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[Event] Opération d'urgence

Rappel du premier message :

Il y a de l’agitation aujourd’hui dans la base. Adossé à un mur, je réfléchis, bras croisés. La commandante vient de nous convoquer, Overler, moi et le fraichement promu sergent d’élite Ratzkill. Un homme que je connais bien puisque nous sommes amis, et ce depuis qu’il est arrivé dans la Marine d’élite peu de temps après moi. Il était dans une des deux escouades que je dirigeais lorsque j’étais caporal d’élite. Il me remplaça lorsque je suis passé sergent d’élite et puis le voilà maintenant qui me rattrape. Je ris. Brave type. Il le mérite amplement, c’est un tireur d’élite excellent. Enfin bref.

Themis nous a fait venir d’urgence. Apparemment, à Kanokuni, le pays des fleurs, ça chauffe drôlement. Nous sommes dépêchés d’urgence. Le gros des forces de la Marine seront composés de la flotte du vice-amiral Alheïri S. Fenyang et d’un cuirassé du colonel d’élite Jakku Kattar. Nous venons histoire de grossir les rangs. Deux sections de marins d’élite, le tout sous le commandement du lieutenant d’élite Overler. Et bah, ça promet d’être grandiose.

- Mount, tu viens ?

- Oui Ratzkill, j’arrive.

Mon ami balaye mes pensées et je le rejoins pour embarquer à bord du croiseur du lieutenant. Les marins d’élite embarquent aussi, avec leur paquetage.

Un jour après


Un jour de traversée sépare le QG de South Blue et le point de ralliement que nous avons avec le cuirassé du colonel d’élite Jakku Kattar. Mais il ne faut pas se leurrer, le navire n’a pas fait un détour exprès pour nous. Nous l’avons juste rejoint en route. C’est l’aube, et pourtant je suis déjà bien réveillé. On m’a donné plus de précision sur l’opération. Nos ennemis seront principalement composés de révolutionnaires. Enfin, c’est ce que l’on m’a dit. Avec nous se trouve un autre navire, probablement composé de soldats d'élite vu l'uniforme.

Enfin bref. Ça sera donc la première fois que je me battrai face à la Révolution. Et je suis déterminé à tous les tuer. Mes sabres Shinsei et Maelstrom, des sabres récemment acquis au cours de ma dernière permission, vont pouvoir être testé. Le bleu de Maelstrom et le blanc de Shinsei reflètent les premiers rayons de soleil. Le léger clapotis des vagues e bercent, mais ce bruit si doux est coupé par des sons très lointains, mais des sons de canons. Peut-être que la bataille navale a déjà commencée.


Dernière édition par Mountbatten le Mer 11 Jan 2017 - 14:55, édité 4 fois
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    « Quelque chose se passe au Nord, au niveau de la muraille, Ragnar. »

    Que diable puisse-t-il se passer dans cette zone ? Ce n’était absolument pas prévu que des individus passent par là.

    « Notre position est compromise ? »

    « Heureusement non. Les arbres nous dissimulent plutôt bien, mais ils peuvent nous voir si nous sortons de la forêt, tant qu’ils seront en hauteur. »

    Je me saisis d’une longue-vue et tente d’analyser la situation. Et là, je réalise le danger face auquel nous allons devoir faire face. Il n’était pas prévu que je m’occupe de cela, mais il semblerait que nous ne soyons préparés à cette éventualité. Le groupe suspect se trouve au-dessus de la forêt jaune, et le convoi que la révolution transporte passe entre la forêt jaune et la noire, soit notre position.

    « La situation est critique. À leur place, j’empêcherai certainement le convoi de franchir l’autre côté du fleuve, d’autant plus que  nous sommes apparemment plus nombreux, leur but n’est clairement pas de nous décimer. »

    « Allons rattraper le convoi avant qu’il ne soit trop tard ! »

    « Oui, attaquons-les. »

    « Ragnar ! Nous devons agir au plus vite ! »

    Chacun ramène sa fraise. Je les écoute dans un premier temps, puis je réfléchis dans un second temps, je dois aussi me fier à mon flair. Il est trop tard pour prévenir le convoi. Les inconnus ont déjà un oeil dessus, préparent certainement un plan d’attaque, et notre seul avantage n’est autre que notre absence pour l’instant. L’effet de surprise sera notre chance, mais certainement pas maintenant, attendons qu’ils se mettent à découvert.


    […]


    Des arbres volent, les types sortent enfin de leur cachette, c’est un véritable bain de sang. Je m’excuserai plus tard auprès de mes hommes qui doivent assister à cette scène en toute impuissance, mais à quoi bon tous mourir aussi futilement ? Tel est mon crédo : quitte à mourir, autant que ce soit utile pour les autres. Il est temps pour nous d’agir. La forêt jaune est prise d’assaut par un groupe révolutionnaire, je coupe notre unité en deux, un groupe dans un chaque bloc de combat.

    « Ce fut pour un honneur de partager ces moments avec vous, mes chers frères. Peut-être que l’on nous reverrons, peut-être pas, mais une chose est sûre : nous n’avons aucune raison d’avoir peur de la mort. Gardez seulement en tête qu’il n’existe pas plus grand échec, pour un homme, que de mourir en laissant son frère dans la merde. » Donné-je subtilement comme seul et peut-être dernier ordre à mes hommes.

    Sur ces mots, on se scinde en deux et nous dépêchons de protéger le convoi. Une partie va renforcer l’attaque révolutionnaire dans la forêt jaune, tandis que l’autre, à mes côtés, va tenter de permettre aux charriots de franchir le pont. Les révolutionnaires qui tentent de protéger le convoi se font massacrer à tour de rôle, par un homme et une femme à cheval. Nous arrivons derrière eux, j’ordonne à mes hommes de cibler les tirs sur eux.

    Me concernant, j’attaque de front les types qui se trouvent face à moi, tout ce qui n’est pas révolutionnaire, alors ça va du simple marine à… des mercenaires ? Bref, je ne comprends que trop peu la situation pour m’attarder davantage là-dessus. Nous sommes enfin dans l’action, je me sens tout excité. Je dégaine ma lame : le contact est à présent inévitable. Une tête vole d’un côté, un bras est sectionné de l’autre, des hommes hurlent, l’attention est portée autre part que vers les charriots à présent.

    J’élimine mes opposants dans d’atroces conditions, le travail est bâclé, les finitions mauvaises et les coupures très peu nettes… Vous pensez que c’est par précipitation ? En aucun cas, c’est seulement là mon animosité, ma barbarie qui prend le dessus sur moi et n’a comme unique ambition que de massacrer de la vermine. Le sourire aux lèvres, je continue mon ascension jusqu’au niveau du charriot le plus proche, et monte garde à l’instar d’un chien et bête et méchant. Mon petit doigt me dit que la situation risque de devenir suicidaire pour moi et mes hommes dans les minutes à venir.










Dernière édition par Ragnar Etzmurt le Dim 25 Déc 2016 - 16:29, édité 1 fois
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La puissance de feu des révolutionnaires avait surpris les marines qui peinaient à rivaliser avec leur fusils. Les balles des gatlings s’abattaient sans relâche sur les arbres derrière lesquels les hommes du gouvernement se terraient. Yoru révisa son plan initial de se replier dans la forêt jaune. Les révolutionnaires s'étaient suffisamment déployés pour limiter leurs pertes et les encercler. Si les marines fuyaient entre les arbres, ils feraient des cibles faciles pour leurs ennemis.

" Restez à couvert, rugit le samouraï. On va utiliser notre atout B ! "

Il tira d'une des poches intérieures de son manteau de marine d'élite un carré gros comme le poing d'explosifs provenant des laboratoires du gouvernement et l'enfonça dans le trou qu'il découpa vivement dans l'arbre derrière lequel il était planqué. Un nouveau coup de sabre trancha le tronc tandis que deux soldats virent l'aider à le lancer. L'arbre s'éleva dans les airs, roula au sol juste devant deux révolutionnaires qui, sans s'émouvoir, continuèrent à tirer en sautant par dessus.
Yoru appuya sur le détonateur.

L'arbre explosa, projetant en arrière les deux révolutionnaires et mitraillant ceux proches d'échardes grosses comme des couteaux. La confusion se rependit dans la ligne éparse des gris tandis que les marines suivaient l'exemple de leur chef en faisant exploser de nouveaux projectiles arboricoles ou en lançant directement des explosifs. Profitant de cette ouverture, le samouraï surgit de la forêt avec ses hommes sur les talons. Les révolutionnaires s'étant bien rapprochés lors de leur attaque, les deux groupes furent rapidement l'un sur l'autre. La bataille rangée débuta.

Yoru se pencha sur le côté dans sa course pour sortir de la ligne de mire d'une gattling. Une puissante impulsion l'amena prêt du révolutionnaire qui la tenait et son sabre frappa. Sa victime, très surpris d'être toujours en vie, regarda son arme tranchée en deux tomber de ses mains tandis que le guerrier de Wano le laissait sur place. Son répit fut de courte durée puisqu'un autre marine lui tomba aussitôt dessus. Les coups de feu résonnaient sans interruption dans la plaine, les lames étincelaient et les hurlements des blessés se mêlaient aux chocs de l'acier. Déployant toutes sa vitesse, Yoru traversait comme une flèche le champs de bataille pour trancher toutes les gatlings sur son chemin. Il espérait ainsi donner un maximum de chance à ses hommes en réduisant la puissance de feu de ses adversaires.

" D'autres troupes ennemies au sud ! s'exclama soudain l'un des marines. "

Le samouraï jeta un coup d’œil vers la forêt noire depuis laquelle une nouvelle troupe révolutionnaire les chargeait. La situation était de moins en moins viable pour les membres du gouvernement.

" On trace vers la rivière ! On rejoint les nôtres ! "

Fuyant ces nouveaux venus, les marine de l'élite se regroupèrent et continuèrent à se battre en utilisant gatlings volées et explosifs en soutien de leurs armes habituelles. Puisant dans toute leur habilité au combat, il tachèrent de s'ouvrir dans les rangs ennemis une voie vers le premier bloc du convoi et les hommes de Loth.
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Il y a du monde, un peu trop même… Noob commence à en avoir marre de se battre et se dit que c’est sans doute l’heure de mourir. Sa concentration se perd petit à petit alors il devient moins agressif et se contente de plus en plus de bloquer les attaques et esquiver. Il se permet même de ranger deux katanas.

- On se retrouve en enfer, connard ! Killing Gaz !

C’est à ce moment qu’un type attire l’attention du fainéant qui regard rapidement cet individu dans une position assez provocante. Si la provocation marché contre le dragon endormi ça se serait depuis le temps. Puis heureusement que ça ne fonctionne pas d’ailleurs parce qu’à sa surprise un puissant feu semble sortir des fesses du gars. Un péteur qui brûle un dragon, quelle ironie. La flamme s’amène à grande vitesse et ce n’est pas quelque chose que l’on peut bloquer avec un katana. L’attaque le touche et il se roule au sol pour éteindre le feu qui prend sur ses vêtements.

Faut avouer que le feu est un élément qu’il connait très bien c’est pour ça qu’il réagit à la perfection... Les flammes se mettent à bruler l’herbe et il se retrouve au milieu du feu avec quelques révolutionnaires prit dans l’attaque.. Lui hurle de douleur et un révolutionnaire décide de l’achever de l’extérieur du feu avec un revolver. Bang ! Noob tombe directement après le coup comme un sac à patates. Les hors la loi s’amènent rapidement pour éteindre les flammes et éviter qu’elles se répandent. Ils aident aussi leurs compagnons à éteindre le feu qui les brule.

Pas vraiment le temps de se réjouir de la mort d’un ennemi, ils s’organisent rapidement pour attaquer le reste des troupes de la marine …

[…]

*Ils sont parti ? J’entends encore des coups de feu pas trop loin. Ouf, j’ai eu de la chance qu’un des leurs a éteint les flammes qui risquer de me brûler assez gravement. Cela doit être ce qu’on appelle le respect des morts. C’est des bons gars les révo en vrai… Les cons *

Noob ouvre un œil et regard discrètement tout le monde se battre. Une bataille au corps à corps et finalement une fuite vers l’autre groupe. Tout cela commence à lui sembler long, heureusement qu’il peut jouer au mort tranquillement dans son coin. Il entend des gémissements de personnes blessées non loin de lui. C’est vrai que les autres n’ont pas le temps de s’occuper des types à moitié en vie pour le moment.

Combien de temps peut-il jouer au mort ? Rien ne lui garantit de ne pas prendre une balle perdue ou  un autre truc violent dans le corps. La chose la plus simple à faire et celle qu’il fait le mieux. Prendre la fuite. Avant ça il observe un peu partout et constate que toutes les troupes se dirigent vers le fleuve. Personne n’a l’intention de lui botter les fesses et ça c’est cool. Une aubaine qui lui permet de  partir en direction du Sud loin de tout ennui. Il prend en chasse un cheval qui a fui la bataille et qui a perdu son cavalier. Une fois qu’il le rattrape il monte simplement dessus pour voyager plus facilement.  C’est à dos de cheval qu’il s’approche de la forêt noire. Là-bas il pourra se reposer se dit-il.

Marre de combattre pour rien, c’est l’heure de la chasse au trésor d’après lui. C’est maintenant que les choses intéressantes vont commencer. Lorsqu’il y a du grabuge sur une île c’est parfait pour dérober des sommes colossales. Dans un premier temps son objectif est de prendre un autre itinéraire et d’arriver en premier au palais.


Pendant qu’il réfléchit à une stratégie pour s’en tirer royalement il ne fait pas attention à ce qui l’entoure. Après toutcette forêt semble des plus sinistres… Tandis que le fainéant avance au pas il tombe sur un nombre assez limité de révolutionnaire et à leur tête se trouve ….

Une chose est certaine, le dragon endormi qui fait un effort surhumain pour garder ses paupières ouvertes va profiter de cette occasion. Il est avachi sur le canasson mais ses idées sont assez claires.

