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Pour l'amour d'un Viking ! [Pv Hev]

La chaleur consumait les malheureux ayant la malchance de se retrouver sous le soleil...

Quant à toi, tu tentais aveuglement de te réfugier sous une parcelle d'ombre. Ce forbans rayonnant à travers les cieux n'avaient aucun moyen de venir meurtrir ta peau d'une blancheur éclatante. Tu étais naturellement immunisée, oui, toi qui étais capable de t'extirper de ses étreintes les plus chaleureuses. Mais l'heure n'était pas à la tranquillité, ce climat n'était qu'un bourreau parmi tant d'autres dans ton quotidien acharné pour devenir une meilleur personne.

L'exercice t'était épuisant, chaque fibre de ton être tendait à s'échapper tandis que tu daignais les réquisitionner à travers une motivation débordante. Tes camarades par ailleurs n'avaient de cesse de se demander qu'est-ce que tu faisais ici, avec eux. Malgré ton visage de vétéran, tu n'avais ni la carrure, ni la prestance pour prétendre faire partie des forces de l'ordre. Et ce jugement aussi violent que douloureux provenait de ceux qui n'étaient encore qu'aux prémices de leurs carrières.

Mais tu souriais, parfois tu répondais même avec un rire des plus sincères... à tort peut être. Mais tu n'avais pas cette mentalité revancharde t'accordant les armes pour répliquer. Tu ne voulais pas faire la guerre avec tes compagnons, tu avais cette ridicule impression qu'il valait mieux acquiescer sans se rebeller plutôt que de venir à entretenir des relations envenimées avec tes compagnons.

Après tout, tu partageais avec eux une période charnière de ta vie. Tu devais trouver la moindre petite parcelle de bonheur pour en profiter pleinement sans jamais la regretter par la suite. Cet optimisme inconcevable avait pourtant le don d'agacer les autres matelots si bien que tu étais devenue une de leurs têtes de turc récurrentes.

Mais cette journée là, ils n'auraient probablement pas le temps de venir te provoquer ouvertement. En effet, on avait réquisitionné tout ton petit groupe pour entreprendre une intervention afin de déloger un groupe de malandrins ayant prit position dans la ville. Ta petite escouade se retrouvait formée d'une vingtaine de matelot inexpérimenté comme toi mais qui pour la plupart avec la gueule plus grande que leurs compétences. Le tout était encadré par deux sous officiers de grade à peine supérieur aux tiens.

Avec toi dans les rangs, on ne pouvait pas faire meilleur groupe de bras cassé de la région. Tu avais une certaine angoisse par ailleurs à te dire que tu allais effectuer une de tes premières missions. Ce qui n'aurait du être qu'un exercice en temps normal avait prit chez toi la forme d'une incroyable expédition. Tu étais à la fois émerveillée de mettre en œuvre ce que l'on t'avait enseigné mais aussi très apeurée à l'idée de répéter ton éternelle rengaine de maladresse.

Et bien entendu, tout s'enchaina très vite, les supérieurs avaient décidé de vous faire quitter la base bien après la mi-journée alors que le soleil était à son déclin. Cela faisait quelques mois que tu avais mis un pied à terre sur cette île mais tu ne la connaissais que très peu. Et alors que tu étais perdue dans tes pensées imprécises et désordonnées, voilà que le moment où tu repris conscience de la réalité, tu te retrouvais seul au beau milieu de la fouille, totalement séparée du reste de ton escadron.

Paniquant et pas qu'un peu, il ne t'en fallut pas plus pour t'agiter dans tout les sens en te maudissant toi et tout ce dont tu étais faite. L'éternel cauchemar venait encore de frapper. Courant alors dans une direction aléatoire en priant le hasard de t'être clément, tu heurtas violemment un corps comparable à un immense tronc d'arbre.

Les fesses aux sols, tu te retrouvais dans son ombre, songeuse à l'idée de savoir dans quel pétrin tu t'étais encore fourrée.

- Je ! Je m'excuse ! Enfin non ! Veuillez accepter mes excuses !  Ne me faites pas de mal s'il vous plait... Je vous avais pas vu ...


Alors que tu montais peu à peu ton regard sur l'immense colosse qui te faisais face. Tu te figea dans une mine des plus douces à travers un sourire décapant et un regard béa.


