La chaleur consumait les malheureux ayant la malchance de se retrouver sous le soleil...
Quant à toi, tu tentais aveuglement de te réfugier sous une parcelle d'ombre. Ce forbans rayonnant à travers les cieux n'avaient aucun moyen de venir meurtrir ta peau d'une blancheur éclatante. Tu étais naturellement immunisée, oui, toi qui étais capable de t'extirper de ses étreintes les plus chaleureuses. Mais l'heure n'était pas à la tranquillité, ce climat n'était qu'un bourreau parmi tant d'autres dans ton quotidien acharné pour devenir une meilleur personne.
L'exercice t'était épuisant, chaque fibre de ton être tendait à s'échapper tandis que tu daignais les réquisitionner à travers une motivation débordante. Tes camarades par ailleurs n'avaient de cesse de se demander qu'est-ce que tu faisais ici, avec eux. Malgré ton visage de vétéran, tu n'avais ni la carrure, ni la prestance pour prétendre faire partie des forces de l'ordre. Et ce jugement aussi violent que douloureux provenait de ceux qui n'étaient encore qu'aux prémices de leurs carrières.
Mais tu souriais, parfois tu répondais même avec un rire des plus sincères... à tort peut être. Mais tu n'avais pas cette mentalité revancharde t'accordant les armes pour répliquer. Tu ne voulais pas faire la guerre avec tes compagnons, tu avais cette ridicule impression qu'il valait mieux acquiescer sans se rebeller plutôt que de venir à entretenir des relations envenimées avec tes compagnons.
Après tout, tu partageais avec eux une période charnière de ta vie. Tu devais trouver la moindre petite parcelle de bonheur pour en profiter pleinement sans jamais la regretter par la suite. Cet optimisme inconcevable avait pourtant le don d'agacer les autres matelots si bien que tu étais devenue une de leurs têtes de turc récurrentes.
Mais cette journée là, ils n'auraient probablement pas le temps de venir te provoquer ouvertement. En effet, on avait réquisitionné tout ton petit groupe pour entreprendre une intervention afin de déloger un groupe de malandrins ayant prit position dans la ville. Ta petite escouade se retrouvait formée d'une vingtaine de matelot inexpérimenté comme toi mais qui pour la plupart avec la gueule plus grande que leurs compétences. Le tout était encadré par deux sous officiers de grade à peine supérieur aux tiens.
Avec toi dans les rangs, on ne pouvait pas faire meilleur groupe de bras cassé de la région. Tu avais une certaine angoisse par ailleurs à te dire que tu allais effectuer une de tes premières missions. Ce qui n'aurait du être qu'un exercice en temps normal avait prit chez toi la forme d'une incroyable expédition. Tu étais à la fois émerveillée de mettre en œuvre ce que l'on t'avait enseigné mais aussi très apeurée à l'idée de répéter ton éternelle rengaine de maladresse.
Et bien entendu, tout s'enchaina très vite, les supérieurs avaient décidé de vous faire quitter la base bien après la mi-journée alors que le soleil était à son déclin. Cela faisait quelques mois que tu avais mis un pied à terre sur cette île mais tu ne la connaissais que très peu. Et alors que tu étais perdue dans tes pensées imprécises et désordonnées, voilà que le moment où tu repris conscience de la réalité, tu te retrouvais seul au beau milieu de la fouille, totalement séparée du reste de ton escadron.
Paniquant et pas qu'un peu, il ne t'en fallut pas plus pour t'agiter dans tout les sens en te maudissant toi et tout ce dont tu étais faite. L'éternel cauchemar venait encore de frapper. Courant alors dans une direction aléatoire en priant le hasard de t'être clément, tu heurtas violemment un corps comparable à un immense tronc d'arbre.
Les fesses aux sols, tu te retrouvais dans son ombre, songeuse à l'idée de savoir dans quel pétrin tu t'étais encore fourrée.
- Je ! Je m'excuse ! Enfin non ! Veuillez accepter mes excuses ! Ne me faites pas de mal s'il vous plait... Je vous avais pas vu ...
Alors que tu montais peu à peu ton regard sur l'immense colosse qui te faisais face. Tu te figea dans une mine des plus douces à travers un sourire décapant et un regard béa.
