On vient d'ici
De nos jours, même la pitié se monnayait au prix fort. C'était ce que se disait le Capitaine Ankama, devant son navire en flamme et ses hommes armés jusqu'aux dents, prêts à l'affronter. Bon dieu, ce qu'il avait été idiot de croire que tout pourrait se passer dans le calme et la bienséance. Il n'aurait pas plus lourdement s'être trompé sur un jugement, pas plus qu'aujourd'hui que dans son passé en tout cas. Remarque, il s'était déjà sacrément planté avec Illona une première fois, avec son ancien armateur, avec tout ce qu'il avait entrepris en fin de compte, car tout ça, tout ce qu'il avait construit, n'était que fumée. Tout comme le navire ... C'était bien connu, un criminel ne laissait jamais de traces, ou bien mourrait en essayant de les effacer. Mais c'était injuste pour ce si joli navire avec qui il avait passé de nombreuses et joyeuses années. Le voir s'effacer et s’écrouler dans l'eau, et bien c'était un peu comme voir un bout de lui s'effacer dans la fumée sur la mer. Bientôt celle-ci s'occuperait de l'engloutir, ou bien le recracherait-elle quelques part plus loin, sur les côtes de l'île.
C'était la fin d'une époque. La fin d'une amitié, la fin d'une drôle d'aventure. Mais s'en était pas fini avec le cas de Mr Talbot, il allait s'en assurer. Il restait surement une cellule quelques part sur cette foutue île pour lui, un cellule auquel il allait goûter, se rassura Andrews. Déjà recherché pour de petits crimes dans son passé, si l'on ajoutait son acte et quelques emphases de sa part, il était sûr de lui faire payer pour tout ça sans jamais dévoiler son côté révolutionnaire.
Toujours était-il qu'Andrews avait un sale gout dans la bouche, et du sang partout sur son capuchon, qu'il retira prestement pour aveugler le premier homme qui fonçait vers lui, armé d'une serpe. Alors on commençait comme ça, sans un mot ? Il était vraiment en colère de s'être fait découvert, ou bien avait-il compris que les palabres, c'était son terrain de jeu favoris, et qu'il n'allait pas se laisser démonter par son ancien capitaine. Talbot appartenait au cercle restreint des vrais méchants, intelligents et sombres comme les abysses. Tant mieux, Andrews avait lui aussi envie d'en découdre. Le premier homme eut son compte en un instant, comme par magie. Il était doué pour faire disparaître les marchandises comme les hommes, et il allait lui montrer de quel bois il se chauffait. Une passe, et il assomma son vis-a-vis d'un coup de poing à la tempe, se retournant vers les autres, il eut le temps de prévenir :
- Je vais pas me retenir, alors, c'est à qui le tour ? D'une voix goguenarde et certains de sa capacité à réduire ce qu'il restait d'équipage en poussière.
Certains hésitèrent, d'autres posèrent leurs armes. C'était une belle victoire. Une toute petite, mais une victoire quand même. Il vit s'enfuir quelques uns de ses hommes en saluant leur sagacité, puis se remit en position d'escrimeur ; L'épée au niveau de sa poitrine, la lame devant son visage asymétrique. Les autres commencèrent leur travail de sape, essayant de l'entourer malgré une première fois bien infructueuse. Il reconnut ceux qu'il avait épargné, et leur fit un petit clin d’œil malicieux, histoire de communiquer sa confiance en lui et en espérant que sa en découragerait certains. Mais ce n'était déjà plus des hommes, mais de vulgaire bêtes aux ordres de Talbot, qui se tordait les mains de plaisir. Comme s'il attendait ce jour depuis des mois ... Andrews tombait de haut, ça c'était certains, lui a qui il avait confié responsabilité et tout un tas d'autres choses personnelles, ne pouvait en revenir de sa trahison. Car c'était un traître à la cause qui se tenait devant lui.
Et s'il y'avait bien une chose qui l’énervait, bien plus encore que l'injustice et les mauvaises affaires, c'était ça. Sans un mot, il esquiva un couteau de jet, puis son propriétaire qui s'était jeté sans réfléchir contre lui.Un simple pas de côté lui suffit pour cela, laissant son ex-camarade se perdre dans la foule qui s'agglutinait de plus en plus autours d'eux, gênant les manœuvres de ses opposant comme les murs qui bordaient l'avenue sur laquelle ils se trouvaient. Bientôt la marine débarquerait, ils n'avaient plus le temps pour ses bêtises ! C'est lui qui prit l’initiative, volant la vedette à ses adversaires : Il en trouva deux plus isolés que les autres, et recommença son travail de sape. Un coup en zig-zag lui permit d'arracher la masse d'arme de l'un, tandis que l'autre termina avec une vilaine coupure en dessous de l’œil. Il pensait pourtant avoir bien visé...