Dernière édition par Mana le Ven 04 Nov 2016, 18:50, édité 1 fois
    Précision:

    Face à la mer

    -C'quand même dingue, tu trouves pas ? Demande un homme dans la trentaine, le teint bronzé et les bras à l'air, secs et velus en ramassant une énième planche de bois pour la jeter un peu plus loin, le tout formant un tas.
    Sur cette partie de la plage, c'était un vrai foutoir. Beaucoup de morceaux de bois y gisaient, et les deux hommes présents discutaient tout en faisant le ménage.
    -Boaf, vu la chaleur constante c'est pas étonnant. Pour le peu qu'un courant froid se ramène, ça pète automatiquement t'sais. Mais bon, on a pas à s'plaindre ! La ville a rien eu et c'est pas comme si ça se produisait toutes les semaines, héhé. Lui répond le type faisant la même chose que lui. Un peu plus jeune, les yeux verts lui procurant un regard perçant, lui aussi vêtu d'un simple maillot de corps.
    -Ouais, heureusement d'ailleurs que personne n'a rien eu. T'as vu le moment où ça s'est passé ? Y'a trois-quatre jours, nan ?
    -C'est ça. J'étais aux premières loges. Répond-t-il en observant la mer d'un bleu des plus clairs, surplombée par un soleil radieux et le champ des mouettes. -Il s'est mis à faire un temps dégueulasse en fin d'après-midi. La mer était salement agitée et les éclairs vraiment proches de la berge. Ce petit navire de voyage s'approchait du port difficilement, mais on avait espoir qu'il se pose sans problèmes. Mon cul, hahaha, l'navire a commencé à vaciller à mort et à presque se foutre sur la tranche. Continue le plus jeune, l'autre avec lui l'écoutant attentivement.
    -Ensuite ?!
    -Bah il s'est rétamé ici. Tout le monde a réussi à sortir, les gens sur la plage et au port se sont rameutés pour aider mais y'a eu plus de peur que de mal. Un vieux était bloqué dans sa cabine, mais un des types à bord l'a aidé.
    -Ah ? J'ai cru comprendre, ouais. Mon fils était parti faire une course pour moi et m'avait un peu raconté.
    -Un type baraqué avec une grosse valise. Il est arrivé sur le sable, à posé ses affaires et à demander de pas y toucher car quelqu'un était bloqué et qu'cette personne avait besoin d'aide. L'a sauté dans la cale car le bateau était couché, tu vois ; Et puis il est ressorti avec le vieillard sur le dos, l'avait juste l'arcade fendue. Parti ensuite sans dire un mot.
    -Comme quoi ! Tout est bien qui finit bien. Lance son interlocuteur en lui tendant une petite bouteille de bières. -On s'en pète une avant que les autres arrivent pour déblayer ?
    -Allez. On fera gaffe à bien caillasser les canettes, par contre.
    -T'inquiètes, comme d'hab. Bwéhéhéhé.

    ***

    Il faut vraiment que la poisse me suit partout. Tout mais pas Hinu Town, pas ce soleil cuisant à longueur de journée. L'après-midi battait son plein. Terré dans cette minuscule maison de location et à moitié nu tellement la température me faisait étouffer, même à l'ombre ; J'attendais patiemment l'ouverture du marché, non loin de mon lieu de vie on ne peut plus temporaire. En effet, ma présence sur l’île n'est pas du tout volontaire, me rendant de base vers un autre endroit, toujours dans l'optique de m'adapter à la fluctuation du taux de criminalité. Certes, celui-ci peut-être jugé constant quasiment n'importe où mais les affaires marchent plutôt bien sur la mer de l'Ouest, en ce moment. De ce fait, pourquoi ne pas y rester gagner sa croûte et continuer à m'améliorer ?

    Bémol, cela fait longtemps que je voyage et mes dépenses étaient ajustées au poil afin de compenser le voyage pour ensuite bénéficier d'une situation plus tranquille. Pas de problèmes, les légers coups durs en terme de berrys, c'est surmontable. Sauf quand le navire que tu empruntes décide de s'échouer ici, île que je ne connais aucunement. Et que les places pour naviguer ont un coût.

    J'ai donc réagi immédiatement en déboursant mes dernières économies dans la location de ce très petit appartement où le régime s'élève à une baignoire par jour, le lit ainsi qu'une assiette. Mais je ne peux pas tenir ce rythme, c'est pourquoi je me suis procuré une petite prime concernant des pirates installés en ville, le groupe terriblement mal placé. Pourquoi ? Simplement pour les habitants vivant et se déplaçant aux alentours. Ils ne sont pas dangereux, mais la Marine a agi raisonnablement en ne balançant pas une armée de soldats pour déclarer la guerre dans la rue. Usant d'un minimum de rhétorique, j'ai pu apprendre auprès d'un sang neuf nouvellement gradé se trouvant près du quartier général qu'une attaque de nuit était planifiée pour ce soir, repérage déjà effectué quelques jours avant. Opération d'ailleurs remise entre les mains d'un important groupe de recrues fraîchement formées.