<< Yo >>

HRP:


Dernière édition par Noob le Lun 9 Jan 2017 - 17:53, édité 2 fois
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Si on prend un dico et qu'on recherche la définition du mot "bordel", il y a des chances que l'on tombe sur une illustration de cette bataille. Ca pète dans tous les sens, des chariots éventrés par des arbres tombés du ciel sont tirés par des chevaux paniqués, des têtes volent pendant que des corps s'effondrent, des cris et de la poussière, du métal et du feu, du sang et des larmes, de la violence et de la haine. Des alliances inattendues et incompréhensibles, des renforts inespérés, des paumés, des ambitieux, des désespérés, des courageux, des faibles, des suicidaires, des idéalistes. Il y a de tout ça autour de nous qui s'entretuent gaiement dans l’allégresse. Et au milieu de tout ça, je me sens bien con à cramer mes pets. C'est pas ma guerre. J'ai rien à foutre ici, à défendre des révolutionnaires que je double contre des assaillants que je méprise. J'aurais du me faire muter au CP2. C'est plus calme et on risque pas de crever tous les deux jours.

Enfin bref, maintenant que je suis au milieu de cet enfer, il va falloir que je trouve un moyen d'en sortir, moi et mes compères. Je sers les fesses pour stopper le flux de gaz et je sers les dents sous la douleur. Ca chauffe à mort de faire ça. Alors que je me redresse, une trompette retentit et le chariot se met à avancer à grande vitesse. Debout sur le toit, je perd l'équilibre et tombe au sol. Je me tortille dans tous les sens en évitant de me faire piétiner par tous ceux qui se battent au dessus de moi. Un type recule pour éviter une estoque mais trébuche sur mon corps et s'étale de tout son long sur moi. Il se fait alors transpercer par une lame qui traverse son corps et qui vient se ficher à quelques centimètres de mon visage. Je vois le métal brillant dégoulinant de sang et me force à ne surtout pas bouger. C'est vraiment pas le moment de me faire repérer. Mais je sens que l'homme sur moi rend son dernier souffle et il arrive alors un phénomène physiologique inévitable. Les sphincters se relâchent lorsque l'âme quitte le corps. Un bruit ignoble suivi d'une odeur atroce me forcent à me lever d'un bond, dégoûté.


-Ha putain, mais c'est dégueulasse !

Le marin qui vient de transpercer le révolutionnaire me regarde une seconde, décontenancé par cette apparition soudaine. Je ne cherche pas à comprendre et je lui balance mon poing métallique en pleine face. Il tente de parer le coup avec son épée. Du coup, il s'enfonce lui-même son arme dans le visage sous la force de ma frappe. Je me retourne. Le convoi est en train de filer à vive allure en direction de la rivière, talonné par plusieurs groupes hostiles. J’aperçois Mindy qui se défend désespérément contre des marins. Simon tente de l'aider mais peine également. Je fonce tout droit et  je leur saute dessus, en attrapant un sous chaque bras pour les plaquer au sol. Nous roulons sur quelques mètres et sortons du sentier et donc de la zone de conflit. Un peu à l'écart des combats, je me penche vers eux.

-J'sais pas ce que vous en pensez, mais moi j'ai pas l'intention de sacrifier ma vie pour la révolution.
-Tu m'étonnes ! Comment on va faire pour se barrer d'ici?
-J'espérais que vous auriez une idée.
-C'est toi le chef d'équipe, bordel !

Je fais un rapide tour des alentours du regard. Il y a toujours le chariot renversé, une roue en l'air et un tronc d'arbre le traversant de part en part. Je leur fait signe de me suivre et nous entrons dans la carcasse.

-T'es sérieux? On va pas se cacher là-dedans jusqu'à la fin de la guerre, si?
-Mais non! T'as oublié ce qu'ils transportent ces chariots? Simon?


Simon est déjà en train de farfouiller dans les caisses explosées et en sort des morceaux de ferrailles qu'il pose en différents petits tas. Son esprit de mécanicien s'est mis en route. C'est exactement ce que j'espérais. Quand son cerveau travaille, il est inarrêtable.

-Tu penses pouvoir nous faire un truc?
-Un truc? Tu rigoles? Ces révolutionnaires transportent un véritable arsenal. S'ils arrivent jusqu'à leur destination, les forces opposées n'ont aucune chance ! Regarde ça !


Il me montre une longue tige de fer creuse. Je le regarde avec autant de passion qu'un cannibale devant un buffet végétarien. Mindy ne semble pas plus en phase avec Simon que moi.

-Mais c'est les composants d'une gatling, bordel !
-Wouah ! Putain !
-Génial ! Tu peux la monter ?
-Si j'ai toutes les pièces, oui, sans problème. Laissez moi un peu de temps.


Je soulève doucement la toile pour observer l'extérieur. Les combats se sont un peu calmé. La plupart des combattants a suivi le convoi et n'a laissé derrière elle qu'un tas de cadavres encore chaud.
     
    Mountbatten, Loth

    - Boomerang Lariat !

    Le bras droit du Cavalier Sun Fen se détache à la jointure l'omoplate et de l’humérus, vrille à la vitesse de l'éclair en décrivant une trajectoire courbe puis finit encastré dans le cou du Sergent d'élite binoclard qui lui tournait le dos. L'infortuné marine valse puis se retrouve projeté dans le sanglant décor. La rage qui anime le commandant du convoi est personnifiée par un autre binoclard, celui qui le regarde placidement, lui qui vient de détruire un de ses inestimables canons Grivous. « Loth Reich ! » qu'il beugle avant de faire un salto avant.

    Ses deux jambes se détachent à l'instar de son bras, prennent des trajectoires symétriques de sorte à prendre le Moine Hérétique et son amie en tenaille. La vitesse d'exécution de l'attaque les prends tout aussi de court que le sergent. Un hennissement écœurant précède la chute ensanglantée du cheval ; ses cavaliers raclent le sol et finissent dans les débris du chariot. Les parties détachées du corps de Sun Fen reviennent à leur place d'origine, comme tout bon boomerang.

    - Vous voilà à terre, comme tous les alliés du Gouvernement, très bientôt !

    La jubilation du Cavalier est de courte durée. Une pluie de shrapnels qu'on jurerait sortie de nulle part s'abat sur lui, le cisaille de part en part. Il est sauvé par ses réflexes entrainés mais en ressort la peau arrachée par endroit. Dans le boucan infernal de la guerre, il cherche la source de l'attaque insidieuse. Personne. « Ne détourne pas ton regard ! » lance la fille qui accompagne Loth Reich en fusant sur lui. Le katana au clair, elle tente de l'étêter. A croire qu'elle n'a pas vu à l’œuvre le pouvoir du fruit du Boomerang plus tôt. Goguenard, Sun Fen esquive l'attaque en séparant sa tête de son cou. Mais voilà, un boomerang revient toujours à sa source.

    C'est avec la violence d'un train lancé à pleine vitesse que la tête percute Émeline Reus dans le dos lui arrachant un cri. Elle s’effondre en éructant du sang ; plusieurs côtes cassées, à n'en pas douter au grand plaisir du révolutionnaire qui s'empresse de l'achever. Du moins, il essaie. Sa main meurtrière est stoppée par une chaine capillaire qui l'immobilise. A l'autre bout, ce binoclard de Loth Reich. Sun Fen pense à arracher une nouvelle fois son membre-boomerang mais un coup de sabre poing sabre venu du néant l'entaille au dos. C'est dans la douleur et le sang que le Cavalier comprend qu'il y a quelqu'un d'invisible dans ce capharnaüm.

    Noob

    - Yo ! que lui répond Jonathan Nivel. Hey, y a une Mouette délaissée par les siens ici, les gars ! Laisse-moi t'attacher une petite bombe dans le dos, petit ! ajoute le plasticien, une lueur démente dans les yeux.  


        Dans quoi me suis-je embarqué comme un débile ? Nos adversaires sont bien trop nombreux. Pourquoi n’ai-je pas été informé de cette présence ennemie, ça ne peut passer inaperçu un tel nombre. Pour l’heure, c’est vraiment mal engagé pour nous. Je m’en sors pour le moment, mes adversaires ne représentent que le menu fretin, mais d’un autre côté, nous sommes finalement acculé par la rage ennemie. Aucune tête me revient, aucune. Au loin, je vois mes hommes tomber les uns après les autres, c’est comme ça un peu partout. L’homme aux longs cheveux se bat contre un type plutôt balèze, mais il semble y avoir quelqu’un d’autre qui l’attaque de… je ne sais où, je ne le vois nulle part. J’irai bien l’aider mais sa position n’est pas la plus proche. D’autres combats ont lieu, ça pète de partout.

        « Ragnar que faisons-nous ? Nous sommes totalement dépassés par la situation. » Me dit un de mes hommes en tentant de cacher sa peur.

        Alors que je suis en train de répondre, une lame vient le trancher comme du beurre, le laissant tomber dans mes bras. L’auteur de ce crime m’attaque à présent, je tiens mon ami d’un bras et pare les offensives de l’autre. D’une attaque partant du bas vers le haut, je parviens à dégager une grande zone sans défense, dans laquelle je m’empresse d’enfoncer ma lame, soit au niveau de sa gorge. Je pose mon camarade délicatement au sol, lui tenant la main, tandis que la bataille continue comme si rien ne s’était passé. Il sert ma main aussi fort qu’il le peut, mais je sens ses forces disparaître peu à peu.

        « Tu peux partir en paix, mon frère. Où que tu sois, tu nous attendras, nous te rejoindrons. Pas maintenant, le chemin est encore long, mais nous nous reverrons. Ta mort ne sera pas vaine, non, elle ne le sera pas. » Dis-je solennellement, les yeux larmoyants.

        Les aléas de la guerre comme dirait l’autre, je ne m’y ferais jamais. Accepter de les voir partir les uns après les autres, impuissant, c’est insupportable. Cette situation doit se produire à tout instant dans nos rangs, sauf qu’ils meurent seuls la plupart temps, avec comme seule l’image la marine en train de nous écraser. J’échoue à ma principale mission : protéger mes hommes. J’enrage. Des petits malins m’encerclent alors que je suis immobile, mais à l’instant où ils se décident de m’attaquer, je les tranche tous en effectuant un tour sur moi-même. Il est trop tôt pour moi, la mort ne veut pas encore de ma personne.

        En levant la tête, j’aperçois une autre troupe qui se rapproche de la rivière, en direction du révolutionnaire déjà en train de combattre avec l’homme aux longs cheveux. La seconde troupe que j’avais envoyé et à leur trousse, tandis que j’avais de l’avance sur eux avec ce qu’il me reste d’hommes. Sans doute suicidaire, mais après m’être frayé un chemin à travers l’ennemi, je cours à toute vitesse pour tenter d’intercepter le soutien marine. Je balance une lame de vent qui vient couper leur course, histoire qu’ils freinent leur course - ce qu’ils font logiquement avant de se tourner vers moi - et ce laps de temps me suffit pour atteindre les premiers marins sur lesquels je déverse ma colère.

        « Ça fait un bien monstre, vous n’avez pas idée, petits marins. » M’enthousiasmé-je en esquissant un sourire machiavélique.

        En soit, la situation n’a pas changée, et je dirais même qu’elle est pire que tout à l’heure, alors ce que je fais n’est autre qu’un acte désespéré. Un de plus parmi tant d’autres. Établir une quelconque stratégie serait vaine. Elle le serait dans le sens où c’est un véritable capharnaüm qui nous entoure. C’est triste à dire, et ils le savent dores et déjà, mais je vais devoir laisser mes hommes gérer seuls la situation, me laissant l’opportunité de me battre comme si ma vie en dépendait. Je me retrouve face à cette troupe de la marine, plus déterminée que jamais à en découdre, chose qui me plait puisque moi également.

        Je jète un dernier regard autour de moi, c’est critique. La marine est en train de nous foudroyer, les cadavres révolutionnaires s’empilent les uns sur les autres, leur ascension est imminente. Je ne compte sortir d’ici vivant, alors quitte à mourir, autant que ce le soit dignement. Si je le pouvais, je m’excuserais auprès de tous mes compagnons, mes frères, pour mon incompétence. La seule chose que je peux faire à présent, c’est quitter ce monde en ayant prit soin de venger la mort de chacun d’entre eux. Monsieur le Guide, si vous me voyez, je vous tire probablement ma dernière révérence. Voici notre dernière contribution, celle de vos hommes et la mienne, dans le but d’atteindre vos desseins.

        Les marins m’attaquent, je les désarme et les perfore, tandis que pour d’autres j’esquive avant de trancher les bras. Lorsque j’entends la gâchette d’une arme s’enclencher, je saisis le premier type à côté de moi pour m’en servir comme bouclier. Le temps qu’il recharge, je réduis la distance à rien d’une impulsion, lui tranchant la tête sans le moindre remord. Son sang gicle sur ma tête. Je n’apprécie guère cela, mais nous sommes en guerre, j’ai malheureusement apprit à mes dépens que la guerre n’est pas une force. Aussi courte sera ma vie, je ne m’amuserai plus jamais à jouer les bons samaritain.
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      Mountbatten, Loth

      Malgré l'apport de sang frais que constitua pendant un bref instant l'arrivée des Révolutionnaires de Ragnar, l'étau s'est définitivement resserré sur les hommes du convoi. Contre le professionnalisme, à la synchronisation des hommes de Loth, ils se révèlent désordonnés, impuissants. La rivière et le pont semblent désormais bien inaccessibles. Un, deux, puis quatre ; les uns après les autres, les groupes de défenses de canons sont annihilés par les mercenaires du Moine Hérétique. Leurs supériorités matérielles personnifiées par l'alliage à mémoire de forme causent un carnage dans les rangs des Gris. Alors que ces derniers sont obligés de trimbaler, de pousser leurs lourds canons de campagnes à travers le champ de batailles, les mercenaires demeurent mobiles, pliant et dépliant leurs armes, changeant constamment de position, enfermant les rebelles dans des poches, les exterminant. En un peu moins d'une demi-heure de combat, plus des deux tiers des Révolutionnaires jonchent désormais les abords du fleuve.