Andrews se découvrit alors une mesquinerie bien basse pour un homme de son envergure, et continua d'achever d'un coup de poing chacun des combats qui passaient à sa portée. Il fallait qu'il montre patte blanche une fois que les mouettes seraient attirés par les restes de la bataille. Une mouette, au final, ressemble beaucoup à un corbeau en ce sens. Mais il n'avait plus le temps de la réflexion, et passa au combat suivant, rangeant sa canne et utilisant ses longs bras pour combattre le mal par le mal. Les derniers n'étaient qu'armés de simples couteaux ou de gourdins, et n'étaient que de bien piètres combattants, aussi ne voulu-t-il pas les frapper d'injustice, mais juste de ses poings.
Un punch, puis un deuxième, et un autre homme au tapis ; Il se servit de son avant bras pour parer une vulgaire planche de bois arrachée à son bâtiment, et attira l'homme qui était à l'autre bout vers son crâne dur comme l'acier. Parfois il était bon d'avoir la tête dur. Et de savoir donner des coups de boule aussi. Son vis-a-vis s'effondra dans un râle douloureux, tandis que la foule bruyante pariait sur qui allait le descendre en premier. Visiblement, même avec un physique avantageux comme le sien, on ne pouvait être le favoris en cinq contre un. Cinq, il n'en restait plus que cinq. C'était bon signe. C'était ce qu'il se disait tandis que ses muscles endoloris par la bagarre commençaient à crier garde. Cela faisait si longtemps qu'il ne s'était pas battus qu'ils n'avaient plus l'habitude d'être aussi sollicités. Le feu commençait à se répandre dans ses muscles, tel l'incendie qui se terminait sur l'eau. Un dernier regard à son précieux navire ralluma la flamme et la vivacité d'Andrews.
- Tu vas payer pour ça, gredin ! cria-t-il en direction de son second.
Il se dirigea droit vers ses ennemis, sans peur aucune de mourir. Il y'avait des idées plus importantes que le sang versé...Et il ne pouvait laisser cette mutinerie durer plus longtemps. Il prit appuis sur le sol pour bondir sur les deux dernier rempart de talbot et les faucher tous les deux avec plus de deux mètres de carcasse énervée. Il avait réussit, ça y'est : Il avait enlevé ce satané sourire de la bouche de son ex-second. Il se releva et l'attrapa par l'épaule.
- Alors, t'es prêt à discuter avec moi et m'expliquer ce merdier !? Dit-il d'un ton rageur qui ne lui ressemblait pas trop. Il fallait dire que son second avait mit le paquet pour le faire sortir de ses gonds. On récole ce que l'on sème, toujours.
De nos jours, même la pitié se monnayait au prix fort. C'était ce que se disait le Capitaine Ankama, devant son navire en flamme et ses hommes armés jusqu'aux dents, prêts à l'affronter. Bon dieu, ce qu'il avait été idiot de croire que tout pourrait se passer dans le calme et la bienséance. Il n'aurait pas plus lourdement s'être trompé sur un jugement, pas plus qu'aujourd'hui que dans son passé en tout cas. Remarque, il s'était déjà sacrément planté avec Illona une première fois, avec son ancien armateur, avec tout ce qu'il avait entrepris en fin de compte, car tout ça, tout ce qu'il avait construit, n'était que fumée. Tout comme le navire ... C'était bien connu, un criminel ne laissait jamais de traces, ou bien mourrait en essayant de les effacer. Mais c'était injuste pour ce si joli navire avec qui il avait passé de nombreuses et joyeuses années. Le voir s'effacer et s’écrouler dans l'eau, et bien c'était un peu comme voir un bout de lui s'effacer dans la fumée sur la mer. Bientôt celle-ci s'occuperait de l'engloutir, ou bien le recracherait-elle quelques part plus loin, sur les côtes de l'île.
C'était la fin d'une époque. La fin d'une amitié, la fin d'une drôle d'aventure. Mais s'en était pas fini avec le cas de Mr Talbot, il allait s'en assurer. Il restait surement une cellule quelques part sur cette foutue île pour lui, un cellule auquel il allait goûter, se rassura Andrews. Déjà recherché pour de petits crimes dans son passé, si l'on ajoutait son acte et quelques emphases de sa part, il était sûr de lui faire payer pour tout ça sans jamais dévoiler son côté révolutionnaire.
Toujours était-il qu'Andrews avait un sale gout dans la bouche, et du sang partout sur son capuchon, qu'il retira prestement pour aveugler le premier homme qui fonçait vers lui, armé d'une serpe. Alors on commençait comme ça, sans un mot ? Il était vraiment en colère de s'être fait découvert, ou bien avait-il compris que les palabres, c'était son terrain de jeu favoris, et qu'il n'allait pas se laisser démonter par son ancien capitaine. Talbot appartenait au cercle restreint des vrais méchants, intelligents et sombres comme les abysses. Tant mieux, Andrews avait lui aussi envie d'en découdre. Le premier homme eut son compte en un instant, comme par magie. Il était doué pour faire disparaître les marchandises comme les hommes, et il allait lui montrer de quel bois il se chauffait. Une passe, et il assomma son vis-a-vis d'un coup de poing à la tempe, se retournant vers les autres, il eut le temps de prévenir :
- Je vais pas me retenir, alors, c'est à qui le tour ? D'une voix goguenarde et certains de sa capacité à réduire ce qu'il restait d'équipage en poussière.