    Un maximum d'habitants sera déplacé ce soir afin d'éviter les dommages, en espérant que les dommages collatéraux soient inexistants. Le deuxième problème maintenant est que cette histoire de pirates voleurs et agressifs, sévissant par petites bandes et de manière organisée dans la petite partie de l’île a trop duré et que la bleusaille veut maintenant s'en débarrasser une bonne fois pour toute. Sauf que... j'ai cruellement besoin de cette prime.

    En ayant pu bénéficier de quelques informations, j'ai pu les comparer directement en tâtant le terrain. Il est probable que des vols surviennent au marché bientôt, et mieux vaut que j'ouvre l’œil si je ne veux pas que ces lascars me passent sous le nez. Vêtu d'un simple t-shirt, pantalon de toile et d'un foulard autour de la tête me protégeant des insolations -supportant assez mal le soleil-, c'est vêtu de la sorte que je me déplacerai tout à l'heure. Bien sûr, sans oublier l'épée solidement attachée à la taille.

    Pour l'instant, je continue à me gaver et à constamment me rincer d'eau fraîche.

    ***

    Sortant discrètement de la cour réunissant les habitations collées entre elles, je me faufile dans le quartier aux rues étroites, bondées et écrasées par les habitations semblant précaires vues de face. Je me place au même stand bien large, varié et encadré de sortes longues tentures aux couleurs exotiques que la dernière fois tout en saluant le marchand d'un signe discret de la tête, faisant mine de tâter et d'observer ses fruits, légumes et épices.

    C'est à un moment que la patience paie, lorsque j'aperçois un homme visiblement nerveux devant un stand assiégé. Il glisse furtivement plusieurs babioles dans sa veste avant de se déplacer vers une autre étable. Le suivant à pas lent, gardant un œil sur lui -avantage délivré par le fait d'être plus grand que la moyenne- le zig accélère de plus en plus le pas, les mains ancrés dans les poches de sa veste. Le rythme s'emballe petit à petit, pas moyen de savoir si je suis repéré mais la piste qui s'offre à moi n'est pas négligeable. Focalisé sur la cible, je ne me rends ensuite pas compte de la direction empruntée et entre en collision avec quelqu'un.

    Une jeune femme, blonde et étonnement balafrée dans sa tenue de marine. Les gens autour s'étonnent, s'écartent vite lorsque j'intercepte leurs regards curieux pour ensuite la regarder droit dans les yeux. Elle s'excuse, un peu trop même. Laps de temps me faisant perdre de vue celui que je suivais depuis un moment. Râle presque imperceptible lâché, c'est en prenant sur moi que je me penche ensuite vers elle.

    -C'est moi, je ne faisais pas attention. Mes excuses. Lui dis-je en lui tendant la main pour la relever et ensuite lui épousseter le dos. Je regarde autour de nous et remarque alors un curieux détail.

    -Je pensais que les soldats se déplaçaient en groupe.

    La c'est sûr, le larcin s'est volatilisé. Quelle merde...
      Ta main était minuscule comparée à la sienne... Tu n'étais pas spécialement petite, mais lui était colossale. Enfin, il t'en donnait l'impression. Alors que la pénombre était de plus en plus palpable dans cette soirée annoncée par une fraicheur particulière, tu ne pouvais même plus glaner les derniers rayons à cause de cet homme, aux épaules si large et à la présence si taciturne.

      Heureusement, il te paraissait largement tolérant envers toi. Il avait pardonné ton égard quand bien même tu t'étais affichée dans le plus minable des états pour lui supplier ses excuses. Il te plaisait bien finalement, son apparence était particulièrement effrayante vis à vis de toi aux premiers abords mais, tu avais rapidement écarté tout préjugé pour le voir comme une future très belle amitié. Il ne t'en fallait que très peu pour sympathiser et alors qu'il te tendait cette main gigantesque que tu avais saisi naturellement, tu te surpris à déjà être beaucoup plus à l'aise avec lui.