      Reflétant cette déroute annoncée, leur chef Sun Fen est en grande souffrance contre deux adversaires. Il est couvert de multiples blessures, halète, et cherche désespérément son adversaire invisible laissant de ce fait le champ libre à l'autre. Un coup de pied retourné le cueille au visage, l'envoie dans le paysage en lui fracturant l'arête nasale. Rageant de son impuissance, le commandant du convoi termine son vol plané dans un tas de cadavres qui lui rappellent que le ciel lui tombe sur la tête. Sa mission est capitale, sans elle, pas d'Impératrice à exécuter ; sans Impératrice, demi-révolution et échec. Bis repetita de Goa. Encore. Le destin de la Révolution est-il de constamment échouer face aux forces Gouvernementales ?

      - NON !

      Les mots qu'il beugle sont une manière pour lui de défier sa situation, de la refuser. Hors de question de périr, d'échouer. Alors il se relève, meurtri de partout et éclate son corps en multiples boomerangs. Plus tôt dans le combat, le Reich qualifia son fruit de "piètre imitation" du fruit de la fragmentation. Dos au mur, Sun Fen à cœur de lui montrer qui de la poule ou de l’œuf était là avant. « Boomerang, Rafale Cinglante ! » lance-t-il. Les parties démembrées de son corps tournoient à une vitesse folle, dans un périmètre restreint, sans jamais s'assembler générant ainsi une sorte de vortex où l'air qui s'engouffre est stabilisé. C'est une tornade tranchante qui nait du manège du commandant. Le cyclone augmente de taille au fur et à mesure que les mouvements hélicoïdaux des boomerangs s'amplifient. Il n'y a nulle part où se cacher, sauf reculer le plus possible et ne pas se prendre cette attaque démentielle. Les mercenaires trop hagards sont tranchés et leurs restes, dispersés aux quatre vents par la tornade. La cible de Sun Fen : Loth Reich et cet ennemi toujours invisible. Et en attendant de repérer ce dernier, faire le maximum de dégâts et donner un avantage aux siens semble la meilleure idée.

      Sengoku, Ragnar

      A peine arrivées avec ce qui lui reste de Marines, les Élites sont confrontées à ce cyclone vivant qui les force à abandonner leurs positions dominantes alors qu'ils écrasaient les gris. Certains font feu sur la tornade sans succès et ceux qui tardent ne reviennent jamais rendre compte de ce qui se trouve au cœur de l'oeil du cyclone. Loth Reich intime à ses hommes de fuir la bourrasque alors qu'il vient lui-même se planter dans sa course. Qu'est-ce qu'il escompte ? Jouer les héros ? Sun Fen se gausse de sa stupidité et imprime encore plus de vitesse à ses parties. Rira bien, qui rira le dernier.
      Soulevés par le tourbillon, armes, objets tranchants et lourds en tout genre retombent en cascade, causant des dommages sans distinction. Ragnar et ses hommes sont aussi forcés d'abandonner leurs positions et de s'éloigner de la rive, ce qui les dirige de ce fait sur les Élites de Sengoku en replis eux aussi.  

      [...]
       
      - Tiens, tiens. Ils s'amusent bien, je dirais, commente le Transporteur à la vue du chaos ineffable sur les rives.
      - Qu'est-ce qu'on fait, Boss ?
      - A ton avis ? On aide nos employeurs qui se font tringler là.
      - Euh... Mais... On va devoir combattre le Boss Reich alors.
      - Et alors ?
      - ... ?
      - Loth m'a confié la mission de livrer cent cinquante millions de Berry en Dance Powder. Si Sun Fen se fait tuer, pas de livraison, pas d'argent. D'habitude, je livre toujours seul mais aujourd'hui, vu la situation, Loth a jugé nécessaire que vous m'accompagniez. C'est justement pour parer à ce genre de merdier. On doit livrer, même si ça signifie tuer les nôtres. Laissez le soin à Loth de se débrouiller pour pas crever.

      Malgré son petit discours improvisé, Dimas alias Le Transporteur trouve la situation complètement conne. Seul Loth a le chic pour se mettre dans des cas aussi impossibles, à vouloir le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière. Quand il donne l'ordre aux Fumiers d'attaquer alors qu'ils sont à l'orée de la Forêt Jaune, Dimas a conscience qu'il vient de crucifier la mission de Loth au dépend de la sienne. Au nombre de cent, les Fumiers sont le groupe paramilitaire le plus entrainé dont dispose le Moine Hérétique, bien au-dessus de ceux qui étaient en train de filer une déculottée aux Révolutionnaires.

      Entrainés par Jonathan Nivel et la tueuse à gage Avada Kedavra, ils sont rompus aux opérations de guérilla urbaine, de plastification et de guerre totale. Le chaos qui règne parvient à couvrir leur arrivée. Enturbannés, visages masqués, Ils ont ordre de ne faire aucun cadeau et le Transporteur compte bien donner l'exemple. Dans la mêlée qui fuit la tornade-Sun Fen et celle qui tente de contenir les nouveaux arrivants, le plus célèbre livreur de la mafia repère une voix. Il ne l'aurait pas remarqué dans ce tumulte s'il n'avait pas vu un Fumier s'écrouler en sang, sans raison apparente.

      - Homo Giganticus !

      Il décuple de taille, le Transporteur, mu par son pouvoir du démon.
      D'un côté, la tornade perpétuellement tranchante ; de l'autre, un géant. En quelques minutes, le désespoir a changé de camp. De sa semelle colossale, Dimas écrase le moustique invisible qui rode. Rien n'échappe au Mantra.
      Alors que la débâcle passe d'un camp à l'autre, un autre géant s'érige et domine les sujets de sa stature.


      Sun Fen jubile.
      Un de ces hommes vient d'avoir la bonne idée de monter le dernier canon Grivous qu'ils transportaient. Peut-être est-ce qu'ils auraient dû faire depuis le début, étant donné que ces monstres sont pilotables et amovibles. Mais peu lui importe désormais ces canons en fait. Les renforts de Shadow Law sont arrivés et avec eux, le plan B concocté par l'Atout de la Révolution Zao. D'une manière ou d'une autre, l'Impératrice sera délogée de sa Place. Ce n'est qu'une question de temps !
        Le temps passe et le combat continue de faire rage. On ne voit rien sous notre toile mais on entend les cris, les coups de feu et les chocs sourds au sol des corps qui tombent les uns après les autres. Des renforts de renforts sont venus contrer les renforts adverses arrivés pour renforcer les renforts. Je ne comprends plus rien, quand je regarde à l'extérieur, je ne vois que des hommes et des femmes qui se tranchent les membres et se percent la peau dans un brouhaha sans nom. J'ai même de la peine à croire qu'ils savent s'ils frappent sur des alliés ou des ennemis là-dedans. Si je veux avoir une chance de m'en sortir sans trop de bobos, il va falloir faire vite. J'ai toujours un peu mal aux genoux, je crois que ça saigne un peu. C'est moche la guerre.

        -Bon, Jason, qu'est-ce que tu branles?
        -Mais c'est du délire! Il y a beaucoup trop de pièces pour faire une Gatling!
        -C'en est pas une?
        -Non! C'est pire que ça !


        Je me retourne avec Mindy et on observe notre compagnon empêtré dans des tonnes de cables et de morceaux métalliques. Il a un bout de papier qui pendouille de sa bouche et des outils dans chaque main. Il me fait un signe en marmonnant quelque chose mais le papier fait que je comprend rien. Il me fait des signes. Je tâtonne un peu jusqu'à ce qu'il acquiesce. Visiblement il veut que je branche ce truc là-dedans. Il fait d'autre signes à Kim qui fait la même chose de l'autre coté. Soudain, le tas de métal se met à vibrer en faisant un bruit super aigu. Je sursaute et me recule mais Jason sourit de toutes ses dents.

        -C'est quoi l'embrouille?!
        -Ca? Laisses moi vous présenter Grivous, une technologie de pointe ultra perfectionnée dévastatrice ! Aucune idée de comment les révolutionnaires se sont procurés un truc pareil.
        -Et ca fait quoi?
        -Ca marche, ça bombarde, ça tire, ça canarde, ça défouraille à moooooooort, quoi!!!!


        Le tas de métal se met à bouger et les poutrelles se redressent pour former des pattes et un immense canon avec plusieurs barillets apparaît dans un grand grincement. Le chariot vole en éclat tandis que le robot déploie sa majestueuse tourelle. C'est gigantesque, ça fait au moins dix mètres de haut ! C'est juste du méga délire... Je reste la bouche grande ouverte, les yeux braqués sur le monstre que Jason vient de remettre sur pied. Mindy n'en mène pas bien large. Elle me regarde sans rien dire, l'air d'attendre mes instructions. Ba putain... J'ai bien l'intention de fuir ce combat.... Je ne veux pas mourir pour la révolution. Je ne veux pas non plus mourir pour le gouvernement. Mais nom de dieu, je ne veux surtout pas mourir en ayant laissé passer l'occasion de monter dans un bijou pareil !

        -ON GRIMPE !!!
        -Mais Dan ! Si Andrew apprend qu'on a aidé la Révolution, on va se faire fumer !
        -Merde, c'est vrai... Tiens, choppe un morceau de toile du chariot et découpe en trois morceaux! On va cacher nos visages.


        Mindy s'exécute et nous déchire trois beaux morceaux dans lesquels on perce des trous pour voir quelque chose. Avec le sang que je récupère sur mes genoux, je me fais un sourire et j'écris "LE DOCTEUR" sur mon front. On se les attache maladroitement. L'important c'est qu'on nous reconnaisse pas. C'est pas une mauvaise idée d'ailleurs de porter un masque... Je vais y réfléchir. Et c'est parti ! Jason est tout excité, il sautille sur place comme une vraie pile électrique. Il se charge de commander le bordel pendant que je prend place sur la tourelle. Mindy, elle, s'est allongée sur la carlingue, son fusil sniper en place, prête à dégommer tout ce qui bouge et qui ne devrait pas. Histoire de voir un peu ce qu'elle a dans le ventre, je commence à tripatouiller les boutons de la tourelle. Un vrombissement se met à se faire entendre. D'un coup, sans prévenir, un obus part dans une violente détonation et va frapper un petit groupe de combattants, les faisant voler dans tous les sens, carbonisés. MEHAHAHAHA! C'EST GENIAL!!

        -JASON !! RAPPROCHE NOUS DU CONVOI!!!!
        -T'es sûr?! On devait pas se barrer ?
        -TA GUEULE ET GEROOOONIMOOOO!!!!

        Les pattes se mettent à s'activer et on se rapproche du champ de bataille à grande vitesse. Avec des jambes de cinq mètres, ça va vachement plus vite. On reste à une bonne cinquantaine de mètres quand même, histoire de pas être sous le feu des tirs et je commence à canarder tout ce qui ressemble de près ou de loin à un uniforme. Pourquoi on se fait chier à protéger ce machin depuis tout à l'heure alors qu'on serait déjà arrivé si on l'avait construit directement au fort? Aucune idée ! Mais ça m'arrange parce que du coup c'est nous qui sommes aux commandes ! Mindy tente de repérer Sun Fen pour lui venir en aide. Je ne peux pas être aussi précis qu'elle alors j'évite de tirer dans le tas même si c'est pas l'envie qui manque. Je fais valdinguer des groupes entiers de marines qui tentent de rejoindre l'affrontement. Leurs corps  retombent en morceaux. Je tente un autre bouton et cela provoque un sifflement suraigu. Je grimace en voyant l'extrémité du canon devenir rouge brillante. Tout le monde, sur le champ de bataille semble s'interrompre pour savoir ce qu'il va se passer. Et tout va très vite. Un rayon d'un rouge tellement pur qu'il semble fait de rubis étincelants traverse toute la plaine, vaporisant littéralement des dizaines et des dizaines de soldats qui se trouvaient sur son passage. Le sol est gravé d'une longue tranchée carbonisée. La stupeur s'empare de tout ceux qui ont assisté au spectacle. Je jubile mais Jason me demande de me calmer sur le rayon laser parce que ça bouffe énormément d'énergie.

        Fais chier ! L'adrénaline me remplit le cerveau jusqu'à ras bord ! Je veux que ça pète !  Je monte debout sur mon siège et je change le mode de tir, passant de rayons à sulfateuse. Héhé, il y avait bien une Gatling là-dedans, finalement. Et c'est parti ! Face à moi se dressent le convoi et tous les participants au combat. Je tente d'éviter un maximum de révolutionnaires parce que j'aimerais que cette opération aboutisse. Je veux plus descendre ! Je veux rester ici jusqu'à la fin de mes jours, bordel !

        Un géant vient de faire irruption sur le champ de bataille sans que je m'en rende compte. Comment un type aussi grand a pu arriver jusqu'ici sans se faire voir? Je comprend pas... Mais je vois qu'il se met à piétiner des agents en uniforme alors je lui lève mon pouce de loin et je reprend le mitraillage en rigolant à pleines dents.


        -MEHAHAHAHAHAHAHAHA!!!!!
          << J’suis pas une mouette… Ouvre les yeux. >>

          Pas vraiment une réplique qui correspond à ce qui se passe. Des deux c’est bien Nivel qui a le regard le plus vif et profite de son énergie extraordinaire pour s’approcher rapidement de Noob.

          <<  Mm tu fais quoi là ? >>

          D’un mouvement simple le révolutionnaire pose assez fortement la bombe dans le dos du fainéant. Ce fourbe a mis de la colle sur une partie de la grenade pour qu’elle reste placer là où il l’a mise.

          << J’ai mis une bombe dans ton dos !! Et attend ça va faire BOUM ! Hééé  héhéhéhéééé. >>

          Ce type semble complètement fou et a réellement fait ce qu’il avait dit qu’il allait faire. Il y a plus sympa comme approche lorsqu’on rencontre un inconnu mais bon, chacun ses traditions.

