend par à ce genre de batifolage.
Le dégoût de la race humaine est grand en moi, du moins, vis-à-vis de ceux qui se permettent de combattre du mauvais côté de la justice.
Dernière édition par Phoenix D. Juusei le Jeu 27 Oct 2016, 22:57, édité 1 fois
Posté Jeu 27 Oct 2016, 22:52 par [mort] Phoenix D. Juusei
Et tout me dit que cette proue en forme de phénix est le symbole de liberté dont le monde a besoin.
- Magnifique n’est-ce pas ?! - Ah ça … Vous ne pouvez pas imaginer. Vous avez fait un boulot magnifique. - Pas d’soucis, c’est un peu notre métier tout de même. On rend le bois utile tout en essayant de le sublimer. Même si pour moi, il est la matière la plus noble. - Parce qu’il produit la monnaie mondiale ? - Ahahah, nan du tout ! Par qu’on peut faire ça ! me dit-il pointant du doigt le rough death - Ah là, j’suis bien d’accord avec vous l’vieux. - Hahahaha, petit con … ! - Héhé, bah quoi vous êtes dans la fleur de l’âge nan ? - Et toi dans la fleur de ta connerie ? Le parler chez toi c’est pas inné on dirait … - J’essaye d’apprendre … - Un p’tit conseil, ne dit jamais c’que tu penses. Sinon ça te reviendra toujours dans la gueule. - Heu … merci ! - J’dis ça sincèrement gamin, - Gamin ? J’dois faire 40 centimètres de plus que vous. J’dois même regarder où j’marche quand t’es dans les parages sinon j’risque de t’écraser … - BORDEL DE MERDE ! Mais tu comprends rien ! - Relax, j’le faisais juste pour te foutre en rogne cette fois … Héhéhé - P’tit con … - Tu penseras à remercier tous tes hommes en tout cas, je leur dois beaucoup. Et où est l’boss, j’aimerais bien m’entretenir avec Kiril histoire de le remercier en personne ! - Compte sur moi pour faire passer le message. Malheureusement pour Kiril, tu vas devoir patienter longtemps, il a prit la mer il y a de ça quelques jours déjà. Et il reviendra pas de si tôt j’le crains. - Pas de problème … J’ai son numéro de denden, j’en profiterais pour prendre des nouvelles dans ce cas.
Et puis alors que la discussion bat son plein, là haut dans le ciel, l’ange déchu descend de son nid, atterrissant au beau milieu du chantier navale. Jetant un regard au chef du hall, j’ordonne la mise à l’eau du navire dès lors qu’ils auront terminés les derniers détails. Quant à cette jeune demoiselle, des explications sont de mises.
- Alors comme ça tu as réussis à t’échapper ? Formidable … J’espère au moins que tu t’es calmé ? - J’suis ici pour te capturer et je ne repartirais pas les mains vides tu m’entends ? - Pas de problème. Mais dis moi, comment t’as réussis à t’échapper ? - Tu crois sincèrement que c’est la bande d’abrutis que tu m’as laisser qu’allait m’empêcher de partir ? Tu te trompes lourdement sur mon cas depuis le début et maintenant que je connais ta combine, je ne me ferais pas avoir une deuxième fois ! Et puis, Aladdin y est quand même pour quelque chose ... - Mes combines ? J’penses pas être diabolique à ce point … Puis ça m’fait penser, faut vraiment que j’apprenne ce truc de marcher sur les nuages, ça a l’air top … Et excuses moi, je suis entrain de faire des affaires. Alors si tu veux bien partir d’ici, tu serais bien aimable. lui dis-je le regard insoucieux vis-à-vis de ce qu’elle manigance.
Mais c'est qui marcassin ?
Dernière édition par Phoenix D. Juusei le Jeu 27 Oct 2016, 22:56, édité 1 fois
Posté Jeu 27 Oct 2016, 22:56 par [mort] Phoenix D. Juusei
Comme si ça ne suffisait pas, les charpentiers viennent s’en mêler, avec l’intention la plus honnête de faire régner leur droit propre à Alvel, leur droit de pirate.
- Si tu comptes t’en prendre à lui, il faudra t’en prendre à nous aussi ! Ici ce n’est pas un champs d’bataille, t’es pas là pour te foutre sur la gueule ! Et si tu t’en prend à l’un de nos clients, c’est que t’as un problème avec nous ! Penses y et fait le bon choix !
Le dilemme est lancé mais elle ne prend pas le temps de réfléchir et fonce vers moi, un couteau en main. Certains des artisans s’arment grâce à leur matériel, mais je les rassure, malgré leur bonne volonté, leur aide ne me sera pas utile. Je l’esquive de quelques centimètres, d’une facilité déconcertante, avant de lui adresser un coup de genoux en direct de l’estomac, lui faisant recraché son petit déjeuner. L’âme rédemptrice, je lui attrape de crâne dans sa chute et lui balance une rafale de mandales made in juusei.