      Tu t'étais focalisée sur lui et son timbre de voix particulier. Il était graveleux, comme s'il tentait d’étouffer un maximum d'émotion à travers un calme forcé. Il t'arrivait plusieurs fois de parler avec des officiers vétérans, venant profiter du climat chaleureux d'Hinu Town. Tous avait plus ou moins la même manière de parler, tous transpiraient cette expérience de la vie à travers la manière de transcrire les mots.

      La forme de son interlocution t’intéressait si bien que tu ne comprit que la moitié de son contenu, ce qui t’entraina vers une nouvelle situation des plus loufoques.

      - Des soldats ? Où ça ? Je recherche des soldats justement !

      Subjuguée par cette aide potentielle venue de nul part, tu fais très vite un pas de recul en remarquant son visage tantôt affligé tantôt perplexe. Très vite, tu compris que tu venais de sortir de ta bouche, une énième bêtise. Baissant les yeux vers ton uniforme, il ne t'en fallut pas plus pour faire le lien et comprendre qu'il parlait effectivement de toi lorsqu'il te désignait en tant que soldat.

      - Oh ! Vous vouliez parler de moi ! Alors disons que... Je me suis perdue et que je me suis écartée du groupe involontairement ? J'étais partie pour une mission à la base et me voilà devant vous... Je ne suis cependant pas certaine que j'ai le droit de divulguer ce genre de truc !


      Agacée de toi et de ta maladresse, tes mains se crispèrent et vinrent à se positionner contre tes tempes comme si tu prenais une pose mal faite du Penseur. Tu avais beau tenter de réfléchir, tu n'arrivais pas à trouver la solution pour réparer toutes tes erreurs  à la fois. Tu n'arrivais même plus à te remémorer des directives de tes supérieurs. Fallait-il aller à l'ouest ? Au nord ? Tourner à droite après le quatrième embranchement, cela pouvait même être le second !

      Affichant une pose des plus inédites, lorsque tu rouvris les yeux, tu espérais sincèrement sortir de ton lit afin de t'extirper de ce cauchemar dantesque. Mais non, tu étais désormais encore plus ridicule qu'auparavant et ton ami le géant te songeait encore plus des yeux.

      - ... Je propose qu'on recommence depuis le début ! Je m’appelle Mana ! Mais vous pouvez m’appeler ... Mana du coup ? Peu importe ! Je suis ravie de vous rencontrer !


      Tu avais su te galvaniser à travers sa présence qui t'inspirait désormais confiance. Ta voix tressaillait encore de timidité mais tu te montrais sous un visage rayonnant de joie malgré les problèmes dans lesquels tu t'étais enlisé. Affichant toujours ce même sourire Manesque, tu avais abandonné l'idée d'essayer de rattraper la cause perdue que tu étais.
        -Ça dépend à qui tu le dis. Répondis-je sur un air légèrement conciliant, esquissant un petit sourire. -Hevrard, enchanté. Que je poursuis sans la regarder à ce moment, trop concentré à chercher celui que j'avais repéré. Mais c'était peine perdue avec tous ces gens, je m'en rends à l'évidence. Portant ensuite le regard vers elle, je la surprends qui me sourit, visage rayonnant malgré sa marque. -Suivons le mouvement avant de nous faire piétiner, tu ne crois pas ? 

        C'est qu'elle est nerveuse, cette Mana. Elle n'a cessé de bafouiller après s'être relevée pour se présenter. Probablement une recrue ? Précisément faisant partie de l'équipe de frais matelots prête à me devancer ? Je pourrais bien obtenir de précieuses informations mais va savoir comment... Surtout que le coup de filet ne va pas tarder à se mettre en place. Encore faudrait-il que le plan fonctionne mais ça, nous verrons bien. Alors que je fais mine de me diriger innocemment, à allure soutenue, vers le quartier en question. Je marche en tête histoire de nous frayer un chemin à travers la populace, me retournant quelques fois afin de vérifier si elle me suit toujours. 



        Après quelques minutes, plus éloignés de la place, je me décide à jouer ma dernière carte, profitant au passage du trafic réduit afin de parler plus calmement. Ce genre de bruit continu, ça me file la migraine. 

        -Dit moi, je te trouve bien nerveuse. C'est dû au fait que tu ais perdu ton groupe que je viens de croiser tout à l'heure, par hasard ? Suivi d'un autre sourire. Mieux vaut rester tranquille face à une jeune femme un peu agitée. 