          << Mais… Là j’vais me faire exploser si tu me la mets dans le dos… Tu peux pas l’enlever, en plus elle me gratte. >>

          De l’autre côté, il y a des personnes bien plus vives d’esprit que notre dragon endormi. Lui est content d’être en un morceau après avoir fui le champ de bataille, il ne pense absolument pas que les problèmes se trouvent partout sur l’ile.

          << Quatre ! TROIS ! Héééé héhéhéhé ! DEUX ! OUAIIISS BABY FAIT BADABOUM !!! UN !!! >>


          Reste à savoir qui est le plus fou des deux. Celui qui a la flemme de réagir ou l’autre qui trépigne d’impatience. Les hommes de Nivel font quelques pas en arrière pour éviter d’être pris dans l’explosion mais Jonathan reste assez proche. Comme s’il connaissait parfaitement le rayon d’action de sa grenade.

          << J’voulais me reposer… >>

          Pour éviter de blesser son cheval il monte accroupi sur le canasson et saute brusquement en direction du plasticien. Il fait un demi-salto avant d’arriver sur sa cible ce qui fait que, sa tête se retrouve proche du sol et que son dos fait face au révo. Une belle prouesse de kamikaze histoire que les deux soient prie dans l’explosion. Il faut un fragment de second pour comprendre que l’homme bombe s’approche trop dangereusement, Nivel a à peine le temps de se tourner…. Ses pieds prennent appui pour qu’il saute au plus loin..

          BOUM !!

          Noob est projeté vers le cheval qui panique suite à l’explosion et se met au galop. Le chasseur de primes s’accroche à l’étrier pendant son vol plané et se fait trainer. Il est encore conscient mais à bien besoin de repos suite à cette dure journée. Ses vêtements se sont détruits au niveau de son dos et il souffre actuellement. Faut dire que c’est assez douloureux et qu’il ne se déplace pas de la façon la plus confortable.

          De l’autre côté on retrouve Jonathan qui est à plat ventre. Lui a reçu les dommages sur son épaule gauche mais s’en moque. Il regard déjà dans tous les sens pour retrouver le kamikaze. C’est au moment de se relever qu’il comprend que la douleur qu’il a risque d’être problématique. Ses hommes l’aide rapidement à se relever et lui demande s’il va bien.

          << Hey ! Vous avez vu ça !! C’était un petit boum de rien du tout et ça fait quand même mal hein !! Hééé héhéhéhééééééé ! Le mieux c’est … Il est où ? !  >>


          Ses hommes pointent du doigt la direction qu’a prise Noob  et sans perdre de temps Nivel se met à sa poursuite.

          << J’en avais marre, j’en avais marre, j’en avais marre . Eh ! Eeeeh !! >>
          << Marre de quoi ? >>
          << Tout le monde s’amuse à tout faire péter et moi j’fais rien péter !! J’vais faire sauter cette île et ils verront !! Le plus gros explosif du monde que j’vais faire péter !! >>
          << Et notre mission ? >>
          << EH j’suis pas con, on remplit notre mission et après on fait tout péter ! J’ai pris des munitions pour trois mois de guérilla héhéhéhé hééééééééé !  Voyons ce que ça donne avec celle-là ! >>

          Le révolutionnaire coure comme si le diable était à ses trousses. Il dégoupille une grenade bien différente de la première et la lance. Cette fois l’explosion est bien plus puissance, d’ailleurs elle détruit littéralement un arbre qui était sur sa route. De l’autre côté le fainéant force sur son bras pour se remettre dans une posture convenable, il attrape l’étrier avec le second bras puis se hisse petit à petit. Il finit par donner un coup de pied au sol pour s’envoyer dans les airs et il tombe sur la selle.

          Même à dos de cheval le chasseur de primes n’arrive pas à semer ses poursuivants, c’est même le contraire, il se fait rattraper. Cette fois Nivel dégoupille pas moins de trois grenades et les lances de façon assez professionnelle à une distance de vingt mètres. Leur trajectoire est idéale, entre des branches ainsi que des arbres. Ce n’est certainement pas un adversaire à prendre à la léger. Au tour du fainéant de réagir… Si seulement il le veut !!
          Les grenades, il les voit bien arriver du côté droit, mais dans sa tête rien ne se passe.

          << Merde merde… >>

          Ben sûr que ça sent la merde cette histoire et pourtant ses katanas ne sont pas dégainé. Ses paupières se ferment un instant, peut être que tout ça n’est qu’un rêve ? Ben oui ça doit être ça, comment un fainéant comme lui peut participer à une guerre. Non c’est pas un rêve juste un cauchemar, et lorsqu’il ouvrira les yeux il se réveillera. D’ailleurs, s’il se laisse mourir dans les grenades il se réveillera ?! C’est la meilleure méthode pour en finir avec ce mauvais rêve… Juste un problème. Pourquoi son dos le fait souffrir ? Dans un rêve on n’est pas censé avoir mal et pourtant la douleur est bien là.

          Rêve ou réalité ? Peut-être que s’il reste en vie un peu plus longtemps il trouvera la réponse. Vaut mieux ne pas risquer un game over. Ses yeux s’ouvrent et les grenades sont proches, trop proche même. Même pas à deux mètres, il n’a pas la force ou plutôt la volonté de réagir alors quoi ? Ben il se laisse tomber sur le côté gauche pour avoir le cheval comme bouclier.

          BOUM BOUM BOUM !

          Cette fois il n’y aura pas de petite blessure. Le canasson est déchiqueté du côté droit avec des membres dans tous les sens. C’est pire qu’une boucherie, le sang  est de partout. Noob quant à lui c’est fait aplatir violemment par la plus grosse partie du cheval dans un premier temps, et sa tête à frapper fortement le sol. Du sang dégouline de l’arrière de son crâne. On peut noter qu’il a la chance d’être encore en vie si seulement c’est une chance.
          Le groupe de révolutionnaires arrive sur les lieux pour chercher leur cible. Mais à part des restes de cheval dans tous les sens il n’y a rien.

          << Chef, il a dû se faire exploser avec le cheval. >>

          C’est une conclusion assez classique mais ça ne satisfait  absolument pas Jonathan. D’après les lieux de l’explosion, l’angle de tire… Fou mais malin ce révolutionnaire qui conclut dans quel sens a été projeté Noob. Il avance doucement puis sous un buisson il trouve le chasseur de primes hors service.

          << Et c’est ainsi que la mouette perdit ses petites ailes >>

          Le sourire en coin, il semble satisfait de son travail. Noob a les yeux fermer comme s'il est inconscient, mais en réalité, il espérait seulement faire une petite sieste sous son buisson.

          << Et si on faisait sauter cette mouette au milieu des siens ? Un beau badaboum au milieu de palais ! Un super feu d’artifice en guise de finish. >>
          << J’suis partant ! >>
          << MOI aussi, et même qu’on attendra l’arrivée des renforts de la marine et on explosera tout devant tout le monde. Et que le monde entier comprendra que le nivellement, c'est par le bas ! Puis aussi on pourra mettre des banderoles, et on se met en haut du palais en mode héros et puis … >>
          << Ouais !! Ta raison mais calme toi tu vas encore t’étouffer. >>


          Dernière édition par Noob le Dim 15 Jan 2017 - 16:42, édité 2 fois
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          Le nouveau venu vient de me balayer en un éclair. La poisse. Et dire que nous commencions à maitriser la situation avec le révolutionnaire. Enfin, jusqu’à ce qu’il se décide à utiliser son fruit pour devenir une véritable tornade, composée de plusieurs fragments de son corps. Un fruit intéressant et redoutable si on sait l’utiliser, comme ça a l’air d’être le cas de ce révolutionnaire dont je ne connais toujours pas le nom.


          Je me relève tant bien que mal, mais le géant me balaie encore. A croire qu’il peut me voir ! Je valse quelques mètres plus loin en mordant la poussière. L’odeur de la bataille est dégoutante. L’utilisation des armes à feu a installé cette odeur de poudre à canon, légèrement amère. Les combats s’intensifient, et je ne vois que peu de Marine, ce qui m’inquiète. Mais il reste toujours un nombre considérable d’hommes de Loth. Tout n’est pas perdu.

          Mais mon problème est de taille, c’est le cas de le dire. Le géant me fait face alors que je suis toujours cloué au sol. Il lève alors la jambe et commence à la baisser dans ma direction. Je suis tuméfié de partout, et me mouvoir me fait souffrir. Je me relève avec difficulté, et boite pour m’échapper. Mais j’ai conscience que ça ne suffira pas. Son pied couvre une large zone, et je n’ai fait que deux mètres. C’est donc ça affronter la mort ? Je pensais l’avoir affrontée au cours de mes précédentes missions, mais là c’est tout différent. Si je meure ici, ça ne servira à rien.

          Je ne vais pas dire que j’abandonne. C’est une option ridicule. Je presse le pas, mon corps s’habituant à mes nouvelles blessures. Je commence alors à marcher d’un pas qui se situe entre la course et la marche. Je décide alors de ne plus être invisible. DE toute façon mon ennemi sait où je suis sans me voir. Cela veut donc dire que mon fruit est inutile, et en plus cela me prend de l’énergie pour rien.

          - Réapparition !

          Me voilà débarrasser d’une chose inutile qui me pompait de l’énergie. A présent, je pique l’ultime sprint avant que sa chaussure n’atteigne le sol, et bondis pour enfin atterrir précipitamment sur le sol. Je me retourne et vois la chaussure à quelques centimètres à peine de moi. Les yeux du géant se tournent alors vers moi et me percent du regard, avec un mélange d’énervement et d’impatience.

          - Laisse le moi.

          - Tu es sûr ?

          - Oui. Occupe-toi de Loth Reich !


          - Bien.

          Je tourne la tête et reconnais l’ennemi que j’avais maltraité, aidé de Loth, tout à l’heure. Il est redevenu normal, dans sa forme initiale. Il s’avance vers moi, et je sens sa rage d’ici. Les combattants des deux camps se sont suffisamment éloignés pour éviter ces deux ennemis particulièrement dangereux. Je ne vais pas pouvoir espérer d’aide. Je me relève et dévisage mon nouvel ennemi. Il est lui aussi amoché. Finalement, il se peut que le combat soit équitable.


          - Qui es-tu ?

          - Je suis la personne qui va t’anéantir ! AHHH ! Boomerang, Hard Kick !

          Il lance alors ses deux bras en avant et ils se détachent du reste de son corps, et ils finissent par me toucher au ventre. Je recule de deux pas et vois que ses bras reviennent vers lui.

          - Voici une infime possibilité qu’offre le fruit du Boomerang. Tu vois, il y a une multitude d’attaque que je peux te faire goûter, contrairement à ton fruit de l’Invisibilité qui te permet seulement deux choses : devenir invisible et visible. Un peu limité non ?

          - Et alors ? Je ne me repose pas sur mon fruit moi, contrairement à toi. Je sais me battre sans, alors prépare-toi.

          Je dégaine Maelstorm et Shinsei et pointe ce dernier en direction de mon ennemi.

          - Nous sommes tout les deux dévoués à nos causes respectives. Ça risque d’être un rude combat.

          - Un combat n’est bon que lorsqu’il est mené pour sa cause ! dit-il, en se disloquant.
          • https://www.onepiece-requiem.net/t17682-a-mountbatten
          Yoru pouvait se vanter de commencer à connaître les champs de bataille et d'être capable de les évaluer avec assez de justesse. Ce qu'il ne se priva pas de faire en cette journée de carnage.

          " Cet affrontement commence à puer du cul ... commenta-t-il ainsi en terme militaire.
          - Je suis bien d'accord, répliqua l'un des soldats de l'élite à ses côtés dont le fusil tirait sans discontinuer. Qu'est ce qu'on fait ? Si on reste là, on risque de se faire écraser. Littéralement... "

          Effectivement, entre le type géant qui avait surgit de nul part et le robot fou pratiquement aussi grand qui décimaient leurs troupes, le vent avait tourné pour les forces du gouvernement. Et en parlant de vent, l'étrange tornade apparue tout aussi brusquement sur le champs de bataille les repoussait de plus en plus sur les révolutionnaires. Rien de bien brillant.

          Sous les ordres de Yoru, les quelques quarante marines de l'élite encore en état de se battre se hâtèrent de ramasser les gattlings volées aux révolutionnaires pour se diriger vers une petite hauteur du champs de bataille. Le samouraï resta en arrière pour protéger tant que possible le retrait de ses hommes avant de les rejoindre. La bataille frontale semblait inévitable, autant se positionner le mieux possible.

          Il commença donc par détacher deux groupes mobiles de dix hommes. Ces unités auraient pour rôle de protéger leurs flans en se déplaçant si besoin pour ne pas que leurs ennemis, supérieurs en nombre, ne les encerclent. Il ordonna aux autres de se rassembler.

          " Serrez les rangs ! Ordonna-t-il tandis que les marines restant se repartissaient sur deux lignes, la première avec les sabreurs prêt à combattre au corps à corps et la seconde avec les tireurs d'élites qui, protégés par les épéistes, dardaient Gattling et fusils sur les troupes ennemies. On tient cette position. Si nous voulons pouvoir venir en aide au sergent Mount et aux mercenaires de Loth, nous devons d'abord gagner notre propre bataille. En joue ! "

          Les fusiliers visèrent le groupe de révolutionnaires qui, repoussé de la rivière, se dirigeait en force vers eux. La position sur-élevée des marines leur permettrait peut-être de palier l'écart du nombre. Le guerrier de Wano se hâta lui aussi de se préparer. Il tailla de ses sabres le tronc d'un arbre qui gisait près de lui pour que son extrémité devienne une pointe acérée.
          Il allait emprunter à Noob sa stratégie.

          ~~ ~~

          Les coups de feux de l'armée Marine claquèrent en rythme à l'approche des révolutionnaires. Affronter l'élite n'allait pas être évident : pour les atteindre, ils allaient devoir monter la petite pente du terrain sous le déluge de balles pour enfin faire face au mur de sabreurs qui avait pour consigne de ne pas céder un pouce de terrain. Les unités mobiles frappaient par attaque éclair avant de se reculer pour recommencer, cassant l'assaut des gris et tentant de les empêcher de s'organiser.