Certains hésitèrent, d'autres posèrent leurs armes. C'était une belle victoire. Une toute petite, mais une victoire quand même. Il vit s'enfuir quelques uns de ses hommes en saluant leur sagacité, puis se remit en position d'escrimeur ; L'épée au niveau de sa poitrine, la lame devant son visage asymétrique. Les autres commencèrent leur travail de sape, essayant de l'entourer malgré une première fois bien infructueuse. Il reconnut ceux qu'il avait épargné, et leur fit un petit clin d’œil malicieux, histoire de communiquer sa confiance en lui et en espérant que sa en découragerait certains. Mais ce n'était déjà plus des hommes, mais de vulgaire bêtes aux ordres de Talbot, qui se tordait les mains de plaisir. Comme s'il attendait ce jour depuis des mois ... Andrews tombait de haut, ça c'était certains, lui a qui il avait confié responsabilité et tout un tas d'autres choses personnelles, ne pouvait en revenir de sa trahison. Car c'était un traître à la cause qui se tenait devant lui.
Et s'il y'avait bien une chose qui l’énervait, bien plus encore que l'injustice et les mauvaises affaires, c'était ça. Sans un mot, il esquiva un couteau de jet, puis son propriétaire qui s'était jeté sans réfléchir contre lui.Un simple pas de côté lui suffit pour cela, laissant son ex-camarade se perdre dans la foule qui s'agglutinait de plus en plus autours d'eux, gênant les manœuvres de ses opposant comme les murs qui bordaient l'avenue sur laquelle ils se trouvaient. Bientôt la marine débarquerait, ils n'avaient plus le temps pour ses bêtises ! C'est lui qui prit l’initiative, volant la vedette à ses adversaires : Il en trouva deux plus isolés que les autres, et recommença son travail de sape. Un coup en zig-zag lui permit d'arracher la masse d'arme de l'un, tandis que l'autre termina avec une vilaine coupure en dessous de l’œil. Il pensait pourtant avoir bien visé...
Andrews se découvrit alors une mesquinerie bien basse pour un homme de son envergure, et continua d'achever d'un coup de poing chacun des combats qui passaient à sa portée. Il fallait qu'il montre patte blanche une fois que les mouettes seraient attirés par les restes de la bataille. Une mouette, au final, ressemble beaucoup à un corbeau en ce sens. Mais il n'avait plus le temps de la réflexion, et passa au combat suivant, rangeant sa canne et utilisant ses longs bras pour combattre le mal par le mal. Les derniers n'étaient qu'armés de simples couteaux ou de gourdins, et n'étaient que de bien piètres combattants, aussi ne voulu-t-il pas les frapper d'injustice, mais juste de ses poings.
Un punch, puis un deuxième, et un autre homme au tapis ; Il se servit de son avant bras pour parer une vulgaire planche de bois arrachée à son bâtiment, et attira l'homme qui était à l'autre bout vers son crâne dur comme l'acier. Parfois il était bon d'avoir la tête dur. Et de savoir donner des coups de boule aussi. Son vis-a-vis s'effondra dans un râle douloureux, tandis que la foule bruyante pariait sur qui allait le descendre en premier. Visiblement, même avec un physique avantageux comme le sien, on ne pouvait être le favoris en cinq contre un. Cinq, il n'en restait plus que cinq. C'était bon signe. C'était ce qu'il se disait tandis que ses muscles endoloris par la bagarre commençaient à crier garde. Cela faisait si longtemps qu'il ne s'était pas battus qu'ils n'avaient plus l'habitude d'être aussi sollicités. Le feu commençait à se répandre dans ses muscles, tel l'incendie qui se terminait sur l'eau. Un dernier regard à son précieux navire ralluma la flamme et la vivacité d'Andrews.
- Tu vas payer pour ça, gredin ! cria-t-il en direction de son second.
Il se dirigea droit vers ses ennemis, sans peur aucune de mourir. Il y'avait des idées plus importantes que le sang versé...Et il ne pouvait laisser cette mutinerie durer plus longtemps. Il prit appuis sur le sol pour bondir sur les deux dernier rempart de talbot et les faucher tous les deux avec plus de deux mètres de carcasse énervée. Il avait réussit, ça y'est : Il avait enlevé ce satané sourire de la bouche de son ex-second. Il se releva et l'attrapa par l'épaule.
- Alors, t'es prêt à discuter avec moi et m'expliquer ce merdier !? Dit-il d'un ton rageur qui ne lui ressemblait pas trop. Il fallait dire que son second avait mit le paquet pour le faire sortir de ses gonds. On récole ce que l'on sème, toujours.
Dernière édition par Andrews Ankama le Dim 06 Nov 2016, 00:07, édité 1 fois