Quant à toi, tu tentais aveuglement de te réfugier sous une parcelle d'ombre. Ce forbans rayonnant à travers les cieux n'avaient aucun moyen de venir meurtrir ta peau d'une blancheur éclatante. Tu étais naturellement immunisée, oui, toi qui étais capable de t'extirper de ses étreintes les plus chaleureuses. Mais l'heure n'était pas à la tranquillité, ce climat n'était qu'un bourreau parmi tant d'autres dans ton quotidien acharné pour devenir une meilleur personne.
L'exercice t'était épuisant, chaque fibre de ton être tendait à s'échapper tandis que tu daignais les réquisitionner à travers une motivation débordante. Tes camarades par ailleurs n'avaient de cesse de se demander qu'est-ce que tu faisais ici, avec eux. Malgré ton visage de vétéran, tu n'avais ni la carrure, ni la prestance pour prétendre faire partie des forces de l'ordre. Et ce jugement aussi violent que douloureux provenait de ceux qui n'étaient encore qu'aux prémices de leurs carrières.
Mais tu souriais, parfois tu répondais même avec un rire des plus sincères... à tort peut être. Mais tu n'avais pas cette mentalité revancharde t'accordant les armes pour répliquer. Tu ne voulais pas faire la guerre avec tes compagnons, tu avais cette ridicule impression qu'il valait mieux acquiescer sans se rebeller plutôt que de venir à entretenir des relations envenimées avec tes compagnons.
Après tout, tu partageais avec eux une période charnière de ta vie. Tu devais trouver la moindre petite parcelle de bonheur pour en profiter pleinement sans jamais la regretter par la suite. Cet optimisme inconcevable avait pourtant le don d'agacer les autres matelots si bien que tu étais devenue une de leurs têtes de turc récurrentes.
Mais cette journée là, ils n'auraient probablement pas le temps de venir te provoquer ouvertement. En effet, on avait réquisitionné tout ton petit groupe pour entreprendre une intervention afin de déloger un groupe de malandrins ayant prit position dans la ville. Ta petite escouade se retrouvait formée d'une vingtaine de matelot inexpérimenté comme toi mais qui pour la plupart avec la gueule plus grande que leurs compétences. Le tout était encadré par deux sous officiers de grade à peine supérieur aux tiens.
Avec toi dans les rangs, on ne pouvait pas faire meilleur groupe de bras cassé de la région. Tu avais une certaine angoisse par ailleurs à te dire que tu allais effectuer une de tes premières missions. Ce qui n'aurait du être qu'un exercice en temps normal avait prit chez toi la forme d'une incroyable expédition. Tu étais à la fois émerveillée de mettre en œuvre ce que l'on t'avait enseigné mais aussi très apeurée à l'idée de répéter ton éternelle rengaine de maladresse.
Et bien entendu, tout s'enchaina très vite, les supérieurs avaient décidé de vous faire quitter la base bien après la mi-journée alors que le soleil était à son déclin. Cela faisait quelques mois que tu avais mis un pied à terre sur cette île mais tu ne la connaissais que très peu. Et alors que tu étais perdue dans tes pensées imprécises et désordonnées, voilà que le moment où tu repris conscience de la réalité, tu te retrouvais seul au beau milieu de la fouille, totalement séparée du reste de ton escadron.
Paniquant et pas qu'un peu, il ne t'en fallut pas plus pour t'agiter dans tout les sens en te maudissant toi et tout ce dont tu étais faite. L'éternel cauchemar venait encore de frapper. Courant alors dans une direction aléatoire en priant le hasard de t'être clément, tu heurtas violemment un corps comparable à un immense tronc d'arbre.
Les fesses aux sols, tu te retrouvais dans son ombre, songeuse à l'idée de savoir dans quel pétrin tu t'étais encore fourrée.
- Je ! Je m'excuse ! Enfin non ! Veuillez accepter mes excuses ! Ne me faites pas de mal s'il vous plait... Je vous avais pas vu ...
Alors que tu montais peu à peu ton regard sur l'immense colosse qui te faisais face. Tu te figea dans une mine des plus douces à travers un sourire décapant et un regard béa.
Dernière édition par Mana le Ven 04 Nov 2016, 18:50, édité 1 fois