          De derrière les soldats du gouvernement s'éleva un arbre qui vola un instant avant de s'écraser dans les rangs révolutionnaires. Yoru en bondit, frappant avec ses sabres les adversaires à sa portée avant que ceux-ci ne se reprennent. Puis, rengainant comme l'éclair, il saisit deux branches épaisses sortant du tronc.

          " Technique samouraï ! rugit-il en bandant ses muscles, SARBRE ! "

          Le tronc décolla du sol et se transforma en un cyclone dévastateur quand le guerrier de Wano se mit à tourbillonner sur lui-même sans s'arrêter. Le samouraï se mit ainsi à tracer un sillon meurtrier dans les rangs révolutionnaires, l'arbre frappant comme une masse inarrêtable et sa pointe acérée lacérant les combattants proches.
          • https://www.onepiece-requiem.net/t6471-fiche-de-yoru-sengoku
          • https://www.onepiece-requiem.net/t6300-sengoku-yoru
           
          Après Sun Fen en mode tornade, maintenant, un géant que le Moine Hérétique toisait de son petit mètre soixante-quinze. Dimas l'obombrait de sa colossale silhouette qui devait être visible à des centaines de mètres à la ronde. Dans tous les environnements, il aurait paru démesuré de toute façon.
          « Titanic Héraclès ! » Le poing du géant fendit l'air et avant que Loth ne pût convenablement s'écarter, s'abattit à ses côtés. Le sol se désagrégea sous cette poigne, envoyant sur le Binoclard une nuée d'éclats de terre. Au sol, l'impact créa un petit cratère. Tout le monde s'était éloigné d'eux pour ne pas laisser davantage de plumes dans cette bataille. Loth toussa et se plia en deux, tenaillé par les blessures subies durant cette bataille couplée à l'empoisonnement au gaz VH durant sa précédente mission.
           
          - Hey mais doucement ! marmonna Émeline en arrivant à hauteur de Loth. Qu'est-ce que vous faites ?
          - Nous défendons nos camps respectifs. Toi tu fais quoi ?
          - J'essaie de mettre un peu de bon sens dans cet imbroglio ! Tu vas pas l'affronter ? Encore ? Je te rappelle que c'est à cause d'un plan tout aussi tordu que tu t'es retrouvée asphyxié au VH ! Par la faute de Dimas ! Encore ! Ça te suffit pas ? Avec de tels amis, inutile d'avoir des ennemis !
          - Fais moi un procès et....

          L'attention du couple fut détournée par un sifflement étrange suivi d'une explosion à nulle autre pareille. Tout ce que Loth eut le temps de penser était "laser" avant que le rayon ne frappe et ne carbonise toute une escouade de ses mercenaires. Son sang ne fit qu'un tour et à ce moment là plus qu'un autre durant cette boucherie, il réalisa qu'il était vraiment temps d'arrêter les faux frais. L'objectif principal à savoir détruire les chariots transportant les canons était atteint à cette différence près qu'un d'entre eux se baladait avec ses multiples jambes, balançant des lasers ou mitraillant les rangs de ses hommes. Et pour ajouter du ridicule à cette situation, ses propres hommes s'entretuaient. Même s'il les considérait comme de petites mains remplaçables, il allait lui en coûter d'en recruter de nouveaux et les reformer prendrait du temps.  

          - Eme', je te confie le dernier canon ! Moi, je me charge de notre ami géant !
          - Quoi ? Hey mais c'est qu'il est sérieux !
          - File, voilà Dimas !

          A la paume du géant, Loth opposa une rafale d'air comprimé déclenchée en shootant dans le vide. Une autre rafale plus cinglante cibla sa tête mais Dimas la repoussa d'un geste désinvolte de l'autre main. De la même, il éventa et donna naissance à un souffle vertical qui plaqua Loth au sol. Il avait l'impression d'être pris dans une sorte d'étau venteux. Les déclinaisons du Karaté Aérien, ils les rencontrait plus souvent maintenant que ses adversaires gagnaient en puissance. « Une vermine, ça se piétine ! » éructa le Transporteur. Sa semelle s'écrasa sur le corps immobilisé de Loth. Mais au lieu du sang et des viscères répandus... rien. Juste un trou bien net, pas celui de la semelle. Mais qu'on dirait creusé par un rongeur. « Ben voyons. Ton style de la Taupe hein ? La dernière fois pendant notre échange en principauté de Modeg, c'est comme ça que tu as échappé à la mort et à la défaite ! » discourut le géant, l'imagination fertile. Loth aimait sa conscience professionnelle autant que son talent pour l'improvisation. « Mais, te cacher sous terre ou te rendre invisible, ça n'a aucun avantage avec moi ! »

          Incapable d'utiliser la même capacité extrasensorielle qui permettait à Dimas de localiser l'invisible, sous terre, Loth se référait uniquement à l'approximation. Creusant d'abord profondément grâce au tourbillon tranchant localisé autour de ses mains, il traversa la terre comme une lame chauffée dans un bloc de glace. Dans la noirceur de ce sous-monde, la terre trembla violemment plusieurs fois, indiquant que son adversaire tentait de le débusquer en rossant le sol. Mais il était trop profondément enfoui. Et sans pouvoir surprendre le Transporteur, Loth décida d'emmener leur combat sur un nouveau terrain dont Dimas comprendrait intuitivement l'utilité.
          Cap au nord, vers le pont.


          [...]




          Cette guerre s'éternisait à son plus grand déplaisir. Et ils devaient déjà avoir perdu la moitié de leurs hommes alors que l'objectif principal signé avec le sous-amiral commandant du G-3 Ake Niromoto n'était pas encore rempli, à savoir protéger et exfiltrer l'Impératrice. Émeline détestait quand les plans de Loth les forçait à jouer sur les deux tableaux pour finalement se télescoper. Quand tout ça serait terminé, elle se remémora d'avoir une sérieuse discussion avec lui parce que c'en était assez. L'homme qu'elle venait de pourfendre avec le plat de son katana était un Fumier, dont elle ne connaissait pas le nom certes, mais qu'elle avait vu s'entrainer dans les Fjords des Oubliés à Boréa. Celui-ci dont elle para la lame et qu'elle envoya bouler d'un coup de pied rotatif était natif d'un des clans de nomades du désert profond d'Hinu Town à en juger par ses tatouages tribaux. Comment s'appelait-il déjà ? Ali Ramadan, ou un truc comme ça. Comment faire des affaires saines ainsi ? Être la chargée de clientèle de Loth était particulièrement épuisant psychologiquement, parce qu'au final, ce serait à elle de partir en randonnée sur les Blues, pour chercher de nouvelles mains pour combler les pertes de ce jeu de dupes...

          Ça devait cesser.

          Le nouvel objectif que lui avait assigné Loth : détruire ce Grivous qui massacrait allègrement ce lui restait d'hommes et faire taire sa sulfateuse doublée de laser. Le canon meurtrier, presque vivant juché sur ses pattes se tenait à une cinquantaine de mètres de son escouade et elle ; impossible de l'approcher sans souffrir d'une réplique acerbe donc.

          - Unité Une. Suaire de ténèbres !

          Répondant à son ordre, une femme à la mâchoire carrée faisant partie de son unité s'empara de son mortier qu'elle posa verticalement par terre. Détonant, le canon envoya dans le ciel un obus qui explosa en une compacte fumée noire. C'était une "anti-fusée éclairante", développée par les usines Sweetmetal de Loth. D'un coup, la nuit tomba sur le champ de bataille, le soleil venant de disparaitre derrière ce rideau opaque. Tous les hommes de Loth, Oiseaux comme Fumiers étaient habitués au combat dans les ténèbres et tous avaient dans leur paquetage, des jumelles de vision nocturne. Le Grivous cessa de cracher ses obus, et momentanément, la guerre devint silencieuse, tous frappés de stupeur par cette nuit soudaine. Émeline et ses gens en profitèrent pour avaler la distance les séparant du canon en moins de quatre secondes, au nez et à la barbe des Fumiers qui les laissèrent faire. Inutile d'aggraver les pertes amies.

          Plus que cinq secondes avant la dissipation des ténèbres.

          La priorité : les quatre pattes du monstre. Par deux, ils s'attelèrent à placer sur ces exosquelettes hautes de cinq mètres, des charges faites d'un mélange de rouille et de poudre d'aluminium. De la thermite en gros. Quand enfin, le soleil reprit ses droits lumineux sur le théâtre de combat, Émeline et son unité avaient déjà fini leur besogne. Dans l'habitacle, les Révolutionnaires qui pilotaient l'engin de mort les regardèrent, éberlués. Émeline leur fit un signe narquois de la main en guise de "bye bye" avant d'allumer les pains de thermites. Une intense lumière almandine précéda la puissante odeur de rouille et une série de pétarades. La réaction chimique fit fondre l'armature en métal puis le système hydraulique et les pistons articulés des pattes. Il y eut un "crac" sec puis le monstre amputé de ses jambes s'écroula sur lui même.

          - Feu !

          Les boulets des canons de campagnes embrasèrent ce qui restait de l'habitacle réduisant à jamais le dernier des canons Grivous au silence. Avec cette dernière perte, la mission des révolutionnaires était un échec certifié. Impossible de déloger l'Impératrice Place du Dragon sans les Grivous.
          Ses pilotes sautèrent pour s'extraire du brasier mais Eme' ne comptait pas leur laisser le temps de respirer. D'abord, le sniper du groupe qui la cibla de son fusil de précision. Malgré le morceau de tissu sur le visage, la sabreuse de Loth devina la silhouette féminine derrière ses accoutrements. La balle tirée l’érafla au visage, y dessinant un sillon sanglant. Pour l'éviter, elle dût se contorsionner de manière à réveiller les douleurs aux côtés héritées de son combat contre Sun Fen. Elle en avait plusieurs de cassées, il fallait en finir.

          - Iai, Lightning Bolt !

          Elle fit chanter son Meitou, propulsée par ses jets shoes. Le fusil de précision fut débité comme une carotte en moins d'un battement de cœur, puis d'un revers de manche, elle écrasa la garde su sabre à l'arrière du crane de la femme masquée qui s’effondra. Celui qu’Émeline reconnût comme le pilote du Grivous s'arma de deux dagues et parvint à poignarder un canonnier de son unité avant qu'elle ne se porte à son niveau. Elle marbra son torse d'une estafilade oblique et à son tour, il mordit la poussière dans un petit cri. Debout, cerné par sept mercenaires, le dernier membre d'équipage du Grivous était fait comme un rat. La chargée de clientèle de Loth remarqua avec amusement qu'il avait écrit "LE DOCTEUR" sur sa cagoule de fortune.

          - Iai ! Défibrillation Wolf !  

          Elle dégaina à nouveau son Meitou et cette fois-ci, il irradia d'électricité puis libéra un arc qui fusa sur le Docteur sous la forme illusoire d'un canidé.  

          HRP:

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            J’ai maintenant clairement identifié leur chef, c’est visiblement cet espèce de samouraï qui donne les ordres aux quelques types encore vivants. J’en ai visiblement décimé un bon nombre, ça m’tenterait presque de tous les tuer, mais seul leur supérieur m’intéresse pour l’heure. Ça canarde de part et d’autre, c’est clairement ni plus ni moins qu’un bain de sang, c’est grossier. Un type souhaite alors venger ses compagnons, en imposant sa grande carrure renforcée d’une armure, sans grande classe mais certainement une force conséquente. Il est armé d’une hache, une très grosse hache. Son physique est d’ailleurs tout aussi excessif. Il lève sa hache à la verticale, vers les cieux, c’est à ce moment que je profite pour poser violemment la paume de main sur son thorax. Le mastodonte reste de marbre, ses collègue se mettent à rire en voyant l’inefficacité de mon attaque, sauf que le colosse finit par cracher une mare de sang, alors que le poids que le poids de son arme l’emporte vers l’arrière. Le hassoken : une technique que je ne regrette pas d’avoir apprise.

            Au même instant, un tourbillon provoqué par le samuraï fracasse un bon nombre de mes confrères, pis il ne semble même pas avoir remarqué ma présence pour l’instant. En dégainant ma lame se dégage une lame de vent qui loge sur la pointe du tourbillon, soit aux pieds de mon adversaire. Cela fait cesser son mouvement, son attaque se réduit à néant, et le temps qu’il se retrouve des appuis stables et comprenne ce qu’il se passe, je suis devant lui avec une position assez particulière : les appuis assez bas et écartés pour une meilleure stabilité, un bras devant et un bras derrière. Sans perdre un seul instant, je poursuis en lui infligeant une multitude de coups, seulement avec deux doigts mais dans des zones précises : les soixante-quatre coups divins. Comme son nom l’indique, mon adversaire reçoit soixante-quatre coups très précis au niveau des artères, qui le bloque de tout mouvement pendant une courte durée.

            « Meurs. » Dis-je innocemment.

            Je le repousse légèrement d’une poussette à la paume de ma main, pis je dégaine une nouvelle fois pour lui infliger une attaque mortelle, mais un des hommes de mon adversaire vient bloquer mon attaque avec sa lame. Je suis pendant un laps de temps perturbé par son intervention. Quel acte de bravoure, de solidarité rempli d’amour envers son chef… Mais nous sommes en guerre, je ne peux laisser une telle chose se produire. Je pivote dans le sens de son attaque, me retrouvant ainsi à son dos et enchaînant par un coup au niveau de la nuque qui l’assomme, et enfin, j’avance extrêmement vite d’un bond vers mon opposant, à qui j’inflige une attaque profonde au niveau du torse mais pas mortelle. La faute à son regard qui m’a perturbé le temps d’un instant, j’ai cru qu’il allait pouvoir renverser la situation en une attaque. Je dois faire attention à celui-là, il n’a pas son rang pour rien.