        Je verrais bien si la piste mérite d'être approfondie. Après tout, j'avais réussi à faire la conversation à un autre Marine avant de découvrir leur petite opération. Et je pense bien qu'à ce stade, la prime va me filer sous le nez si tout ça n'est pas concluant.  Mais alors qu'elle commence à vouloir s'exprimer, plusieurs soldats arrivent vers nous au pas de course. Le meneur de la petite troupe s'avance alors vers nous. Roux, la barbe bien coupé, il dirige son regard vers moi et le dirige ensuite vers mon épée. Juste après, il braque ses yeux d'un vert des plus foncés sur Mana.

        -Mana, qu'est c'que tu faisais ?! Ça va faire un quart d'heure qu'on t'cherche. Qu'il lui demande vivement.
        -Egarée. Répondis-je simplement. Ça peut arriver tout ce monde.
        -Et vous ?! Qu'est ce que vous faites ? Me demande t-il, se tournant vers moi.
        -Chasseur. Dis-je en esquissant un petit sourire en montrant mon papelard. -Je l'ai croisé par hasard et ai décidé de l'aider à chercher. Il n'y a pas de mal à ça, si ?
        Il me répond à peine et répond d'une sorte de grognement dédaigneux. C'est alors qu'il lance un signe de la tête à la blondinette afin qu'elle le suive.
        -Mana. Terminais-je en guise de salut vers la jeune femme.

        Laissant partir l'escouade qui commençait maintenant à s'éloigner, il me fallait trouver une solution de secours si je voulais avoir ne serait-ce qu'une chance d'avoir les pirates avant eux. Resserrant le foulard autour de ma tête, je déviais via un chemin parallèle pour me lancer vers le quartier en question.
          Impressionnant !

          Ce fût le seul vocabulaire que tu fus en mesure de formuler dans ta tête lorsque tu posais tes yeux sur l'immense gaillard qui avait prit la tête de marche. Il était à la fois imposant et chaleureux, il t'inspirait de moins en moins de crainte alors que n'importe quel autre individu censé aurait prit une mesure de recule avant de s'engager dans quoi que ce soit avec ce colosse de la nature.

          Il était d'ailleurs bien pratique, toi qui n'était pas douée pour percer ton chemin dans une foule grouillante, lui avait tout les moyens pour s'imposer face aux autres. Tandis tu avançais aléatoirement, faisant confiance à cet inconnu des plus sympathiques, tu pouvais apercevoir au loin ta troupe dont le superviseur avait le visage défiguré par une certaine émotion de colère vis à vis de toi.

          Grimaçant légèrement, t'attendant au pire, tu te doutais bien que ce pire avait la voix bien portante. Celle-ci te gueulait dans les oreilles de revenir dans les rangs. Au moins, ils avaient remarqué ton absence ce qui était un certain progrès... en quelque sorte. Bien que ton nouvel ami tentait de répondre à ta place alors que tu ne savais quoi dire, tu devais inévitablement te séparer de lui afin de rejoindre les bons rails de la mission.

          Tu les avais sans doute déjà bien retardé...

          Te retournant pour faire un au-revoir rapide à ta nouvelle conaissance. Tu repris la marche vers le quartier, cette fois-ci on te collait de si près qu'il était presque impossible pour toi de te perdre. Tu pouvais entendre des soupires à ton encontre, tu en agaçais plus qu'un et à cela, tu ne pouvais répondre qu'avec un sourire sincère.

          A se demander s'ils n'allaient pas tous te jeter en pâture durant cette pseudo-quête pour la justice.

          Par ailleurs, tu déboulas bien vite dans la rue escomptée. La marche de la petite troupe de soldat s'était faite plus prudente. Tu avais bien remarqué que plusieurs passants vous aviez épié d'un mauvais œil mais personne n'avait voulu t'écouter, toi qui étais certainement de très mauvais conseil.

          Pensant tout naturellement que la science ne t'était de toute manière pas acquise, tu te contenais de suivre les directives. Toi qui étais la pire recrue du lot sans aucun doute aller monter la garde devant l'établissement suspecté. Avec deux autres apprenties, tu allais faire en sorte de donner l'alerte si des renforts quelconque venaient de l'extérieur.

          La situation était simple, une taverne qui était désignée comme repère à malfrat depuis un certain temps déjà. Une mission de nettoyage s'imposait et cela allait sans nul doute faire du grabuge. Tout les soldats espéraient avoir à affronter une grosse tête pour en sortir avec gloire. Toi, tu voulais seulement que tout se passe calmement dans le plus simple des mondes.

          Alors que toute la troupe s'engageait avec fracas dans l'établissement, tu restais là, penaude dans la ruelle à surveiller les alentours.