Saignement, gémissement, tous les symptômes en rapport avec l’agonie de l’être sont rassemblés. Mais il semblerait qu’elle soit encore d’attaque pour enchainer les astuces de combat. La serrant contre moi, afin de l’immobiliser, elle me donne plusieurs coup de boule jusqu’à tenter l’évanouissement, me faisant lâcher prise. D’une simple balayette, elle me déséquilibre et m’envois valser contre un tas de planche.
Je surestime encore trop mes adversaires …
- Je n’ai pas l’intention de te faire du mal. Je commence à avoir une illumination sur mes faits mais comme tout bon homme, je possède mes limites … Si t’es en colère pour la petite torture, tu m’en vois désolé, ce genre de chose je ne le ferais plus.
Être sympa et conciliant ça peut peut être marcher ...
- Ça n’a aucun rapport ! Tu es un pirate et mon job c’est de t’arrêter ! Si tu ne veux pas me faire de mal, alors je t’en ferais ne t’inquiète pas ! Pirate de malheur !
Suite à ces quelques mots, elle s’envole vers moi en bondissant à ras du sol. Que puis-je faire pour l’arrêter ? Je n’ai pas envie de la tuer, mes mains sont déjà bien trop sales comme ça … Et puis les hommes du chantier s’apprêtent à intervenir, outils en main, commençant à douter de ma parole.
Injectant, sans noircir le bout de mes mains, je lui donne un coup de point fait de fluide sur le sommet du crâne pour l’assommer sans lui procurer le moindre dégât. L’ange tombe au sol, la bave aux lèvres, inconsciente. Je jette un dernier regard aux hommes du KGB, puis me retournant vers la rouquine, elle n’est déjà plus là.
Comment est-ce possible ? Le doute m’envahit alors et je scrute la moindre parcelle m’entourant, voyant que dans le ciel, une mouette de plusieurs mètres de long la transporte du bout de ses serres au loin.
Posté Jeu 27 Oct 2016, 23:01 par [mort] Phoenix D. Juusei
- Vous avez de drôle de mouettes dans les parages … - Putain, même nous on est surpris. Regarde la taille des plumes qu’elle a laissé par terre … C’est pas humain. Mais bon, à force de s’trimballer sur Grand Line, on en voit des choses bizarres. - Tu l’as dis bouffi … - Changeons d’sujet, maintenant que t’as p’tite copine est partie, le navire … - C’pas ma p’tite copine. - Ah mais moi j’dis ça j’dis rien hein … - J’suis marié j’te signale. - Ouais c’est ça et moi j’suis l’roi des pirates. Puis j’suis tellement riche que j’m’emmerde à venir travailler tous les jours. T’as raison garçon … - Hum .. - Bref, le navire, on l’fout à la flotte ? - Yep. J’vais demander à quelques hommes de venir pour m’aider quant à la navigation. - Ça marche.
…
- Vous avez bien reçu la paye hein ? - Oui, y’a pas de problème de ce côté là ! - Très bien.
Encore heureux, manquerait plus que j’me fasse avoir par l’capitaine.
Levant les yeux au ciel, dans la direction où cette mouette a prit son envole, je sors le denden de ma poche encore sous le choc de ce qui vient de se passer. J’espère pas qu’elle va se faire becqueter par les petits de c’te piaf. Ils doivent faire ma taille …
Purururu…Purururu…Pururu..GATCHA ! - Allô ? - Maman bôbô ? - Putain vous êtes encore bourrés ? - P’ouais … - Ramenez vos fesses ici, tu m’entends Moustik ? - Pas d’problème chef ! On arrive ! Les gars, on doit aller manger ! - Écoute moi bien ! Dépêche toi de ramener ta tronche au chantier navale d’Alvel ou à mon retour, ta tête finira dans l’cul d’Loïc ! - On arrive.
Déjà qu’ils avaient tous échoués quant à la surveillance de cette fille, mais en plus, ils se permettent de s’prendre une cuite. Constatant qu’il ne m’en a pas fait part, c’est qu’il doit bien être amoché. Utile pour ramener un navire jusqu’au Sanbi ? Certainement pas.
Posté Jeu 27 Oct 2016, 23:03 par [mort] Phoenix D. Juusei
Quelle bande d’abrutis, j’vous jure …
- Et sinon, vous vendez des log pose ? - On doit avoir ça en réserve. - Ce serait quand même dommage de naviguer sans … Maintenant que je ne serais plus avec Shoma.
Ressortant de la dite réserve, le chef de chantier me tend la boussole armé d’un bracelet fait d’or et me demande.
- J’vous dois combien ? - 5 millions, c’vous plait. - Tenez et merci pour tout encore une fois.
M’échappant près du lieu de largage, je lui fais signe et lui rappelle de ne pas oublier de remercier ces hommes.