            […]



            Suelto était au niveau du Grivious qu’il affectionne tout particulièrement, mais un épais nuage noir vient tout basculer, puisqu’après sa dissipation, l’arme révolutionnaire n’est plus, écroulée au sol avec un tas de types autour. Quelle tristesse. Lui, qui était si fier de se projet le voit tomber à l’eau comme du n’importe quoi. Lui, qui est d’ordinaire si calme, se voit en lui grandir une certaine colère. Une femme attire son attention, non par son physique, mais plutôt par ses techniques tape à l’oeil. Ne connaissant aucun sabre capable de développer de telles capacités, il déduit qu’il s’agit d’une modification technologique, ce qui ne change en rien l’efficacité de l’arme. Se sentant inutile depuis le début de cette stupide bataille, il décide enfin de se montrer au grand jour. Maintenant armé de son courage, il analyse brièvement la situation et s’aperçoit qu’un homme cagoulé est en danger. À proximité, en quelques enjambées assez rapides, il saisit le type encore au sol et l’éloigne de l’attaque qui frôle l’ami de Ragnar de rien, lui infligeant tout de même un léger coup de jus qui le réveille.

            « Madame, si nous pouvions éviter d’en arriver à des atrocités, por favor. Vous avez détruit notre armement, de lourdes pertes des deux côtés, estimez-vous plus ou moins vainqueurs de cette bataille. » Dit Suelto d’un air charmeur.

            S’il pouvait éviter un combat inutile, sa satisfaction serait de taille, mais dans le cas contraire il se pourrait que sa colère prenne définitivement le dessus et qu’il agisse de manière sanguinaire. Son fusil en main, ce dernier est prêt à riposter si nécessaire.



          HRP:
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          • https://www.onepiece-requiem.net/t14066-ragnar-etzmurt
          Alors que le révolutionnaire se disloquait, dans le seul but de m’attaquer, le ciel s’assombrit et une obscurité totale s’empara du champ de bataille. Quelques secondes avant, le combat allait de plus belle, et un vacarme constitué de coup de feu et du bruit des lames qui s’entrechoquent se faisaient entendre partout, de la forêt Noire à la forêt Jaune, jusqu’au fleuve. Je réalise alors qu’ici se trouve ma chance.

          S’il voulait m’affronter, c’est probablement parce qu’il voulait prendre sa revanche par rapport à tout à l’heure. Si le géant pouvait le couvrir avant, ce n’est plus le cas car il s’est déjà éloigné, affrontant Loth dans un combat qui, je pense, doit être violent. C’est vrai qu’affronter un géant, ce n’est pas facile… Mais je sens bien que ce Loth est fort et il doit avoir des forces en réserve. En effet, tout à l’heure je ne l’ai pas vu se battre sérieusement face à mon actuel ennemi. Cela relevait plus du jeu pour nous qu’un vrai combat.

          Enfin bref. Je fonce alors vers la position supposée de mon ennemi. Je parviens à voir malgré cette obscurité ambiante. Enfin voir est un bien grand mot. J’arrive à distinguer les silhouettes, mais les couleurs ne sont pas très variés. Je ne vois que du blanc, du gris ou, plus surprenant encore, du noir.

          Je m’approche le plus rapidement possible et parvient à me tenir à deux mètres de mon adversaire avant que la lumière revienne. Lui, qui n’a pas bougé d’un poil pendant la courte période d’obscurité, écarquille les yeux en me voyant si proche de lui. Les combats reprennent, et redoublent de violence, chaque camp voulant surprendre l’autre. Mais vu que chacun a la même intention, on assiste à une égalité presque parfaite. Aucun camp n’arrive à prendre le dessus. Je me concentre alors sur le révolutionnaire.

          Je continue mon approche et utilise l’effet de surprise pour l’attaquer. Il esquive mon attaque en partie en bondissant sur la droite, mais j’ai réussi à entailler son épaule gauche. Sa contre-attaque ne se fait pas attendre.

          - Boomerang, Supplice !

          Tout son corps se démantèle et chaque partie vient me frapper, puis elles reviennent à leur endroit d’origine, puis recommence le même numéro. Les coups ne sont pas très puissants, mais j’en reçois pleins et de tous les côtés. Je ne peux qu’encaisser les coups, et certains viennent se loger sur mes précédentes blessures. En quelques secondes à peine, la douleur devient presque insoutenable. Je pose un genou à terre, et les coups continuent. Quel fruit redoutable.

          Je tente de répliquer en fendant l’air avec mes deux sabres, de manière totalement aléatoire. Je touche quelques parties de son corps, mais à chaque fois, soit mon coup n’est pas assez puissant, soit la partie en question est trop rapide et part avant même que je puisse lui faire une blessure significative. Je m’effondre alors, tuméfié de partout. Les coups s’arrêtent et l’homme se reconstitue et me toisant du regard. Je suis à terre et il me regarde de haut avec un regard détestable. Dans ses yeux se trouvent un mélange de rage et de satisfaction et son expression est hautaine.

          - Alors ce combat n’aura duré que quelques secondes. J’avoue que je m’attendais à plus de résistance de ta part. Mais puisque tu vas mourir, tu as le droit de connaître le nom de ton bourreau. Je suis Sun Fen, et je suis un cavalier de la révolution. Sache que vous ne gagnerez jamais en oppressant les peuples et en instaurant une répression sanglante contre ces derniers s’ils se révoltent.

          - Crois-tu que c’est notre objectif, de tuer des civils et de les opprimer ? Vous les révolutionnaires vous ne regardez que les quelques erreurs qui ont été commises dans le passé par des officiers stupides, voire fous.

          - Tu parles du passé, mais là, qu’est-ce que vous faites sur Kanokuni ?

          - Ce qu’on fait ici ? On doit sauver l’impératrice, la seule chef légitime de ce royaume.

          - L’impératrice est une traitresse. Elle doit mourir !

          - Tu dis que nous sommes là pour réprimer une révolte que tu penses légitime ? Mais nous ne faisons que rétablir l’ordre ! Et vous, les révolutionnaires, vous n’en avez rien à faire ! Pour vous le mot d’ordre c’est liberté, démocratie et égalité ! MAIS OUVREZ LES YEUX ! Sans ordre, il n’y a rien de tout ça. Avec l’ordre vient la sécurité. Nous sommes là pour que les civils vivent en sécurité face à la vague de piraterie qui s’abat sur le monde ! Si vous renversez le Gouvernement Mondial, les pirates pourront commettre leurs exactions en toute impunité !

          - Un instant. Nous sommes aussi contre les pirates, ne l’oublie pas. Et si la Révolution gagne, nous pourrons alors lutter contre eux, mais tout en respectant la souveraineté des peuples et en les rendant libre.

          - Donc tu dis qu’il faut qu’ils soient libres. Donc que chaque royaume ou état ait sa propre armée. Mais ça ne sera jamais suffisant. La Marine a été crée pour défendre ces royaumes là ; tu vois bien que ton discours n’a aucun sens ! Vous êtes juste des idéalistes qui ne savent pas ce qu’ils disent ! Le Gouvernement Mondial se plie en quatre pour sécuriser ce monde de brute ; et vous, qui prétendez vouloir faire la même chose, vous le déstabiliser.

          - Ça SUFFIT ! Ton insolence va te coûter la vie ! Boomerang, Hard Kick !

          Il tente alors de m’atteindre avec ses bras, mais je recule avant qu’ils m’atteignent, non sans mal. Mon corps tout entier est couvert de blessures. Ça me fait mal, mais j’ai l’impression que lui aussi a mal. Déjà son entaille au bras lui fait mal. Il essaie alors de compresser sa blessure pour arrêter l’écoulement de son sang, en vain. De plus, une autre blessure lui fait mal. Une au dos, celle que j’avais faite tout à l’heure en compagnie de Loth. Je me rends compte alors que, même si je suis dans un pire état que lui, il reste toujours blessé. Ce qui veut dire que si j’arrive à le toucher, je pourrai inverser la balance. Mais si je ne fait qu’encaisser ses coups, à terme il gagnera.

          Je tente alors le tout pour le tout. Je suis à trois mètres de lui à vu d’œil, et je fonce rapidement sur lui, Maelstorm et Shinsei, en arrière. Lui, qui ne pensais pas que je puisse foncer aussi rapidement malgré mes blessures, est pris de court et n’a pas le temps d’agir. Je me trouve à présent tout proche de lui. Je pousse de toutes mes forces sur mes jambes, puis atterris derrière lui.

          Musique:

          Du sang jaillit de son ventre. Pendant que j’étais à côté de Sun Fen, je lui ai tranché horizontalement son ventre en appuyant de toute mes force sur mes fidèles sabres. Il hurle de douleur, puis s’effondre petit à petit, en posant ses deux genoux à terre en même temps. Je me retourne à parvient à sa hauteur. Il est hors de combat à présent. Il ne va pas mourir tout de suite, mais ses trois blessures déversent du sang continuellement, et si un médecin n’arrive pas sous peu, il mourra. Conscient qu’aucun médecin ne peut venir, je m’approche de lui assister à ses dernières secondes de vie. Du sang sort de sa bouche également, et je vois qu’il regarde le soleil intensément.

          - Bravo, tu m’as vaincu.

          - Merci, Sun Fen. Je retiendrai ton nom. Jamais un ennemi ne m’aura donné autant de fil à retordre.

          Mourant, il parvint tout de même à sourire.

          - Normal, tu n’as jamais affronté de révolutionnaire autant dévoué à sa cause.

          - Ton engagement parle pour toi.

          Je me tiens, debout, à côté de lui. Je sens aussi que mes forces m’abandonnent. Le combat fut bref, mais probablement l’un des plus dur de ma si courte vie. J’observe le soleil aussi. Les combats font rage partout, et cette scène semble irréelle. Un marine et un révolutionnaire, côte à côte, observant le soleil.

          - Le soleil est éternel, comme l’espoir.

          - Je suis d’accord. Même si nous avons deux visions totalement opposés, je sens quand même que notre objectif final est le même. C’est celui de rendre le monde meilleur.

          - C’est vrai.

          - D’ailleurs, tu as le droit de savoir le nom de l’homme qui t’aura battu. Je m’appelle Mountbatten. Alexander Mountbatten.

          - Adieu, Alexander. Dit-il en fermant les yeux, puis en basculant vers l’avant.

          Une autre âme a rejoint les cieux aujourd’hui. Je continue de regarder le soleil, observateur impartial de notre monde. Suite à cet échange avec Sun Fen, je me demande si ce que je fais, ce que nous faisons, est bien. Pourquoi sommes-nous ennemi si notre but est le même ? Je sombre en même temps, inconscient, vers l’avant.

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          Dernière édition par Mountbatten le Sam 21 Jan 2017 - 16:11, édité 1 fois
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          *Fait chié… C’est pas un rêve… J’suis vraiment sur une île en pleine guerre. Faut que j’me bas encore et encore… Pourquoi faire ? J’veux juste me prendre un trésor pas besoin d’en faire toute une histoire. *

          Noob lève lentement ses paupières. Du feu commence à prendre dans cette forêt avec tous les explosifs qu’a lancés le révolutionnaire. Les flammes brillent dans ses yeux pourpres, un élément bien familier en réalité. Lorsqu’on a un dragon le feu n’est jamais très loin. Bordel, son corps le fait souffrir avec tout ce qu’il a reçu aujourd’hui. Son envie de vaincre est faible, son envie de combattre est tout aussi faible. Il faut fuir, il doit fuir. Reste à savoir comment faire ?

          Le sang qui coule de son crâne dégouline sur son cou ainsi qu’une partie de son visage. Pas très agréable ça mais bon… S’il n’en finit pas très vite, ses forces vont le quitter et cela risque d’être une défaite assez violente.

          Technique du dragon vert : Lizard


          Noob est à quatre pattes. Il devient plus mobile, plus agile tel le lézard. Une technique qui va lui être très utile vu sa posture. Il n’a pas besoin de se relever pour se mettre en position de combat, c’est pendant que les révolutionnaires discutent qu’il agit. De cette posture il bondit et s’enroule derrière un homme de Nivel. Le chasseur de primes à un katana dans la main et le place sous la gorge de son otage.

          << Bougez pas ou je tue votre pote. >>

          Prendre un otage c’est toujours cool. Ses petits yeux scrutent les mouvements de ses ennemies mais… Pourquoi ne sont-ils pas plus agacés que ça ? En particulier Jonathan qui semble encore plus excité que précédemment. Ce type n’a pas eu sa dose d’explosion pour la journée faut croire. Il a déjà deux grenades dans les mains et s’apprête à les lancer. La seule chose qui le retient est son gars qui se met à l’ouvrir.

          << Désolé chef, je me suis fait avoir ! J’étais trop content de cette capture que j’ai baissé ma garde. Laissez-moi combattre avec honneur ! Pour les niveleurs !!! >>

          Ce type allume son briquet et s’apprête à le mettre dans son sac à bandoulière. Ce même sac qui contient beaucoup d’explosif. Voyant ça, Noob décide de réagir au plus vite. Il lâche prise puis recule rapidement.

          << Hahaha je t’ai bien eu !! >>

          Ce type a bluffé ? L’endormi était persuadé qu’il allait se faire sauter mais bon, c’est assez commun de voir le fainéant se faire avoir. Maintenant il se déplace et les révolutionnaires s’en donnent à cœur joie.

          << Que la fiesta commence !! >>

          Le chasseur de primes profite de sa technique pour se déplacer avec une agilité déconcertante. Bien plus dur à viser, les révolutionnaires détruisent petit à petit cette forêt avec toute leur bombe. Avec le vent ordinaire venu des plaines, ajouter à cela le surplus donner par Sun Fen lorsqu’il s’amusait à jouer la tornade, les flammes deviennent elles aussi un ennemi. D’ailleurs elle prenne de plus en plus d’ampleur.

          << Jonathan, si ça continue on va être piégé par les flammes ! >>
          << Qu’est-ce tu veux que j’y fasse j’suis pas pompier ! On va l’avoir regard, il ralenti ! BOUMBA BOUMBA BABYY !! >>

          Les explosions se rapprochent de la cible qui a la vue de plus en plus brouiller. Ses forces le quittent, ses cuisses n’ont plus la force de pousser. Mais la fuite c’est sa spécialité alors il va abattre ses autres cartes avant qu’il ne puisse plus le faire.

          Technique du dragon noir : furtivité

          Noob se déplace sans bruit. Après être passé derrière un arbre il n’apparait pas de l’autre côté. Cela lui permet de ne plus être dans le champ de vision des révolutionnaires pendant un instant. Il profite de cela pour monter rapidement. Nivel sort une de ses grenades spéciales et la balance sur le tronc qui se fait sauter et entraine l’arbre dans une chute. L’endormi reste dans l’angle mort le plus longtemps possible. Il grimpe et sort ses katanas qui lui servent littéralement de griffe pour escalader l’arbre qui tombe petit à petit.
          Une fois à une bonne hauteur il saute sur un autre arbre. Ainsi de suite, il fuit alors que tout part en fumé.

          << Il est passé où ? >>

          Sous le fracas causé par la chute de l’arbre, les révolutionnaires cherchent au sol leur adversaire qui n’est plus là.

          << Il a pas pu aller bien loin, déployez vous, on va tout faire sauter et aller de l’avant. >>


          De toute façon les flammes sont derrière eux et cela crée un second barrage qui empêche Noob de partir à l’Est. Même s’il est désorienté avec tout ce qui s’est passé, il prend la direction la plus logique, donc l’Ouest. Pour ce qui est des flammes il n’y a pas besoin de choisir une direction, elles se répandent dans toutes les directions et vu l’ampleur des dégâts la forêt noire portera encore mieux son nom. Noir de cendre, carbonisé.

          La chaleur augmente de plus en plus, la fumée monte au ciel, une fumée de plus en plus importante qui risque d’être vu dans tout le royaume. Mais ça ne change rien, les révolutionnaires continuent de faire tout sauter tandis que le fainéant fuit en hauteur.

          << J’ai vu quelque chose là-haut ! >>
          << Un animal peut être, ou c’est ce type aux six katanas. >>
          << C’est forcément lui !! >>

          Fière d’avoir retrouvé sa cible Jonathan montre ses talents en balançant des grenades de façon à contrôler la course aérienne de l’autre. Il fait exploser plus à gauche pour le diriger à droite, des techniques classiques mais qui fonctionnent. Le fin de la forêt s’approche grandement et c’est pour ça que Jonathan la forcer à prendre cette direction, il a bien vu qu’en virant légèrement à droite ils seront plus rapidement sorti d’ici. Donc plus d’arbre pour fuir.

          La cible se retrouve désormais sur le dernier arbre qui se fait abattre dans un grand rire… Un fracas lorsque cela tombe au sol… Puis il ne reste plus qu’à en finir avec cette course-poursuite. Tout le monde transpire et ce n’est pas seulement à cause de la chaleur.

          << Game over, tiens regarde je t’ai gardé la même que la première. Si je te la mets aussi dans le dos ? >>


          Entre les feuillages de l’arbre la silhouette se redresse. Massif comme jamais, des grosses mains poilues, un singe énorme hurle et tape ses pectoraux ! Fou de rage Jonathan qui a suivi pendant de nombreuses minutes un animal a définitivement perdu sa cible. Il allume une dynamite et la balance dans la gueule grande ouverte de la bête.

          << Je vais le sauter ! Il est où ce chien de marine. >>
          << Jonathan on peut plus revenir en arrière, la forêt est trop dangereuse avec les flammes ! >>
          << Lâchez-moi, j’vais le retrouver ! >>

          Un peu plus à l’ouest Noob sort de la forêt également. Ses membres sont lourd, il boite mais continue à avancer avec une allure assez lente. Il a réussi, les explosions se sont bien éloignées de lui. Il a réussi ! C’est sur une petite plaine qu’il avance en direction du temple xiao. Sa conscience vacille à chaque instant mais son corps continuer de réaliser cet effort surhumain, marcher.

          << Papa ? Qu’est-ce que tu fais là ? >>
          << L’entrainement n’est pas terminé. La bataille c’était l’échauffement. Allez, c’est l’heure de notre duel et cette fois tu as intérêt à y aller franchement ! >>


          Le père de Noob qui se trouve juste en face de lui dégaine ses six katanas. Il fonce sur son fils et lui donne une violente attaque verticale. Le dragon endormi met son bras droit devant lui pour se protéger puis tombe sur les fesses… Disparu, son père n’est plus là… Une simple hallucination …
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          L'adrénaline dopait les sensations de Yoru. Il vit, au ralenti, l'épée de son adversaire s'éloigner de son torse en projetant un arc de cercle sanguinolent. Il remarqua ses traits débordant de détermination, y lut de violentes promesses de mort. Ce type était puissant, ses coups rapides et précis.

          Le temps sembla reprendre son cours tandis que les sabres de Yoru jaillissaient dans un sifflement vengeur. Des étincelles s'élevèrent lorsque le révolutionnaire contra avant de s'écarter. Le samouraï sentait son corps lourd, comme engourdi, et sa vitesse s'en ressentait. Les coups qu'il venait d'encaisser devaient avoir atteint ses méridiens. Entre ça et sa frappe interne d'un peu plus tôt, visiblement ce type aux yeux blancs savait aussi bien se battre au corps à corps qu'avec son épée.

          " Laissez-moi celui là ! "

          A l'exception de Mount certainement, personne dans les rangs des soldats d'élite sous ses ordres n'arrivait au niveau du guerrier de Wano. Si lui peinait face au révolutionnaire, les autres n'auraient pas une chance.

          Peu à peu, il sentit l'énergie revenir dans son corps. La technique paralysante s'estompait, rendant à ses muscles leur force et leur vitesse tandis que ses réflexes redevenaient plus acérés. Pourtant, il n'employa pas toutes ses capacités, se contentant d'employer son style de l'eau pour esquiver et dévier les assauts de son adversaire. Il tenta une ou deux fois d'utiliser son style du vent, son favori, pour dévier la force des coups de cet homme et les rediriger contre lui mais le révolutionnaire semblait maîtriser le même genre de techniques et annulait les tentatives du samouraï.

          Autour d'eux, le flux de révolutionnaires s'écartait pour aller affronter l'élite, laissant aux deux chefs de section un périmètre libre où personne n'approchait. Les sabres s’affrontaient dans un concert d'éclairs et de tintements métalliques, les deux combattants face à face ne cédant pas un pouce de terrain malgré les coups occasionnels qui sifflaient bien proches de leurs corps.
          Au bout d'un moment cependant, l'épée du révolutionnaire sembla de plus en plus proche de percer la garde adverse.

          C'est à ce moment que Yoru décida de jouer le tout pour le tout. Maintenant que la technique paralysante avait pris fin, il déploya toute sa force qu'il dissimulait jusque là, se propulsant juste devant son adversaire et traçant un sillon étincelant avec son premier sabre qui désarma son adversaire.
          Le second sabre du guerrier de Wano était déjà levé bien haut tandis que ses muscles se tendaient pour frapper avec toute leur puissance.

          " Style du feu-colonne de flamme ! "

          Le sabre s’abattit avec fureur sur son adversaire avec une telle vitesse que le samouraï ne l'aurait jamais cru capable d'esquiver. Pourtant, réagissant à une vitesse impressionnante, le révolutionnaire projeta soudain sa paume en avant.

          Un bruit de cloche assourdissant coucha à terre les combattants proches tandis que le Hasshoken faisait violemment vibrer la lame de Yoru qui tint bon. Durant deux secondes qui leur parurent une éternité, les deux combattants restèrent figés, dardant toute leur volonté dans leur coup. Puis celle du révolutionnaire se manifesta sous la forme d'une ombre noire qui recouvrit sa paume.

          Un nouveau "Bang" assourdissant sonna la séparation des deux guerriers tandis que le samouraï se retrouva projeté avec une force incroyable en arrière. Il vola sur plusieurs dizaines de mètres, frappa le sol plusieurs fois avant de finir par se stopper en dessinant un petit cratère dans la terre.

          Il tenta de se redresser mais ses muscles tremblants et la douleurs qui irradia dans tout son corps le fit retomber un genou au sol et seul son sabre planté à terre pour le soutenir l'empêcha certainement de retomber complètement.
          Il avait volé assez loin des combats et ne distinguait pas ce qu'il était advenu de son adversaire. Mobilisant sa volonté, il finit par se remettre sur pieds. Quelques mouvements lui indiquèrent qu'il ne semblait pas avoir de blessures sérieuses mais la puissance du Hasshoken vibrait encore dans son corps. Un utilisateur de l'Armure ! songea-t-il tandis qu'il se remettait, pas après pas, en marche. S'ils ont des utilisateurs du Haki, on va en chier !

          Espérant que son corps allait arrêter de trembler et récupérer ses forces, le Sergent d'élite se dirigea en chancelant vers la bataille en réfléchissant ardemment à comment réussir leur mission en limitant les pertes.
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          - Tu veux bien dégager la voie ?

          Rouquine contre rouquin, Abigaïl Summers, le toubib personnel de Loth se glisse dans le dos du Révolutionnaire qui prétend se mêler du combat d’Émeline. Son coup de pied finit contre l'oreille gauche du rouquin occupé à sauver le "DOCTEUR" masqué.

          HRP:
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          La situation s'est clairement barrée en sucette. Alors qu'il y a encore quelques minutes, je m'amusais comme un malade à balancer des missiles et des rayons laser à travers le champ de bataille, maintenant ça semble être la fin de la rigolade. Même si j'ai pas tout compris à ce qu'il s'est passé quand une fumée noire nous a recouvert, en tout cas maintenant la machine est toute pétée et inutilisable. La secousse de l'explosion m'a fait tomber par terre et je me retrouve de retour au milieu du champ de bataille. Fallait s'y attendre. Les lasers, ça attire toujours l'attention. Résultat des courses, quand je relève la tête, Mindy et Jason gisent au sol, battus à plate couture par une grognasse à gros nibards qui observe la scène à travers des lunettes carrées.

          Aucune idée d'où elle sort celle-là, elle a pas l'air d'appartenir à la Marine. Pas franchement le temps de me poser des questions, elle agite son sabre dans ma direction et je vois une grosse lumière se diriger droit vers moi. Je commence déjà à réfléchir à ce qui pourra bien être marqué comme épitaphe sur ma tombe, je sens qu'on me tire par les pieds pour me traîner en arrière. Un éclair en forme de chien vient s'écraser à quelques centimètres de ma tête. Je me relève d'un bond et me retourne. Un type aux longs cheveux roux vient de me sauver la vie alors que je ne l'ai jamais vu de ma vie. Il doit appartenir à la révolution, sûrement.



          -Merci, mon gars. Et.... désolé.

          Je lui laisse pas vraiment le temps de comprendre ce que je viens de dire que je l'empoigne et le pousse vers la nouvelle venue. C'est pas cool, mais c'est la guerre, hein. Je cours alors vers Jason que je soulève de terre avec ma force de cyborg, je le balance sur mon épaule et je me dirige en vitesse vers Mindy. Ils sont tous les deux complètement inconscients. Il est temps de mettre les voiles, on gagnera pas ce combat. Le Grivous est hors service et mes compagnons sont dans le même état... J'ai plus rien à foutre ici. Le combat continue derrière moi... Je jette un coup d’œil en arrière. J'espère que le rouquin s'en sortira quand même...

          Je commence à courir à travers la plaine, courir, encore et encore jusqu'à ce que le bruit des sabres qui s'entrechoquent et des explosions diminuent. Je regarde régulièrement que personne ne me suit. Je ne les intéresse pas. Je ne suis qu'un gros lâche qui fuit l'action. Je vais pas me sacrifier pour une cause que je ne veux pas défendre. J’aperçois au loin le chariot duquel on à sorti le Grivous et je me dirige vers lui. Là-bas au moins, on sera à l'abri des regards jusqu'à ce que tout ce merdier ne retombe...

          Je soulève la bâche éventrée et je dépose mes deux amis à même le sol. Mindy semble avoir le nez cassé à en juger par l'hématome violet qui est en train de se répandre au niveau de ses yeux et au liquide rouge qui recouvre le bas de son visage. Jason a une entaille qui traverse son torse, laissant échapper un flot de sang continu. Sa blessure est bien plus sérieuse, il faut refermer la plaie avant qu'il ne se vide entièrement. J'ai beau être médecin, sans matériel, je ne vaux pas grand chose. Je regarde autour de moi. Des caisses remplies d'outils et d'armes mais pas de désinfectant, de fil ou d'aiguille. Mes yeux se posent sur un chalumeau, utilisé pour souder les composants métalliques entre eux. Une cautérisation. Il y a pas d'autres solutions pour le sauver à ce stade. J'attrape l'instrument et le met en marche, faisant ainsi apparaître une flamme jaune qui vire rapidement au bleu. En chauffant une barre métallique jusqu'à ce qu'elle vire au rouge, puis au blanc, j'obtiens un parfait instrument à fermer les plaies. Je m'assied sur les cuisses du blessé et immobilise ses bras avec mes jambes. La douleur va le réveiller et il est important qu'il ne bouge pas sans quoi je risque d'aggraver la situation. Je compte jusqu'à trois dans ma tête et j'applique le métal fumant contre sa peau qui se met à fondre instantanément.


          -AARRRGGGGHHHHH!!!!!

          Comme prévu, il se réveille et se débat mais je maintiens la pression sur la plaie qui fume et grésille en dégageant une odeur ignoble. Il gigote quelques secondes mais j'attend encore pour être sûr que les tissus sectionnés se sont bien rejoints et que le sang ne s'écoule plus. Et je relâche. Jason s'écroule en expirant bruyamment. Ouais, ça fait mal, je sais. Il me fusille du regard mais il sait très bien pourquoi j'ai fait ça et ne fait aucun commentaire. Il est pas con. Je m'approche ensuite de Mindy et je saisit son arête nasale entre le pouce et l'index. D'un mouvement sec, je le remet dans l'axe. Cela ne le réveille même pas, elle doit avoir une petite commotion cérébrale. Malheureusement, à part attendre, on ne peut rien y faire. Par précaution, je lui fait une petite entaille sous l’œil pour que le sang qui s'accumule sous sa peau s'évacue. Ca évitera qu'elle soit défiguré pendant des mois. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre...
             
            - Loth avait raison, Eme'. Les héros, c'est surfait.
            - Ils meurent tous en premier. Comme des idiots finis.

            Les deux amies se regardèrent amusées par l'incongrue tournure des évènements. Venu sauver le Docteur, le révolutionnaire rouquin se retrouvait maintenant seul face à deux adversaires, le Docteur s'étant lâchement enfui avec ses compères blessés. Telles deux hyènes, les filles se mirent à lentement tourner autour du révolutionnaire prostré, se demandant d'où viendrait l'attaque. Il était clair qu'il était plus que désavantagé dans ce duel inégal. Émeline irradia d'un arc électrique, Abigail projeta une bombe fumigène à terre. La déculottée se déroula à l'abri des regards...


            [...]
             
            Sans Empathie, sa technique était incomplète, Loth le savait. Et malgré son désir de sérieusement donner le change au Transporteur, il se doutait bien que le combat était joué d'avance, à son désavantage. Son employé était plus fort que lui, et c'était aussi pour ça qu'il requérait ses services. Au fil de sa progression sous terre vers le nord, il sentait la terre trembler, signe que Dimas le poursuivait. Quelques minutes plus tard, une dernière percée fit jaillir sur lui une eau à bonne température. Il venait d’atterrir dans le lit du fleuve. Un gros "splash" généra des remous qui emportèrent Loth. Le Transporteur l'y avait suivi et martelait les eaux de coups de pieds et de poings. Il finit par s'emparer du Moine Hérétique. « AaaaaaaaAgrrhrhrhrh ! » hurla ce dernier.

            - Aujourd'hui n'est pas un bon jour pour m'affronter, susurra Dimas en ramena le captif près de sa bouche. Il n'était pas plus gros qu'une brindille entre ses doigts de géant.
            - Oh arrête de te la raconter, je ne suis pas en bonne forme, sinon, tu aurais pris plus que cher.
            - Tu veux que je t'écrabouille, là maintenant ?
            - Et qui te paiera une fois que je serais en hachis ?
            - Qu'est-ce qu'on fait ici ? Nivel s'amuse dans la foret et putain, il y a mis le feu ! constata-t-il en regardant la Forêt Jaune au loin.
            - Balance moi sur l'autre rivage et détruit le pont. C'est le seul dans les environs, ça forcera les révos à se battre en retraite et à se replier vers les encablures du Temple de Xiao, où un autre pont enjambe le fleuve.
            - Oh merde, là ça craint !

            Le juron du Transporteur fit écho au trépas du commandant révolutionnaire, vaincu par son vis-à-vis le Lieutenant Mountbatten. Quand Sun Fen tomba, les bras en croix, une espèce de frisson se propagea sur le champ de bataille, semblant le figer pour quelques secondes. Puis les Marines et les mercenaires de Loth poussèrent un hourra victorieux pendant que les quelques révolutionnaires subsistants se désengagèrent en ordre dispersé. Ils avaient perdu leurs précieux canons, ils venaient de perdre leur commandant. Pourquoi sacrifier sa vie ? Seuls les Fumiers du Transporteur tenaient encore en place, affrontant quelques Marines mais stoïques pour la plupart, attendant un ordre.

            - Merde ! Il a été descendu ! C'était lui qui était censé acheter la Dance non ?
            - A qui le dis-tu... On fait quoi ?
            - Sonne le retrait. Il est temps d'arrêter les faux frais.
            - Le plan "pont" ?
            - Laisse, Eme" s'en occupera.
            - Allez, à plus. Putain de cambouis de bataille de mes deux !

            Toujours fidèle à leur mauvais jeu d'acteur, Dimas simula la rage et projeta Loth de toutes ses forces contre le pont avant de faire volte face et de foncer vers ses hommes à pas de géant. Il fallut  toute la puissance de sa technique de rebondissement pour permettre au Moine Hérétique de se réceptionner. Mais passer d'une centaine de kilomètre/heure à zéro en une seconde ne saurait être sans répercussion sur son corps qui fut comprimé en tout sens par les forces G négatives. Moins d'une seconde durant, il eut l'impression de peser dix fois son poids, que ses boyaux voulaient remonter par ses yeux, que son corps n'était que liquide poisseux... Si flasque qu'il ne parvint pas à tenir debout. Sur le tablier du pont, il s'effondra, inconscient, payant ce dernier effort ainsi que toutes les blessures accumulées depuis et bien avant cette bataille.


            [...]
               
            - TOUS SUR L'AUTRE RIVE ! ÉVITEZ LE GÉANT ! EMMENEZ LES BLESSÉS !

            A l'arrière de ce qui restait de ses troupes, Émeline supervisait leur désengagement. Horrifiée par la chute de Loth vers le pont, Abigail s'y était ruée en premier. Cette bataille était passée par plusieurs phases de chaos durant les dernières heures mais celle-ci était la pire. Malgré cet état, on pouvait clairement différencier ceux qui se dirigeaient vers le pont au nord de ceux qui fuyaient vers le sud. Le géant et les Fumiers étaient de ceux là. Émeline se débrouilla pour le croiser et lui faire un signe du pouce en mode "pourquoi t'es encore avec cette taille au risque de piétiner mes gars, enfoiré ?" ; mais Dimas se contenta de l'ignorer avant de continuer sa course vers la Forêt Noire puisque d'épais panaches de fumée et d'énormes langues de feu se dégageaient de la Forêt Jaune, la rendant désormais inhospitalière.

            Émeline emprunta le pont en même temps que le Sergent d'élite Yoru, boitant, soutenu par deux hommes. La Marine et ses alliés mercenaires étaient venus à bout des révolutionnaires et de leurs alliés mercenaires mais à quel prix ? Il ne restait presque plus de vaillants soldats, tous arboraient des blessures plus sérieuses les unes que les autres et le comble du ridicule, c'était que leur mission à proprement parler n'avait même pas encore débuté. Pour exfiltrer l'Impératrice de la Place du Dragon assiégée par des milliers de sympathisants révolutionnaires, il leur fallait être en meilleur état et plus nombreux. Pour l'instant, ils étaient plus morts que vifs. Une fois le dernier mercenaire passé, Émeline ordonna la destruction du pont par pains de C4. Il s'effondra dans un fracas et en quelques minutes, son armature et les éléments de sa structure furent emportés par les eaux tumultueuses du fleuve. Cela n'empêcherait pas les Gris de le franchir, mais ça les ralentirait à coup sûr, maintenant qu'ils avaient eux aussi des blessures à panser.

            Une heure après la fin des hostilités, un camp de fortune composé de tentes fut installé sur la berge nord. On y entendait les cris et les complaintes des blessés soignés par une poignée de médecins. Le ciel était bleu, quelques nuages épars lambinaient au firmament, paresseusement charriés par un vent doux et faible qui soutenait le vol plané de centaines de vautours au dessus d'eux. La mort les avait attirés là, et sur la rive sud, nombres d'entre-eux se repaissait déjà de la chair de ceux qui étaient tombés au cour de cette abominable boucherie.

            - Ça va mieux, toi ?
            - J'irai mieux quand j'aurais touché mon argent, répondit Loth, maussade. Seul lui importait le coût financier de ce fiasco. Dimas se retrouve avec trois cent kilos de Dance Powder sans acheteur dans le corps et nous, regarde-nous ! Ce serait déjà un miracle si le simple vent ne nous achève pas avant d'arriver à la Place du Dragon ! A-t-on déjà été dans une situation pareille ?  
            - A Boréa, A Zaun, à Carci, dans l'archiduché de Stonecold, en Baronnie de Vintas...
            - C'est bon ! C'était rhétorique !
            - Le fait est qu'il y a pas une mission où on est pas dans la mouise jusqu'au cou, alors, je vois pas pourquoi tu broies du noir. Et la plupart du temps, c'est par ta faute de vouloir le beurre, l'argent du...
            - Oui, oui, j'ai compris.
            - Bien, repose-toi, on lèvera le camp sous peu. Si on arrive à sortir l'Impératrice, on nous paiera. Dimas peut toujours retourner la Dance à l'usine.
            - Mouais. Cela dit, je me demande encore pourquoi ils en voulaient une telle quantité. Trois cent kilos...
            - Ne te surmène pas, on le saura jamais maintenant que Sun Fen est mort.
            - Mais Sun Fen était un Cavalier. Cette opération à Kano est trop grosse pour être pilotée par un Cavalier. Il y a des As, voir même des Atouts dans le coin, j'en mettrais ma main au feu. Ils doivent avoir la réponse à mon interrogation...
            - Repose-toi j'ai dit !

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            Palpable est le désespoir et la désillusion. Affalés, agonisants entre les arbres, beaucoup n'ont même pas d'yeux pour pleurer tellement la claque a asphyxié la moindre parcelle d'espoir et de conviction en eux. Pour beaucoup, c'était la première vraie bataille dans les rangs révolutionnaires. Fraichement sortis des bancs d'Aeden pour certain, pleins d'idées reçues sur le côté chevaleresque de leurs idéaux, désirant l'appliquer partout, ils ne sont maintenant que l'ombre de la ferveur qui les anima, quelques heures seulement auparavant. Ils ont vu des camarades expirer dans d'atroces blessures, leurs atouts mécaniques réduits en miettes et bien sûr... Sun Fen. La mort du leader, inqualifiable. De quelques centaines au départ, ils sont moins d'une soixantaine désormais, sans chef, sans ordre, sans rien... Le monde s'est écroulé sous leurs pieds.

            Dans cette ambiance mortuaire, les Fumiers du Transporteur font tache. Eux sont des mercenaires professionnels rompus à la guerre sous toute ces formes. Haut en couleur, sarcastique, se complaisant dans sa folie, l'anarchiste Jonathan Nivel papillonne autour des révolutionnaires défaits, allant de son commentaire satirique, s'esclaffant de son rire guttural. De son côté, le livreur de la pègre, Dimas le Transporteur réfléchissait les bras croisés, adossé à un arbre au tronc creux. Il a entre temps retrouvé sa taille normale. S'il est aussi connu, c'est parce qu'il livre toujours à bon port. C'est la première fois de sa carrière qu'il va rentrer avec une marchandise non livrée et la perspective de cette souillure sur son impressionnant curriculum ne l'enchante guère. Sun Fen n'était pas son acheteur, juste celui qui devait réceptionner la cargaison. Quelqu'un d'autre a donné l'ordre d'achat, il en est convaincu, et ce dernier pourrait encore avoir besoin de la poudre. Mais où le trouver ?

            - Hey, hey ! D'une gifle, il réussit à faire reprendre ses esprits à un révo' étourdi. Votre convoi venait d'où ? Hein ? Réponds !
            - D'fort... l'lvant, 'sieur !
            - Fort Levant... Vous avez encore des supérieurs hiérarchiques là-bas ?
            - Ch..chai pas..

            Sûr qu'il ne sait rien, ce n'est qu'un sous-fifre à peine en âge de boire de l'alcool. Il est toujours possible de trouver quelques cadors révolutionnaires à Fort Levant si la procession y a débuté, se dit le Transporteur. Mais rien ne le garantie. Où peut-il avoir l'assurance de tomber sur quelqu'un d'important ? La réponse lui vient naturellement. La Place du Dragon...
            C'est là où se rendait le convoi, là que se jouera l'avenir de Kanokuni. Sun Fen était trop faible à son goût pour avoir eu la responsabilité de l'attaque sur cette place, un vrai monstre de puissance devait y trainer ou s'y rendre, quelqu'un de...

            Ploc, ploc, ploc, ploc.

            Sans crier gare, le vent se lève et souffle par rafale. Il s'engouffre dans les arbres et déclenche des hurlements qu'on dirait provenant d'un monstre informe. La Forêt Noire n'est pas assez touffue pour les protéger des bourrasques. En moins de cinq battements de cœur, le ciel bleu se constelle de lourds nuages noirs qui font pleuvoir de grosses gouttes. La pluie inattendue sort les vaincus de leur torpeur et ceux qui peuvent encore marcher filent chercher un abri sous une canopée plus dense. Jonathan Nivel s'approche de Dimas et au vu de l'expression sur son visage, le Transporteur sait qu'il pense la même chose que lui. Cette pluie soudaine n'est pas normale.

            Rien pour l'étayer cependant, juste une profonde conviction, sans doute enhardie par un an à côtoyer les effets de la Dance Powder. S'emboitant le pas, ils se ruent à la lisère des bois. A l'est, les flammes qui ravageaient la Forêt Jaune se sont éteintes à présent. Dans la pénombre de l'orage, de multiples éclairs zèbrent le ciel, jetant une lumière bleu et crue sur des silhouettes dans l'averse. Elles se dirigent vers eux. La femme à la tête du groupe confirme les soupçons des mercenaires. Elle est environnée d'un opaque nuage noir lanceur d'éclair qui enrobe intégralement sa main droite. De l'autre, elle semble contrôler le vent qui se calme quand elle imprime une moue de la main.


            Elle darde son index sur Dimas.  

            - Z'êtes de Shadow Law ?
            - Qui demande ?
            - Celle qu'a commandé la Dance. L'acheteur est venu s'acquitter de sa commande.
            - Je me demandais comment vous trouver, j'ignorais que vous viendriez à moi. Si vous avez l'argent, j'ai la Dance.

            Et au Transporteur de décupler à nouveau sa taille pour extraire les produits de son corps. Au début, à l'instar de Loth, il était très curieux de savoir à quelle utilisation la Révolution va vouer cette quantité de poudre suffisante pour déclencher le déluge dernier. Maintenant il sait. Le climat est une arme, il en avait déjà conscience mais cette femme vient de redéfinir cette certitude. La Révolution ne va pas juste faire tomber la pluie...  Et il n'a aucune envie de demeurer à Kano pour voir les éléments s'y déchainer.
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